La démarche environnementale de Vale Nouvelle

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La démarche environnementale de
Vale Nouvelle - Calédonie
Notre démarche de conservation de la biodiversité est appliquée à toutes les
phases du projet industriel et minier, depuis sa conception. Elle consiste à :
• 1-éviter au maximum les effets négatifs lors des choix entre plusieurs
options de conception, choix rendus possibles à la suite des inventaires
botaniques et des études d’impacts préalables.
• 2-Minimiser et atténuer les effets et/ou empreintes ;
• 3-Restaurer dès que possible toutes les zones d’empreintes ;
• 4-compenser lorsque les mesures précédentes ont été prises, il s’agit d’effets résiduels inévitables.
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On appelle « empreinte » la surface directe tracée au sol
par l’emprise d’un objet ou d’une installation. L’empreinte
écologique est un concept plus vaste qui évalue la pression
de toutes les charges directes, indirectes ou induites, imposées par une activité sur la Nature et sur tous ses services
éco-systémiques. Minimiser l’empreinte écologique est un
objectif majeur du développement durable.
1- Eviter les impacts
Il s’agit d’éviter un effet par des ajustements du procédé, des modifications du design et par des équipements d’une meilleure technologie.
• Utilisation des Meilleures Technologies Disponibles.
Un exemple : La mise en place d’un procédé supplémentaire de réduction du manganèse dans
l’effluent. Une nouvelle technologie a été mise au point pour réduire le taux de Manganèse en dessous
du seuil règlementaire et 10 fois en dessous du seuil recommandé.
Une forêt rivulaire est une
formation végétale qui longe
les berges d’un ruisseau, les
écosystèmes rivulaires (ou
ripisylves) sont des priorités
de sauvegarde étant donné
leurs multiples fonctions écologiques.
• Changement du design de certaines installations.
Un exemple : la position de 3 bassins de contrôle a été revue 5 fois, puis fragmentée, pour éviter d’empiéter sur une forêt rivulaire.
• Changement du tracé d’une route pour éviter une espèce botanique rare (identifiée au cours des
inventaires qui précédent systématiquement tout projet d’implantation).
Un exemple : en 2006, suite à la découverte d’un arbre rare : Planchonella latihila, le tracé d’une route a été complètement revu par l’ingénierie.
2-Minimiser
Il s’agit de minimiser l’empreinte des installations.
• Pour préserver la qualité des eaux, le site Vale Nouvelle-Calédonie compte plus de 100 bassins
de sédimentation, leur rôle est de clarifier les eaux de pluie avant leur retour dans le milieu naturel.
• Pour limiter le risque d’introduction d’espèces exogènes du fait des importations, 22 points « à
risque » ont été identifiés (port, entrepôts …), et font l’objet de contrôles spécifiques. Le personnel
a, en parallèle, été formé à l’identification d’espèces exogènes potentielles.
• Pour diminuer l’impact marin, la surface du port a été réduite de moitié par rapport au premier
design et les quais ont été édifiés sur pilotis en eau profonde (et non sur remblais), afin de minimiser la mise en suspension de sédiments lors des travaux de construction.
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Planchonella latihila
Bassins de sédimentation
• Pour minimiser l’empreinte terrestre directe de l’usine, l’ingénierie a compacté et rapproché les
unités qui composent la raffinerie afin d’occuper une surface réduite au maximum. De même,
Vale Nouvelle-Calédonie minimise les décapages, restaure systématiquement son emprise et
contribue à la revégétalisation de zones dégradées dans sa région.
• Pour limiter les consommations (et donc l’empreinte énergétique) la vapeur et l’eau sont recyclées au sein même du complexe industriel. (cf encart)
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Le Bassin de Sédimentation de la Kwé Nord
L’érosion est un phénomène naturel qui façonne les paysages
terrestres depuis toujours. Elle est accentuée par des actions
d’origine anthropique qui décapent les sols (incendies, urbanisation, ouvertures de pistes, élargissement de routes, exploitations minières ou forestières mal gérées …)
Les bassins de sédimentation sont aménagés dans le but
de lutter contre l’érosion des sols. Ils permettent de recueillir
les eaux de ruissellement et de réguler la vitesse des écoulements en laissant reposer l’eau contenant des matières en
suspension (MES). Les MES se déposent au fond du bassin
rendant ainsi l’eau plus claire : l’eau de surface qui quitte le
bassin par la sur-verse est plus claire que l’eau qui entre dans
le bassin. Ces infrastructures de gestion des eaux de ruissellement requièrent un entretien régulier, par une équipe qui s’y
consacre à plein temps.
