Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice Description des phénomènes - Exercice dynamique versus exercice statique - Augmentation du débit cardiaque - augmentation de la fréquence cardiaque - augmentation du volume d'éjection systolique - Redistribution du débit cardiaque - vasodilatation - vasoconstriction - Diminution des résistances périphériques totales - Augmentation de la pression artérielle moyenne Mécanismes adaptatifs - neurologiques - humoraux Description des phénomènes Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice - Exercice dynamique versus exercice statique Exercices dynamiques et exercices statiques Il est classique d’opposer exercices statiques : exercices dynamiques et • les exercices dynamiques consistent en mouvements réalisés à une fréquence plus ou moins élevée ; les contractions musculaires sont intermittentes et séparées d’intervalles de relâchement musculaire pendant lesquels les conditions sont favorables à l’irrigation musculaire (vasodilatation musculaire) ; • les exercices statiques consistent en contractions plus ou moins intenses et prolongées en condition isométrique (pas de déplacement articulaire) pendant lesquelles l’irrigation sanguine est bloquée. Relation entre l’intensité d’exercice et la pression artérielle Pression artérielle (mm Hg) 200 P.A. Systolique 170 140 P.A. Moyenne 110 P.A. Diastolique 80 50 20 0 20 40 60 80 100 % VO2max Les exercices isométriques (statiques) s’accompagnent d’un arrêt de l’irrigation musculaire lorsque la force dépasse 25 à 30 % de la force maximale isométrique. Les exercices isométriques s’accompagnent donc d’une diminution du volume d’éjection systolique (VES). La fréquence cardiaque augmente pendant ces exercices. Le débit sanguin (Q) de la grande circulation diminue ou reste stable si l’augmentation de VES compense la baisse de VES (Q = FC.VES). Pression artérielle systolique (mm Hg) 180 170 160 150 140 130 Relation entre fréquence cardiaque et pression artérielle au cours d’exercices musculaires isométriques. 120 70 80 90 100 Fréquence cardiaque (bpm) 110 120 d’après Kahn et coll. 1984 Relation entre l’intensité d’exercice et la pression artérielle Pression artérielle (mm Hg) 200 170 140 Pression Artérielle Systolique au cours d’exercices statiques 110 adapté d’après Kahn et coll. 1984 80 50 20 75 0 95 115 20 40 135 60 155 175 80 195 100 % VO2max Relation entre intensité d’exercice et pression artérielle systolique : comparaison entre exercices statiques et dynamiques Pression artérielle (mm Hg) 200 Exercices dynamiques Exercices statiques 170 140 110 80 50 20 75 0 95 115 20 40 135 60 155 175 80 195 100 % VO2max Exercice musculaire dynamique Exercice musculaire statique Résistances périphériques diminuées Résistances périphériques augmentées Effets sur la pression artérielle Effets sur la pression artérielle < effets sur la fréquence cardiaque. > effets sur la fréquence cardiaque. Volume d'éjection systolique augmenté Volume d'éjection systolique diminué Débit sanguin très augmenté Débit sanguin normal ou diminué Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Relation entre l’intensité d’exercice et la pression artérielle mesurée avec un brassard (athlète d’endurance) Pression artérielle (mm Hg) 200 P.A. Systolique 170 140 Cathéter 110 80 P.A. Diastolique 50 Brassard 20 0 20 40 60 80 100 % VO2max Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Relation linéaire entre le débit cardiaque et la consommation d'oxygène. Evolution de la fréquence cardiaque (FC), du débit sanguin (Q) et de la consommation d'oxygène (VO2) au début d'un exercice d'intensité faible. Fréquence cardiaque (battements.min-1) 120 100 800 FC 80 60 VO2 (ml.min-1) 1000 Q 600 VO2 40 FC 20 Q VO2 0 400 200 0 0 1 2 3 4 temps (minutes) Equation de Fick et VO2 VO2 = Q x (CaO2 - CvO2) VO2 Q CaO2 CvO2 = consommation d’oxygène = débit sanguin = contenu artériel en oxygène = contenu veineux en oxygène En première approximation, on