L’opération du kératocône Informations pratiques Adresse Technique du cross linking pour traiter la cornée Service d’ophtalmologie Rue Alcide-Jentzer 22 1205 Genève T 022 382 83 60 F 022 382 84 33 Pour prendre un rendez-vous, contactez : Marie-Christine Bimbert, secrétariat du Pr Farhad Hafezi, médecin-chef de service [email protected] Cette brochure a été réalisée par le Pr Hafezi en collaboration avec le Groupe d’information pour patients et proches. DNeucli - L’opération du kératocône - Novembre 2012 Accès Introduction Quel objectif ? Cette brochure vous donne toutes les informations utiles concernant l’opération du kératocône par cross-linking de la cornée, afin de vous aider à prendre votre décision concernant l’intervention. Qu’est-ce que le kératocône ? Un traitement est-il recommandé ? Il s’agit d’une déformation de la cornée dont les causes restent mal connues, mais qui pourrait avoir une composante héréditaire. Durant les trois premiers jours après l’intervention, le traitement suivant vous est prescrit : • pommade dans l’œil opéré toutes les deux heures ; application plus importante pour la nuit • un comprimé antidouleur toutes les six heures • en cas de besoin : un antidouleur supplémentaire, au maximum toutes les six heures. Le kératocône provoque une diminution de la résistance biomécanique de la cornée. Trop «molle», celle-ci se déforme et se bombe. Comme la cornée est un élément important du système visuel, sa déformation entraîne un certain nombre de symptômes. Il existe deux autres types de lésions apparentées au kératocône dont la progression naturelle est inévitable et pour lesquelles un cross linking de la cornée peut être envisagé : • la dégénérescence pellucide marginale (DPM) : elle se déclare plus tardivement (entre la 20e et la 30e année) • la kératectasie iatrogène : c’est une complication de la chirurgie réfractive (PRK/LASIK) qui peut survenir plusieurs années après l’intervention chirurgicale. Quels sont les symptômes ? • fluctuations sévères ou diminution importante de la vision, non-corrigeables par des lunettes • perception d’anneaux lumineux (halos) autour des sources de lumière • sensibilité accrue à la lumière et à l’éblouissement. Le signe qui ne trompe pas Les lunettes ou les lentilles de contact même les mieux adaptées ne parviennent pas à assurer une qualité de vision suffisante. 2 Dès le 4e jour et jusqu’à 6 semaines après l’opération : application d’un collyre anti-inflammatoire matin et soir. Quelles sont les précautions à prendre ? Durant la première semaine, évitez que l’œil opéré se trouve en contact avec de l’eau ou de la vapeur d’eau. N’appliquez aucun produit cosmétique dans la région des yeux. En combien de temps retrouvez-vous votre vision habituelle ? Trois à quatre jours après l’opération, votre vue s’améliore d’un coup, avant de se dégrader à nouveau après deux semaines, en réaction au processus de cicatrisation en cours. Après 8 à 12 semaines, votre vision redevient comparable à celle que vous aviez avant l’opération. Cette prestation n’étant pas remboursée dans le cadre de l’assurance obligatoire de soins, les patients sans assurance complémentaire ou sans garantie de leur assurance complémentaire doivent procéder à un dépôt. 7 Après l’opération Info + En raison des effets secondaires, l’intervention est réalisée sur un seul œil à la fois. Le deuxième œil peut être opéré une semaine après la première intervention. Evolution de la maladie Les suites de l’intervention sont-elles douloureuses ? Quelles sont les formes de la maladie ? Vous allez ressentir des douleurs, parfois intenses, dans les deux jours qui suivent l’opération. Elles sont provoquées par la mise à nu de la cornée. Un traitement antidouleur adapté vous est prescrit. Il existe deux formes de kératocône, avec des évolutions différentes. Ces manifestations douloureuses diminuent progressivement et disparaissent en général complètement après 48 heures. Quels sont les autres signes présentés après l’intervention ? • Œil rouge et larmoiement. L’œil opéré apparaît très rouge pendant trois à quatre jours. • Irritation, brûlures, démangeaisons. Ces sensations peuvent se manifester pendant six à huit semaines. L’application de larmes artificielles aide à les soulager. • Vision floue. Il peut arriver que pendant six à huit semaines votre vision soit plus floue qu’avant l’opération. • Eblouissement. La sensibilité aux lumières fortes (photophobie) risque d’être accentuée pendant les semaines qui suivent l’opération. Quelle est la fréquence des contrôles médicaux post-opératoires ? Dès le lendemain de l’opération, une visite médicale a lieu chaque jour durant les premiers jours. Les contrôles suivants sont prévus après 1 mois, 3 mois, 6 mois et 12 mois. Ensuite : une fois par année. Le port de lentilles de contact est-il autorisé après l’opération ? Non. Ne portez pas vos lentilles de contact durant le premier mois suivant l’opération. Votre médecin vous indiquera après un mois si vous pouvez recommencer à les porter. 