Lewis & Gillespie Structure électronique des molécules 1- Liaisons chimiques Deux atomes séparés par une grande distance très grande par rapport à leurs dimensions, constituent deux systèmes indépendants. En les rapprochant suffisamment l’un de l’autre, leurs orbitales se superposent, ce qui modifie la forme du potentiel dans lequel évoluent les électrons. Il en résulte un changement des orbitales elles-mêmes et, par conséquent, une variation de l’énergie des électrons : les deux atomes forment, donc, un système « lié ». Une liaison chimique, est donc, un recouvrement des orbitales atomiques « orbitales externes ». Remarque 9Si le recouvrement est axial, on obtient la liaison « qualifiée » de type σ . 9Si le recouvrement est latérale, on obtient la liaison « qualifiée » de type π . La nature de la liaison dans une molécule diatomique dépend de la différence d’électronégativité entre atomes. Elle ramène la structure des atomes impliqués à celle d’un gaz rare. a- Liaison ionique pure Elle existe entre ions portant des charges de signes opposées. Les métaux alcalins et les halogènes forment le plus facilement ces ions : cette liaison s’établit, donc, entre un atome électropositif et un atome très électronégatif. # Exemples : NaCl, Mg2O, …. b- Liaison covalente pure S’établit entre éléments très électronégatifs, par la mise en commun de certains électrons de chaque atome. # Exemples : F2, O2, Br2, …. c- Liaison covalente polaire S’établit entre les éléments dont la différence d’électrnégativité n’est pas important. # Exemples : HF, HCl, HBr, …. d- Liaison covalente dative (ou de coordination) Elle s’établit entre un atome donneur de doublet électronique ( électrons appariés) & un atome accepteur de ces doublet ( possédant une orbitale atomique vacante ). # Exemples : les acide de Lewis ( complexe ) ; NH 4+ . Remarques 9 Soit la réaction : A•• + ,B → A•• B ou A - B Une fois le doublet ( •• ) est constitué & formé « les deux électrons étant indiscernable », on ne peut pas faire la distinction entre liaison covalente & liaison dative. 9Le doublet ( •• ) est, conventionnellement, représenté par un tiret électronique ( _ ) M.Afekir (Marrakech) www.marocprepas.com Lewis & Gillespie 2- Théorie de Lewis Idée de Lewis : représentation de l’élément chimique en y précisant les électrons de valence. a- Charge formelle : Considérons la liaison A - B scindée en donnant A • et B • (les deux électrons de la liaison sont partagés ) : il s’agit d’une rupture dite homolytiques. Remarque Au cours d’une rupture homolytique : • Si la liaison est covalente, A & B leur nombre d’électrons initial. • Si la liaison est dative, le donneur perd un électron (par rapport à l’état initial) et l’accepteur en gagne un. ) Ce transfert d’électrons modifie, donc, la charge initiale de A & B. Règle : Comment déterminer la charge formelle, sur un élément X On considère : NV : nombre d’électrons de valence ( électrons de Lewis ) NH : nombre d’électrons que possède X, après rupture homolytique de ses liaison au sein d’une molécule. On définit la charge formelle, portée par X, par la relation : Cf = ( NV – NH)e. « on localise cette charge près de X sur le schéma de la molécule » b- Exemples d’application # Cas des espèces telles que : H 2O , O2 , H 2CO3 , CO , PCl3 , H 3O + , NH 4+ , et CN - . O O H Cl O O H H C C P N Cl Cl H O O H H O H H H N H C O H Application # Déterminer les charges formelles éventuelles des différents atomes des structures suivantes, ainsi que la position des doublets non liants : H 3C − N ≡ N ; H 2C = O − H ; S = S = S ; N = N = O ; N ≡ N − O . # Donner les représentations de Lewis des structures : CO2 ; N2 ; NH 2− . M.Afekir (Marrakech) www.marocprepas.com Lewis & Gillespie Remarques 9 La représentation la plus stable est celle qui comporte un minimum de charges formelles. 