a retenir cette semaine - ARVALIS

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N°8 – 6 avril 2017
Champagne-Ardenne
A RETENIR CETTE SEMAINE
CÉRÉALES (page 2) :
Blé tendre d’hiver :
 Stade : 1 noeud
 Piétin verse : Risque faible à modéré selon la date de semis
 Oïdium : Risque modéré à fort localement
 Septoriose : Risque faible
Orge d’hiver :
 Stade : 1 noeud
 Rhynchosporiose : Forte évolution de la rhynchosporiose à surveiller
 Helminthosporiose : Progression de la maladie
COLZA (page 8) :





Floraison engagée sur les parcelles les plus précoces
Fin du risque charançon de la tige
Progression des méligèthes sur plantes. Surveiller à la parcelle. Fin du risque sur les parcelles les
plus avancées.
Premier charançon des siliques mais en l’absence de silique pas de risque
Repérer le stade G1 pour évaluer le risque contre le sclérotinia
POMMES DE TERRE (page 11) :


Plantation : Déjà 80% de pommes de terre de fécules plantés. Les tous premiers chantiers ont
débuté le 16 mars. 20% des pommes de terre consommation sont également en terre.
Tas de déchets : gérer les tas pour limiter le risque mildiou : bâchage ou application à la chaux vive.
PROTEAGINEUX (page 12) :


Stades : majorité des parcelles levées.
Présence des sitones et thrips, à surveiller.
REMARQUE : Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles
réalisées du 3 au 6 avril 2017 sur parcelles d’agriculteur : 52 de blé, 30 d’orge
d’hiver, 24 d’orge de printemps, 66 de colza, 6 de pois de printemps et 11 de
féverole de printemps. S'il donne une tendance de la situation sanitaire
régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle.
1
BLÉ
STADE : EPI 1 CM – 1 NŒUD
52 parcelles ont été observées cette semaine. La majorité des parcelles sont au stade 1 nœud (52%). De
nombreuses parcelles sont encore au stade épi 1 cm (42%). 1 parcelle précoce (Fructidor semé le 05/10)
aborde déjà le stade 2 nœuds, quant aux parcelles plus tardives, celles-ci sont au stade tallage (4%).
Réseau d’observations blé 2017
(52 parcelles géoréférencées dans
Vigicultures® au 06/04/2017)
PIETIN VERSE
Situation :
Cette semaine, 5 parcelles signalent des symptômes de piétin verse sur 34 parcelles observées. Seule une
parcelle d’Oregrain (semis du 12/10) près de la Saulsotte (10) dépasse le seuil de nuisibilité avec 45% de
tiges touchées. A noter que les indices TOP ont légèrement augmenté pour les stations de Fagnières (51)
et de Bourdons sur Rognons (52).
A dire d’expert, le risque climatique à l'approche du stade épi 1 cm est :
- modéré pour les dates de semis précoces (début octobre),
- faible pour les dates de semis tardives (après le 20 octobre).
FAGNIERES
5176
Station météo
Date de semis
Variété
Indice TOP
Score climat
Grille de risque
01/10
01/11
TROYES
1002
01/10
TRAPEZ
BOURDONS SUR ROGNONS
5240
01/11
25/09
TRAPEZ
20/10
SAULCES-CHAMPENOISES
0815
01/10
TRAPEZ
01/11
TRAPEZ
34
14
36
14
32
23
27
11
1
-1
1
-1
1
-1
-1
-1
Données issues d’ARVALIS Institut du végétal à partir du modèle TOP
2
Station Météo France de Bourdons sur Rognons (52), risque pour un semis du 25/09
Symptômes piétin-verse
Source : ARVALIS – Institut du végétal
Station météo INRA de Fagnières (51), risque pour un semis du 01/10
Symptômes :
 Plaques noires sur la gaine
inférieure qui ne s’enlèvent
pas lorsque l’on gratte avec
l’ongle dessus.
 Brunissement généralisé de la
gaine extérieure
Seuil de nuisibilité : à partir d’épi 1cm / 1 nœud



<10% de tiges atteintes, la nuisibilité est nulle.
Entre 10 et 35% de tiges atteintes, la nuisibilité est variable.