6 La forme silencieuse. Dix fois plus fréquente que la forme progressive, elle ne s’accompagne en général d’aucun symptôme. Le plus souvent détectée par hasard lors d’un contrôle ophtalmologique, elle ne nécessite aucun traitement si elle reste stable, mais un suivi régulier est conseillé. La forme progressive. Cette forme agressive de la maladie peut se manifester dès l’adolescence. Sa progression rend la correction par des verres de lunettes de plus en plus difficile. Les lentilles de contact offrent alors une meilleure correction, elles exercent une pression sur la cornée qui permet d’en réduire les irrégularités. Le patient peut encore atteindre 100% d’acuité visuelle, jusqu’au moment où l’augmentation de la protubérance de la cornée rend impossible le port de lentilles. Plus tard, une perforation de la cornée peut même survenir, nécessitant une transplantation de la cornée. Comment se déroule le diagnostic ? Lors de la consultation, deux examens sont pratiqués. Le but est de localiser le kératocône (topographie cornéenne) et de mesurer l’épaisseur de la cornée (pachymétrie cornéenne) afin de dépister et diagnostiquer un kératocône progressif. Pour que les résultats soient fiables, renoncez à porter vos lentilles de contact durant les 15 jours précédant les examens. 3 Info + N’hésitez pas à poser toutes les questions qui vous préoccupent à l’équipe médico-soignante lors de vos consultations. Le cross-linking de la cornée L e déroulement de l’inter vention Qui est concerné ? Faut-il se préparer à l’intervention ? L’opération par cross-linking de la cornée peut être effectuée chez la plupart des patients atteints d’un kératocône progressif – y compris des enfants – avec un taux de réussite de l’ordre de 95%. Aucune préparation particulière n’est requise. Vous pouvez porter vos lentilles de contact jusqu’au soir précédant l’opération. Le jour de l’intervention, venez bien reposé et sans maquillage. Quelle est la technique utilisée ? Comment se déroule l’opération ? Le cross-linking, technique utilisée depuis 1999, consiste à augmenter la résistance mécanique du tissu qui constitue la cornée. A l’image d’un filet dont on renforcerait la structure en multipliant les liens entre les mailles. L’opération est pratiquée en ambulatoire, sous anesthésie locale. Elle dure environ 1 heure, préparation comprise, et comprend quatre étapes : • élimination de l’épithélium (couche assurant l’étanchéité de la cornée) • application de gouttes de vitamine B12 • exposition à des rayons UV • pose d’une lentille de contact protectrice (qui sera enlevée le lendemain de l’opération). L’application combinée d’un rayonnement ultra-violet (UV) et de gouttes de vitamine B12 (riboflavine) permet de stabiliser la déformation de la cornée. Quel est le but de l’opération ? Le kératocône ne peut pas être guéri. Mais en stabilisant la déformation de la cornée, le cross-linking aide à maintenir une qualité de vision correcte. Au terme de l’intervention, l’œil opéré ne nécessite pas de pansement. Vous pouvez rentrer à domicile le jour-même. L’opération comporte-t-elle des risques ? Durant l’opération, une anesthésie locale sous forme de gouttes permet de supprimer toute sensation douloureuse. Il s’agit d’une technique à la fois éprouvée et très efficace. L’usage des UV (qui ne pénètrent que peu profondément dans la cornée) et de la vitamine B12 ne représente pas de danger. Comment se pratique l’anesthésie ? Le risque principal est une infection postopératoire, qui survient dans moins de un cas sur 100. Le traitement consiste le plus souvent à l’application locale d’un antibiotique. Dans 5% des cas, le kératocône continue de progresser après un premier cross-linking. Il est alors possible de répéter l’intervention. Existe-t-il une alternative ? L’unique alternative à cette opération est la transplantation de cornée – pratiquée à un stade très avancé de la maladie – qui comporte davantage de risques et reste possible après un cross-linking. 