II B Contexte physique de la commune - Commune de Saint

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B. Contexte physique de la commune
1. Le climat
Le climat de la région est de type tempéré ; la position en latitude implique une
modération d’ensemble des températures. C’est un climat de transition qui est
soumis à plusieurs influences :
- Océanique : les vents dominants d’Ouest amènent fréquemment des précipitations.
- Continentale : éloignés de l’influence adoucissante de l’océan, les contrastes thermiques sont bien marqués : hivers relativement froids et étés chauds.
Les précipitations
Le climat de la Saône-et-Loire est caractérisé par la pluviosité croissante qui
marque le département d'Ouest en Est avec la proximité du Jura qui arrête les
pluies. Les hauteurs du plateau d'Antully se traduisent par une pluviométrie nettement supérieure à celle du proche Val de Saône.
Saint-Pierre-de-Varennes se trouve dans un secteur bénéficiant d'environ 850 mm
de précipitations annuelles, à comparer au Val de Saône et ses 700 mm., aux 886
millimètres de la Bresse à St Germain-du-Bois et aux 1500 millimètres qui arrosent
le Revermont jurassien.
Les années de grande sécheresse comme le fut l'été 2003 gomment ces différences...
Les températures
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Pour ce qui est des températures, le Val de Saône et ses 11°C de température
moyenne annuelle (10,3° au Creusot) est une région chaude comparée aux 9° C
des reliefs supérieurs à 500 mètres dans le département. Les températures les plus
basses, à partir de la station météorologique de Chalon, sont notées en janvier avec
2,2°, elles augmentent régulièrement tout au long du printemps pour culminer en
juillet avec 20,5°.
L'amplitude thermique annuelle, différence entre le mois le plus froid et le mois le
plus chaud renseigne sur le degré de continentalité. Les 18,7 ° de la station de Chalon indiquent une nette tendance à la continentalité, à comparer aux 15,3° de St Yan
ou aux 10° du climat océanique pur de la Bretagne. La station du Creusot indique
une situation intermédiaire avec 17,4°.
Cette mesure corrobore celle de l'indice d'océanité de Kerner. Sachant que l'automne est plus chaud que le printemps en climat océanique et vice-versa en climat
continental, on obtient un indice qui varie de 0 en Alsace-Lorraine à 25-30 en Bretagne. En Saône-et-Loire, cet indice varie de 10,4 à St Yan à 1,5 pour Pierre-deBresse, en passant par 8,6 au Creusot et 4,8 à Chalon, confirmant cette dégradation du climat océanique à mesure que l'on se rapproche du Jura.
Les vents
Les données sont celles de la station de Champforgeuil qui montre une dominance
des vents de N/N/E mais également du S/S/O. L'axe de la vallée de la Saône influe
sur la direction des vents.
Pour Saint-Pierre-de-Varennes, la complexité du relief ne permet pas de définir des
zones plus particulièrement exposées au vent. La vallée du ruisseau de Brandon
dans son parcours nord-sud avec des coteaux bien marqués peut créer des conditions de plus forte exposition au vent, notamment sur le flanc ouest du bourg. C'est
également le cas pour la bordure du talus dominée par le parcours de la RD1, exposée aux influences du Sud et du Sud-Est. Il s'agit en effet du flanc Nord de la
dépression de la Dheune. Inversement, le hameau de Drevin semble plus protégé
des influences venues de l'Ouest par le relief de son ancien volcan.
Ce phénomène reste, dans nos régions, de l'ordre du microclimat et ne saurait
constituer une contrainte appréciable en termes d'aménagement.
A Saint-Pierre-de-Varennes, les nuisances de bruit susceptibles d'être aggravées
par les vents dominants attribuables à une infrastructure comme celle du TGV sont
renforcées par la localisation de la voie par rapport aux zones bâties mais son tracé
longeant la vallée du Brandon, qui l'encaisse de plusieurs dizaines de mètres dans
le relief naturel, vient compenser le phénomène.
En résumé, la région du Creusot jouit d'un climat tempéré qui n'induit pas de
contrainte significative par rapport au fonctionnement de la commune.
2. La topographie et le contexte morphologique
Prise dans un contexte élargi, la commune appartient aux rebords méridionaux du
plateau d'Antully, qui s'étend entre le bassin d'Autun et la dépression de la Dheune
(bassin du Creusot-Montceau).
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Commune de Saint-Pierre-de-Varennes
TOPOGRAPHIE ET HYDROGRAPHIE
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Equidistance des courbes de niveau : 25 mètres
Brandon
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Légende
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Echelle : 1/25 000e
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Bureau Natura
29 mars 2011
Les altitudes les plus élevées sont relevées au Volcan de Drevin (494 m) et au Château de Brandon (492 m).
Les altitudes les plus basses sont relevées en contrebas du hameau de la Baujarde
(310 mètres), et dans la partie aval du ruisseau de Brandon (350 m) ou du ruisseau
des Reillis, sous le hameau de la Rouelle (280 m).
Globalement, les amplitudes restent inférieures à une centaine de mètres, avec une
moyenne située entre 400-430 mètres d'altitude.
Le relief est varié, et entaillé par une petite hydrographie très fournie et très ramifiée, qui occasionne de nombreux vallons et petites vallées aux formes arrondies.
