Lycée Pierre Corneille 2015/2016 BACCALAUREAT BLANC SESSION février 2016 PHYSIQUE-CHIMIE Série S DURÉE DE L’ÉPREUVE : 3 h 30 – COEFFICIENT : 6 L’usage d'une calculatrice EST autorisé Quelques conseils : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Lire la totalité du sujet plusieurs fois Réserver une copie par exercice Soigner la présentation et la rédaction (utiliser le brouillon !) Respecter les notations et la numérotation de l’énoncé Encadrer le résultat littéral et souligner l’application numérique Respecter le nombre de chiffres significatifs Avoir un regard critique sur les résultats (cohérent, vraisemblable) Bon courage ! Ce sujet comporte 11 pages numérotées, y compris celle-ci. Ce sujet comporte trois exercices qui sont indépendants les uns des autres I- Détermination expérimentale du pKa d’un indicateur coloré : Le bleu de bromophénol (5 points) II- L’exploit de Félix Baumgartner (10 points) III- Pollution au plomb (5 points) 1/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 EXERCICE I : Détermination expérimentale du pKa d’un indicateur coloré : Le bleu de bromophénol (5 points) Le bleu de bromophénol est un indicateur coloré dont la forme acide, notée Hln, est jaune et dont la forme basique, notée In , est bleue. L’objectif de cet exercice est de déterminer le pKa de cet indicateur coloré. Document 1 : à propos de la solution S0 Préparation de la solution On prépare, dans une fiole jaugée, deux litres d’une solution S 0 de bleu de bromophénol de concentration molaire en soluté apporté C0 = 3,0.10 -5 mol.L-1. On considère un volume V = 100 mL de cette solution S0 dont le pH est de 4,7. Document 2 : Préparation de la solution S1 On prépare une première solution S1 à partir de la solution S0. À un litre de la solution S0 d’indicateur coloré, on ajoute 1,0.10-2 mol d’ions oxonium H3O+ en utilisant de l’acide chlorhydrique concentré. L’addition d’acide chlorhydrique se fait sans variation appréciable du volume de la solution. La solution S1 obtenue est jaune, de pH = 2,0 et de concentration molaire en bleu de bromophénol apporté C0 = 3,0.10 - 5 mol.L-1. Document 3 : Préparation de la solution S2 On prépare une deuxième solution S2 à partir de la solution S0. À un litre de la solution S0, on ajoute 1,0.10–2 mol d’ions hydroxyde OH par ajout d’une solution d’hydroxyde de sodium concentrée. L’addition de la solution d’hydroxyde de sodium se fait sans variation appréciable du volume de la solution. La solution S2 obtenue est bleue, de pH = 12,0 et de concentration en bleu de bromophénol apporté C0 = 3,0.10 –5 mol.L-1. 2/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 Document 4 : Réalisation expérimentale d'un diagramme de distribution des espèces par spectrophotométrie Dans un bécher contenant un volume quelconque de la solution S1, on ajoute de la solution S2 de façon à obtenir successivement des solutions dont les pH sont donnés dans le tableau ci-dessous. Lorsqu’une solution de pH donné est réalisée, on mesure par spectrophotométrie l’absorbance A du mélange. À la longueur d’onde utilisée par le spectrophotomètre, seule la forme basique In– absorbe. On obtient les résultats suivants : pH A pH A 2,0 0,02 4,7 1,37 2,5 0,06 5,1 1,53 3,0 0,21 5,6 1,59 3,5 0,54 6,2 1,63 3,9 0,85 6,7 1,66 4,1 1,02 8,0 1,66 4,5 1,22 12 1,66 On admet que, pour toutes les solutions obtenues par mélange des solutions S 1 et S2 en proportions quelconques : la concentration molaire en bleu de bromophénol apporté est C0 = 3,0.10-5 mol.L-1. [HIn] + [In–] = C0. On rappelle que l’absorbance A d’une solution est liée à la concentration molaire [X] en espèce absorbante par : A = k. [X] où k est une constante. Le traitement des données expérimentales permet d'obtenir le diagramme de répartition des espèces suivant : 3/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 Première partie : Étude de la solution S0 1. Calculer la quantité de matière de bleu de bromophénol n0 initialement introduite dans 100 mL de solution S0. 