UNE COPIE DU BAC BLANC PASSEE AU TAMIS DE

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UNE COPIE DU BAC BLANC PASSEE AU TAMIS DE LA CORRECTION
Composition : Croissance économique et industrialisation depuis le milieu du XIXème siècle
Depuis le milieu du XIXème siècle, notre monde a subi de
nombreuses modifications, notamment économiques. Marqués par
deux guerres mondiales, les pays ont dû s’adapter afin de
s’imposer dans le monde et le faire évoluer.
Quelles ont été les avancées qui ont permis une croissance
économique et la mondialisation depuis le milieu du XIXème
siècle ?
Nous montrerons dans un premier temps que le monde était
d’abord dominé par une économie-monde du Royaume-Uni, puis
par une économie-monde des Etats-Unis pour mener à un monde
multipolaire.
Dès 1850, l’économie-monde est largement dominée par
l’Europe. En effet, les bourses détiennent plus de 50% du stock d’or
mondial et l’Europe devient la banque du monde. Le Royaume-Uni
connaît alors une croissance moyenne de 2% par an et son essor en
fait le pays dominant de l’économie. Cette croissance est en
majorité due à une forte industrialisation, le Royaume-Uni détient
alors 32 % de l’industrie mondiale.
Cette croissance économique fait que son Produit intérieur brut,
dit PIB, passe de 63 millions en 1850 à 220 millions en 1913, il est
multiplié par 3,5.
Malgré cette forte croissance, une sorte de crise a lieu en 1873.
Les industries sont face à une consommation de masse et leur
production ne suit pas le rythme. On assiste alors à une forte
hausse du chômage. Mais cette « crise » ne durera pas, elle laisse
place à une forte industrialisation dès 1879. Cette industrialisation
entraine la naissance des NPI, Nouveaux Pays Industrialisés,
comme la Chine, qui viennent tenter de concurrencer les pays déjà
industrialisés. Ils sont dits « pays émergents ».
Mais en 1914 on assiste à un premier conflit mondial,
l’industrialisation est en plein essor et plusieurs pays entrent en
crise dont le Royaume-Uni qui cède alors sa place de « leader
mondial » aux Etats-Unis.
Alors que le Royaume-Uni ne tient pas le coup face à la Première
Guerre mondiale, les Etats-Unis, qui étaient déjà en pleine
croissance économique, prennent la tête de l’économie mondiale
dès 1914.
Leur croissance est alors de 5%, elle est en partie due aux
innovations industrielles qu’ils ont su apporter pendant la Première
Guerre mondiale. En effet, on assiste à la naissance du fordisme,
apportée par Ford, qui consiste à effectuer du travail à la chaîne
dans les entreprises, mais aussi à celle du taylorisme, apportée par
Taylor, qui consiste à diviser et répartir les tâches dans les
industries.
Ces deux méthodes entrainent une nouvelle forme
d’industrialisation. Le PIB des Etats-Unis passe alors de 20 millions
dans les années 1850 à près de 520 millions de dollars dans les
années 1920.
La construction globale de l’introduction est
bonne mais le détail est plus inquiétant.
Les deux premières phrases n’amènent
absolument pas le sujet. Les termes de
croissance et de mondialisation n’y sont
absolument pas définis.
La problématique est largement acceptable mais,
en revanche, le plan annoncé indique déjà au
correcteur que l’élève ne va se concentrer que
sur une fraction de la question, celle de
l’existence de plusieurs économies-monde.
La première phrase ne donne pas l’idée-clé de la
première partie mais est plus générale que celleci (l’Europe et pas le Royaume-Uni) ; le « dès
1850 » laisse entendre l’idée (reprise par le
« devient » de la phrase suivante) que tout
change d’un seul coup à cette date.
Des problèmes de formulation ici. Que veut dire
« 32 % de l’industrie mondiale », c’est la part de
la production qui compte. Et pour quelle année
ce chiffre ? 1850 ou 1913. Le PIB est en millions
mais en millions de quoi ?
