RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 1

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RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
1.
DENOMINATION DU MEDICAMENT
Fentanyl-Janssen 0,05 mg/ml solution injectable
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml de Fentanyl-Janssen contient 0,05 mg de fentanyl (sous forme de citrate de fentanyl
0,0785 mg/ml).
Excipient à effet notoire: 1 ml de Fentanyl-Janssen contient 9 mg de chlorure de sodium
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable
Fentanyl-Janssen est une solution injectable limpide et incolore.
4.
DONNEES CLINIQUES
4.1
Indications thérapeutiques
Fentanyl-Janssen est un analgésique opioïde pour l'anesthésie indiqué pour une utilisation chez les
adultes et les enfants :
- en tant qu'adjuvant analgésique opioïde lors d'une anesthésie générale ou locale;
- pour une administration en association avec un neuroleptique dans le cadre d'une
neuroleptanalgésie (NLA).
4.2
Posologie et mode d’administration
Fentanyl-Janssen ne peut être administré que dans un environnement où un contrôle des voies
aériennes est réalisable, et par un personnel apte à pratiquer un tel contrôle (voir rubrique 4.4).
Posologie
La posologie de Fentanyl-Janssen doit être déterminée individuellement en se basant sur l'âge, le
poids corporel, la condition physique, l'état pathologique sous-jacent, l'utilisation d'autres
médicaments et le type d'opération et d'anesthésie.
Pour éviter une bradycardie, il est indiqué d’administrer juste avant l’induction anesthésique une
petite dose intraveineuse d’anticholinergique.
Adultes
1. Neuroleptanalgésie (NLA):
Fentanyl-Janssen est souvent utilisé en association avec un neuroleptique (voir rubrique 4.4).
- Prémédication :
1 à 2 ml (0,05 à 0,1 mg) de Fentanyl-Janssen par voie intramusculaire en association avec un
neuroleptique
1
- Induction de l'anesthésie : rapidement après l'administration d’un neuroleptique les quantités
suivantes de Fentanyl-Janssen sont administrées par voie intraveineuse :
Dose de départ pour l'induction chez les adultes
respiration assistée
8 - 12 ml
(0,4 - 0,6 mg)
respiration spontanée
4 ml
(0,2 mg)
Dose d'entretien chez les adultes
L'anesthésie peut être entretenue par les doses suivantes administrées par voie intraveineuse :
respiration assistée
1 - 4 ml
(0,05 - 0,2 mg)
respiration spontanée
1 ml
(0,05 mg)
Le moment de l'administration d'une dose de fentanyl lors de la phase d'entretien peut être déterminé,
entre autres, par l'apparition de symptômes de douleur (hypertension, tachycardie, etc.). Chez un
patient qui respire spontanément, l'influence sur la respiration (en raison du taux plasmatique actif
cumulatif) sera le plus souvent déterminante pour le moment auquel une dose subséquente pourra
être administrée.
L'application supplémentaire d'une hypnose (neuroleptanesthésie) reste possible (avec du protoxyde
d'azote par exemple).
Afin d'éviter une éventuelle dépression respiratoire après la fin de l'anesthésie, il est conseillé de ne
plus administrer Fentanyl-Janssen durant les 20 dernières minutes avant la fin de l'opération (voir
rubrique 4.4).
2. Autres techniques d'anesthésie:
- Respiration spontanée : En fonction de la dépression respiratoire due à d'autres médications, la
posologie de la technique NLA mentionnée ci-dessus doit être adaptée.
- Respiration assistée : En fonction de la technique, on peut utiliser au début de l'anesthésie des doses
de 0,005 à 0,050 mg/kg (0,350 à 3,5 mg/70 kg ou 7 à 70 ml/70 kg).
L'analgésie peut être entretenue par une perfusion de 0,0001 à 0,0002 mg/kg/min. On peut répondre
à un éventuel besoin accru d’analgésie en ajoutant 1 à 3 ml de Fentanyl-Janssen ou en augmentant
temporairement la vitesse de perfusion.
Populations particulières
Population pédiatrique
1. Neuroleptanalgésie (NLA):
Fentanyl-Janssen est souvent utilisé en association avec un neuroleptique (voir rubrique 4.4).
- Prémédication :
0,002 mg/kg de Fentanyl-Janssen par voie intramusculaire en association avec un neuroleptique.
