Suivi de la qualité des eaux de l`Yvette amont et de la Rémarde amont

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Suivi de la qualité des eaux de l’Yvette amont et de la
Rémarde amont
Présentation et interprétation des résultats hydrobiologiques
- campagne 2013 Rapport n°14FHCH023
Version2
A : Maxéville
Le 02/06/2014
Eurofins Expertises Environnementales
Rue Lucien Cuénot – Site Saint Jacques II
54320 Maxéville
: 03 83 50 36 00 - Fax : 03 83 50 23 70
Mail : [email protected]
Suivi de la qualité des eaux de l’Yvette amont et de la Rémarde amont
Présentation et interprétation des résultats – campagne 2013
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION ................................................................................................................................... 4
II. METHODOLOGIE ................................................................................................................................ 5
II.1 - Etude du peuplement des macroinvertébrés ................................................................................... 5
II.2 - Etude du peuplement des diatomées ............................................................................................. 11
II.3 - Evaluation de l’état physico-chimique ......................................................................................... 17
II.4 - Evaluation de l’état écologique .................................................................................................... 18
III. STATIONS DE PRELEVEMENT ..................................................................................................... 20
III.1 - Bassin versant de la Rémarde ..................................................................................................... 20
III.2 - Bassin versant de l’Yvette ........................................................................................................... 21
IV. CONDITIONS DE PRELEVEMENT ET LOCALISATION DES POINTS..................................... 22
IV.1 - Bassin versant de la Rémarde ..................................................................................................... 22
IV.2 - Bassin versant de l’Yvette ........................................................................................................... 22
V. PRESENTATION DES RESULTATS ................................................................................................ 23
VI. INTERPRETATION DES RESULTATS........................................................................................... 26
VI.1 - Bassin Versant de la Rémarde .................................................................................................... 26
VI.2 - Bassin Versant de l’Yvette ........................................................................................................... 27
VII. CONCLUSIONS ............................................................................................................................... 29
ANNEXE 1 : RAPPORTS D’ESSAIS IBG-DCE ET IBD
ANNEXE 2 : FICHES D’INTERPRETATION
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Liste des figures
Figure 1 : Modalités de définition du bon état écologique selon la DCE...............................18
Figure 2 : Localisation des points de prélèvements sur le bassin versant de la Rémarde .....20
Figure 3 : Localisation des points de prélèvements sur le bassin de L’Yvette .......................21
Figure 4: Débits journaliers moyens de la Rémarde à Saint-Cyr-sous-Dourdan lors du mois
de juillet 2013 (Source : Banque hydro (http://www.hydro.eaufrance.fr) ..............................22
Figure 5 : Débits journaliers moyens de l’Yvette à Villebon-sur-Yvette lors du mois de juillet
2013 (Source : Banque hydro (http://www.hydro.eaufrance.fr) ............................................22
Liste des tableaux
Tableau 1 : Grille de calcul de l’IBGN .................................................................................... 8
Tableau 2 : Classes de qualité biologique en fonction de l’IBGN selon l’arrêté du 25 janvier
2010 ...................................................................................................................................... 9
Tableau 3 : Classes d’hospitalité en fonction de la valeur du coefficient morphodynamique.11
Tableau 4: Classes de qualité biologique en fonction de l'IBD selon l'arrêté du 25 janvier
2010 .....................................................................................................................................16
Tableau 5 : Limites des classes d’état par paramètre selon l’arrêté du 25 janvier 2010 ........17
Tableau 6 : Liste des stations échantillonnées en 2012 et 2013 sur le bassin versant de la
Rémarde ..............................................................................................................................20
Tableau 7 : Liste des stations échantillonnées en 2013 sur le bassin versant de l’Yvette .....21
Tableau 8 : Résultats de la campagne IBG-DCE de 2013 ....................................................24
Tableau 9 : Résultats de la campagne IBD de 2013 .............................................................24
Tableau 10 : Tableau récapitulatif des classes de qualités biologiques et chimiques obtenues
en 2013 ................................................................................................................................25
Tableau 11 : Evolution temporelle de l’état biologique des cours d’eau sur le bassin versant
de la Rémarde ......................................................................................................................27
Tableau 12 : Evolution temporelle de l’état biologique des cours d’eau du bassin versant de
l’Yvette .................................................................................................................................28
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I. INTRODUCTION
Dans le cadre du suivi de la qualité des cours d’eau situés sur le territoire du Parc Naturel
Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, Eurofins Expertises Environnementales a été
chargé de réaliser des analyses hydrobiologiques portant sur les peuplements des
macroinvertébrés benthiques et des diatomées.
Ces analyses visent à améliorer la connaissance de ces cours d’eau mais également à cibler
les actions prioritaires à mener en vue de l’atteinte du « bon état écologique » fixé par la
Directive Cadre Européenne sur l’eau pour 2015.
Les macroinvertébrés aquatiques qui regroupent l’ensemble des organismes invertébrés
visibles à l’œil nu vivant dans les cours d’eau (insectes, crustacés, mollusques, bivalves,
vers, sangsues, etc) sont reconnus en effet pour présenter un peuplement dont la
composition est bien corrélée à la qualité de l’eau (en particulier aux teneurs en matières
organiques) ainsi qu’à la nature des habitats présents. D’autre part, ces organismes en tant
que bioindicateurs intègrent les perturbations du milieu dans le temps du fait de leur capacité
de recolonisation relativement lente.
Les diatomées, algues microscopiques de couleur brunâtre abondantes au sein des milieux
aquatiques, présentent quant à elles une colonisation des milieux, une diversité et une
abondance régies par de nombreux paramètres comme la température de l’eau, la vitesse
de courant, le pH, la salinité, la matière organique, la teneur en silice de l’eau mais
également le niveau d’eutrophisation du milieu. Leur grande réactivité vis-à-vis de ces
paramètres leur vaut d’être aujourd’hui utilisées comme indicateur biologique de la qualité
des eaux de surface.
La campagne d’échantillonnage de 2013 a été réalisée en période d’étiage estival, du 16
juillet au 19 juillet sur les cours d’eau du département des Yvelines (78). Dix stations ont été
prospectées et échantillonnées selon les méthodes IBG-DCE et IBD afin d’évaluer la qualité
biologique du milieu aquatique.
Le présent rapport rend compte des résultats de cette campagne de prélèvements
hydrobiologiques mais également de leur interprétation au regard des données physicochimiques correspondantes et de l’historique des données biologiques disponibles sur ces
mêmes stations de mesure.
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II. METHODOLOGIE
II.1 - Etude du peuplement des macroinvertébrés
Les prélèvements et les analyses des échantillons de macroinvertébrés benthiques ont été
effectués selon la méthode dite « IBG-DCE » décrite dans les normes XP T 90-333 et XP T
90-388 et la circulaire DCE 2007/22. Ce protocole, élaboré par l’Université de Metz et le
CEMAGREF de Lyon, privilégie la représentativité des substrats tout en maintenant un
échantillonnage sur les substrats peu représentés qui sont souvent très biogènes. De plus,
les niveaux de détermination sont plus poussés que pour l’Indice Biologique Global
Normalisé (IBGN), le niveau générique étant recherché pour la majorité des taxons.
II.1.1. Prélèvements des échantillons
Choix et positionnement de la station de prélèvement
Les stations à échantillonner sont définies à partir des informations précises fournies par le
Maître d’Ouvrage : nom du cours d’eau, commune, carte de localisation détaillée.
Afin de vérifier que les conditions requises pour le prélèvement sont réunies et de réaliser un
descriptif de la station de prélèvement, les opérateurs effectuent un repérage pédestre de la
station de prélèvement et des alentours depuis les berges avant toute opération
d’échantillonnage. Les limites amont et aval de la station sont ensuite calées sur des repères
fixes correspondant si possible aux limites des faciès d’écoulement présents. Les
coordonnées Lambert II étendu des limites amont et aval sont relevées sur place avec un
appareil GPS.