9 Pour expliquer l’existence de certaines valences, on peut être amené à considérer les atomes dans un état excité : passage des électrons à un niveau non occupé «mais de même niveau d’énergie ». c- Règle de l’octet Dans un édifice donné, chaque atome tend à avoir sa couche de valence saturée afin d’acquérir la structure du gaz rare le plus proche (structure stable). 3- Mésomérie Exemple.1 Considérons les formes mésomère de la molécule d’ozone O3 : ⇔ O O O On constate une délocalisation d’électrons sur la structure d’ozone. O O O O O O Formule résonnante Exemple.2 Considérons les formes mésomère de l’on nitrate NO3− : O O N O ⇔ O O N ⇔ O O O O N O O N O Formule résonnante 4- Théorie de Gillesppie : V.S.E.P.R ou R.P.E.C.V « Répulsion de Paire Electronique de la Couche de Valence » Cette théorie permet de déduire, en utilisant quelques règles simples, la géométrie des molécules ou d’ions polyatomiques. Elle est basé sur le fait que la structure spatiale d’une molécule dépend de la disposition des électrons autour de l’atome centrale. a- Principe de la théorie Pour une molécule donnée : • Il faut connaître au préalable la nature de l’atome centrale. • Etablir sa représentation de Lewis • Si l’atome central (ou l’atome d’un squelette moléculaire) est lié à p atomes X ( peu importe s’il s’agit de liaisons simples ou multiples & que les atomes périphériques soient identique ou non ) . • S’il possède q doublets non liants « doublets libres ». # On écrit la structure sous la forme: AXpEq . E : symbolise le doublet libre & p : indice de coordination. Prenons comme exemple la molécule H 2O , la structure de Lewis est : H— O — H et (autour de l’atome O), la structure peut être notée : AX2E2 (deux atomes périphériques ( ou terminales) H et M.Afekir (Marrakech) www.marocprepas.com Lewis & Gillespie deux doublets non liants). b- Technique de détermination de p & q Une liaison d’ordre k « k = 1 : simple ; k = 2 : double ; k = 3 : triple », contient ( k-1) liaison de type π . Autrement dit, elle n’est formée que d’une et une seule liaison de type σ . Exemple : Une liaison triple est formée d’une liaison σ & deux liaisons π . Nv : le nombre d'électrons de valence de l'atome centrale. 1 r = p + q = (Nv + N σ - N π - C ). Soient : N σ : le nombre de liaisons type σ . f 2 N : le nombre de liaisons type π . π La géométrie de base sera, donc, connue par la détermination de r : soit ABr . Les résultats sont regroupés dans le tableau ci-dessous : r Forme de base 2 3 AB2 AB3 4 AB4 5 AB5 6 AB6 Géométrie de base Droite Triangle Tétraèdre Bipyramide trigonale Type de structure AX2E0 AX3E0 AX2E1 AX4E0 AX3E1 AX2E2 AX5E0 AX4E1 Octaèdre AX3E2 AX2E3 AX6E0 AX5E1 AX4E2 Forme de la molécule Linéaire Triangulaire En V Tétraédrique Pyramide trigonale En V Bipyramide trigonale Tétraédrique irrégulière En T Linéaire Octaèdre Pyramidale Plan carré Exemples CO2 , BeH2 SO3 , AlCl3 SO2 , O3 CH4 , POCl3 NH3 , H3O+ ,PH3 , SOBr2 H2O , ClO2 SOF4 , PCl5 SF4 , IOF3, TeCl4 ICl3 , ClF3 I3 - , ICl2 Fe(CN)6 4BrF5 , TeF5 HCl4 - , XeF4 c- Technique propre aux molécules non hydrogénés pour déterminer p & q La présente technique se présente sous la dorme : N η = vt = 4p+ q 2 où : N vt représente le nombre total d’électrons de valences de tous les atomes « A & X » de la molécule étudiée. La structure est toujours de la forme : AXpEq . d- Dans le cas des molécules hydrogénés : η = p + q Exemple La molécule du dioxyde de soufre : SO2 9 Le nombre d’électrons de valence de l’atome d’oxygène = (2) × 6 . 9 Le nombre d’électrons de valence de l’atome de soufre = 6 . D’où : η = 9 ; or p = 2, soit q = 1. La structure est, alors du type :AX2E1 (forme en V) Cette technique a l’avantage de déterminer la structure sans utiliser la S représentation de Lewis. O O M.Afekir (Marrakech) www.marocprepas.com