peut écrire : VO2 max = Qmax x (CaO2 - CvO2)max débit cardiaque VO2 =Q x [(Ca O2 - CVO2) différence artério-veineuse ] Débit cardiaque (l.min-1) 35 Athlète d'endurance 30 25 20 Sédentaire 15 10 5 0 2,0 3,0 4,0 5,0 Consommation d'oxygène Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Cette augmentation du débit cardiaque est le résultat : - d'une augmentation de la fréquence cardiaque - d'une augmentation du volume d'éjection systolique Fréquence cardiaque (battements.min-1) 200 Sédentaire 170 Athlète d'endurance 140 110 80 50 20 0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 Consommation d'oxygène Fréquence cardiaque maximale La fréquence cardiaque atteint une fréquence très élevée au cours d’un exercice intense et prolongée correspondant à une consommation d’oxygène proche du maximum. La valeur de cette fréquence maximale à l’exercice dépend en particulier des facteurs suivants : - l’âge, - le type d’exercice (course > vélo > exercices réalisés uniquement avec les membres supérieurs). Fréquence cardiaque maximale réelle ou estimée La fréquence cardiaque maximale (FCmax) peut être mesurée ou estimée. La formule la plus connue donnant la fréquence cardiaque maximale en fonction de l’âge est la suivante : FCmax = 220 – Age Où Age correspond à l’âge du sujet en années. Cette formule n’est qu’indicative. La différence entre la valeur réelle et la valeur estimée peut dépasser 10 bpm D’autres formules qui ne sont probablement pas plus précises, ont été proposées : - FCmax = 217 - 0.85 Age (Miller) - FCmax = 206 - 0.71 Age (Londeree et Moeschberger) Pic de fréquence cardiaque (épreuve progressive maximale) Pédalage deux jambes 190 180 170 Pédalage une jambe 160 150 Antépulsion Epaule 140 130 120 110 Fléxion Coude d’après Le Chevalier et coll. d’après Shephard et coll. Extension Genou 20 40 60 80 100 % VO2pic pédalage deux membres inférieurs Pic de fréquence cardiaque (épreuve progressive maximale) Pédalage deux jambes 190 180 Pédalage une jambe 170 160 150 140 Antépulsion Epaule Normoxie Fléxion Coude Hypooxie d’après Shephard et coll. 130 20 40 60 80 100 % VO2pic pédalage deux membres inférieurs en normoxie Variation de FC max (bpm) 15 après désentraînement ou “tapering” (affutage) 10 5 FCmax = - 13 0 VO2max + 1,77 r = - 0,76 -5 après entraînement - 10 - 15 -1 0 +1 +2 Variation de VO2max (L/min) Il est possible que la fréquence cardiaque maximale diminue après un programme d’entraînement aérobie. Le phénomène inverse serait observé après un arrêt ou une diminution (tapering) de ce programme. Fréquence cardiaque (battements.min-1) 200 enfants adultes jeunes 170 adultes 60 ans 140 110 80 50 20 0 20 40 60 80 100 % VO2max Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Cette augmentation du débit cardiaque est le résultat : - d'une augmentation de la fréquence cardiaque - d'une augmentation du volume d'éjection systolique Volume ventriculaire (ml) CA 150 Diastole (blanc)et systole (bleu) ventriculaire CI E RI R CA : contraction auriculaire CI : contraction isovolumique E : éjection ventriculaire RI : relâchement isovolumique R : remplissage 120 90 V E S V T D 60 30 VTD : volume télédiastolique VTS : volume télésystolique VES : Volume d’éjection systolique V T S 0 Pression (mm Hg) 120 Aorte fs 90 fm : fermeture de la valve mitrale os : ouverture de la valve sigmoïde fs : fermeture de la valve sigmoïde om: ouverture de la valve mitrale os 60 Ventricule 30 Oreillette om fm 0 0,2 0,4 0,6 0,8 temps (seconde) L’augmentation de la fréquence cardiaque au cours de l’exercice s’accompagne d’une diminution de la phase de remplissage et, par conséquent, d’une augmentation de l’importance croissante de la contraction auriculaire pour le remplissage ventriculaire. Volume ventriculaire (ml) 120 90 V T D 60 V E S VES 30 VTS 0 0,5 Repos allongé seconde 0 0,5 Exercice Volume ventriculaire au cours de la révolution cardiaque : effets de l'exercice Volume ventriculaire (ml) 160 140 120 90 V