- Induction de l'anesthésie : rapidement après l'administration d’un neuroleptique les quantités
suivantes de Fentanyl-Janssen sont administrées par voie intraveineuse :
Dose de départ pour l’induction chez les enfants
respiration assistée
0,010 - 0,015 mg/kg
respiration spontanée
0,001 - 0,0025 mg/kg
2
Dose d’entretien chez les enfants
L'anesthésie peut être entretenue par les doses suivantes administrées par voie intraveineuse :
respiration assistée
0,001 - 0,002 mg/kg
respiration spontanée
0,0005 - 0,00075 mg/kg
Les techniques d’analgésie ne peuvent être appliquées chez un enfant respirant spontanément dans le
cadre d’une procédure d’anesthésie ou d’une procédure de sédation/analgésie que par du personnel
expérimenté et dans un environnement où il est possible de traiter l’apparition soudaine d’une
rigidité musculaire (qui exige une intubation) ou d’une apnée (qui exige une respiration assistée)
(voir rubrique 4.4).
Une réduction de la dose peut s'avérer nécessaire chez les nouveau-nés et les nourrissons de moins de
12 mois (métabolisation et élimination plus lentes) et si une respiration spontanée est souhaitée.
Personnes âgées et patients affaiblis
Chez les personnes âgées (>65 ans) ou les patients affaiblis et si une respiration spontanée est
souhaitée, la dose de départ doit être réduite comme dans le cas de l’utilisation d’autres opioïdes. Il
convient de tenir compte de l'effet de la dose de départ lors de la détermination des doses
complémentaires (voir rubrique 4.4).
Patients obèses
Chez les patients obèses, il existe un risque de surdosage lorsque la dose est calculée sur la base du
poids corporel. La posologie chez les patients obèses doit être déterminée sur la base du Lean Body
Mass estimé plutôt qu’uniquement sur la base du poids corporel (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique ou rénale
Une réduction de la dose peut s'avérer nécessaire en cas d'insuffisance hépatique ou rénale et si une
respiration spontanée est souhaitée (voir rubrique 4.4). Ces patients doivent être attentivement
surveillés en vue de détecter tout signe de toxicité du fentanyl (voir rubrique 5.2).
Patients souffrant de maladies pulmonaires
Une réduction de la dose peut s'avérer nécessaire chez des patients présentant des maladies
pulmonaires ou une diminution de la réserve respiratoire (p. ex. bronchite chronique) et si une
respiration spontanée est souhaitée (voir rubrique 4.4).
Utilisation concomitante de médicaments
Une réduction de la dose peut s'avérer nécessaire lorsque le patient utilise une co-médication qui a
provoqué une dépression respiratoire (p. ex. des morphinomimétiques en prémédication, des sédatifs
déprimant la respiration ou des hypnotiques en prémédication ou pour l'hypnose pendant l'anesthésie)
et si la respiration spontanée est souhaitée.
Remarque importante :
Les doses les plus élevées peuvent requérir une ventilation de plusieurs heures après la fin de la
dernière injection ou l'arrêt de la perfusion.
Une adaptation de la dose peut dépendre :
– de l'analgésie obtenue (hausse de la tension artérielle, sudation ou autres réactions dues au
stress, etc.);
– de l’utilisation ou de l’abus préalable d’opiacés, pouvant rendre nécessaire une augmentation de
la dose;
3
– de la technique : l'inhibition des réactions de stress peut requérir des doses de 0,010 à
0,050 mg/kg;
– de l'incidence des effets indésirables (p.ex. fréquence respiratoire trop faible).
Mode d’administration
L'administration parentérale peut se faire par voie sous-cutanée, intramusculaire ou intraveineuse.
4.3
Contre-indications
– Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou à
d’autres opioïdes;
– Utilisation du fentanyl hors du cadre de l'anesthésie et en l'absence d'un service chirurgical
adéquatement équipé (appareillage, antagonistes des opioïdes).
4.4
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•
•
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Le fentanyl ne peut être administré que dans un environnement où un contrôle des voies
aériennes est réalisable, et par un personnel apte à pratiquer un tel contrôle.
Fentanyl-Janssen tombe sous les dispositions de la loi relative aux stupéfiants.
