STRUCTURE DES ECHANGES COMMERCIAUX AU SEIN DE LA

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RÉPUBLIQUE DU SENEGAL
Un peuple-Un but-Une foi
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie
(ANSD)
Ecole Nationale de Statistique et de l’Analyse Economique
(ENSAE-Sénégal)
STRUCTURE DES ECHANGES
COMMERCIAUX AU SEIN DE LA CEDEAO
Rédigé par :
BONSARA Dramane
MAREGA Maréga
Sous la supervision de :
M. Mbaye DIENE
Table des matières
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES.......................................................................... 1
Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie ........................................................................ 1
Ecole Nationale de Statistique et de l’Analyse Economique ........................................................ 1
(ENSAE-Sénégal) ...................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 3
L’INTEGRATION AU SEIN DE LA CEDEAO .................................................................................. 3
I.
I.1
Concept d’intégration .................................................................................................................... 4
I.2
La CEDEAO.................................................................................................................................. 6
Approche méthodologique .................................................................................................................... 7
II.
II.1.
Les sources statistiques ................................................................................................................. 7
II.2.
Méthodologie d’analyse ................................................................................................................ 7
II.3.
Définition de concept ou indicateur : ............................................................................................ 7
III.
Echange commerciaux de la CEDEAO ............................................................................................. 8
III.1.
Importation et exportation de la CEDEAO ............................................................................... 8
III.2.
Taux de couverture de la CEDEAO ......................................................................................... 8
III.3.
Part des exportations et importations de chaque pays dans les exportations et importations
globale de la CEDEAO. ............................................................................................................................ 9
III.4 Tests statistiques ............................................................................................................................. 11
Conclusion ............................................................................................................................................. 12
INTRODUCTION
Les échanges commerciaux entre nations s’est développés ces dernières décennies, la part
des échanges mondiaux dans le PIB passant, en moyenne, de 26% dans les années 60 à 42% dans
les années 90. Ainsi, les économies africaines à l’instar des autres économies sont embarquées
dans un mouvement d’intégration des marchés ayant pour principal corollaire la libération des
échanges. L’Afrique en général, ses sous régions en particulier sont inscrits dans cette dynamique
d’intégration sous régionale depuis les indépendances avec la création des groupements comme
la CEDEAO, la CEMAC, l’IGAD, la SADC,….
L’histoire montre ainsi qu’en Afrique de l’Ouest, l’idée et la pratique de l’intégration existent en
permanence depuis et même avant les indépendances: l’UDAO (1959), l’UDEAO (1966),
l’UMOA (1973) la CEAO (1973), la Mano River Union (1974), la CEDEAO (1975) et
l’UEMOA (1994), pour ne citer que les expériences, passées ou actuelles, les plus en vue. L’idée
est tenace et fixe comme le démontrent les nombreuses organisations de coopération et
d’intégration régionales. Depuis les temps coloniaux, cette idée s’est imposée en Afrique de
l’Ouest, comme une exigence permanente : elle renaît toujours de ses cendres, en se renforçant
davantage, comme étant l’affirmation d’une volonté politique inébranlable, en faveur de la
construction d’un destin commun.
Depuis le début des années 90, avec la résurgence des grands blocs commerciaux, cette idée s’est
traduite par la mise en place d’organisations d’intégration régionale de nouvelle génération
dotées d’un arsenal juridique et institutionnel, ainsi que de moyens à la hauteur des ambitions des
Etats membres.
Malgré toute cette bonne volonté, le commerce intra-régional reste désespérément bas, faible et
instable. De plus la marginalisation du continent, et de l’espace CEDEAO en particulier par
rapport au commerce mondial, s’accentue au fil du temps.
Dans ce présent travail, nous entendons montrer d’une façon générale comment les éléments
(pays) participants à ce commerce sont organisés entre eux. Ce qui passera par un démantèlement
de l’architecture du commerce intra régionale notamment au sein de l’espace CEDEAO.
