09.09.11 UE.2.9 et UE.2.11 S5 : Processus tumoraux/Pharmacologie et thérapeutique Constitution du sang Le sang est constitué de cellules (40-45%) = phase solide (les globules et les plaquettes) qui baignent dans un liquide salé, le plasma (55-60%) = phase liquide. Sont également présents dans ce plasma des substances dissoutes (le glucose, le cholestérol, les sels minéraux, etc.), des grosses protéines (anticorps, globulines) ainsi que des protéines géantes comme l'albumine qui servent de transporteur pour toutes les substances qui ne peuvent être dissoutes dans le plasma en raison de leur taille ou de leur composition. Le sang est un liquide qui sert à diffuser l'oxygène nécessaire aux processus vitaux parmi tous les tissus du corps, et à y enlever les déchets produits. Différences entre plasma et sérum + leur composition Le plasma est le liquide jaunâtre surnageant dans le sang total. Il sert à transporter les cellules sanguines à travers le corps. Le plasma a un rôle majeur, celui de transporter des substances d'un point à un autre du corps, comme : Des molécules Alimentaires (Glucose, lipides, ion, acides aminés) Des déchets du métabolisme (Urée, acide urinique, bilirubine) Des molécules protectrices de l'organisme Des molécules messagères permettant la communication entre les organes (hormones) Il est composé de : 90% d'eau Nutriments Gaz Dissous Fibrinogène Déchets Azotés Hormones Le sérum est le liquide de coloration jaunâtre correspondant à une partie du sang contenant les éléments figurés qui sont les hématies (globules rouges), les leucocytes (globules blancs), les thrombocytes (plaquettes) en suspension dedans. Le sérum est débarrassé de la fibrine et d'autres agents responsables de la coagulation. C'est le liquide surnageant obtenu après la coagulation du sang dans un tube. Il désigne en particulier le plasma sanguin purifié. Ce liquide principalement constitué d'eau, contient des substances dissoutes, qui sont essentiellement : des protéines (anticorps, albumine ...) divers ions (sodium, chlorure...) La différence entre le sérum le plasma est minime : le sérum possède la même composition que le plasma mais il ne contient pas de fibrinogène qui est une variété de protéine précurseur de la fibrine entrant dans la composition du caillot sanguin. 1 09.09.11 Globules rouges Les fonctions du GR Ce sont des cellules sans noyau, ovales, remplies d'une protéine munie d'un noyau de fer, l'hémoglobine, sur lequel va se fixer l'oxygène. Les globules rouges chargés d'oxygène se trouvent dans le sang artériel qui achemine des nutriments aux organes pour que ceux-ci fonctionnent. Lorsqu'un globule rouge aboutit au niveau du capillaire artériel (un vaisseau fin comme un cheveu) d'un organe, il va lui délivrer de nombreuses molécules d'oxygène, lesquelles vont être immédiatement utilisées par une cellule de l'organe en question. En échange de tout cet oxygène, l'organe lui fournit un nombre équivalent de molécules de gaz carbonique qui vont prendre la place de l'oxygène sur le globule rouge, ou plus exactement sur les atomes de fer que contiennent les molécules d'hémoglobine. À ce niveau, on peut dire que la cellule a respiré (elle a absorbé de l'oxygène et rejeté du gaz carbonique). Les globules rouges vont repartir dans la circulation veineuse et se retrouver au niveau des capillaires veineux des poumons qui vont leur fournir de l'oxygène en échange de ce gaz carbonique. Le lieu et étapes de formation des GR Les globules rouges sont fabriqués en 4 à 5 jours à partir des érythroblastes appartenant à la lignée érythroblastique médullaire (de la moelle osseuse). Cette fabrication est obtenue par division successive, puis expulsion du noyau, ce qui aboutit aux réticulocytes qui passent dans le sang puis se transforment en globules rouges mûrs possédant toutes ses capacités.La destruction des hématies se fait ensuite par l'intermédiaire des cellules macrophages (cellules possédant des capacités d'absorption et de digestion) de la moelle osseuse, du foie et quelquefois de la rate. Les éléments issus de cette destruction sont immédiatement