C39-Les epistaxis passant dans les urgences ORL d`HCA

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les épistaxis aux
urgences d’ORL de l'HCA
N.HAFFAR, P.EBE, K.SALHI
SERVICE ORL/CCF. HOPITAL CENTRAL DE L’ARMEE
DR MOHAMED SGHIR NEKKACHE
INTRODUCTION
 Longtemps appelée « Hémorragie d’Hippocrate » en
raison de la description et des remèdes qu’il en avait
donnés et qu’il attribuait à un déséquilibre des
humeurs.
 Elle est le plus souvent bénigne mais provoque une
inquiétude majeure chez le patient et son
entourage ce qui en fait l’urgence fréquente en
ORL.
 Elles peuvent survenir chez tout individu, mais
seules 5 % d’entre elles nécessitent une prise en
charge médicale.
 Les méthodes thérapeutiques sont nombreuses et
leurs indications sont fonction de la gravité de
l'épistaxis.
 Les épistaxis peuvent par ailleurs être révélatrices
d'un certain nombre d'affections dont il faudra
rechercher les signes
RAPPEL
 L’artère sphéno-palatine constitue l’apport artériel
principal
 Les artères ethmoïdales, issues du système
carotidien interne
 Tâche vasculaire
PATIENTS ET MÉTHODE:
 Enquête rétrospective réalisée sur une période de 3
ans allant de 2012 à 2014 colligeant les dossiers de 161
patients pris en charge au niveau du pavillon des
urgences ORL de l’hopital central de l’armée Dr
MOHAMED SGHIR NEKKACHE
RESULTATS
RÉPARTITION SELON L’AGE
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
19,25
13,04
11,8
10,55
5,59
12,42
9,93
6,83 6,83
3,72
L’épistaxis est plus fréquente dans la tranche d’âge,
comprise entre 71 et 80 ans
RÉPARTITION SELON LE SEXE
60
59
50
40
30
20
28,57
12,48
10
0
L’épistaxis est plus fréquente chez les patients de sexe
masculin.
REPARTITION SELON LE
TERRAIN
18,01
13,04
14,28
12,42
8,69
4,34
7,45
1,86 1,24 1,86 1,24 0,62 0,62
 Les accidents aux anticoagulants (AC) /antiagregant
plaquettaires (AAG) représentent la cause la plus
fréquente d’épistaxis.
REPARTITION SELON
LA CIRCONSTANCE
76,39
20,49
8,7
spantané
provoqué
indeterminé
La quasi-totalité (environ 80%) des épistaxis sont
d’apparition spontanée
REPARTITION SELON
L'ABONDANCE
40,37
30,43
22,98
10,41
petite
moyenne
grande
indeterminé
Un tiers des épistaxis est de moyenne abondance
LES EPISTAXIS RECIDIVANTES
80
71,42
70
60
50
40
30
28,57
20
10
0
oui
non
Seulement 28.57% des épistaxis sont récidivantes
LE RÉTENTISSEMENT
86,95
90
80
70
60
50
40
30
20
13,04
10
0
oui
non
Seulement 13.04 % des épistaxis retentissent sur
l’état général des patients
HOSPITALISATION
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
oui
non
4 cas d’épistaxis ont été hospitalisés
LA CONDUITE À TENIR
95,06
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
4,32
1ere
intention
2eme
intention
0,62
3eme
intention
La quasi-totalité des épistaxis répond aux moyens de
première intention, dont 58.38% avec tamponnement
antérieur.
DISCUSSION
 Dans notre étude, on remarque une forte incidence des
épistaxis non idiopathiques comme rapportée dans
l’étude faite par GEETHA et al 2014 (10) en inde, PINO
et al 2005 (2) en Espagne, contrairement a ce qui était
admis auparavant, comme dans l’étude faite par STELL
1977 (3) au Royaume-Uni. Ce qui explique le
développement des moyens de diagnostic.
 Dans notre série l’âge moyen des patients est de 43
ans conformément à certaines études (10) .
Néanmoins d’autres séries rapportent un âge 
supérieur à 50 ans.
 La modification de la paroi vasculaire + le
vieillissement la population âgée a un grand
risque d’épistaxis.
 Dans notre étude 59% des patients sont de sexe
masculin, cette prédominance est retrouvée dans les
résultats d’autres études VALDAZO 1984 (4),
PADGHAM 1990 ( 9)
 Une explication hormonale a été proposée:
l’œstrogène  protection des vaisseaux nasaux.
DISCUSSION :TERRAIN
Notre série
Le
traitement
par
AAG/AG
DJAMOND
(8)1992
ROUGUET (7)1993
traumatisme
MONJAS (11)2010
HTA
- Concernant le TRT dans notre série le
tamponnement antérieur a suffit pour tarir le
saignement dans 94 Cas . Cette procédure est
soutenue par la série de DJOMAND.
- SI échec => tamponnement postérieur
(dans notre service=BIVONA)
- Enfin le développement des technique de radiologie
interventionnelle a permis grâce à l’embolisation
sélective et supra sélective de révolutionner la PEC des
épistaxis rebelle à tous les procédés sus cités . A l’HCA
nous travaillons en étroite collaboration avec le service
de radiologie pour ce type de technique qui permet
d’éviter au patient une lourde intervention chirurgicale(
ligature artérielle).
CONCLUSION
 Les épistaxis représentent une des urgences les plus




fréquentes en ORL.
elles affectent plus les personnes âgées et une
prédominance masculine.
Les accidents aux trt AAG/AC sont la cause la plus
fréquente.
Les buts du traitement: arrêter le saignement, éviter les
complications .
Il est important de ne pas omettre de faire le diagnostic
étiologique après avoir palier à l’urgence.
bibliographie
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