Pour ce faire, la première partie du document s’intéressera au concept même d’intégration avant
de revenir sur le cas particulier de la CEDEAO. La seconde partie abordera l’approche
méthodologique. Enfin, nous aborderons dans une dernière partie les caractéristiques des
échanges commerciaux aux seins de la CEDEAO à travers une analyse purement descriptive
basée sur les données à notre disposition.
I.
L’INTEGRATION AU SEIN DE LA CEDEAO
La littérature économique nous permet de dégager cinq conceptions de l’intégration : la
conception libérale, la conception volontariste, la conception industrielle ou territoriale, la
conception institutionnelle et la conception politique ou diplomatique. Toutefois, quelque soit la
forme d’intégration adoptée, il faut remarquer que ces regroupements ont pour objet de faciliter
les échanges économiques, les transferts de compétence, de garantir la stabilité
macroéconomique, de favoriser la coopération intra‐communautaire en vue d’assurer un
développement harmonieux des pays intégrés. Cette section passe donc en revue les différentes
conceptions de l’intégration afin de mieux comprendre les buts et objectifs de l’intégration
CEDEAO-ienne.
Concept d’intégration
I.1
Cinq conceptions de l’intégration régionale ont été distinguées par HUGON (2OO3). Ces
conceptions répondent à des objectifs bien précis et influent sur les transactions entre les pays
intégrés.
- La conception libérale :
Au regard de cette conception, l’intégration peut être assimilée à la libéralisation des échanges et
au jeu des avantages comparatifs permettant le mouvement des marchandises et/ou des facteurs
de production et accroissant le bien être des consommateurs dans un espace régional. La
libéralisation s’entend comme la réduction des entraves artificielles aux échanges internationaux.
Ces entraves artificielles sont les droits de douane, les quotas et autres restrictions volontaires au
commerce extérieur. C’est une libéralisation des échanges et des facteurs de production par le
marché et elle est considérée comme un moyen de réduire les distorsions des politiques
nationales et de se rapprocher du marché mondial à travers le déplacement des frontières. Cette
forme d’intégration a été analysée en termes de création et de détournement de commerce
(VINER, 1950). Le concept de création de commerce renvoie à la situation où l’intégration
accroit les échanges entre les pays membres sans réduire le flux de commerce entre les pays
membres et le reste du monde. Cependant, lorsqu’elle engendre de nouveaux mouvements de
biens et services au détriment des pays tiers, on parle de détournement d’échanges. Dans le cadre
d’unions douanières, les créations de trafic l’emportent (généralement à travers notamment
l’intensification des échanges intra zones) sur les détournements de trafic. Cet effet est d’autant
plus intense que les pays concernés produisent des biens similaires, que l’union douanière est
grande et que les tarifs post union sont élevés. Les effets dynamiques de l’intégration
commerciale sont mesurés au niveau des économies d’échelle, de la concurrence, de l’évolution
des termes de l’échange et des dotations factorielles, BRADA & MENDEZ [1988], BALDWIN
[1992]. Ce type d’intégration est susceptible d’accroître le rendement des facteurs de production
qui débouche sur une croissance accrue ou moins temporairement. De même, la diminution des
tarifs douaniers, la libéralisation du secteur financier, la baisse du coût des transactions sont de
nature à promouvoir l’investissement dans le cadre de cette intégration. Néanmoins, la plupart
des études réalisées, DOLLAR [1992], EDWARDS [1992], DADUSH [1996] ont montré que
l’impact de la libéralisation sur la croissance est positif tandis que la régionalisation a des effets
assez contrastés. Par ailleurs, l’intégration a conduit à une large intensification des échanges intra
régional au niveau des blocs régionaux comme l’UE, L’ALENA, L’ASEAN. En revanche,
aucune augmentation significative de tels échanges n’est apparue au niveau des pays en
développement à la suite d’une intégration commerciale. Cela pourrait s’expliquer dans le cadre
de l’Afrique de l’Ouest par la présence des barrières informelles, des tracasseries administratives,
par la dépendance des pays membres à l’égard des taxes sur le commerce international...