réutilisés à la fabrication d'autres globules rouges, mais également des cellules de l'organisme. La formation des globules rouges qui porte précisément le nom de l'érythropoïèse passe par plusieurs stades de développement dont le premier stade transforme une cellule totipotente en un proérythroblaste qui, à son tour, se différencie en érythroblaste (après l'incorporation de fer et de pigments sanguins qui est l'hémoglobine). Cette cellule devient ensuite normoblaste dont le noyau se condense progressivement puis s'atrophie. La phase suivante est celle de réticulocyte. Le réticulocyte se transforme en érythrocyte qui est la dernière cellule s'apprêtant à quitter la moelle osseuse pour passer dans la circulation sanguine. Les érythrocytes perdent totalement leur noyau et ne possèdent plus la capacité de se diviser. La structure d’un GR Le globule rouge est une cellule très simplifiée, disque biconcave, sphère aplatie, douée d’une grande déformabilité qui lui permet de se glisser dans des capillaires à diamètre bien inférieur au sien, et quasi saturée en hémoglobine. Les globules rouges se présentent comme circulaires avec un halo clair central. Leur membrane cytoplasmique est régulière. Leur cytoplasme est pâle, rosé, homogène, sans noyau, sans organite d'aucune sorte. Leur diamètre moyen est de 7, 2 μm, leur épaisseur en périphérie de 2,4 μm et leur épaisseur au centre de 1,4 μm. 2 09.09.11 La durée de vie d’un GR Les globules rouges vivent environ 120 jours, cette opération se répète environ 350.000 fois pour chaque globule rouge. Définition de l’Hg et son rôle L'hémoglobine est un pigment (=un pigment est une substance élaborée par l'organisme, donnant aux tissus leur coloration) de coloration rouge contenu par les globules rouges (hématies). Il s’agit d’une molécule protéique qui est formée de quatre chaînes polypeptidique qui chacune, possède un composant pigmentaire contenant du fer : l’hème. Son rôle est de permettre le transport de l'oxygène des poumons vers les tissus, ainsi que le transport du dioxyde de carbone. Il permet aussi l’action tampon du sang. Définition de l’hématocrite Volume occupé par les globules rouges par rapport à la quantité de sang total (globules rouges plus plasma) : il s'exprime en pourcentage. En fait, l'hématocrite désignait au départ l'appareil, c'est-à-dire le tube de verre de 11 centimètres de long dans lequel on séparait les globules rouges du plasma, par centrifugation, après avoir mis du sang anti-coagulé dedans. Actuellement, la mesure de l'hématocrite s'effectue grâce à des appareils électroniques à partir du nombre de globules rouges et du volume de chacun d'entre eux. Valeurs normales des GR, de l’Hg, de l’hématocrite Valeurs des GR : homme : 4.5 à 5.5 millions/mm3 , femme : 4 à 5 millions/mm3; nouveau né : 4 à 5.5millions/mm3. Valeurs de l’Hg : 13.5 à 17.5 gr/dL chez l'homme et 12.5 à 15.5 gr/dL chez la femme. Valeurs de l’hématocrite : Chez l'homme, la valeur normale est de 40 à 52 %. Chez la femme, la valeur normale est de 37 à 48 %. Définitions Macrocyte : globule rouge dont le volume est supérieur à 98 micromètres-cubes, et le diamètre supérieur à 15 microcubes. Globule rouge dont le diamètre est plus grand que la normale. Microcyte : globule rouge de petite taille. Réticulocytes (= globule rouge jeune) : se distingue du globule rouge mature par une membrane plus grande et légèrement festonnée et par des restes intracellulaires d'A.R.N. qui subsistent après la perte du noyau. La coloration spécifique fait apparaître ces restes d'A.R.N. sous forme de filaments formant un réseau irrégulier, auquel la cellule doit son nom. Anémie : est définie par une diminution de l’efficacité des globules rouges (ou hématies) soit parce qu’ils ne sont pas assez nombreux, soit parce que leur qualité est déficiente. Soit l’anémie est régénérative, c'est-à-dire que l’organisme est capable de fabriquer les globules 3 09.09.11 rouges manquants, soit elle est arégénérative et l’organisme n’est pas capable de remplacer les globules rouges manquants. Polyglobulie : Augmentation anormale du nombre