gaumarjos saqarTvelos Association française culturelle & d’amitié avec le peuple géorgien Association N° W913005524, régie par la loi 1901, déclarée à la Préfecture de l’Essonne le 10 janvier 1987 Sommaire : Janvier-février-mars 2016. Chers amis de la Géorgie, Voici le premier Bulletin de cette année. Après un bref rappel en images de l’an 2015, il vous fera découvrir, d’abord les membres du Conseil d’administration, qui s’est élargi et ensuite, vous expliquera les actions et les perspectives du Centre d’Etudes et de Recherches sur la Première République (19181921), fait très important pour les générations Actuelles des Géorgiens, qui pourront ainsi redécouvrir leur riche passé, même, si cette période féconde et novatrice pout la Nation géorgienne a été stoppée par l’agression des armées bolcheviques envoyées par Moscou. Enfin, après tant d’années, le Conseil d’Administration et son Bureau a décidé de créer un Site Internet, outil indispensable aujourd’hui. Nous faisons appel à votre générosité pour le financement de ce site. D’avance merci. gaumarjos saqarTvelos Thierry Berichvili Président de l’association ● Film de l’année 2015, ● L’Assemblée Générale de l’association, ● Présentation du nouveau Conseil d’administration et du Bureau de l’association, ● Le Centre d’Etudes et de Recherches sur la Première République, créé par l’Université d’Etat - Ivané Djavakhichvili, ● Présentation de son Président, Irakli Irémadzé, ● Retour du Passeport diplomatique de Noé Ramichvili, ● Voyage de Michel Ramichvili, petit fils de Noé Ramichvili, ● Tourisme : découvrir la ville de Koutaïssi, ● Sortie du film « Mandarines » ● Pages d’histoire : les élections législatives de février 1919. APPEL A SOUSCRIPTION POUR LA CREATION DU SITE INTERNET L’Assemblée Générale de l’Association a décidé de créer un Site Internet. Ce projet qui date de plusieurs années, ne peut plus être repoussé, car le développement de la communication et des échanges d’informations comme des dossiers, sont des besoins vitaux. La création d’un Site Internet a un certain cout, plusieurs centaines d’Euros. Si vous désirez soutenir l’association, n’hésitez pas à nous envoyer dons, souscriptions ou adhésions. Ceux-ci doivent être envoyés à l’adresse, ci-dessous. Nous vous remercions d’avance. Le nouveau Bureau de l’association Thierry Berichvili ● Au Village - 32100 Saint Orens-Pouy-Petit Téléphone : 05 62 68 43 90 ● Portable : 06 33 69 18 64 ● [email protected] Le film de l’année 2015 Petite rétrospective de 2015 Janvier : En soutien au peuple français contre les attaques terroriste qui ont massacrés les journalistes de « Charlie Hebdo », le premier Ministre de Géorgie, Irakli Garibachvili et l’Ambassadrice de Géorgie en France, Eka Siradzé-Delaunay sont présents à la manifestation parisienne. 22 mars : L’AGF en présence de Guela Dumbadzé, Ministre de la Diaspora et de l’Ambassadrice de Géorgie en France, Eka Siradzé-Delaunay, a commémoré le 135e anniversaire de la naissance d’Arzakhan Emoukhvari, député de l’Assemblée, élu en février 1919 et Président de l’Assemblée de l’Assemblée d’Abkhazie. La Première République de Géorgie avait donné l’autonomie à cette région géorgienne, peuplée de la minorité Abkhaze. 3 mai : Décès d’une grande personnalité géorgienne, Rézo Tchkhéidzé, cinéaste et organisateur du studio « Kartouli Filmi » qui fut, à l’époque de l’Urss, l’un des plus grands studios cinématographiques et qui produisit tant de chefs d’œuvres, démontrant « l’esprit frondeur » de l’Intelligentsia géorgienne critiquant longtemps, avant l’heure l’absurdité de la bureaucratie moscovite et préparant la « Pérestroïka » avec le film « Repentir ». 9 & 10 mai : L’Ambassadrice de Géorgie en France, Eka SiradzéDelaunay est invitée par la Présidence du Festival International des Bandas de Condom. Dans une période plus favorable, nous espérons tous la venue d’une « Kartouli Banda »… 27 mai : Forum de la Diaspora, organisé par le Ministère de la Diaspora et l’Université d’Etat de Géorgie. Intervention du président de l’association française culturelle & d’amitié avec le peuple géorgien. Inauguration de l’Amphithéâtre « Première République ». Première initiative de l’Université depuis l’indépendance recouvrée, il y a 25 ans. 28 mai Août : Inauguration du Parc de la Première République sur l’Avenue Chota Roustaveli à Tbilissi. Cette initiative vient de l’initiative de Guela Dumbadzé, Ministre de la Diaspora et de la volonté du Maire de Tbilissi, David Narmania. : Le Directeur de la Bibliothèque de l’Université d’Etat de Géorgie, Zourab Gaiparichvili et une assistance, viennent effectuer le tri des dernières archives du parti socialdémocrate de Géorgie, dans le Gers. Un accord de donation est signé entre l’Université et le Thierry Berichvili. 18 août : Conférence sur l’Art religieux de Géorgie, réalisée par notre association au Musée-Eglise du Pradau de Condom, dans le cadre des « Mardis de l’été ». C’est la troisième année de la participation de notre association à cette manifestation. 