Pluralisme et démocratie - Entre culture, droit et politique

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Pluralisme
et démocratie
Entre culture, droit et politique
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Pluralisme
et démocratie
Entre culture, droit et politique
Sous la direction de
Stéphane Vibert
QUÉBEC AMÉRIQUE
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et
Archives Canada
Vibert, Stéphane
Pluralisme et démocratie : entre culture, droit et politique
(Débats)
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7644-0580-2 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1655-6 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2068-3 (EPUB)
1. Pluralisme. 2. Démocratie. 3. Multiculturalisme. I. Vibert, Stéphane. II. Collection: Débats
(Éditions Québec Amérique).
HM1271.P58 2007
305.8
C2007-941553-9
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada
par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie
de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
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l’édition de livres – Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention
globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à
remercier la SODEC pour son appui financier.
Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514-499-3000, télécopieur: 514-499-3010
Dépôt légal : 4e trimestre 2007
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Mise en pages : André Vallée – Atelier typo Jane
Révision linguistique : Claude Frappier
Conception graphique : Louis Beaudoin
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
©2007 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Imprimé au Canada
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La collection « Débats » est consacrée à des ouvrages faisant état des grands
enjeux culturels, politiques et sociaux au Québec et explore les questions
de citoyenneté, de diversité et d’identité qui traversent les sociétés pluri­
nationales. En collaboration avec la Chaire de recherche du Canada en études
québécoises et canadiennes, cette collection est réalisée par les Éditions
Québec Amérique et dirigée par Alain-G. Gagnon, titulaire de la Chaire
et professeur titulaire au département de science politique de l’Université
du Québec à Montréal. Outre le présent ouvrage, la collection compte déjà
quatorze titres :
Duplessis : Entre la Grande Noirceur et la société libérale, sous la direction
d’Alain-G. Gagnon et Michel Sarra-Bournet, 1997.
Québec 18 septembre 2001. Le monde pour horizon, Claude Bariteau, 1998.
Prix Richard-Arès, 1998.
L’Ingratitude. Conversation sur notre temps, Alain Finkielkraut, avec Antoine
Robitaille, 1999. Prix Aujourd’hui 1999.
Le Québec dans l’es­pace américain, Louis Balthazar et Alfred O. Hero Jr,
1999. Prix Richard-Arès, 1999.
Penser la nation québécoise, sous la direction de Michel Venne, 2000.
Récits identitaires. Le Québec à l’épreuve du pluralisme, Jocelyn Maclure, 2000.
Repères en mutation. Identité et citoyenneté dans le Québec contem­porain,
sous la direction de Jocelyn Maclure et Alain-G. Gagnon, 2001.
Québec : État et société, tome 2, sous la direction d’Alain-G. Gagnon, 2002.
Critique de l’américanité. Mémoire et démocratie au Québec, Joseph Yvon
Thériault, 2002. Prix Richard-Arès, 2003 et Prix de la présidente de l’Assemblée
nationale du Québec, 2003.
Justice, démocratie et prospérité. L’avenir du modèle québécois, sous la direction
de Michel Venne, 2003.
Désenclaver la démocratie. Des huguenots à la paix des Braves, Geneviève
Nootens, 2004.
Le français, langue de la diversité québécoise, sous la direction de Pierre Georgeault
et Michel Pagé, 2006.
Le poids de la coopération : les rapports France-Québec, Frédéric Bastien,
2006.
Les Nationalismes majoritaires contemporains : identité, mémoire, pouvoir,
sous la direction d’Alain-G. Gagnon, André Lecours et Geneviève Nootens,
2006.
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Table des matières
Remerciements
Préface, Pierre Anctil
Introduction
Le pluralisme entre aspiration à l’authenticité
et valeurs communes
Stéphane Vibert
PREMIÈRE PARTIE
Un « nouveau pluralisme »
pour la philosophie politique ?
Chapitre 1
Du pluralisme ontologique au pluralisme épistémique :
genèse et transformations du « pluralisme culturel »
Guillaume Garreta
I. Introduction
II. L’offensive anti-ontologique
du pluralisme épistémique
III. La querelle des relations et la solution pluraliste
de William James
IV. Un pluralisme sans relativisme ?
V. Les pragmatistes et l’invention
du pluralisme culturel
VI. Les tensions inhérentes
au « pluralisme démocratique »
Chapitre 2
Pluralisme et lien civique :
quelques remarques sur les limites
du libéralisme contemporain
Geneviève Nootens
Chapitre 3
Essai sur l’idéologie dominante de la démocratie avancée
(ou : à quoi sert le différentialisme ?)