Comment se couler rapidement aux yeux du
correcteur ? Il suffit en quelques phrases
d’affirmer deux grosses bêtises (une crise qui
serait dû à un production qui ne suit pas le
rythme de la consommation alors que les crises
de l’époque sont des crises de surproduction ;
arrivée des pays émergents dès la fin du XIXème
siècle)… Le tout dans une partie supposée
parler… de l’économie-monde britannique.
Et là encore, nouveau dérapage : comment avec
une industrialisation en plein essor, les pays
peuvent-ils entrer en crise ?
Le passage sur les Etats-Unis est rempli d’erreurs
plus ou moins importantes (la chronologie
apparaît notamment mal maîtrisée… et la
différence entre fordisme et taylorisme pose
aussi problème). Ce qui est développé évoque
pourtant des éléments qu’on pouvait attendre
pour ce sujet (innovation, enrichissement et
hausse de la production). Oui mais… on cherche
vainement ce qu’il en est de la mondialisation.
Les Etats-Unis deviennent la première puissance
économique mondiale mais qu’est-ce que cela
change dans le monde ? en quoi y a-t-il une
économie-monde américaine ? On ne le sait pas.
années 1920.
Ils détiennent alors les deux tiers de l’or mondial ce qui en fait la
plus grande puissance économique mondiale.
L’arrivée des attentats de 2001 est du genre
Les USA sont malgré cela affaiblis lors des attaques du World Trade « cheveu sur la soupe ».
Center le 11 septembre mais en apportant leur aide à l’Afghanistan
et à l’Irak en 2003 restent une puissance.
Aujourd’hui, on estime que les USA sont endettés à 85 % de leur
PIB ce qui fait plusieurs milliards de dollars.
Ces fortes croissances économiques et industrialisation
entrainent donc la mondialisation et un monde multipolaire.
Depuis 1850, les échanges internationaux ont été multipliés par six,
qu’ils soient entre les PDEM, Pays Développés à Economie de
Marché, composés des USA, de l’Europe de l’Ouest et de la Chine
ou entre les pays émergents tels que le Brésil, la Russie, l’Inde et la
Chine. Ces derniers gèrent 50 % de l’industrie mondiale et la Chine
est seconde après les Etats-Unis.
Aujourd’hui, nous sommes donc à un pays mondialisé gérant de
nombreux échanges internationaux. Malgré ceci la crise de 2008
entraine un fort endettement des pays d’Europe et des USA, seule
la Chine, forte puissance de l’économie mondiale, semble résister.
Marqué par deux guerres mondiales et d’autres conflits, les
deux derniers siècles auront permis une forte croissance
économique aux pays du monde.
La forte industrialisation permet d’abord au Royaume-Uni de se
hisser à la tête de l’économie mondiale, mais ce dernier ne
résistera pas à la Première Guerre mondiale et cédera donc sa
place aux Etats-Unis qui restent les leaders mondiaux.
La croissance économique et l’industrialisation connaissent de
nombreuses avancées dont la mécanisation et les nouvelles
techniques comme le fordisme ou taylorisme, entrainent la
mondialisation faisant du monde un monde multipolaire.
On a ici quelque chose qui se présente comme
une déduction à partir de ce qui précède, sauf
que ce qui précède n’a jamais dit cela.
Confusion fréquente chez les élèves entre le
Japon et la Chine.
Un « pays mondialisé » ? C’est sans doute une
étourderie mais on peut remarquer ici encore
que l’élève n’aborde pas vraiment le sujet. On
arrive à la crise de 2008 sans savoir
concrètement à quoi ressemble le monde
mondialisé (flux de marchandises, de personnes,
de capitaux ; importance des métropoles ;
division internationale du travail).
La conclusion demeure très vague même si rien
de ce qui est dit n’est faux. Elle dénote un
manque de compréhension globale par l’élève.
L’absence d’une bonne perception chronologique
se traduit par exemple à travers l’absence
d’éléments sur la tertiarisation ou le
développement de l’informatique ou de la
robotisation.