des globules rouges et de l'hémoglobine. La conséquence est un sang plus visqueux et donc plus susceptible de provoquer des bouchons dans les vaisseaux. On parle de polyglobulie lorsque l'hémoglobine est supérieure à 18 g/100 ml de sang chez l'homme et 16g/100 ml chez la femme. On ne porte le diagnostic de polyglobulie vraie que sur le taux d'hémoglobine. Une hémoglobine normale avec un taux de globules rouges élevé est une fausse polyglobulie. Hémoconcentration : Concentration du sang se caractérisant par une élévation de son poids réel associée à une augmentation de sa viscosité due à une concentration plus élevée que la normale en : Protéine Hématies (globules rouges) Erythropoïétine : hormone de nature glycoprotéine (protéine + sucre), sécrétée principalement par le rein. Son rôle est de stimuler la production et la différenciation des globules rouges. Hypoxie tissulaire : se définit comme une carence d'apport d'oxygène à des tissus. Tout tissu corporel ayant besoin d'oxygène pour vivre, l'hypoxie entraîne le dépérissement irrémédiable des tissus. Ceci peut toucher non seulement les tissus superficiels comme la peau, mais aussi des tissus profonds comme les muscles. L'hypoxie tissulaire ne se voit pas directement, on en constate les conséquences lorsque l'escarre apparaît. Erythrose : Coloration rouge de la peau d’un individu atteint de polyglobulie (augmentation audessus de la normale du nombre de globules rouges). C’est également une propension à rougir. Hémogramme : résultat de l'étude quantitative et qualitative des éléments figurés du sang (globules rouges, globules blancs et plaquettes). Le terme hémogramme désigne également la courbe qui représente les variations de diamètre des hématies au cours d'une affection. Globules blancs Les deux grandes familles de globules blancs Ce sont des cellules d’environ 15 microns de diamètre, plus ou moins arrondies et comportant un noyau de forme variable. Selon la coloration que prennent ces cellules et selon leur forme, on les classe en grandes familles de globules blancs : les polynucléaires (= granulocytes), les mononucléaires (= monocytes) et les lymphocytes. Les subdivisions de ces 2 grandes familles Granulocytes : il peut y avoir des granulocytes neutrophiles (=cellules sanguines appartenant à la lignée blanche (leucocytes), qui ont donc un rôle dans le système immunitaire), des granulocytes éosinophiles (=rôle mémoire lors de la réaction allergique et jouent un rôle important dans la défense contre certains parasites et champignons) et granulocytes basophiles (=rôle dans la 4 09.09.11 mémorisation des agresseurs, mais il reste encore beaucoup de choses à découvrir à leur sujet. Ils auraient un rôle dans l’hypersensibilité retardée, et donc dans certaines réactions allergiques). Mononucléaires (= monocytes) : diamètre de 12 à 20 micromètres, sont les plus grosses cellules du sang. Ils ne restent que 1-2 jours dans le système vasculaire et migrent ensuite dans différents organes où ils se transforment en macrophages. Les macrophages ont pour mission la phagocytose des MO. Lymphocytes : ils représentent 1/3 des leucocytes et sont de petites cellules d’un diamètre de 7-12 micromètre. Ils sont formées dans la moelle osseuse, les ganglions lymphatiques et dans le thymus. On différencie les lymphocytes T (LT) : maturation dans le thymus ; et les lymphocytes B (LB) : maturation dans la moelle osseuse. Les étapes de la formation des globules blancs et leurs fonctions La formation des globules blancs qui porte le nom de leucopoïèse entrant également dans le cadre de l'hématopoïèse, débute par une cellule souche totipotente comme pour le globule rouge. Tout commence par un monoblaste, lymphoblaste ou myéloblaste à partir desquelles vont se développer les lignées cellulaires principales des globules blancs. Autrement dit les monoblastes vont se transformer en plusieurs étapes de division en promonocytes qui vont se développer eux-mêmes en monocytes. Les lymphoblastes vont se transformer en prolymphocytes qui vont eux-mêmes donner les lymphocytes B. En fonction de leur lieu de