-
La conception volontariste :
Elle s’appuie sur la construction d’un système productif plus ou moins déconnecté du système
des prix internationaux et vise à se protéger de la mondialisation. C’est une conception qui
suppose un cadre d’analyse de sociétés dépendantes et extraverties et dont l’industrialisation ne
peut se réaliser dans un cadre national. Les objectifs assignés à l’intégration régionale sont la
création d’un vaste marché, l’accroissement du pouvoir de négociation, la diminution de
l’extraversion, la compensation des déséquilibres territoriaux… Cette forme d’intégration qui
utilise des instruments de l’économie administrée, a recours à une grande protection au niveau
régional et met l’accent sur des projets exerçant des effets de polarisation. Elle est le type
d’intégration régionale soutenue par certaines organisations internationales (la CEPAL, la CEA
plan de Lagos 1980) qui l’ont longtemps défendu. Le COMECON qui s’est appuyé sur des
accords bilatéraux et multilatéraux et fondé sur un système déconnecté des avantages comparatifs
et des signaux des prix mondiaux en est un exemple parfait. Il concrétisait un volontarisme
politique utilisant des instruments tels que les prix administrés, l’option pour les industries
lourdes, la non convertibilité des monnaies…La fin du COMECON en 1991 avec la chute du mur
de Berlin et la désintégration de l’URSS peut être analysé comme la disparition d’un processus
volontariste d’intégration complètement déconnecté de l’économie mondiale et dénote de l’échec
d’un régionalisme fermé.
- La conception industrielle ou territoriale :
C’est une forme d’intégration qui s’appui sur la stratégie des acteurs dans un espace hétérogène et
dans une situation de concurrence imparfaite. C’est une sorte d’intégration régionale qui résulte
des relations d’internationalisation au sein des firmes multinationales et conduite par de grands
conglomérats qui déroulent leur stratégie dans un cadre régional et ayant des intérêts convergents
(protection de l’environnement, exploitation en commun des ressources…).
Des effets d’agglomération et de polarisation importants sont exercés par ce genre d’intégration.
Ainsi, on constate une réduction des distances en relation avec les progrès technologiques et le
développement des échanges immatériels dans le cadre de systèmes productifs d’une certaine
taille et des produits diversifiés. D’où des effets de contagion et de diffusion de la croissance au
moyen de la réduction des coûts de transport, du transfert de technologie et de la baisse des coûts
des transactions.
Selon KRUGMAN [1997], une concentration géographique à la suite d’une intégration
territoriale dans un contexte de globalisation se traduit par des économies d’échelle (coût du
transport et des transactions) qui assurent une compétitivité internationale. Les modèles
géographiques, MYRDAL, [1957], HIRSHMAN [1959] et les tests empiriques ont montré que
généralement dans le cadre d’une union régionale de ce type, une convergence entre les pays
développés (cas des pays de l’UE par exemple) est réelle, tandis qu’une divergence est plutôt la
règle au sein des pays peu industrialisés (Exemple des pays de la CEDEAO).
- La conception institutionnelle :
Elle part du constat de l’échec relatif des voies bilatérales et volontaristes en matière
d’intégration. C’est une intégration qui est fondée sur un système commun de règles socio
économiques mises en place dans des conditions historiques par les pouvoirs publics en relation
avec les acteurs privés. Elle consiste dans la mise en place des services techniques communs
(l’éducation, la formation, la recherche, etc.) ou la création d’institutions régionales responsables
dans certains domaines de la politique économique ou de l’environnement. Ces institutions
permettent de stabiliser et de sécuriser l’environnement et de garantir une certaine crédibilité en
diluant les préférences (De MELO ,1983). Ces institutions visent également à se transformer en
écrans vis à vis de l’économie internationale en favorisant des protections régionales et en
suscitant des transferts de souveraineté vers ces institutions régionales. Ce type d’intégration
régionale se traduit par une harmonisation des législations fiscale, sociale, des affaires… Il faut
dire que ces accords d’intégration régionale réduisent les mesures discriminatoires, limitent les
pouvoirs et l’influence des lobbies et révèlent les préférences des décideurs économiques et
politiques. Cette forme d’intégration par les règles juridiques, techniques… à travers leur
unification favorise d’une part, les économies d’envergure dans une perspective d’intégration à
l’économie mondiale à travers les normes (qualité, certification des produits …) et d’autre part,
réduit les coûts de transaction permettant d’améliorer la compétitivité internationale.