Repérage des différents supports
Une fois la station délimitée et la longueur totale (Lt) définie, la mesure de la largeur mouillée
moyenne est effectuée au télémètre laser sur plusieurs transects repartis sur la station. La
largeur mouillée moyenne (Lm) permet de calculer la Surface mouillée (Sm) de la station
(Sm = Lt * Lm). La surface minimale d’un substrat dominant, égale à 5 % de la surface
mouillée totale est alors calculée.
Les différents substrats présents sur la station sont ensuite repérés, leur surface de
recouvrement relative en % est évaluée et leur distribution au sein des classes de vitesse
présentes sur la station est définie. Lors de cette étape, l’ensemble du point de prélèvement
est prospecté en perturbant le moins possible les fonds.
Les substrats repérés sur le point de prélèvement sont indiqués sur le tableau
d’échantillonnage de la fiche de terrain par les lettres D, M, MNR ou P :
-
-
Un substrat dominant (D) a une surface cumulée supérieure ou égale à 5 % de la
surface mouillée totale de la station.
Un substrat marginal (M) représentatif a une surface cumulée inférieure à 5 % de la
surface mouillée totale de la station.
Un substrat marginal non représentatif (MNR) a une surface cumulée inférieure à 5 %
de la surface mouillée totale de la station mais a un caractère anecdotique et ne doit pas
être prélevé.
Un substrat présent (P) mais non pris en compte car ayant une surface contiguë
maximale inférieure à 1/20ème de m2.
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La présence de chaque substrat dans une classe de vitesse de courant est notée par des
croix dans la colonne « présence » du tableau d’échantillonnage selon l’importance relative
de la classe de vitesse pour le substrat considéré (+/++/+++).
Définition du plan d’échantillonnage prévisionnel
Une fois le repérage des substrats effectué et leur superficie relative estimée, le plan
d’échantillonnage prévisionnel est défini pour les 3 groupes de 4 prélèvements unitaires
répartis en 3 phases de prélèvements :
Phase A : échantillonnage des habitats marginaux représentatifs :
Durant cette phase, 4 microprélèvements sont réalisés sur les substrats marginaux dans
l’ordre d’habitabilité décroissante.
Phase B : échantillonnage des habitats dominants dans l’ordre d’habitabilité :
Au cours de cette phase, 4 microprélèvements sont réalisés sur les 4 premiers substrats
dominants.
Phase C : échantillonnage complémentaire des habitats dominants, au prorata
de leurs superficies.
Au cours de cette phase, 4 microprélèvements sont réalisés de manière à compléter
l’échantillonnage des habitats dominants au prorata de leur superficie.
Réalisation des prélèvements
Les prélèvements sont effectués à l’aide d’un filet Surber ou un filet Haveneau conformes à
la norme NF XP T90-333.
Lavage et conditionnement des échantillons
Afin de réduire le volume et le poids des échantillons et éviter d’endommager les organismes
lors du transport, un pré-tri est effectué sur le terrain. Il vise à éliminer les éléments les plus
grossiers du substrat après les avoir inspectés et lavés à l’aide d’une brosse si besoin dans
un seau d’eau.
NB : les organismes protégés ou à forte valeur patrimoniale sont si possible identifiés sur
place puis remis à l’eau (Ecrevisses, moules d’eau douce, odonates ).
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Les échantillons sont conditionnés dans des flacons plastiques à ouverture large de 1 Litre et
sont fixés sur le terrain par ajout d’éthanol pour une concentration finale de 70 % environ.
II.1.2. Analyse des échantillons
Lavage des échantillons
L’excédent d’éthanol est d’abord récupéré dans un bidon d’élimination des déchets audessus d’un tamis de 500 µm de vide de maille afin de ne perdre aucune faune.
Le contenu du flacon est ensuite versé sur la colonne de tamis (de bas en haut : 500 µm et
2 mm de vide de maille) et les éléments sont rincés délicatement à l’aide d’une douchette
pour élimination du formaldéhyde restant.
L‘analyse selon la méthode DCE aboutit à la constitution de trois listes faunistiques distinctes
correspondant aux trois phases de prélèvements (A, B et C). Les prélèvements appartenant
à une même phase peuvent ainsi être regroupés lors du lavage des échantillons.
Tri et dénombrement des organismes
2.
3.
Les fractions fine et grossière sont intégralement passées en revue par petites quantités
successives sous loupe éclairante (loupe monoculaire) dans des plats de tri à fond blanc
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quadrillé pour extraire la faune (le quadrillage permettant une estimation des taxons
abondants).
Les organismes extraits sont dénombrés et répartis par grands groupes morphologiques
et/ou taxonomiques dans des boites de pétri contenant un fond d’eau.
Détermination
4.
L’identification des organismes, placés dans des boites de Pétri, s‘effectue sous loupe
binoculaire à l’aide de l’ouvrage de détermination : « Invertébrés d’eau douce, systématique,
biologie, écologie » (Tachet et al., 2000) ainsi que d’autres ouvrages complémentaires pour
certains groupes.
Des piluliers témoins comportant jusqu’à 3 individus (s’ils sont présents) de chaque taxon
rencontré sur chaque phase de prélèvement sont archivés au laboratoire et conservés au
minimum 3 ans.
L’équivalent IBGN est enfin calculé à partir de la variété taxonomique et du Groupe
Indicateur (GI) des phases A et B (cf. tableau 1). Le GI est défini par le taxon le plus sensible
récolté sur la station et présent en quantité suffisante pour être retenu (3 ou 10 individus
selon les taxons).
Tableau 1 : Grille de calcul de l’IBGN
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
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La classe d’état de chaque station est définie en fonction du type CEMAGREF du cours
d’eau et de l’hydroécorégion, selon l’arrêté du 25 janvier 20101 relatif à l’évaluation de l’état
des eaux de surface en métropole (cf. tableau 2).
Tableau 2 : Classes de qualité biologique en fonction de l’IBGN selon l’arrêté du 25 janvier
2010
15.
Classe de qualité
biologique
B0
B1
B2
B3
B4
Très bonne
Bonne
Moyenne
Médiocre
Mauvaise
≥ 16
14 à 15
10 à 13
6à9
≤5
IBGN
cours d’eau de type P9 et
TP9
II.1.3. Interprétation des résultats
Complémentaire de l’approche physico-chimique, l’étude des macroinvertébrés benthiques
permet d’intégrer les variations, mêmes ponctuelles, des concentrations en polluants ainsi
que la qualité de l’habitat. Ainsi, l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN), par une étude
du peuplement des macroinvertébrés benthiques, permet de calculer une note globale de
qualité biologique de l’écosystème (sur 20) liée à la sensibilité des organismes présents sur
une station (représentée par le groupe faunistique indicateur), et à la diversité des habitats
(représentée par la variété taxonomique).
Pour chaque station de mesure selon la méthode DCE, l’IBG-DCE (équivalent IBGN) est
calculé et commenté ainsi que ses sous-indices constitutifs (variété taxonomique et groupe
indicateur). L’équivalent IBGN est défini à partir de la liste faunistique des phases A+B.
De plus, pour chaque station, des indices IBG sont calculés à partir des combinaisons de
listes suivantes :
- IBG phase A (liste faunistique habitats marginaux)
- IBG phase B+C (liste faunistique habitats dominants)
- IBG phase A+B+C (liste globale)
Les valeurs des indices issus de ces différentes combinaisons permettent d’apprécier la
contribution des habitats marginaux et dominants à la note IBGN.
Au-delà de l’Indice IBGN équivalent, d’autres indices ou métriques sont calculés à partir des
listes faunistiques obtenues et des caractéristiques habitationelles pour affiner le diagnostic
écologique en distinguant les effets liés à la qualité de l’eau de ceux induits par les habitats.
Description du peuplement
Le peuplement des macroinvertébrés est décrit sur chaque station de mesure grâce à
plusieurs indices et métriques permettant d’évaluer sa robustesse et sa composition.