maturation. Les lymphocytes T vont subir une maturation à l'intérieur du thymus et les lymphocytes B vont subir une maturation à l'intérieur de l'os (en anglais bone marrow). Les granulocytes vont se développer à partir des myéloblastes en passant par les stades : myélocytes puis en granulocytes éosinophiles, basophiles ou neutrophiles. La fonction essentielle des GB Les globules blancs ont pour fonction essentielles la défense contre les corps étrangers et les agents pathogènes, ainsi qu’au processus inflammatoire. Ils ont pour rôles : - La Production d'anticorps. La Production de protéine. S'attaquer aux parasites de l'organisme et les détruire. Augmenter la perméabilité des capillaires sanguins. Empêcher la coagulation dans les vaisseaux sanguins Activer la réaction inflammatoire. Déclenchement de réaction allergique. Destruction des cellules infectés ou mortes. La durée de vie d’un GB Les granulocytes ont une durée de vie beaucoup plus brève (0,5 à 9,0 jours) que les érythrocytes. Il semble que la plupart des granulocytes « périssent » en combattant des microorganismes. 5 09.09.11 La valeur normale de l’ensemble des GB o Adulte : 4 à 10.109/L ou G/L o Enfant : 4 à 12.109/L o Nouveau-né : 10 à 25.109/L anciennes unités = nombre/mm3 Définitions Leucopénie : baisse pathologique des leucocytes ou globules blancs dans le sang. On considère qu'il y a leucopénie (ou hypoleucocytose) lorsque le nombre des leucocytes est inférieur à 4000/mm3 de sang, les valeurs normales oscillant entre 4000 et 10 000/mm3 de sang. Elle est essentiellement due à des infections virales, bactériennes ou parasitaires, à des pathologies de la moelle osseuse, à certains cancers (leucémies), entre autre. Neutropénie : état d'un nombre anormalement bas d'un type particulier de cellule de sang blanche appelée un neutrophile/ Diminution plus ou moins importante du nombre des leucocytes à granulations neutrophiles. Formule sanguine : apporte des informations détaillées sur l’évolution quantitative des différentes catégories de globules blancs. Hyperleucocytose : augmentation des globules blancs dans le sang constatée lors de la numération formule sanguine. Le taux est supérieur à 10.000 globules blancs par mm3. Entre 10 et 15.000, on dit qu'elle est modérée, et au delà de 15.000, elle est franche. Plaquettes Rôle des plaquettes dans le phénomène de l’hémostase Une plaquette est un élément du sang qui se fragmente en petits éléments. Les plaquettes ne sont pas des cellules complètes mais de petits fragments de cellules. Composantes du sang, les plaquettes ne sont pas à proprement parler des cellules mais des petits sacs de dimensions plus importantes que les cellules habituelles, contenant des substances chimiques actives permettant le processus de la coagulation, et plus précisément de l'hémostase primaire (formation du caillot sanguin). Les plaquettes ont un rôle primordial dans le processus de la coagulation : elles permettent au sang de coaguler lorsqu'on se coupe. Elles suppriment un saignement lors de l'apparition d'une brèche dans un petit vaisseau. Elles sont un des composants indispensables à l'hémostase, c'est à dire dans la coagulation du sang. Si les plaquettes ne réalisaient pas cette tâche de coagulation, une simple coupure pourrait être mortelle. Les plaquettes servent aussi à éviter tout saignement à l'intérieur du corps. Valeur normale des plaquettes Valeur normale des plaquettes dans le sang : 150 000 à 400 000 / mm³ 6 09.09.11 Définitions Thrombopénie : On parle de thrombopénie quand le nombre des plaquettes se situe au-dessous de 150 000 par mm3, dans le sang circulant. Il s’agit d’une diminution anormale du nombre de plaquettes dans le sang. Ce taux est mesuré au cours de la numération formule sanguine Thrombocytémie : ensemble d'hémopathies (maladies sanguines) se caractérisant par l'augmentation très importante et permanente du nombre de plaquettes sanguines et par la multiplication des mégacaryocytes provenant de la moelle osseuse. Agrégation plaquettaire : Phénomène consécutif à l'adhésion des plaquettes entre elles et au collagène (protéine