Les Migrations Internationales

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Les Migrations Internationales
1) Des flux migratoires complexes
(plus de 200 M de migrants)
a) Des Flux Sud  Nord (62 M)
Dans le monde, les immigrations du Sud vers le Nord
sont les plus importantes. Globalement, ces flux
migratoires sont dus à la pauvreté et au manque de
développement des pays du Sud. Les pays du Nord, le
Canada et l’Australie par exemple, possède plus de 15
% de leur population qui sont des immigrants venant
majoritairement d’Amérique Latine, d’Asie du S-E et
des Caraïbes. Les États-Unis et l’Europe accueillent
entre 3 et 15 % d’immigrants sur leur population
totale.
b) Des Flux Sud  Sud (61 M)
Les migrations Sud/Sud ne sont pas les plus
fréquentes. Elles se situent notamment en Afrique de
l'ouest où les immigrants se concentrent sur la côte
Ouest, au Gabon et en Afrique du Sud. Dans ces pays,
ils sont entre 100 000 et 200 000. La Libye et les pays
du Golfe accueillent massivement les immigrants
venant du Maghreb et du Sud de l'Asie. Enfin, on
constate des migrations internes dans le monde Latino
et Caraïbes, comme, par exemple, des Boliviens,
Péruviens et Paraguayens qui partent en Argentine
et/ou au Chili.
c) Des Flux Nord  Nord (50 M)
La plupart des pays du Nord (pays riches) qui accueillent des immigrants sont surtout les Pays d’Europe de l’Ouest. On
compte aussi des migrations des états de la CEI vers l'Europe. Entre les États de l'Europe, comme au Britishland (sud-ouest
français), des Britanniques migrent pour profiter d'une retraite paisible.
Les flux les plus importants sont :
- Europe centrale Orientale  Europe de l’Ouest
- États-Unis  Japon ou Japon  États-Unis
- Mais aussi Corée du Sud  Japon
Il existe également des pays avec des migrations touristiques.
Alors qu’il n’y avait que 10 millions de touristes en 1950, ce nombre a atteint 810 millions en 2005. Tout d’abord, il y a
le tourisme « Nord-Nord » surtout vers l’Europe (qui attire 400 millions de touristes par ans) et les États-Unis. La France
est la 1ère destination touristique mondiale avec 76 millions de touristes, ce qui représente 42,3 milliards de dollars de
revenus (touriste Anglais dans l’ouest du pays appelée le « British land »). Derrière la France se trouve l’Espagne avec 56
millions de touristes, puis les USA avec 49 millions qui apportent 81 milliards de dollars au pays.
Néanmoins il existe aussi du tourisme vers le Sud, grâce au faible coût des transports et des séjours et aux atouts
climatique et naturel des régions.
Ce tourisme de masse entraine un enlaidissement du paysage (constructions…) et une population de l’environnement.
Pour lutter contre ce phénomène une nouvelle forme de tourisme est apparue, l’écotourisme, mais qui reste encore très
minoritaire.
2) Des motivations différenciées.
a) Un différentiel économique.
Les populations riches de la partie Nord du Globe migrent vers les pays émergents du Sud. Ces populations profitent de
l’essor économique de ces pays où la croissance économique forte engendre d’énormes besoins en main-d’œuvre qualifiée.
Ces migrations présentent un aspect positif dans les deux sens : les personnes qualifiés y trouvent du travail à foison, dans
leur domaine et les entreprises tirent profit des qualifications de ces travailleurs souvent formés dans les meilleures
universités mondiales.
A l’inverse, des habitants des populations du Sud migrent vers les pays riches pour y profiter de la richesse économique déjà
importante et des meilleures conditions de vie ainsi que de travail. Par exemple, les pays asiatiques fournissent d’énormes
quantités d’ouvriers à Dubaï pour y travailler sur les chantiers qui nécessitent beaucoup d’hommes. C'est le cas du Golfe
Persique qui est riche (pétrole), peu peuplé et qui a donc besoin d’une main d'œuvre importante et qualifiée (7 millions de
migrants en Arabie Saoudite). Les travailleurs pauvres des pays voisins migrent donc car ils cherchent à être mieux payé et à
avoir un travail fixe (85% de la population aux Émirats-Arabes-Unis sont des migrants).
b) Un différentiel politique Depuis 1990, l’augmentation des conflits sur
la planète, cause de la hausse du nombre de
réfugiés politiques (guerres civiles en
Afrique noire, dictature en Asie, ...), est la
principale cause de migrations politiques.