E S V E S 60 30 seconde 0 0,5 Sédentaire 0 0,5 Athlète d'endurance Volume ventriculaire au cours de l'exercice : effets du niveau de performance aérobie Volume d'éjection systolique (ml) 120 90 60 30 Fréquence cardiaque 0 60 100 140 180 Evolution du volume d'éjection systolique à l'exercice dynamique Volume d'éjection systolique (ml) 120 90 60 30 Fréquence cardiaque 0 60 100 140 180 Evolution du volume d'éjection systolique à l'exercice dynamique: atteinte d’un plateau puis maintien jusqu’à la fréquence cardiaque maximale Volume d'éjection systolique (ml) 120 90 60 30 Fréquence cardiaque 0 60 100 140 180 Evolution du volume d'éjection systolique à l'exercice dynamique: atteinte d’un plateau puis décroissance Volume d'éjection systolique (ml) 120 90 60 30 Fréquence cardiaque 0 60 100 140 180 Evolution du volume d'éjection systolique à l'exercice dynamique: augmentation progressive jusqu’à l’atteintede la fréquence cardiaque maximale Débit cardiaque (l.min-1) 35 Athlète d'endurance 30 25 20 Sédentaire 15 10 5 0 2,0 3,0 4,0 5,0 Consommation d'oxygène Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Redistribution du débit cardiaque - vasodilatation - vasoconstriction Litres par minute 24 20 Repos Exercice 16 12 8 4 0 Débit cardiaque 100 80 60 40 20 0 % Débit Cardiaque Repos Exercice Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Redistribution du débit cardiaque - vasodilatation - au niveau des muscles actifs vasodilatation artériolaire ouverture des capillaires vasodilatation ascendante - au niveau coronaire - au niveau cutané lors d'un exercice prolongé (thermolyse) Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Redistribution du débit cardiaque - vasodilatation - vasoconstriction artérielle - splanchnique - rénale - des muscles inactifs - cutanée dans un premier temps veineuse - cutanée (début d'exercice) - musculaire Mécanismes Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Mécanismes - Neurologiques - Métaboliques S. parasympathique Exercice physique Système sympathique Parasympathique Sympathique freinage accélération 0 20 40 60 80 100 % VO2max Le système (ortho)sympathique est le système nerveux de l’action. Son activation s’accompagne : ! d’une accélération de la fréquence cardiaque ; ! d’une augmentation de la contractilité myocardique ; ! d’une dilatation des bronches ; ! d’une diminution de la motricité et des sécrétions digestives ; ! d’une diminution de la sécrétion d’insuline ; ! d’une augmentation de la sécrétion de glucagon. Le système parasympatique est le système nerveux de la récupération. Son activation s’accompagne : ! d’un ralentissement de la fréquence cardiaque ; ! d’un constriction des bronches ; ! d’une augmentation de la motricité et des sécrétions digestives ; ! d’une augmentation de la sécrétion d’insuline. Cet antagonisme est moins net en ce qui concerne l’innervation végétative somatique. Il existe des structures qui ne possèdent qu’un type d’innervation : les vaisseaux somatiques (peau, muscle…) sont uniquement innervés par le système sympathique et leur diamètre dépend d’une stimulation sympathique plus ou moins intense. Fréquence des influx dans les nerfs sympathiques innervant les vaisseaux (artères, artérioles et veines) Vasoconstriction active Tonus vasculaire de “repos” Vasodilatation passive L’état de contraction ou de dilatation des vaisseaux dépend d’une plus ou moins grande activité de l’innervation constrictrice sympathique. La vasodilatation n’est pas le résultat de l’activité du parasympathique. Il existe cependant des substances vasodilatatrices qui peuvent contrebalancer l’action vasoconstrictrice de l’innervation sympathique. Activité du système sympathique au cours de l'exercice musculaire. . Sympathique 0 20 40 60 80 100 % VO2max “Fight or flight” le combat ou la fuite L’importance et le rôle de l’activation du système sympathique dans les états d’urgence ont été démontrés par les travaux de W. Cannon. Walter Cannon (1871-1945) Le système sympathique a longtemps été considéré comme un système monolithique, agissant « en masse », activé globalement dans des situations exigeant une réponse rapide à des situations mettant la vie en danger. La réponse d'urgence de type « fight or flight » décrite par W. Cannon, était considérée comme la réponse type du système sympathique, plus moins intense en fonction de la situation. Evolution des idées sur le fonctionnement du système sympathique Télencéphale Diencéphale Tronc Cérébral Système sympathique Les études anatomiques et physiologiques récentes démontrent que le système sympathique est organisé en voies fonctionnellement individualisées, sous la commande de centres nerveux encéphaliques spécifiques. Organes cibles Télencéphale Diencéphale Tronc Cérébral Système sympathique Différentes combinaisons de stimulation et/ou d'inhibition des structures sympathiques permettent des réponses homéostatiques non plus globales et stéréotypées mais spécifiques de la situation. Organes cibles Télencéphale Diencéphale Tronc Cérébral Système sympathique La réponse sympathique n'est pas uniquement quantitative mais aussi qualitativement différente selon la situation. Organes cibles Effets de l’activation sympathique pendant l’exercice La fréquence des battements du tissu nodal en particulier du nœud sinusal et à un degré moindre du nœud auriculo-ventriculaire est sous le contrôle du système nerveux végétatif : effet chronotrope négatif (ralentissement) du système parasympathique cholinergique, effet chronotrope positif (accélération) du système sympathique (effet béta de la noradrénaline et de l’adrénaline). Effet des systèmes sympathique Effet du parasympathique effet chronotrope négatif et parasympathique sur la freinage cardiaque fréquence des battements du noeud sinusal et de la fréquence cardiaque. noeud sinusal Contrôle Effet du sympathique effet chronotrope positif accélération cardiaque L’activation du système sympathique augmente le Volume d’Ejection Systolique (VES) par son action sur la contractilité myocardique (effet inotrope positif) et la vitesse de relâchement myocardique (facilitation du remplissage ventriculaire). tension noradrénaline Contraction isométrique effet de la noradrénaline augmentation - de la force de contraction - de la vitesse de contraction - de la vitesse de relaxation Contrôle , 60 bpm 0 0,5 1 temps (s) Motricité et sécrétions digestives S. parasympathique Exercice physique fréquence cardiaque Système sympathique Activité des glandes médullo-surrénales Activité des nerfs sympathiques Tachycardie renforcement de la contraction cardiaque Vasoconstriction rénale, intestinale,hépatique, cutanée et musculaire Angiotensine2 Sécrétion de rénine lipolyse Surrénales Aldostérone Hypothalamus ADH glycogénolyse lipolyse Rein Foie Pancréas Insuline glycogénolyse Glucagon néoglucogenèse Muscle Adipocyte Origines de l’activation sympathique et de l’inhibition parasympathique - Co-activations centrales - Afférences musculaires - Déplacement du point de consigne des reflexes barorécepteurs Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Origines de l’activation sympathique et de l’inhibition parasympathique - Co-activations centrales - Afférences musculaires - Déplacement du point de consigne des reflexes barorécepteurs Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Mécanismes neurologiques - Co-activations centrales - Afférences musculaires - Déplacement du point de consigne des reflexes barorécepteurs Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Mécanismes neurologiques - Co-activations centrales - Afférences musculaires - Déplacement du point de consigne des reflexes barorécepteurs Co-activation centrale (irradiation corticale) Aires motrices corticales Centre subthalamique Centres cardio-vasculaires du tronc cérébral Vers les motoneurones Levée du freinage parasympathique Activité du système parasympathique au cours de l'exercice