Force de Lorentz 29.(M) Sachant que le flux du champ magnétique

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Force de Lorentz
29.(M) Sachant que le flux du champ magnétique est conservatif, décrire (qualitativement) la
trajectoire d’une particule chargée dans un champ magnétique non uniforme tel celui dont les
lignes de champ sont représentées ci-dessous. Les rayons cosmiques sont des particules chargées de très haute énergie produites dans l’espace, qui bombardent en permanence la Terre. Le
flux des particules qui frappent les pôles est plus important qu’à l’équateur. Pourquoi ?
R : - On rappelle qu’une charge ponctuelle q , de masse m et de vitesse initiale
est plongée dans un champ
uniforme orthogonal à
n’est pas orthogonale au champ
lui est parallèle et d’une autre
la direction de
Le flux de
décrit, lorsqu’elle
, un cercle de rayon
. Si
appliqué, elle est toujours la somme d’une composante
qui lui est perpendiculaire ; q progresse alors à la vitesse
, en décrivant une hélice dont le rayon
est orthogonal à
qui
selon
.
à travers la section S d’un tube de champ est, par définition :
.
En prenant pour section S une surface (gauche) orthogonale à
parallèle à
si
en tout point, donc telle que
soit
en tout point , on obtient :
est choisi de même sens que
. Ainsi, puisque, par propriété,
de champ (ce pourquoi on le dit « conservatif »),
est invariant le long d’un tube
sera d’autant plus faible, en moyenne, que la
section S du tube sera plus large, et d’autant plus fort, en moyenne, que cette section sera plus étroite. En
conséquence de quoi, l’hélice décrite par une particule soumise à un champ
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, verra son rayon
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augmenter ou diminuer selon que le tube s’évasera ou se rétrécira, puisque
proportionnel à
R
est inversement
d’après les expressions rappelées précédemment (voir la figure ci-dessous).
On arrive à cette même conclusion en remarquant, simplement, que l’hélice décrite par une charge
soumise à un champ
progresse à une vitesse
, « s’inscrit » nécessairement dans un tube de champ puisque cette charge
de même direction que
(on peut encore dire que sa trajectoire est décrite
sur la paroi d’un tube).
- Les tubes du champ magnétique terrestre présentent une forme d’entonnoir au voisinage des pôles ; ils
canalisent ainsi, vers ces derniers, les particules chargées qui les atteignent, en leur imprimant des
trajectoires en hélice dont le rayon s’amenuise au fur et à mesure de leur approche du sol.
30.(D) Dans un repère cartésien
attaché à un référentiel galiléen, une particule
ponctuelle de charge q et de masse m , est soumise à un champ électrostatique
de même direction et sens que
même direction et sens que
, et à un champ magnétique
uniforme,
, également uniforme, de
. La particule étant abandonnée sans vitesse au point O ,
étudier son mouvement en négligeant l’action de la pesanteur ; préciser sa trajectoire selon le
signe de q . Déterminer la vitesse maximum de cette particule.
R : - La particule étant immobile en O à l’instant
, elle ne subit que la force électrostatique
qui la met en mouvement selon la direction de l’axe des y . Prenant alors une vitesse de même
sens que l’unitaire
magnétique
plan
si q est positive et de sens opposé si elle est négative, la particule subit la force
qui incline sa trajectoire vers l’axe des x sans lui permettre de quitter le
(voir la figure ci-dessous pour les deux cas q positive et négative).
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Etablissons, maintenant, l’équation de cette trajectoire.
Dans le repère
supposé attaché à un référentiel galiléen, on peut écrire
,
pour la vitesse de la charge q , et
,
pour la force de
Lorentz qu’elle subit. La pesanteur étant négligée, le PFD sur q se réduit à :
,
soit :
; d’où :
.
On obtient ainsi :
.
La dernière égalité indique que
est une constante qui, d’après les conditions initiales, doit être nulle.
La trajectoire est donc bien décrite dans le plan
comme prévu ; pour en trouver l’équation,
dérivons par rapport à t les deux premières égalités ; on obtient le second jeu d’égalités :
et
que l’on peut réécrire en utilisant les expressions des dérivées premières de
données par les premières
égalités, comme :
et
soit encore, en faisant le changement de variable
;
:
et
43
.
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Les solutions générales de ces deux équations différentielles peuvent s’écrire respectivement :
et
, les constantes C , D et
, avec
des conditions initiales. Comme
vient que
à
, on a facilement
et
et
dépendant
, d’où il
. Ainsi, la première égalité
permet-elle d’écrire
, dont on déduit que
et, par
conséquent, que :
et
.
En intégrant par rapport à t , il est alors possible de trouver les équations paramétriques de la trajectoire,
soit :
, K et K’ étant ces constantes.
et
Comme
à
, on a
et
; on obtient donc :
et
,
qui sont les équations paramétriques d’une « cycloïde » (voir la figure ci-dessous).
- Le module de la vitesse dont on cherche la valeur maximum est
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, soit :
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.
Ce module est donc maximum pour
et vaut alors
. Les abscisses des maxima et des minima de
; il est minimum et nul pour
sont, d’après l’équation paramétrique
de x :
et
;
et leurs ordonnées :
et
.
31.(D) Un cyclotron est constitué de deux armatures horizontales en forme de demi-cylindres
creux mis face à face.
Dans l’espace qui les sépare, une tension V crée un champ électrique uniforme
perpendiculaire aux plans de séparation des armatures. On injecte un faisceau de protons de
vitesse
parallèle à
, depuis le centre de l’une des armatures. On admet que le champ
est nul à l’intérieur des armatures.
a) Quel doit être le sens de
pour que les particules soient accélérées ? Quelle est leur vitesse
lorsqu’elles arrivent sur l’autre armature ?
b) A l’intérieur des armatures ne règne qu’un champ magnétique
vertical (perpendiculaire à
). Les particules sont déviées et reviennent vers l’autre armature.
i) Donnez les caractéristiques de la trajectoire des particules. A quelle distance de son
point d’entrée dans l’armature une particule en ressort-elle ?
ii) Combien de temps lui aura-t-il fallu ? Montrer que cette durée est indépendante de sa
vitesse initiale.
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c) La tension V est en réalité sinusoïdale, de période telle que les particules soient toujours
accélérées entre les armatures, et la valeur de la tension étant constante pendant la phase
d’accélération.
i) Décrire le mouvement ultérieur des particules. Montrer qu’à chaque traversée le carré
de la vitesse augmente d’une constante que l’on déterminera.
ii) Quelle est la vitesse des particules à la fin de la centième traversée ?
A.N. :
R : Appelées dee (« d » en anglais) en raison de leur forme - voir le dessin, les armatures sont creuses et
les charges peuvent circuler à l’intérieur. Ces armatures forment ainsi des (quasi) cavités où, du point de
vue électrostatique, le potentiel doit être (quasi) constant et le champ électrique (quasi) nul.
a) La charge du proton est
. Or, une charge positive dans un champ
subit une force - et donc
une accélération - de même sens que ce champ. Par conséquent, pour que la vitesse du proton croisse à
partir de
(donc, pour que le proton « accélère » comme il est dit dans le texte), il faut que
et
aient même sens. Notons qu’ainsi, le proton se déplacera dans le sens du potentiel décroissant puisque,
par propriété, les potentiels décroissent dans le sens du champ.
Soit
un repère dont l’origine O est le centre de l’armature de départ du proton, et dont l’axe
, de vecteur unitaire
, possède la direction et le sens de
armatures (voir la figure ci-dessous), si
. Alors, si L est la distance entre les
est la masse du proton et si
est la vitesse acquise par ce
dernier à l’entrée de l’armature d’arrivée, le théorème de l’énergie cinétique permet d’écrire :
.