Gilles Labelle
I.
Introduction
II.
Idéologie et idéologie « bourgeoise » (ou « visible ») :
la « disciplinarisation » du réel
III. L’« idéologie invisible » : « laisser faire »
et « laisser aller » le réel
IV. L’« idéologie invisible » amendée (I) :
de l’« indifférentialisme » au « néolibéralisme »
V.
L’« idéologie invisible amendée » (II) : logique
de la dénonciation et... retour à la case départ
Chapitre 4
Source, sens et portée du pluralisme moral
Jocelyn Maclure
I.
Introduction
II.
La modernité et le problème de l’autorité :
le diagnostic nietzschéen
1. La « mort de Dieu »
2. Le crépuscule des idoles
III. Le pluralisme moral en philosophie politique
1. L’absence d’un point de vue surplombant
2. La légitimité politique et le tournant délibératif
IV. Conclusion
Chapitre 5
Pluralité de l’agon. De l’interprétation,
du social et du politique chez Paul Ricœur
Jonathan Roberge
I. Introduction
II. Le conflit des interprétations
III. Le conflit social
IV. Le conflit politique
V. Conclusion
Chapitre 6
Société démocratique, gouvernance délibérative et pluralisme
politique : l’exemple de la construction des questions dans les
consultations référendaires de 1980 et de 1995 au Québec
Yan Sénéchal
I. Introduction
II. La transformation de la consistance
des sociétés démocratiques
III. Gouvernement représentatif, gouvernance délibérative
et pluralisme politique
1. Principes et transformations
du gouvernement représentatif
2. La théorie de la gouvernance délibérative
et l’analyse sociologique
3. La consistance du pluralisme politique
dans la gouvernance délibérative
IV. La construction des questions dans les consultations
référendaires au Québec
1. Gouvernance délibérative et consultations
référendaires au Québec
2. Petite histoire de l’idée référendaire
dans le Parti québécois
3. La question référendaire de mai 1980
4. La q
V. Conclusion : pluralisme, délibération
et démocratie
Chapitre 7
Sociétés pluralistes ou pluralisme des sociétés ?
De deux types irréductibles et potentiellement
contradictoires de « pluralisme culturel »
Stéphane Vibert
I. Introduction
II. Le pluralisme des cultures (respectueuses des droits
de l’homme...) comme « réponse politique
au fait de la diversité culturelle » ?
III. La démocratie libérale comme pratique culturelle
et la nature effective
du « pluralisme » qu’elle permet
1. L’évolution « culturelle » de la démocratie libérale
et le statut des « communautés »
2. Une pluralité d’individus plus
que de « cultures » ?
3. Le libéralisme démocratique comme
« credo de combat » (Taylor)
IV. Pluralisme et conflit : la problématique pluralité
des « cultures » (sociétés) humaines
V. Conclusion
DEUXIÈME PARTIE
Par-delà le politique ?
Le droit et l’anthropologie pour penser la culture
Chapitre 8
L’identité en deux temps : le républicanisme et le pluralisme,
deux points de vue juridiques sur la diversité
Roderick A. Macdonald
I.
II.
Introduction
Points de vue sur l’identité
1- Le républicanisme juridique contemporain
2- Le pluralisme juridique
3- Accommoder les revendications identitaires
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III. Les défis contemporains de l’identité personnelle
et de la diversité sociale
1- Le port de symboles religieux
à l’école publique
2- L’usage des institutions étatiques
de résolution des conflits
3- À qui appartient le mariage ?