musculaire. Parasympathique 0 20 40 60 80 100 % VO2max Stimulation du système sympathique vasoconstriction généralisée Vasodilatation ! ? des muscles actifs Vasoconstriction rénale Vasoconstriction du territoire splanchnique Vasoconstriction des muscles inactifs Activité du système sympathique au cours de l'exercice musculaire. Sympathique 0 20 40 60 80 100 % VO2max Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Origines de l’activation sympathique et de l’inhibition parasympathique - Co-activations centrales - Afférences musculaires - Déplacement du point de consigne des reflexes barorécepteurs Afférences musculaires mécanorécepteurs de type III + Afférences musculaires chémorécepteurs de type IV Système nerveux central Augmentation de l'activité sympathique Vasoconstriction L’activité des nerfs sympathiques musculaires augmente au cours d’un exercice isométrique (microneurographie du nerf péroné) Augmentation de l’activité sympathique Force 20 10 Maintien isométrique de 30% FMV 0 0 1 2 3 minutes D’après Vissing et al. J Physiol. 2001 Lactates (mM) 6 30% FMV 4 2 0 0 Contrôles (n = 6) McArdle (n = 6) 10 20 30 Récupération (min) L’acidose lactique n’est pas nécessaire à l’augmentation réflexe de l’activité des nerfs sympathiques musculaires car elle est observée, aussi, chez les sujets présentant une maladie de McArdle (déficience en phosphorylase musculaire). Activité des nerfs sympathiques musculaires (microneurographie du nerf péroné) Mc Ardle Augmentation de l’activité sympathique Force 20 10 Maintien isométrique de 30% FMV 0 0 1 minutes 2 3 D’après Vissing et al. J Physiol. 2001 Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Origines de l’activation sympathique et de l’inhibition parasympathique - Co-activations centrales - Afférences musculaires - Déplacement du point de consigne des reflexes barorécepteurs La fréquence cardiaque varie en fonction de la pression artérielle et de l’activité des barorécepteurs carotidiens et aortiques. Les centres du bulbe rachidien en rapport avec la régulation de la pression artérielle reçoivent des influx en provenance de ces baro-récepteurs. Les écarts de la valeur de la pression artérielle par rapport à la valeur consigne (set point) sont corrigés par une action conjuguée des systèmes parasympathique (nerfs vagues) et sympathique. Pression dans les sinus carotidiens (mm Hg) 140 120 100 80 60 40 Les baro-récepteurs sont sensibles non seulement à la valeur de la pression artérielle mais aussi à ses variations. 20 0 Potentiels d’action dans les nerfs des sinus carotidiens c VLM r VLM NTS Baro récepteurs Bulbe NA Moelle colonne intermedio-lateralis Système Parasympathique NTS noyaux du faisceau solitaire NA : noyaux ambigus r VLM : Ventro-lateral Medulla partie rostrale c VLM : Ventro-lateral Medulla partie caudale neurones GABAergiques ganglions latéro-vertébraux Système Sympathique Coeur Vaisseaux Adapté d’après Potts in Exp. Physiol. 2006 Régulation de la pression artérielle Barorécepteurs aortiques et carotidiens Noyau du faisceau solitaire Centres bulbaires Centre cardio-pneumo-entérique Centre cardio-accélérateur Centres vaso-moteurs bulbaires Centre vaso-presseur Centre vaso-dilatateur Nerfs vagues Effet chronotrope _ Nerfs sympathiques cardiaques Centres sympathiques médullaires noeud sinusal Effet inotrope + Nerfs sympathiques (artères, artérioles et veines) Effet chronotrope + Barorécepteurs aortiques et carotidiens Réactions à une diminution de la pression artérielle Noyau du faisceau solitaire Centres bulbaires Noyau du faisceau solitaire Centre cardio-pneumo-entérique Centre cardio-accélérateur Centres vaso-moteurs bulbaires Centre vaso-presseur Centre vaso-dilatateur Nerfs vagues Effet chronotrope _ Nerfs sympathiques cardiaques Centres sympathiques médullaires noeud sinusal Effet inotrope + Nerfs sympathiques (artères, artérioles et veines) Effet chronotrope Tachycardie + Vasoconstriction active 100 80 Point consigne 60 40 Fréquence des potentiels d'action des barorécepteurs 20 100 80 60 Activité du système sympathique 40 20 0 100 200 300 Pression dans le sinus carotidien (mm Hg) Réponse sympathique des barorécepteurs au repos et à l’exercice Activité sympathique Repos 0 40 80 Le point de consigne du réflexe barorécepteur correspond au maximum de la sensibilité de la réponse. Au repos, le pression artérielle serait proche du point consigne. 