Octobre 2013 Examen des composants et des matériaux entrant dans la fabrication des prothèses totales de hanche Contexte Méthodes La chirurgie de remplacement de la hanche ou arthroplastie totale de la hanche (ATH) est une intervention orthopédique courante chez le patient dont les hanches sont endommagées ou dégradées et qui souffre de douleurs chroniques. Dans l’ATH, on retire la tête du fémur pour la remplacer par une prothèse munie d’une boule protubérante. La boule s’insère dans une cotyle fixée au pelvis; la cotyle peut être recouverte pour atténuer la friction et l’usure. Selon le Registre canadien des remplacements articulaires, 13 068 Canadiens ont subi une ATH entre 2009 et 2010, un chiffre en hausse depuis 2003. Le remplacement de la hanche soulage la douleur et améliore la fonctionnalité, mais une chirurgie de reprise pourrait devenir nécessaire avant 10 ans pour cause d’une infection, d’une dislocation, d’un relâchement ou d’une autre complication. On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Technologie Il existe plusieurs configurations de prothèses de hanche et divers matériaux sont employés dans la fabrication de leurs composants. Contrairement aux modèles standards, les prothèses de hanche modulaires permettent de choisir la taille du col et de la tête du fémur et comportent des cotyles modulaires. Divers métaux, plastiques et céramiques peuvent entrer dans la composition des composants de prothèses de hanche, chacun présentant des avantages et des inconvénients particuliers. Sujet Étant donné la diversité des configurations et des matériaux qui s’offrent pour l’ATH, un examen comparatif de leur efficacité clinique et des évènements indésirables connexes sera en mesure d’éclairer les décisions quant au choix de la prothèse pour l’ATH. Messages clés En ce qui a trait à l’ATH : Les prothèses en céramique sur polyéthylène ne semblent pas plus efficaces que celles en métal sur polyéthylène. Les protéines de céramique sur céramique nécessiteraient moins de reprises après 5 ans que les prothèses en métal sur polyéthylène. Par rapport aux prothèses normales, les prothèses à tige modulaire auraient une plus courte longévité à brève échéance, mais seraient comparables ou supérieures à plus longue échéance. Les prothèses à grosse tête seraient plus avantageuses que celles de taille normale. Résultats La recherche documentaire a permis de repérer 386 références; aucun article ne s’est ajouté d’autres sources. Du lot, 23 études ont été jugées potentiellement pertinentes et 4 d’entre elles ont satisfait aux critères d’inclusion du présent examen, soit 1 examen méthodique, 1 essai clinique comparatif et randomisé et 2 études non randomisées. AVERTISSEMENT : L’information présentée ici a pour but d’éclairer la prise de décisions des patients, des professionnels de la santé, des dirigeants de systèmes de santé, des décideurs et des responsables de politiques du secteur de la santé afin d’améliorer la qualité des services de santé. Cette information ne saurait tenir lieu du discernement ou du jugement du clinicien dans la prise en charge d’un patient en particulier, du jugement professionnel qui intervient dans la prise de décisions, ni de l’avis ou de l’opinion en bonne et due forme d’un médecin. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du contenu, elle décline toute responsabilité à cet égard. Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de l’information contenue ou sous-entendue dans le Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent Rapport en bref. Les énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou d’un gouvernement provincial ou territorial. La production du présent Rapport en bref a été rendue possible grâce au soutien financier de Santé Canada. RC0490