2. L’espèce HIn est un acide. 2.1. Donner la définition d’un acide selon Brønsted. 2.2. L’équation de la réaction de Hln sur l’eau est : Hln(aq) + H2O(l) ln –(aq) + H3O +(aq) Donner les couples acide-base intervenant dans cette équation. 3. Étude de la réaction de Hln sur l’eau A l’aide éventuellement d’un tableau d’avancement, en calculant x max et xf, déterminer si cette réaction est totale ou limitée. La démarche suivie doit être précisément justifiée et expliquée. Deuxième partie : Étude de deux solutions 1. Quelle espèce chimique du couple de l’indicateur coloré prédomine dans la solution S1 ? dans la solution S2 ? Justifier. 2. Pour la solution S2, on émet l’hypothèse que la concentration molaire de la forme acide Hln est négligeable. Quelle est alors la valeur de la concentration molaire de la forme basique In– ? Troisième partie : Étude spectrophotométrique 1. Calcul des concentrations des espèces In– et Hln. 1.1. Montrer que l’absorbance A d’un mélange quelconque, dans les conditions expérimentales du document 4, est donnée par : A = k.[ln–] 1.2. Pour la solution S2 de pH = 12,0 l’absorbance est maximale. Montrer que l’absorbance maximale Amax et la concentration molaire en bleu de bromophénol apporté C0 vérifient la relation : Amax = k.C0. En déduire la valeur du coefficient k et préciser son unité. 1.3. Calculer les concentrations molaires des espèces In– et Hln présentes dans le mélange lorsque l’absorbance A de celui-ci est égale à 0,83. L’exploitation des données expérimentales a permis de construire le graphique, proposé dans le document 4, donnant les concentrations des espèces Hln et In– en fonction du pH. 2.1. Déterminer à partir de ce graphique les domaines de prédominance des formes acide et basique du bleu de bromophénol. 2.2. Donner l’expression du Ka du couple HIn/In-. 2.3. Retrouver la relation entre pH, pKa, [Hln] et [ln–]. 2.4. Déterminer la valeur du pKa du bleu de bromophénol. Expliquer précisément la démarche. 4/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 EXERCICE II : L’exploit de Félix Baumgartner (10 points) Les deux parties de cet exercice sont indépendantes. Partie A : Le grand saut Le dimanche 14 octobre 2012, Félix Baumgartner est entré dans l'histoire en s'élançant de la stratosphère à plus de 39000 m d'altitude. Félix Baumgartner a sauté depuis la nacelle d'un ballon avec une vitesse initiale nulle. Au cours de la première phase de sa chute qui a duré quatre minutes et vingt secondes, il a atteint une vitesse de pointe de 1342 km.h-1, soit MACH 1,24 ! Dans une seconde phase, il a ouvert son parachute. Au total, son saut depuis la stratosphère a duré neuf minutes et trois secondes. Avec ce saut, trois records du monde ont été battus : - « la chute la plus rapide » : il atteint une vitesse maximale de 1342 km.h-1 - « le saut le plus haut » : 39045m (ancien record : 31333 m) - le plus haut voyage en ballon d'un homme : 39045m (ancien record : 34668 m) Données : - La chute d'un objet est dite libre si l'objet n'est soumis qu'à l'action de la Terre, et si on peut négliger l'action de l'air. Lorsque l'action de l'air n'est pas négligeable, l'effet de l'air est d'autant plus important que la vitesse de chute est grande. - MACH 1 représente la vitesse du son à l'altitude considérée - Masse de Félix Baumgartner et de son équipement : m = 120 kg - constante de gravitation universelle G = 6,67 x 10-11 USI - masse de la Terre MT = 5,98 x 1024 kg - rayon de la Terre RT = 6380 km - La poussée d'Archimède sera négligée dans toute cette partie Document 1 : Description de l'atmosphère terrestre : Zone de l'atmosphère troposphère stratosphère mésosphère thermosphère Altitude en km De 0 à 10 De 10 à 50 De 50 à 80 Plus de 80 Masse volumique moyenne de l'air en kg.m-3 Entre 1 et 0,1 Entre 0,1 et 10-3 Entre 10-3 et 10-5 Moins de 10-5 5/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 Document 2 : évolution de l'altitude z de Félix Baumgartner par rapport au sol jusqu'à l'ouverture de son parachute. 