L’intégrale, qui représente le travail fourni par la force électrostatique
entre les armatures, peut se
reformuler comme :
,
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si U est la ddp entre armatures. Ainsi a-t-on
, soit
.
b)
i) On sait qu’une charge q ponctuelle positive, de masse m et de vitesse
magnétique
, soumise à un champ
, décrit une trajectoire circulaire uniforme de rayon
rétrograde par rapport à
, dans le sens
(sens de rotation inverse à celui d’un tire bouchon progressant selon
).
Dans le cas présent, le proton parcourt donc un arc de cercle de rayon
à l’intérieur
de l’armature d’arrivée, avec une vitesse de module constant égal à
; il en ressort, après y avoir
décrit un demi-cercle, en un point d’ordonnée
(voir la figure).
ii) Le module de la vitesse se conservant sur la trajectoire, le temps mis pour parcourir le demi-cercle est
; il est bien indépendant de
, et donc de
(tant que
ne
change pas). Ainsi, le laps de temps passé à l’intérieur d’une armature reste-t-il immuablement le même.
c) Pour que les charges soient toujours accélérées lorsqu’elles passent d’une armature à l’autre, il faut que
U change de signe chaque fois qu’un laps de temps
s’est écoulé (si l’on admet que la durée du transit
linéaire du proton d’une armature à l’autre, est négligeable).
i) Si tel est le cas, le proton débouchant au point d’ordonnée
à la vitesse
encore égal à
est accéléré depuis
dans son armature de départ, où il décrit un demi-cercle de rayon
; il pénètre alors
, en un temps
d’après ce qui précède ; et ainsi de suite… D’après la question a), la nième traversée
entre armatures donne au proton une vitesse
du proton s’accroît donc de
telle que
à chaque traversée.
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; le carré de la vitesse
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ii) Le carré de la vitesse du proton augmentant de
s’est accrue de
à chaque traversée, à la centième elle
; elle est ainsi devenue
, puisqu’elle valait
au départ de la première traversée. Par conséquent :
Remarque : La forme dite « classique » du théorème de l’énergie cinétique (utilisée ici) n’est valable que
si les vitesses mises en jeu sont très inférieures à celle de la lumière (
). La valeur de
obtenue ci-dessus - qui représente déjà 22% de c , est donc très approximative.
32.(D) Spectromètre de masse. Une source radioactive ponctuelle émet, suivant un axe Ox , un
faisceau de particules passant entre les plaques horizontales d’un condensateur plan. L’action de
la pesanteur est négligeable devant celle de la force de Lorentz. En l’absence de tout champ, les
particules frappent en O un écran situé à la distance a de la sortie du condensateur. On soumet
alors le faisceau à un champ électrique uniforme et vertical
un champ magnétique
, créé par le condensateur, et à
, uniforme, horizontal, perpendiculaire à l’axe Ox et dirigé d’avant
en arrière.
a) Les particules entrent en A dans le condensateur avec une vitesse parallèle à Ox . Quelle
doit être la valeur du champ
pour que les particules ne soient pas déviées ? Que se passe-t-il
si q change de signe ?
b) Le faisceau horizontal et monocinétique sortant en A’ du condensateur, est ensuite soumis à
la seule action du champ magnétique
et vient frapper l’écran au point M tel que OM = d .
i) Montrer que les particules de même rapport q/m décrivent des trajectoires circulaires
uniformes de même rayon R . Calculer R . Quel effet a le signe de q sur la déviation ?
ii) Montrer que R = (d2 + a2)/2d . En déduire la valeur de q/m .
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c) A.N. : on détecte des particules pour la valeur suivante des champs et de la déviation d :
vers le haut. Identifier ces particules
sachant que
pour l’électron, et
pour le
proton et le neutron.
R:
a) Soit
le repère 3D attaché à l’instrument, et
axes respectifs ; on peut alors poser
,
les vecteurs unitaires portés par ses trois
et
, les grandeurs v , E et B
représentant les normes respectives de la vitesse, du champ électrique et du champ magnétique. Dès
qu’elle pénètre le condensateur (donc, dès qu’elle se trouve en A), la charge q subit la force de Lorentz
dont il est facile de voir qu’elle est nécessairement transversale et parallèle à
;
comme cette force est la seule appliquée, la trajectoire de q demeure rectiligne (et uniforme) selon l’axe
si
, donc si
. Ainsi, les champs
, soit encore si
et
étant fixés, toutes les charges dont la norme v de la vitesse en
A respecte l’égalité trouvée, peuvent atteindre le point A’ , quelles que soient leur valeur ou leur signe
puisque cette égalité ne dépend pas de q . Il suffit donc de disposer un diaphragme de faible ouverture en
A’ pour sélectionner un faisceau de charges « monocinétique », dont la vitesse est v car le mouvement
de ces charges reste uniforme entre A et A’ .
b)
i) On sait qu’une charge q ponctuelle de masse m soumise à un champ magnétique
perpendiculaire à sa vitesse
orthogonal à
de
de rayon
(de norme B)
(de norme v), décrit une trajectoire circulaire uniforme dans un plan
; ce cercle est parcouru dans le sens direct par rapport au sens
si q est négative, et dans le sens rétrograde si elle est positive. Ici, la trajectoire est donc décrite
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; la vitesse des charges en A’ étant selon
dans le plan
, le centre du cercle est sur la
en A’ (car, par propriété, les rayons de courbure sont orthogonaux aux vitesses).
perpendiculaire à
ii) Si O’ est le centre d’un cercle, on a
appliqué au triangle
et
. Le théorème de Pythagore
permet donc d’écrire
d’où
, soit
. Par conséquent
;
et
.
En utilisant les résultats obtenus en a), on peut encore écrire
c) Soit
.
la masse d’un proton ; si A est le nombre de masse de la particule et si n est son degré
d’ionisation, sa masse et sa charge sont respectivement
ce qui précède,
et
. Ainsi obtient-on, selon
. La déviation étant vers le haut (
particule est un ion positif ; si cet ion est un atome ionisé une fois (
correspondant est
), la
), le nombre de masse de l’atome
. La particule peut donc être un noyau de deutérium
.
33.(M) Soit un ruban de cuivre d’épaisseur a , de largeur b et de longueur indéfinie, parcouru
par un courant I (s’écoulant dans le sens de sa longueur). On applique un champ magnétique
uniforme
perpendiculaire au ruban.
a) Calculer la vitesse de déplacement
des électrons, sachant qu’il y a n électrons de
conduction par unité de volume.
b) Donner la grandeur et la direction de la force magnétique agissant sur les électrons.
c) Donner la grandeur et la direction du champ électrostatique
qu’il faudrait appliquer pour
contrebalancer l’effet du champ magnétique.
d) Quelle différence de potentiel V faut-il appliquer, et entre quelles faces, pour créer
e) Si l’on n’applique pas de champ
extérieur, on voit apparaître alors un champ interne
, dit champ de Hall. Donner la raison de ceci et préciser
f) Si
.
est le champ électrique responsable du courant, alors on a la relation suivante :
, où
est la conductivité du métal (loi d’Ohm). Montrer que
et calculer ce rapport.
A.N. :
R : d’après l’étude de l’effet Hall faite au § 3.1.4., et selon la figure 3.1.4.c, on a :
a)
?
