Les maladies neuro-dégénératives

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Les maladies
neuro-dégénératives
QUAND LA PERSONNALITÉ S’ÉGARE…
Les démences
La démence :  acquise des cap cognitives suffisamt imp pour
retentir sur la vie de la personne et entraîner une perte
d'autonomie. Les fonctions cérébrales particulièrement atteintes :
mémoire, attention, et langage. Dans les stades évolués, les
personnes atteintes peuvent être désorientées dans le temps, et
l'espace, ne plus reconnaître des personnes familières, ou encore
avoir des difficultés pour communiquer. Certains patients :
troubles du comportement.
Les principales défaillances
La maladie d’Alzheimer
La maladie de Parkinson
La sclérose en plaque
1906 : Aloïs Alzheimer découvre la maladie
Le 8 avril 1906, à la mort de sa
patiente à l’âge de 55 ans,
le neurologue allemand examine
son cerveau et y découvre deux
types de lésions.
Les chiffres en France
Nombre de personnes atteintes
de MA
Aujourd’hui :
860 000 personnes touchées par MA ou
maladies apparentées.
26 millions de personnes dans le
MA : + de 70 % des cas de démence
monde en sont atteints
225 000 nouveaux cas déclarés chq an
En France : fléau silencieux : 4ème
1pers/4 :  85 ans ; 1 pers/ 2  90 ans.
cause de mortalité dans notre pays.
15% des malades : - de 75 ans
En raison du vieillissement de la pop :
nbre de patients touchés par la
maladie va  au cours des prochaines
décennies
Une  prévisible du nbre de malades
1,3 million de personnes atteintes
de MA ou troubles apparentés en 2020
2,1 millions de cas en 2040
L’espérance de vie après l’apparition des 1ers symptômes est
en moyenne de huit ans et demi.
Répartition de la prévalence
n = 850 000
Incidence : 135 000
nouveaux malades/an
> 7 000
4 000 - 7 000
3 000 - 4 000
2 000 - 3 000
1 000 - 2 000
(31)
(38)
(9)
(12)
(6)
Sources : suivi prospectif à 10 ans
de la cohorte Paquid - Recensement
INSEE 1999
1. Rapport d'expert J.F. Dartigues : dossier technique Ebixa®; commission de la transparence 2002
2. Communiqué de presse Secrétariat d'état aux personnes âgées 16/01/2003
Évolution démographique en 2010
%
120
+ 93,7 %
+ 89 %
100
homme
femme
80
60
40
20
0
-20
-40
65
70
75
80
85
> 90
âge
Incidence de la maladie d ’Alzheimer en 1999
En milliers
80
69,7
70
homme
femme
60
50
41,5
40
27,3
30
20
10
0
2,2
0,9
65
3,8
6,9
3
70
24,2
10,3
75
14,8
80
85
20
> 90
âge
Incidence MA
L’incidence de la MA : 225 000 nouveaux cas par an!
En comparaison (1) :
Incidence du K du poumon : 22 000 NC / an
K du sein 34 000 NC / an
SIDA < 2500 NC/an
Facteurs de risque
Sexe féminin (surtout après 80ans)
Niveau socio-culturel bas (réserve cérébrale)
Réseau social, statut marital
ATCD de traumatismes crâniens
Régimes riches
ATCD de dépression
Age de la mère à la naissance
ATCD de diabète et de traitement par insuline
Facteurs de risque
Hypothyroïdie, hypercortisolisme
Exposition aux champs magnétiques
Teneur de l’eau en aluminium
Manque d’activité cognitive, de loisirs
Jardinage, tricot, bricolage, voyage (facteur protecteur)
lecture, échecs, musique, danse  le risque (NEJM 2003)
Taux faible en vitamine B12
Anesthésies ? (Fisher 2007)
Tabac?
Formes génétiques de MA : mutations : gène de la préséniline 1, du précurseur de
la protéine amyloïde, puis de la préséniline 2 (PS2 ; mutation exceptionnelle)
(Marechal et coll. 2003). Aussi, gène codant pour les apolipoprotéine (APOE)
12
HTA et athérosclérose : associées à  MA (Hofman et coll. 1997)
Risque accru de MA chez les sujets ayant développé un diabète de type 2
(Rönnemaa et coll. 2008)
Association entre haut niveau d’éducation et risque moindre de MA (Fratiglioni et
coll. 2000).
Vie active (activités : jardinage, les voyages, …. :activités : nécessité de planifier
tâches) : associée à un moindre risque de développer MA (Fabrigoule et coll.
1995, Verghese et coll. 2003).
