Cas médical et fiction romanesque au 18e siècle Au XVIIIe
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Cas médical et fiction romanesque au 18e siècle Au XVIIIe siècle, la République des Lettres consacre un brassage permanent entre la pensée médicale, la philosophie et les lettres. Le roman des Lumières s’ouvre aux savoirs médicaux et, réciproquement, les traités de physiologie et d’hygiène de l’époque intègrent des parties narratives reprenant les formes, les personnages et les canevas de la fiction romanesque. Ce cours propose un parcours de lecture reliant des œuvres littéraires et des textes médicaux, afin d’appréhender la manière dont ces deux ensembles se servent mutuellement de ressources. Nous nous intéresserons en particulier à l’écriture du cas comme lieu d’échange privilégié entre le récit romanesque et le discours médical. L’attention prêtée au cas comme forme d’écriture offrira l’occasion de (re)découvrir certaines grandes questions médico‐littéraires des Lumières ayant trait à la physiologie féminine, aux pathologies sexuelles, à la mélancolie religieuse ou encore à la sensibilité. Œuvres traitées en cours : Diderot, Denis, La Religieuse, éd. établie, présentée et annotée par Claire Jaquier, Le Livre de Poche (coll. Classiques de Poche), 2000 [1760‐1780]. Mirabeau, Honoré Gabriel Riqueti de, Le Rideau levé ou l’éducation de Laure, Arles, Actes Sud, 1994 [1788]. Baculard d’Arnaud, François Thomas Marie de, choix de trois récits brefs extraits des Épreuves du sentiment (1775‐1778) et des Matinées ou nouvelles anecdotes (1798). Les étudiantEs sont priéEs de se procurer et de lire La Religieuse et Le Rideau levé avant le cours. Les récits brefs de Baculard d’Arnaud ainsi que différents extraits de textes médicaux seront distribués sous forme de pdf. Séminaire donné par le prof. Alexandre Wenger et Mme Bénédicte Prot (assistante).