Bilan : On ne peut pas dire que l’élève ayant rédigé cette composition ait les idées très claires sur la
question à laquelle il/elle a essayé de répondre. Les éléments qu’on pouvait attendre se retrouvent parfois de
manière isolée ici ou là dans le développement mais ils sont mis au service de l’idée suivante : le Royaume-Uni
puis les Etats-Unis ont été les grandes puissances du monde depuis 1850 jusqu’à ce qu’on arrive à un monde
multipolaire. Ce n’est donc pas la même chose qu’avoir montré que la croissance longue, appuyée sur le
principe du capitalisme libéral, avait changé toutes les données économiques du monde même si cela avait
été parfois au prix de crises spectaculaires. Ce changement a pu prendre des formes différentes selon les
époques du fait d’une innovation constante. Le développement des échanges qui a accompagné cette
croissance a généré des économies-monde de plus en plus vastes, d’abord basées sur le centre londonien puis
new-yorkais avant que ne se mettent en place un polycentrisme fondé sur l’émergence de plusieurs grandes
métropoles mondiales.
On voit donc que ce n’est pas du tout cela qui est développé dans cette composition. Toutefois, en
dépit d’erreurs énormes et de raccourcis plus que saisissants, l’élève arrive à placer des éléments montrant
qu’il y a eu un vrai travail d’apprentissage, raison pour laquelle on peut ne pas être trop sévère. Mais, c’est un
apprentissage qui n’a pas été conclu par une bonne maîtrise des faits étudiés. Chaque partie fait 8 à 10
phrases ce qui ne peut évidemment pas permettre de proposer une vision cohérente (à défaut de complète)
de la question.
Critères de correction que j’ai retenus pour cette composition
Ce sujet correspond à la première partie du premier chapitre du programme d’Histoire (« Croissance
économique, mondialisation et mutations des sociétés depuis le milieu du XIXème siècle ») soit un contenu
d’environ quatre heures de cours. Il y a donc beaucoup de matière pour un temps qui peut sembler réduit (on
n’attend donc une certaine exhaustivité que pour les séries L/ES, on sera plus tolérant sur les éléments un peu
secondaires pouvant éventuellement être absents pour les S)
Introduction
- On valorise la présence d’une accroche.
- On attend la définition des termes « croissance économique » et « mondialisation »
- On valorise une copie dans laquelle il y a une problématique qui propose une étude croisée des deux
termes (« En quoi la croissance économique est-elle à l’origine de la mondialisation ? »…) mais ce qu’on
attend c’est un questionnement qui peut être basique (« Comment ont évolué la croissance économique et la
mondialisation depuis le milieu du XIXème siècle ? » ; « Qu’est-ce qui caractérise la croissance économique et
la mondialisation depuis le milieu du XIXème siècle ? »).
Eléments attendus dans le développement
- Il y a une structure dans la réponse au sujet. On tolère qu’il y ait une étude du phénomène de
croissance puis de celui de la mondialisation.
- A propos de la croissance, on attend que l’élève montre :
+ en quoi il s’agit d’un changement fondamental dans les structures de l’économie
(industrialisation puis tertiarisation ; innovation permanente ; changement d’échelle dans les activités)
+ dans quels cadres elle se produit (acteurs économiques, théories économiques)
+ qu’il s’agit d’un phénomène évolutif (plusieurs cycles productifs ; des rythmes différents)
A propos de la mondialisation, on attend que l’élève montre :
+ les caractères majeurs du phénomène mondialisation (multiplication des flux, apparition de
pôles moteurs, extension des espaces concernés) et ses liens avec la croissance
+ l’existence de plusieurs mondialisations (sans forcément rentrer dans les détails de chacune)
- On n’attend pas de développement sur les mutations sociales qui accompagnent ces processus mais
on peut accepter (voire valoriser le cas échéant des remarques courtes sur ces mutations visant à rendre
concrètes les questions étudiées).
-
- On valorise les développements qui s’appuient sur des exemples précis, voire qui ont recours à des
schématisations (sur les mondialisations par exemple).
Conclusion
- Elle doit apporter une réponse en quelques phrases à la question posée en introduction.
- On valorise une copie dans laquelle il y a une ouverture pertinente.