Mais la politique trop stricte de certains pays
fait aussi fuir des habitants notamment à
cause des libertés individuelles suspendues
ou de la liberté de presse inexistante (ex:
Chine, Iran). On observe une forte hausse du
nombre des réfugiés dans les années 19902000, réfugiés venu chercher une vie
meilleure dans les pays du Nord. Parmi les
zones de tension porteuses de réfugiés, on
trouve
le
Moyen-Orient,
l’Afrique
subsaharienne, la Tchétchénie ou encore
l’ex-Yougoslavie. Toutes ces régions ont
produites plusieurs millions de demandeurs
d’asile, surtout vers l’Europe et l’Amérique du nord. Néanmoins seule une minorité (à peine 20%) a obtenu le statut de
réfugié, à cause d’une politique de plus en plus restrictive.
c) Un différentiel environnemental
Le tourisme demeure la première motivation de migration environnementale. Des flux de voyageurs du Nord migrent au Sud
pour une courte durée, afin d’y trouver un climat plus agréable, ou de rejoindre une région en pays étrangère où se trouve une
résidence secondaire (ex : Britanniques en France, dans la limite historique des Plantagenêts).
On constate aussi des migrations dues aux aléas climatiques, comme aux Pays-Bas ou en Micronésie où le niveau de la mer
ne cesse d’augmenter. . On prévoit que le nombre de réfugiés climatiques pourrait atteindre jusqu'à 200 millions d'ici à la fin
du siècle, soit autant que les migrations internationales actuelles.
3) Des effets à nuancer.
a) Pour les pays de départ.
Les
migrations
internationales
provoquent la baisse du chômage et
ces pays deviennent dépendants des
remises envoyées par les pays
d'arrivée. Dans le monde, en 2008,
328 milliards de dollars ont été
versés. Cela représente une grande
partie de leur PIB, comme en Haïti
où il représente 17% du PIB en 2001.
Mais ces migrations entraînent une
grande perte de main d'œuvre
dynamique et utile.
L’économie des pays de départ
repose sur le transfert de fonds qui
aide au développement des familles
restées sur place (exemple : mieuxêtre et assurance en cas de crises
chroniques).
Il sert aussi à mieux éduquer et soigner les enfants pour une meilleure qualification et ainsi trouver un emploi recherché dans
les pays d’arrivés (filière médicale).
En conséquence le PNB (Produit National Brut) augmente avec les conditions de vie et l’économie. Mais les ouvriers
qualifiés désertent les entreprises locales donc l’économie baisse. Le nombre d’habitants baisse également.
b) Pour les pays d’arrivée.
Avant 1980, les migrations internationales sont très importantes principalement du Sud vers le Nord. Mais en 1980, il y a un
contrôle renforcé des frontières. En 2005 il y a réouverture des frontières principalement en Europe. Grâce à cette réouverture
il y a accroissement de la population totale et un ralentissement de son vieillissement car les immigrants sont jeunes et
féconds.
Les pays d’arrivée ont besoin de main d’œuvre, c’est pourquoi, les usines engagent les immigrants pour des emplois souvent
peu qualifiés (exemple : agriculture, construction, nettoyage) ou plus rarement qualifiés.
Pour les pays d'arrivée, les migrations augmentent leur population et ralentissent son vieillissement puisque les immigrants
sont souvent jeunes et féconds. De plus, cela leur apporte une importante quantité de main d'œuvre peu qualifiée ou parfois
qualifiée. Mais, les immigrants sont souvent mal intégrés et mal acceptés.
L'intégration des immigrants est très délicate car il y a des différences de cultures. En 1994, un mur a été construit par les
États Unis entre la Californie et le Mexique pour empêcher les migrations clandestines en provenance du Mexique. Il se pose
également la question du multiculturalisme et de l'assimilationnisme avec, en France, l'exemple de l'interdiction du port de la
burqa pour les femmes musulmanes.
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