Vale Nouvelle-Calédonie gère plus de 100 bassins de sédimentation sur son site:
• Le plus grand bassin (365 000 m3 et 12 mètres de profondeur) est dédié au creek en aval de la zone d’extraction
minière.
3- Restaurer
L’enjeu de la revégétalisation des zones impactées (notamment la surface minière) est clairement
établi dans l’arrêté ICPE et dans la Convention pour la conservation de la biodiversité (cf chapitre
convention biodiversité).
Il est considéré avec la plus grande attention par Vale Nouvelle-Calédonie. Le site est en effet
proche de trois réserves terrestres et jouxte la zone tampon d’une aire marine inscrite au patrimoine
de l’UNESCO.
Diminuer les consommations et les rejets :
•
Réduire la consommation en eau : l’industrie hydrométallurgique est basée sur l’utilisation de l’eau. C’est la
seule technologie capable d’extraire le nickel des sols
latéritiques pauvres. Le procédé hydrométallurgique
de Vale Nouvelle-Calédonie nécessite de l’eau douce.
La région où est implanté le projet, dans le Grand sud
calédonien, subit des conditions météorologiques très
pluvieuses favorables, avec un surplus pluviométrique
de plus de 2 m3/an par rapport à l’évaporation. Pour sa
consommation en eau douce Vale Nouvelle-Calédonie
capte l’eau d’un barrage artificiel construit en 1959* et
optimise sa consommation d’eau en recyclant celleci, jusqu’ à 60% selon les secteurs. Le recyclage et la
réduction de la consommation d’eau constituent des
indicateurs clés de la performance environnementale de
Vale Nouvelle-Calédonie. Ainsi, l’objectif de recyclage de
l’eau douce est de 75%.
•
Réduire la consommation des énergies fossiles :
utiliser un pipeline pour amener le minerai de la zone
d’extraction (mine) vers l’usine de raffinage du nickel,
évite le roulage de nombreux camions.
•
Réduire les gaz à effet de serre : Vale répond au Carbon Disclosure Project qui est une organisation à but non
lucratif, lancée en 2000, et qui réunit aujourd’hui 475 des
plus grands investisseurs institutionnels mondiaux. Son
objectif est d’encourager le développement d’une méthodologie commune de mesure des émissions de gaz à
effet de serre et de faciliter son intégration dans une
analyse plus globale de prise en compte de cet enjeu.
Dès 1996, l’entreprise a créé une pépinière expérimentale. En 2007, une pépinière capable de
produire et de stocker 500 000 plants est construite. C’est actuellement la plus grande infrastructure
de Nouvelle-Calédonie pour la production de plantes locales et/ou endémiques. Elle représente 42
200m² de serres et 16 personnes employées à plein temps, dont un expert botaniste reconnu du
monde scientifique.
En 2010, plus de 220 espèces ont été reproduites en pépinière, des espèces rares qui servent à
enrichir les parcs forestiers de la Province Sud comme des espèces utilisées en revégétalisation, les
espèces « pionnières ». Chaque hectare revégétalisé est l’objet d’une restauration préalable du sol
avant l’implantation de 20 à 50 espèces pionnières différentes qui assureront une revégétalisation
selon un concept paysager diversifié, à raison d’un plant chaque 1,5 m².
L’objectif pour les trente prochaines années est de restaurer les surfaces décapées puis libérées
par le projet au fur et à mesure de l’évolution minière, à raison de 30 hectares par an (maximum 300
000 plants).