Analyse de documents
Le premier document est un récit de G. Léonce Duprat tiré de La
morale, fondements psycho-sociologiques d’une conduite
rationnelle datant de 1901. Il traite du travail des femmes dans la
société. Le second document, lui, est une affiche du syndicat UNEF,
Union Nationale des Etudiants de France, datant de 2010. On y voit
le symbole féminin entourant une femme le poing levé, ce qui est
un signe de combat, avec autour de nombreuses informations
présentant la situation de la femme dans la société. Et en bas de
l’affiche le slogan suivant « A l’université, au travail, dans la société,
exigeons l’égalité entre femmes et hommes ! »
Dans le premier document, G. Léonce Duprat annonce clairement
sa position face au travail des femmes : il semble contre. En effet, il
indique qu’une femme ne doit pas « déserter le foyer familial » et
« se livrer (…) à un labeur fatigant qui nuit à l’exercice de sa
fonction naturelle : la maternité ». Il sous-entend aussi qu’une
femme doit être une mère au foyer.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte où les femmes sont
sous le régime napoléonien de 1804 indiquant que les femmes
dépendent du père ou du mari ; elles ont besoin d’autorisations
pour travailler ou gérer leur argent ; c’est donc avant leur
émancipation.
G. Léonce Duprat annonce même qu’une « société qui ne peut
empêcher le travail excessif, prolongé ou prématuré des femmes
(…) n’est pas une société moralement organisée. Il favorise donc le
non-travail des femmes.
A l’inverse le document 2 prône l’égalité homme-femme et
intervient après leur émancipation.
On constate que dans le monde du travail il subsiste encore des
inégalités de salaires (« les femmes perçoivent des salaires
inférieurs de 21 % à ceux des hommes »), de formation et de
retraite. On remarque aussi que « une femme meurt tous les deux
jours sous les coups de son conjoint » ou même « une femme est
violée toutes les deux minutes ».
Malgré les lois de parité des sexes dans les entreprises, il y a
toujours des inégalités de salaire, malgré les lois des années 1980
punissant les violences conjugales, il y en a toujours.
On remarque donc que malgré des mesures prises, dont des lois
adoptées au XIXème siècle, il y a toujours de nombreuses inégalités
entre femme et homme. Leur émancipation officielle depuis 1935
n’est donc pas totale ; certes, leur statut a largement évolué, elles
sont indépendantes, libres de travailler mais les inégalités sont
toujours présentes.
La présentation n’est pas commune. Premier
document expédié en deux phrases sans prendre
en compte sa dimension (c’ets un ouvrage
scientifique !). Pour le second, on a une longue
description ce qui ne s’impose absolument pas.
On ne dit pas plus qu’il s’agit d’un document
revendicatif.
Fin de la présentation mais aucun saut de ligne…
Le premier document est étudié séparément du
second ce qui n’est pas logique vu la formulation
du sujet.
Le document est bien utilisé avec une
déduction… mais cela ne va pas assez loin -> une
femme à l’intérieur, soumise financièrement au
mari, un « ventre »…
L’éclairage apporté est bon mais la bonne
impression se brise lorsque l’élève précise que le
texte est avant l’émancipation des femmes mais
sans indiquer de quand elle date (il faudra
attendre l’avant-dernière phrase pour le savoir).
Ici, problème d’analyse. L’auteur veut empêcher
le « travail excessif » et l’élève en déduit « nontravail » ce qui n’est pas pareil.
Le « à l’inverse » est le seul élément d’opposition
entre les deux documents. « Il subsiste des
inégalités de salaires » écrit l’élève qui passe
donc sur le fait que les femmes peuvent
désormais travailler. Trois faits sont avancés, un
seul est fondé sur une citation. En revanche, on a
ensuite deux citations mais qui ne débouchent
sur aucune déduction (maintien dans beaucoup
d’esprit d’une situation d’infériorité de la
femme !).
La constatation « il y a toujours » est
évidemment exacte (elle est dans trois phrases
successives) mais elle laisse percer l’idée que rien
n’a vraiment changé.
La dernière phrase rattrape un peu cette
impression mais on arrive au bout de l’étude sans
avoir vraiment croisé quelque chose de structuré.
