Société pharmaceutique (LILLY) 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Humatrope 6 mg, poudre et solvant pour solution injectable Humatrope 12 mg, poudre et solvant pour solution injectable 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Humatrope 6mg : cartouche contenant 6 mg de somatropine Après reconstitution, contient 2,08 mg/ml. Humatrope 12 mg : cartouche contenant 12 mg de somatropine Après reconstitution contient 4,17 mg/ml. La somatropine est obtenue par la technique de l’ADN recombinant sur souche d’Escherichia coli. Humatrope contient moins de 1millimole de sodium par dose, ce qui est équivaut à une quantité négligeable de sodium Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1 3. FORME PHARMACEUTIQUE Poudre et solvant pour solution injectable. La poudre est blanche à blanchâtre. Le solvant est une solution transparente. 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Patients pédiatriques : Humatrope est indiqué: - dans le traitement à long terme des enfants présentant un retard de croissance provoqué par une sécrétion insuffisante d'hormone de croissance endogène; - en cas de retard de croissance associé à un syndrome de Turner, confirmé par analyse chromosomique; - en cas de retard de croissance associé à une insuffisance rénale chronique chez des enfants prépubères. - dans le traitement des patients présentant un défaut de croissance associé à une déficience SHOX confirmée par une analyse ADN. - en cas de retard de croissance (taille actuelle < -2,5 SDS (Score de Déviation Standard) et taille des parents ajustée < -1 SDS) chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel (Small For Gestational Age : SGA) avec un poids et/ou une taille de naissance < -2 DS, n’ayant pas rattrapé leur retard de croissance (vitesse de croissance < 0 SDS au cours de la dernière année) à l’âge de 4 ans ou plus. Patients adultes : Humatrope est indiqué pour une thérapie de substitution chez les adultes avec une déficience prononcée en hormone de croissance. Les patients, avec une déficience sévère en hormone de croissance à l'âge adulte, sont définis comme des patients présentant une pathologie hypothalamo-hypophysaire connue et au moins une déficience connue en hormone hypophysaire à l’exclusion de la prolactine. Ces patients devraient subir un seul test dynamique afin de diagnostiquer ou d'exclure une déficience en hormone de croissance. Chez les patients avec une déficience en hormone de croissance isolée, ayant débuté au cours de l'enfance (sans évidence de maladie hypothalamo-hypophysaire ou d'irradiation du crâne) deux tests dynamiques devraient être recommandés, sauf pour les patients ayant des concentrations basses en IGF-1 (<2 déviations standards) chez qui un seul test pourrait être considéré. La valeur de mesure limite du test dynamique définissant le diagnostic devrait être stricte. 4.2 Posologie et mode d’administration Humatrope s’administre par voie sous-cutanée après reconstitution. La posologie doit être adaptée à chaque patient selon ses besoins. Population pédiatrique : déficit en hormone de croissance La dose recommandée est de 0,025-0,035 mg par kilo de poids corporel par jour, en injection sous-cutanée. Ceci est l’équivalent de 0,7-1,0 mg/m2 environ, de surface corporelle, par jour. Patients adultes: déficit en hormone de croissance La dose recommandée pour initier le traitement est de 0,15-0,30 mg/jour. Une dose inférieure pourrait être nécessaire chez les patients âgés et obèses. La dose pourra être augmentée graduellement, en fonction des besoins sur base de la réponse clinique et des concentrations d’IGF-1. La dose journalière totale ne doit pas excéder 1 mg. Les concentrations d’IGF-1 devraient être maintenues sous la limite supérieure des valeurs normales pour l’âge. La dose minimale efficace doit être utilisée; celle-ci peut diminuer avec l’âge. La dose de somatropine devrait être diminuée en cas d’œdème persistant ou de paresthésies sévères, afin d’éviter le développement d’un syndrome du canal carpien.