12 octobre : L’inauguration de l’exposition des documents de la Première République, organisée par les Archives Nationales et le Ministère de la Justice, sous la présidence de Théa Tsulukiani, Ministre de la Justice et la participation de Guela Dumbadzé, ministre de la Diaspora. Cette exposition présentée à la « Galerie Bleue » à Tbilissi fera le tour de toute la Géorgie. 18 octobre : Inauguration du Musée de la Première République dans la Bibliothèque de l’Université d’Etat de Géorgie. Inauguration du Centre d’Etudes & de Recherches sur la Première République dans le cadre de l’Université d’Etat de Géorgie, Ivané Djavakhichvili, en présence du Ministre de la Diaspora, Guela Dumbadzé, du Recteur Vladimir Papava, du vice ministre de l’Enseignement, de la représentante du Président et le président de notre association. Octobre : signature d’un accord de collaboration entre l’Université d’Etat et l’association française culturelle & d’amitié avec le peuple géorgien. Octobre : visite de la Kakhétie, invitation de Zourab Gaiparichvili, Directeur de la Bibliothèque de l’Université d’Etat de Géorgie et de sa femme Manana, qui travaille au Musée de l’Université. Octobre : visite et accord de collaboration avec le Centre Culturel Azéri – Musé M.F. Akhundzade de Tbilissi, par l’intermédiaire de sa Directrice, Mme Leyla Aliyava. Une exposition de Tapis Caucasiens est prévue. 4 Novembre : Conférence sur l’histoire du domaine de Leuville, son achat par le Gouvernement en exil de la Première République, les activités politiques, la vie de ses habitants et l’état des négociations actuelles pour le retour du « Château de Leuville » à la Géorgie. Et 6 numéros de la « Lettre d’information » de l’association. Assemblée Générale de l’association Samedi 30 janvier 2016 L’assemblée a approuvé le rapport d’activités ainsi que le rapport financier. Elle a approuvé les initiatives du Bureau concernant les accords de collaboration avec, en premier lieu l’université d’Etat Ivané Djavakhichvili et les différents organismes culturels géorgiens, comme le Centre Culturel Azéri de Tbilissi et le Musée d’Arts populaires. Elle a approuvé la réalisation des « Lettres d’Informations », tout en regrettant que le Bulletin ne soit pas rédigé en Géorgien, puisque 50 % des lecteurs sont d’originaires de Géorgie. Le Bulletin est envoyé à plus de 750 lecteurs et il parait entre 6 à 8 fois par an. Elle a décidé pour cette année de lancer une souscription pour la réalisation d’un Site Internet et de commencer à le réaliser. Elle a changé les statuts sur la fréquence des assemblées générales. Elle a décidé l’élargissement du Conseil d’administration. Le nouveau Conseil d’administration est composé de 8 personnes. Après l’Assemblée le Conseil d’Administration s’est réuni et a élu le Bureau de l’Association. Nous vous présentons les membres du Conseil d’Administration : Les nouveaux : Martine REY Cenon (33) Kétevane KUSIKASHVILI Tbilissi (Géorgie) Maïa BERICHVILI Saint OrensPouy-Petit (32) Michel RAMICHVILI Nouméa Nouvelle Calédonie L’ancien Bureau qui a été réélu : Laurent Tchkhéïdzé Secrétaire. Cenon (33) et Géorgie. Jean BRET Trésorier. Le Plessis Pâté Essonne (91) Alexandre BOURDJANADZE Représente l’association en Géorgie Thierry BERICHVILI Président Saint OrensPouy-Petit (32) Pour joindre l’association, adhérer ou la soutenir : Thierry Berichvili ● Au Village - 32100 Saint Orens-Pouy-Petit Téléphone : 05 62 68 43 90 ● Portable : 06 33 69 18 64 ● [email protected] Création du Centre d’Etudes & de Recherches sur la Première République de l’Université d’Etat – Ivané Djavakhichvili En octobre, nous avons rencontrés Irakli Irémadzé, alors il était candidat au poste de Responsable du Centre d’Etudes & de Recherches sur la Première République de l’Université d’Etat de Géorgie. Le Conseil scientifique l’a choisi parmi de nombreux candidats. A ce jour, sur un total de10 postes prévus, 2 autres personnes ont été choisies pour accompagner Irakli. Nous vous présentons ce tout nouveau Directeur, passionné d’explorer le riche passé de la Première République de Géorgie, la République démocratique de Géorgie qui a vécu 34 mois, avant de tomber sous les attaques de Moscou et d’Ankara en mars 1921. Et pourtant ces « tous petits 34 mois » ont été riches de tant d’initiatives, de propositions progressistes et novatrices, qui sont encore à l’ordre du jour dans notre monde qui « marche sur la tête » et tellement déboussolé. Voici donc une petite présentation d’Irakli Irémadzé et une interview qui nous présente les buts et les moyens de ce nouveau centre de recherches. Irakli IREMADZE Né le 15 août 1992 à Khulo En 2011 il est un participant aux conférences scientifiques des étudiants : “les partis politiques et la vie des fondateurs », et « Les élections de février 1919 ». Sa Thèse de conférence « Programme des élections du parti Social-démocrate pour les ouvriers » En 2015, il a travaillé comme chercheur dans les archives nationales, il étudiait les archives des syndicats des professeurs dans les années 1917. En 2011-2014 il a obtenu une bourse du Président pour sa licence. En 2014 il a obtenu une bourse d’État pour son master. 