Au-delà de 35% de tiges atteintes, la nuisibilité est certaine.
Analyse de risque : Le risque climatique et le nombre de parcelles a légèrement augmenté cette semaine,
mais l’indice TOP reste faible par rapport à une année de forte pression. Le risque reste faible à modéré
selon la localisation géographique et la date de semis.
Rappel : Evaluer le risque piétin verse de votre parcelle grâce à la grille d’analyse présente dans le BSV
de la semaine 12 (20-23 Mars).
AUTRES MALADIES DU PIED
Fusariose bas de tige : 2 parcelles situées dans l’Aube présentent des symptômes de fusariose bas de tige
à hauteur de 20% et 40% de tiges touchées respectivement.
3
OIDIUM
Situation : Des symptômes d’oïdium sont observés sur les f3 du
moment dans 38% des parcelles (17 sur 45 observées). Le nombre de
parcelles présentant des symptômes sur la f2 augmente cette
semaine avec 20% des parcelles observées.
Le pourcentage de plantes touchées moyenne les 43%. 2 parcelles
signalent également des symptômes sur les tiges.
Carte de localisation des parcelles de blé et
d’orge touchés par l’oïdium (06/04/17)
Répartition des parcelles de Nombre de Nombre de parcelles aublé affectées par l'oïdium parcelles dessus du seuil de nuisibilité
Total des parcelles touchées
Variétés sensibles
Variétés peu sensibles
17
7
10
8
5
3
Parcelles de blé dépassant les seuils de nuisibilité
Parcelles de blé ne dépassant pas les seuils de nuisibilité
Parcelles d'orge d'hiver présentant des symptômes d'oïdium
Seuils de nuisibilité à partir d’épi 1cm :
=> Variétés sensibles : plus de 20% de l’une des 3 dernières feuilles couvertes à plus de 5% de la surface
des feuilles par un feutrage blanc.
=> Autres variétés : plus de 50% de l’une des 3 dernières feuilles couvertes à plus de 5% de la surface des
feuilles par un feutrage blanc.
Analyse de risque : Les signalements d’oïdium au sein du réseau continuent de progresser, notamment
sur les f2 du moment et, quelquefois, sur les tiges. Le risque est modéré à fort localement. Evolution à
surveiller.
SEPTORIOSE
30 parcelles du réseau sur 43 observées présentent des
symptômes de septoriose sur la f3 du moment avec en
moyenne 50% des feuilles touchées. On signale également
7 parcelles présentant des symptômes sur la f2 du
moment avec 23% des feuilles touchées en moyenne.
Seuil de nuisibilité à partir du stade 1-2 nœuds :
- Variétés sensibles et très sensibles : si plus de 20% des f3 du moment présentent des
symptômes de septoriose.
- Variétés peu sensibles : si plus de 50% des f3 du moment présentent des symptômes de
septoriose.
Analyse de risque : Cette semaine, le risque septoriose est faible. Pour les parcelles ayant atteint le stade
1 nœud, le risque est faible à modéré selon la sensibilité variétale. Malgré une présence affirmée de la
maladie sur les f3, les symptômes restent principalement cantonnés aux zones de sénescence des feuilles.
4
ORGE D’HIVER
STADE : 1 NŒUD
Cette semaine, 30 parcelles d’escourgeon ont été observées. La majorité des parcelles du réseau sont au
stade 1 nœud (77%). Les parcelles plus tardives sont au stade épi 1 cm (20%), quant aux plus précoces,
elles abordent le stade 2 nœuds (3%).
Réseau d’observations orge d’hiver 2017
(30 parcelles géoréférencées dans Vigicultures® au
06/04/2017)
Localisation géographique de plusieurs
suspicions de mosaïque de l’orge
SUSPICION DE MOSAÏQUE DE L’ORGE
Cette semaine, les quelques suspicions de mosaïque jaune de l’orge
remontés par les observateurs ont été cartographiées. Plusieurs cas
non localisés ont également été signalés dans le Barrois. Des analyses
sont en cours pour vérification. Pour plus d’informations sur cette
virose (causes, risques, solutions), se reporter au BSV de la semaine
12 (20-23 mars).