(voir rubrique 4.8) Patients avec le Syndrome de Turner La dose recommandée est de 0,045-0,050 mg par kg de poids corporel ou 1,4 mg/m2 par jour, en injection voie sous-cutanée, de préférence le soir. Patients pédiatriques prépubères avec insuffisance rénale chronique La dose recommandée est de 0,045-0,050 mg/kg de poids corporel par jour administré en injection voie sous-cutanée. Patients pédiatriques avec une déficience SHOX La posologie recommandée est de 0,045-0,050 mg/kg de poids corporel par jour administrée par injection voie sous-cutanée. Retard de croissance chez les patients pédiatriques nés petits pour l’âge gestationnel (SGA) La posologie recommandée est de 0,035 mg/kg de poids corporel par jour (1 mg/m2 de surface corporelle par jour), administrée sous forme d’injection voie sous-cutanée, jusqu’à ce que la taille finale soit atteinte (voir rubrique 5.1). Le traitement devra être interrompu après la première année de traitement si le SDS de la vitesse de croissance est inférieur à + 1 SDS. Le traitement devra être interrompu si la vitesse de croissance est < 2cm/an et, si une confirmation est nécessaire, l’âge osseux est > 14 ans (pour les filles) et > 16 ans (pour les garçons), correspondant à la soudure des épiphyses. Il est recommandé de ne pas piquer chaque fois au même endroit afin d'éviter une atrophie des tissus adipeux. Pour les instructions de reconstitution du médicament avant administration, voir rubrique 6.6. 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. La somatropine ne doit pas être utilisée en présence d’une preuve quelconque d’activité d’une tumeur. Les tumeurs intracrâniennes doivent être inactives et tout traitement anti-tumoral doit être terminé avant de commencer un traitement par l’hormone de croissance. Le traitement doit être interrompu en présence d’une preuve de croissance tumorale. Ne pas utiliser Humatrope reconstitué avec son solvant chez des patients présentant une sensibilité connue au métacrésol et/ou au glycérol. Ne pas utiliser Humatrope chez les enfants avec des épiphyses fusionnées. Ne pas initier un traitement d’Humatrope chez des patients en situation critique aiguë à la suite des complications liées à une intervention à cœur ouvert ou sur l’abdomen ou à la suite d’un polytraumatisme, ou à des patients en insuffisance respiratoire aiguë (voir rubrique 4.4). 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi La dose maximale quotidienne recommandée ne doit pas être dépassée (voir rubrique 4.2). Les patients qui auraient été traités par hormone de croissance durant leur enfance jusqu'à obtention de la taille finale devraient être l'objet d'une réévaluation du déficit en hormone de croissance après fusion des épiphyses, avant que le traitement de substitution ne soit éventuellement initié à la dose recommandée pour l'adulte. Le diagnostic et le traitement avec Humatrope doit être initié et contrôlé par des médecins qui sont pertinemment qualifiés et expérimentés dans le diagnostic et le traitement de patients souffrant de déficience en hormone de croissance. A l’heure actuelle, il n’existe pas de données permettant de suspecter que le traitement par l’hormone de croissance influence le taux de récidives ou la progression de néoplasmes intracrâniens. Cependant, les standards de pratique clinique exigent des examens réguliers d’imagerie pituitaire chez des patients présentant un historique de pathologie pituitaire. Un CT-scan de référence est recommandé chez les patients avant l’institution d’une hormonothérapie de remplacement. Un risque plus élevé de second néoplasme (bénin ou malin) a été rapporté chez les patients traités par somatropine, ayant survécu à un cancer durant leur enfance. Parmi ces seconds néoplasmes, les tumeurs intracrâniennes, en particulier, ont été les plus fréquentes. Une fundoscopie pour détecter un éventuel papilloedème est recommandée en cas de maux de tête sévères et récurrents, de problèmes visuels, de nausées ou de vomissements. Un diagnostic d'hypertension intracrânienne bénigne doit être envisagé en cas de confirmation de papilloedème et si cela s’avère approprié, le traitement par hormone de croissance devra être interrompu. Les données actuelles sont insuffisantes pour asseoir une décision clinique chez les patients présentant une hypertension intracrânienne résolue. Si le traitement par l'hormone de croissance est rétabli, un suivi attentif des symptômes de l'hypertension intracrânienne est nécessaire. Les patients souffrant de troubles endocriniens, incluant une déficience en hormone de croissance, peuvent développer plus fréquemment un déplacement du plateau épiphysaire fémoral. Tout enfant qui commencerait à boiter en cours de traitement devrait être évalué. L’hormone de croissance accroît la conversion extrathyroïdienne de T4 en T3 et peut, de ce fait, révéler une hypothyroïdie débutante. Un suivi de la fonction thyroïdienne devrait donc être réalisé chez tous les patients. Chez les patients hypothyroïdiens, le traitement standard de substitution en hormones thyroïdiennes doit être étroitement surveillé, lors de la co-administration d’hormone de croissance. Chez les enfants, le traitement devrait être poursuivi jusqu'à