du tissu conjonctif), sous l'effet de l'adénosine diphosphate (A.D.P.) que celles-ci libèrent. L'agrégation plaquettaire constitue une étape initiale de l'hémostase (coagulation sanguine) lorsqu'un vaisseau est lésé. Elle peut aussi avoir des effets indésirables lorsqu'elle se produit sur une plaque d'athérome : elle favorise alors la constitution d'un thrombus (caillot), qui se détache et obstrue un petit vaisseau irriguant le cerveau, constituant un accident ischémique transitoire. Comment les plaquettes interviennent-elles dans le phénomène de l’hémostase ? Dès que l'endothélium est lésé, la plaquette sanguine est attirée vers la brèche qui a mis à nu la membrane basale et le tissu conjonctif sous-jacent qui recouvre les cellules musculaires lisses. Immédiatement, la plaquette se métamorphose. Bien arrondie lorsqu'elle n'est pas activée, elle émet d'abord de longs prolongements puis adhère au tissu lésé et s'étale progressivement. Elle libère alors les facteurs de la coagulation contenus dans ses granules, via son système canaliculaire ouvert. D'autres plaquettes se collent à celles qui sont en place. Toutes les plaquettes impliquées dans cette première réaction forment le clou plaquettaire ou thrombus blanc qui bouche l'interstice dû à la lésion et arrête ainsi l'hémorragie. Il est délimité par un pointillé dans l'image. A ce stade, l'agrégation des plaquettes est encore réversible. Le clou plaquettaire augmente de volume. Un des facteurs plaquettaires transforme le fibrinogène sanguin en un réseau de fibrine insoluble qui emprisonne les plaquettes et rend l'agrégation irréversible. Dans un petit vaisseau comme celui-ci, l'agrégation plaquettaire suffit, à elle seule, pour obstruer la lumière vasculaire. L'endothélium du vaisseau est désigné par des flèches. Les plages cytoplasmiques plus claires, marquées par une astérisque, appartiennent à d'autres cellules sanguines emprisonnées dans l'agrégat. Dans les vaisseaux plus grands, la fibrine continue à précipiter autour du thrombus blanc. Le réseau emprisonne alors les globules rouges et tous les autres éléments figurés du sang. C'est ainsi que le thrombus blanc devient un thrombus rouge qui, en augmentant de volume, peut, comme ici, obstruer un vaisseau. Si la paroi annulaire de ce vaisseau est nettement visible, son endothélium par contre est devenu méconnaissable. Il est partiellement détruit et partiellement masqué par le thrombus. Beaucoup plus tard, le vaisseau sera reperméabilisé grâce à un mécanisme complexe, la fibrinolyse. 7 09.09.11 La plaquette sanguine est donc l'élément figuré du sang responsable de l'hémostase : - Dès qu'il y a lésion endothéliale, les plaquettes adhèrent au tissu conjonctif et forment un clou plaquettaire qui colmate la brèche. Elles libèrent des facteurs plaquettaires. Ceux-ci induisent une agrégation plaquettaire d'abord réversible. Lorsque les plaquettes sont enveloppées dans un réseau de fibrine, l'agrégation devient irréversible. Organes hématopoïétiques Organes producteurs de globules sanguins - Avant la naissance : dans le foie, la rate et les ganglions lymphatiques. Chez les enfants : dans la moelle rouge de la majorité de tous les os. Chez l’adulte : dans la moelle osseuse rouge des os plats tels que vertèbres, côtes, sternum, crâne, la tête des gros os comme le fémur. Une cellule souche appelée hémocytoblaste demande environ 5 jours pour produire un globule rouge mature. Le procédé par lequel sont produits les globules rouges s'appelle l'érythropoïèse. Un hémocytoblaste se différencie pour former une cellule appelée proérythroblaste c'est-à-dire une cellule précurseur d'un globule rouge. Par la suite, ce proérythroblaste diminue de taille, produit de l'hémoglobine se transforme successivement en érythroblaste basophile puis en érythroblaste polychromatophile, passe au stade normoblaste perd son noyau et la plupart de ses organites pour devenir un réticulocyte. Les réticulocytes sont alors libérés de la mœlle rouge dans le sang où ils deviendront des globules rouges matures après un jour ou deux. La proportion normale de réticulocytes