, avec
;
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b)
, avec
c)
, avec
d)
;
e)
f)
vecteur unitaire selon
vecteur unitaire selon
, et B tel que
;
;
;
de la question c) ;
avec
du ruban, les vecteurs unitaires
vecteur densité de courant
et
; étant orthogonaux à la section ab
sont équipollents ; de ce fait, en posant
et, d’après e),
; d’où
51
, on obtient
;
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Biot et Savart
34.(M) Calculer le champ magnétique produit par un courant d’intensité I :
a/ au centre O d’un circuit en boucle fermée (figure a) ;
b/ au centre O d’un circuit en épingle infinie (figure b) ;
c/ en un point M de la bissectrice d’un circuit en coin d’angle
a
(figure c).
b
R : Il a été établi dans le cours que, dans un repère
c
muni des coordonnées cylindriques :
1/ le champ magnétique créé en un point M à distance
d’un fil conducteur rectiligne infini,
et parcouru par un courant d’intensité I s’écoulant de z’ vers z , peut s’écrire :
confondu avec
.
Dans ces égalités,
est le champ créé par un élément du fil situé en un point P tel que
2/ le champ créé en un point M de l’axe
.
d’une spire de rayon a , située dans le plan
parcourue dans le sens direct par un courant d’intensité I, est
,
et
étant l’angle
sous lequel est vu un rayon a depuis le point M .
a/ Soit
un axe de vecteur unitaire
orthogonal en O au plan du circuit, son sens étant choisi
tel que le sens du courant parcourant la partie circulaire du circuit, soit direct. Le champ
par le circuit est la somme du champ
circulaire. En prenant alors
,
créé par sa partie linéaire, et du champ
,
créé en O
créé par sa partie
, et en respectant les sens des vecteurs unitaires,
les relations rappelées en préambule permettent d’écrire immédiatement :
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b/ Soit
un axe de vecteur unitaire
orthogonal en O au plan du circuit, son sens étant choisi
tel que le sens du courant parcourant la partie demi-circulaire du circuit soit direct. Le champ
O par le circuit est la somme du champ
et
créé en
créé par sa partie demi-circulaire, et des deux champs
créés par chacune des deux parties linéaires demi-infinies. En se reportant au cours, il est facile
de voir que le champ produit en O par la partie demi-circulaire est la moitié de celui que produirait un
cercle complet. Quant aux champs produits en O par les parties linéaires demi-infinies, ils s’obtiennent
immédiatement en intégrant de
à 0 ou de 0 à
, selon le cas, le produit
qui apparaît dans les égalités rappelées en partie 1/ du préambule ; ils valent donc, chacun, la moitié de
celui produit par un fil infini. En respectant les sens des vecteurs unitaires, on peut alors écrire :
et
;
et l’on a :
.
c/ On a vu, en partie 1/ du préambule, que le champ produit en un point M par un élément de courant
, si a est la distance de M au fil qui porte
rectiligne peut s’écrire
l’élément, et si
est l’angle qui définit la direction de cet élément vu de M . Il s’ensuit, d’après la
figure ci-dessus, que les champs produits en M par le brin supérieur et le brin inférieur du fil sont,
respectivement :
et
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.
, le champ total en M est :
Ainsi, puisque
.
35.(D) Deux spires circulaires identiques de rayon R , de centres O’ et O ‘’ distants de 2a ,
ont même axe
; on s’intéresse au champ
qu’elles créent au voisinage du point O
milieu de O’O’’ , lorsqu’elles sont parcourues par des courants de même sens et de même
intensité I (bobines de Helmholtz).
a) Tracer B(x) module du champ
produit par une spire, puis par les deux. En
déduire l’ordre du développement limité nécessaire pour calculer B(x) pour x << a, R .
b) Quelle valeur faut-il donner au rapport a/R pour assurer un champ aussi uniforme
que possible au voisinage de O ?
R : Soit
et
les deux spires de centres respectifs O’ et O’’ , et soit
et
les angles
sous lesquels sont vus leurs rayons depuis un point M d’abscisse x de leur axe commun (voir figure).
Le champ en M est la somme de ceux produits respectivement par
et
en ce point. Il est
donc tel que :
avec
et
54
.
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Comme
, on a :
et
,
avec :
et
,
et
étant petits, puisque x << a,R . Il s’ensuit que la somme
peut s’écrire :
.
Maintenant, comme
, on a
, et
il vient :
,
soit :
.
Finalement, en négligeant les puissances de x supérieures à 2 , l’expression entre crochets se réduit à :
, et on obtient
.
55
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est donc, en première approche, une parabole. Si l’on choisit a égal à R/2 , cette
La fonction
fonction se réduit à une constante ; en d’autres termes, le champ magnétique sur l’axe des deux bobines
devient quasi uniforme au voisinage de O . Une telle disposition des spires
et
est dite « de
Helmholtz ».
36.(M) Calculer le champ magnétique produit en son centre par un anneau circulaire plat et
mince, de largeur 2a et rayon moyen R , quand il possède une densité surfacique de charge
et qu’il tourne autour de son axe avec une vitesse angulaire constante
R : Soit
le plan fixe dans lequel tourne l’anneau, et soit
.
de vecteur unitaire
son axe de
rotation, O étant son centre. Comme la largeur 2a de cet anneau est petite, sa surface est peu différente
de
et la charge totale qu’il porte peut s’écrire
Si l’anneau tourne à
à la fréquence de
.
radians par seconde, la charge Q qu’il porte franchit l’axe
(par exemple)
fois par seconde, ce qui équivaut, par définition, au passage d’un courant
d’intensité :
.
En assimilant alors l’anneau à une spire, le champ produit en son centre O est :
.
56
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37.(D) Expérience de Rowland (1876). Rowland imagine de faire tourner autour d’un axe
vertical, un disque de verre horizontal portant sur sa face supérieure une couronne métallique
C. Un générateur maintient une différence de potentiel V entre cette couronne et un plateau
métallique P de même axe disposé horizontalement au-dessus.
Une boussole placée au voisinage de la couronne, dévie quand le disque tourne. Le sens
de cette déviation change avec le sens de rotation du disque ainsi qu’avec le sens de V . Les
rayons intérieur et extérieur de C sont
et
.
On admet que plateau et couronne constituent les deux armatures d’un condensateur plan entre
lesquelles le champ électrique est uniforme ; ces armatures ont la surface S de la couronne et
sont écartées de
. La tension V étant portée à 5000 Volts , et C étant entraînée à la
vitesse angulaire
, calculer :
a) la densité surfacique de charges
sur C ;
b) l’intensité I du courant électrique produit par le mouvement des charges présentes à
la surface de C ;
c) le champ magnétique au centre O de C .
R : Soit
le plan fixe dans lequel tourne C , et soit
de vecteur unitaire
l’axe de rotation
de C .
a/ Soit Q la charge portée par l’armature au potentiel V . Si S est la surface de C , on a
alors, comme
et que, pour un condensateur plan,
57
, on obtient
;
.
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b/ C tournant à
de
, la charge
franchit l’axe
(par exemple) à la fréquence
fois par seconde, ce qui équivaut au passage d’un courant d’intensité :
.
c/ Ainsi, en prenant
, le champ en O est-il :
.
Applications numériques :
;
;
58
.
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Théorème d’Ampère
38.(M) On utilise une boussole à 5 m d’une ligne à haute tension parcourue par un courant de
100 A . Est-il nécessaire de corriger les indications de la boussole ? On rappelle que la
composante horizontale du champ magnétique terrestre vaut en module
R : Tout dépend de l’orientation de la ligne vis à vis du champ terrestre
- Si la ligne a la direction est-ouest, le champ
.
.
qu’elle produit a la direction nord-sud (voir, dans le
cours, le champ produit par un courant filiforme rectiligne et infini) ; étant ainsi aligné avec le champ
terrestre,
ne peut modifier l’indication donnée par l’aiguille s’il est de même sens que
de sens opposé, comme à la distance
le champ
champ terrestre (
sens de
. S’il est
est environ six fois plus faible que le
, et
), le champ résultant a encore le
, et l’indication de l’aiguille ne change pas non plus.