L’évaluation de la robustesse est réalisée par calcul de l’IBGN minimal et de l’IBGN
maximal. L’IBGN min est calculé en considérant le taxon indicateur comme n’ayant
pas été échantillonné en quantité suffisante pour être retenu, il évalue donc la
robustesse de la note IBGN équivalent attribuée à une station. A l’inverse l’IBGN max
1
Arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état
chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R.
212-11 et R. 212-18 du code de l’environnement.
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est calculé en considérant le taxon appartenant au GI le plus élevé comme ayant été
échantillonné en quantité suffisante pour être retenu comme taxon indicateur, il
indique ainsi une valeur potentielle de l’IBGN équivalent pour la station considérée.
Les IBGN min et max constituent un intervalle dans lequel la valeur IBGN équivalent
aurait pu se situer.
Le % de GOLD correspond aux pourcentages cumulés des Gastéropodes, des
Oligochètes et des Diptères dans le peuplement. Ces 3 groupes rassemblent des
taxons « polluorésistants » et sont généralement révélateurs du niveau de
contamination organique et trophique du milieu.
Le % de taxons polluotolérants, calculé sur la base des taxons possédant un GI
inférieur ou égal à 2, permet de compléter l’information apporté par le pourcentage de
GOLD en palliant à ses manquements. En effet, d’autre taxons que ceux appartenant
aux GOLD se révèlent être polluotolérants.
Le % d’EPT correspond aux pourcentages cumulés des Ephéméroptères, des
Plécoptères et des Trichoptères dans le peuplement. Ces 3 groupes rassemblent les
taxons les plus « polluosensibles » et les plus exigeants vis-à-vis de la qualité de
l’habitat, bien que certains puissent aussi se révéler polluotolérants.
L’indice de diversité de Shannon-Weaver (H’) et l’indice de Simpson (S) sont
également calculés.
-
L'indice de Shannon Weaver (H’) reflète la diversité d’un peuplement et
l’hétérogénéité de répartition des effectifs entre les différents taxons. Sa valeur varie
de 0 (une seule espèce) à 5 lorsque toutes les espèces ont même abondance. Un
indice supérieur ou égal à 3 est révélateur d’un peuplement de macroinvertébrés
riche et bien équilibré.
H’ = - Σ ((Ni / N) * log2 (Ni / N))
H’ : Indice de Shannon-Weaver
Ni : nombre d'individus d'une espèce donnée, i allant de 1 à S (nombre
total d’espèces).
N : nombre total d'individus.
-
L’indice de Simpson repose sur une formule permettant de calculer la probabilité que
deux individus sélectionnés aléatoirement dans un milieu donné soient de la même
espèce. L’indice variera entre 0 et 1. Plus il se rapproche de 0, plus les chances
d’obtenir des individus d’espèces différentes sont élevées, donc plus le peuplement
aura une diversité importante :
D = ∑ Ni(Ni-1)/N(N-1)
D : Indice de Simpson
Ni : nombre d'individus de l'espèce donnée.
N : nombre total d'individus
.Description de la mosaïque d’habitats
Le coefficient morphodynamique (m) de chaque station a été calculé. Noté sur 20, il permet
d’apprécier la capacité d’une station à héberger une faune diversifiée, d’après
Bouchareychas (1995). Sa formule est la suivante :
m = √N + √H1+ √H2
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N = n x n’ ;
n : nombre de supports relevés sur la station, n’ : nombre de classes de vitesse trouvées ;
N représente l’hospitalité globale de la station ;
H1 = S x V (produit des codes des classes substrat et vitesse du tableau d’échantillonnage de
l’IBGN) H1 représente le couple substrat-vitesse dominant sur la station ;
H2 = S’x V’ (produit des codes des classes substrat et vitesse du tableau d’échantillonnage de
l’IBGN) H2 représente le couple substrat-vitesse le plus élevé en valeur dans le tableau
d’échantillonnage.
La valeur du coefficient morphodynamique (m) permet de définir la classe d’hospitalité de la
station étudiée (cf. tableau 3).
Tableau 3 : Classes d’hospitalité en fonction de la valeur du coefficient morphodynamique
Coefficient
morphodynamique m (/20)
≥ 16
14 à <16
12 à <14
10 à <12
< 10
Classe d’hospitalité
Très
bonne
Bonne
Moyenne
Mauvaise
Très
mauvaise
Ces éléments d’interprétation du peuplement sont présentés sur des fiches d’interprétation
par station en annexe.
II.2 - Etude du peuplement des diatomées
Les diatomées benthiques ont été suivies selon le protocole de l’Indice Biologique
Diatomées (IBD) d’après la Norme AFNOR NF T90-354 de 2007.
Cet indice est accompagné par le calcul de la note IPS (indice de polluosensibilité
spécifique), crée par l’IRSTEA et prenant en compte la totalité des espèces présentes sur un
inventaire ainsi que leur sensibilité spécifique. Il est de ce fait plus sensible vis-à-vis des
altérations sur le milieu étudié et est considéré comme un indice de référence.
La détermination de l’IBD se déroule en 3 phases :
le prélèvement selon un protocole d’échantillonnage tenant compte des conditions
hydrologiques, de la nature et de la taille des supports
la préparation des lames
l’identification et le dénombrement des taxons afin de déterminer l’indice IBD
II.2.1. Prélèvement des échantillons de diatomées
•
Choix des supports d’échantillonnage
Les prélèvements sont réalisés préférentiellement sur des supports naturels durs (pierres,
galets, blocs) puis sur supports non naturels durs, ou, à défaut de support dur, sur support
végétal. Le prélèvement sur supports meubles ou instables (sables, vases]) et sur le bois,
est proscrit pour le calcul de l’IBD. L’échantillonnage est réalisé sur un seul type de support.
Les zones ombragées et les zones à proximité des berges sont si possible évitées.
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Les zones lotiques et en priorité les séquences de type radier sont privilégiées, même si ce
faciès n’est pas dominant sur le site. Les zones à faible courant (< 20 cm/s) sont dans la
mesure du possible proscrites afin d’éviter la présence de diatomées mortes ou faiblement
fixées ainsi que la présence de dépôts de limons et de débris.
Toutes les profondeurs accessibles en pantalon de pêche ou en cuissardes sont
échantillonnables si elles demeurent dans la zone euphotique.
Les supports retenus pour l’échantillonnage sont mentionnés sur la fiche de terrain.
•
Matériels d’échantillonnage
Le matériel d’échantillonnage utilisé est adapté au type de support. Ainsi, sur des supports
durs (pierres, galets, blocs, cailloux, tuile]), facilement manœuvrables, l’échantillonnage est
effectué à l’aide d’une brosse à poils durs à usage unique.
En revanche, pour les supports durs non manœuvrables (piles de pont, palplanches]) le
prélèvement est réalisé à l’aide d’un racloir à diatomées muni d’un filet de 30 µm de vide de
maille.
Concernant l’échantillonnage sur supports végétaux, le prélèvement est réalisé par
expression (torsion manuelle) ou par grattage à l’aide d’une brosse des parties immergées.
Le matériel utilisé pour le prélèvement, notamment le racloir, est soigneusement nettoyé et
vérifié entre chaque station pour éviter toute contamination.
•
Technique d’échantillonnage
Echantillonnage sur support dur manœuvrable
L’échantillonnage consiste à prélever au minimum 5 supports différents, l’ensemble de ces
supports devant représenter une surface de 100 cm2 au minimum afin d’obtenir un
échantillon représentatif de la station de prélèvement.
Ces supports sont sélectionnés dans diverses zones du site respectant les conditions
décrites précédemment. Si le nombre de supports s’avère insuffisant, il en est fait mention
sur la fiche de terrain et sur le rapport d’essai.
Dans les cours d’eau de faible profondeur, les prélèvements sont effectués sur un transect
dans la largeur du lit.
Si plus de 75% des supports sont recouverts d’algues filamenteuses, ils sont échantillonnés
de préférence aux supports non recouverts. Néanmoins, la plus grande quantité possible de
filaments est ôtée avant de procéder au grattage.
