(3) PSYCHOLOGIE ET AMOUR PARENTAL M.Daly& M.Wilson : La vérité sur Cendrillon un point de vue darwinien sur l'amour parental Chapitres 5 – 6 (p.56 ) OC Psychologie Collège de Candolle – Collège Calvin Chapitre 5 : Les priorités parentales Allocation de ressources parentales limitées (1) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● Les êtres humains ne sont pas comme les langurs ou les lions, ils n'éliminent ni systématiquement, ni efficacement, les descendants de leurs prédécesseurs. Il faut considérer la maltraitance infantile comme un dérivé inadapté ou mal adapté de l'organisation fonctionnelle de la psyché évolutive, plutôt que comme une adaptation à part entière Avantages reproductifs moyens que représente l'acte de tuer un beau-fils ou une belle-fille compensent les coûts moyens de façon suffisante pour que la sélection favorise des penchants spécifiquement infanticides Allocation de ressources parentales limitées (2) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● ! ● L'infanticide pratiqué dans le cadre de la sélection sexuelle ≠ adaptation humaine La discrimination de la sollicitude parentale = adaptation humaine L'amour parental s'accompagne de lourdes obligations s'accoupler avec quelqu'un qui a déjà un enfant dépendant de lui n'est pas suffisant pour engager pleinement la psychologie évoluée du sentiment parental Les écarts énormes concernant les risques de violences ne sont qu'une des conséquences particulièrement dramatique de cette différence de sentiments pourtant prévisible Allocation de ressources parentales limitées (3) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● Les mécanismes de contrôle comportemental de toute créature – ses motivation, ses émotions, ses priorités d'attention – ont été façonnés par le processus de la sélection naturelle pour constituer des moyens effectifs en vue d'assurer le succès reproducteur personnel et celui des proches Du point de vue de la psychologie évolutionniste : La sollicitude parentale de toute espèce est conçue pour allouer l'investissement parental de façon discriminatoire, de manière à promouvoir la postérité génétique du parent en tant qu'individu ➢ Exemple de non-discrimination ? ( p.45 ) : La Tadaride du Mexique Les chercheurs appliquant le paradigme « greater goodist » dans les années 60, ont conclu de leurs observations que la colonie de femelles constituait un troupeau laitier anonyme Remise en question de cette conclusion : à la fin des années 70, des chercheurs analysent le profil génétique des mères et des bébés + observent usage discriminatif de l'odeur et du son produits par le bébé couple allaitant-allaité = majoritairement mère et son propre bébé ! L'environnement d'adaptabilité évolutive (1) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● L'allocation discriminatoire de l'investissement parental en faveur de sa propre progéniture n'a rien de magique Elle dépend de tendances évolutives à repérer et à répondre à des indices spécifiques qui ont permis aux parents de faire ces discriminations dans l'environnement d'adaptabilité évolutive, et que des manipulations évolutivement nouvelles de l'environnement peuvent détourner ➢ Exemples de différences dans la discrimination parentale Les guillemots et les petits pingouins ( p.47) Différentes espèces d'hirondelles ( p.47 ) L'environnement d'adaptabilité évolutive (2) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● Dans le cadre de la psychologie physiologique : le penchant maternel = état motivationnel de la mère qui n'a aucune spécificité par rapport à son objet ( non discrimination ) ➢ ● Exemple des rates en laboratoire ( p. 48 ) La possibilité de discrimination parentale est fonction de l'environnement d'adaptabilité évolutive ➢ Exemple des rongeurs qui défendent leur territoire avec agressivité ( p.48 ) ➢ Exemple des mammifères qui n'isolent pas leurs petits ( p.48 ) mammifères à sabots qui vivent en troupeau, dont les femelles établissent des liens individualisés avec les petits immédiatement après la naissance La parentalité par présomption (1) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● ● Dans les espèces dont la fertilisation se produit à l'intérieur du corps de la femelle, la mère peut examiner son petit et apprendre à le reconnaître à la naissance En revanche, le mâle doit se fier à d'autres indices pour favoriser les petits qui sont vraiment les siens ➢ Exemple des oiseaux chanteurs ( page 49 ) Dans certaines espèces, les mâles, pas forcément « monogames », modulent l'effort qu'ils font pour nourrir les oisillons en fonction d'indices révélateurs de l'infidélité ✗ ✗ ✗ Proximité de mâles rivaux durant la période de fertilité de la partenaire Les atouts de séduction des mâles voisins Pourcentage de temps passé par la partenaire hors de la vue du mâle résident durant cette période de fertilité La parentalité par présomption (2) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● En principe on distingue deux catégories d'indices de paternité pour les pères dubitatifs 1. ceux qui reflètent la vraisemblance de l'infidélité de la femelle autour de la période de conception 2. ceux donnés par les oisillons eux-mêmes, qui peuvent ressembler ou non au père putatif ou à des membres de sa famille ● En ce qui concerne l'espèce humaine, l'hypothèse que la ressemblance de l'enfant avec le parent investissant influencera plus fortement l'affection paternelle qu'elle n'affectera l'affection maternelle, n'est pas vérifiée. Mais elle reste cohérente par rapport à l'idée que la ressemblance constitue un indice qui peut renseigner sur la paternité dans l'EAE, alors que la maternité n'est pas en doute. Si l'hypothèse est exacte, alors la discrimination sera une réponse relativement « automatique » La psychologie évolutionniste n'implique pas nécessairement que les allocations de l'investissement parental soient des objectifs dont l'acteur est conscient, ni qu'il puisse les poursuivre en faisant preuve de flexibilité comportementale Chapitre 6 : Le déni de Cendrillon Une découverte déplaisante ? (1) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Confrontation des schémas de risques différentiels entre 2. maltraitance homme femme 1.maltraitance beau-parent enfant écarts de risque 1 ! > écarts de risque 2 Dans les comptes rendus des médias, les résultats sont régulièrement qualifiés de « discutables » pour 1 mais pas pour 2 beau-parentalité infanticide, semble provoquer un malaise... Une découverte déplaisante ? (2) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ 1984 : article publié Child Abuse in Stepfamilies Jean-Giles Sims Selon Daly et Wilson, les deux sociologues auraient minimisé dans leur article les conclusions démontrant une sur-représentation des beaux-parents en tant que responsables de maltraitance infantile (p.54-55 ) David Finkelhor Dès les année 1990, plusieurs études provenant des U.S.A, Royaume-Uni, Canada confirment massivement les conclusions précédentes et réfutent certaines hypothèses « trompeuses » L'abondance des beaux-parents pouvait ne correspondre à rien d'autre qu'à un parti pris dans la façon de qualifier des cas ambigus ou marginaux Les différences de maltraitance pouvaient refléter un excédent de personnalités animées d'une violence aveugle dans les remariages