5
RHYNCHOSPORIOSE
Situation : La rhynchosporiose reste très présente dans le réseau. 24 parcelles sur 28 observées signalent
des symptômes sur la f3 du moment (44% des feuilles touchées en moyenne). 15 de ces parcelles en
présentent également sur la f2 (15% des feuilles touchées en moyenne) et 1 parcelle signale des
symptômes sur la f1.
Une comparaison pluriannuelle au stade
épi 1 cm montre que 2017 présente l’un
des plus haut pourcentage de parcelles
touchées dans le réseau depuis 2013 :
Analyse de risque : Forte présence de la
rhynchosporiose.
Les
conditions
météorologiques à venir influenceront son
évolution. A noter que des températures
chaudes peuvent freiner la maladie.
Parcelles d’escourgeon à surveiller.
HELMINTHOSPORIOSE
Situation : La maladie progresse cette semaine avec 20 parcelles sur 25 observées (soit 80%) présentant
des symptômes sur la f3 du moment (29% des plantes touchées en moyenne). Des symptômes sont
également signalés dans 13 de ces parcelles sur la f2 (20% des plantes) et sur la f1 dans 2 parcelles.
Maladie ou taches physiologiques ? : De nombreuses taches physiologiques
peuvent apparaitre suite à des facteurs climatiques et/ou techniques. Elles se
manifestent par des taches brunes et peuvent être prises pour des symptômes
d’helminthosporiose. Voici quelques astuces pour les différencier :
- Taches physiologiques : elles apparaissent principalement sur les
jeunes feuilles et non sur les plus anciennes. Pas d’évolution des symptômes
dans le temps.
- Helminthosporiose : Gradient des symptômes des feuilles basses vers
les plus hautes. Symptômes dynamiques évoluant souvent dans le sens des
nervures de la feuille.
Symptômes d’helminthosporiose
Source : ARVALIS – Institut du végétal
Analyse de risque : Présence forte de l’helminthosporiose. Evolution à surveiller.
AUTRES MALADIES
Oïdium : 12 parcelles sur 24 observées présentent des symptômes d’oïdium sur les f3 du moment (13%
des plantes touchées). 3 de ces parcelles ont également des symptômes sur la f2. La localisation
géographique de ces parcelles est renseignée dans la rubrique oïdium de la partie blé.
Rouille naine : Des symptômes de rouille naine sont signalés dans 5 parcelles du réseau (14% des
plantes).
Fusariose bas de tige : Des symptômes de fusariose bas de tige sont toujours signalés dans la parcelle
près de Bouvancourt (51).
6
ORGE DE PRINTEMPS
24 parcelles d’orge de printemps ont été observées cette
semaine. Les stades varient de la première feuille au stade
début tallage selon les dates de semis et les variétés.
Limaces : Des attaques de limaces sont signalées dans 2
parcelles avec 10% et 80% de plantes attaquées
respectivement.
7
Réseau d’observations orge de printemps 2017
(24 parcelles géoréférencées dans Vigicultures® au
06/04/2017)
COLZA
Les abeilles butinent.
Respecter la réglementation « abeilles » et lire attentivement les notes accessibles par les liens ci-dessous :
http://www.terresinovia.fr/uploads/tx_cetiomlists/fiche_colza_abeilles_2016.pdf
http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Note_nationale_abeilles_et_pollinisateurs_cle4f1286.pdf
DEBUT FLORAISON



Avancée rapide des stades. Floraison engagée dans une parcelle sur 4.
76% au stade E : les boutons floraux sont séparés (BBCH 57)
24% au stade F1 : 50% des plantes avec au moins une fleur (BBCH 60)
Figure 1 : évolution des stades
MELIGETHES
La pression méligèthes se maintient La quasi-totalité des parcelles signale leur présence sur plantes.
Figure 2 : % plantes selon pression
méligèthes pour les parcelles n’ayant pas
engagé la floraison
Comment observer et dénombrer correctement les méligèthes ?
Les comptages en bordure ou sur les plantes les plus hautes ne sont pas représentatifs de la situation. Il
est conseillé de compter sur 5 x 5 plantes consécutives ; puis de calculer une moyenne ou un % par plante
à rapprocher des seuils mentionnés dans le tableau ci-dessous.
