Alcool, médicaments chez le sujet âgé: une

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Alcool, médicaments chez le sujet âgé:
une addiction comme les autres
Marie Desbordes
Service de psychiatrie pour personnes âgées
Centre hospitalier du Rouvray
Addictions du sujet âgé
Addiction :rencontre d’une personne d’un produit et
d’un moment socioculturel….
Pas uniquement centré sur la pharmacodépendance
Concept d’addiction: des conduites invariables,
répétées de manière compulsives, avec perte de
contrôle et échec à y mettre fin malgré le désir et les
dommages occasionnés
Les conduites addictives du sujet âgé
Alcool,
médicaments,
tabac,
Addictions sans drogues: achats compulsifs, jeux
pathologiques, addiction a la télévision….
Toxicomanies: pic en prévision?
….
L’alcool
Le vieillissement
Modifications physiques psychiques et sociale augmentant la
vulnérabilité
Limites de la vieillesse floues
Vieillissement: processus continue
Critères de l’adulte non superposable, ne tiennent pas
compte de ces modification
Difficultés a reconnaître la souffrance engendrée: dernière
liberté, plaisir ultime, amoindrissement des conséquences….
L’alcoolisme du sujet âgé: les
obstacles
Méconnaissance de la notion du risque alcool
Sous estimation des conduites, de leur part dans
l’aggravation de symptômes peu spécifiques
Méconnaissance des moyens d’interventions et de leur
efficacité: peu de données validées chez le SA
Pessimisme, fatalisme et tabou autour de l’alcool chez
le sujet âgé
Suprématie du dogme de l’abstinence
Crainte d’aborder le sujet
Les différents comportements
face à l’alcool
La non consommation
40% des SA /10% français
La consommation « d’usage »
Socialement réglée, varie en fonction des milieux
socioculturels
Les usages à risque
Devant des fragilités ou association a des psychotropes
L’abus ou usage nocif
exposant à des complications
La dépendance
dépendance
Psychique
Rechercher compulsive avec perte de contrôle: craving
Poursuite de la consommation malgré les dommages
causés
Exclusivité de la conduite addictive dans la vie du sujet
Physique
Processus adaptatif en réponse à l’ administration
répétée d’une substance: tolérance
sevrage
Facteurs favorisants
Perte d’autonomie
Diminution des capacités d’adaptation
Isolement
solitude
Veuvage
absence de relation affective et sociale….
Epidémiologie
Données scientifiques rares (anglo-saxones)
Seuils de consommations à risque de l’OMS ne sont
pas applicables au SA, évoluent en fonction de l'âge, de
la pathologie associée, des traitements pris…
Seuil américain pour les >65 ans: < 1 verre par j et < 3
verres par occasion
Prévalence : déclaration , complications, alcoolémie..;
Deux types de patients
Alcoolisme ancien
Ayant débuté avant 65 ans et qui perdure
2/3 cas
Buveurs excessifs ayant augmentés leur consommation
en raison de facteur environnementaux négatifs
Alcoolisme à début tardif
Ayant débuté après 60 ans
Facteurs favorisants et précipitants
épidémiologie
2à 14% en population générale
20à 25%en institution gériatrique
20% des patients traités pour alcoolisme décèdent avant l'âge de la
retraite
40%des sujets âgés ne consomment pas d’alcool
USA : mésusage 3eme cause de pathologie 
25 %sujets âgés addicts considérés comme tel
10% pris en charge en structures spécialisées
Enquête Paquid:
40% consomment ¼ l de vin /j
15 % 1/2l de vin /j
Prévalence plus faible mais conséquences plus graves du fait de la
polypathologie et des polydépendance
Prévalence en augmentation
Sex-ratio 1,3 >féminin chez l’âgé
Les sujets âgés supportent moins bien l’alcool
Réduction du compartiment hydrique
Diminution du vol de la masse maigre au profit de la masse
grasse →réduit le vol de diffusion de l’alcool, augmente le
relargage secondaire
Métabolisme plus lent
→taux d’ alcoolémie max plus élevé et décroissance plus lente
Diagnostic: médecin traitant
Déni de la conduite (personne/entourage/ médecin)
Outils d’ évaluation mal adaptés, peu connus
Ambivalence
Intolérance
Interrogatoire portant sur les quantités:
consommation déclarée d’alcool CDA: questions
ouvertes mais directes
Marqueurs biologiques moins fiables
γGT, VGM, CDT (carbohydrate deficient transferrine)
Signes d’alerte (1)
Déclin des aptitudes fonctionnelles
Négligence corporelle
Réduction des activités
Isolement social et familial
accidents/chutes/fractures
Dépression/anxiété/insomnie
Confusion dans les premières heures d’une
hospitalisation
Signes d’alerte (2)
Inquiétude de l ’entourage
Présentation atypique d’une maladie aigue
Infections récidivantes
Résistances aux antibiotiques
Perte de poids, malnutrition
Crise d’ épilepsie
….