Dépression respiratoire
Comme c’est le cas pour tous les opioïdes puissants, l’effet analgésique marqué de FentanylJanssen va de pair avec une dépression respiratoire relativement profonde. Cette dépression
respiratoire est proportionnelle à la dose et peut être inhibée par des antagonistes spécifiques des
opioïdes (voir rubrique 4.9), mais il peut s'avérer nécessaire d'administrer des doses
supplémentaires car la dépression respiratoire peut durer plus longtemps que la durée d'action de
l'antagoniste des opioïdes. Après l’administration de doses élevées en cours d’anesthésie
(analgésie profonde), la dépression respiratoire peut persister ou réapparaître pendant la phase
postopératoire. C’est pourquoi le patient doit être attentivement surveillé.
La règle générale doit être de toujours avoir à portée de la main des antagonistes des opioïdes et
un équipement de réanimation lorsque Fentanyl-Janssen est utilisé.
Une hyperventilation en cours d’anesthésie peut influencer la réponse du patient au CO 2, avec
des conséquences sur la respiration postopératoire.
Rigidité musculaire
Une éventuelle rigidité musculaire, qui pourrait impliquer aussi les muscles de la poitrine et
entraver une intubation, peut être supprimée par l’administration d’une médication
myorelaxante. A de faibles posologies, on peut éviter la rigidité musculaire en injectant (I.V.)
Fentanyl-Janssen lentement. Les benzodiazépines en prémédication réduisent l’apparition et
l’intensité de la rigidité musculaire.
Des myoclonies non épileptiques peuvent se produire.
Affection cardiaque
Une bradycardie et éventuellement un arrêt cardiaque (cardiac arrest) peuvent se produire dans
des cas où le patient a reçu une dose insuffisante d’anticholinergique, ou lorsque FentanylJanssen est associé à des relaxants musculaires non vagolytiques. La bradycardie peut être traitée
par l’atropine. Pour éviter une bradycardie, il est indiqué d’administrer juste avant l’induction
une petite dose intraveineuse d’anticholinergique. Un antiémétique peut être administré pour
prévenir les nausées et les vomissements.
Chez les patients hypovolémiques surtout, les opiacés peuvent provoquer une hypotension. Des
mesures appropriées sont exigées pour maintenir stable la tension artérielle.
Situations requérant un dosage spécial
L’administration rapide d’une injection en bolus d’opiacés doit être évitée chez les patients
présentant une capacité d’adaptation intracérébrale perturbée; chez ces patients, une baisse
transitoire de la tension artérielle moyenne peut occasionnellement s’accompagner d’une
diminution de courte durée de la pression d’irrigation cérébrale.
Dans l'anesthésie de personnes qui présentent une dépendance aux opiacés ou qui utilisent des
opioïdes de manière chronique, on doit, d'une part, prévoir des doses de fentanyl plus élevées
4
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pendant l'anesthésie et, d'autre part, prendre des mesures destinées à éviter des symptômes de
sevrage lors de la phase postopératoire immédiate.
Il est recommandé de diminuer la dose chez les patients âgés et affaiblis (voir rubrique 4.2).
La prudence est de mise en cas d'hypothyroïdie non maîtrisée, de traumatismes crâniens et
cérébraux et de situations associées à une pression intracrânienne accrue, d'insuffisance
adrénocorticoïde, d’insuffisance rénale ou hépatique, de troubles pulmonaires ou de réserve
respiratoire diminuée (entre autres, dépression respiratoire existante due à d’autres médicaments
et pneumopathie obstructive chronique), cœur pulmonaire, hypertrophie de la prostate,
alcoolisme aigu ou lorsque le patient prend d'autres substances qui dépriment le système
nerveux central (p.ex. barbituriques, gaz halogénés, benzodiazépines, etc.). Ces patients doivent
aussi être observés pendant une période plus longue après l'opération.
Il vaut mieux ne plus administrer de fentanyl pendant les 20 dernières minutes qui précèdent la
fin de l'opération. De même, on tiendra compte du fait qu'après l'utilisation de doses élevées,
une ventilation peut encore être nécessaire plusieurs heures après la fin de l'administration de
fentanyl.
Interaction avec les neuroleptiques
Lorsque le fentanyl est utilisé en association avec un neuroleptique, l’utilisateur doit bien
connaître les propriétés spécifiques des deux médicaments, en particulier la différence de durée
d’action. En cas d’administration de cette association, le risque d’hypotension est accru. Les
neuroleptiques peuvent donner lieu à des phénomènes extrapyramidaux qui peuvent être gardés
sous contrôle par des antiparkinsoniens.
A l'instar d'autres opioïdes, l'administration de Fentanyl-Janssen peut entraîner une augmentation
de la pression dans les voies biliaires due aux effets anticholinergiques et occasionnellement, des
spasmes du sphincter d'Oddi peuvent être observés.