2010-2014 a suivi ses études et obtenu la licence des sciences politiques et sociales à l’Université d’État de Tbilissi Ivané Djavakhichvili. Son mémoire de licence : “La discussion autour des notions de Nation et Socialisme, dans le cadre de la politique géorgienne au début du XX siècle.” (Confrontations des idées d’Akaki Tchkenkeli et Irakli Tsereteli) En 2014-2015, dans la même Université, Master “Les bases de création de Parti Social-Démocrate de Géorgie.” Il a participé à plusieurs conférences scientifiques où il a abordé les questions concernant la République démocratique de Géorgie. Il a participé au projet de l’école d’été : “La République Démocratique de Géorgie”, créé à l’initiative des Archives nationales de Géorgie. Dans le cadre du projet il a exploré sous tous les aspects les problèmes de la République Démocratique de Géorgie. Irakli Imeradzé est l’un des auteurs de plusieurs ouvrages, entres autres, l’auteur du livre paru en 2013 à l’occasion de 95e anniversaire de la République démocratique de Géorgie : “Les 1028 jours de l’indépendance” et de “L’histoire de la Gauche en Géorgie”. En 2015, Responsable du « Centre-Bibliothèque d’Etudes et de Recherches sur la Première République de Géorgie » fondé par l’université d’État de Tbilissi Ivané Djavakhichvili. Ses intérêts scientifiques : l’activité de l’organe législatif de la République démocratique de Géorgie, les Partis politiques à la fin du XIX et au début du XX siècles, l’étude du développement des idées de Gauche. Interview d’Irakli Iméradzé. « Quelle importance revêt la création de ce Centre d’Etudes et de Recherches sur la Première République ? » Irakli : La création du centre d’études et de recherches sur la Première République a une importance particulière pour l’université et pour notre pays, les études approfondies sur cette période historique montrent bien l’importance de l’héritage politique, l’expérience démocratique de notre pays et les réussites importantes réalisées par le gouvernement du Première République. « Comment vois-tu le développement de ce Centre ? Irakli : Le développement du centre doit être réalisé en plusieurs étapes. Le centre doit se présenter comme un espace indépendant et le mécanisme de coordination bien réglé. Il est indispensable de créer le conseil scientifique qui dirigera et surveillera tous les projets académiques réalisés par le centre. Les membres de conseil scientifique seront choisis parmi les professeurs de l’université d’après les recommandations des doyens des différentes facultés. Les membres obligatoires du conseil seront les représentants de département du centre d’études scientifiques et le directeur de la Bibliothèque de l’Université. Car le centre d’études est aussi considéré comme une partie de la bibliothèque, c’est important que tous les documents concernant à la République démocratique, gardés dans la bibliothèque de l’université soient disponibles pour le centre d’études sur la Première République. « Avec qui allez-vous collaborer pour vos recherches ? » Irakli : Pour la réalisation du projet, il faut collaborer avec les archives Nationales, avec la Ministère de la justice, avec la communauté géorgienne de France, avec le Centre de Leuville-SurOrge et les descendants des émigrés politiques de la Première République. « Quel est le premier grand projet ? » Irakli : le centre-bibliothèque sur la Première République, doit préparer un traité encyclopédique pour le Centenaire de la République démocratique de Géorgie, en 2018 « La République démocratique de la Géorgie de 1918 à 1921”. Cette Encyclopédie envisagera tous les aspects, les domaines, les événements politiques, les réformes et les chroniques culturelles de la Première République démocratique. « Mais pendant ce long travail de recherches et d’écriture, quelles sont les actions envisagées ? » Irakli : En même temps nous pensons agir dans 3 directions : il faut travailler sur les ouvrages écrits par des politiciens connus ou moins connus de la Première République de Géorgie. L’édition de ces recueils doivent coïncider avec les dates jubilaires de leurs auteurs, La participation dans les conférences scientifiques et le travail interactif sont bien entendu envisagés, En collaborant avec des descendants des membres du gouvernement de l’ancien République, avec la bibliothèque nationale et les archives nationales de Géorgie, il faut organiser des exposition des documents importants et les dates de ces expositions doivent coïncider avec les dates importantes, telles que 14-16 février, 12 mars etc… En collaboration avec le journal universitaire et le centre multimédia des productions de films documentaires sur la base des informations reçues pendant les études des documents, seront réalisées. Il faut ajouter le lien sur le site de l’Université et les réseaux sociaux pour informer de nos activités et populariser le travail du centre d’études. le centre doit collaborer à travers l’université, avec des associations, des fondations et des organisations non gouvernementales qui travaillent dans la même direction que le centre. Pour le développement du centre d’études sur la Première République démocratique de Géorgie, les employés et le