Deux critères pertinents
Consommation d’ alcool solitaire
Présent chez 70% des buveurs excessifs
Consommation matinale d’alcool
90% des buveurs excessifs
Doit on systématiquement rechercher un
mésusage chez le SA?
Non!
Populations « a risque » : homme fumeur difficultés
sociales
Symptômes évocateurs mais non spécifiques : grands
syndromes gériatriques: troubles du sommeil, chutes,
dénutrition, symptomatologie anxieuse et dépressive,
plaintes et troubles cognitifs…
Les auto-questionnaires
Limités car données déclaratives
Impliquent déjà une reconnaissance du problème voire
une motivation
AUDIT: Alcohol Use Disorders Identification Test
dépistage
FACE: pas spécifique SA
CAGE
dépendance
Questionnaire CAGE: DETA
C Avez-vous jamais senti que vous deviez diminuer
votre consommation d'alcool?
A Est-ce que des personnes vous ont importune en
vous critiquant au sujet de votre consommation
d'alcool?
G Avez-vous jamais éprouvé du remords ou de la
culpabilité au sujet de votre consommation d'alcool?
E Avez-vous jamais commence la journée en buvant
(petit verre du matin) pour vous donner de l'aplomb
ou pour vous débarrasser de la sensation de gueule de
bois.
Les complications liées au
mésusages de l’alcool
Aigues
Chroniques
Conséquences psycho-sociales
Mortalité
alcool: troisième cause de mortalité
30 000 décès par an chez les >65 ans
Complications aigues
Ivresse : risque accrue chez le SA pour des
consommations moindres
Chutes et complications traumatiques associées
Etats confusionnels
Troubles psychocomportementaux
Complications chroniques
Cardiovasculaire: myocardite, HTA systolique
Digestives : dyspepsies, gastrite, pancréatite, cirrhose
Neurologique: polynévrite des MI, névrite optique,
épilepsie, encéphalopathie de Gayet –Wernicke,
syndrome de Korsakoff, démence alcoolique
K ORL surtout si tabac associé
Orthopédie: ostéoporose et fractures
Nutritionnelle , carence d’apport, malabsorption,
troubles métaboliques
Syndrome confusionnel
Complications neurologiques
Encéphalopathie de Gayet Wernicke : syndrome confusionnel
associée a des signes neurologiques (ophtalmoplégie) en rapport avec
une carence en vitamines B1: tableau reversible
Syndrome de Korsakoff, survenant le plus souvent après uen
encephalopathie de GW, syndrome amnésique majeur avec oubli à
mesure, fabulations, fausses reconnaissances
Démence alcoolique: isolée ou en rapport avec une encéphalopathie
carentielle, dégénérative ou vasculaire
Tableau de démence sous corticale avec troubles des fonctions exécutives,
trouble de la mémoire épisodique et troubles des visuo-spatiaux
Association alcool démence
Protecteur?
Rôle aggravant de l’alcool sur des troubles cognitifs
prééxistants
Complications neurologiques liées à l’alcool
Alcool reconnu comme facteur contributif à la
démence dans 20% des cas
Rôle direct neurotoxique non démontré
Plurifactoriel (carence vitaminiques (thiamine),
diminution de volume, altération de la substance
blanche, troubles hydro électrolytique (myelinolyse
centropontine)…
Rôle protecteur?
Wine consumption and dementia in the elderly: a
prospective community study in the Bordeaux
area.Orgogozo JM, Dartigues JF, Lafont S, Letenneur
L, Commenges D, Salamon R, Renaud S, Breteler MB
Revue Neurologique [1997, 153(3):185-192]
3,777 community residents aged 65 and over, in the
districts of Gironde and Dordogne
Alcool et DFT
Possible rôle délétère de l’alcool sur la survenue de tbles comportementaux type « DFT »,
MAIS
aussi…
DLFT favorise les compulsions avec prise d’alcool
Meta analyse 23 études effets alcool sur cognition sujets âgés
Alcool protecteur MA
Moins vrai pour DV
Aggrave globalement le déclin cognitif
L’alcool: facteur aggravant des troubles cognitifs et démences
baisse des capacités attentionnelles
neurotoxicité directe ?