IV. Conclusion
Chapitre 9
Défi constitutionnel et art de la résistance :
la question des peuples autochtones au Canada
James Tully
I. Introduction
II. La colonisation interne et l’art de la résistance
III. Les légitimations de la colonisation interne
IV. La lutte pour la liberté
V. Le combat de liberté
Chapitre 10
L’indiscutable différence des Sourds :
intégration et pluralisme au sein des mondes occidentaux
Charles Gaucher
I. Introduction
II. Apprendre pour rendre à la société
1- Apprendre la parole de Dieu
2- Apprendre la parole des hommes
3- Ne plus rien apprendre du tout
III. Le Sourd face au désir d’intégration
1- Êtres d’information
2- Êtres de signes
3- Êtres de culture
IV. Le Sourd à l’heure du pluralisme
1- Le choc des mondes
2- Le monde entendant
3- De l’intégration à l’indiscutable différence
V. Conclusion
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Chapitre 11
Le Brésil : la fusion des différences, la Nation, la citoyenneté
Francine Saillant
I. Introduction
II. La pluralité à la brésilienne
1- La démocratie raciale : la sociogenèse
de Gilberto Freyre
2- Drame et rituel des trois races : le dilemme
brésilien de Roberto da Matta
3- De l’autre en soi : le métissage
de François Laplantine
4- La violence de la cohabitation : la vie quotidienne
selon Nancy Scheper-Hughes
III. Citoyenneté et droits humains
IV. Conclusion
Chapitre 12
Pluralisme juridique, pluralisme social :
les mésaventures du sujet de droit postmoderne
Cédric Raux
I. Introduction
II. L’affirmation du pluralisme dans la « communauté
de droit » européenne
1- Communauté de droit
ou communauté des droits ?
a) Le processus de « constitutionnalisation »
de la communauté de droit(s) européenne .
b) L’aménagement d’un pluralisme
juridique « communautaire » ?
2- La pluralité des droits ou la construction
de la notion contemporaine d’identité
personnelle
a) L’individualisation de l’identification
personnelle
b) Identité personnelle
et fait(s) minoritaire(s)
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III. Les contradictions du pluralisme en droit
1- Les questions d’ordre politique et social
2- Les présupposés théoriques
de l’identité personnelle
IV. Conclusion
Notes sur les auteurs
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Remerciements
L’idée de cet ouvrage est née lors d’un colloque organisé durant le
congrès de l’Acfas tenu en mai 2004 à Montréal et intitulé « Approches
plu­rielles du pluralisme ». Cette rencontre était sous la responsabilité
de Francine Saillant et de moi-même au nom de l’équipe TIERCES.
Y ont parti­cipé, outre les organisateurs, plusieurs auteurs réunis
dans ce recueil (Mme Geneviève Nootens, MM. Jocelyn Maclure,
Cédric Raux, Charles Gaucher et Guillaume Garreta). J’aimerais
donc ici remerci­er Mme la professeure Francine Saillant de son
investissement initial tant professionnel que personnel dans ce
travail, ainsi que de son soutien à mes recherches durant deux
années à l’Université Laval de Québec.
Je souhaiterais également faire part de ma plus profonde gra­titude
à la Chaire approches communautaires et inégalités de santé (CACIS),
à sa directrice Mme Louise Potvin et à sa coordinatrice Mme Jocelyne
Bernier, qui par leur aide matérielle et leur soutien intel­lectuel, mais
également par la confiance qu’elles ont manifestée à mon endroit
quant à la gestion de mes activités au sein de la Chaire à l’Uni­versité de
Montréal, ont permis à cet ouvrage de voir le jour.
M. Alain-G. Gagnon, directeur du Groupe de recherches sur les
sociétés plurinationales, conduit depuis plusieurs années un pro­
gramme de recherches ambitieux et stimulant sur les théma­tiques
abordées dans ce recueil. Il a permis à plusieurs des auteurs présents
dans cet ouvrage de développer et présenter leurs réflexions, ainsi
que de partager analyses et critiques. Je désire lui exprimer ici ma
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chaleureuse reconnaissance pour sa bienveillance et son accueil au sein
de son groupe de travail.
Merci enfin à M. Jocelyn Maclure qui m’a aidé à compléter le
contenu de ce volume, aux auteurs qui m’ont fait confiance afin
d’en coordonner la parution, ainsi que, à titre plus personnel, à Mme
Ekaterina Alexandrovna Tikhomirova pour son affection constante
et son soutien inestimable. Qu’elle trouve ici le témoignage partiel
de ma reconnaissance.