directeur doivent recueillir et s’appuyer sur toutes les ressources de la bibliothèque. « Avez-vous d’autres priorités ? Ce qui nous semble fondamental, c’est de coordonner le travail sur la Première République démocratique entre les professeurs des différentes facultés, ce qui signifie une organisation des conférences et des cours publiques. Le centre d’études accorde une place importante aux jeunes chercheurs. « Merci beaucoup, Irakli, pour ces précisions et tu peux être convaincu que notre association t’aidera et aidera le Centre d’Etudes & de Recherches sur la Première République, comme nous nous sommes engagés, en signant le Mémorandum avec l’université en octobre 2015. Depuis cette interview, le Centre d’Etudes et de Recherches sur la Première République a organisé différentes manifestations : En janvier 2016 : deux conférences ont été organisées le centre 15 janvier nous avons organisé une conférence dédiée au 148e anniversaire de Noé Jordania, au cours de laquelle les participants ont présenté les rapports sur l’activité politique de Noé Jordania et ont discuté la politique et les stratégies utilisées à l’époque. 40 personnes ont assisté à cette conférence, 25 janvier a eu lieu une autre conférence publique, dédiée à la reconnaissance diplomatique de jure et de facto de la Géorgie, en 1921. En février 2016 : 2 autres conférences 16 février est la date du suffrage universel de l’assemblé constituante. Une exposition remarquable où étaient présentés tous les documents concernant la commission électorale et à la campagne électorale de plusieurs partis. Le jour de l’ouverture de l’exposition beaucoup de gens sont venus, dont les représentants de la commission électorale centrale de la Géorgie et des archives nationales. L’exposition dure jusqu’à 12 mars. La salle de l’exposition est pleine des étudiants. Une conférence publique dirigée par Dimitri Djibladzé, dédiée au jour de l’occupation de la Géorgie par des troupes russes. Pendant la conférence M. Djibladzé a analysé les luttes peu connus telles que : la lutte en l’Abkhazie, à Kazbegui et en Chida Kartlie. Carte montrant les pourcentages des votes en faveur du parti social-démocrate de Géorgie, lors des élections de février 1919. De plus cette carte montre les territoires de la République démocratique de Géorgie. Noé Ramichvili est retourné (symboliquement) en Géorgie, après 95 ans d’exil forcé. Michel Ramichvili, petit fils de Noé Ramichvili, s’est rendu en Géorgie en janvier 2016. Il s’est présenté au poste frontière de l’aéroport de Tbilissi et a fait tamponner le « Passeport Diplomatique » de Noé Ramichvili. Rappel : Noé Ramichvili, l’organisateur du parti Social-démocrate de Géorgie, élu député, il est le Premier Chef d’état de la Géorgie indépendante le 26 mai 1918. Ensuite il sera ministre de l’Intérieur, de l’Enseignement et de la Guerre. Après l’occupation de la Géorgie par les troupes soviétiques, il est envoyé par le Parlement à l’étranger pour continuer le combat. Il est l’un des organisateurs de l’Insurrection nationale de 1924. Il est le responsable des contacts avec les organisations clandestines géorgiennes. Il est à l’initiative du regroupement des partis politiques et organisations caucasiennes pour organiser la lutte commune contre l’occupation des armées de Moscou. Le 7 décembre 1930, Moscou le fait assassiner en plein Paris. Michel Ramichvili était attendu à l’aéroport par les télévisions géorgiennes. Après avoir été contrôlé, il présente le Passeport Diplomatique de son grand père, Noé Ramichvili. La Douanière, sous les caméras, tamponne symboliquement le passeport. Michel est ensuite interviewé par les différentes chaines géorgiennes. Il explique que son grand père, organisateur et dirigeant du parti Social-démocrate, fut le premier chef d’état de la République démocratique de Géorgie et lorsque Noé Jordania repris ce poste, il fut Ministre de l’intérieur et ainsi assura l’ordre contre les attaques des agents russes qui tentèrent de nombreuses fois de déstabiliser la jeune République. Il fut Ministre de l’Enseignement et ainsi donna les moyens à la jeune Université d’Etat qui venait d’être créée. En tant que Ministre de la Guerre, il dirigea les 10 guerres défensives que la jeune République du subir de mai 1918 au 7 mai 1920 (en 24 mois). Michel Ramichvili, reçu au Ministère de l’Intérieur, accompagne le ministre de l’Intérieur pour rendre hommage à Noé Ramichvili. Rappel : Lorsque qu’Irakli Garibachvili, dans le gouvernement de cohabitation, dirigé par Bidzina Ivanichvili, était Ministre de l’Intérieur, il fit érigé le buste de Noé Ramichvili dans le hall de ce ministère. Michel Ramichvili est reçu par Chalva Khoutsichvili, Ministre de l’Intérieur. Ils rendent hommage à cet homme politique géorgien qui paya de sa vie, sa fidélité à l’indépendance de sa Nation et à la liberté pour son Peuple et à la cause du Socialisme démocratique. Michel Ramichvili remet une récompense à une jeune policière, Tékla Ravlachvili Michel Ramichvili remet à l’Université d’Etat, Ivané Djavakhichvili, le Passeport Diplomatique de Noé Ramichvili. Michel Ramichvili a été