majoration des lésions dégénératives ?
carences vitaminiques et nutritionnelles
modifications comportementales
Les complications psychosociales
Aboulie, perte de dynamisme, laisser aller, isolement,
désocialisation , aggravée par un sentiment de honte et
de culpabilité, associé à une baisse de l’estime de soi
voir un fléchissement thymique et une anhédonie
Conflits conjugaux et familiaux majeurs
Risque de maltraitance « bilatérale »
Entrave au maintien au domicile
Altérations des activités instrumentales de la vie
quotidienne
Liens avec les troubles thymiques
Dépression SA fréquente, sous diagnostiquée et
insuffisamment traitée avec une présentation
particulière (masques de la dépression)
Facteurs de risque de mésusage d’alcool qui renforcent
la dépression
Cercle vicieux à rompre par la prise en charge de la
dépression et de l’ alcoolisme simultanément
ATTENTION AU RISQUE SUICIDAIRE X10 si OH
Surtout chez l’homme âgé déprimé alcoolique
Anxiété et alcool
Effet anxiolytique reconnu, facile d’accès et
redoutablement efficace
Manque d’alcool peut rendre anxieux conduisant a
consommer à nouveau
cercle vicieux
Troubles anxieux isolés ou associé à un trouble
dépressifs
Trouble bipolaire
Chez le vieux bipolaire mais également TB
d’apparition tardive
État maniaque associé à un risque X6 d’alcoolisation
Interactions avec les ttt
Augmente risque surdosage li
Ac valproique…
Inter-relations complexes alcool et modifications
comportementales
Démence et anxiété-dépression peuvent favoriser des
prises compulsives
Alcool favorisant la survenue de :
dépression
agressivité
désinhibition
L’alcool en maison de retraite
Souvent méconnu, l’alcoolisme du sujet âgé
institutionnalisé génère des problématiques
institutionnelles
Alcool est accessible en EHPAD
proposée lors des repas (vin, cidre..) servie au verre ou a
disposition en pichet ou bouteille
apportée de l’ extérieur (commerce intérieur secondaire)
Chiffres difficiles à extraire: environ 10% hommes et
1% pour les femmes
Population a risque du fait des troubles cognitifs, des
troubles de l’humeur, de la perte d’autonomie…
Pathologies démentielles en
EHPAD
24% de démence alcoolique
33% de MA
19%DV
22% autres causes
Complexité du statut de l’EHPAD et des libertés
individuelles renvoyant aux statuts même des
personnes âgés dépendantes: domicile et institution,
vie en collectivité et règlement intérieur, perte de libre
arbitre, au profit du risque zéro…
Soignants isolés en proie a des cas de conscience
complexes
Climat de « tolérance » par rapport à l’ alcool au point
d’ être parfois excessif et de méconnaitre les risques
Diabolisation de l’alcool
Intérêt de la formation des soignants
Connaissances des habitudes de vie, des personnalités
antérieures
Participation de la famille
Repérage des situations à risque et des fragilités par
rapport à l’alcool
Les principes de la prise en
charge
Fixer les objectifs
A préciser pour chaque patient : stratégie la mieux adaptée pour les atteindre
Dans tous les cas : réduction des dommages
Non dépendants :
Réduction de conso < seuil de risque (7 verres /sem = 1 verre / j en moyenne et2 à 3
verres par occasion).
Dépendants :
Abstinence = objectif à encourager (si conduite sévère, complications graves)
Réduction de conso = acceptable et réaliste
Comment aborder les choses….
Toujours difficile, surtout chez la personne âgée.
Il n’y a guère de règle pour envisager cet abord.
Quelques maîtres- mots : temps, écoute, empathie, confiance, clarté, souplesse.
Le succès repose essentiellement sur la capacité relationnelle.
Favoriser un entretien de type motivationnel, plutôt que directif ou persuasif,
voire confrontationnel.
Pas d’élément moralisateur, accusateur ou culpabilisant.
Trouver la bonne distance en fonction des personnalités du patient et de
l’interlocuteur.
La difficulté est autant dans la tête du soignant / aidant que dans celle du
patient.
Plus le soignant est à l’aise avec cette pathologie et plus la rencontre a des chances
de bien se passer.
Evaluer
La consommation déclarée d’alcool (CDA),évaluée en verres standards (environ 10
g d’alcool pur).