8
Période de risque : la période de sensibilité débute avec l'apparition des boutons (stade D1) et s'achève
avec l'entrée en floraison. L'estimation du risque intègre l'importance des infestations évaluée à partir de
comptages sur les plantes et tient compte du stade et des capacités de compensation propre à la
situation de chaque culture (cf. tableau ci-dessous).
Stade boutons séparés (E)
Etat du colza
Colza sain et vigoureux
situé dans un milieu favorable aux compensations
6 voire 9 méligèthes par plante
Colza handicapé et/ou peu développé et/ou situé
dans des conditions peu favorables aux
compensations
2 à 3 méligèthes par plante
ou 65 à 75% des plantes infestées
Analyse de risque
La période de risque s’achève sur les parcelles les plus avancées qui sont
entrées significativement en floraison.
Le risque se maintient voire progresse sur les autres parcelles. La situation
étant très variable d’une parcelle à l’autre, observer régulièrement ses
parcelles et se référer aux seuils qui dépendent des capacités de
compensation du colza.
Surveiller en particulier les parcelles abritées et à proximité de bois.
Le risque s’achèvera avec l’entrée en floraison.
CHARANÇON DES SILIQUES
Le charançon des siliques est encore discret ; il a été observé sur 1 parcelle en bordure.
Comment le reconnaitre ? C’est un petit charançon gris
avec le bout des pattes noir.
Photo Terres Inovia
La période de risque débute avec la formation des premières siliques (passage du stade G1 au stade G2)
et s'achève au cours du stade G4, après floraison, quand il n'y a plus de jeunes siliques faciles à piquer.
Durant cette phase de risque le seuil de nuisibilité est fixé à 0,5 charançon présent en moyenne par plante
à l'intérieur des parcelles, seuil faible intégrant le risque cécidomyies car les pertes dues aux larves de
charançons des siliques sont considérées comme minimes (quelques graines dans les siliques abritant les
pontes).
Lorsque la présence de fleurs sera importante dans les parcelles, les captures dans les cuvettes jaunes ne
seront plus un bon indicateur du risque. Il faudra observer les individus directement sur les plantes à
l’intérieur de la parcelle (moyenne sur au minimum 20 plantes observées), sachant que les charançons
sont d’abord concentrés en bordure avant de se diffuser dans la parcelle.
Analyse de risque
Compte tenu du stade et de l’absence de silique, le risque est nul pour l’instant.
9
SCLEROTINIA
Les premières parcelles ont atteint le stade F1.
Le repérage de ce stade est important car il permet d’anticiper le stade G1 qui marque le
début de la période de risque vis-à-vis du sclérotinia. Ce stade G1 correspond à la chute
des premiers pétales et se caractérise par une parcelle bien jaune, les hampes
secondaires qui commencent à fleurir et les 10 premières siliques visibles sur la hampe
principale <2cm.
Il faut environ 100°C base 0 pour passer du stade F1 à G1 (en général 6 à 12 jours).
Il n’existe pas de seuil de nuisibilité pour le sclérotinia du colza étant donné que la
protection contre cette maladie ne peut être que préventive. Le risque sclérotinia de
l’année peut être évalué selon :
-
les indicateurs de pétales contaminés comme le Kit pétales
le nombre de cultures sensibles au sclérotinia dans la rotation (colza, tournesol, pois…),
les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle
les conditions climatiques humides favorables à la germination des sclérotes
Ensuite le climat durant toute la floraison favorisera ou non l’expression de la maladie (humidité et
température moyenne journalière supérieure à 10°C).
Comme chaque année des kits pétales seront réalisés.
Dans la note jointe (ANSES-INRA & Terres Inovia), les éléments pour une gestion durable de la résistance
aux fongicides utilisés contre le sclérotinia.
http://www.terresinovia.fr/fileadmin/cetiom/Cultures/Colza/maladies/note_sclerotinia_2017.pdf
CYLINDROPORIOSE
La cylindrosporiose n’a pas progressé depuis la semaine dernière en raison du temps sec.