la fin de la croissance. Il est conseillé de ne pas dépasser les doses recommandées vu les risques potentiels d'acromégalie, d'hyperglycémie et de glycosurie. En cas de retard de croissance, indirectement lié à une insuffisance rénale chronique, les patients doivent être suivis pendant un an avant d’initier un traitement à la somatropine, afin de confirmer le trouble de croissance. Dans le but de préserver la fonction rénale, un traitement conservatif de l’insuffisance rénale (incluant le contrôle de l’acidose, l’hyperparathyroïdisme, et l’état nutritionnel un an avant le traitement) doit être établi et maintenu pendant tout le traitement à la somatotropine. La somatotropine doit être arrêtée au moment de la transplantation rénale. Les effets de l’hormone de croissance dans un contexte de convalescence ont été étudiés lors de deux essais cliniques contrôlés contre placebo impliquant 522 patients adultes dont l’état critique était dû à des complications d’opérations à cœur ouvert ou abdominales, des polytraumatismes ou à des insuffisances respiratoires aiguës. La mortalité était plus élevée (41,9% par rapport à 19,3%) chez les patients traités à l’hormone de croissance (doses de 5,3-8 mg par jour) en comparaison avec ceux qui ont reçu un placebo. On n’a pas établi l’innocuité d’un traitement continu chez les patients recevant des doses de substitution dans les indications approuvées et ayant développé ce type de maladie. Ainsi, chez les patients en état critique aigu, il faut mettre en balance le bénéfice potentiel de la poursuite du traitement par rapport au risque potentiel encouru. Selon la dose et la voie d’administration, une thérapie oestrogénique peut affecter la réponse au traitement à l’hormone de croissance. Des doses supérieures d’hormone de croissance peuvent être requises afin d’obtenir une augmentation équivalente d’IGF-I sérique chez les femmes, par rapport aux hommes, et ce tout spécialement chez les femmes recevant une oestrogénothérapie de substitution. Si un changement se fait au niveau de la voie d’administration des oestrogènes (orale vers transdermique ou inversément) l’hormone de croissance devra être à nouveau titrée (voir rubrique 4.5). Une sensibilité accrue au cours du temps à l’hormone de croissance (exprimée en changement du taux d’IGF-I sérique obtenu par dose d’hormone de croissance) peut être observée, plus particulièrement chez les hommes. A moins que les patients avec un syndrome de Prader-Willi ne présentent également un diagnostic de déficience de l’hormone de croissance, Humatrope n’est pas indiqué pour le traitement des patients avec une insuffisance de croissance liée à un syndrome de Prader-Willi génétiquement confirmé. Des cas d’apnée du sommeil et de mort subites ont été rapportés après une initiation du traitement avec hormone de croissance chez des patients Prader-Willi présentant un ou plusieurs des facteurs de risque suivants : obésité sévère, anamnèse d’obstruction des voies respiratoires supérieures ou apnée du sommeil, ou infection respiratoire non identifiée. La somatropine pouvant réduire la sensibilité à l’insuline, les patients doivent être suivis afin de détecter une intolérance glucidique. Chez les patients diabétiques, il peut s’avérer nécessaire d’ajuster la dose d’insuline après l’instauration d’un traitement par la somatropine. Les patients diabétiques ou intolérants glucidiques doivent être étroitement suivis durant le traitement par la somatropine. Les patients âgés (âge ≥ 65 ans) sont plus sensibles à l’action de l’Humatrope. Ils peuvent être plus sujets au développement d’effets indésirables. L’expérience chez les patients de plus de 80 ans est limitée. Il n’y pas de données sur le traitement à long terme chez l’adulte. Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, les autres causes médicales ou traitements pouvant expliquer ce retard de croissance devront être exclues avant d’initier le traitement. Chez des enfants nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de mesurer l’insulinémie et la glycémie à jeun avant de commencer le traitement puis annuellement. Chez les patients présentant un risque accru de diabète (par exemple, des antécédents familiaux de diabète, une obésité, une insulinorésistance sévère, de l’acanthosis nigricans), une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale ( HPO) doit être effectuée. Si un diabète clinique apparaît, l’hormone de croissance ne devra pas être administrée tant que patient n’a pas été stabilisé pour le traitement du diabète. L’hormone de croissance peut être introduite sous monitoring précis du contrôle du diabète. Une augmentation du dosage de l’insuline peut être requise. Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de mesurer le taux plasmatique d’IGF-I avant d’initier le traitement, et par la suite 2 fois par an. Si sur des mesures répétées, les taux d’IGF-I sont supérieurs à + 2 DS par rapport aux valeurs standard pour le sexe, l’âge et l’âge pubertaire, le ratio IGF-I/IGFBP-3 devrait être pris en considération pour l’ajustement de la dose. Le traitement par l’Humatrope en période péri-pubertaire chez des patients nés petits pour l’âge gestationnel et chez les patients avec une déficience SHOX n’est pas recommandé vu l’expérience limitée. Une partie du gain de taille chez les enfants de petite taille nés petits pour l’âge gestationnel traités par l’hormone de croissance pourrait être perdue si le traitement est interrompu avant que la taille finale ne soit atteinte. Pancréatite chez les enfants Les enfants traités par somatropine ont un risque accru de développer une pancréatite comparés aux adultes traités par somatropine. Bien que rare, une pancréatite devrait être envisagée chez les enfants traités par somatropine qui présentent une douleur abdominale. Aggravation de la scoliose chez les enfants Une scoliose peut s’aggraver chez tout enfant lors d’une croissance rapide. Les signes de scoliose doivent être suivis durant le traitement. 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions Les patients diabétiques recevant simultanément de la somatropine peuvent nécessiter un ajustement de leurs doses d’insuline et/ou de leurs autres médicaments hypoglycémiants. Si un traitement de remplacement par glucocorticoïdes est requis, le dosage des glucocorticoïdes et la compliance doivent faire l’objet d’un monitoring précis afin d ‘éviter une insuffisance surrénale ou une inhibition des effets favorisant la croissance. Chez les patients traités par somatropine non diagnostiqués auparavant, un hyposurrénalisme secondaire peut être démasqué, nécessitant le recours à un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Chez les femmes sous oestrogénothérapie, une dose supérieure d’hormone de croissance pourrait être requise pour atteindre l’objectif thérapeutique (cfr. 4.4). La somatropine peut augmenter l’activité de l’enzyme cytochrome P450 (CYP) chez l’Homme et peut conduire à une diminution des concentrations plasmatiques et à une diminution de l’efficacité des médicaments métabolisés par le CYP3A tels que les stéroïdes sexuels, les corticostéroïdes, la cyclosporine et les anticonvulsivants. 4.6 Fertilité, grossesse et allaitement Des études de reproduction chez l’animal n’ont pas été conduites avec Humatrope. Nous ne savons pas si Humatrope peut causer un dommage au foetus lorsqu’il est administré à une patiente enceinte ou s’il peut affecter la capacité de reproduction. Humatrope ne devrait être administré à une femme enceinte qu’en cas de nécessité. Aucune étude n’a été conduite avec Humatrope en cas d’allaitement. Nous ne disposons d’aucune information sur le passage éventuel de ce médicament dans le lait maternel. Comme beaucoup de médicaments sont excrétés dans le lait maternel, la prudence est de vigueur lorsque Humatrope est administré en cas d’allaitement. 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines Humatrope n’a aucun effet connu sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. 4.8 Effets indésirables La liste suivante détaille les effets indésirables ainsi que leur fréquence : Affections du système immunitaire Hypersensibilité aux solvants (métacrésol/glycérol) : 1% - 10 % Affections endocriniennes Hypothyroïdie : 1 % - 10 % Affections des organes de reproduction et du sein Gynécomastie : < 0.01 % chez l’enfant; 0.1 % - 1 % chez l’adulte Troubles du métabolisme et de la nutrition Hyperglycémie modérée : 1 % chez l’enfant; 1 % - 10 % chez l’adulte Diabète de type 2 : 0.1% - 1% chez l’enfant ; des cas adultes ont été rapportés spontanément, avec une fréquence inconnue Résistance à l’insuline Affections du système nerveux Hypertension intracrânienne bénigne : 0.01 % - 0.1 % Maux de tête : > 10 % chez l’adulte Insomnies : < 0.01 % chez l’enfant; 1 % - 10 % chez l’adulte Paresthésies : 0.01 % - 0.1 % chez l’enfant; > 10 % chez l’adulte Syndrome du canal carpien : 1%-10% chez l’adulte Affections vasculaires Hypertension : < 0.01 % chez l’enfant; 1 % - 10 % chez l’adulte Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Dyspnée : 1%- 10% adultes Apnée du sommeil : 1%- 10% adultes.... Affections musculo-squelettiques et systémiques Douleur musculaire localisée (myalgie) : 1 % - 10 % chez l’adulte, 