Si la présence de dépôts sédimentaires est constatée au sein du milieu et sur les supports à
échantillonner, ils sont éliminés des substrats sélectionnés en les agitant brièvement dans
l’eau.
Le prélèvement des diatomées se fait par grattage au moyen d’une brosse à usage unique
sur la face supérieure des supports. Les diatomées se fixant aux poils de la brosse à dent,
celle-ci est ensuite trempée et agitée dans un récipient contenant de l’eau du milieu ou de
l’eau distillée, ou directement dans un pilulier pour y récolter les diatomées.
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Echantillonnage sur support dur non manœuvrable
En l’absence de supports durs manœuvrables, notamment pour les milieux artificialisés, il
est nécessaire de réaliser les prélèvements sur des supports durs artificiels de type
palplanches et piles de pont. Ce type d’échantillonnage nécessite l’utilisation d’un racloir.
L’échantillonnage doit être réalisé à une profondeur d’environ 30 cm, pour cela il est
recommandé d’agiter l’eau par des mouvements de va et vient à l’aide du racloir devant la
surface à prélever afin d’y déloger les débris faiblement fixés. Ensuite, il est nécessaire de
gratter le support à l’aide de la lame du racloir, le matériel ainsi gratté se dépose au fond du
filet de vide de maille de 30 µm. Le matériel récupéré dans le filet et ensuite transféré dans
un pilulier. Ce mode opératoire est répété au minimum 3 fois.
Echantillonnage sur support végétal
En l’absence de tous supports durs, l’échantillonnage est réalisé sur des supports végétaux.
Pour cela, les parties immergées sont sectionnées et une torsion manuelle du végétal est
effectuée afin d’extraire le jus qui contient des diatomées.
•
Prétraitement des échantillons
Les échantillons sont conditionnés dans des piluliers étanches en polyéthylène de 50 ml et
fixés in situ à l’aide de formol neutralisé pour une concentration finale de 5 % environ. Les
piluliers sont immédiatement étiquetés avec les informations suivantes :
-
Nom du cours d’eau
Nom de la commune
Numéro national de la station.
Date de prélèvement
Numéro d’identification interne
Rapport n°14FHCH023
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Présentation et interprétation des résultats – campagne 2013
II.2.2. Analyse des échantillons de diatomées
•
Préparation des lames
Les principales étapes nécessaires à l’observation des frustules (squelette siliceux) en
microscopie optique sont :
Oxydation de la matière organique par ajout de peroxyde d’hydrogène (H2O2)
Cette étape permet de détruire la matière organique présente dans l’échantillon. La solution
est portée à ébullition à l’aide d’une plaque chauffante et d’un four à sable, pendant environ
une dizaine d’heures.
Dissolution du carbonate de calcium par ajout d’acide chlorhydrique (HCl)
Après traitement à l’eau oxygénée, l’ajout d’acide chlorhydrique est réalisé afin d’éliminer le
carbonate de calcium présent dans l’échantillon. Le temps de contact entre l’échantillon et
l’acide est variable suivant la concentration en carbonates dans l’échantillon.
Opérations de rinçages et décantations
Une fois l’échantillon traité, il est transféré dans un tube de type Falcon de 40 ml.
L’échantillon est rincé et purifié par quatre cycles de dilution/décantation à l’aide d’eau
distillée. Le temps de décantation est de l’ordre d’une heure par centimètre dans des tubes à
centrifugation de type Falcon. Cette étape peut être réalisée par décantation naturelle ou par
utilisation d’une centrifugeuse en respectant une vitesse d’environ 2000T/min pendant 10
min.
Coulage de l’échantillon traité sur lamelle
La suspension est prélevée à l’aide d’une pipette et quelques gouttes sont transférées sur
une lamelle préalablement placée dans un environnement chaud et exempt de poussière.
Séchage de la lamelle et montage sur lame à l’aide d’une résine (Naphrax)
Les lamelles contenant les quelques gouttes de solution sont isolées durant 48h, temps
nécessaire à la dessiccation de la solution. Une fois cette étape terminée, 3 à 4 gouttes de
résine sont déposées sur une lame sur laquelle la lamelle est retournée. L’ensemble lame,
lamelle et résine, est ensuite placé sur une plaque chauffante (170 °C). La résine rentre alors
en ébullition et après quelques secondes, le complexe lame-lamelle est retiré de la plaque et
posé sur une surface plane. Une légère pression est alors exercée sur la lamelle afin
d’assurer la stabilité de celle-ci sur la lame.
Les lames ainsi préparées permettent une conservation des échantillons sur plusieurs
années.
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•
Vérification des lames
Les lames sont ensuite systématiquement validées par la personne en charge des analyses
afin de vérifier que leur concentration en diatomées est optimale (400 unités de comptage
par lames minimum), et que la répartition des frustules est homogène sur la lame.
Une lame est réalisée pour chaque station et servira à la détermination à l’espèce de 400
valves de diatomées. Elle sera conservée pendant 2 ans au minimum.
Nb : d’autres lames peuvent être réalisées et remises au Maître d’Ouvrage sur demande.
•
Détermination de l’IBD
L’indice IBD (note comprise entre 0 et 20) repose sur l’abondance des espèces inventoriées
dans un catalogue de taxons, leur sensibilité vis-à-vis de l’altération du milieu et leur
probabilité de présence parmi les différentes classes de qualité du milieu. La note IBD,
comprise entre 0 et 20, apporte des informations sur la qualité de l'eau, notamment l’état
trophique du cours d’eau.
Identification et dénombrement des taxons
Une fois les lames validées, elles sont observées au microscope optique, équipé d’un
contraste de phase et d’un objectif X 100 à immersion, relié à une interface informatique
possédant un logiciel d’acquisition d’image.
Matériel d’observation et d’acquisition
400 valves de diatomées exactement (selon la norme NF T 90-354 en vigueur) sont
dénombrées (effectif compté) et identifiées au niveau spécifique ou infraspécifique pour
chaque échantillon à l’aide d’une bibliographie spécialisée.
La détermination des individus observés est réalisée selon les préconisations de L’IPS
(Indice de Polluosensibilité Spécifique), ce qui autorise le calcul de divers indices autres que
l’IBD (dont l’IPS).
Le dénombrement de chaque taxon est saisi sur une Macro Excel puis transféré vers le
logiciel OMNIDIA (version 5.3) qui permet le calcul de la note sur 20 de l’IBD ainsi que le
calcul de l’IPS.
Les limites des classes de qualité biologiques en fonction de la valeur de l’IBD sont définies
par hydroécorégion et par taille de cours d’eau selon l'arrêté n°DEVO1001032A du 25
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janvier 2010 relatif à l’évaluation de l‘état des eaux de surface en métropole. Ces limites de
classes de qualité sont présentées dans le tableau suivant.
Tableau 4: Classes de qualité biologique en fonction de l'IBD selon l'arrêté du 25 janvier
2010
Classe de
BO
qualité
Très Bonne
biologique
IBD
cours d'eau
P9 et TP9
≥ 17
B1
Bonne
B2
Moyenne
B3
Médiocre
B4
Mauvaise
17 à 14,5
14,5 à 10,5
10,5 à 6
≤6
II.2.3. Interprétation des résultats
Les Diatomées sont des algues microscopiques de couleur brunâtre et confèrent un aspect
un peu visqueux (voire glissant) au milieu qu'elles colonisent. Basés sur ces organismes
aquatiques et en particulier sur ceux qui colonisent des substrats durs (benthiques), l’Indice
Biologique Diatomées (IBD) apporte des informations sur la qualité de l'eau, notamment
l’état trophique du cours d’eau et les matières organiques.
En complément, l’Indice de Polluo-SensibiIité (IPS) ainsi que l’indice de Shannon-Weaver
sont également calculés.