120 160 200 Pression artérielle (mm Hg) Réactions à une augmentation de la pression artérielle Barorécepteurs aortiques et carotidiens Noyau du faisceau solitaire P Noyau du faisceau solitaire Centre cardio-pneumo-entérique Centre cardio-accélérateur Centres vaso-moteurs bulbaires Centre vaso-presseur Centre vaso-dilatateur Nerfs vagues Effet chronotrope Centres bulbaires _ Nerfs sympathiques cardiaques Centres sympathiques médullaires noeud sinusal Effet inotrope + Nerfs sympathiques (artères, artérioles et veines) Effet chronotrope + Bradycardie Vasodilatation passive Réponse sympathique des barorécepteurs au repos et à l’exercice Activité sympathique La pression artérielle est élevée à l’exercice. Contrairement à ce qui est observé, l’activité du réflexe barorécepteur devrait donc s’accompagner d’une diminution de l’activité sympathique, . Repos 0 40 80 120 160 200 Pression artérielle (mm Hg) Réponse sympathique des barorécepteurs au repos et à l’exercice Activité sympathique Exercice Repos 0 40 80 120 160 200 Pression artérielle (mm Hg) Réponse sympathique des barorécepteurs au repos et à l’exercice Activité sympathique A l’exercice, le point consigne serait déplacé vers une valeur de pression plus élevée. Déplacement du point consigne Repos 0 40 80 120 160 200 Pression artérielle (mm Hg) Réponse sympathique des barorécepteurs au repos et à l’exercice Activité sympathique Exercice Bien que la pression artérielle soit augmentée à l’exercice, le réflexe barorécepteur agit donc comme s’il y avait une hypotension Repos 0 40 80 120 160 200 Pression artérielle (mm Hg) c VLM r VLM NTS Baro récepteurs Bulbe NA Moelle colonne intermedio-lateralis Système Parasympathique ganglions latéro-vertébraux Système Sympathique Muscles Muscles Coeur neurones GABAergiques Vaisseaux Adapté d’après Potts in Exp. Physiol. 2006 Adaptations cardio-vasculaires pendant l'exercice dynamique Mécanismes - Neurologiques - Métaboliques Stimulation du système sympathique vasoconstriction généralisée Vasodilatation ! ? des muscles actifs Vasoconstriction rénale Vasoconstriction du territoire splanchnique Vasoconstriction des muscles inactifs Pression (mm Hg) 140 VG 120 Les résistances à l’écoulement du sang sont localisées au niveau des artérioles. 100 80 60 40 20 0 Capillaire Aorte Artère Artériole Sphincter Veinule Veine Veine cave Commande motrice Contraction musculaire Inhibition de la vasoconstriction sympathique par les métabolites au niveau des muscles actifs Production locale de métabolites vasodilatateurs Vasodilatation plus ou moins importante des muscles actifs Ordre de vasoconstriction généralisée Production locale de métabolites vasodilatateurs Vasodilatation plus ou moins importante des artérioles des muscles actifs Irradiation corticale Commande motrice Stimulation du système sympathique Contraction musculaire Ordre de vasoconstriction généralisée Vasoconstriction rénale Vasoconstriction du territoire splanchnique Production locale de métabolites vasodilatateurs Vasodilatation plus ou moins importante des muscles actifs Vasoconstriction des muscles inactifs Mécanismes vasodilatateurs des métabolites musculaires Effets directs sur les fibres musculaires lisses artériolaires Diminution de l’action vasoconstrictrice sympathique (sympatholyse fonctionnelle). Métabolites musculaires potentiellement vasodilatateurs Adénosine + K H + Hypoxie CO2 etc... Sympatholyse fonctionnelle pendant l’exercice (functional sympatholysis) innervation sympathique récepteurs alpha vasoconstricteurs récepteurs