Sur le plan monétaire, l’intégration se situe soit au cœur du processus (Zone Franc), soit à la fin
(UE). Dans certains cas, le choix d’un simple ancrage à une monnaie (le dollar) est fait comme
pour les pays de l’ASEAN. Dans ce domaine, il a été démontré que les pays utilisant la même
devise commercent trois fois plus que les pays ayant recours à des monnaies différentes.
- La conception politique ou diplomatique:
C’est une forme d’intégration qui se traduit par un transfert de souveraineté et qui vise la
prévention des conflits et qui tente de réintroduire la politique au centre des décisions
économiques. La convergence d’intérêts économiques, la production de biens publics à une
échelle régionale… apparaissent comme étant, autant de facteurs essentiels pour atténuer les
rivalités politiques et ethniques régionales.
Au regard de ces formes d’intégration, on s’aperçoit que la CEDEAO, a adopté un schéma
institutionnel doublé d’une conception diplomatique. Le point suivant sera consacré à la
présentation de la CEDEAO.
I.2
La CEDEAO
Créée à Lagos (Nigeria) le 28 mai 1975, la Communauté Economique Des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ECOWAS en anglais, regroupe aujourd’hui quinze pays :
Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Cote D’ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Liberia,
Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo.
Le Traité signé à cette date instituait le Secrétariat Exécutif et le Fonds de la CEDEAO. Fidèle à
sa vocation de promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective d’une union
économique de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO a senti le besoin de doter l’organisme
d’éléments adéquats pour un fonctionnement plus efficace. Aussi le Traité a-t’il été révisé en
1993 et d’autres institutions ont vu le jour. Parmi celles-ci, on peut citer : le Parlement, la Cour de
Justice et le Conseil Economique et Social. Les décisions de la Communauté passent par les
Commissions Techniques Spécialisées avant d’être adoptées par le Conseil des Ministres et/ou
par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.
Le Secrétariat Exécutif est dirigé par un Secrétaire Exécutif, assisté dans sa tâche par des
Secrétaires Exécutifs Adjoints. Le Secrétaire Exécutif adjoint chargé de l’Harmonisation des
Politiques Sectorielles a sous sa responsabilité, deux départements : le Département des
Politiques Commerciales et Douanières et celui des Politiques Economiques (département
d’accueil).
Le rapport sur la Restructuration du Secrétariat Exécutif (décembre 1999), dans son paragraphe
47 stipule que le Département de Politiques Economiques est chargé de la coordination et de
l’harmonisation des politiques communes dans les domaines ci-après :
 coopération monétaire ;
 analyse économique ;
 surveillance multilatérale de la convergence et des performances des politiques
macroéconomiques;
 coordination de l’assistance extérieure et des relations avec les OIG ;
 investissement et secteur privé ; normes statistiques et banque de données.
Ce département est organisé en quatre divisions : Macroéconomie, Secteur Privé, Promotion et
Mobilisation des Ressources Extérieures, Statistique (division d’accueil).
II.
Approche méthodologique
II.1.
Les sources statistiques
Nos sources d'information étaient pour l'essentiel le site de statistique des nations unies (CNUCED,
UNCTADstat). Nous avions à notre disposition des données de 1980 à 2010, mais nous nous sommes
intéressée à la période de 2000 à 2010. La mesure est le dollar des États-Unis aux prix courants et
taux de change courants en millions.
II.2.