0,01%-0,1% chez l’enfant Arthrite, douleur et troubles articulaires : > 10 % chez l’adulte Aggravation de la scoliose : 1%-10% chez les enfants Troubles généraux et anomalies au site d’administration Faiblesse : 0.1 %- 1 % Douleur au site d’injection (réaction) : 1 % - 10 % Oedème (local et généralisé) : 1 % - 10 % chez l’enfant; 10 % chez l’adulte Investigations Glycosurie : < 0.01 % chez l’enfant; 0.01 – 0.1 % chez l’adulte Population pédiatrique Lors des essais cliniques, environ 2% des patients déficitaires en hormone de croissance endogène, traités par Humatrope, ont développé des anticorps à l'hormone de croissance. Lors des essais cliniques chez les patients atteints du syndrome de Turner - indication dans laquelle les doses administrées sont plus importantes - jusqu'à 8% de ces patients ont développé des anticorps à l'hormone de croissance. Ces anticorps n'ont qu'une faible capacité de liaison et n'ont pas interféré dans la réponse thérapeutique. La recherche des anticorps à l'hormone de croissance devrait être entreprise chez les patients qui ne répondent pas au traitement. Un léger œdème transitoire précoce a été observé en cours de traitement. Un petit nombre de cas de leucémie a été observé chez des enfants traités par hormone de croissance. Il n’a pas été démontré que l’incidence de leucémie soit accrue chez les patients traités à l’hormone de croissance et ne présentant pas de facteurs prédisposants. Patients adultes Chez les patients pour lesquels le déficit en hormone de croissance s'est produit à l'âge adulte, les cas d'oedème, de douleur musculaire, de douleur et trouble articulaire ont été rapportés en début de traitement et tendaient à être transitoires. Les patients adultes traités par hormone de croissance, suite à un diagnostic de déficit en hormone de croissance posé pendant leur enfance, rapportent moins d'effets secondaires que ceux dont le déficit est diagnostiqué à l'âge adulte. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé, Division Vigilance, Eurostation II, Place Victor Horta 40/40, B- 1060 Bruxelles (www.afmps.be ou [email protected]), ou à la Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, Villa Louvigny, Allée Marconi, L- 2120 Luxembourg (http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmaciemedicament/index.html). 4.9 Surdosage Un surdosage aigu pourrait entraîner initialement une hypoglycémie suivie ensuite d'une hyperglycémie. Un surdosage à long terme pourrait causer les signes et symptômes de l'acromégalie en liaison avec les effets connus d'un large excès d'hormone de croissance. 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : Hormones de l’antéhypophyse et analogues, code ATC :H01A C01. Humatrope est une hormone polypeptide d’origine d’ADN recombiné. Humatrope est composé de 191 acides aminés dont la séquence est identique à celle de l'hormone de croissance humaine d'origine hypophysaire. Son poids moléculaire est de 22125 daltons. Humatrope est synthétisée par une souche d'Escherichia coli modifiée génétiquement par l'addition du gène de l'hormone de croissance humaine. Les effets biologiques d’Humatrope sont équivalents à ceux de l’hormone de croissance humaine d’origine hypophysaire. La stimulation des cartilages de conjugaison des os longs est l’effet le plus marqué. En plus, il stimule la synthèse des protéines cellulaires et la rétention de l’azote. Humatrope stimule le métabolisme des lipides: il augmente les acides gras plasmatiques, le cholestérol-HDL et diminue le cholestérol plasmatique total. Le traitement par Humatrope exerce un effet favorable sur la composition corporelle chez les patients présentant un déficit en hormone de croissance, ce qui conduit à une diminution des réserves de graisse et une augmentation de la masse maigre. Le traitement à long terme chez les patients présentant un déficit en hormone de croissance augmente la densité minérale osseuse. Humatrope peut entraîner une résistance à l'insuline. Des doses élevées d'hormone de croissance peuvent affecter la tolérance au glucose. Les résultats des études cliniques actuellement disponibles chez les patients souffrant d’un syndrome de Turner ont montré - bien que certains patients ne répondent pas à cette thérapie - une augmentation au-delà de la taille prédite, la moyenne étant de 3,3 ± 3,9 cm. Dans une étude clinique, les patients nés petits pour l’âge gestationnel (Small For Gestational Age : SGA) (âge moyen 9,5 ± 0,9 ans) traités avec une dose d’Humatrope de 0,067 mg/kg/jour pendant 2 ans, ont présenté un gain de taille moyen de +1,2 DS durant le traitement. Les résultats obtenus dans cette étude avec l’Humatrope sont comparables avec ceux décrits pour d’autres hormones de croissance recombinantes. Des donnés de sécurité à long terme sont encore limitées. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques Une dose de 100 µg/kg administrée à des volontaires masculins donne une concentration maximale de 55 ng/ml, une demi-vie d’environ 4 heures et une absorption maximale d’à peu près 475 ng*h/ml. 5.3 Données de sécurité préclinique Humatrope est une hormone de croissance humaine obtenue par la technique de l’ADN recombinant. Aucun événement indésirable grave n’a été rapporté dans les études de toxicologie subchronique. Des études à long terme de carcinogénicité et de fertilité chez l’animal n’ont pas été réalisées avec cette hormone de croissance. Il n’y a à ce jour aucun argument en faveur d’un effet mutagène d’Humatrope. 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Chaque cartouche avec poudre contient : mannitol, glycine., phosphate disodique, acide phosphorique ou hydroxyde de sodium Chaque seringue de solvant contient : glycérol, métacrésol, eau pour préparations injectables, acide chlorhydrique ou hydroxyde de sodium 6.2 Incompatibilités En l’absence d’étude de compatibilité, ce médicament ne peut pas être mélangé avec d’autres médicaments, à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6. 6.3 Durée de conservation Avant reconstitution: 3 ans Après reconstitution: La solution d' Humatrope, reconstituée avec le solvant, reste stable 28 jours si elle est conservée entre +2° et +8°C (au réfrigérateur). L’exposition quotidienne à température ambiante ne doit pas dépasser 30 minutes. 6.4 Précautions particulières de conservation Conserver au réfrigérateur (2°C - 8°C). Ne pas congeler. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Humatrope est disponible dans les emballages suivants : Humatrope 6 mg : 1 cartouche (verre de type I) avec 6 mg de poudre pour solution pour injection et 3,17ml de solvant dans une seringue pré-remplie (verre de type I) avec un piston (caoutchouc). Emballage de 1, 5 et 10 Humatrope 12 mg : 1 cartouche (verre de type I) avec 12 mg de poudre pour solution pour injection et 3,15ml de solvant dans une seringue pré-remplie (verre de type I) avec un piston (caoutchouc). Emballage de 1, 5 et 10. Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées. 6.6 Précautions particulières d’élimination et de manipulation Instructions pour la préparation et la manipulation : Reconstitution: Chaque cartouche d'Humatrope sera reconstituée à l'aide de la seringue de solvant Pour reconstituer, fixer la cartouche sur la seringue de solvant préremplie et injecter ensuite la totalité du solvant dans la cartouche. L’aiguille permet de diriger automatiquement le jet du liquide contre la paroi en verre. Après reconstitution, retourner doucement la cartouche dix fois jusqu'à dissolution complète de la poudre. NE PAS SECOUER. La solution reconstituée doit être claire et exempte de particules. NE JAMAIS injecter une solution trouble ou contenant des particules. Les cartouches d’Humatrope peuvent être utilisées avec un stylo-injecteur avec marque “CE”. Les instructions du fabricant accompagnant le stylo-injecteur doivent être suivies pour charger la cartouche, fixer l’aiguille et pratiquer l’injection d’Humatrope. La seringue de solvant est à usage unique. La jeter après usage. Utiliser une aiguille stérile pour chaque injection d’Humatrope. Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. 7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Eli Lilly Benelux S. A. Rue du Marquis, 1 B- 1000 Bruxelles 8. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BE169172 (Humatrope 6 mg, poudre et solvant pour solution injectable) BE169206 (Humatrope 12 mg, poudre et solvant pour solution injectable) 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de première autorisation : 1er septembre 1996 Date de dernier renouvellement : 22 novembre 2006. 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE Date de mise à jour du texte : 11/2013. Date d’approbation du texte : 04/2014. STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale. Classification ATC5 Classe H01AC01 Description HORMONES SYSTEMIQUES, SAUF LES HORMONES SEXUELLES HORMONES HYPOPHYSAIRES, HYPOTHALAMIQUES ET ANALOGUES HORMONES DE L'HYPOPHYSE ANTERIEURE ET ANALOGUES SOMATROPINE ET AGONISTES DE LA SOMATROPINE SOMATROPINE Prix Nom Conditionnement CNK Prix Rb Type Cat. Presc. HUMATROPE 1+SOLV FL.INJ 3,81MG/ML 3,15ML 1238-294 € 230,68 O Bf Af Original MR Oui HUMATROPE 1+SOLV FL.INJ 1,9MG/ML 3,15ML 1238-286 € 128,78 O Bf Af Original MR Oui