13
Etudes récentes (Scarmeas et coll. 2009 ; Lautenschlager et coll. 2008)
ont montré un effet bénéfique de la pratique d’une activité physique qui
pourrait être alors utilisée comme prévision primaire ou secondaire.
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Facteurs protecteurs
Utilisation d’un THS ?? (WHIMS Jama 2003)
Utilisation au long cours d ’AINS?
Régime riche en antioxydants : vitamine C et E ; jus de fruits
Régime riche en poissons ; en graisses insaturées (Van gelder 2007)
Traitement de l ’hypertension par des inhibiteurs calciques
Traitement de l ’hypercholestérolémie par des statines ?
Prise modérée de vin ou de bière
Les symptômes
Tout commence par
- des troubles de la mémoire
- des oublis bénins qui entravent la réalisation de tâches domestiques, des
mots simples qui échappent (amnésie).
Les souvenirs récents ne trouvent plus de prise dans la mémoire.
En revanche les souvenirs anciens seront bien plus longtemps préservés
Mais la mémoire n’est pas la seule faculté cognitive affectée
La concentration et l’attention  insidieusement : il devient de + en + pénible de
suivre une conversation avec plusieurs personnes.
Les symptômes
Le langage s’appauvrit (aphasie)
Les patients perdent la capacité à reconnaître les objets et les visages familiers
deviennent anonymes (agnosie)
Troubles dans l'organisation des mouvements (apraxie), des fonctions
exécutrices (prise de décision et la planification). Ces derniers symptômes
reflètent en particulier le processus pathologique de dégénérescence atteignant
les lobes frontaux du cerveau
Les symptômes
Graduellement l’autonomie quotidienne s’éteint jusqu’à ne plus pouvoir réaliser
des gestes simples
Dès le début de la maladie : manque d’intérêt et de motivation et perte des
initiatives (apathie).
Patients devenant associables, souvent irritables, angoissés, dépressifs ou agités,
parfois en proie à des hallucinations
Une maladie dérangeante
Maladie qui :
• symbolise la dégradation intellectuelle et physique
• En touchant les personnes âgées, renvoie à la peur de mal vieillir
Elle conduit par paliers successifs à une irrémédiable déchéance, MA pose
la difficile et douloureuse question de la fin de vie et de l’euthanasie
Anatomo-pathologie
Le cerveau du patient atteint de MA présente 2 types de lésions :
Les plaques séniles (ou plaques amyloïdes):
Ces plaques : accumulation extracellulaire d’un peptide anormal et neurotoxique :
Aβ42 : provient du clivage de la protéine APP (Amyloïd Protein Precursor) par la βsécrétase.
En temps normal cette P présente dans la mb des neurones est clivée par des
sécrétases en peptide p3 non neurotoxique.
Anatomo-pathologie
Plaques séniles dans un
cerveau de malade
d’Alzheimer
Anatomo-pathologie
Activation de la microglie (réaction inflammatoire), ce qui entraîne la mort
inéluctable du neurone par nécrose.
Les cellules gliales composent 90 % de
notre cerveau...Et les neurones
occupent le reste, c'est à dire 10 %.
Anatomo-pathologie
Les dégénérescences neurofibrillaires
Il s'agit de lésions intraneuronales IIaires à l'accumulation de la forme
hyperphosphorylée de la protéine Tau (P qui sert à l'assemblage et à la cohésion des
microtubules qui font partie du cytosquelette des axones)
Les microtubules : structures labiles stabilisées par les protéines tau
Anatomo-pathologie
Lorsque la protéine Tau est hyperphosphorylée, elle se détache des microtubules,
et elle va se conformer en paire de filaments hélicoïdaux, puis s'agréger pour
former les neurodégénérescences fibrillaires.
Les substances nécessaires au bon fonctionnement du neurone ne pourront donc
plus être acheminées jusqu'au corps cellulaire et le neurone va mourir.
Anatomo-pathologie
Anatomo-pathologie
Aspect en flammèche
Constituées de paires de filaments hélicoïdaux
Anatomo-pathologie
Accumulation de Abêta 40 et 42
Formation de plaques séniles
- Modification de l’homéostasie calcique
- lésions oxydatives par radicaux libres
- hyperphosphorylation de tau
- DNF
Mort neuronale et déficit en neurotransmetteurs
Inhibition plasticité
neuronale
Activation locale
de la microglie
Libération de
cytokines et de prot.
inflammatoires
Prise en charge par la famille et par la société : le coût !
Dépense moyenne
pour la prise en charge
d’un patient en France :
22 000 euros par an.
