Jeudi 20 mars 2014 Journée : "La recherche en institution" Matin 9h : Accueil des participants et présentation de la journée Matinée, discutée par Daniel Bizeul, CRESPPA-CSU (UMR 7217, CNRS - Paris 8) 9h15 : Introduction Bizeul 9h45 : Pauline Ouvrard et Nicolas Rio, «Acteur et/ou chercheur de son objet? La recherche doctorale en SHS à l’épreuve de la double-appartenance professionnelle», ENSA Nantes (LAUA) 10h45-11h : pause. 11h : Nadia Okbani, «Dépasser la schizophrénie d'être chercheur et acteur travaillant "sur", "avec" et "pour" son objet : L'observation participante dans le cadre d'un contrat Cifre», IEP Bordeaux (CED) Vendredi 21 mars 2014 Matin - Demi journée : "Milieu clos et immersion", discutée par Martina Avanza maître d'enseignement et de recherche, Université de Lausanne, IEPI, codirectrice du CRAPUL 9h15 : Mathias Thura, «Récuser l’opposition insider/outsider. Du dispositif de financement à l’enquête dans une institution réputée close : cas d’une ethnographie en section de combat d’infanterie.», EHESS (CMH) 10h15 : Claire Donnet, «Proximité et distance du sociologue dans l’observation à couvert d’une communauté pieuse : quand « jouer un rôle » pose question.», Université de Strasbourg (CSE) 11h15 : pause-café 11h30 : Mathilde Allain, «Chercheur acteur de son objet de recherche ou l’adaptation aux exigences du terrain: expérience d’observation participante auprès d’organisations paysannes colombiennes», IEP Bordeaux (CED) 12h30 : pause repas. 12h : Manon Pesle, «Plongée dans un terrain en thèse CIFRE, de la posture de dénonciation à l'enrôlement par l'institution, quelle place pour une participation critique ?», IEP Grenoble (PACTE) Après-midi - Demi journée : "Vers quelle restitution?", discutant Denis Constant Martin directeur de recherches, classe exceptionnelle, FNSP, IEP Bordeaux, LAM (UMR 5115, CNRS - IEP Bordeaux) 13h-14h15 : pause de midi. 13h45 : David-Ismayil Meryll, «Réflexions autour d’une restitution face à des imposants», Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (CESSP) Après-midi, discutée par Julien O’Miel doctorant, Université Lille 2, CERAPS (UMR 8026, CNRS - Université Lille 2) 14h15 : Fanny Bertrand, «Quand l’institution crée un poste pour la doctorante CIFRE : une mission sur mesure ?», Université Lille Nord de France (CERAPS) 15h15 : Anne-Claudine Oller et Sandrine Garcia, «Une observation engagée. De la théorie académique à la co-production de pratiques pédagogiques», UPEC (REVCIRCEFT) et Paris Dauphine (Irisso) 14h45 Grégory Beltran, « L'observation participante en milieu militant : posture du chercheur et réflexions épistémologiques », ex-EHESS (CEAf) 15h45 : pause-café 16h : conclusion Audrey Alejandro, IEP Bordeaux (CED) L’observation participante : Défis et opportunités du chercheur acteur de son objet C’est parce que « le savoir de l'homme sur l'homme est inséparable du cheminement de l'être individuel qui le découvre »1 que s’est posée en sciences sociales la question des difficultés liées à la plus ou moins grande proximité que le chercheur entretient avec son objet. Cette question s’est avérée d’autant plus pertinente que l’expérience de terrain est une expérience cognitive qui engage le chercheur à réfléchir sur les dimensions sociale, psychologique, économique, éthique et politique de son immersion. Si cette question éclaire l’enquête de terrain en général, elle semble d’autant plus pertinente en situation d’observation participante. En effet, l’intérêt de cette méthode dépend de la capacité du chercheur à devenir acteur à part entière du groupe auprès duquel il enquête. La conciliation peut parfois s’avérer schizophrénique entre l’engagement pratique du chercheur et le souci de rupture épistémologique auquel sa formation méthodologique l’avait préparé2. Présentée comme une « méthode essentielle pour donner accès à ce qui se cache, retracer l'enchaînement des actions et des interactions, ou encore saisir ce qui ne se dit pas ou ‘‘ce qui va sans dire’’ » (Chauvin et Jounin 2010, 145), les promesses de l’enquête par observation participante semblent souvent se dérober sous les pieds du chercheur entraîné dans les activités quotidiennes et affectives qu’il entretient avec ses enquêtés. Or, le fait même qu’il s’agisse d’une méthode par immersion représente à la fois toute la richesse et la difficulté de ce mode d’enquête. Cette journée d’étude aura ainsi pour but d’explorer les tensions qui existent entre les opportunités privilégiées de ce mode d’enquête et les défis quotidiens qu’il génère. Comité d’organisation Audrey Alejandro, Clément Arambourou, Fatimata Sempala Balima, Sébastien Chailleux, Elodie Escusa, Armelle Gaulier, Amandine Montagut, Cindy Morillas, Clélie Nallet, Nadia Okbani, Nicolas Rocle, Céline Ségalini, Damien Simonneau, Anaïs Theviot, Damien Vallot, (doctorant.e.s, Les Afriques dans le Monde - UMR 5115 / Centre Émile Durkheim - UMR 5116, Université de Bordeaux). 1 Gérard ALTHABE, Jacques CHEYRONNAUD et Béatrix LE WITA, "L'autre en question", art cit., p. 54. 2 Bourdieu, « Un doute radical » et « Double blind et conversion », Réponses, Ed. du Seuil, 1992,