Les plants en surplus (plus de 200 000) sont destinés à revégétaliser des zones érodées, incendiées ou des mines abandonnées, en dehors du projet Vale Nouvelle-Calédonie, dans un objectif de
restauration de la trame verte du Grand sud calédonien. Dans la cadre du Pacte pour le développement durable, l’association pour le reboisement œuvre conjointement dans ce sens.
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*Lac de Yaté
Patrimoine Mondial UNESCO
Depuis le 9 juillet 2008, six sites du lagon calédonien sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO
et parmi ceux-ci, le Grand Lagon Sud.
La « ceinture » qui entoure la zone du bien inscrit est appelée : la zone tampon.
L’inscription n’entraîne pas de contraintes ni d’interdictions supplémentaires. Les personnes qui ont œuvré pour
l’inscription du lagon ont pris un engagement moral pour protéger ce bien de façon durable ; elles participent ensemble à sa sauvegarde. A cette fin, les populations de l’île Ouen, de la tribu de Goro, de l’île des Pins et toutes les
personnes et les associations qui côtoient le lagon ont formé des comités de gestion participative pour œuvrer, tous
ensemble, à une bonne gouvernance des ressources de ce bien patrimonial et à sa mise en valeur. Vale NouvelleCalédonie a toujours soutenu cette inscription et œuvre pour le maintien du bien inscrit. En tant qu’industriel de la
zone, il participe au comité de gestion participative et, via la Convention pour la conservation de la biodiversité avec
la Province sud, consacre de nombreuses actions à la conservation du bien et à des études afin d’en améliorer les
connaissances.
Le pourcentage de plantes
endémiques en Nouvelle- Calédonie est élevé. Ces plantes
n’existent qu’en Nouvelle –
Calédonie. La pépinière de Vale
Nouvelle-Calédonie travaille
depuis 1996 à la reproduction
des plantes endémiques spécifiques du maquis minier.
Espèces pionnières : Les
premières espèces qui vont
conquérir un sol dénudé sont
dites « pionnières ». Elles présentent des propriétés naturelles
précises, ce sont des plantes
conquérantes qui peuvent
croître en premier puis faciliter
une recolonisation par d’autres
espèces. Elles sont autosuffisantes et ne nécessitent aucun
apport nutritif. Elles peuvent
donc survivre seules sur un sol
pourtant extrêmement défavorable comme celui du maquis
minier et sont adaptées aux
contraintes d’un tel sol.
La pépinière industrielle de Vale Nouvelle-Calédonie
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4- Compenser
En dernier ressort, il s’agit de compenser les effets résiduels liés aux activités industrielles avec des
actions concrètes pour conserver la biodiversité en Nouvelle- Calédonie. Une enveloppe de 600
millions de CFP (5 042 000 €) a été allouée à la compensation pour le premier plan quinquennal
(2009-2013). Dans ce cadre, et pour répondre à l’enjeu du reboisement, Vale Nouvelle-Calédonie
a créé un Centre de la Biodiversité, qui intègre notamment un laboratoire de recherche et un faré
pédagogique.
Les effets résiduels sont les effets qui perdurent après l’application des mesures d’atténuation. Ils sont pris en compte
par des mesures compensatoires qui sont planifiées dans un
plan opérationnel de la Convention pour le conservation de la
biodiversité.
Ces mesures compensatoires sont déclinées en plusieurs volets en cohérence avec les actions
de conservation d’un réseau écologique fonctionnel terrestre et marin, en co-gouvernance avec
la Province Sud, avec le comité de gestion participative du bien inscrit au patrimoine mondial de
l’UNESCO, et en partenariat avec les associations et les communautés voisines (via le volet Reboisement et la Fondation du Pacte pour le développement durable,). Les efforts financiers engagés
par Vale Nouvelle-Calédonie sont importants et montrent cette volonté réelle de :
•
Préserver et réhabiliter l’environnement naturel, en concertation avec les populations et les
parties prenantes concernées.
•
Contribuer, en collaboration étroite avec les acteurs locaux, publics et privés, à la structuration et à la croissance des économies locales.
•
Accompagner les impacts socioculturels du projet.
Le faré pédagogique Vale Nouvelle-Calédonie
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