- Si la ligne a la direction nord-sud, le champ
qu’elle produit a la direction est-ouest ; l’aiguille
indiquant la direction et le sens de la résultante
, soit
, elle fait avec
un angle
tel que
(on rappelle que le nord magnétique se trouve dans la zone du sud
géographique, et vice versa ; or, les lignes de champ vont, par propriété, du nord magnétique au sud
magnétique ; les vecteurs champ pointent donc - à la déclinaison magnétique près - le nord géographique
et le nord de la boussole indique bien les direction et sens du champ terrestre…).
39.(M) On considère un circuit électrique constitué de N spires enroulées sur un tore de
section circulaire, de rayon intérieur (minimum)
et extérieur (maximum)
. En
choisissant astucieusement divers contours d’Ampère, montrer que le champ extérieur est nul et
que le champ intérieur au tore dépend de la distance
R : Soit
à son axe. Donner son expression.
un repère attaché au tore, le point O en étant le centre et
l’axe de symétrie
axiale. Du fait de cette symétrie, le champ produit présente, aussi, une symétrie axiale d’axe
; mais,
comme les lignes de courant sont « méridiennes » (c’est-à-dire, dans des plans qui contiennent
), les
lignes de champ sont des cercles d’axe
et de sens direct par rapport au sens des courants (voir cours).
- Soit
, extérieur au tore. D’après ce qui précède,
un contour circulaire d’axe
est confondu
avec une ligne de champ, ce qui implique qu’en chacun de ses points l’élément de contour
et le
champ
, on
soient colinéaires. Par conséquent, en prenant pour sens de parcours de
59
celui de
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a
sur tout
, avec
Ainsi, puisque aucun courant ne traverse
constant du fait de la symétrie axiale autour de
.
, le théorème d’Ampère permet d’écrire :
.
D’où l’on conclut que
façon arbitraire,
sur tout
, soit plus généralement, puisque ce contour est choisi de
à l’extérieur du tore.
- Considérons maintenant, à l’intérieur du tore, un contour circulaire
sens direct par rapport à
. Le tore comportant N spires,
intensité I et de même sens (que l’on supposera être celui de
d’axe
, de rayon
et de
est traversé par N courants de même
, pour simplifier). Alors, comme
est aussi une ligne de champ et présente une symétrie axiale autour de
, le théorème d’Ampère
donne :
.
Il s’ensuit, qu’à l’intérieur du tore, le champ ne dépend pas de z et s’écrit (algébriquement) dans les
coordonnées cylindriques :
40.(D) Une plaque conductrice plane supposée infinie et d’épaisseur a , est parcourue par un
courant de densité uniforme. On admet que cette plaque et l’air dans lequel elle baigne ont une
perméabilité magnétique égale à celle du vide (
). On prend un repère
dont le centre
O est à mi-distance des deux plans qui limitent la plaque (et donc à l’intérieur de celle-ci) ;
l’axe
du repère est orthogonal à ces deux plans.
a) Déterminer les symétries de la densité de courant et en déduire les direction et sens du champ
magnétique qu’elle produit.
b) Calculer la valeur du champ magnétique en tout point de l’espace.
c) Tracer les variations du module du champ, en fonction de z .
d) Que se passe-t-il si l’on fait tendre l’épaisseur de la nappe vers zéro ?
R : On suppose que le courant s’écoule selon l’axe des y ; le vecteur unitaire
et même sens que le vecteur densité de courant qui sera noté
60
avec
a donc même direction
.
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a/ Le vecteur densité de courant
plan
; le champ
Le plan
présente une symétrie de translation selon toute droite parallèle au
produit présente donc une symétrie de translation selon ces mêmes droites.
ainsi que tout plan parallèle au plan
sont des plans de symétrie pour
ces plans sont donc plans d’anti-symétrie pour le champ
créé.
le champ en un point M du plan
Soit, alors,
composantes. Le plan
(pour fixer les idées) et
ses
étant plan d’anti-symétrie pour ce champ, il l’est aussi pour chacune de ses
composantes ; de ce fait, les composantes du champ
au point M’ symétrique de M par rapport à
sont, par définition de l’anti-symétrie, les opposées des symétriques de celles de
doivent donc respecter, d’après la figure, les égalités
peuvent exister, et le champ se réduit finalement à
traversée du plan
, les composantes
et
ne
.
est également plan d’anti-symétrie pour
par rapport à ce plan, est
; elles
. Mais, comme
présente nécessairement une symétrie de translation selon
Puisque
; tous
, le champ au point M’’ symétrique de M
. On en déduit que le champ magnétique change de sens à la
et, qu’en conséquence, il est nul dans ce plan.
Tous les résultats obtenus sont évidemment valables pour M intérieur ou extérieur à la nappe.
b/ Considérons, dans la zone des z > 0 du plan
, deux contours d’Ampère rectangulaires
(A,B,C,D) de surface S , orientés dans le sens direct par rapport à
nappe, est noté
parallèles à
, et le second, qui lui est extérieur, est noté
; le premier, qui est intérieur à la
. Les côtés AB et CD sont choisis
(voir figure) ; ils sont donc perpendiculaires au champ, et la circulation de
de ces segments est nulle ; celles le long de BC et de DA , se réduisent respectivement à
, avec BC et DA positifs, car la symétrie de translation selon
61
le long
et
impose que le
PHY 235 : T.D corrigés 2011
champ
en B soit constant sur BC , et que le champ
- A l’intérieur de la nappe, le contour
en D soit constant sur DA .
est traversé par un courant d’intensité :
,
car
est colinéaire à
et doit être choisi de même sens que lui. Alors, en disposant
que DA soit confondu avec
avec
de sorte
où le champ est nul, et BC soit à la cote z où le champ peut s’écrire
ou
, le théorème d’Ampère donne :
, d’où
Ainsi obtient-on le champ
qui est du sens de
.
puisque
.
Une démarche analogue faite dans la zone des z < 0 , donne encore
du champ qui, cette fois, est de sens opposé à
- A l’extérieur de la nappe et dans la zone des
puisque
pour expression
.
, le contour
n’est traversé par aucun courant et
l’on a, selon Ampère :
, soit
d’où l’on déduit que le champ est uniforme et, par continuité, tel que
62
puisque
;
.
PHY 235 : T.D corrigés 2011
Dans la zone des
, on obtient
.
c/ Voir le graphe.
d/ Une nappe de courant infiniment mince (c’est-à-dire telle que
champ ; ce qui n’a rien d’étonnant puisque, ainsi, l’orientation de
chaque côté de cette lame (dans les deux cas, en effet,
est à
) produit une discontinuité du
relativement à
de
est la même de
, dans le sens direct vis-à-
vis d’un vecteur unitaire normal sortant de la lame).
Remarque :
La question a/ peut être résolue beaucoup plus rapidement en observant que :
- Le vecteur densité de courant a une symétrie de translation selon toute droite parallèle au plan
; d’où il vient que l’on peut écrire
- Tout plan parallèle à
.
est plan de symétrie pour le vecteur densité de courant ; d’où il
vient qu’en tout point de l’un de ces plans (c’est-à-dire, en définitive, en tout point de l’espace), le champ
est orthogonal à
- Le plan
et l’on peut écrire
avec
ou
.
est plan de symétrie pour le vecteur densité de courant ; le champ en tout point
de ce plan doit donc lui être orthogonal ; mais, comme d’après la proposition précédente il devrait aussi
lui être parallèle (puisque orthogonal au plan
), il est nécessairement nul et l’on a
63
.
