Offrir une aide à ceux qui veulent renoncer au tabac 100% 90% 80% 16 70% 60% 50% 40% Cette publication a pu voir le jour grâce à la contribution et à l’assistance technique de l’Union internationale contre la Tuberculose et les Maladies respiratoires (L’Union), avec l’aide financière de Bloomberg Philanthropies et le soutien de la World Lung Foundation. 30% […] chaque Partie s’efforce de concevoir et mettre en œuvre des programmes efficaces visant à promouvoir le sevrage tabagique […] [et] d’inclure le diagnostic et le traitement de la dépendance à l’égard du tabac et les services de conseil sur le sevrage tabagique dans les programmes, plans et stratégies nationaux de santé et d’éducation […] 13 Revenu élevé 15 1 3 Le traitement incombe aux systèmes de soins Le traitement de la dépendance à l’égard du tabac incombe avant tout au système de soins de chaque pays. Les pays doivent mettre en place des programmes offrant des interventions peu onéreuses pour aider les gens à renoncer au tabac. Les analyses de coûts effectuées ont montré que les bénéfices que rapportent les programmes de sevrage tabagique permettent de faire des économies ou au moins n’entraînent pas dépenses supplémentaires. Il existe plusieurs méthodes de sevrage mais les programmes doivent proposer : ●● l’intégration dans les soins de santé primaires et les soins de routine de conseils pour le sevrage tabagique ; ●● un numéro de téléphone gratuit et facile à mémoriser pour l’aide au sevrage ; ●● l’accès à des médicaments gratuits ou abordables pour l’aide au sevrage. Ces méthodes sont plus efficaces lorsqu’elles sont adaptées à la situation et à la culture locales, ainsi qu’aux préférences et aux besoins de chacun. Surveiller la consommation de tabac et les politiques de prévention Protect Protéger la population contre la fumée du tabac Offer Offrir une aide à ceux qui veulent renoncer au tabac Warn Mettre en garde contre les dangers du tabagisme Certains services d’aide au sevrage et/ou TSN, les coûts d’aucun des deux n’étant couverts. Enforce Faire respecter l’interdiction de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage Aucun service Raise Augmenter les taxes sur le tabac Numéro de téléphone national pour l’aide au sevrage et couverture des coûts de certains services de sevrage et de traitements de substitution de la nicotine (TSN). Certains services d’aide au sevrage et/ou TSN, les coûts de l’un des deux au moins étant couverts. Revenu moyen Revenu faible 30 4 7 55 28 8 14 Données non notifiées Cependant, peu de fumeurs bénéficient actuellement de l’aide et du soutien dont ils ont besoin pour vaincre leur dépendance. Il existe trois formes principales de traitement Monitor Proportion de pays (le nombre de pays est indiqué à l’intérieur des barres) 20% Chaque Partie […] prend des mesures efficaces pour promouvoir le sevrage tabagique et le traitement adéquat de la dépendance à l’égard du tabac. Les politiques de lutte antitabac créent des conditions propices au sevrage. L’aide au sevrage et la prise de médicaments peuvent accroître les chances de succès des fumeurs. Cependant, peu de fumeurs bénéficient actuellement de l’aide et du soutien dont ils ont besoin pour vaincre leur dépendance. EN 2008, DANS 98 PAYS, LES FUMEURS DEVAIENT PAYER LES TRAITEMENTS DE LA DÉPENDANCE À L’ÉGARD DU TABAC. DANS 23 PAYS, AUCUN TRAITEMENT N’ÉTAIT DISPONIBLE. 10% Article 14 Plus d’un milliard d’adultes dans le monde – c’est-à-dire un sur quatre – sont victimes de l’épidémie de tabagisme. Pour le tabac, comme pour toutes les autres substances addictives, le sevrage est difficile. Cependant, la plupart des fumeurs souhaitent s’arrêter de fumer lorsqu’ils sont informés des risques pour la santé liés au tabac. 0% La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac dispose que : Peu de fumeurs bénéficient de l’aide dont ils ont besoin La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est Données de 2008. Source : Rapport de l’OMS sur L’épidémie mondiale de tabagisme, 2009. Mise en place d’espaces non-fumeurs. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2009. Tous les professionnels de la santé peuvent donner des conseils efficaces pour le sevrage tabagique Services de sevrage et aide au sevrage Des conseils clairs, fermes et personnalisés sur les risques du tabagisme et l’importance d’y renoncer, donnés par un professionnel de la santé quel qu’il soit, sont généralement bien acceptés et augmentent les taux d’arrêt du tabac. L’aide au sevrage suppose : ●● de mettre en avant les bienfaits de l’arrêt du tabac ; ●● d’évaluer le degré de dépendance à la nicotine ; ●● d’aider le fumeur à fixer une date à laquelle il s’arrêtera de fumer ; ●● d’indiquer au fumeur que le mieux est de ne plus fumer du tout ; ●● de prescrire des médicaments efficaces, s’ils sont disponibles ; ●● d’assurer un suivi. Donner des conseils pendant quelques minutes (1 à 3) ne coûte pas bien cher lorsqu’on le fait pendant la prestation d’autres soins. Les systèmes de soins devraient encourager tous les professionnels de la santé à demander systématiquement à tous les patients s’ils consomment du tabac et à leur donner des conseils pour s’arrêter. Il faut encourager tous les agents de santé à donner des conseils. Tous les professionnels de la santé devraient proposer une aide au sevrage aux fumeurs ou les orienter, si possible, vers un service de sevrage. Tous les professionnels de la santé doivent apprendre à donner des conseils succincts et à proposer une aide pour le sevrage tabagique. le principal instrument de lutte antitabac juridiquement contraignant pour ses Parties et qui propose