dans le sang est d'environ 0,5% à 1,5% des globules rouges. Un échantillon sanguin présentant un taux de réticulocytes de moins de 0,5%, peut confirmer des problèmes de synthèse de globules rouges, alors qu'un taux supérieur à 1,5% peut indiquer une hyperproduction de globules rouges associée à un mauvais contrôle de la synthèse des globules rouges. Signification des suffixes : blaste, cyte Blaste : Embryologie, histologie cytologie, hématologie, cancérologie oncologie - N. m. Du grec blastos [blasto-, -blaste], germe, immature. Ce terme a plusieurs significations. C'est d'abord un suffixe qui désigne des cellules embryonnaires : trophoblaste, lymphoblastes, myéloblastes etc. D'une façon générale, un blaste est une cellule jeune qui n'a pas encore atteint sa maturité cellulaire ; elle est indifférenciée. En cancérologie hématologie, on parle de blaste leucémique pour désigner des cellules sanguines présentes dans certaines leucémies aiguës lymphoïdes ou myéloïdes. Ce sont de grosses cellules avec un très grand noyau rond et très peu de cytoplasme. On distingue des blastes de type I qui ont un cytoplasme clair, sans aucune granulation et des blastes de type II, avec des granules cytoplasmiques. Cyte : Le suffixe " -cyte " est rattaché à des racines pour donner le sens de " cellule ". 8 09.09.11 Endroits de l’organisme où la moelle osseuse est active pour l’hématopoïèse Dans l’organisme, la moelle osseuse est active pour l’hématopoïèse dans : - Le foie, La rate, Les ganglions lymphatiques Thymus Fonction essentielle de la moelle osseuse La moelle osseuse, appelée également moelle hématopoïétique, est la partie du tissu c'est-à-dire l'ensemble des cellules qui se trouvent à l'intérieur des os. La moelle osseuse est garante de la production de l'ensemble des éléments figurés du sang. La fonction de la moelle osseuse est de produire et de concentrer, chez l'adulte, à l'intérieur de l'ensemble des os du corps humain (thorax, rachis, bassin, et l'épaule essentiellement), les cellules que l'on appelle cellules souches et qui vont aboutir aux éléments figurés adultes. On appelle cellules souches des cellules de l’embryon qui ne se sont pas encore « spécialisées » et peuvent donc remplir de nombreuses fonctions dans l’organisme. La moelle osseuse possède la capacité de produire tous les jours environ une quantité faramineuse de cellules souches à savoir environ un milliard. Certaines de ces cellules sont dites totipotentes car elles possèdent la capacité de se différencier en n'importe quel type de cellules sanguines. Rôle de la moelle osseuse dans la survie de l’être humain La moelle osseuse a un rôle vital dans le fonctionnement du corps humain. Elle est responsable de la formation de cellules particulières, appelées cellules souches hématopoïétiques. Ces cellules produisent l’ensemble des cellules sanguines indispensables à la vie : - Les globules rouges qui transportent l’oxygène, Les globules blancs qui protègent des infections, Les plaquettes qui arrêtent les saignements. Hémostase Les 3 étapes de l’hémostase L’hémostase est le terme qui regroupe l’ensemble des phénomènes permettant l’obturation d’un vaisseau sanguin y compris ceux qui empêchent que ce phénomène soit invasif (pas de caillots dans tout l’organisme) ou exagéré (dissolution du caillot après que l’hémorragie soit arrêtée) .On y distingue traditionnellement trois phases : l’hémostase primaire, la coagulation sanguine et la fibrinolyse. L’hémostase est le mécanisme amenant à l'arrêt du saignement lorsqu'un vaisseau a été blessé. 