bêta vasodilatateurs Noradrénaline Fibre musculaire lisse artérielle Cellule endothéliale La noradrénaline libérée par les extrémités des fibres nerveuses sympathiques se fixe sur les récepteurs alpha 1 et 2 et béta des fibres musculaires lisses vasculaires. Métabolites Métabolites Fibre musculaire lisse artérielle Cellule endothéliale La diminution de l’effet vasoconstricteur de la noradrénaline au niveau des muscles actifs pourrait correspondre à une baisse de sensibilité des récepteurs alpha 2 et non pas à l’activation des récepteurs béta. Le monoxyde d’azote (NO) a un effet vasodilatateur. Une augmentation de la production de NO pourrait participer au mécanisme de sympatholyse fonctionnelle (action au niveau des récepteurs ?). Le neuropeptide Y (NPY) a un effet vasoconstricteur et est colibéré avec la noradrénaline. La concentration sanguine du NPY augmente au cours de l’exercice. La sensibilité des récepteurs NPY Y1 des vaisseaux des muscles actifs diminuerait au cours de l’exercice, ce qui participerait à la sympatholyse. KATP Métabolites Métabolites KATP Fibre musculaire lisse artérielle Cellule endothéliale La diminution de l’effet vasoconstricteur de la noradrénaline au niveau des muscles actifs pourrait correspondre à une action sur les canaux potassique ATP-dépendant des fibres musculaires lisses ou des fibres sympathiques (inhibition pré-synaptique). Vasodilatation ascendante Vasodilatation ascendante la vasodilatation concerne non seulement les vaisseaux intramusculaires mais aussi les artères situées en amont des muscles actifs comme par exemple l’artère fémorale pour un exercice réalisé avec un membre inférieur. Ce phénomène est appelé “vasodilatation ascendante”. Cette vasodilatation ne peut pas être expliquée par l’unique action de métabolites vaso-dilatateurs provenant des muscles actifs et transportés par la grande circulation sinon les autres artères se dilateraient elles aussi. Effet de l’élévation du flux sanguin sur la production de monoxyde d’azote ( NO) par les cellules endothéliales flux sanguin élevé contrainte de cisaillement sur la paroi production endothéliale de NO Relâchement des fibres musculaires lisses Effet de l’élévation du flux sanguin sur la production de monoxyde d’azote ( NO) par les cellules endothéliales dilatation vascualaire diminution des vitesses diminution des contraintes baisse de production de NO Métabolites vasodilatateurs Vasodilatation artériolaires Ouverture des capillaires Augmentation du débit sanguin musculaire Augmentation du débit dans les troncs artériels en amont Augmentation des contraintes endothéliales et production de NO Dilatation des gros troncs artériels en amont des muscles actifs Effets de la durée d’exercice sur les paramètres cardio-vasculaires VO2 (L/min) 4 Fréquence cardiaque 180 160 3 140 120 Dérive de la fréquence cardiaque et de la consommation d’oxygène 100 80 2 Exercice de pédalage réalisé à 60 % de VO2max 60 1 40 20 0 0 20 40 60 80 100 0 120 min d’après Vautier 1994 Variations (% de la valeur à 10 min) 20 Fréq. Cardiaque 10 VO2 0 - 10 - 20 0 10 20 30 40 50 min d’après Ekelund et Holmgren 1964 Variations (% de la valeur à 10 min) 20 Diff A-V O 2 VO2 10 0 Débit cardiaque - 10 - 20 0 10 20 30 40 50 min d’après Ekelund et Holmgren 1964 Variations (% de la valeur à 10 min) 20 Fréq. Cardiaque 10 0 Débit cardiaque - 10 VES - 20 0 10 20 30 40 50 min d’après Ekelund et Holmgren 1964 FC 60 Une élévation de la kaliémie s’accompagne d’une accélération de la fréquence cardiaque.. 40 20 Exercice dynamique Exercice isométrique 0 4,0 5,0 6,0 + -1 [K ] mmol.L ,sang veineux d’après Sjogaard 1987 Evolution des concentrations sanguines en noradrénaline au cours d’un exercice de longue durée à puissance faible et constante ng/ml Noradrénaline 1,5 1,0 0,5 0 1 2 3 4 heures Variations (% de la valeur à 10 min) 20 Fréq. Cardiaque 10 0 Débit cardiaque Vol. sanguin - 10 VES - 20 0 10 20 30 40 50 min d’après Ekelund et Holmgren 1964