- Nombre de jours de consommation (+ j. forte conso)
- Nombre de verres par jour de consommation
Etat psychologique: trb comportements, tb anxieux, trb de l’humeur, tb cog
Situation environnementale: qualité de l’entourage
Consommations d’autres substances psychoactives
Sévérité
Niveau de motivation
Qualité de vie
Pourquoi évaluer la qualité de vie
Evaluation globale, subjective mais importante, car elle
relève du vécu de la personne et détermine souvent la
demande d’aide et ses modalités (EVA).
C’est un des objectifs fondamentaux de
l’accompagnement
→ l’abstinence, ou la réduction de conso, étant alors
vue comme une condition nécessaire pour améliorer la
qualité de vie et non comme une fin en soi.
Le traitement
Méthodes similaires à celles de l’adulte, adaptées aux
spécificités des personnes âgées
Spécificités des PA très âgées => approche
multidisciplinaire, médico-sociale, intégrant des soins
psychogériatriques + lutte contre isolement.
Mésusage sans dépendance
Interventions brèves également efficaces chez les
personnes âgées
Diminution conso hebdomadaire d’alcool
Diminution nbre épisodes aigus
Diminution % de patients avec conso excessive
Intérêt des techniques orientées vers les PA soins
primaires intégrés plutôt que structures spécialisées
dépendance
Sevrage hospitalier
Hydratation et désordres hydro-electrolytiques
Benzodiazépines a demi vie courte ou intermédiaire
(Oxazepam, Lorazepam..) poso -50%
Vitamine B1
Attention aux sevrages « non programmés », atypique,
plus tardif
Attention aux pathologies somatiques associées
Accompagnement psychosocial
soutien psycho-social prolongé
Entretien motivationnel
TCC
thérapies de groupe (adaptées à l’âge)
thérapies familiales et systémiques…
Personnaliser en fonction des caractéristiques
propres à chaque patient
Cadre de soins adaptés à l’âge, aux patho, aux handicaps = meilleure compliance au
traitement.
Travail en réseau addicto – géronto
Programmes thérapeutiques adaptés en terme de contenu, de rythme…
Faire attention aux facteurs de stress (retraite, isolement, perte… )
Maintenir tissu social.
Thérapies groupales de soutien adaptées à l’âge (âge homogène, non
confrontante…)
Utilité des thérapies familiales, mouvements d’entraide = support social
Aide à la gestion des situations à risque de rechute…
Médicaments
Avec AMM
Acamprosate (Aotal) : 4 à 6 cpés/j – 1 an
Naltrexone (Revia) : 1 cpé/j – 3 mois
Maintien de l’abstinence. Pas d’études chez les patients très âgés.
Naltrexone efficace chez les –de 70 ans.
Pas d’étude avec acamprosate.
Pas d’argument en faveur d’une moindre efficacité.
Nalmefene (Selincro) : réduction de consommation chez l’AD.
Pas d’études chez PA.
Disulfirame (Espéral) : effet antabuse. CI chez personnes très âgées : risque
de complications neuro et vasculaires.
Hors AMM
Baclofene (Lioresal, Baclofene Zentiva) : EI. Pas d’études chez l’âgé
Les facteurs de bons pronostics
Femmes
Conduites d’alcoolisation peu sévères et récente
Forte motivation
Complications peu sévères et récentes
Durée et bonne observance du ttt et de la prise en
charge
Entourage aidant pas d’incitation à consommer
Conclusion
L’alcoolisation des PA est plus fréquente qu’on ne le croit
généralement.
Elle peut poser des problèmes spécifiques.
Ses représentations sont a changer
Des symptômes rapportés au vieillissement ou à d’autres
pathologies / la qualité́ de vie peuvent être très améliorés
par une PEC adaptée.