PHY 235 : T.D corrigés 2011
Force de Laplace
41.(M) Une tige métallique de masse m et longueur L , est suspendue horizontalement par ses
extrémités à deux ressorts verticaux identiques dont l’allongement est d . Cette tige est placée
dans un champ magnétique uniforme
, horizontal et perpendiculaire à l’axe de la tige.
Lorsque un courant d’intensité I circule dans la tige, elle s’élève d’une hauteur x . Déterminer
le champ
.
A.N. :
du schéma, les extrémités inférieures des deux ressorts (points C et D de
R : Dans le repère
fixation de la tige de longueur L ) sont, selon l’énoncé :
a/ à d au-dessus de l’axe des z , en l’absence de la tige ;
b/ sur l’axe des z lorsque la tige est suspendue aux ressorts sans être parcourue par le courant ;
c/ à x au-dessus de l’axe des z lorsque la tige est suspendue et parcourue par le courant d’intensité I .
Par ailleurs, le champ appliqué peut s’écrire
.
Ainsi, soit k la raideur de chacun des ressorts : en admettant qu’en raison de l’homogénéité de la tige, la
résultante des forces qu’elle subit s’applique en son point milieu M , l’équilibre en situation b/ permet
d’écrire
, avec
et
; d’où il vient que
est la force de Laplace sur la tige, l’équilibre en situation c/ implique que
,
et :
64
. De même, si
, avec
PHY 235 : T.D corrigés 2011
.
Par conséquent :
,
et l’on obtient :
.
42.(D) Le galvanomètre à cadre mobile sert à mesurer de très faibles intensités de courant, le
plus souvent inférieures à
. Il est constitué d’un cadre rectangulaire formé de N spires,
parcourues par le courant d’intensité I (que l’on cherche à mesurer) et suspendu dans l’entrefer
d’un aimant en U. Le cadre est mobile autour de son axe vertical
par l’angle
l’entrefer,
, sa position étant mesurée
entre la normale au plan du cadre et la direction du champ magnétique dans
, que l’on supposera uniforme et orthogonal à
a) Calculer le couple
.
exercé par le champ magnétique sur le cadre.
b) Le cadre est suspendu à un fil vertical aligné sur
un couple de rappel antagoniste
c) Donner la relation entre
, de constante de torsion C , qui exerce
. Donner l’expression de
.
et I à l’équilibre.
R : a/ Sur le schéma, a et b sont les longueurs des côtés du cadre et O en est le centre ; le sens du
courant est direct par rapport à
L’élément
unitaire normal au cadre ; enfin, on pose
avec B > 0 .
qui apparaît dans la loi de Laplace peut être assimilé, ici, à un élément de branche du
cadre (orienté, par définition, dans le sens du courant) ; l’intensité I doit donc y être remplacé par N I
puisque chaque élément de branche est constitué de N brins parallèles, tous parcourus dans le même
sens par un courant d’intensité I . Ainsi, la force de Laplace sur un élément du cadre s’écrit-elle :
65
PHY 235 : T.D corrigés 2011
avec
-
sur les branches BC et DA où
-
et sur les branches AB et CD où
, et l’on a :
,
,
,
.
sur BC et DA sont donc parallèles à l’axe z’z ; étant, en
Les résultantes des forces élémentaires
outre, appliquées directement sur cet axe par raison de symétrie, leur moment par rapport à O est nul.
Les résultantes des forces élémentaires sur AB et CD s’écrivent, quant à elles :
et
,
P et Q étant les points milieu auxquels doivent s’appliquer respectivement ces résultantes, par raison
de symétrie ; leurs moments par rapport à O sont ainsi
et
.
Le moment résultant par rapport à O des forces magnétiques sur le cadre, se résume donc à :
.
Etant opposé à
, ce moment a tendance à diminuer
, c’est-à-dire à rendre
parallèle à
et de
même sens que lui.
b/ Soit
la valeur d’équilibre de
en l’absence de
de son fil de suspension (sur le schéma, on a pris
devant servir à diminuer l’écart
,
doit être du sens de
c/ En présence de
pour fixer les idées). Le couple de rappel du fil
, il s’écrit
lorsque
, lorsque le cadre n’est soumis qu’au couple
; en effet, pour ramener
, et du sens opposé lorsque
, le cadre est à l’équilibre pour
, soit pour :
;
d’où il vient :
66
(voir la figure).
à
PHY 235 : T.D corrigés 2011
43.(D) La balance de Cotton est un dispositif qui permet de déterminer le champ magnétique en
mesurant la force de Laplace qui s’exerce sur un circuit filiforme parcouru par un courant
d’intensité connue I . Le circuit comporte un segment de longueur 2l et deux arcs de cercle
centrés sur le pivot O de la balance, qui sont plongés dans le champ magnétique
à
déterminer (voir la figure). La force subie par cette part du circuit est équilibrée par une masse
m déposée dans le plateau. La balance est à l’équilibre à vide, et en l’absence de champ.
a) Exprimer m en fonction de I , du module B du champ et de la géométrie de la balance.
b) Avec quelle précision peut-on connaître B si l’équilibre de la balance n’est pas modifié par
une variation
de la masse dans le plateau ? On prendra :
.
R : a/ La partie du circuit plongée dans
portions des deux arcs de cercle. Si
appliqué est tel que
,
se limite au segment rectiligne de longueur
,
, et un élément
sont les vecteurs unitaires du repère
et à des
, le champ
du segment rectiligne (dont le sens est, par principe,
celui de I , qui est indiqué sur le schéma) s’écrit
.
Les forces de Laplace sur tous les éléments dont sont constitués les deux arcs de cercle, sont radiales de
centre O ; leurs moments par rapport à ce point sont donc nuls et ne peuvent avoir d’incidence sur
l’équilibre de la balance. La résultante des forces de Laplace sur les éléments du segment rectiligne est,
quant à elle :
.
Cette force s’appliquant, par raison de symétrie, au point M milieu du segment, son moment par rapport
à O peut s’écrire :
.
67
PHY 235 : T.D corrigés 2011
Maintenant, notons T le point du fléau de la balance auquel s’applique le poids
contrebalancer la force de Laplace ; selon le schéma, on a
qui doit
et le moment de
par rapport à
O est :
.
Alors, puisque
à l’équilibre, on obtient que
; d’où il vient :
.
b/ En tenant pour négligeables les incertitudes sur I , l , a , g , d et
, on trouve :
.
Théorème de Maxwell
44.(M) Sur deux rails horizontaux, parallèles, distants de a et respectivement reliés à chacun
des deux pôles d’un générateur, on pose perpendiculairement un barreau rectiligne conducteur.
L’ensemble, qui constitue ainsi un circuit fermé parcouru par un courant d’intensité I , est placé
dans un champ magnétique
uniforme et perpendiculaire au plan des rails.
a) Calculer la force de Laplace qui s’exerce sur le barreau et dire quel en est l’effet produit.
b) Retrouver l’expression de cette force en utilisant le théorème de Maxwell.
R:
68
PHY 235 : T.D corrigés 2011
Soit
un repère tel que l’axe
parallèle au barreau MN et
soit parallèle aux rails, l’axe
que le sens du courant dans le circuit soit direct par rapport à celui de l’axe
hypothèse orthogonal au circuit, le champ est posé égal à
(voir la figure). Etant par
, et l’on prend
.
a/ Puisque le champ est uniforme, la force résultante de Laplace sur MN s’applique en son centre et
s’écrit :
;
par conséquent, elle a pour effet de déplacer la barre dans le sens des x croissant.
b/ - Selon le théorème de Maxwell (dit du flux « embrassé »), le travail
correspond à une variation
des forces magnétiques qui
du flux embrassé par le circuit, est tel que :
.