1. L'intensité de la pesanteur 1.1. Le système constitué par le parachutiste et son équipement subit, de la part de la Terre, une force de gravitation F . Exprimer littéralement la valeur F de cette force en fonction de la masse de la Terre MT, du rayon de la Terre RT, de la constante de gravitation universelle G, de la masse m du système et de son altitude z. 1.2. Déterminer les unités de la constante de gravitation universelle G dans les unités fondamentales du système international. 1.3. On assimile le poids à la force de gravitation. En déduire l'expression littérale de l'intensité g de la pesanteur à l'altitude z. 1.4. Calculer l'intensité de la pesanteur à l'altitude 39045 m. Comment évolue l'intensité de pesanteur au cours de la chute ? Justifier. 2. Etude de la première phase du saut de Félix Baumgartner avec le modèle de la chute libre Dans un référentiel terrestre supposé galiléen, le repère choisi possède un axe Oy vertical orienté vers le bas, l’origine étant la position initiale de Félix Baumgartner. Dans cette première phase, on admet que l'accélération de la pesanteur g est égale à 9,7 m.s -2. 6/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 2.1. Établir l'expression de l'accélération de Félix Baumgartner lors de cette phase du saut. De quel type de mouvement s'agit-il ? 1 2 gt . 2 2.3. En déduire la date t1 correspondant au record de vitesse de Félix Baumgartner. 2.2. Montrer que l'équation horaire de son mouvement est : y(t) 2.4. Quelle distance Félix Baumgartner a-t-il parcourue lorsqu'il atteint cette vitesse maximale ? Quelle est alors son altitude h1 ? (à donner avec 2 chiffres significatifs) 2.5. En réalité la distance parcourue par Félix Baumgartner lorsqu'il atteint sa vitesse maximale est supérieure à celle calculée à la question 2.4. Proposer un argument qui permette d'invalider le modèle de la chute libre. 3. Étude de la deuxième phase du saut de Félix Baumgartner 3.1. A l'aide des documents, déterminer approximativement l'altitude à laquelle Félix Baumgartner ouvre son parachute. On suppose que le système a un mouvement rectiligne uniforme après l'ouverture du parachute et jusqu'à l'arrivée au sol. 3.2. Etablir un bilan de forces s'exerçant sur Félix Baumgartner et les représenter sur un schéma en respectant la cohérence physique. 3.3. Déterminer la valeur de la vitesse du système durant cette phase du mouvement, en expliquant précisément la démarche. Partie B : Transmission de l’exploit par émission radio Document 1 : Quelques données Théorème de Shannon relatif à l’échantillonnage : La fréquence d’échantillonnage d’un signal doit être égale ou supérieure au double de la fréquence maximale contenue dans ce signal, afin de le numériser correctement ; Débit binaire : Le débit binaire D est la mesure de la quantité de données numériques N transmises par unité de temps Δt : N D t 7/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 Document 2 : La radiodiffusion La radiodiffusion consiste à transmettre un signal audio par les ondes hertziennes (de même nature que les ondes lumineuses) voyageant dans l’air. L’émetteur doit transposer le signal à émettre (parole, musique) dans une bande de fréquences, appelée canal fréquentiel. Cette opération s’appelle la modulation. La radiodiffusion commence dans les années 1960, avec quelques stations qui émettent en modulation d’amplitude (AM). On parle alors de « grandes ondes » et les stations émettent dans une bande de fréquences comprises entre 150 kHz et 260 kHz, pour des communications à moyenne distance (500 à 1 000 km). La longueur optimale de l’antenne émettrice doit être de l’ordre du quart de la longueur d’onde à émettre. A partir des années 1980, apparaît la FM (modulation de fréquence). Les stations FM sont caractérisées par des fréquences d’émission allant de 87,5 MHz à 108 MHz, domaines des ondes « ultra-courtes ». La qualité radio est meilleure que pour les grandes ondes, elle permet notamment la transmission en stéréo. La longueur d’onde d’une antenne radio de type FM doit être de l’ordre de grandeur de la moitié de la longueur d’onde de l’onde à émettre. La portée d’une antenne relai est voisine de 20 km. Ces stations radio (AM et FM) diffusent en analogique. La radio numérique terrestre RNT (174 MHz à 230 MHz) a été lancée en juin 2014 en France. La RNT est basée sur le principe du multiplexage : alors qu’en analogique une fréquence ne véhicule qu’une radio à la fois, en RNT chaque fréquence véhicule plusieurs services de radios, leur nombre variant en fonction du débit qui est alloué individuellement: plus ce débit est important, meilleure sera la qualité sonore, mais moins le nombre de services sera important. Chaque canal fréquentiel peut faire passer 10 stations de radios passant par un organisme chargé de les multiplexer. Le débit binaire de ce type de station est compris entre 80 kbits/s et 128 kbits/s. 1. Ondes sonores et ondes hertziennes 1.1. Définir les ondes sonores et les ondes hertziennes en mettant en évidence quels sont leurs points communs et leurs différences. 1.2. Rappeler la relation entre longueur d’onde et fréquence, et classer ces ondes hertziennes (AM, FM et RNT) par ordre croissant de longueur d’onde. 1.3. Comment se situe le domaine des ondes hertziennes par rapport aux ondes lumineuses visibles ? 2. La transmission radio grandes ondes France Inter émet en grandes ondes à 162 kHz (centre du canal) grâce à deux antennes de hauteur 350 m. La taille d’un canal fréquentiel en grandes ondes est de 10 kHz, ce qui signifie que chaque station de radio occupe une largeur de bande de fréquences de 10 kHz centrée sur sa fréquence d’émission. 8/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 2.1. Combien de stations de radios peuvent être autorisées à émettre dans la bande réservée aux grandes ondes ? 2.2. Donner l’intervalle de fréquences occupées en grandes ondes par la station FranceInter. 2.3. Vérifier que la taille de l’antenne est bien adaptée. 3. La radio FM Les ondes ultra-courtes des stations de radio FM ont une portée limitée. Il existe ainsi de nombreuses antennes relais locales, dont les émetteurs sont de faible puissance comparée à la puissance d’un émetteur grandes-ondes. La bande FM permet la diffusion de 67 stations de radios différentes, occupant chacune un canal fréquentiel de largeur f autour du canal central attribué à la radio. 3.1. Déterminer la largeur f du canal fréquentiel attribué à une station de radio sur la bande FM. 3.2. La largeur f du canal fréquentiel est égale au double de la fréquence maximale du son que l’on peut transmettre en AM ou en FM. Expliquer pourquoi la qualité du son est meilleure en FM qu’en AM. 3.3. Résumer les avantages et les inconvénients d’une transmission par radio FM par rapport à la radio grandes-ondes. 4. La radio numérique terrestre Le signal sonore est un signal analogique. Pour être transmis par la RNT, il doit d’abord être converti en signal numérique. Pour un son de qualité, de type CD audio, la fréquence d’échantillonnage est f e = 44,1 kHz ; la quantification du signal se fait sur 16 bits par canal. Un son stéréo nécessite 2 canaux. 4.1. Rappeler les valeurs des fréquences audibles par l’oreille humaine, et justifier la valeur de la fréquence d’échantillonnage utilisée pour un CD. 4.2. Calculer le débit binaire lors de la lecture d’un son en stéréo d’un CD audio. 4.3. Comparer ce débit au débit binaire d’une station RNT et justifier que le signal numérique sonore émis est compressé (son de type MP3), afin de diminuer sa taille. 