L’IPS est un indice diatomique mis au point par l’IRSTEA (ex-CEMAGREF) sur le bassin
RMC (1982). Il est basé sur la pondération abondance – sensibilité spécifique et présente
l’avantage de prendre en compte un nombre d’espèces plus élevé que l’IBD. L’IPS apparaît
comme étant plus sensible à la dégradation de la qualité de l’eau.
L’indice de Shannon-Weaver, décrit précédemment, permet d’évaluer la diversité et
l’équitabilité de répartition du peuplement.
Une mise en évidence des causes probables de dégradation à travers une description des
caractéristiques écologiques du peuplement observé (Saprobie, trophie, pH, salinité,
oxygénation]) est également réalisée. Pour cela des graphes représentant la distribution
des diatomées en fonction de leur affinité vis-à-vis des différentes classes de qualité de l’eau
par type d’altération sont présentés sur les fiches d’interprétation en annexe.
Enfin, la présence d’espèces invasives ou typiques de certaines dégradations du milieu sera
également soulignée.
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II.3 - Evaluation de l’état physico-chimique
Les résultats des analyses physico-chimiques ont été recueillis et interprétés selon les grilles
de l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif à l’évaluation de l‘état des eaux de surface en métropole
modifié par l’arrêté du 8 juillet 2010.
Les éléments physico-chimiques généraux interviennent essentiellement comme facteurs
explicatifs des conditions biologiques. Pour la classe de bon état et les classes inférieures,
les valeurs seuils de ces éléments physico-chimiques sont fixées de manière à respecter les
limites de classes établies pour les éléments biologiques, censées traduire le bon
fonctionnement des écosystèmes.
Le tableau ci-dessous indique les valeurs des limites de classe pour ces paramètres
physico-chimiques généraux.
Tableau 5 : Limites des classes d’état par paramètre selon l’arrêté du 25 janvier 2010
Les limites de chaque classe sont prises en compte de la manière suivante : [valeur de la
limite supérieure (exclue), valeur de la limite inférieure (inclue)]
1 acidification : en d’autres termes, à titre d’exemple, pour la classe bon, le pH min est compris
entre 6.0 et 6.5 ; le pH max entre 9.0 et 8.2.
* : pas de valeurs établies, à ce stade des connaissances ; seront fixées ultérieurement
La classification s’établit en comparant à ces valeurs le percentile 90 calculé à partir des
données acquises.
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NB : le calcul du percentile 90 s’effectue selon la formule du SEQ-Eau V1, à savoir pour N
mesures, le rang i de la valeur retenue est calculé de la façon suivante :
i = 0,9 N + 0,5
Ainsi, si 12 valeurs sont disponibles pour un paramètre, correspondant à 12 campagnes
annuelles, i =11,3 donc la 11ème valeur la plus déclassante est conservée pour le calcul de
l’état. Dans la pratique, à partir de 10 valeurs et en dessous, la valeur retenue est la plus
déclassante.
NB : Dans l’attente de la détermination de valeurs fiables adaptées aux différents types de
masses d’eau de surface, les valeurs des limites de classes entre le bon et le très bon état
des paramètres physico-chimiques généraux sont à considérer à titre indicatif.
II.4 - Evaluation de l’état écologique
Le bon état d’une eau de surface est considéré comme atteint lorsque son état écologique et
son état chimique sont au moins bons (Figure 1).
L’état chimique concerne les substances dangereuses (annexe IX de la DCE) et les
substances prioritaires (annexe X de la DCE).
Figure 1 : Modalités de définition du bon état écologique selon la DCE
L’état écologique se décline en cinq classes de qualité : très bonne, bonne, moyenne,
médiocre et mauvaise. Ces dernières sont définies sur la base de paramètres biologiques
(IBGN, IBD, IPR), mais également de paramètres physico-chimiques et
hydromorphologiques soutenant la biologie. Dans ce cadre, les éléments physico-chimiques
et hydromorphologiques sont appréhendés pour leur capacité à laisser s’exprimer la biologie.
Toutefois, dans l’attente de la détermination d’un indicateur de qualité hydromorphologique, il
n’est pas tenu compte de cette composante pour la définition du bon état écologique.
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L’état écologique a donc été déterminé en respectant les règles suivantes :
-
la classe de qualité écologique est considérée comme très bonne uniquement
lorsque les qualités biologique et physico-chimique sont très bonnes,
-
la classe de qualité écologique est considérée comme bonne uniquement si les
qualités biologiques et physico chimiques sont au minimum en bon état,
-
la classe de qualité écologique est considérée comme moyenne lorsque « un ou
plusieurs des éléments biologiques est classé moyen, les éventuels autres éléments
biologiques étant classés comme bons ou très bons ; ou lorsque tous les éléments
biologiques sont classés bons ou très bons, et que l’un au moins des éléments
physico-chimiques généraux ou des polluants spécifiques correspond à un état moins
que bon »,
-
l’attribution d’une classe d’état écologique « médiocre » ou « mauvais » est
déterminée par les valeurs des éléments biologiques.
NB : La qualité biologique retenue correspond à la valeur déclassante des différentes
composantes biologiques étudiées (ici les macroinvertébrés et les diatomées).
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III. STATIONS DE PRELEVEMENT
III.1 - Bassin versant de la Rémarde
Sur le bassin versant de la Rémarde, les cinq stations prélevées en 2013 sont localisées au
même emplacement qu’en 2012.
Tableau 6 : Liste des stations échantillonnées en 2012 et 2013 sur le bassin versant de la
Rémarde
Sous unité
hydrographique
Cours
d’eau
Code
station
Type de
cours
d'eau
Date de
prélèvement
03074200
P9
17/07/2013
03074114
TP9
17/07/2013
L'Aulne à Bullion (A2)
03074600
TP9
18/07/2013
La Gloriette à Bonnelles (G1)
03074730
TP9
18/07/2013
La Gloriette à Longvilliers (G3)
03074800
TP9
17/07/2013
Station
La
Rémarde
Bassin versant
de la Rémarde
La Rémarde à Longvilliers
(Re2)
La Rabette à Rochefort-enLa Rabette
Yvelines (Ra2)
L'Aulne
La Gloriette
Figure 2 : Localisation des points de prélèvements sur le bassin versant de la Rémarde
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III.2 - Bassin versant de l’Yvette
Sur l’Yvette un historique de données plus important que sur la Rémarde est disponible.
Toutefois, deux des stations prélevées en 2008 n’étaient pas localisées de manière identique
à celles prospectées en 2000, 2012 et 2013. Ces stations étant situées sur le même secteur,
elles peuvent malgré tout permettre d’effectuer un comparatif.
Tableau 7 : Liste des stations échantillonnées en 2013 sur le bassin versant de l’Yvette
Sous unité
hydrographique
Bassin versant
de l'Yvette
Cours
d’eau
Station
Code
station
Type de
cours
d'eau
Date de
prélèvement
L'Yvette
L'yvette à Levis-Saint-Nom
(Y2b)
03075630
TP9
16/07/2013
Ru du
Pommeret
Ru du Pommeret à LevisSaint-Nom (P2)
03075890
TP9
16/07/2013
Le Ru des Vaux à Auffargis
(V2)
03075800
TP9
18/07/2013
Le Ru des Vaux à Senlisse*
(V5b)
03075860
TP9
19/07/2013
Le Rhodon à Saint-Rémy-lèsChevreuse * (RV1)
03076180
TP9
16/07/2013
Ru des
Vaux
Le Rhodon
*Localisation différente sur les données de 2008 (V5 pour V5b et R4 pour RV1).
Figure 3 : Localisation des points de prélèvements sur le bassin de L’Yvette
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IV. CONDITIONS DE PRELEVEMENT ET LOCALISATION DES POINTS
La campagne hydrobiologique de 2013 a eu lieu du 16 juin au 19 juillet, en période de
basses eaux. Les stations de mesure de débits situées sur la Rémarde et l’Yvette permettent
d’estimer convenablement les conditions hydrologiques dans lesquelles ont été réalisés les
prélèvements sur la Rémarde, l’Yvette et leurs affluents.