Chez les patients souffrant de myasthénie gravis, il convient d'envisager soigneusement
l'utilisation de certains médicaments anticholinergiques et de médications ayant une action de
blocage neuromusculaire avant et pendant une procédure d'anesthésie générale au cours de
laquelle le fentanyl est administré par voie intraveineuse.
Fentanyl-Janssen contient 9 mg de chlorure de sodium par ml. La prudence est de mise chez les
patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium.
• Syndrome sérotoninergique
La prudence est conseillée lorsque Fentanyl-Janssen est administré en même temps que des
médicaments qui influencent les systèmes neurotransmetteurs sérotoninergiques.
Il peut se développer un syndrome sérotoninergique potentiellement mortel lors de l'utilisation
concomitante avec des médicaments sérotoninergiques comme des inhibiteurs sélectifs de la
recapture de la sérotonine (ISRS) et des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la
noradrénaline (IRSN) et avec des médicaments qui empêchent la dégradation de la sérotonine
(dont les inhibiteurs de la monoamine oxydase [inhibiteurs de la MAO]). Ceci peut apparaître
au sein de la posologie recommandée.
Un syndrome sérotoninergique peut comprendre : modification de l'état psychique (p. ex.
agitation, hallucinations, coma), instabilité autonome (p. ex. tachycardie, tension artérielle
labile, hyperthermie), anomalies neuromusculaires (p. ex. hyperréflexie, mauvaise
coordination, rigidité) et/ou symptômes gastro-intestinaux (p. ex. nausée, vomissements,
diarrhée).
En cas de suspicion d'un syndrome sérotoninergique, un arrêt rapide de Fentanyl-Janssen doit
être envisagé.
Patients pédiatriques
Les techniques d'analgésie ne peuvent être appliquées chez un enfant respirant spontanément
dans le cadre d'une procédure d'anesthésie ou d'une procédure de sédation/analgésie que par du
personnel expérimenté dans un environnement où il est possible de traiter l'apparition soudaine
d'une rigidité musculaire (qui exige une intubation) ou d'une apnée (qui exige une respiration
assistée).
5
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Effet d'autres médicaments sur Fentanyl-Janssen
Des médicaments comme des barbituriques, des benzodiazépines, des neuroleptiques, des gaz
halogénés et d'autres médicaments ayant une activité non sélective entraînant une dépression du SNC
(p. ex. alcool) peuvent potentialiser la dépression respiratoire induite par les opioïdes.
Chez les patients qui ont reçu de tels médicaments, la dose requise de Fentanyl-Janssen pourra alors
être inférieure à la dose normale.
Fentanyl-Janssen est un médicament qui a une clairance élevée et qui est métabolisé rapidement et
fortement, principalement par le CYP3A4. L'itraconazole (un inhibiteur CYP3A4 puissant) à une
dose orale de 200 mg/jour durant 4 jours n'a exercé aucun effet significatif sur les propriétés
pharmacocinétiques du fentanyl.
Le ritonavir oral (un des inhibiteurs les plus puissants du CYP3A4) a diminué la clairance du
fentanyl de deux tiers mais ceci n'a exercé aucune influence sur les concentrations plasmatiques
maximales après une dose unique de Fentanyl-Janssen. L'administration concomitante du fluconazole
ou du voriconazole et de Fentanyl-Janssen peut entraîner une augmentation de l'exposition au
fentanyl. Lors de l'administration d'une dose unique de Fentanyl-Janssen, l'utilisation concomitante
d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 requiert une vigilance et une observation particulières du patient.
Dans le cas d'un traitement prolongé, une diminution de la dose de Fentanyl-Janssen peut être requise
pour éviter l'accumulation du fentanyl qui est susceptible d'augmenter le risque de dépression
respiratoire durable ou différée.
Inhibiteurs de la MAO: En règle générale, il est recommandé d'arrêter l'administration des inhibiteurs
de la MAO 2 semaines avant une procédure chirurgicale ou anesthésique. Cependant, selon plusieurs
rapports, Fentanyl-Janssen a déjà été utilisé sans problème lors de procédures chirurgicales ou
anesthésiques chez des patients traités par des inhibiteurs de la MAO.