9/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 EXERCICE III. Pollution au plomb (5 points) Une usine de Bourg-Fidèle près de Charleville-Mézières (Ardennes), mise en cause dans la pollution au plomb d’une rivière, sera fermée lundi sur décision judiciaire. L’usine Métal blanc traitait des batteries usagées afin d’en récupérer l’alliage de plomb. Un rapport du ministère de l’Environnement avait confirmé, début mars, une pollution au plomb de la Murée, petite rivière qui traverse Bourg-Fidèle. Constatant des teneurs en plomb supérieures à la norme admise dans un rayon de 500 mètres autour de l’usine, le rapport avait également mis en cause la responsabilité de l’entrepreneur dans les 22 cas de plombémie observés dans un groupe de 95 enfants du village. D’après le site « Libération.fr » 27 septembre 2010 Document 1 : les intoxications au plomb On le sait depuis longtemps : le plomb présente des dangers pour la santé. Inhalé ou ingéré, il peut entraîner une hypofertilité, des avortements spontanés ou des atteintes du système cérébral... Les risques liés au plomb s’aggravent avec la dose. Au-dessus de 100 µg de plomb par litre de sang on décèle une atteinte du système nerveux de l’enfant et à plus de 400 µg/L on observe des encéphalopathies aiguës. L’enfant est plus sensible que l’adulte. Le plomb s’accumule dans le corps, en particulier le cerveau et les os. Légalement, à 100 µg/L de sang, les autorités sanitaires se doivent de surveiller les enfants. Mais s’ils présentent un taux de plomb dans le sang de 99 µg/L il n’y a plus de suivi alors que, médicalement, les risques encourus sont évidemment réels ; on peut craindre certains problèmes psychomoteurs, ainsi qu’une baisse de QI (quotient intellectuel). D’après le site Doctissimo.fr – Interview du Dr Guy Huel de l’INSERM Document 2 : réaction entre les ions plomb II et les ions iodure Lorsqu’on met en présence des ions plomb (II) Pb 2+(aq) et des ions iodure I-(aq) en concentrations suffisamment importantes, il se forme un précipité d’iodure de plomb PbI 2(s) de couleur jaune. Document 3 : titrage conductimétrique On titre 20,0 mL de l’eau de la rivière Murée par une solution titrante d’iodure de potassium (K+(aq) + I-(aq)). Matériel à disposition - un échantillon d’eau prélevé dans le ruisseau la Murée ; - une solution de iodure de potassium à la concentration C1 = 1,0010-2 mol.L-1 ; - un conductimètre et sa cellule ; - un agitateur magnétique et un barreau aimanté ; - une burette graduée de 25 mL ; - des béchers ; - une pissette d’eau distillée ; - une pipette jaugée de 20,0 mL ; - une éprouvette graduée de 50 mL ; - un ordinateur muni d’un logiciel de traitement de données 10/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 Document 4 : Evolution de la conductivité de la solution d’eau de la rivière en fonction du volume V d’iodure de plomb versé lors de ce titrage. Document 5 : données expérimentales Conductivités molaires ioniques (en mS.m2.mol-1): (K+) =7,4 ; (I-) =7,7 ; (Pb2+) = 13,9 Masse molaire du plomb : 207,2 g.mol-1 Incertitude sur la concentration C1 de la solution d’iodure de potassium : U(C1 )= 0,01 × 10-2 mol.L-1 Incertitude sur le volume V prélevé avec une pipette jaugée de 20,0 mL : U(V) = 0,1 mL Incertitude sur un volume V prélevé avec une éprouvette graduée : U(V) = 1 mL Incertitude sur la lecture du volume équivalent à la burette graduée V E : U(VE )= 0,1 mL Calcul de l’incertitude relative sur la concentration molaire U[Pb2+] des ions plomb : U(C1 ) U( VE ) U( V ) U[Pb 2 ] 2 [Pb ] C1 VE V Calcul de l’incertitude absolue sur la concentration massique Cm des ions plomb : Selon un arrêté préfectoral, Métal Blanc était autorisée à rejeter jusqu’à 250 µg.L-1 dans un ruisseau non domanial tel que la Murée. Rédiger un paragraphe argumenté permettant de justifier la décision judiciaire évoquée dans l’article de presse. Vous prendrez soin, pour cela, d’utiliser la totalité des documents proposés, d’expliquer les dangers d’une pollution aux ions plomb, de justifier l’allure de la courbe de titrage, de déduire de cette courbe la concentration massique en ions plomb de la rivière la Murée ainsi que l’incertitude sur la concentration massique. 