IV.1 - Bassin versant de la Rémarde
Comme le montrent les hydrogrammes enregistrés par la station de mesure de Saint-Cyrsous Dourdan présentés dans la Figure 4, les prélèvements ont été réalisés après 15 jours
de débit stabilisé et en condition d’étiage. Les conditions de prélèvements exigées par les
protocoles mis en œuvre ont donc été respectées.
Figure 4: Débits journaliers moyens de la Rémarde à Saint-Cyr-sous-Dourdan lors du mois
de juillet 2013 (Source : Banque hydro (http://www.hydro.eaufrance.fr)
IV.2 - Bassin versant de l’Yvette
Comme pour le bassin de la Rémarde, les hydrogrammes enregistrés par la station de
mesure de Villebon-sur-Yvette et présentés dans la Figure 5, montrent que les prélèvements
ont été réalisés après 15 jours de débit stabilisé et en condition d’étiage.
Figure 5 : Débits journaliers moyens de l’Yvette à Villebon-sur-Yvette lors du mois de juillet
2013 (Source : Banque hydro (http://www.hydro.eaufrance.fr)
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V. PRESENTATION DES RESULTATS
Les résultats d’analyse (listes faunistiques) ainsi que les informations sur les stations de
prélèvement et les substrats échantillonnés se trouvent dans les rapports d’essais joints en
annexe 1.
Les fiches d’interprétation des résultats hydrobiologiques par station et par indice sont
présentées en annexe 2.
Les tableaux suivants synthétisent les résultats de la campagne d’analyses hydrobiologiques
de 2013.
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Tableau 8 : Résultats de la campagne IBG-DCE de 2013
Bassin de la Rémarde
Libéllé National
La Rémarde à
Longvilliers
(Re2)
La Rabette à
Rochefort en
Yvelines (Ra2)
L'Aulne à Bullion
(A2)
Code Agence
03074200
03074114
03074600
17/07/2013
17/07/2013
18/07/2013
Date de Prélèvement
Equivalent IBG 7 (Goeridae )
6 (Ephemeridae )
2 (Elmidae)
Dominant 5 (Hydroptilidae ) 7 (Glossosomatidae ) 6 (Ephemeridae )
Groupe indicateur (/9)
Marginal
7 (Goeridae )
3 (Hydropsychidae )
2 (Elmidae)
Global
7 (Goeridae )
7 (Glossosomatidae ) 6 (Ephemeridae )
Equivalent IBG
7 (21 US)
8 (28US)
5 (16 US)
Variété Taxonomique
Dominant
7 (21US)
7 (21 US)
6 (18 US)
(/14)
Marginal
6 (17 US)
7 (23 US)
4 (11 US)
Global
7 (23 US)
9 (30 US)
6 (20 US)
Equivalent IBG
13
13
6
Dominant
11
13
11
Indice (/20)
Marginal
12
9
5
Global
13
15
11
Robustesse
11 (-3)
11 (-2)
6 (=)
Etat Biologique
Moyen
Moyen
Médiocre
Bassin de l'Yvette
La Gloriette à
La Gloriette à
Bonnelles
Longvilliers (G3)
(G1)
03074730
18/07/2013
2 (Baetidae )
2 (Baetidae )
2 (Baetidae )
2 (Baetidae )
4 (11 US)
5 (14 US)
3 (8 US)
5 (15 US)
5
6
4
6
5 (=)
Très Mauvais
03074800
17/07/2013
6 (Ephermeridae )
6 (Ephermeridae )
6 (Ephermeridae )
6 (Ephermeridae )
9 (19 US)
5 (16 US)
5 (16 US)
6 (19 US)
11
11
11
11
9 (-2)
Moyen
Ru du
Pommeret
L'Yvette à Lévisà LevisSaint-Nom (Y2b)
Saint-Nom
(P2)
03075630
03075890
16/07/2013
16/07/2013
7 (Goeridae ) 2 (Baetidae )
5 (Hydroptilidae ) 2 (Baetidae )
7 (Goeridae ) 2 (Baetidae )
7 (Goeridae ) 2 (Baetidae )
8 (25 US)
6 (16 US)
7 (23 US)
4 (12 US)
6 (18 US)
4 (12 US)
8 (26 US)
6 (16 US)
14
6
11
5
12
5
14
6
12 (-2)
6(=)
Bonne
Médiocre
Le Ru des
Vaux à
Auffargis
(V2)
Le Rhodon à SaintLe Ru des Vaux à
Rémy-les-Chevreuse
Senlisse(V5b)
(RV1)
03075800
18/07/2013
2 (Baetidae )
2 (Baetidae )
2 (Baetidae )
2 (Baetidae )
6 (18 US)
5 (16 US)
5 (15 US)
6 (19 US)
7
6
6
7
7 (=)
Médiocre
03075860
03076180
19/07/2013
16/07/2013
6 (Ephermeridae ) 7 (Glossosomatidae )
6 (Ephermeridae ) 7 (Glossosomatidae )
3 (Hydropsychidae )
2 (Baetidae )
6 (Ephermeridae ) 7 (Glossosomatidae )
(25 US)
5 (16 US)
(23 US)
6 (20 US)
(19 US)
3 (9 US)
(26 US)
6 (20 US)
13
11
12
12
8
4
13
12
10 (-3)
9 (-2)
Moyen
Moyen
Tableau 9 : Résultats de la campagne IBD de 2013
Bassin de la Rémarde
Libéllé National
Code Agence
Date de Prélèvement
Effectif
Richesse spécifique
Paramètres
Indice de Shannon-Weaver
Equitabilité
IPS
Notes
IBD
Etat biologique
La Rémarde à
Longvilliers
(Re2)
03074200
17/07/2013
400
52
4,53
0,79
13,4
14,3
La Rabette à
Rochefort en
Yvelines (Ra2)
03074114
17/07/2013
400
36
3,88
0,75
14,3
14,5
Moyen
Bon
L'Aulne à Bullion La Gloriette à
(A2)
Bonnelles (G1)
03074600
18/07/2013
400
38
3,62
0,69
12,9
13,9
03074730
18/07/2013
400
70
5,35
0,87
11
12
Moyen
Moyen
Bassin de l'Yvette
Ru du Pommeret
Le Rhodon à
La Gloriette à L'Yvette à LévisLe Ru des Vaux à Le Ru des Vaux à
à Levis-SaintSaint-Rémy-lesLongvilliers (G3) Saint-Nom (Y2b)
Auffargis (V2)
Senlisse(V5b)
Nom (P2)
Chevreuse (RV1)
03074800
03075630
03075890
03075800
03075860
03076180
17/07/2013
16/07/2013
16/07/2013
18/07/2013
19/07/2013
16/07/2013
400
400
400
400
400
400
36
53
35
39
46
44
3,72
4,53
2,77
4,21
3,99
3,81
0,72
0,79
0,54
0,8
0,72
0,7
13,3
11,7
14,4
12,7
13
13,6
14,2
12,9
14,9
13
13,7
13,9
Rapport n°14FHCH023
Version 2 du 04/07/2014
Moyen
Moyen
Bon
Moyen
24/30
Moyen
Moyen
Suivi de la qualité des eaux de l’Yvette amont et de la Rémarde amont
Présentation et interprétation des résultats – campagne 2013
Tableau 10 : Tableau récapitulatif des classes de qualités biologiques et chimiques obtenues en 2013
La Rémarde à
Longvilliers
(Re2)
Station
Particules en supsensions
Température
Acidification
Salinité
MES (1)
(°C)
PH
Conductivité (µS/cm) (1)
SO4 (2)
-
Cl (2)
Bilan de l'Oxygène
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Saturation O2 (%)
Bon
Moyen
Bon
Moyen
Bon
Moyen
Bon
Bon
Bon
Bon
O2 dissou (mg/l)
COD (mg/l)
DBO5 (mg/l)
Très bon
Très bon
Très bon
Bon
Moyen
Très bon
Très bon
Bon
Très bon
Moyen
Moyen
Bon
Bon
Moyen
Très bon
Moyen
Très bon
Bon
Très bon
Bon
Bon
Bon
Moyen
Très bon
Bon
Moyen
Bon
Bon
Très bon
Très bon
NH4+ (mg/l)
Nitrites (mg/l)
Nutriments
Mauvais
Bon
Très bon
Très bon
-
Ru du
La Rabette à
Le Rhodon à
L'Aulne à Bullion La Gloriette à
La Gloriette à L'Yvette à Lévis- Pommeret à
Le Ru des Vaux Le Ru des Vaux
Rochefort en
Saint-Rémy-les(A2)
Bonnelles (G1) Longvilliers (G3) Saint-Nom (Y2b) Levis-Saint-Nom à Auffargis (V2) à Senlisse(V5b)
Yvelines (Ra2)
Chevreuse (RV1)
(P2)
Bon
Mauvais
Mauvais
Mauvais
Médiocre
Mauvais
Médiocre
Moyen
Moyen
Moyen
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
Très bon
-
NO3- (mg/l)
-
Bon
Bon
Bon
Moyen
Bon
Mauvais
