Chapitre 2 : La modulation du message nerveux

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THEME 2 : LA COMMUNICATION NERVEUSE • CHAPITRE 2 : LA MODULATION DU MESSAGE NERVEUX Chapitre 2 : La modulation du message nerveux
I.
LA MODULATION PAR LES ENDORPHINES 1) Niveau d’action des endorphines 2) Le mode d’action des endorphines au niveau de la moelle épinière 3) Mode d’action des enképhalines au niveau du cerveau : système de récompense. II.
L’ACTION DES DROGUES AU NIVEAU DU CERVEAU 1) Comparaison entre la « morphine » endogène et la « morphine » exogène 2) Action des opiacés et autres drogues 3) Les effets indésirables des opiacés VOCABULAIRE © Clément ROCHON • 2012 • Tous droits réservés.
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THEME 2 : LA COMMUNICATION NERVEUSE • CHAPITRE 2 : LA MODULATION DU MESSAGE NERVEUX I.
LA MODULATION PAR LES ENDORPHINES Les endorphines, appelées aussi enképhalines sont des « morphines » endogènes (=créées par l’organisme). Elles sont donc dites naturelles. En effet, la transmission du message nerveux peut être modulé, c’est-­‐à-­‐dire soit augmenter, soit diminué par ses peptides qui agissent à différents niveaux du système nerveux central. 1) Niveau d’action des endorphines Il existe des récepteurs spécifiques de ces endorphines appelés des récepteurs opioïdes (localisés dans le cerveaux et la moelle épinière : dans les neurones). 2) Le mode d’action des endorphines au niveau de la moelle épinière à Document 2 page 230 L’action des enképhalines se fait au niveau des neurones nociceptifs de la corne dorsale de la moelle épinière, c’est-­‐à-­‐dire les neurones qui acheminent la sensation de la douleur via les fibres nerveuses de type C vers le cerveau. § Doc a. : sans morphine (exogène) on observe des trains de potentiels d’action envoyés au cerveau. § Doc b. : 5 minutes après l’injection de morphine, le nombre de potentiels d’action envoyés au cerveau diminue (= la fréquence diminue). La morphine a donc un effet analgésique par suppression ou inhibition de la douleur, car elle supprime les potentiels d’action envoyés au cerveau par les neurones médullaires post-­‐synaptiques. § Doc c. : La réponse obtenue 15 minutes après l’injection de la morphine montre que l’effet est réversible et transitoire car il y a de nouveaux trains de potentiels d’actions normaux et la fréquences des potentiels d’action augmente. Les endomorphines sont ici les neurotransmetteurs. _____ Au niveau de la corne dorsale de la moelle épinière, des enképhalines sont libérées par des interneurones (= neurones intermédiaires) entre les neurones nociceptifs sensitifs et les neurones nociceptifs post-­‐synaptiques. Les enképhalines se fixent sur les récepteurs opioïdes localisés sur la membranes post-­‐
synaptique, ce qui inhibe la transmission du message nerveux nociceptifs vers le cerveaux : la sensation de douleur disparaît peu à peu. © Clément ROCHON • 2012 • Tous droits réservés.
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THEME 2 : LA COMMUNICATION NERVEUSE • CHAPITRE 2 : LA MODULATION DU MESSAGE NERVEUX Mécanisme d’action de la douleur au niveau de la moelle épinière 3) Mode d’action des enképhalines au niveau du cerveau : système de récompense. © Clément ROCHON • 2012 • Tous droits réservés.
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THEME 2 : LA COMMUNICATION NERVEUSE • CHAPITRE 2 : LA MODULATION DU MESSAGE NERVEUX Les enképhalines est un neurotransmetteur inhibiteur libéré dans la synapse inhibitrice et qui agit sur les récepteurs opiacés du neurone ascendant post-­‐synaptique. Il existe dans le cerveau des circuits dont le rôle est de récompenser les fonctions vitales par une sensations agréable ou de plaisir. Il font intervenir un neurotransmetteur : la dopamine. Les neurones à dopamine sont constamment réprimés par des neurones inhibiteurs, qui libèrent un neurotransmetteur : le GABA. Les endorphines (mais aussi la morphine) agissent en inhibant la libération du GABA et donc en levant l’inhibition des neurones dopaminergiques. Cette dopamine est sécrétée dans des quantités plus importantes entraînant une sensation de bien-­‐être accrue. Page 4 © Clément ROCHON • 2012 • Tous droits réservés.