accueilli à l’Université d’Etat par Irakli Iméradzé, Directeur du Centre d’Etudes et de Recherches sur la Première République, Zourab Gaïparashvili, Directeur de la Bibliothèque de l’Université et Vladimir Papava, Recteur de l’Université. Michel Ramichvili remet les documents de son grand père, Noé Ramichvili, comme sa carte d’identité, son certificat de réfugié, son passeport diplomatique etc… Ces documents seront traits et exposés dans la vitrine au nom de Noé Ramichvili, du Musée de la Première République de l’Université d’Etat de Géorgie, Ivané Djavakhichvili. Une ville à découvrir : Koutaïssi. Ancienne capitale de la Colchide et de la Géorgie de l’ouest, à l’époque féodale. Koutaïssi est jusqu’à présent la seconde ville de Géorgie, avec plus de 195 000 habitants (Après Tbilissi avec près de 1 200 000 d’habitants). Cette ville a, le charge des villes moyennes de province aux maisons de briques orange et couleur « feu », à 1 ou 2 niveaux. Malheureusement, comme la plupart des villes de Géorgie, en ce moment, elle est frappée par la stagnation économique et la crise industrielle, laissant souvent les ruines des anciens « combinats » de l’époque soviétique. Vues de la place centrale, avec son théâtre et la mairie. L’ancien Président Saakachvili a déménagé le Parlement dans cette ville et a fait construire de nouveaux bâtiments. Cette question pose encore une polémique : »Pourquoi un Parlement, si loin de la Capitale ? » L’art vivant de cette ville, présentant une palette de couleurs, sans égal et en continuel changement, le Marché (Bazari). La seconde polémique qui se pose dans cette ville, la reconstruction de la Cathédrale Bagrati (nom du premier roi de la Géorgie réunifiée). Cette cathédrale du XIe siècle, l’une des plus grande Géorgie, à été détruite au XVIIe par l’incendie du dépôt de poudre que les Turcs avaient entreposé dans ces murs. Les ruines de l’édifice avaient été reconstruites, sur les parties, dont la preuve avait été certifiée, soit par des plans ou des illustrations de l’époque. Elles avaient un charme fantastique, grand vaisseau de pierre dominant la ville à ses pieds, toute empreinte de spiritualité. L’Unesco avait retenu ce monument comme « Patrimoine de l’humanité ». L’Eglise Géorgienne a voulu reconstruire la Cathédrale et la remettre comme lieu de culte. L’Unesco a exigé, pour pouvoir garder l’appellation de « Patrimoine de l’Humanité », que les parties reconstruite soit complètement différentes et reconnaissable. L’ensemble de cette construction mi ancienne, mi ultra moderne, ne laisse pas indifférent. A vous de juger ! Avant la rénovation. Pendant la rénovation. Après la rénovation. Ne pas rater ! « MANDARINES », Le film réalisé par Zaza Urushadze, sortira dans toute la France le 6 avril 2016 prochain. Un très beau film plein d’espoir et de poésie, sur le douloureux épisode de la guerre d’Abkhazie, déclenchée par Moscou contre le jeune état géorgien, recouvrant son indépendance. Vous trouverez pour information la Bande Annonce du film : http://www.ace-entertainment.com/films/tangerines https://www.facebook.com/mandarinesfilm/?fref=ts Pages d’histoire Il y a 95 ans, en février 1919, le premier état socialiste démocratique du monde, la République démocratique de Géorgie, organisait les élections législatives. Les hommes et les femmes, âgés de plus de 20 ans purent voter. Le parti social-démocrate de Géorgie, qui avait dirigé la lutte pour l’indépendance contre le tsarisme, fut le grand vainqueur de ces élections, avec plus de 80 % des suffrages, dans un pays où la paysannerie représente plus de 80 % de la population (1). Contexte historique. Après 117 ans d’occupation russe (2), et une lutte sans merci contre le tsarisme, la Géorgie déclare son indépendance le 26 mai 1918, par la voix de Noé Jordania, président du parti social-démocrate de Géorgie. Ce parti, créé en 1893 (3), dirige, en Géorgie, toutes les grandes luttes comme la première révolution de 1905, la création de la République de Gourie (1905-1906) (4), l’opposition dans les 4 Doumas (parlements russes, que le Tsar a été obligé de céder après la Révolution de 1905) et lors de la Révolution de 1971. Les élections de décembre 1917, organisées dans tout l’ancien empire tsariste donnent une éclatante victoire aux socialistes géorgiens (5), il est donc normal que ce parti qui est le seul organisé dans toutes les régions de Géorgie, dirige le nouvel état, la République démocratique de Géorgie. La jeune république doit assurer la stabilité sur tout son territoire, et pour cela, elle signe un traité avec l’Allemagne (en guerre contre la France, l’Angleterre et l’Italie) qui alliée de la Turquie, est la seule à pouvoir stopper l’armée turque (6) qui ne cherche qu’à conquérir la totalité du Caucase et le pétrole de Bakou. La Géorgie doit stopper les attaques des « Russes blancs » du général Denikine, que soutiennent la France, l’Angleterre et l’Italie. Le général Denikine désire reconstruire l’ancien empire du Tsar, en détruisant les nouvelles républiques caucasiennes et s’emparer du pétrole de Bakou. De plus, le nouveau gouvernement géorgien doit faire face aux menées des bolcheviques russes, désirent ramener le Caucase dans la Russie soviétique. Le gouvernement géorgien s’appuie sur la Garde Populaire (7) pour assurer Noé Khomériki, Ministre la stabilité intérieure et l’intégrité de son territoire en attendant de construire de l’Agriculture. sa propre armée. 