Prévisions :
Compte tenu du vieillissement de
la population et de l’allongement
de l’espérance de vie, le nombre de
Dépenses totales :
personnes atteintes est estimé à
10 milliards d’euros par an
1,2 million en 2020 et 2,1 millions en
(moitié pour l’État, moitié pour les
2040 et les dépenses attendues à,
familles), pour les personnes atteintes de
respectivement, 0,8% et 1,8% du PIB.
la maladie d’Alzheimer ou d’un trouble
apparenté.
Soit 0,6% du PIB.
Approches thérapeutiques
A côté des médicaments, diverses approches thérapeutiques non médicamenteuses
ont vu le jour :
- ateliers mémoire, ergothérapie,
- art-thérapie, musicothérapie…
Intérêt de la pratique d’activité physique
Approches thérapeutiques
Importance de l’inactivité physique dans le développement et progression de la
maladie
 de la prévalence et des risques de démence avec AP
(Rolland et al. 2008).
Bénéfices par AP : mécanismes non élucidés !!!
Maladie d’Alzheimer : modèles animaux : accumulation des protéines A : 
perfusion du cerveau (Niwa et al. 2002 ; Hooijmans et al. 2009)
En + : protéines A semble induire des modif de la performance du syst vasculaire
cérébral via nitric oxide (NO) (Han et al. 2008).
Présence aussi des facteurs de risques vasculaires associés au stress oxydant (Aliev
et al. 2002) ou à une dysfonction endothéliale (Kodjda et Hambrecht, 2005).
Approches thérapeutiques
Chez Homme et animal âgés : exercice volontaire  réactions du stress oxydant,
stimule angiogénèse et irrigation du cerveau
AP pourrait donc prévenir ou au moins limiter les complications
vasculaires liées à la maladie
AP : effets + sur relations sociales : imp pour les malades
L’activité physique utilisée comme prévention IIaire de MA
34
Palleschi et coll. (1996)
 scores Test of attentional matrix : amélioration des facultés d’attention
 scores Verbal span test et Supraverbal span test : amélioration de la
mémoire visio-spatiale.
35
Résultats confirmés par Rolland et coll. (2000):
Programme d’AP en endurance (7semaines) : hommes et femmes MA :
améliorent statut nutritif,  risque de chutes (augmenté chez les sujets MA comparés
aux des sujets sains, Campbell et coll. 1990) et  scores obtenus au MMS.
36
Terri et coll. 2003
amélioration de l’état de santé (échelle 36-item Short-Form Health
Survey) et état de dépression (échelle de dépression de Cornell) : sujets MA
(hommes et femmes âgés de 78 ans), en réponse à un programme d’exercice
physique multi-varié de 24 mois (endurance, force, équilibre…).
L’activité physique utilisée comme prévention Iaire de MA
37
Laurin et coll. 2001 : étude (7 ans, + 4000 sujets âgés de 65 ans et +)
 significative du risque de développer MA chez les sujets pratiquant
une activité physique quel qu’en soit le niveau
4 nvx d’AP :
AP élevée (≥3 sessions/semaine, intensité > marche)
AP modérée (≥3 sessions/semaine, intensité = marche)
AP faible (≤1 session/semaine, intensité ≤ ou ≥ marche)
Sédentaire (aucune AP).
38
En plus de diminuer le risque de développer MA, l’étude révéla
une relation dose-réponse entre le niveau d’AP et le risque de
développer la maladie
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Relation dose-réponse retrouvée par Scarmeas et coll. (2009) : suivi de 14 ans,
sujets âgés d’environs 77 ans et ne présentant aucune démence au début de
l’étude.
AP classée selon - l’intensité :
9 MET : AP vigoureuse
5 MET : AP modérée
3 MET : AP légère)
- le temps de pratique :
aucune AP
40
peu d’AP (0,1h d’AP vigoureuse/semaine ou 0,8h d’AP modérée ou 1,3h
d’AP légère)
beaucoup d’AP (1,3h d’AP vigoureuse/semaine ou 2,4h d’AP modérée ou
4h d’AP légère).
risque de développer MA  entre les personnes pratiquant « peu » d’AP
(diminution entre 29 et 41% du risque) et celles en pratiquant « beaucoup » d’AP
(diminution entre 37 et 50%).
41
Wilson et coll. (2002) : pas un tel effet bénéfique préventif de l’AP.
Questionnaire d’AP et présence de MA (hommes et femmes (causiens et afroaméricains, 76 ans moy, ss démence) : initialement et 4 ans + tard.
Absence d’effet protecteur, vis à vis de MA, chez les sujets pratiquant une
activité physique (entre 3 et 5 heures/semaine).
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