Stéphane Vibert
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Préface
En l’espace d’une génération, l’anthropologie et l’ensemble des
sciences sociales au Québec sont passés de l’étude des communautés
autochtones dites primitives, et de surcroît situées à l’extérieur de
l’écoumène francophone traditionnel, à l’analyse des identités immi­
grantes récemment transplantées au cœur de la cité. À l’occasion de
ce déplacement extraordinaire et si rapide, la diversité culturelle s’est
transportée du Grand Nord inaccessible à Outremont la bourgeoise,
tout en ne perdant rien de son insistante modernité ou de ses aspects
toujours à prime abord déroutants. Tandis que l’on envoyait encore il y
a trente ans les étudiants s’installer dans des terri­toires nordiques
pour observer des comportements shamaniques ou des systèmes de
parenté peu usités, voici qu’il suffit d’arpenter la chic rue Bernard à
Montréal pour découvrir des communautés aux atti­tudes en appa­
rence incompréhensibles et aux atours rébarbatifs. Le phéno­mène
est d’autant plus étonnant que les nouveaux « sauvages » émanent
parfois de courants spirituels fort anciens et porteurs de tradi­tions
littéraires de haute volée, qu’ils investissent les institutions poli­tiques
de la majorité avec une sophistication consommée et qu’ils déam­
bulent sans gêne au vu et au su de tous. Qui plus est, les Juifs hassi­
diques, les musulmans pratiquants, les Sikhs ou les adeptes des autres
courants religieux minoritaires mènent des campagnes de presse,
arrachent des jugements favorables auprès des tribunaux concernant
le maintien des pratiques qui leur sont chères et votent en masse
dans les élections municipales et locales.
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Ce passage du pluralisme, comme un élément extérieur à la vie
culturelle des francophones du Québec, à une réalité située au cœur
des nouvelles mouvances urbaines, a entraîné des question­nements
inédits depuis quelques années sur la place publique et auprès de
l’ensemble des grands acteurs sociaux. Jusqu’à la pro­mulgation de
la Charte de la langue française en 1978, et l’entrée en masse des
enfants d’immigrants dans les écoles francophones de Montréal, on
aurait pu croire que l’évolution accélérée du Québec français vers
la modernité se ferait d’un seul bloc, comme si toute une société
pouvait pénétrer intacte culturellement dans les nouvelles conditions
de la globalité planétaire, c’est-à-dire sans modifier son quotient de
diversité interne et en repoussant l’apport de populations identifiées
comme portant une identité autre. Depuis, nous savons que la
diversité ne cesse de croître au sein de la société québécoise franco­
phone, particulièrement dans la région métro­politaine de Montréal,
et qu’elle ne peut plus être repoussée dans les marges de la vie
sociale, là où elle serait apparemment inopérante. C’est comme si
les avancées de la Révolution tranquille, d’abord palpables sur le
plan politique et au niveau structurel interne, se traduisaient
maintenant en ce début de siècle par une ouverture accélérée à
l’échelle identitaire. Tentent en effet maintenant de se définir comme
Québécois des individus qui n’ont aucune expé­rience historique
commune avec la culture canadienne-française, ne pra­tiquent pas le
christianisme et n’ont jamais connu la discri­mi­nation en tant que
francophones sur le marché du travail.
Le Québec ne constitue d’ailleurs pas une exception en ce sens,
puisque la plupart des sociétés européennes sont assaillies d’une
manière encore plus évidente par la diversité que le continent amé­
ricain, lieu depuis plusieurs siècles de diverses migrations suc­cessives
formant un espace de négociation constant entre le centre et la marge.
Sans doute cela tient-il à ce que la poussée en tous sens du pluralisme
culturel, linguistique, social, voire religieux à laquelle nous assistons
atteint de plein fouet un modèle politique cher à l’Ancien Monde
depuis la Révolution française, soit l’État-nation sous la forme d’un
territoire compact réunissant une population largement majoritaire
dans D. Moon et S. White (dir.), What is Political Theory, 2005 ;
« Exclusion and discri­mination : two forms of domination », dans
M. Williams et S. Macedo (dir.), Political Exclusion and Domination,
2005.
Stéphane Vibert est professeur adjoint au département de socio­
logie/anthropologie à l’Université d’Ottawa. Docteur en anthropo­
logie sociale et diplômé en science politique ainsi qu’en sociologie
comparative, il oriente ses recherches principalement sur la notion
de « communauté » dans les sciences sociales, les théma­tiques du
pluralisme et du multiculturalisme dans les sociétés modernes, ou
encore les transformations contemporaines du nationalisme.
Outre de multiples articles sur ces sujets, il est l’auteur de Louis
Dumont – Holisme et modernité, Paris, Michalon, 2004, et de La
commu­nauté au miroir de l’État, Québec, Les Presses de l’Université
Laval (à paraître).
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