4 5 Le cross-linking de la cornée L e déroulement de l’inter vention Qui est concerné ? Faut-il se préparer à l’intervention ? L’opération par cross-linking de la cornée peut être effectuée chez la plupart des patients atteints d’un kératocône progressif – y compris des enfants – avec un taux de réussite de l’ordre de 95%. Aucune préparation particulière n’est requise. Vous pouvez porter vos lentilles de contact jusqu’au soir précédant l’opération. Le jour de l’intervention, venez bien reposé et sans maquillage. Quelle est la technique utilisée ? Comment se déroule l’opération ? Le cross-linking, technique utilisée depuis 1999, consiste à augmenter la résistance mécanique du tissu qui constitue la cornée. A l’image d’un filet dont on renforcerait la structure en multipliant les liens entre les mailles. L’opération est pratiquée en ambulatoire, sous anesthésie locale. Elle dure environ 1 heure, préparation comprise, et comprend quatre étapes : • élimination de l’épithélium (couche assurant l’étanchéité de la cornée) • application de gouttes de vitamine B12 • exposition à des rayons UV • pose d’une lentille de contact protectrice (qui sera enlevée le lendemain de l’opération). L’application combinée d’un rayonnement ultra-violet (UV) et de gouttes de vitamine B12 (riboflavine) permet de stabiliser la déformation de la cornée. Quel est le but de l’opération ? Le kératocône ne peut pas être guéri. Mais en stabilisant la déformation de la cornée, le cross-linking aide à maintenir une qualité de vision correcte. Au terme de l’intervention, l’œil opéré ne nécessite pas de pansement. Vous pouvez rentrer à domicile le jour-même. L’opération comporte-t-elle des risques ? Durant l’opération, une anesthésie locale sous forme de gouttes permet de supprimer toute sensation douloureuse. Il s’agit d’une technique à la fois éprouvée et très efficace. L’usage des UV (qui ne pénètrent que peu profondément dans la cornée) et de la vitamine B12 ne représente pas de danger. Comment se pratique l’anesthésie ? Le risque principal est une infection postopératoire, qui survient dans moins de un cas sur 100. Le traitement consiste le plus souvent à l’application locale d’un antibiotique. Dans 5% des cas, le kératocône continue de progresser après un premier cross-linking. Il est alors possible de répéter l’intervention. Existe-t-il une alternative ? L’unique alternative à cette opération est la transplantation de cornée – pratiquée à un stade très avancé de la maladie – qui comporte davantage de risques et reste possible après un cross-linking. 4 5 Après l’opération Info + En raison des effets secondaires, l’intervention est réalisée sur un seul œil à la fois. Le deuxième œil peut être opéré une semaine après la première intervention. Evolution de la maladie Les suites de l’intervention sont-elles douloureuses ? Quelles sont les formes de la maladie ? Vous allez ressentir des douleurs, parfois intenses, dans les deux jours qui suivent l’opération. Elles sont provoquées par la mise à nu de la cornée. Un traitement antidouleur adapté vous est prescrit. Il existe deux formes de kératocône, avec des évolutions différentes. Ces manifestations douloureuses diminuent progressivement et disparaissent en général complètement après 48 heures. Quels sont les autres signes présentés après l’intervention ? • Œil rouge et larmoiement. L’œil opéré apparaît très rouge pendant trois à quatre jours. • Irritation, brûlures, démangeaisons. Ces sensations peuvent se manifester pendant six à huit semaines. L’application de larmes artificielles aide à les soulager. • Vision floue. Il peut arriver que pendant six à huit semaines votre vision soit plus floue qu’avant l’opération. • Eblouissement. La sensibilité aux lumières fortes (photophobie) risque d’être accentuée pendant les semaines qui suivent l’opération. Quelle est la fréquence des contrôles médicaux post-opératoires ? Dès le lendemain de l’opération, une visite médicale a lieu chaque jour durant les premiers jours. Les contrôles suivants sont prévus après 1 mois, 3 mois, 6 mois et 12 mois. Ensuite : une fois par année. Le port de lentilles de contact est-il autorisé après l’opération ? Non. Ne portez pas vos lentilles de contact durant le premier mois suivant l’opération. Votre médecin vous indiquera après un mois si vous pouvez recommencer à les porter. 