Méthodes thérapeutiques : # adulte, adaptées aux
spécificités des PA
Résultats intéressants
Et les médicaments…
A coté de la tradition viticole française…
Tradition de surconsommation médicamenteuse (BZD)
Femme âgée de plus de 65
Appétence pour les BZD dans un contexte de troubles
psychiques ayant conduit à leur prescription
(dépression, trb anxieux, trb du sommeil…) sans
réévaluation
Dépendance secondaire
Problématique des antalgiques
Facteurs favorisants
Morbidité accrue des PA
Impact des événements de vie douloureux (séparation,
veuvage, retraite…)
Isolement social
Présence d’une dépression, d’un trb anxieux
Surconsommation médicamenteuse
3,5% chez des sujet âgés non alcoolo-dépendants
18% chez des sujet âgés alcoolo-dépendants
Enquête PAQUID :
les BZD sont les plus utilisés
par des sujets ayant des ATCD de pathologie mentale
surtout la dépression
par les femmes
Etude Paquid
PA au domicile
contenu des ordonnances
61% antalgiques
49% de traitement cardiovasculaire
35 % de psychotropes dont :
– BZD : 67%
– AD : 20%
– NLP : 10%
2% des patients majoraient les posologies
Recommandations HAS
Prescriptions des hypnotiques, des BZD,
Limitation dans le temps , réévaluation de l’indication
Antidépresseurs a la hausse, bzd a la baisse
Modalités d’ arrêt des BZD
Illustration par cas clinique
Mme A
85 ans
Célibataire sans enfants
Professeur de lettres à la retraite
Trb anxieux ancien ss BZD (lexomil 3/j)
Vit sociale riche avec sortie culturelle importante
jusqu’à récemment: perte d’autonomie du fait tb de la
marche: entrée en RPA, décès d’amis proches, arrêt des
sorties culturelles…
Changement brutal de vie avec isolement
Fléchissement thymique avec IDS : passage à l’acte suicidaire:
hospitalisation en psy PA
Ttt de l’épisode dépressif par antidépresseur et pris en charge à l’ hôpital
de jour de psy PA
Mise en évidence de conduite d’alcoolisation (1 bouteille de Whisky par
semaine en RPA)
Pas de sevrage nécessaire
Arrêt de l’alcool
Entretiens basés sur le renforcement positif:
a pu remettre en place le club de lecture dans sa RPA
S’est remise à lire…
MG
77 ans, marié, 2 filles,
Avait un poste de responsabilité en raffinerie
Pas d’atcd psychiatrique perso ni fam sauf MA chez sa
mère
Cs pour tristesse, IDS, tb mémoire
Mise en évidence d’une conso OH ancienne
« normale »
1 à 2 verre le midi et 1 le soir , 2 à 3 whisky le soir
Mise en route d’un ttt antidépresseur : amélioration
thymique partielle , oubli à mesure, manque du mot
Pas modifier son comportement vis-à-vis de l’alcool
pas de motivation de diminution
Anosognosie / tb cog
Résistance / représentations par rapport à l’alcool
Echec partiel de la PEC….
Mme D
Patiente de 83 ans
Veuve, 1 fille
Dentiste à la retraite
Diagnostic tardif de trouble bipolaire probablement
très ancien
Plusieurs hospitalisations en gériatrie pour syndromes
confusionnels
Plaintes principales: trouble du sommeil ancien et
demande d’hypnotiques
Alcoolisations anciennes « modérées »
Née dans le Bordelais père viticulteur
Alcoolisme « mondain » périodique (épisode
hypomaniaque) ayant évolué vers des alcoolisations
solitaires et cachés
Complications actuelles : troubles mnésiques
débutants, sd confusionnels a répétition, souffrance
occasionnée par les conduites d’alcoolisations
Sevrage durant les hospitalisations
Ttt du trouble bipolaire par ac valproique
Au décours entretien motivationnels :
diminution des quantités et arrêt des alcoolisations
solitaires
Poursuite d’une alcoolisation festive « raisonnable »
évoquée lors des entretiens
Diminution de la demande d’hypnotique
Amélioration de la qualité de vie
Diversité des situations
Prise en charge dans sa globalité
Alliance thérapeutique en ciblant les objectifs
Savoir se détacher du jugement et de ses propres
représentations
Diversités des addictions ….
Ou ceux là…
Références bibliographiques
Pratiques addictives dans la vieillesse. Menecier; Fernandez . La presse médicale
2012
Personnes âgées et consommation d’alcool. Paille. Alcoologie et Addictologie 2014.
Alcoolisme et autres conduites addictives de la personne âgée. Vandel, Clement.
Psychiatrie de l a personne âgée 2010
La consommation d’alcool en établissement d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes est excessive. Leurs, Huvent-Grelle et col. La presse médicale2009
Addiction aux benzodiazépines et symptomatologie anxieuse et dépressive chez les
sujets âgés. Fernandez, Cassagne-Pinel. L’encephale. 2001
Les conduites addictives de la personne âgée. Nubukpo, Clement. Geriatrie et
psychologie. Neuropsychiatrie du vieillissement. 2012
Je vous remercie de votre attention
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