Fiche n° 9 (c)

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Communication professionnelle
M. Laguigne en entretien de régulation
Obtenir un meilleur fonctionnement du collaborateur dans son rôle
5e point de vigilance – Communiquer avec efficacité
Rester dans la bonne posture et le bon registre relationnel
Fiche 9 (c). Transactions et relations
Une transaction est une unité d'échange social, un aller/retour complet entre deux ou plusieurs personnes. Elle est
l'unité d'échange bilatéral entre les états du moi de deux ou plusieurs personnes.
Les relations entre personnes et groupes sont constituées par des séries de transactions qui se succèdent.
La transaction complémentaire est une transaction dans laquelle les vecteurs transactionnels sont parallèles et où
l'état du moi visé est celui qui répond. Tant que les transactions demeurent complémentaires, la communication
peut continuer indéfiniment.
Voici les 3 transactions complémentaires ou parallèles les plus courantes :

nous parlons d'une transaction croisée lorsque l'état du moi visé n'est pas celui qui répond. Il en résulte
une rupture de la communication, et il sera nécessaire que l'un des deux ou les deux individus changent
d'état du moi pour que la communication soit restaurée ;

dans une transaction cachée (à double fond), deux messages sont émis en même temps. L'un d'eux est un
message ouvert, de niveau social. Le deuxième est un message caché, de niveau psychologique. La
transaction cachée correspond au "non-dit".
Lorsque quelqu'un vous présente un stimulus transactionnel, il ne peut jamais vous faire aller dans un état
du moi particulier. Il peut tout au plus vous induire à répondre à partir de cet état du moi.
Le comportement qui résulte d'une transaction cachée est déterminé au niveau psychologique et non au
niveau social.
Si nous voulons comprendre un comportement, c'est au niveau psychologique de la communication qu'il
nous faut faire attention.
© Démosthène 2001
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Communication professionnelle
Transaction croisée
Transaction cachée
Où étais-tu ?
P
A
A
Je ne vais pas
pouvoir finir ce
rapport pour
demain
E
P
Tu n’as pas fini de me
poser des questions ?

A
A
E
E
(si tu voulais me
donner un coup
de main)
Tu veux dire que
tu ne viens pas à
la réunion cet
après-midi ?
(j’ai peur de me
trouver seul en
face du patron)
un jeu psychologique est une série de transactions cachées avec un point faible, aboutissant à un bénéfice
généralement bien caché mais bien défini. En fait, il s'agit de stratégies périmées, que nous avons
adoptées, enfants, pour obtenir du monde ce que nous voulions ;
Un jeu :

est inconscient ;

ne devient explicite que lorsque les partenaires inversent leur manière de se comporter ;

a pour résultat que tout le monde se sent confus, incompris, avec le désir d'en rejeter la
responsabilité sur l'autre.
Si nous nous laissons aller à l’exécution des scénarios conditionnés lors de notre enfance en nous adonnant à des
jeux psychologiques, nous essayons certes d’atteindre nos objectifs personnels, de défendre nos enjeux, mais
nous devrons toujours compter sur un retournement de la situation, puisque l’issue du conflit et de la transaction
sera forcément insatisfaisante pour l’autre ou les autres, et donc instable.
Forts de ce constat, au lieu de nous enfermer dans des jeux de rôles où nous sommes successivement
Persécuteur, Sauveteur et Victime, toujours dans une éternelle justification de nos agissements, mieux vaut
prendre du recul, chercher à établir une relation adulte/adulte et nous positionner de manière assertive pour obtenir
ce que nous sommes en droit d’attendre, de demander, et pour atteindre nos objectifs dans le rôle.
Dans le schéma du "triangle infernal", les états du moi se traduisent par une attitude spécifique :
Le Parent Normatif
devient
Le Persécuteur
L’Enfant Adapté Rebelle
devient
Le Persécuteur
Le Parent Nourricier
devient
Le Sauveteur
L’Enfant Adapté Soumis
devient
La Victime
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Comment savoir si l’on est dans le schéma figé d’un jeu psychologique ou d’une manipulation ?
C'est le cas si la réponse à l’une des questions suivantes est "oui" :

"Si ce que je tente en ce moment échouait :

est-ce que j’en voudrais à l’autre ?

est-ce que je m’en voudrais ?"
 Comme persécuteur ou sauveteur si : "j’en voudrais à l’autre"
 Comme victime rebelle ou soumise si : "je m’en voudrais"
Comment en sortir ?
En définissant une vraie demande, celle qui devant l’échec n’aboutit pas à des regrets, mais au simple constat que
l’autre n’a pas envie de répondre à notre souhait. Ce qui est son droit.
Maintenant, si cette prise en charge de notre demande relève de son rôle, dans ce cas, cela ne mérite aucune
manipulation, il suffit de dire : "je vous le demande parce que c’est votre rôle et votre responsabilité".
© Démosthène 2001
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