Evolutions de la situation sociale, professionnelle,
politique ( ???) des femmes jamais vraiment
abordées de manière construite.
Et pas de limites présentées…
Bilan : On retrouve dans ce travail un peu les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans la
composition. Il est évident que l’élève sait des choses et que parfois celles-ci sont amenées à bon escient
(évocation du Code civil, lois sur la parité). Des idées importantes sont dégagées à partir de citations des
documents entre guillemets qui peuvent conduire à des déductions. En revanche, on a encore de grosses
maladresses au plan de la méthode de construction d’une réponse. Il y a deux documents, il ne s’agit donc pas
de les étudier séparément mais de faire une étude commune (et cela devrait commencer dès la présentation
des documents). Il n’y a en fait que deux phrases, les deux dernières pour montrer l’évolution (ce qui est
demandé par le sujet). En revanche, aucune limite pour ces documents…
Critères de correction que j’ai retenus pour cette analyse de documents
La réponse au sujet d’analyse de documents commence par une présentation commune de ceux-ci (on
ne pénalise pas ceux qui auraient fait une présentation séparée des deux documents mais on peut leur faire
remarquer que ce n’est pas ce qu’on attend).
Idées principales tirées du premier document devant se retrouver dans le développement
+ faiblesse biologique des femmes
+ rôle essentiellement familial
+ un travail qui est éventuellement un appoint financier (ce qui peut être vu déjà comme un
progrès)
+ idée d’une nécessaire organisation de son statut par la loi
+ on ne dit rien d’un éventuel rôle dans la vie de la cité (politique)
+ un fondement moral, scientifique, à la situation présentée
Idées principales tirées du second document devant se retrouver dans le développement
+ implication de la femme dans la vie de la cité (elle manifeste)
+ des inégalités économiques
+ des situations de faiblesse (morale, financière…) contraires à la loi
+ une situation au sein du couple qui reste souvent problématique
+ un fondement légal à la situation présentée
+ Peut-on attendre que certains esprits mal tournés comme le mien voient dans le bras tendu
vers l’extérieur du cercle une sorte de flèche comme dans le symbole du sexe masculin ?…
Mise en relation des deux documents
+ Une amélioration de la situation des femmes au cours du XXème siècle
+ Maintien d’un certain nombre de préjugés (travail, famille, culture…)
+ Un engagement dans la vie de la cité qui est devenu une réalité mais une lutte pour l’égalité
qui se poursuit.
Sur le développement, on peut attendre une construction minimale de la réponse (« les évolutions/les
permanences » ; « place des femmes dans la famille / au travail / dans la vie politique » …). En revanche, on
sanctionne les élèves qui se contentent d’étudier successivement les deux documents sans les rapprocher.
L’analyse peut faire remonter certaines notions ou événements : femme mineure, suffragettes, fête
des mères (1941), droit de vote (1945), le Deuxième sexe (1949), libération sexuelle, MLF, loi Veil (1975),
plafond de verre, loi sur la parité (2000)… On ne les attend pas forcément tous (et pas forcément ceux-là non
plus), ce qui importe c’est que cela soit cohérent avec l’analyse.
On valorise les élèves qui peuvent citer quelques noms de femmes à l’appui de leur analyse.
La question des limites des documents peut être abordée à la fin dans un dernier paragraphe de type
conclusif. On peut très bien imaginer que certains élèves les relèvent dès le départ ou dans le courant de leur
analyse. Mettre en évidence deux des limites ci-dessous sera considéré comme suffisant.
+ le premier document est écrit par un homme, le second d’une organisation étudiante très
revendicative (documents pas forcément d’une grande objectivité).
+ les deux documents donnent des situations très éloignées ce qui permet de percevoir les
évolutions générales mais pas d’en sentir la chronologie (et notamment l’existence de périodes de recul
comme sous le Régime de Vichy).
+ la dimension du rôle politique stricto sensu n’apparaît pas clairement dans les deux
documents.
+ caractère un peu particulier (maladresse de formulation ?) de certains éléments repris sur
l’affiche : le viol ou la violence conjugale, éléments pour lesquels on exige « l’égalité hommes-femmes » ?
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