Méthodologie d’analyse
Notre analyse sera essentiellement descriptive, basée sur les outils d’analyse statistiques que nous avons
vus depuis la première année jusque maintenant.
II.3.
-
Définition de concept ou indicateur :
Importations de services: correspond aux débits des services rapportés dans le compte courant de
la balance des paiements.
Exportations de services: correspond aux crédits des services rapportés dans le compte courant de
la balance des paiements.
Le taux de couverture du commerce extérieur est le rapport entre la valeur des exportations et
celle des importations entre deux pays (ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à
l'ensemble des échanges de produits (biens et services).
III.
Echange commerciaux de la CEDEAO
III.1. Importation et exportation de la CEDEAO
De 2000 à 2010 les exportations et importations de la CEDEAO ont connu une hausse quasiment
ascendante (de 26045,59 à 106694,7 pour les importations et de 34270,36 à 108597,2 pour les exportations) .Il faut
néanmoins noter que cette hausse est marquée par une période de baisse durant l’année 2009 tant au
niveau des importations que des exportations. Cette baisse a coïncidé avec la crise financière
internationale de 2008-2009.On pourrait alors se demander si cette crise n’est pas à la base de cette
diminution.
Figure 1:Evolution des importations et des exportations de la CEDEAO de 2000 à 2010.
eg
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Importation
2006
2007
2008
2009
2010
Exportation
III.2. Taux de couverture de la CEDEAO
Entre 2005 et 2010, les taux de couverture des importations par les exportations se sont considérablement
dégradés, passant de 142% à 95%, avant de subir une faible hausse (101) pendant l’année 2010.Avant
2005, plus précisément de 2001 à 2005, ce taux a connu une hausse considérable en passant de 101% à
142%. En moyenne le taux de couverture est de 113%. Cela traduit ainsi qu'en moyenne le montant des
exportations a représenté pratiquement 1,13 fois celui des importations entre 2000 et 2010.
Figure 2:Evolution du taux de couverture de la CEDEAO de 2000 à 2010.
Taux de couverture
160.00%
150.00%
140.00%
130.00%
120.00%
110.00%
100.00%
90.00%
80.00%
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
III.3. Part des exportations et importations de chaque pays dans les
exportations et importations globale de la CEDEAO.
Le graphique presentant l’evolution de chaque pays de la CEDEAO dans les exportations de cette
communauté nous fait ressortir trois categorie de pays :
-
-
Il y a d’abord le Nigeria, pays exportant le plus durant la periode consideré.En effet la part du
Nigeria dans les exportations globale de la CEDEAO a varié de 66 à 68% durant la periode
considerée.
On distingue ensuite le triplet :Cote Ivoire, Ghana et Senegal.La part de ces pays dans les
exportation globale de la communauté a varié de 23 a 22% de 2000 à 2010.
Enfin on a les autres pays de la CEDEAO soit 11 pays ,peu representatif dans l’exportations
gloabale de la CEDEAO, la part de ces onze pays dans les exportations de la CEDEAO a varié de
10.5 à 10%.
Figure 3:Evolution de la part des exportations des pays membres dans celle de la CEDEAO
66000
60000
54000
48000
42000
36000
30000
24000
18000
12000
6000
0
2000
2001
2002
2003
2004
Bénin
Côte d'Ivoire
Guinée
Mali
Sénégal
2005
2006
2007
Burkina Faso
Gambie
Guinée-Bissau
Niger
Sierra Leone
2008
2009
2010
Cap-Vert
Ghana
Libéria
Nigéria
Togo
Source : UNCTAD
La configuration observée au niveau de la part des pays membre de la CEDEAO dans le commerce
globale de la communauté se reproduit au niveau des importations. En effet la part du géant Nigérian dans
les importations globale de la CEDEAO est passé de 50 à 56%.Celle du triplet Cote Ivoire, Sénégal et
Ghana a varié de 33 à 26% .Tandis que les onze autre pays de la CEDEAO enregistrent 12 à 18% comme
contribution dans les exportations de la communauté.