Médicaments sérotoninergiques: L'administration concomitante du fentanyl avec un médicament
sérotoninergique comme un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou un
inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou avec un inhibiteur de la
monoamine oxydase [inhibiteur de la MAO]) peut augmenter le risque de syndrome
sérotoninergique, un état potentiellement mortel.
Effet de Fentanyl-Janssen sur d'autres médicaments
Après l'administration de Fentanyl-Janssen, la dose d'autres médicaments déprimant le SNC doit être
diminuée.
Les concentrations plasmatiques de l'étomidate étaient nettement supérieures (2 à 3 fois plus élevées)
lors de l'utilisation concomitante de fentanyl. Lors de l’administration avec le fentanyl, la clairance
plasmatique totale et le volume de distribution de l'étomidate sont 2 à 3 fois plus faibles sans
modification de la demi-vie. La co-administration de Fentanyl-Janssen et du midazolam intraveineux
entraîne une augmentation de la demi-vie plasmatique terminale et une baisse de la clairance
plasmatique du midazolam. Lorsque ces médicaments sont administrés en même temps que le
fentanyl, une diminution de la dose peut s'avérer nécessaire.
Population pédiatrique
Aucune étude d'interaction pharmacocinétique n'a été effectuée chez les patients pédiatriques.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
6
On ne dispose pas de données suffisantes sur l'utilisation de Fentanyl-Janssen chez les femmes
enceintes. Le fentanyl peut traverser le placenta au début de la grossesse. Lors des recherches chez
l'animal, une certaine toxicité pour la reproduction a été observée (voir rubrique 5.3). Le risque
potentiel pour l’être humain n’est pas connu.
L'utilisation du fentanyl (par voie I.M., I.V. ou péridurale) lors de l'accouchement (y compris la
césarienne) n'est pas recommandée parce que le fentanyl traverse le placenta et peut ainsi déprimer la
respiration spontanée pendant la période juste après la naissance et parce que le centre respiratoire du
fœtus est particulièrement sensible aux opioïdes. Si Fentanyl-Janssen est administré, même plusieurs
heures avant l'accouchement, un équipement de ventilation assistée doit être immédiatement
disponible pour la mère et l’enfant afin de pouvoir y recourir si nécessaire. Il faut toujours avoir sous
la main un antagoniste des opioïdes pour l'enfant.
Allaitement
Le fentanyl est excrété dans le lait maternel. L'effet du fentanyl sur les nouveau-nés, après
l'administration de Fentanyl-Janssen à la mère n'est pas connu.
L'allaitement ou l’utilisation de lait tiré n'est pas conseillé jusqu'à 24 heures après l’administration de
Fentanyl-Janssen. Il convient de mettre en balance les risques et les avantages de l'allaitement après
l'administration de Fentanyl-Janssen.
Fertilité
Il n'existe pas de données cliniques sur les effets du fentanyl sur la fertilité chez l'homme ou chez la
femme. Dans les études chez l'animal, certains tests chez le rat ont indiqué une baisse de la fertilité
chez les rates à des doses toxiques maternelles (voir rubrique 5.3).
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
On n'envisagera la conduite d'un véhicule ou l'utilisation d'une machine que lorsqu'un laps de temps
suffisant (au moins 24 heures) se sera écoulé après une administration de Fentanyl-Janssen. Les
réactions individuelles diffèrent fortement.
4.8
Effets indésirables
La sécurité de Fentanyl-Janssen a été évaluée chez 376 participants à 20 essais cliniques qui ont
évalué l'utilisation de Fentanyl-Janssen en tant qu'anesthésique. Ces participants ont reçu au moins 1
dose de Fentanyl-Janssen et des données de sécurité ont été recueillies. Sur la base de données de
sécurité compilées à partir de ces essais cliniques, les effets indésirables rapportés le plus
fréquemment (incidence ≥5%) ont été (incidence en %) : nausée (26,1); vomissements (18,6); rigidité
musculaire (10,4); hypotension (8,8); hypertension (8,8); bradycardie (6,1) et sédation (5,3).
Le tableau suivant montre les effets indésirables rapportés lors de l'utilisation de Fentanyl-Janssen,
aussi bien dans les essais cliniques que durant l'expérience acquise après la commercialisation, y
compris les effets indésirables déjà mentionnés ci-dessus.
Les catégories de fréquence affichées sont basées sur la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ;
fréquent (≥ 1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 à <1/100) ; rare (≥ 1/10.000 à <1/1000) ; très rare
(<1/10.000) ; et non connu (fréquence ne pouvant pas être déterminée avec les données disponibles
des essais cliniques).