11/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 Exercice II : Détermination expérimentale du pKa d’un indicateur coloré : Le bleu de bromophénol Première partie : Étude de la solution mère 1. n0 = C0.V n0 = 3,010–5 0,100 n0 = 3,010–6 mol de bleu de bromophénol dans V = 100 mL de solution S0 2.1. D’après Bronsted, un acide est une espèce chimique capable de céder un proton H+(aq). In–(aq) + H3O+(aq) 2.2. Couples acide-base mis en jeu dans la réaction HIn(aq) + H2O(l) couple 1 : HIn(aq) / In–(aq) couple 2: H3O+(aq) / H2O(l) 3. Étude de la réaction de HIn sur l’eau Il faut déterminer xf et xmax afin de comparer leurs valeurs. HIn(aq) + H2O(l) <- In–(aq) Quantités de matière x= État initial n0 Excès 0 0 État intermédiaire x n0 – x Excès x x= État final si n0 – xmax = 0 Excès xmax réaction totale xmax x= État final observé n0 – xf Excès xf xf + H3O+(aq) 0 x xmax xf Le réactif limitant est HIn, l’eau étant introduite en excès. HIn est totalement consommé alors n0 – xmax = 0 xmax = n0 = 3,010–6 mol D’après le tableau d’avancement n(H3O+)= xf donc [H3O+] = Ainsi xf V xf V . D’autre part [H3O+] = 10–pH. = 10–pH , finalement xf = 10–pH.V soit xf = 10–4,7 0,100 xf = 2,010–6 mol xf est inferieur à xmax donc la réaction n’est pas totale, elle est limitée. Deuxième partie : Étude de deux solutions 1. La solution S1 est jaune, la forme acide HIn prédomine en solution. La solution S2 est bleue, la base conjuguée In– prédomine en solution. 3. [HIn(aq)] + [In–(aq)] = C0 si [HIn(aq)] << [In–(aq)] alors [In–(aq)] = C0 [In–(aq)] = 3,010–5 mol.L–1 Troisième partie : Étude spectrophotométrique 1.Calcul des concentrations des espèces In– et HIn 1.1. Seule la forme basique In– absorbe de la lumière, à la longueur d’onde choisie. De plus l’absorbance est liée à la concentration effective [X] de l’espèce absorbante par A = k.[X]. Alors A = k.[In–]. 1.2. Dans la deuxième partie, au (3.), on a émis l’hypothèse que pour la solution S2 de pH = 12,0 on avait [In–] >> [HIn]. Alors [In–(aq)] = C0, donc Amax = k.C0 12/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 Amax C0 1, 66 k= = 5,5104 ; A est une grandeur sans dimension donc k s’exprime en L.mol–1. 3, 0 10 5 k= 1.3. A = k.[In–] avec k = A= Amax C0 Amax A .C0 .[In–] donc [In–] = C0 Amax [In–] = 0,83 3, 0 105 = 1,510–5 mol.L–1 1, 66 D’autre part [HIn(aq)] + [In–(aq)] = C0 [HIn(aq)] = C0 – [In–(aq)] A .C0 Amax A [HIn(aq)] = C0 (1 – ) Amax [HIn(aq)] = C0 – [HIn(aq)] = 3,010–5 (1 – 0,83 ) = 1,510–5 mol.L–1 1, 66 2.1. D’après la figure…(0,25) 2.2. Ka = …. 2.3. (0,25) demonstration In pH = pKa + log HIn In 2.4.)Pour = 1, on a pH = pKa. HIn On mesure graphiquement pour [HIn] = [In–], alors pH = pKa = 3,9 13/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 Exercice 2 : partie A / 5,5 points 1 - L'intensité de la pesanteur m.M T G. (RT h)2 1.1. F = 1.2. F en N m et MT en kg RT et h en m d'où G en N.m2.kg-2 G. 1.3. P = m.g on suppose que P = F donc g = MT (RT h)2 g = 9,68 m.s–2 1.4. g = g augmente quand h diminue c'est à dire quand Felix Baumgartner se rapproche du sol. 2 - La chute libre (début du saut) 2.1. Système: parachutiste avec son équipement Référentiel: Le sol (terrestre, supposé galiléen) Le système subit son poids. D'après la deuxième loi de Newton: P = m. a donc a = g Soit un axe Oy vertical, orienté positivement vers le bas et dont l'origine O est confondue avec le centre d'inertie du système à l'instant initial. On projette la 2ème loi de Newton suivant l'axe Oy : a = g , Il s'agit d'un mouvement rectiligne uniformément accéléré. 