(On rappelle que le flux embrassé par un circuit est le flux à travers une surface qui s’appuie sur lui, le
sens du courant étant direct par rapport aux vecteurs unitaires normaux à cette surface) Ici, la variation
est due au déplacement infinitésimal de la barre de MN à M’N’ (avec
);
elle est donc égale à la différence entre les flux embrassés par les surfaces planes M’N’PQ et MNPQ ,
soit à :
.
Ainsi, puisque le champ est uniforme, que le vecteur unitaire normal
le sens du courant indiqué sur la figure) et que
s’écrit
est équipollent à
(d’après
en coordonnées cartésiennes, on a :
.
Alors, comme
, il vient immédiatement
.
- Selon le théorème de Maxwell (dit du flux « coupé »), le travail des forces magnétiques s’écrit encore
, le terme
seule la barre se déplace ;
représentant le flux coupé par le circuit au cours de son déplacement. Ici,
est donc le flux qu’elle balaye en glissant de MN à M’N’ . Comme le
flux coupé doit être calculé avec des vecteurs unitaires normaux,
69
, du sens de
, on a :
PHY 235 : T.D corrigés 2011
; d’où il vient
.
45.(D) Soit un fil rectiligne de longueur infinie parcouru par un courant permanent d’intensité
I1 selon la direction indiquée par la figure. On place à proximité de ce fil un circuit électrique
rectangulaire MNPQ dont le plan contient le fil et dont les côtés
MN et PQ lui sont
parallèles. Les dimensions de ce cadre qui, lui, est parcouru par un courant d’intensité I2 , sont
et
, la droite passant par les milieux de MQ et NP se trouvant à la
distance e du fil.
a) Calculer directement la résultante des forces de Laplace qui agissent sur le cadre.
b) Retrouver ce résultat en appliquant le théorème de Maxwell.
c) Que se passe-t-il si ce cadre est constitué de N enroulements de fil ?
d) Montrer que la règle du flux maximum est bien vérifiée.
R : Dans les coordonnées cylindriques, le champ produit à la distance ρ d’un fil rectiligne infini z’z
parcouru de z’ vers z par un courant d’intensité I , est :
.
70
PHY 235 : T.D corrigés 2011
Soit le repère
ci-dessous ; dans le plan du cadre, ρ peut être remplacé par x et
par
.
a/ Ainsi,
- le long de la branche MQ le champ est
et l’on a
; la force appliquée
résultante est donc :
;
- le long de NP le champ est encore
avec
, mais, du fait du sens du courant, la force
résultante est :
.
- le long de NM le champ est
et l’on a
; la force appliquée est
donc :
- enfin, sur PQ le champ est
avec
résultante est :
71
; selon le sens de I la force
PHY 235 : T.D corrigés 2011
.
La force résultante sur le cadre se réduit, ainsi, à
et s’écrit :
.
La résultante
a donc la direction de l’axe des x , et est attractive.
b/ D’après le théorème du flux coupé de Maxwell, le travail
des forces magnétiques pour la quantité
de flux balayée par le circuit est,
- si le cadre se déplace de
, c’est-à-dire de MNPQ à M’N’P’Q’ (voir la figure 1/),
selon
avec
et
(puisque le flux coupé doit être calculé avec des unitaires normaux du sens de
) soit,
,
d’où il vient :
;
- si le cadre se déplace de
selon
sont parallèles), d’où il vient
- si le cadre se déplace de
flux embrassé
(voir la figure 2/ ),
car
(puisque
;
, c’est-à-dire de MNPQ à M’N’P’Q’ (voir la figure 3/), le
selon
ne peut varier en raison de la symétrie de translation selon z’z , et donc
Il s’ensuit, selon Maxwell, que
et
, d’où il vient
.
.
Ces résultats confirment le fait que la résultante des forces de Laplace sur le cadre n’a de composante que
selon l’axe des x , et qu’elle est attractive.
c/ Si le cadre est constitué de N enroulements, l’intensité I2 devient N I2 , et la force se trouve ainsi
multipliée par N .
72
PHY 235 : T.D corrigés 2011
d/ La force de Laplace étant attractive, elle tend bien à augmenter spontanément le flux de
à travers
le cadre, puisque le module de ce champ est inversement proportionnel à la distance au fil.
46.(D) Soit un circuit électrique constitué d’un conducteur filiforme enroulé sur un cadre
rectangulaire MNPQ de centre O . Ce cadre, qui est suspendu verticalement par un fil attaché
au point O’ milieu du segment horizontal MQ , peut tourner autour de la droite qui relie O’ ,
O et O’’ milieu du second segment horizontal inférieur PN . On note
d’origine O confondu avec la droite O’O’’ , et
segment
un axe vertical
l’angle que fait le segment MQ , ou le
PN , avec un champ magnétique uniforme horizontal
. Un courant
permanent d’intensité I circule dans le sens de rotation d’un tire-bouchon qui progresserait en
sortant du cadre par la face d’où sort également
.
a) Exprimer les forces de Laplace qui s’exercent sur MN , NP , PQ et QM pour
. Où
sont les points d’application de ces forces et que vaut leur résultante ?
b) Calculer le moment
des forces de Laplace autour de l’axe
c) Que devient ce moment pour
d) Calculer le travail
position initiale
pour
.
quelconque ? En déduire la position d’équilibre du cadre.
effectué par les forces magnétiques pour faire passer le cadre de la
à la position finale
.
e) Comparer ce résultat avec celui fourni par le théorème de Maxwell :
.
f) Montrer que la règle du flux maximum est vérifiée.
R : selon les données du problème, le repère
dans lequel tourne le cadre peut être disposé
comme sur le schéma ci-dessous.
a/ Pour
, on a
,
,
73
et
; d’où :
PHY 235 : T.D corrigés 2011
,
,
, et
,
les points d’application de
étant, par raison de symétrie, les milieux H et T des
et
branches MN et PQ respectivement.
Ainsi, la résultante des forces sur le cadre est-elle
.
b/ Rappelons que, si le moment par rapport à un point O d’une force
le vecteur
unitaire
appliquée en un point M , est
, le moment de cette même force par rapport à un axe
, est la grandeur scalaire
de vecteur
.
On a donc
, soit pour
où
et
ne sont plus nulles, mais étant parallèles à
et appliquées
:
.
c/ Pour
, les forces
et
respectivement en O’ et O’’ par raison de symétrie, leur moment par rapport à O est nul ; celui par
rapport à l’axe des z l’est donc aussi.
Les forces
et
et
sont inchangées mais, selon la vue de dessus,
, d’où :
.
Il y a donc équilibre pour
, soit pour
(cet équilibre n’étant stable que si
d/ Le travail des forces de Laplace qui fait pivoter le cadre de
74
à
est :
).
PHY 235 : T.D corrigés 2011
.
e/ D’après le théorème de Maxwell (de la variation du flux embrassé), en notant
les flux qui traversent le cadre respectivement lorsque
puis lorsque
et
, on peut
écrire :
,
avec
, car
est parallèle au plan du cadre lorsque
, et
, car
Par conséquent
lorsque
.
.
f/ L’unitaire normal à MNPQ s’écrit (du fait du sens du courant choisi)
flux qui traverse le cadre pour
et le
quelconque, est :
;
lorsque
, on obtient donc
qui représente bien le maximum de ce que le cadre peut
embrasser.