1882-1924. La jeune république doit construire le nouvel état et relancer l’économie. Collection T. Berichvili Dans un pays à plus de 80 % agricole, la question paysanne est déterminante. Le 23 janvier 1919, le nouveau gouvernement de coalition, fait voter une Réforme agraire, qui de fait, est en voie d’application depuis mai 1918. Cette réforme présentée par le Ministre socialiste, Noé Khomériki est unique dans son genre, elle prévoit : La confiscation des terres que s’étaient appropriées le Tsar, ses nobles et l’Eglise russe, La distribution de ces terres aux paysans pauvres ou sans terre (de 7 à 15 hectares par famille, en fonction de la richesse des terres et de la région), L’aide aux regroupements des paysans sous les formes des coopératives agricoles ou autres associations, La fixation des prix pour certaines denrées, afin d’éviter la spéculation. Après 9 mois d’indépendance et de travail acharné pour construire un nouvel état, le gouvernement géorgien organise des élections pour élire les députés. Les élections législatives de février 1919 en Géorgie. Ces élections donnent le droits à chaque homme, chaque femme âgé de plus de 20 ans, et quelque soit la nationalité, de s’exprimer. 15 listes se présentent aux élections, les bolcheviques géorgiens décident influence en Géorgie, depuis leur défaite politique en Géorgie de 1905 (8) que leur a imposée la social-démocratie géorgienne. Celle-ci entièrement autonome des mencheviques Russes, même si elle passe des accords avec eux sur des points politiques, développe un travail en profondeur chez les paysans. Les 2 tendances russes, menchevique et bolchevique refusent le travail avec la paysannerie, qu’elles considèrent comme une classe sociale réactionnaire et instable De plus, par leur conception de la politique et leur travail d’organisation, les bolcheviques se coupent complètement des masses paysannes géorgiennes (9). Le parti social social-démocrate, crée en 1893 est le plus ancien parti de la scène politique géorgienne (10). Il est ancré dans la vie sociale de la Nation et ses cadres sont aguerris aux luttes politiques légales et illégales. De plus ceux-ci sont pratiquement tous des fils de paysans et d’ouvriers qui ont été formés dans les grandes écoles et Facultés russes ou européennes. Tous les cadres de ce parti sont connus et reconnus dans leur région et en Géorgie. La classe ouvrière et les petits artisans représentent moins de 15 % du corps électoral. La noblesse s’est russifiée dans sa grande majorité et le capitalisme géorgien est quasiment inexistant. La classe paysanne géorgienne qui représente presque 80%, est composée dans sa très grande majorité de paysans sans terre ou de paysans pauvres. Ces paysans ont été séduits par la réforme Agraire présentée par le parti social-démocrate et mise en œuvre par le gouvernement dirigé par les cadres de ce parti. Ce parti ouvrier, lui a distribué des terres, ce qui était l’une des revendications principales de la « Révolution de 1905 », 1905 à1906, en Géorgie (11). Les paysans Géorgiens n’ont pas oublié qu’à la fin de 1918, ils ont été protégés, ainsi que leur famille, des pillages, des vols et destructions qu’auraient apportés le retour des 500 000 soldats Russes, abandonnant le front Turc, traversaient la Géorgie pour rentrer en Russie, par la « Garde Populaire », force armée du parti socialdémocrate. Cette « Garde Populaire » a raccompagné ces régiments à travers le pays en les encadrant, les armes à la main (12). De plus, ce parti a donné au peuple géorgien des gages concernant sa volonté d’unir les différentes populations qui habitent la Géorgie et des gages de fermeté contre les tentatives d’agressions extérieures (les « Russes blancs », les Bolcheviques de Moscou et les Turcs) Le résultat des élections de février 1919 est sans appel, le parti social-démocrate de Géorgie obtient 109 députés sur 130. Selon le code électoral, en plus de celui-ci, seuls 3 partis obtiennent des députés, 8 pour le parti Social-fédéraliste, 8 pour les nationalistes et 5 pour le parti social-révolutionnaire. Les partis des Radicaux et des Dachnak (parti arménien) n’obtiennent aucun député, avec moins de 3 500 voix sur l’ensemble du pays et les 9 autres listes (locales) rassemblent moins de 2 000 voix. . Des régions occupées par les Turcs ou en conflit, ne purent prendre part au vote. Sur les 15 partis politiques, 17 femmes étaient candidates, seul le parti social-démocrate eut 5 femmes élues (13). De gauche à droite : Christine Charachidzé (1887-1973), Eléonora Ter-Pharsegova Makhviladzé (1875-inconnu), Ana (Ola) Sologhachvili (1882-1937), Elisabeth Nakashidzé-Bolkvadzé (1885-1937), Minadora Ordjonikidzé-Torochelidzé (1879-1967). Elles payèrent chèrement leur engagement et leur civisme (Voir notre dernier Bulletin (Novembre-décembre 