7
Tableau 1 : Effets indésirables
Système/ classe d’organes
Très fréquent
(≥1/10)
Effets indésirables
Catégorie de fréquence
Fréquent
Peu fréquent
(≥1/100, <1/10)
(≥1/1000, <1/100)
Affections du système
immunitaire
Hypersensibilit
é (comme choc
anaphylactique,
réaction
anaphylactique,
urticaire)
Affections psychiatriques
Affections du système
nerveux
Dyskinésie;
sédation;
étourdissement
Affections oculaires
Affections cardiaques
Troubles visuels
Bradycardie;
tachycardie;
arythmie
Hypotension;
hypertension;
douleur veineuse
Laryngospasme;
bronchospasme;
apnée
Affections vasculaires
Affections respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections gastrointestinales
Affections de la peau et des
tissus sous-cutanés
Affections
musculosquelettiques et
systémiques
Troubles généraux et
anomalies au site
d'administration
Lésions, intoxications et
complications liées aux
procédures
Non connu
Humeur
euphorique
Céphalée
Convulsions;
perte de
connaissance;
myoclonie
Arrêt cardiaque
Phlébite;
fluctuations de la
tension artérielle
Hyperventilation;
hoquet
Dépression
respiratoire
Nausée;
vomissements
Dermatite
allergique
Prurit
Rigidité
musculaire
Frissons;
hypothermie
Confusion
postopératoire;
complication
neurologique de
l'anesthésie
Complication de
l'anesthésie au
niveau des voies
aériennes;
agitation
postopératoire;
complication de la
procédure
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via:
Belgique
L’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (www.afmps.be)
Luxembourg
Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des Médicaments
Villa Louvigny – Allée Marconi
L-2120 Luxembourg
8
Site internet: http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html
4.9
Surdosage
Symptômes et indications
Un surdosage de Fentanyl-Janssen se manifeste par un renforcement de ses actions
pharmacologiques. Une dépression respiratoire de gravité variable peut apparaître, allant de la
bradypnée à l'apnée.
Traitement:
En cas d’hypoventilation ou d’apnée, de l’oxygène doit être administré et la respiration doit être
soutenue ou contrôlée comme indiqué. Un antagoniste spécifique des opioïdes doit être utilisé
comme indiqué pour maîtriser la dépression respiratoire. Ceci n'exclut pas la prise d'autres contremesures directes. Comme la dépression respiratoire peut durer plus longtemps que la durée d’action
de l’antagoniste, des doses supplémentaires de ce dernier pourront s’avérer nécessaires.
Si la dépression respiratoire va de pair avec une rigidité musculaire, un relaxant musculaire I.V. peut
s’avérer nécessaire pour faciliter les techniques de ventilation. Le patient doit être suivi de près. La
température corporelle doit être maintenue stable et l’apport de liquide doit être satisfaisant. En cas
d’hypotension grave ou persistante, il convient de tenir compte de la possibilité d’une hypovolémie
et un apport complémentaire de liquide par voie parentérale doit être administré si nécessaire.
N.B. : Un myosis important est un signe pathognomonique de surdosage. En cas d'hypoxie de
longue durée, le myosis se transforme en mydriase.
5.
PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : anesthésiques opioïdes, code ATC : N01AH01
Analgésie:
Fentanyl-Janssen est un opiacé ou analgésique central qui appartient aux
4-anilinopipéridines. L'action analgésique très puissante (1 mg de morphine correspond à une dose
de 0,008 mg de fentanyl) repose sur une interaction avec les récepteurs aux opiacés.
Inhibition des réactions de stress:
L'ample marge de sécurité du fentanyl permet d'inhiber le mécanisme qui induit les réactions de
douleur et de "stress" au niveau du thalamus et de l'hypothalamus.
Ainsi, une dose de 0,002 à 0,008 mg/kg (3 à 12 ml/adulte I.V.) est en mesure de neutraliser la
sensation de douleur, mais une dose de 0,010 à 0,050 mg/kg (14 à 70 ml/adulte I.V.) est nécessaire
pour obtenir une inhibition plus ou moins complète des augmentations réactionnelles excessives de
l'ACTH, de l'oxytocine, de l'hormone antidiurétique, de la prolactine, du cortisol, de l'aldostérone,
des catécholamines, du glucagon, de la thyroxine, de la rénine, etc., et des baisses, entre autres, de
l'insuline et de la testostérone.