Comment la reconnaitre ? Les symptômes sur
feuilles se présentent sous forme de plages
décolorées avec des points blancs (acervules),
localisées sur les parties du limbe où l’eau
stagne. Ces plages se transforment ensuite en
taches beiges à fauves, avec un aspect de
brûlure ou liégeux et encroûté, et un
craquèlement des tissus se forme au moindre
frottement (souvent cerclées d'acervules).
photos Terres Inovia : cylindrosporiose sur feuilles
10
POMME DE TERRE
PLANTATION :
Déjà 80% des pommes de terre de fécule sont plantées. Les tous premiers chantiers ont commencé,
comme l’an passé, au 16 mars. Le gros des plantations en fécule a débuté le 27 mars. Les conditions de sol
dues aux gels de janvier permettent d’avoir un sol bien structuré (pas de motte) pour l’implantation.
Pour les pommes de terre en consomation, si les plantations ont débuté il y a une quinzaine de jours, les
pluies de ces derniers jours (Aube) ont ralenti les chantiers. Les chantiers ont repris en milieu de semaine.
Environ 15% des pommes de terre consommation sont plantées actuellement.
TAS DE DECHETS : LA PROPHYLAXIE POUR LIMITER LE RISQUE MILDIOU
Comment limiter le développement de la maladie ?
Les tas constitués de déchets de pommes de terre et d’écarts
de triages sont à l’origine de contaminations précoces en
parcelle car le mildiou se conserve dans les tubercules pendant
la période hivernale. Ces tas non gérés et non bachés
constituent l’inoculum primaire : ce dernier va contaminer les
repousses qui se développent sur les tas, puis se disséminer et
contaminer les parcelles et jardins dans un rayon d’environ
1 km.
La gestion des tas de déchets est une mesure prophylactique indispensable pour maintenir un
environnement sain et limiter le développement précoce du mildiou. Ces tas peuvent être également
responsables de la dissémination d’autres maladies (fusariose, pourriture molle et pourriture acqueuse)
ainsi qu’être un refuge pour des ravageurs tels que les doryphores.
Cette gestion étant plus efficace lorsqu’elle est mise en place de manière collective, chacun doit se sentir
concerné par cette lutte globale.
Comment choisir un lieu de stockage ?
Il est très vivement recommandé de ne pas stocker ces déchets en plein air. Si tel est le cas, certaines
règles sont à respecter ; il faut choisir un site d’entreposage éloigné :
- des parcelles de pommes de terre,
- des fossés, cours d’eau et périmètres de protection de captages pour éviter la propagation du
milidou via l’écoulement des jus,
- des zones d’habitations pour éviter les nuisances (odeurs, développement d’insectes …).
Il est également conseillé de choisir un lieu facilement accessible et de ne pas cacher les tas de déchets
pour ne pas les oublier.
Comment gérer efficacement les tas de déchets ?
Il existe deux méthodes pour gérer efficacement les déchets et les écarts de triage :
- la pose d’une bâche, en particulier dans les cas où il y a principalement de la terre (écart de triage) :
recouvrir totalement le tas de déchets d’une bâche plastique non trouée et non translucide avant
l’apparition de végétation. S’assurer que la bâche est bien maintenue au sol (lestage, terre, …).
- l’application de chaux vive, s’il y a beaucoup de tubercules et un risque d’écoulement de jus : c’est
une pratique qui exige plus de technicité et de savoir-faire compte tenu des précautions à prendre
pour la manipulation du produit (port d’un masque, de lunettes, de gants, …). Il s’agit de mélanger de
manière homogène la chaux vive aux pommes de terre à la dose de 10% du tonnage à traiter.
11
PROTÉAGINEUX
RESEAU D’OBSERVATION
Le réseau d’observation du BSV se met progressivement en place Cette semaine, 6 parcelles de pois de
printemps sont observées et 11 parcelles de féverole de printemps (dont 2 en Champagne-Ardenne) pour
le réseau inter-régional Ile-de-France, Champagne-Ardenne et Picardie.
STADES
Les parcelles de pois sont entre le stade levée et 5 feuilles et les féveroles sont entre le stade non levée et
2 feuilles (cf. graphique ci-après).