2015), dont certaines allèrent jusqu’au sacrifice suprême. Photos tirées du livre de l’exposition sur la Première République. De gauche à droite : Document récapitulatif des résultats de toute la Géorgie, par parti et par région. Bulletin de vote du parti socialdémocrate. Bulletin de vote du parti national-démocrate. Documents présentés par le Ministère de la Justice et les Archives Nationales. Publiés dans le livre édité lors de l’exposition sur les documents de la Première République, présentée lors de l’exposition en octobre 2015 à Tbilissi et ensuite dans toute la Géorgie. Cartes réalisées lors de l’exposition sur les « Documents de la Première République ». Celle de gauche montre le vote en faveur du parti social-démocrate, celle de droite montre les résultats du parti national-démocrate. Les conséquences de ces élections. Le Président Jordania, demande aux partis de l’opposition, ayant des députés, de créé un gouvernement de coalition, comme le précédent. Ceux-ci refusent, car ils pensent que les socio-démocrates sont incapables de gérer le pays et qu’aux prochaines élections, la population rejettera les socialistes. Le parti social-démocrate décide donc de créer un gouvernement homogène, composé uniquement de ses cadres aguerris. Le parti social-démocrate décide d’adjoindre au Président de l’Assemblée, Carlo Tchkéïdzé, 3 vice-présidents, Alexandre Lomtatidzé (Social-démocrate), Ekvtimé Takaïchvili (pour le parti National-démocrate) et Samson Pirtskhalava (pour le parti social-fédéraliste). De son côté, le président Jordania décide de prendre comme conseillers personnels : Niko Nikoladzé (National-démocrate), Ivané Zourabichvili (National-démocrate), Guiorgui Laskhichvili (Social-fédéraliste), Guiorgui Gvazava (Nationaldémocrate) et Guiorgui Jourouli (National-démocrate). Le nouveau gouvernement. Devant le refus motivé par des tactiques politiciennes, des partis d’opposition, le parti social-démocrate de Géorgie, très largement majoritaire, se donna un gouvernement homogène, composé de militants socialistes aguerris. Le programme social et novateur présenté par le parti social-démocrate fut appliqué. Il faut remarquer que les conseillers de l’opposition prirent une grande part dans l’élaboration de la Constitution. Noé Jordania Noé Ramichvili Eugène Gueguetchkori Chef du Gouvernement Président de la République Ministre de l’Intérieur de l’enseignement et de la Guerre Collection T. Berichvili Collection T. Berichvili Collection T. Berichvili Constantin Kandelaki Noé Khomériki Rajden Arsénidzé Ministre des Finances, du Commerce et de l’Industrie Ministre de l’Agriculture et des voies de communication Ministre de la Justice Collection T. Berichvili Collection T. Berichvili Georges Eradzé Ministre du Travail et du Ravitaillement Collection T. Berichvili Akaki Tchenkeli Ministre Plénipotentiaire Collection T. Berichvili Ministre des Affaires Etrangères Collection T. Berichvili Irakli Tsereteli Ministre Plénipotentiaire Karlo Tchkéïdzé Alexandre Lomtatidzé Samson Pirtskhalava Ekvtimé Takaïchvili Président du Parlement (Social-démocrate) Vice-président du Parlement (Social-démocrate) Vice-président du Parlement (Social-fédéraliste) Vice-président du Parlement (National-démocrate) Collection T.Berichvili Pendant ces 34 mois de gouvernement (du 26 mai 1918 au 20 mars 1921) les gouvernements de la jeune République, sortant de l’enfer de la première guerre mondiale, étant obligés de se défendre lors de 10 conflits défensifs, contre les invasions diverses (Attaques des « Russes Blancs », des bolcheviques de Moscou, les Turcs, les manœuvres anglaises) réussissent à créer une république démocratique (pluralisme des partis, vote à tout citoyen habitant la Géorgie, droit de vote et d’élection aux femmes, peine de mort abolie) une réforme Agraire redistribuant les terres à tous les paysans, un régime social avancé (travail de nuit interdit aux femmes et aux enfants, régime de prévoyance et de solidarité) développement de l’enseignement (création d’une université, école obligatoire et gratuite à tous les enfants jusqu’à 14 ans) et construction d’un état moderne, dont certaines lois, sont encore aujourd’hui à l’ordre du jour. Notes de lecture : 1. La société géorgienne du début du XXe siècle, était composée de plus de 80 % de paysans, d’une petite classe commerçante et artisanale, d’un grands nombre de militaires et fonctionnaires, défendant les intérêts du Tsar, de petits nobliaux et de quelques grands princes, principalement russes. 2. En 1801, la Russie, malgré le traité de 1783, signé entre le roi géorgien Irakli II et l’Impératrice Catherine II, envahie le royaume de Géorgie. 