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Très bon
Moyen
Bon
Médiocre
Bon
Bon
Bon
Mauvais
Bon
Moyen
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Mauvais
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Bon
Médiocre
Bon
Bon
Moyen
Médiocre
Moyen
Bon
Moyen
Moyen
Moyen
Médiocre
Moyen
Moyen
Moyen
Moyen
Moyen
Moyen
Moyen
Médiocre
Moyen
Mauvais
Moyen
Moyen
Moyen
Mauvais
Moyen
Moyen
Moyen
Bon
Médiocre
Moyen
Mauvais
Moyen
Moyen
Moyen
Bon
Moyen
Médiocre
Bon
Moyen
Moyen
Moyen
Moyen
Moyen
Moyen
Etat Biologique 2013
Moyen
Moyen
Médiocre
Mauvais
Moyen
Moyen
Médiocre
Moyen
Moyen
Moyen
Etat écologique 2013
Moyen
Moyen
Médiocre
Mauvais
Moyen
Moyen
Médiocre
Moyen
Moyen
Moyen
PO4 (mg/l)
Phosphore total
Etat physico-chimique 2013
Peuplement macrobenthique IBG-DCE (note/20)
Peuplement diatomique
IBD (note/20)
Rapport n°14FHCH023
Version 2 du 04/07/2014
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Suivi de la qualité des eaux de l’Yvette amont et de la Rémarde amont Présentation et
interprétation des résultats – campagne 2013
VI. INTERPRETATION DES RESULTATS
VI.1 - Bassin Versant de la Rémarde
VI.1.1. Résultats 2013
Le bassin versant de la Rémarde amont présente une inégalité dans la composition des
peuplements macrobenthiques suivant les sous bassins versants malgré une qualité liée aux
peuplement des diatomées semblant plutôt stable.
Il apparait au regard des résultats IBG-DCE que le sous bassin versant de la Gloriette, en
amont du lieu-dit « la Bâte », semble particulièrement affecté. La qualité biologique est très
mauvaise sur la Gloriette à Bonnelles (station G1) et médiocre sur l’Aulne à Bullion (station
A2) en raison de l’absence de taxons sensibles (groupe indicateur de niveau 2) et de par une
faible variété taxonomique. De plus, ces deux stations présentent des concentrations
relativement importantes en nitrites et phosphore total. La station G1 présente également
des concentrations assez importantes en ammonium.
La qualité biologique s’améliore légèrement et devient moyenne en aval de la confluence
des deux cours d’eau sur la station de la Gloriette à Longvilliers. cette observation est
confirmée par les données physico-chimiques qui à l’exception de la campagne du mois de
janvier auraient classé la station de la Gloriette à Longvilliers (G3) en bon état physicochimique.
Ces deux sous-bassins versant, en plus de drainer les eaux de voiries des villages de
Bonnelles et Bullion, drainent également une grande plaine agricole les surplombant. Le
lessivage des sols de ces secteurs est très certainement responsable des excès de
nutriments observés sur les stations G1 et A2 et par conséquence des déséquilibres
observés au sein des peuplements de macroinvertébrés.
Le sous-bassin versant de la Rémarde en amont de Longvilliers, bien que n’étant pas en bon
état semble malgré tout moins affecté. En effet, la Rémarde en amont de Longvilliers (Re2)
comme la Rabette en amont de Rochefort-en-Yveline (Ra2) présentent des peuplements
macrobenthiques de qualité moyenne dont les groupes indicateurs restent relativement
polluosensibles (GI de niveau 7 sur la Rémarde représenté par les trichoptères Goeridae et
GI de niveau 6 sur la Rabette représenté par les éphéméroptères Ephemeridae) ce qui
laisse suggérer un bon potentiel pour ces stations. De plus, la qualité des peuplements
diatomiques converge avec cette hypothèse avec des valeurs d’IBD de 14,3/20 pour la
Rémarde et de 14,5/20 pour la Rabette.
Les données physico-chimiques viennent renforcer cette observation car mis à part une
valeur de phosphore total déclassante en janvier, la Rémarde en amont de Longvilliers est
en bonne qualité physico-chimique pour l’ensemble des paramètres mesurés. De la même
manière, la Rabette à Rochefort-en-Yvelines ne présente pas de perturbation de sa qualité
d’eau pour les nutriments.
Ces différences de qualité entre les deux sous-bassins versant peuvent s’expliquer par le fait
que la Rabette (Ra2) est peu soumise aux pressions d’origines agricoles.
Rapport n°14FHCH023
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Suivi de la qualité des eaux de l’Yvette amont et de la Rémarde amont Présentation et
interprétation des résultats – campagne 2013
VI.1.2. Evolution temporelle
Tableau 11 : Evolution temporelle de l’état biologique des cours d’eau sur le bassin versant
de la Rémarde
Stations
Code
agence
03074200
03074114
03074600
03074730
03074800
Libéllé National
La Rémarde à Longvilliers (Re2)
La Rabette à Rochefort en Yvelines (Ra2)
L'Aulne à Bullion (A2)
La Gloriette à Bonnelles (G1)
La Gloriette à Longvilliers (G3)
Bilan IBGN
Etat Biologique
2000
NR
NR
NR
NR
NR
Macroinvertébrés
Bilan IBG-DCE
Etat Biologique
2008
NR
NR
NR
NR
NR
Etat Biologique
2012
12
13
12
5
14
Diatomés (Bilan IBD)
Etat Biologique
2013
13
13
6
5
11
Etat Biologique
2012
15
15,7
14,8
14,4
14,5
Etat Biologique
2013
14,3
14,5
13,9
12
14,2
Sur le bassin versant de la Rémarde amont peu de variations significatives de la qualité des
peuplements des macroinvertébrés sont observées entre 2012 et 2013. Seul l’Aulne à
Bullion présente une baisse importante de l’IBG-DCE et de la classe de qualité
correspondante ainsi que la Gloriette à Longvilliers mais en moindre mesure.
Il est probable que la perte de qualité au niveau de l’Aulne à Bullion ait influé sur celle de la
Gloriette à Longvilliers en diminuant la capacité de résilience de la Gloriette du fait d’un
apport en matière organique.
De manière générale, une diminution des notes IBD et de la classe de qualité est observée
sur les stations du bassin versant de la Rémarde entre 2012 et 2013.
VI.2 - Bassin Versant de l’Yvette
VI.2.1. Résultats 2013
L’Yvette présente au niveau de Lévis-Saint-Nom, c’est-à-dire non loin de sa source, un
peuplement macrobenthique de bonne qualité et un peuplement diatomique de qualité
moyenne. En considérant la domination du peuplement diatomique par les taxons βmésosaprobes, il semble que ce milieu soit sujet à de légères contaminations d’origine
organique. Les données physico-chimiques correspondant à la période de prélèvement des
diatomées montrent par ailleurs des concentrations d’ammonium et de nitrites élevées.