Figure 4: Evolution de la part des exportations des pays membres dans celle de la CEDEAO
70000
63000
56000
49000
42000
35000
28000
21000
14000
7000
0
2000
2001
Bénin
Gambie
Libéria
Sénégal
Source : UNCTAD
2002
2003
2004
Burkina Faso
Ghana
Mali
Sierra Leone
2005
2006
Cap-Vert
Guinée
Niger
Togo
2007
2008
2009
2010
Côte d'Ivoire
Guinée-Bissau
Nigéria
III.4 Tests statistiques
Nous nous fixons pour objectif dans cette section de tester l’hypothèse selon laquelle «en
situation de libre échange, les grands pays profitent moins du commerce international que les
petits ». Nous vérifions ainsi, au regard des donnée (données provenant de UNCTAD pour United Nation
Conference on Trade and Developement ), est-ce que la part du commerce extérieur dans le PIB d’un pays
dépend de sa population ? Alors le libre échange profiterait à l’économie d’un pays si la balane de
paiement de celui-ci est relativement plus élevé. Pour cela nous considérons comme grand un pays qui a
la plus grande population, c’est-à-dire celui qui a le plus grand nombre d’habitants. D’autre part nous
définissons le gain à l’échange international par la comparaison des contributions au PIB du solde de la
balance des paiement (celui-ci étant égal à la différence entre les exportations et les importations). Ce test
porte sur les données de balance de paiement et des population des pays membres de la CEDEAO de
l’année 20101.
En utilisant le test de corrélation de rang de Spearman, les hypothèses du test se formulent comme
suit :
H0 : il n’y a pas de corrélation entre la balance des paiements et le nombre d’habitants d’un pays ;
contre
H1 : il y a une corrélation entres ces deux variables.
Les indicateur de décision - le principal étant noté « p », ce dernier représente le risque de se tromper
en considérant qu’il y a corrélation entre les grandeurs alors qu’en réalité il n’y en a pas - à prendre
sont donnés dans le tableau ci-dessous :
Tableau des statistiques du test de corrélation de Spearman
N
Np
28
14
Mx
My
21200,3 -7,51
Sd
Sd2
df
0
392
12
r'
t
0,138 0,483
p
Z
0,638
0,309
ties
no
Source : UNCTAD
A l’issue des calculs on trouve une valeur de p égale à 0,638, soit 63,8 %. Ce qui signifie que la
probabilité est assez élevée pour qu’on considère une dépendance entre le gain du commerce
extérieur et les la taille des populations des pays membre de la CEDEAO alors qu’il n’y en a pas.
Nous acceptons par conséquent l’hypothèse de non corrélation. Donc les résultats de modèle ricardien
du commerce international ne sont pas vérifiés au sein de la communauté. Sans doute on explique par
le faible degré d’intégration sous régionale, sinon le non respect des traités favorisant la libre
circulation des biens et services dans l’espace CEDEAO.
1
Voir la web graphie en fin du document
Conclusion
Nous notons, au terme de cette analyse, que la communauté économique des Etats de l’Afrique
de l’ouest a fourni assez d’effort pour l’uniformisation et la réglementation des barrières
douanières favorisant ainsi les échanges intra-communautaires. Cela s’expliquant par l’évolution
à la hausse des valeurs des importions et des exportations entre pays membres. Toutefois les
dirigeants des pays de la sous régions doivent multiplier les concertations afin de consolider les
principes d’une intégration équitable et profitable à tous. A cet effet, nous mettons un accent
particulier sur la synergie qu’il faut entamer dès maintenant pour inverser les résultats obtenus au
travers le diagnostique statistique lors de cette étude. Celui-ci montre que les politiques de
commerce international de la zone CEDEAO n’aboutissent pas au résultat selon lequel les grands
pays profitent moins du commerce international que les petits . Au total le modèle de l’avantage
comparatif ne régit pas les relations commerciales entre les Etats de l’Afrique de l’ouest.
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