L’Ouest de la commune est marqué par la présence de la vallée du ruisseau et de
l’Étang de Brandon, tandis que l'Est se démarque par la présence du relief arrondi
du volcan de Drevin. Au Sud, la commune se termine assez brutalement par un
talus d'orientation Ouest-Sud-Ouest / Est-Nord-Est, qui suit le tracé de la RD1 et
marque la transition avec la dépression de la Dheune.
3. L’hydrographie et l’hydrologie
3.1. L’hydrographie
La commune se situe à la limite des bassins-versants de la Loire et du Rhône et
est traversée par la ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée. Le bourg de
St Pierre, Brandon, Vernotte sont côté Atlantique ; Salière, La Batisse, La Rouelle
sont côté Méditerranée et Drevin est à cheval sur les deux.
L'hydrographie est constituée de petits cours d'eau : Ruisseau de Brandon, Ruisseau de Prod'hum, et Ruisseau des Reillis. Ces trois principaux cours d'eau
viennent entailler assez profondément la structure globale du plateau et sont
alimentés par une multitude de petits ruisseaux non pérennes.
3.2. L’hydrologie
A.
QUALITÉ DES EAUX SUPERFICIELLES
La banque Hydro ne répertorie pas les petits cours d'eau de la commune. La station
la plus proche est située sur la Dheune (station d'Essertenne). Située en aval du
Creusot, elle indique toutefois des informations sans rapport avec le contexte communal de Saint-Pierre-de-Varennes. On note une dégradation globale de la qualité
de l'eau entre 1996 et 2007, notamment au niveau des nitrates et des proliférations
végétales (eutrophisation).
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B.
VULNÉRABILITÉ DES EAUX SOUTERRAINES À LA POLLUTION
Il n'existe pas d'aquifère de grande taille répertorié sur la commune. Compte-tenu
des spécificités géologiques (failles nombreuses, contact entre terrains sédimentaires et granitiques...), il est difficile, en l'absence d'étude complémentaire, de
caractériser précisément la vulnérabilité des eaux souterraines à la pollution.
On peut toutefois dégager les généralités suivantes :
les terrains de nature granitique recèlent de nombreuses nappes de petite taille,
assez facilement épuisées en période sèche ou prolongée, et plutôt vulnérables aux
infiltrations de polluants. Ces derniers ne connaissent toutefois pas une diffusion
importante en raison de la petite taille de ces nappes. La vulnérabilité peut y-être
considérée comme modérée à faible.
les terrains primaires de la dépression de la Dheune (grès et argiles rouges) sont
peu vulnérables en raison de leur imperméabilité potentielle.
les terrains sédimentaires du secteur de Drevin, constitués d'argiles et grès sont
également peu vulnérables pour les mêmes raisons.
La commune apparaît donc peu vulnérable au regard des eaux souterraines, toutefois, des pollutions accidentelles ou diffuses survenant à l'occasion de failles ou de
pertes pourraient avoir des conséquences plus importantes, sans qu'il soit possible
de les identifier.
Globalement, l'imperméabilité assez forte des terrains reporte la pression des pollutions éventuelles sur les eaux superficielles, et protège les éventuelles ressources
souterraines.
4. La géologie et la géomorphologie
Le territoire communal se découpe en trois unités géologiques bien distinctes, correspondant aux entités topographiques identifiées plus haut :
(voir carte géologique ci-après)
l'Ouest, à dominante granitique ( 2, 3 sur la carte géologique),
le Sud, constitué des grès et argiles du Permien (r2), formant la dépression de la
Dheune,
l'Est, caractérisé par des roches sédimentaires (trias, lias argileux et grèseux
notamment), et la présence du neck volcanique de Drevin.
Le contact entre ces entités se fait par le biais de failles importantes aisément identifiables sur la carte géologique.
Trois cavités naturelles sont localisées par le BRGM sur le versant Ouest de Drevin
(voir extrait de la carte géologique ci-dessous – triangles jaunes).
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Commune de Saint-Pierre-de-Varennes
CARTE GEOLOGIQUE
Echelle : 1/50 000e
Source : BRGM Carte géologique du Creusot
Bureau Natura
29 mars 2011
Il s'agit de dolines ou excavations liées à l'érosion et à la dissolution des roches calcaires :
- Perte de la Route de Drevin
- Doline du Bois des Grandes Herbes - Sud
- Doline du Bois des Grandes Herbes – Nord
Sont à signaler également des phénomènes de retrait-gonflement d'argiles. Ces
phénomènes sont modérés et concernent la partie sédimentaire de la commune,
ainsi que les fonds de vallons. Le risque le plus fort est de niveau moyen, et ne
concerne que des zones sans enjeux importants d'urbanisation.
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Est également à signaler, pour la partie granitique du territoire, la présence d'un
risque lié au radon, qui est un gaz radioactif émis par la désintégration des roches
du socle granitique (voir bilan risques et contraintes plus loin). Ce risque peut être
pris en compte par la mise en place de techniques constructives particulières (vide
sanitaire, ventilation...).
La commune est d'autre part située dans une zone de sismicité 0 (zéro).
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Globalement, le contexte géologique de Saint-Pierre-de-Varennes induit la
présence de risques très modérés.
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