Un médecin chef pour la médecine de l`adolescence à l`Hôpital des

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Vol. 18 No. 2 2007
Un médecin chef pour la médecine
de l’adolescence à l’Hôpital des enfants
de St.Gall
Christian Kind, StGall
Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds
A l’origine, beaucoup d’hôpitaux pour en­
fants étaient des hôpitaux pour nourris­
sons et nombre d’entre eux évoluent vers
des hôpitaux pour enfants et adolescents.
La médecine de l’adolescent a pris beau­
coup d’importance ces dernières années et
dans les cliniques pédiatriques elle occupe
une place grandissante, dans le secteur
ambulatoire autant que dans les services
hospitaliers. D’une part pour des raisons
démographiques: la diminution des nais­
sances durant les dernières décennies
ayant pour conséquence qu’en Suisse il y a
actuellement davantage d’adolescents que
de petits enfants. D’autre part, l’évolution
de la médecine conduit à des exigences de
plus en plus grandes dans le domaine de la
médecine de l’adolescent. Grâce aux pro­
grès de la médecine, la mortalité précoce
d’un grand nombre d’anomalies congénita­
les et maladies chroniques a massivement
diminué et les porteurs de ces affections
atteignent et dépassent l’adolescence grâce
à un suivi pluridisciplinaire intensif. La trans­
mission de ces patients à des médecins
de l’adulte compétents dans ces domaines
s’avère souvent difficile et n’est pas obli­
gatoirement liée à un âge fixe. Parallèle­
ment, depuis quelque temps, des maladies
spécifiques de l’adolescence ont pris de
l’importance; il s’agit d’une part de troubles
psychosomatiques, notamment de troubles
alimentaires, d’autre part de crises et de situ­
ations de stress psychosociales, nécessitant
une prise en charge pluridisciplinaire.
Cette évolution générale et le fait qu’à
l’Hôpital des enfants de St Gall ont été dé­
veloppées depuis des années des structures
de prise en charge ambulatoire et hospita­
lière pour adolescents ont décidé la direc­
tion de l’hôpital de créer, en plus des deux
domaines classiques existants, la pédiatrie
et la chirurgie pédiatrique, une troisième
unité pour la médecine de l’adolescent. A
été nommé médecin chef de cette nouvelle
unité Josef Laimbacher, jusqu’ici médecin
adjoint et responsable de la médecine de
l’adolescent, qui a su promouvoir ce volet
de la médecine à StGall avec circonspection
et engagement.
Est-ce que la création, inhabituelle, d’une
nouvelle unité avec son propre médecin
chef signifie une scission de la pédiatrie?
Nous pensons que le contraire est le cas,
localement à St Gall et aussi en général pour
la pédiatrie, si cet exemple devait trouver
des émules. L’Ostschweizer Kinderspital
tente l’évolution vers un centre de com­
pétence où les problèmes de santé des en­
fants et des adolescents sont pris en charge
de façon globale et où la collaboration inter­
disciplinaire et pluriprofessionnelle prévaut
sur toute considération sectorielle. L’hôpital
n’est donc pas formé par plusieurs cliniques
séparées, mais par des départements qui
utilisent les ressources ambulatoires et
hospitalières (lits, soins intensifs, urgences,
policlinique) en commun et, à chaque fois
que cela est indiqué, de façon interdisci­
plinaire. L’interdépendance entre pédiatrie
et médecine de l’adolescence restera par
ailleurs très étroite, ce qui s’exprime aussi
par le fait que les deux médecins chefs se
remplacent réciproquement.
Sur un plan plus général, nous pensons
que le renforcement de la médecine de
l’adolescence n’affaiblira certainement
pas la pédiatrie, mais qu’au contraire,
elle revalorisera la médecine de l’enfant
et de l’adolescent. Comme jadis la re­
valorisation de la néonatologie a amené
à un renforcement de la pédiatrie par
rapport à l’obstétrique, une médecine de
l’adolescence compétente peut améliorer
notre position face à la médecine adulte.
Avec la création de l’Union des Médecins
d’Enfants et d’Adolescents fPmh, un signal
fort a été donné pour qu’une considération
particulière soit apportée à la santé de toute
personne durant la période de croissance et
de développement; il n’est donc pas abusif
de montrer notre volonté d’y intégrer les
adolescents.
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Correspondance:
Prof. Christian Kind
Chefarzt Pädiatrie
Ostschweizer Kinderspital
Claudiusstrasse 6
9006 St. Gallen
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