75
PHY 235 : T.D corrigés 2011
Loi de Faraday
47.(M) Un barreau métallique de longueur a , de masse m et résistance R , glisse sans
frottement le long de deux rails de résistance négligeable reliés entre eux. Ces rails sont inclinés
d’un angle
par rapport à l’horizontale. Ce système est placé dans un champ magnétique
uniforme vertical maintenu constant. On lâche le barreau qui acquiert de la vitesse sous l’action
de son poids. En négligeant le coefficient d’auto-induction du circuit, montrer qu’il ne peut
dépasser la vitesse limite
.
R : Lorsque le barreau glisse sur les rails sous l’effet de son poids, la surface plane du circuit fermé
MNPQ auquel il appartient, diminue. Le flux
du champ uniforme
embrassé par MNPQ
variant en conséquence, il apparaît dans ce circuit, en accord avec la loi de Faraday, la fém d’induction
. Le courant i dû à l’apparition de E produit, lui-même, un champ dont le flux à travers
MNPQ est
(« auto-flux »). Si i varie, le flux
MNPQ devient le siège de la fém
varie aussi et, toujours selon Faraday,
qui s’ajoute algébriquement à E . Alors,
puisque R est la résistance électrique du barreau (celle des rails étant négligée), la loi d’Ohm donne :
, puisque, ici, L doit être négligé.
, soit
Pour calculer
il est nécessaire d’orienter MNPQ . Compte tenu de la disposition du repère
associé aux rails sur la figure ci-dessous, il est commode de donner au circuit un sens qui soit direct par
rapport au vecteur unitaire
. Ainsi, en prenant
avec
, en posant
et en remarquant que
, on obtient :
.
76
PHY 235 : T.D corrigés 2011
Il s’ensuit que :
,
représentant la valeur algébrique v de la vitesse du barreau. De la relation établie au paragraphe
précédent, il vient donc :
.
Comme le barreau glisse vers le bas, v est positif ; ce qui implique que i le soit aussi, c’est-à-dire que le
courant correspondant s’écoule dans le sens de parcours choisi pour MNPQ .
En plus de son poids
la réaction
qui l’entraîne, le barreau subit de la part des rails
, qui est normale (il n’y a pas de frottements). Il est également soumis à la force de
Laplace :
avec
,
l’intégration devant se faire, par convention, dans le sens d’écoulement du courant dans le barreau, c’està-dire de N vers M. Ainsi :
En projetant, alors, le PFD appliqué au barreau (
) selon l’unitaire
l’équation différentielle qui régit son mouvement le long de l’axe des x , soit :
77
, on établit
PHY 235 : T.D corrigés 2011
(puisque
La solution
maximum
).
de l’équation ci-dessus a une forme exponentielle et tend asymptotiquement vers un
. Un maximum de vitesse correspondant nécessairement à une accélération
nulle,
on a immédiatement :
.
48.(D) Un circuit est constitué de deux rails parallèles distants de a , de résistance négligeable,
et situés dans un plan horizontal ; sur ces rails sont posées perpendiculairement deux barres
MN et PQ parallèles, chacune de masse m et résistance R . Les barres peuvent se déplacer
sans frottement le long des rails. Le circuit ainsi formé possède une auto-inductance négligeable
et est placé dans un champ magnétique uniforme, vertical dirigé vers le bas et maintenu
constant.
a) MN est fixée et PQ est entraînée à la vitesse
constante et parallèle aux rails. Calculer
l’intensité I1 du courant qui traverse le circuit. Préciser son sens et déterminer la force
magnétique qui s’exerce sur MN.
b) On libère MN à l’instant
, PQ étant toujours entraînée à la vitesse
. Décrire les
phénomènes qui se produisent. Calculer l’intensité I2 à un instant t en fonction de la vitesse
de MN. En déduire la force magnétique agissant sur MN.
c) Ecrire l’équation différentielle du mouvement de MN. Calculer
et tracer son graphe.
R:
a) D’après l’énoncé, et en accord avec les sens des axes du repère
dessus, on peut écrire
et
, avec B et
78
représenté sur la figure cipositifs.
PHY 235 : T.D corrigés 2011
Soit
embrassé par le circuit MNQP. Sachant qu’il y a deux barres de résistance R
le flux de
en série et que L est négligeable, la loi d’Ohm permet d’écrire (comme dans l’exercice précédent)
. En choisissant alors
pour vecteur unitaire normal à la surface plane qui
), on a, puisque
s’appuie sur le circuit (ce qui a pour effet de l’orienter dans le sens
est uniforme :
.
Par conséquent :
; d’où il vient
Le courant induit d’intensité
.
étant ainsi positif, il parcourt le circuit dans son sens direct et donc MN
de N vers M . Il s’ensuit que la force de Laplace sur cette barre, s’écrit en accord avec le sens de ce
courant :
.
b) Comme
est positif, la barre MN se met à suivre la barre PQ. Notons alors
et
les
abscisses respectives de MN et PQ , à un instant t > 0 . Le flux embrassé par le circuit à ce même
instant est :
,
et l’on a :
, en posant
Or, là encore, on peut écrire
tant que
.
; d’où il vient
. Alors, en transposant les résultats du calcul de
qui reste positive
fait en question a), la force de
Laplace sur MN est :
.
c) Appliquons le PFD sur MN . Puisque MN glisse sans frottement, sa projection selon
79
se réduit à
PHY 235 : T.D corrigés 2011
; soit encore, en posant
La solution de cette équation est
,à
, avec
.
. Alors, comme
par hypothèse, on obtient :
,
dont la représentation graphique est :
49.(M) On considère un solénoïde infini d’axe z’z , constitué par un fil très fin enroulé sur une
surface cylindrique de rayon a . Ce solénoïde, qui peut être assimilé à une juxtaposition de N
spires identiques par unité de longueur, est parcouru par un courant d’intensité
.
a) Calculer le flux du champ magnétique à travers un morceau de solénoïde de longueur l .
b) En déduire l’expression de la self L d’un morceau de longueur unité de ce solénoïde.
c) Ecrire l’expression de l’énergie qu’a dû fournir le générateur pour faire circuler le courant
dans ce morceau de solénoïde.
d) Ecrire cette énergie en fonction du champ magnétique et du volume occupé par ce morceau
de solénoïde.
e) En déduire la valeur de la densité d’énergie magnétique emmagasinée dans le volume
intérieur du solénoïde.
R : a) On suppose que le courant d’intensité
vecteur unitaire
de l’axe z’z ; le champ magnétique à l’intérieur est donc
point). Soit
la surface d’une spire ; le flux
étant le flux à travers
est
parcourt le solénoïde dans le sens direct par rapport au
de
(en tout
à travers une longueur l du solénoïde
spires, on peut écrire en remarquant que le vecteur unitaire normal à une spire
:
80
PHY 235 : T.D corrigés 2011
.
b) Le flux pour
est donc
par définition, L
. Alors, comme
étant ici la self par unité de longueur, on a :
.
c) Selon le théorème de Maxwell, l’énergie que mobilise un système isolé de conducteurs et/ou d’aimants,
pour faire varier de
le flux
, si i représente
embrassé par l’un de ses circuits, est
l’intensité du courant dans le circuit en question.
Pour le système constitué d’un générateur fermé sur le solénoïde, le travail
par le générateur, et la variation
ne peut être fourni que
ne peut être que celle de l’ « auto-flux » du solénoïde (c’est-à-dire,
du flux à travers ses spires, du champ créé par le courant qui le parcourt). Ainsi, lorsque l’intensité dans le
solénoïde est i , la variation
conséquent, l’énergie fournie est
ramenée à l’unité de longueur, est-elle
. Par
.