2.2 a = g = donc v = g.t + v0 la vitesse initiale étant nulle on a v = g.t. 1 . g .t 2 v = = g.t donc y = 2 + y0 Vu le choix de l'origine du repère y0 = 0 1 . g .t 2 2 donc y = 2.3. t1 = 2.4. y1 = = 38,4 s soit t1 = 38 s y1 = = 7163 m Son altitude sera alors h1 = h0 – y1 = 39045-7163=31982=32 km environ 2.5. La masse volumique de l'ai est faible mais non nulle ! Les frottements sont faibles mais ceux-ci augmentent avec la vitesse ! Ils ne sont finalement plus si négligeables et il faut donc plus de temps donc plus de distance pour atteindre la même vitesse maximale. 3. Etude de la deuxième phase du saut 3.1. Felix Baumgartner ouvre son parachute au bout de 4 minutes et 20 secondes soit t= 260s soit z=2,5km 14/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 3.2. Bilan des forces le poids et les frottements . Le mouvement est rectiligne uniforme donc les forces se compensent. 3.3. = 8,8 m.s-1 15/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 Les différentes émissions de radio (4,5 points) 1. Ondes sonores et ondes hertziennes (2 pts) 1.1. Une onde correspond à la propagation d’une perturbation dans un milieu. Les ondes sonores et électromagnétiques ( ou hertziennes) sont des ondes périodiques, qui peuvent être caractérisées par leur fréquence f (ou période T) ainsi que par leur vitesse de propagation notée respectivement v ou c (qui dépend de la nature du milieu de propagation). Les ondes sonores se déplacent dans les milieux matériels élastiques (gaz, liquide, solide) mais pas dans le vide, alors que les ondes électromagnétiques se déplacent également dans le vide. 1.2. La longueur d’onde est liée à la fréquence f de l’onde et à sa vitesse de propagation c : c =f avec c = 3,0.108 m.s-1. On peut alors calculer les longueurs d’ondes associées à chaque type d’onde hertzienne : AM FM RNT f Fréquence 150 kHz 260 kHz 87,5 MHz 108 MHz 174 MHz 230 MHz longueur d’onde 2 000 m 1 154 m 3,43 m 2,78 m 1,73 m 1,31 m Ainsi la RNT correspond au domaine de plus petites longueurs d’ondes, vient ensuite la FM puis le domaine AM (grandes ondes) 1.3. Les ondes lumineuses visibles correspondent à des longueurs d’ondes comprises entre 400 et 800 nm, soit des longueurs d’ondes bien plus petites que les ondes hertziennes. 2. La transmission radio grandes ondes (0,75 pts) 2.1. Le domaine des grandes ondes correspond à une bande de fréquences comprises entre 150 et 260 kHz, soit une bande de fréquence de (260 – 150) = 110kHz 110 Si une station occupe une largeur de 10 kHz, alors on peut avoir 10 = 11 stations seulement dans cette gamme d’ondes hertziennes. 2.2. France-Inter occupe l’intervalle de fréquence : [ 162 kHz – 5 kHz ; 162 kHz + 5 kHz] soit [ 157 kHz ; 167 kHz] 2.3. D’après le texte, la longueur de l’antenne doit être de l’ordre du quart de la longueur d’onde de F.I c 3.108 F.I 1852 la station émettrice soit L = 4 avec F.I = f = 162.103 = 1852 m d’où L = 4 = 4 = 463 m ce qui est en accord avec la donnée (350 m)…… et un peut encombrant ! 3. La radio FM (1pt) 3.1. Le domaine FM correspond à une bande de fréquences comprises entre 87,5 et 108 MHz, soit une bande de fréquence de (108 – 87,5) = 20,5 MHz Si on place 67 stations sur la bande FM, alors la largeur f du canal fréquentiel attribué à une 16/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 20,5 station de radio sera : 67 = 0,30 MHz = 300 kHz 3.2. f = 2 fson max f donc la fréquence maximale du son transmis est fson max = 2 10 En AM : fson max = 2 = 5 kHz 300 En FM : fson max = 2 = 150 kHz Sachant que les sons audibles par l’oreille humaine sont compris entre 20 Hz et 20 kHz, on constate que les sons les plus aigus (de fréquence supérieur à 5 kHz) ne sont pas transmis en AM alors qu’ils le sont en FM, ce qui justifie la meilleur qualité su son en FM par rapport à la AM. 3.3. Avantages de la FM par rapport aux grandes ondes (AM) : un plus grand nombre de stations sur la bande de fréquences, des antennes moins encombrantes (L = 2 , en prenant une longueur c 3.108 d’onde moyenne de 100 MHz , on obtient = f = 100.106 = 3 m d’où L = 2 = 1,5 m) et meilleure qualité sonore. Inconvénient : une portée beaucoup plus faible (20 km contre 500 km minimum), d’où un nombre plus important d’antennes relai. 