9 09.09.11 L'hémostase comporte 3 temps : - Le temps pariétal : composé du temps vasculaire et du temps plaquettaire. Le temps plasmatique. Le temps thrombodynamique. Système lymphatique Localisations des formations lymphatiques principales Le système lymphatique est un « circuit » assez complexe, constitués de l’ensemble des vaisseaux et ganglions lymphatiques mais également d’organes y jouant un rôle important tels que la rate, le thymus, le cercle lymphoïde de Waldeyer, les amygdales pharyngées, laryngées, linguales et palatines et le MALT (Tissu Lymphoïde Associé aux Muqueuses). Tissus lymphoïdes Ce tissu est constitué par les lymphocytes provenant de cellules souches (les lymphoblastes ou immunoblastes) à la suite de la pénétration de l'organisme par des antigènes (corps étrangers). Ces cellules se transforment en cellules possédant une capacité immunitaire (immunocytes) qui sont les lymphocytes B. et lymphocytes T. ainsi que les plasmocytes. Ces cellules sont présentes dans le sang, la lymphe, le tissu conjonctif (tissu de soutien et de protection de l'organisme) et dans les organes lymphoïdes. Le tissu lymphoïde permet l’intégration des interactions cellulaires complexes intervenant dans les réponses immunes. Ce tissu lymphoïde constitue d’une part, les organes lymphoïdes centraux ou primaires (moelle osseuse, thymus), d’autre part dans les organes lymphoïdes périphériques ou secondaires, lieux de développement de la réponse immune. Les organes lymphoïdes périphériques sont soit encapsulés (ganglions lymphatiques, rate) réagissant aux antigènes d’origine tissulaire ou sanguine soit non encapsulés présents d’une manière diffuse dans les muqueuses de l’organisme en particulier la muqueuse digestive, la muqueuse bronchique, la muqueuse urinaire (MALT : Mucosal Associated Lymphoid Tissue) réagissant aux antigènes atteignant la surface des muqueuses. La communication entre ces compartiments du tissu lymphoïde est le fait d’un pool de lymphocytes recirculants. Rôle des ganglions lymphatiques Le rôle des ganglions lymphatiques est d'assurer continuellement la filtration naturelle de la lymphe. Ce rôle d'épuration s'accompagne de celui de la fabrication des lymphocytes (variété de globules blancs) et de contact des cellules de défense de l'organisme avec les antigènes (corps étranger, microbes) afin de faciliter les défenses spécifiques en cas d'infection. 10 09.09.11 Définitions Système des monocytes : Variété de globule blanc de grande dimension, destiné à devenir un macrophage dont le but est de capter et de digérer les éléments étrangers à l'organisme. Les monocytes sont de grosses cellules sanguines (de 20 à 40 micromètres de diamètre) mobiles produites par la moelle osseuse, à partir des cellules hématopoïétiques, et plus particulièrement à partir des monoblastes. Macrophages : variété de globule blanc, de grande taille, ayant la propriété d'absorber et de détruire de grosses particules comme une cellule abîmée ou âgée, mais aussi des éléments étrangers (bactéries, virus, champignons, etc.) par un procédé appelé phagocytose. Cellule d'origine sanguine, qui provient de la transformation du monocyte. Il est localisé dans les tissus pouvant être soumis à des infections ou à une accumulation de débris à éliminer (foie, poumons, ganglions lymphatiques, rate...). Adénopathie : Inflammation chronique des ganglions lymphatiques qui sont le point de rencontre des vaisseaux lymphatiques. Splénomégalie : Augmentation du volumes de la rate, organe situé en haut et à gauche de l’abdomen (ventre), dont le rôle est de produire des lymphocytes (globules blancs jouant un rôle important dans la défense immunitaire de l’organisme) et de détruire les globules rouges anormaux ou trop vieux. Une augmentation de son volume, parfois considérable, peut être retrouvée dans de nombreuses affections et peut faire courir le risque d'une rupture spontanée de la rate avec ses conséquences hémorragiques potentiellement gravissimes. Tissu lymphoïde : Tissu (ensemble de cellules) que l’on retrouve dans certains organes responsables des défenses immunitaires chez l’homme. Il formé par l'ensemble des organes où résident les lymphocytes et les autres cellules du système immunitaire. On différencie deux types d'organes lymphoïdes : centraux et périphériques. Système lymphoïde : Ensemble des cellules, des organes et des structures tissulaires assurant la défense immunitaire. 