L’Yvette en amont de Lévis-Saint-Nom présente un bassin versant sujet aux pressions
agricoles ainsi qu’aux pressions urbaines, expliquant ces apports.
Le Ru du Pommeret se jette dans l’Yvette au niveau de Lévis-Saint-Nom, il affiche une
qualité biologique médiocre liée à l’absence de taxons sensibles (groupe indicateur de
niveau 2) et seulement 16 taxons prélevés. L’IBD de 14,9/20 témoigne d’une bonne qualité
avec un cortège dominé par des taxons relativement sensibles aux fortes charges
organiques. Les données physico-chimiques confirment cette observation avec un état
moyen selon les paramètres de l’arrêté du 25 janvier 2010 mais déclassé uniquement par
deux valeurs ponctuelles : l’une pour les nitrites et l’autre pour le phosphore total. Ainsi la
qualité médiocre du peuplement macrobenthique est probablement liée aux caractéristiques
morphologiques du cours d’eau, la station étant composée à 65% par des sables et limons,
substrat peu biogène.
A un peu plus de 3 km de la confluence avec le Ru du Pommeret, les eaux de l’Yvette
rencontrent au niveau de Dampierre-en-Yvelines celles du Ru des Vaux. Ce dernier présente
en amont d’Auffargis une qualité macrobenthique médiocre et une qualité diatomique
moyenne. Toutefois, une bonne capacité d’autoépuration favorisée par des vitesses de
Rapport n°14FHCH023
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Suivi de la qualité des eaux de l’Yvette amont et de la Rémarde amont Présentation et
interprétation des résultats – campagne 2013
courants importantes lui permet d’atteindre une classe de qualité macrobenthique moyenne
et d’améliorer légèrement sa note IBD au niveau de Senlisse. Le Ru des Vaux présente alors
une mosaïque d’habitats beaucoup plus biogène et diversifiée (71% de substrat de type
pierres/galets) qui favorise l’installation de taxons sensibles.
Au niveau des paramètres physico-chimiques, le Ru de Vaux présente une qualité moyenne
à l’amont et à l’aval de son cours. Le Ru des Vaux au niveau d’Auffargis présente
notamment des concentrations ponctuelles en phosphore total assez élevées alors qu’au
niveau de Senlisse, il semble également souffrir de manière occasionnelle de concentrations
relativement élevées en phosphates. En effet, le Ru des Vaux en aval d’Auffargis coule dans
une vallée boisée surplombée par deux plateaux agricoles, avant de traverser la commune
de Senlisse. Ainsi, les concentrations élevées en phosphore total et en orthophosphates
peuvent avoir une origine agricole ou domestique.
Enfin, près de 6km en aval de sa confluence avec le Ru des Vaux, l’Yvette conflue avec le
Rhodon au niveau de Saint-Rémy-lès-Chevreuse.
A moins de 300 m de sa confluence avec l’Yvette ce cours d’eau présente une qualité
biologique moyenne. Le Rhodon présente de manière assez fréquente de fortes
concentrations en phosphore total, orthophosphates et nitrites mais affiche cependant un
taxon indicateur de niveau relativement élevé (GI de niveau 7 représenté par les trichoptères
Goeridae), ainsi qu’un peuplement diatomique plutôt sensible aux fortes charges organiques.
VI.2.2. Evolution temporelle
Tableau 12 : Evolution temporelle de l’état biologique des cours d’eau du bassin versant de
l’Yvette
Stations
Code agence
Libéllé National
03075630
03075890
03075800
03075860
03076180
L'Yvette à Lévis-Saint-Nom (Y2b)
Ru du Pommeret à Levis-Saint-Nom (P2)
Le Ru des Vaux à Auffargis (V2)
Le Ru des Vaux à Senlisse(V5b)
Le Rhodon à Saint-Rémy-les-Chevreuse (RV1)
Bilan IBGN
Macroinvertébrés
Bilan IBG-DCE
Etat Biologique
2000
Etat Biologique
2008
7
11
7
11
11
10
13*
14*
Etat Biologique
2012
12
7
9
13
7
Diatomées (Bilan IBD)
Etat Biologique
2013
14
6
7
13
11
Etat Biologique
2012
15,2
17
14,4
14,4
14,4
Etat Biologique
2013
12,9
14,9
13
13,7
13,9
L’IBG-DCE s’améliore entre 2012 et 2013 sur l’Yvette à Lévis-Saint-Nom. Le Ru de Vaux à
Senlisse conserve une note de 13/20 depuis 2008 alors que la station située plus en amont
au niveau d’Auffargis (V2), voit la valeur de l’IBG diminuer depuis 2000. En effet, cette
qualité passe d’abord de 11/20 en 2000 à 10/20 en 2008 puis de 9/20 à 7/20 entre 2012 et
2013. La station IBG située sur le Ru du Pommeret au niveau de Lévis-saint-Nom perd un
point entre 2012 et 2013 alors que la qualité s’était nettement améliorée entre 2000 et 2008
en passant de 7 à 11/20.
La qualité macrobenthique du Rhodon au niveau de Saint-Rémy-lès-Chevreuse apparait très
irrégulière, en effet elle passe de 11/20 en 2000 à 14/20 en 2008 avant de baisser fortement
en 2012 avec une valeur de 7/20. Puis, en 2013, cette dernière augmente de nouveau avec
une note de 11/20.
Tout comme sur le bassin de la Rémarde, toutes les notes IBD se dégradent entre 2012 et
2013 sur le bassin versant de l’Yvette. Les peuplements diatomiques de l’Yvette au niveau
de Lévis-Saint-Nom et du Ru du Pommeret apparaissent les plus impactés puisqu’ils perdent
un peu plus de deux points.
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Suivi de la qualité des eaux de l’Yvette amont et de la Rémarde amont Présentation et
interprétation des résultats – campagne 2013
VII. CONCLUSIONS
En 2013 les cours d’eau étudiés sur les bassins versant de l’Yvette et de la Rémarde amont
ne présentent pas une bonne qualité écologique selon la DCE. La qualité biologique globale
de ces deux bassins versants est moyenne et aucune station n’atteint le bon état.
Sur le bassin versant de la Rémarde, la Gloriette au niveau de Bonnelles apparaît en
mauvais état biologique et en état physico-chimique médiocre. L’Aulne à Bullion, présente
une qualité physico-chimique moyenne et un état biologique médiocre en raison d’un
peuplement de macroinvertébrés détérioré.
Concernant le bassin versant de l’Yvette, le Ru du Pommeret affiche une qualité biologique
médiocre du fait des macroinvertébrés alors que l’IBD affiche une bonne qualité et la qualité
physico-chimique est qualifiée de moyenne. D’autre part, sur ce même bassin versant, le
Rhodon au niveau de Saint-Rémy-les-Chevreuse et l’Yvette présentent des qualités physicochimiques mauvaises laissant envisager que la qualité biologique pourrait se dégrader.
La raison la plus probable de ces écarts de la qualité biologique à l’objectif de bon état fixé
par la DCE est la qualité d’eau et notamment les apports en nutriments. En effet, dans ces
bassins versant urbanisés et à forte activité agricole, les nutriments atteignent des
concentrations importantes dans les cours d’eau.
Toutefois, la qualité physico-chimique de l’eau sur les stations étudiées n’est probablement
pas la seule explication aux faibles valeurs d’indice de qualité biologique. Sur certains
secteurs les conditions morphodynamiques qu’elle soit naturelles ou liées à des
aménagements pourraient également expliquer certaines altérations au sein des
peuplements de macroinvertébrés étudiés.
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Suivi de la qualité des eaux de l’Yvette amont et de la Rémarde amont Présentation et
interprétation des résultats – campagne 2013
ANNEXE 1 : RAPPORTS D’ESSAIS IBG-DCE ET IBD
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Annexes
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ANNEXE 2 : FICHES D’INTERPRETATION
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Annexes
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