Dépression respiratoire:
L'activité déprimant la respiration consiste en une diminution de la fréquence respiratoire et de la
sensibilité au CO2. Le volume respiratoire par minute diminue rarement de façon cliniquement
importante à des taux plasmatiques inférieurs à 3 ng/ml (après administration de ±0,0025 mg/kg ou
de 3 à 4 ml de fentanyl à un adulte). Ces doses sont des moyennes et peuvent différer d'après
l'individu. Une dépression respiratoire plus profonde et de plus longue durée peut survenir à mesure
que les doses augmentent.
Myosis:
Aucune tolérance n'est décrite pour cet effet. Il peut donc toujours être considéré comme signe
pathognomonique de l'imprégnation de fentanyl.
9
Nausées et vomissements:
Une stimulation de la zone-gâchette chimioréceptrice peut déclencher de la nausée et des
vomissements. A des doses plus élevées, on a observé un effet antiémétique chez des animaux de
laboratoire. Ainsi, une dose de 0,010 mg/kg de fentanyl prévient la relaxation gastrique et les
vomissements induits chez le chien par 0,03 mg/kg d'apomorphine S.C. Cet effet n’a pas été étudié
chez l’homme de manière systématique.
Autres effets centraux:
A des doses relativement élevées, une rigidité musculaire peut se manifester, vraisemblablement par
suite de l'activité au niveau de la substance noire et du corps strié. Son apparition dépend de la dose
et de la rapidité d'injection. Ainsi, une administration intraveineuse rapide de 5 ml peut entraîner une
rigidité musculaire. L'activité hypnotique peut être démontrée par les modifications de l'EEG.
L'activité euphorisante et antitussive du fentanyl est peu significative.
Effets gastro-intestinaux:
On peut les résumer par une baisse de la motilité propulsive, une réduction de la sécrétion et une
augmentation de la tonicité (allant jusqu'aux spasmes) des sphincters du tractus gastro-intestinal.
Effets cardio-vasculaires:
Une activité probablement vagale (cholinergique) à faibles doses cause une légère bradycardie et une
légère diminution de la résistance vasculaire systémique, sans qu'apparaisse une baisse significative
de la tension artérielle.
La stabilité cardio-vasculaire résulte en outre d'effets minimes sur la précharge, le débit et la
consommation en O2 du cœur. Des effets directs sur la fonction du muscle cardiaque n'ont pas été
observés.
Le fentanyl ne déclenche pas de libération d'histamine (contrairement à la morphine et à la
péthidine).
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Le fentanyl est un opiacé synthétique ayant un effet pharmacologique agoniste µ.
Distribution
Après une injection intraveineuse, les concentrations plasmatiques du fentanyl diminuent rapidement,
avec des demi-vies de distribution séquentielles d'environ 1 minute et 18 minutes et une demi-vie
d'élimination terminale de 475 minutes. Le fentanyl a un Vc (volume de distribution du compartiment
central) de 13 l et un Vdss total (volume de distribution à l'état d'équilibre) de 339 l. La liaison aux
protéines plasmatiques du fentanyl est de 84% environ.
Biotransformation
Le fentanyl est rapidement métabolisé principalement dans le foie par le CYP3A4. Le principal
métabolite est le norfentanyl. La clairance du fentanyl est de 574 ml/min.
Élimination
Environ 75% de la dose administrée est excrétée dans les 24 heures dans l'urine et seulement 10% de
la dose éliminée dans l'urine est sous forme de fentanyl inchangé.
Populations particulières
Patients pédiatriques
Environ 62% du fentanyl est lié aux protéines plasmatiques chez les nouveau-nés, ce qui est plus
faible que chez les adultes. La clairance et le volume de distribution sont supérieurs chez les
nourrissons et chez les enfants. C'est pourquoi une dose plus élevée de Fentanyl-Janssen peut s'avérer
nécessaire.
Insuffisance rénale
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Des données issues d’une étude au cours de laquelle le fentanyl IV a été administré à des patients
ayant subi une greffe rénale suggèrent que la clairance du fentanyl peut être réduite dans cette
population de patients. Si des patients souffrant d’une insuffisance rénale reçoivent du FentanylJanssen, ils doivent être attentivement surveillés en vue de détecter tout signe de toxicité du fentanyl
et la dose doit être réduite si nécessaire (voir rubrique 4.2).