11 09.09.11 L’oncologie Définition du bilan d’extension Le bilan d'extension est destiné à la recherche d'éventuelles localisations secondaires de la maladie (métastases) dont la présence modifierait la stratégie thérapeutique. Il est indiqué lorsque ce risque est statistiquement significatif, notamment en cas d'atteinte ganglionnaire axillaire ou de maladie localement avancée. Les examens sont choisis en fonction des sites électifs de survenue de ces métastases. Il est relatif à la surveillance d'un cancer et à son évolution. Il existe autant de bilan d'extension, que de variétés de cancers. On distingue donc plusieurs types de bilan d'extension. Le bilan d'extension clinique va permettre de déterminer avec plus de précision le profil de la lésion cancéreuse dont souffre le patient. - Le bilan d'extension clinique, lui-même, est en relation directe avec l'état clinique du patient mais aussi son âge, ses performances et son traitement. Le bilan d'extension paraclinique comporte plusieurs examens complémentaires. Définition de la rechute Réapparition des symptômes d'une maladie au commencement de la convalescence. Le terme rechute ne doit pas être confondu avec celui du récurrence. En effet la rechute est plus précoce que la récurrence. Définition de la rémission Diminution momentanée des symptômes d'une maladie. Régression du volume d'une tumeur accompagnée de la diminution des symptômes qu'elle provoque. La rémission peut être complète ou incomplète/partielle. Si la rémission est complète, elle s'apparente à une guérison mais il faudra attendre cinq ans sans rechute pour que le malade soit déclaré définitivement guéri. Les 3 phases de la migration d’une cellule cancéreuse Une première étape d’initiation consiste en une dysrégulation génomique (multiples évènements mineurs) aboutissant à une dysrégulation majeure. Il en résulte une transformation cellulaire. Une deuxième étape de promotion est le résultat d’un faisceau d’interactions entre cytokines (facteurs de croissance) et leurs récepteurs. Il en résulte une perte de l’homéostasie tissulaire et l’émergence de clones cellulaires transformés. La troisième étape d’invasion locale est à l’origine du phénomène de dissémination métastatique, elle résulte d’interactions entre le stroma et l’épithélium. 12 09.09.11 Définition de la classification TNM Chaque lettre est affectée d'un coefficient numérique. Quelquefois " T " est remplacé par " pT " qui désigne une " tumeur primitive ". Il s'agit d'un système de classification internationale qui permet de préciser l'extension d'une tumeur maligne en distinguant les trois critères suivants : - La tumeur primitive est affectée d'un coefficient qui va de T1 à T4 en fonction des dimensions et des adhérences de la tumeur au tissu de voisinage. Les tumeurs dites in situ sont notées Tis. T représente également la profondeur de l'invasion de la tumeur. o T1 correspond généralement à une petite tumeur confinée à l’organe et o T4 correspond à une tumeur qui envahit les organes de voisinages. - Les ganglions lymphatiques de voisinage ( N désignant le terme node), sont notés de N0 à N3 selon qu'ils sont sans pathologiques c'est-à-dire envahis. o N0 correspond à l’absence d’adénomégalie détectable, o N1 correspond à un ganglion situé juste à proximité de l’organe atteint o N2 et N3 correspondent à des ganglions situés à proximité. - Les métastases sont classées par le sigle M0 qui correspondant à l'absence de métastase à distance. o MO correspond à l’absence de métastase osseuse ou viscérale o M1 correspond à la présence de métastase Cette classification permet d'établir des relations entre les différents cancérologues autorisant ainsi des comparaisons d'informations échangées. Il s'agit en quelque sorte d'un code commun. Les classifications en stades sont également fréquemment utilisées : - Stade 1 : tumeur limitée à l’organe initial, de petit volume, accessible à un traitement local curatif ; - Stade 2 : tumeur localement étendue pouvant bénéficier d’un traitement locorégional mais avec un risque d’extension métastatique ; - Stade 3 : tumeur locorégionale avancée, étendue aux organes de voisinages avec un risque métastatique important, dont l’exérèse complète est incertaine ; - Stade 4 : tumeur métastatique ou très étendue avec de faible chance de guérison. 13