4. La radio numérique terrestre (0,75 pts) 4.1. Les fréquences audibles par l’oreille humaine sont comprises entre 20 Hz et 20 kHz. la fréquence maximale du son audible par l’oreille humaine étant de 20 kHz, d’après le critère de Shannon, il faut choisir une fréquence d’échantillonnage minimale fe min = 2 fmax = 40 kHz. La fréquence réelle d’échantillonnage est légèrement supérieure à 40 kHz; cette valeur est donc en accord avec le critère de Shannon. 4.2. Débit : D = 2 x 16 x 44,1.103 = 1,41.106 bit.s-1 = 1,41 Mbit.s-1 4.3. Le débit binaire des stations RNT est bien plus faible : il est compris entre 80 et 128 kbits.s-1 La compression au format MP3 permet de diminuer le débit tout en maintenant une bonne qualité audio. 17/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 CORRECTION DE L’EXERCICE 3 : Pollution au plomb COMPETENCES S’APPROPRIER : extraire les informations Document 1 : reprendre les arguments pour expliquer les dangers d’une pollution au plomb. Document 2 : utiliser les informations pour écrire l’équation de la réaction support du titrage. Document 3 : identifier la verrerie à utiliser, notamment pour effectuer ensuite le calcul d’incertitudes. Document 4 : utiliser la courbe pour déterminer le volume à l’équivalent VE = 16,0 mL et visualiser l’allure des pentes des deux portions de droite. Document 5 : utilisation des données du document 5 ANALYSER : Identifier les paramètres influant un phénomène Justifier l’allure de la courbe de titrage Concernant la courbe du titrage, la conductivité ionique se calcule par la relation : = . Voici l’évolution de la concentration des ions présents lors du titrage. concentration dans le bécher Pb2+ I- K+ variation des concentrations avant l’équivalence 0 A B C D variation des concentrations après l’équivalence 0 Pour prévoir la variation de conductivité avant l’équivalence, il faut comparer les conductivités molaires ioniques des ions Pb2+ , K+ et et I-. : Avant l’équivalence, à chaque fois qu’un ion Pb2+ est consommé par un ion I-, un ion spectateur K+ apparaît, et comme , la conductivité décroit. 2° Après l’équivalence, il n y a plus d’ions Pb et la concentration des ions présents I- et K+ augmente, tout comme la conductivité Organiser et exploiter les informations extraites : Ecrire l’équation de la réaction de titrage : Pb2+(aq) + 2 I-aq) PbI2(s) à l’équivalence. : ni(Pb2+) = ni(I-)/2 ni(Pb2+) =(C1 ×.VE ) /2 et [Pb2+] = ni(Pb2+)/V Concentration massique en plomb dans l’eau : cm = [Pb2+] × M(Pb) REALISER : Savoir mener efficacement les calculs analytiques et la traduction numérique. Mener la démarche jusqu’au bout afin de répondre explicitement à la question posée ni(Pb2+) =(C1 ×.VE ) /2 = ( 1,00 × 10-2 × 16,0 × 10-3 )/2= 8,00 × 10-5 mol Concentration molaire en plomb dans l’eau : [Pb2+] = ni(Pb2+)/V =8,00 × 10-5 /20,0.10-3 = 4,00 × 10-3 mol/L Concentration massique en plomb dans l’eau : cm = [Pb2+] × M(Pb) = 4,00 × 10-3 207,2 = 8,29.10-1 g.L-1 Calcul de l’incertitude 18/11 Lycée Pierre Corneille 2015/2016 = 4,00.10-3 × = 5,2.10-5 mol.L-1 U(Cm) = 5,2.10-5 × 207,2 = 0,011 g.L-1 En ne gardant qu’un seul chiffre significatif pour U(Cm) Cm = (0,83 ± 0,01 )g.L-1 VALIDER : Analyser les résultats de façon critique Conclusion En tenant compte des incertitudes, la concentration massique dans l’eau de la rivière est nettement supérieure à la concentration autorisée par l’arrêté préfectoral Cm max = 0,83 + 0,01 = 0,84 g.L-1 = 8,4 × 105 µ.L-1 >> 250 µg.L-1. La décision de justice est donc justifiée. NOTE /5 Quelques repères pour convertir la grille en note chiffrée : Majorité de A -> 5 ou 4 points Majorité de B -> 4 ou 3 points Majorité de C -> 3 ou 2 points Majorité de D -> 2 ou 1 point Que des D -> 0 19/11