Patients adultes présentant des brûlures
Une augmentation de la clairance allant jusqu'à 44% avec un volume de distribution plus élevé
entraîne des concentrations plasmatiques plus faibles du fentanyl. C'est pourquoi une dose plus
élevée de Fentanyl-Janssen peut s'avérer nécessaire.
Patients obèses
Une augmentation de la clairance du fentanyl est observée dans le cas d’un poids corporel élevé.
L’augmentation de la clairance du fentanyl est proportionnelle au Lean Body Mass (voir rubrique
4.2).
5.3
Données de sécurité préclinique
La marge de sécurité du fentanyl est ample. Chez le rat, le rapport DL 50/DE50 est de 281,8 pour le
niveau d’analgésie le plus faible comparativement à 69,5 et 4,8 pour la morphine et la péthidine
respectivement.
Carcinogénicité et mutagénicité
A l'instar d'autres analgésiques opiacés, le fentanyl in vitro n'a montré des effets mutagènes dans une
culture de cellules de mammifères qu'à des concentrations cytotoxiques et avec une activation
métabolique. Le fentanyl n'a montré aucun signe de mutagénicité dans des tests in vivo avec des
rongeurs et dans des recherches sur des bactéries. Dans une étude de carcinogénicité d'une durée de
deux ans chez le rat, le fentanyl n'a pas entraîné une augmentation de l'incidence des tumeurs à des
doses sous-cutanées allant jusqu'à 33 µg/kg/jour chez les mâles ou 100 µg/kg/jour chez les femelles.
Ces doses sont considérées comme les doses maximales tolérées respectivement par les animaux
mâles et les animaux femelles.
Toxicité pour la reproduction
Fertilité
Certains tests avec des rates ont mis en évidence une diminution de la fertilité de même qu'une
mortalité embryonnaire. Ces observations avaient un lien avec la toxicité maternelle et n'étaient pas
dues à un effet direct du médicament sur l'embryon en développement. Il n'y a eu aucune indication
d'effets tératogènes.
6.
DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1
Liste des excipients
Chlorure de sodium et eau pour préparations injectables
6.2
Incompatibilités
La solution injectable ne doit pas être mélangée avec d’autres produits.
Si nécessaire, Fentanyl-Janssen peut être dilué avec une solution de chlorure de sodium ou de
glucose pour perfusion intraveineuse. Ces dilutions sont compatibles avec des sets de perfusion en
plastique et doivent être utilisées dans les 24 heures suivant la préparation.
6.3
Durée de conservation
3 ans
11
6.4
Précautions particulières de conservation
Conserver l’ampoule dans l’emballage extérieur.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Ampoules de 2 ml (0,1 mg de fentanyl) ou de 10 ml (0,5 mg fentanyl) de solution injectable
isotonique.
Emballages de 5, 30, 50 ampoules de 2 ml; emballages de 1 ou 5 ampoules de 10 ml et emballage
clinique de 50 (10 boîtes de 5) ampoules de 10 ml.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination et autres instructions
Portez des gants lors de l'ouverture de l'ampoule.
Bague(s)
colorée(s)
Point coloré
1. Tenez l'ampoule entre le pouce et l'index de manière à laisser la pointe de l’ampoule libre.
2.
Avec l'autre main, saisissez la pointe de l'ampoule en plaçant votre index contre le col de
l'ampoule et votre pouce sur le point coloré parallèlement à la(aux) bague(s) de couleur.
3. Gardez votre pouce sur le point et brisez d’un coup sec la pointe de l'ampoule tout en maintenant
fermement le reste de l'ampoule dans l'autre main.
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En cas d'exposition accidentelle de la peau, la zone touchée doit être rincée avec de l'eau. Evitez
d'utiliser du savon, de l'alcool et d’autres produits de nettoyage susceptibles de provoquer des lésions
cutanées chimiques ou physiques.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation locale en
vigueur.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Janssen-Cilag NV
Antwerpseweg 15-17
B-2340 Beerse
8.
NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Ampoules de 2 ml: BE 091996
Ampoules de 10 ml: BE 115412
9.
DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation :
Fentanyl-Janssen 2 ml ampoules: 1/11/1974
Fentanyl-Janssen 10 ml ampoules: 1/08/1980
Date de dernier renouvellement : 11/01/2013
10.
DATE DE MISE A JOUR/DE L’APPROBATION DU TEXTE
Date de mise à jour du texte : 28/07/2016
Date de l’approbation du texte : 09/2016
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