6 La forme silencieuse. Dix fois plus fréquente que la forme progressive, elle ne s’accompagne en général d’aucun symptôme. Le plus souvent détectée par hasard lors d’un contrôle ophtalmologique, elle ne nécessite aucun traitement si elle reste stable, mais un suivi régulier est conseillé. La forme progressive. Cette forme agressive de la maladie peut se manifester dès l’adolescence. Sa progression rend la correction par des verres de lunettes de plus en plus difficile. Les lentilles de contact offrent alors une meilleure correction, elles exercent une pression sur la cornée qui permet d’en réduire les irrégularités. Le patient peut encore atteindre 100% d’acuité visuelle, jusqu’au moment où l’augmentation de la protubérance de la cornée rend impossible le port de lentilles. Plus tard, une perforation de la cornée peut même survenir, nécessitant une transplantation de la cornée. Comment se déroule le diagnostic ? Lors de la consultation, deux examens sont pratiqués. Le but est de localiser le kératocône (topographie cornéenne) et de mesurer l’épaisseur de la cornée (pachymétrie cornéenne) afin de dépister et diagnostiquer un kératocône progressif. Pour que les résultats soient fiables, renoncez à porter vos lentilles de contact durant les 15 jours précédant les examens. 3 Info + N’hésitez pas à poser toutes les questions qui vous préoccupent à l’équipe médico-soignante lors de vos consultations. Introduction Quel objectif ? Cette brochure vous donne toutes les informations utiles concernant l’opération du kératocône par cross-linking de la cornée, afin de vous aider à prendre votre décision concernant l’intervention. Qu’est-ce que le kératocône ? Un traitement est-il recommandé ? Il s’agit d’une déformation de la cornée dont les causes restent mal connues, mais qui pourrait avoir une composante héréditaire. Durant les trois premiers jours après l’intervention, le traitement suivant vous est prescrit : • pommade dans l’œil opéré toutes les deux heures ; application plus importante pour la nuit • un comprimé antidouleur toutes les six heures • en cas de besoin : un antidouleur supplémentaire, au maximum toutes les six heures. Le kératocône provoque une diminution de la résistance biomécanique de la cornée. Trop «molle», celle-ci se déforme et se bombe. Comme la cornée est un élément important du système visuel, sa déformation entraîne un certain nombre de symptômes. Il existe deux autres types de lésions apparentées au kératocône dont la progression naturelle est inévitable et pour lesquelles un cross linking de la cornée peut être envisagé : • la dégénérescence pellucide marginale (DPM) : elle se déclare plus tardivement (entre la 20e et la 30e année) • la kératectasie iatrogène : c’est une complication de la chirurgie réfractive (PRK/LASIK) qui peut survenir plusieurs années après l’intervention chirurgicale. Quels sont les symptômes ? • fluctuations sévères ou diminution importante de la vision, non-corrigeables par des lunettes • perception d’anneaux lumineux (halos) autour des sources de lumière • sensibilité accrue à la lumière et à l’éblouissement. Le signe qui ne trompe pas Les lunettes ou les lentilles de contact même les mieux adaptées ne parviennent pas à assurer une qualité de vision suffisante. 2 Dès le 4e jour et jusqu’à 6 semaines après l’opération : application d’un collyre anti-inflammatoire matin et soir. Quelles sont les précautions à prendre ? Durant la première semaine, évitez que l’œil opéré se trouve en contact avec de l’eau ou de la vapeur d’eau. N’appliquez aucun produit cosmétique dans la région des yeux. En combien de temps retrouvez-vous votre vision habituelle ? Trois à quatre jours après l’opération, votre vue s’améliore d’un coup, avant de se dégrader à nouveau après deux semaines, en réaction au processus de cicatrisation en cours. Après 8 à 12 semaines, votre vision redevient comparable à celle que vous aviez avant l’opération. Cette prestation n’étant pas remboursée dans le cadre de l’assurance obligatoire de soins, les patients sans assurance complémentaire ou sans garantie de leur assurance complémentaire doivent procéder à un dépôt. 7 L’opération du kératocône Informations pratiques Adresse Technique du cross linking pour traiter la cornée Service d’ophtalmologie Rue Alcide-Jentzer 22 1205 Genève T 022 382 83 60 F 022 382 84 33 Pour prendre un rendez-vous, contactez : Marie-Christine Bimbert, secrétariat du Pr Farhad Hafezi, médecin-chef de service [email protected] Cette brochure a été réalisée par le Pr Hafezi en collaboration avec le Groupe d’information pour patients et proches. DNeucli - L’opération du kératocône - Novembre 2012 Accès