3. Le 7 février 1893, à Tiflis, les groupes marxistes se réunissent et adoptent un programme d’action et des statuts. Cette seconde conférence nationale, après celle qui s’est déroulée en décembre 1892 à Kvirila, en Géorgie de l’ouest, est considérée comme étant le 1er Congrès du parti socialdémocrate de Géorgie. Le parti social-démocrate de Géorgie a été créé 5 années avant le parti social-démocrate de Russie, créé en mars 1898 à Minsk. (Voir le numéro d’Avril 2013) 4. Alors que l’empire tsariste est secoué par la première Révolution de 1905, en Géorgie, les forces social-démocrates géorgiennes, créent la « République de Gourie ». Cette région entre les grandes villes de Koutaïssi et de Batoumi, où sont stationnées les troupes russes, est une région pratiquement complétement favorable à la social-démocratie géorgienne, d’où sont natifs certains de ses cadres, comme Noé Jordania, Noé Ramichvili, Noé Khomériki, Bénia Tchikhvichvili, etc… Cette « République de Gourie » a été gérée par des lois républicaines et révolutionnaires, les fonctionnaires russes furent chassés et remplacés par des assemblées populaires et organisations du parti social-démocrate. Elle organisa une force armée révolutionnaire. En 1906, alors que l’armée tsariste anéantie les foyers révolutionnaire dans tout l’empire, la « République de Gourie » résista encore quelques mois, fut attaquée et détruite (Voir le numéro de Mai-Juin 2015). 5. Le pouvoir républicain issu de la Révolution russe de 1917, organisa en décembre des élections sur tous les territoires de l’ancien empire russe. Dans le Caucase et principalement en Géorgie, la social-démocratie géorgienne remporta une éclatante victoire au détriment des bolcheviques russes. 6. Dès l’indépendance de la Géorgie, les troupes turques veulent s’emparer des terres géorgiennes et arméniennes ainsi que du pétrole de Bakou. Le tout jeune gouvernement géorgien envoie des émissaires pour négocier avec l’armée allemande. Un traité accord est trouvé entre l’Allemagne et la Géorgie, les allemands peuvent se déplacer sur les chemins de fer géorgiens et leurs troupes s’opposeront, y compris par les armes à l’avance des troupes turques. C’est ce qui se produisit. Cet accord, sauve la Géorgie de l’invasion turque et des coups de feu opposent les soldats allemands aux soldats turcs, pourtant alliés. 7. La Garde populaire, formée de militants socialistes, sera la première force armée de la jeune république dirigée par Valiko Djougheli. Elle deviendra la Garde Nationale. 8. En mars 1905, une conférence devant des centaines d’ouvriers à lieu à Batoumi. Noé Ramichvili, tient tête à Staline, qui lui, défend les thèses des bolcheviques russes. Après 3 jours de débats, les ouvriers votent contre les thèses bolcheviques et Staline quittera la Géorgie à jamais. 9. Les Mencheviques Russes, par « orthodoxie marxiste » pensent que le socialisme ne pouvait se développer que dans les états où la classe ouvrière est extrêmement développée. Les Bolcheviques pensent de la même manière, de plus ils considèrent la paysannerie comme une classe « réactionnaire ». Au pouvoir, ils sacrifieront la classe paysanne au profit de la « classe ouvrière ». Ils pilleront et affameront les campagnes pour nourrir la classe ouvrière des villes pour développer l’industrialisation et l’armement pour « la défense de la nation du socialisme ». La social-démocratie géorgienne, pour satisfaire plus de 80 % de la population de la Nation géorgienne, distribuera des terres, des semences, aidera à l’organisation collectives des paysans, sous formes de coopératives et garantira les prix. Les Bolcheviques ont collectivisé les terres et organisé la paysannerie pour nourrir les villes où vivent les ouvriers. 10. Si le parti Social-démocrate a été créé en 1983, les autres partis géorgiens ont tous été créés après les années 1900. 11. La « Première Révolution Russe » ou la « Révolution de 1905 ». En Géorgie, cette révolution a pris la forme d’un « pouvoir Républicain et Révolutionnaire », qui s’organisa dans une région paysanne et l’un des bastions du parti social-démocrate, la Gourie. Ce qui est devenu la « République de Gourie ». 12. Trois cents militants du parti social-démocrate s’emparèrent de l’arsenal de Tbilissi, le 12 décembre 1917. La garnison russe de la ville était de plus de 33 000 soldats armés. Après ce coup d’éclat, le parti social-démocrate arma les militants qui « encadrèrent » les soldats russes, désireux rentrer en Russie, à l’appel des bolcheviques. Les soldats russes abandonnèrent le front turc, laissant la frontière sans aucune force armée et leur traversée de la Géorgie et du Caucase, présentait des risques de rapines, viols, vols et toutes autres destructions. Les militants socialistes en « escortant » ces soldats en déroute, sauvèrent la Géorgie du chaos et de la destruction (Voir le numéro de Janvier 2012) 13. Voir la biographie de ces 5 députées, femmes remarquables dans le numéro (Voir le Numéro de Décembre 2015) Thierry Berichvili Association française culturelle & d’amitié avec le peuple géorgien. Bureau de l’association : Thierry Berichvili, président, Jean Bret, trésorier, Laurent Tchkaidzé, secrétaire, Alexandre Bourdjanadzé, responsable de l’association en Géorgie, Autres membres du Conseil d’administration : Martine Rey, Kétevane Kusikashvili, Maïa Berichvili et Michel Ramichvili Au Village 32100 – Saint Orens-Pouy-Petit Téléphone : 05-62-68-43-90. Portable : 06-33-69-18-64. Email : [email protected] Association N° W913005524, régie par la loi 1901, déclarée à la Préfecture de l’Essonne le 10 janvier 1987.