une orientation globale de la politique antitabac à tous les niveaux. L’OMS a introduit le Programme MPOWER pour aider les pays à mettre en œuvre des mesures efficaces pour réduire la demande de tabac, conformément à la Convention-cadre. D’autres documents sur ce sujet sont disponibles à l’adresse www.who.int/tobacco/mpower/publications L’aide au sevrage par téléphone doit faire l’objet d’un suivi Les médicaments d’aide au sevrage sont efficaces Les médecins et les autres professionnels de la santé aident plus efficacement les patients à arrêter de fumer s’ils ne fument pas eux-mêmes et peuvent donc donner l’exemple. Ils sont encore plus efficaces s’ils sont visiblement impliqués dans des activités locales et nationales de lutte antitabac. L’aide au sevrage par téléphone est plus efficace si le personnel prend l’initiative de rappeler les gens pour vérifier qu’ils ont fait des progrès et pour les encourager à : ●● renoncer au tabac ; ●● ne pas rechuter ; ●● réessayer d’arrêter en cas de rechute. Les médicaments d’aide au sevrage peuvent multiplier par deux ou par trois les chances d’arrêt. Dans certains pays, une forte proportion de médecins – en particulier ceux de sexe masculin – fument. Les médecins qui fument non seulement donnent un exemple désastreux à leurs patients mais en outre ils compromettent les messages et les politiques antitabac. Les programmes de sevrage tabagique sont politiquement réalistes Les programmes de sevrage tabagique se heurtent rarement à des obstacles politiques. Ils favorisent le soutien des politiques antitabac, qui sont une étape importante pour parvenir à une société sans tabac. Les taux d’abandon du tabac atteignent leur maximum lorsque l’aide au sevrage est accompagnée de médicaments. Si ces appels de suivi se reproduisent à intervalles réguliers, il est très probable que les gens seront décidés à renoncer au tabac à long terme. Les programmes de sevrage permettent aux gouvernements d’aider ceux qui sont directement touchés par l’épidémie de tabagisme et d’imposer de nouvelles restrictions sur le tabac. Les médicaments sont également efficaces lorsqu’ils sont utilisés seuls. La plupart des pays, même ceux qui disposent de peu de ressources pour subventionner les médicaments, peuvent avoir recours à des modes d’aide au sevrage moins coûteux. Les médicaments soumis à prescription médicale doivent être délivrés par le biais du système de santé. Au moins une forme de traitement de substitution de la nicotine (TSN) devrait être disponible dans les pharmacies, sans ordonnance. Les nouvelles techniques de communication, comme les SMS et les réseaux sociaux sur Internet, peuvent aussi être efficaces. Les programmes de sevrage peuvent aussi atténuer l’opposition aux autres politiques antitabac. Il existe deux grands types de médicaments d’aide au se- Publicité pour un numéro de téléphone d’aide au sevrage sur un paquet de cigarettes (Australie). Chewing-gums à la nicotine. vrage : ●● les TSN (sous forme de patch, de comprimé, de chewinggum, d’inhalateur et de spray nasal) ; et les médicaments délivrés seulement sur ordonnance tels que le bupropion et la varénicline, indiqués pour des traitements de courte durée. Si possible, on fournira aussi des documents supplémentaires sur le sevrage tabagique et des informations sur des services de sevrage plus poussés. ●● Ces services téléphoniques sont surtout utiles dans les pays où le téléphone est accessible partout et où les gens sont habitués à demander des renseignements par ce biais. Deux formes de TSN figurent sur la liste modèle OMS des médicaments essentiels. Pour créer ce type de service, il faut rémunérer et former le personnel chargé de répondre aux appels afin qu’il sache donner des conseils appropriés ou des informations sur les autres services disponibles. Offer : Offrir une aide à ceux qui veulent renoncer au tabac © Nick Garrad/2008 Les conseils pour le sevrage tabagique peuvent aussi être donnés par téléphone. Ce type de service devrait : ●● être gratuit ; ●● fournir des informations similaires à celles données lors d’un entretien en face-à-face ; ●● être assuré par des téléopérateurs et ne pas consister seulement en des messages enregistrés ; ●● être accessible à des heures qui conviennent au public. © jswhitley. com/L’Union/2010 Les services téléphoniques d’aide au sevrage sont efficaces © Dr. Xiao Dan/2009 Conseils pour le sevrage tabagique dans un hôpital de Beijing (Chine). Les gouvernements peuvent utiliser les recettes fiscales tirées du tabac – qui proviennent des fumeurs eux-mêmes – pour subventionner les services de sevrage tabagique. Journée mondiale sans tabac : mesure de la fonction respiratoire à Mexico pour encourager les gens à s’arrêter de fumer. Les services de sevrage tabagique sont rentables Les services cliniques de sevrage tabagique sont beaucoup plus rentables que la plupart des autres interventions du système de soins. Ils sont encore plus efficaces lorsqu’ils s’accompagnent d’autres mesures du Programme MPOWER. Si les services de sevrage ont un impact sur la population plus limité que les autres mesures prévues dans le Programme MPOWER (par exemple l’augmentation des taxes, l’interdiction de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage, la publicité antitabac et la création d’espaces non fumeurs), ils ont des bienfaits non négligeables sur la santé. Chez les personnes qui s’arrêtent de fumer, quel que soit leur âge, les risques de contracter une maladie liée au tabac diminue considérablement au bout de quelques années. © Jonathan Romo/L’Union/2009 Les professionnels de la santé ne devraient pas fumer