RAVAGEURS

POIS DE PRINTEMPS
THRIPS
Insecte noirâtre, de forme allongée (1 mm). Actif dès 7-8°C.
ARVALIS
Stade d’observation : Dès 80-90% des plantes levées (ligne de semis visible) jusqu’à 6 feuilles.
Seuil de nuisibilité : 1 thrips par plante.
Cette semaine sur les 4 parcelles notées, 2 signalent la présence de thrips, dont 1 qui atteint le seuil de
nuisibilité (Aube).
Analyse de risque : à l’heure actuelle le risque est faible. A noter que les conditions climatiques actuelles
sont favorables à une levée rapide des pois, ce qui limite la nuisibilité de cet insecte.
SITONES
Terres Inovia
Petit coléoptère de la famille des charançons de 3.5 à 5 mm de long, de couleur
gris verdâtre à brun rougeâtre. Le sitone est actif par temps ensoleillé et dès
que la température dépasse 12°C.
Les morsures faites par les adultes sont sans grande incidence sur le
rendement, contrairement à la destruction des nodosités par les larves.
12
Stade d’observation : 100% des plantes levées jusqu’à 6 feuilles.
Seuil de nuisibilité : 5 à 10 morsures.
Cette semaine, sur les 6 parcelles notées :
- 4 parcelles sans morsure (note 0).
- 2 parcelles avec présence de 1 à 5 morsures (note 1).
- 1 parcelle avec présence de 5 à 10 morsures (note 2).
Analyse de risque : le risque est modéré (6 parcelles) car 2 parcelles ont déjà atteint le seuil de nuisibilité.
De plus, les conditions climatiques à venir sont favorables à l’activité de cet insecte. A surveiller.

FEVEROLE DE PRINTEMPS
SITONES (idem pois)
Stade d’observation : 100% des plantes levées jusqu’à 6 feuilles.
Seuil de nuisibilité : pas de seuil.
Cette semaine, sur les 6 parcelles notées :
- 1 parcelle sans morsure (note 0).
- 3 parcelles avec présence de 1 à 5 morsures (note 1).
- 2 parcelles avec présence de 5 à 10 morsures (note 2).
Analyse de risque : Sans seuil de nuisibilité et ayant peu de parcelles observées, il est difficile d’écrire une
analyse de risque. Néanmoins, les conditions climatiques actuelles sont favorables à l’activité de cet
insecte. A surveiller.
13
Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de
la Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est et de la DRAAF :
http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/ecophyto/bulletins-de-sante-du-vegetal/
http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/Surveillance-des-organismes
Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les
méthodes de lutte préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr
ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE RÉGIONALE
D’AGRICULTURE GRAND EST SUR LA BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES
PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :
Arvalis Institut du Végétal - Chambre d’Agriculture des Ardennes - Chambre d’Agriculture de l’Aube - Chambre d’Agriculture
de la Marne - Chambre d’Agriculture de la Haute-Marne - ATPPDA - CETA de l’Aube - CETA de Champagne – CETA Craie
Marne Sud – Terres Inovia - Acolyance - CRISTAL UNION - DIGIT’AGRI - EMC2 – NOVAGRAIN (SCA EfiGrain Sézanne - SCA La
Champagne – Coligny) - EURL Verzeaux – TEREOS - FREDONCA - COMPAS – COMPAGRI -ITB - SCA de Juniville - ETS RITARD SCA d’Esternay - SCARA - SEPAC - SOUFFLET Agriculture – VIVESCIA – LUZEAL – CAPDEA – SUNDESHY.
Rédaction : ITB, Arvalis Institut du Végétal, Terres Inovia, et la FREDON Champagne-Ardenne
Relecture assurée par les Partenaires du Réseau, la Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est ainsi que la DRAAF (SRAL).
Crédits photos : Terres Inovia, Arvalis - Institut du Végétal, FREDONCA, ITB, DRAAF (SRAL), Partenaires
Coordination et renseignements : Karim BENREDJEM, Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est.
Tél. : 03 26 65 18 52. Courriel : [email protected]
Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la
demande par courriel à [email protected]
Action pilotée par le ministère chargé de l'Agriculture, avec l’appui financier de l’Agence Française de Biodiversité, par les
crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II.
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