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THEME 2 : LA COMMUNICATION NERVEUSE • CHAPITRE 2 : LA MODULATION DU MESSAGE NERVEUX II.
L’ACTION DES DROGUES AU NIVEAU DU CERVEAU 1) Comparaison entre la « morphine » endogène et la « morphine » exogène à Pages 32-­‐33 Les deux molécules exogènes (morphine et héroïne) ont une partie de leur structure spatiale (tridimensionnelle) très proche de celle de la molécule endogène, c’est-­‐à-­‐dire l’enképhaline. L’origine de la morphine et l’héroïne : pavot => opium => morphine => héroïne. Les opiacés (morphine et héroïne), en mimant l’action des morphines endogènes, génèrent des sensations : -­‐ analgésiques : en se fixant sur les récepteurs opioïdes de la moelle épinière -­‐ de plaisir : en se fixant sur les récepteurs opioïdes situés dans le cerveau La plupart des drogues (héroïne, nicotine, alcool, cocaïne, extasie, cannabis…) agissent au niveau des neurones à dopamine du système de récompense par des mécanismes différents. Schéma fonctionnel des mécanismes de la récompense (action des drogues) 2) Action des opiacés et autres drogues à Document 4 page 35 §
Sans héroïne, l’interneurone inhibiteur libère du GABA qui va se fixer sur les récepteurs © Clément ROCHON • 2012 • Tous droits réservés.
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spécifiques localisés sur la membrane du neurone à dopamine et va ainsi freiner son activité. D’où une libération modérée de dopamine et une sensation de plaisir modérée. En présence d’héroïne, il y a fixation de cette molécule sur les récepteurs localisés sur la membrane des interneurones inhibiteurs. Il y a donc inhibition de l’activité de ces interneurones, d’où une libération de leurs neurotransmetteurs (le GABA) diminuée, c’est-­‐à-­‐
dire une inhibition des neurones à dopamine plus faible. Il y a une libération accrue de dopamine et donc une augmentation de la sensation de plaisir. L’héroïne n’agit pas directement sur les neurones à dopamine mais agit sur les interneurones à GABA, qui en temps normal freinent leur activité. 3) Les effets indésirables des opiacés à Document 3 page 35 §
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Expérience a. :le singe reçoit une récompense : augmentation de l’activité des neurones à dopamine. Le singe est dans l’obscurité. Expérience b. : lorsqu’on allume une lumière (=signal de la venue de la récompense), on observe une réponse des neurones à dopamine avant même la récompense. C’est le réflexe de Pavlov. Expérience c. : la lumière entraine une augmentation de l’activité des neurones à dopamine mais aucune récompense ne suit. On observe alors une baisse très nette de l’activité des neurones à dopamine. L’activité des neurones à dopamine peut être modulée : Ä par une activité de base de ces neurones qui augmentent quand apparaît la récompense Ä par un signal précurseur (par exemple la lumière) Dans les deux cas, il y a retour à une activité de base de ces neurones. Cependant, quand la récompense attendue n’est pas là, l’activité des neurones chute en-­‐dessous du niveau de base : l’état de manque apparaît. VOCABULAIRE © Clément ROCHON • 2012 • Tous droits réservés.
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THEME 2 : LA COMMUNICATION NERVEUSE • CHAPITRE 2 : LA MODULATION DU MESSAGE NERVEUX Ø Toxicomanie : la toxicomanie signifie que quelqu'un use de manière répétée et excessive d'une ou plusieurs substances toxiques (analgésique, stimulants et autres psychotropes) sans justification thérapeutique. Les usages évoluent vers un besoin incontrôlable de continuer à consommer le produit, accompagné d'accoutumance puis de dépendance. Ø Tolérance : on appelle « tolérance » à une drogue le fait qu’un usager doit constamment augmenter les doses du produit qu’il utilise pour obtenir les mêmes effets psychotropes. Ø La Méthadone : analogue structural de l’héroïne = agoniste de l’héroïne qui mime l’action de la molécule. Ø Le Subutex (buprémorphine) : analogue structural de la morphine. Ø Naloxone : analogue structural antagoniste de l’héroïne (=provoque des effets inverses de l’héroïne). Elle est injectée lors d’une overdose à l’héroïne car elle chasse rapidement (≈30s) les molécules d’héroïne. © Clément ROCHON • 2012 • Tous droits réservés.
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