Lorsqu’on branche le générateur sur le solénoïde, l’intensité
zéro jusqu’à une valeur finale constante I pour laquelle le flux
du courant dans ce dernier croît depuis
se stabilise. L’énergie par unité de
longueur de solénoïde qu’a fourni, au bilan, le générateur dans cette opération, est donc :
soit
d) Le volume d’une unité de longueur de solénoïde étant
final,
.
et la norme du champ magnétique
, l’énergie fournie par unité de longueur peut se réécrire
.
e) L’énergie cédée par le générateur dans cette opération ne quitte pas le système mais reste stockée dans
le solénoïde ; celui-ci contient donc, par unité de volume, l’énergie
.
50.(M) Inductances mutuelles :
a) Calculer l’inductance mutuelle d’un fil infini parcouru par un courant I1 et d’un cadre carré
de côté 2a parcouru par un courant I2 , ces deux circuits se trouvant dans un même plan à une
distance d l’un de l’autre.
b) On considère un solénoïde de longueur infinie possédant N spires par unité de longueur,
chaque spire étant parcourue par un courant d’intensité
I , et une bobine plate coaxiale
entourant ce solénoïde et possédant n spires parcourues par un courant d’intensité i . Calculer
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PHY 235 : T.D corrigés 2011
le coefficient d’induction mutuelle M de cet ensemble.
c) On considère deux solénoïdes d’auto-inductances L1 et L2 dont l’un est à l’intérieur de
l’autre. En supposant que la totalité du flux d’un solénoïde traverse l’autre, exprimer leur
inductance mutuelle M en fonction de L1 et L2 .
R : a) Supposons le fil infini confondu avec l’axe
de vecteur unitaire
courant d’intensité
. Le cadre, qui est orienté dans le sens direct par
s’écoulant dans le sens de
rapport au vecteur unitaire
de l’axe
, d’un repère
, se trouve dans le plan
(voir la figure). En tout
point de ce plan, le champ produit par le fil peut s’écrire
qui est, par définition, le rapport à
du flux
de
avec
, le
, et l’inductance mutuelle
à travers le cadre, est telle que :
et
;
par conséquent :
.
b) Orientons le courant d’intensité
l’axe commun
du solénoïde, dans le sens direct par rapport à l’unitaire
du solénoïde et de la bobine. On sait que le champ
uniformément égal à
de
produit par le solénoïde est
à l’intérieur, et qu’il est nul à l’extérieur. Par conséquent, si R est le
rayon du solénoïde, la surface de l’une de ses spires (supposées jointives) est
, et le flux de
à travers une seule spire de la bobine se réduit à :
avec
, soit à
.
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PHY 235 : T.D corrigés 2011
Le flux à travers les n spires de la bobine plate est donc
, et l’inductance
mutuelle :
c) Notons
et
les deux solénoïdes, et
soit, également,
et
et
leurs rayons respectifs avec
les surfaces de leurs sections droites,
nombres de spires par unité de longueur, et
. Ecrivons, enfin,
leurs
un vecteur unitaire parallèle à la direction commune de
leurs axes. Supposons, en outre, que leurs courants d’intensités respectives
direct par rapport à
et
;
et
et
, sont de sens
les normes de leurs champs propres.
D’après les propriétés des champs magnétiques des solénoïdes infinis (voir les exercices précédents), les
flux que produisent
et
à travers eux-mêmes (auto-flux) sont respectivement, par unité de
longueur,
comme
et
et
Maintenant, le flux que
. Alors,
, il vient
et
produit à travers
.
étant
par
unité de longueur, l’inductance mutuelle par unité de longueur de ces deux solénoïdes, s’écrit :
.
En remarquant, alors, que
, cette inductance par
unité de longueur peut se reformuler :
.
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PHY 235 : T.D corrigés 2011
Ondes électromagnétiques
51.(D) En analysant les quatre relations qu’il avait établies, Maxwell a pu prédire l’existence
d’ « ondes électromagnétiques » se propageant dans le vide. Nous nous proposons de refaire,
ici, cette même démarche.
a) Dans un repère cartésien
(attaché à un référentiel galiléen), reformuler les équations
de Maxwell dans le vide en admettant que le champ électrique est parallèle à l’axe des y, et le
champ magnétique parallèle à l’axe des z, donc que
et
.
b) Etablir, à partir de ces équations, les deux égalités suivantes :
et
c) Montrer que
et
sont des solutions particulières
possibles, respectivement de ces deux équations différentielles. Sachant alors que
,
expliquer ce que représentent les solutions proposées. Quelle relation a t-on entre
d) Les champs sinusoïdaux
et
et
?
sont en phase et se propagent selon
à la
vitesse c en conservant leur direction ; ils constituent, de ce fait, une onde électromagnétique
plane (linéairement « polarisée »), tout plan orthogonal à
et se propageant avec eux étant
appelé plan d’onde.
- Trouver la densité de flux
de cette onde sur un plan fixe orthogonal à
(la densité de
flux d’une onde sur un plan, est l’énergie que cette onde lui apporte par unité de temps et par
unité de surface ; elle s’exprime donc en
).
- Le « vecteur de Poynting » défini comme
, indique la direction et le sens de
propagation d’une onde électromagnétique au point considéré. A partir de l’exemple précédent,
montrer, qu’en outre, le flux moyen de
densité de flux
à travers une surface unité orthogonale à
, est la
de l’onde correspondante, sur cette surface.
R : a) Selon l’énoncé, on a
se réduit à
de la relation
, et
, et
devient
à
. Par conséquent,
; d’autre part, la composante selon
[I] , et celle selon
[II] ;
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de
donne
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b) En dérivant [I] et [II] par rapport à x , on obtient, respectivement :
[I’] et
[II’] .
Ainsi, selon [II] , [I’] se réécrit
[I’’] ;
et, selon [I] , [II’] devient
[II’’] .
c) On a
et
. L’expression de
proposée est donc solution de [I’’] si
pour
, soit si
. Il en va de même
(l’égalité trouvée pouvant s’établir aussi à partir de [II’’] ). C’est à cette condition, qu’il est
possible d’écrire :
,
et de montrer, par là, que les solutions particulières proposées sont les équations d’un champ électrique et
d’un champ magnétique, de forme sinusoïdale, qui se propagent à la vitesse de la lumière, c .
Enfin, selon [I] :
;
soit :
.
d) - Soit S une surface orthogonale à
. L’énergie que l’onde électromagnétique lui apporte par unité
de temps est celle contenue, en amont, dans le volume
de section droite S et de longueur c
vitesse de propagation de l’onde. Or, on sait que la densité d’énergie (électrique) en un point du vide ou
règne le champ électrique
est
(voir l’exercice 22 a) ; de même, la densité
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PHY 235 : T.D corrigés 2011
d’énergie (magnétique) dans le vide où règne un champ magnétique
l’exercice 55 e). En nous plaçant alors à l’instant
dans une tranche de
d’épaisseur
est
(voir
(pour simplifier le calcul), l’énergie contenue
à l’abscisse x , s’écrit :
;
soit encore, puisque
et donc
:
, en posant
.
Ainsi, S étant supposé située à la distance c de O, l’énergie contenue dans tout
est donnée par :
,
donc par,
; en effet, la valeur de la pulsation
est en général très élevée, et on a
. En prenant alors
, on obtient la densité de
flux recherchée, soit :
.
- Si
est le vecteur unitaire de l’axe
, le vecteur de Poynting peut se réécrire :
.
Son flux instantané à travers
est alors
avec
, soit :
;
son flux moyen entre les instants
en
et
(calculé à travers
située en O , c’est-à-dire
, pour simplifier) , est donc :
,
soit, finalement,
, pour des raisons analogues à celles de la question précédente.
L’un des grands intérêts du vecteur de Poynting, est donc de permettre de faire le lien entre les champs
constitutifs d’une onde électromagnétique et l’énergie que cette onde véhicule.
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