Leçon d`histoire sur scène

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THÉÂTRE
Leçon d’histoire sur scène
Publié le 27/06/2010
Le Passavent est sur scène cet été à Cormatin avec une pièce retraçant le combat de la Veuve
Maupas et le scandale des fusillés pour l’exemple, lors de la guerre de 14-18.
Depuis L’homme éclaté, qui racontait en 2008 l’histoire vraie d’un Poilu de Gourdon, Yvette
Sauvage-Lelong n’a cessé de s’intéresser à la Première Guerre mondiale. La metteure en scène
récidive cette année avec La Veuve Maupas, ou l’affaire des caporaux de Souain. Une pièce d’1 h
30, jouée tout au long de l’été par une dizaine de comédiens de la troupe montcellienne du
Passavent, au Musée du Poilu de Cormatin.
Le spectacle retrace la lutte de Blanche Maupas pour la réhabilitation de son époux et de ses trois
camarades fusillés pour l’exemple en 1915. « C’était une affaire remarquable et un sujet qui a
longtemps été tabou, explique Yvette Sauvage-Lelong. Avoir un proche fusillé pour l’exemple,
c’était la honte suprême ». Une humiliation qui n’empêche pas sa veuve, institutrice jouée par
Maguy Mercier, de se révolter et de passer plusieurs années à récolter des témoignage visant à
innocenter les caporaux. Quitte à se mettre elle-même en danger et à négliger sa famille.
C’est le portrait d’une femme exceptionnelle et une leçon d’histoire méconnue que propose le
Passavent.
émilie Bousseau
Les 7, 16, 17, 21 juillet, et 20, 21 et 27 août au Musée du Poilu à Cormatin. Tarifs : 8 à 4 €. Infos au
03 85 50 16 00.
La veuve Maupas
Elle a consacré sa vie à la réhabilitation de son mari fusillé pour l’exemple. Le théâtre du
Passavent lui rend hommage. Détails.
Comédiens. Pas de distinguo entre amateurs et professionnels au Passavent, ils sont comédiens
d’abord. Passavent La compagnie baptisée Théâtre du Passavent est née en 2008 seulement.
Ce sont les petites histoires qui font les grands spectacles. Yvette Sauvage-Lelong n’imaginait
certainement pas que ses recherches sur son histoire familiale allaient 25 ans plus tard la conduire
à monter une troupe de théâtre. Créer un puis deux, puis trois et bientôt quatre spectacles traitant
d’un épisode la guerre de 14/18. Puis enfin, à acquérir sur ses deniers propres une salle des fêtes
pour héberger les répétitions de sa troupe et donner les spectacles créés. Il faut dire qu’Yvette
Sauvage-Lelong, petit bout de femme à la prunelle vive ne manque justement pas de projets et
d’une énergie à toute épreuve. Une énergie communicative à faire adhérer même le plus timoré.
Théâtre et mémoire
Le théâtre du Passavent est encore tout jeune, né en 2008, il compte une bonne quarantaine de
membres dont 35 comédiens non professionnels qui ont déjà beaucoup joué : La pause, l’homme
éclaté, Opium, la veuve Maupas. Ils ont en commun d’avoir rencontré le théâtre grâce à Yvette
Sauvage-Lelong, enseignante à la retraite et passionnée d’histoire et de théâtre. «En 1994, j’étais
en Normandie, j’ai commencé à faire des recherches sur deux parents de ma mère, deux jeunes
hommes du bassin minier, résistants et morts en déportation. Plus tard, à la mort de ma tante, j’ai
découvert que la guerre de 14 avait fait d’autres victimes dans la famille, deux oncles dont on
parlait peu. Je me suis penchée sur cette histoire familiale un peu comme si j’avais une dette
envers eux. Pour chaque histoire, je pars de noms, de lieux, de photographies et j’élargis ensuite à
l’histoire générale. Car l’histoire de notre famille, c’est l’histoire vécue par toutes les familles de
France. J’ai accumulé tellement de documents que je pourrais écrire encore de très nombreux
spectacles, je pense à Mata Hari qui paya bien cher à mon avis son mode de vie, c’était une cocotte
de luxe bien plus qu’une espionne. Nous allons monter cet été un nouveau spectacle que nous
commencerons à répéter en janvier, sur le théâtre aux armées largement encouragé par l’étatmajor de l’époque. Les soldats faisant preuve d’une grande imagination se fabriquaient des
costumes avec les moyens du bord, reprenaient le répertoire des comiques troupiers que j’appelle
les tragiques troupiers. Et, une fois descendus de scène, ils retournaient se faire tuer» explique la
metteur en scène.
Le travail du Passavent ne s’arrête pas au sortir de la scène. Depuis septembre, il a travaillé avec
une classe de Blanzy sur la Veuve Maupas avant d’accompagner les élèves sur les traces même de
ce conflit. « je trouve qu’il n’y a pas de meilleur moyen de raconter l’histoire qu’en accompagnant
les enfants. Ce voyage a été l’occasion de montrer aux enfants ce qu’était la guerre, de partager des
choses avec eux et de changer le regard de ces jeunes sur les commémorations de la guerre de
14/18 auxquelles ils participent parfois sans bien savoir ce que cela représente vraiment».
L’histoire de la veuve Maupas est terrible, elle a passé sa vie entière à tenter de faire réhabiliter son
mari et des caporaux de Souain fusillés pour l’exemple en 1915. cette institutrice du nord de la
France a délaissé sa fille adorée pour que son mari mort retrouve son honneur et que le général
responsable de leur exécution soit traduit devant la justice. Ce spectacle est né pour le musée du
poilu de Cormatin. Espérons qu’il tournera encore dans la région.
Et bientôt son propre théâtre
Et puis Noël étant passé depuis peu, Yvette Sauvage-Lelong est en passe de réaliser un vieux rêve :
avoir un théâtre. La ville de Montceau vend justement une ancienne salle des fêtes qu’elle a décidé
d’acquérir en son nom propre pour ne pas faire peser sur l’association le poids de cet achat. «Nous
pourrons répéter avec nos décors et accueillir 120 spectateurs. Nous ouvrirons aussi à d’autres
troupes».
Meriem Souissi
THÉÂTRE. A BLANZY, LE 8 JANVIER.
La veuve Maupas par le théâtre du Passavent
Publié le 31/12/2010
Joué durant tout l’été au musée du Poilu de Cormatin, ce spectacle écrit par Yvette Sauvage-Lelong
du théâtre du Passavent sera redonné à Blanzy début janvier.
Il conte la terrible histoire d’une femme , Blanche Maupas, institutrice dans le nord de la France
qui perd son mari en 1915. Pour tous, elle devient la veuve Maupas. Une veuve qui se battra bec et
ongle pour faire réhabiliter ce mari disparu, Théophile Maupas, ainsi que trois autres fusillés pour
l’exemple. Cette famille est une des victimes collatérale de cette guerre de 14/18 qui a meurtri tant
de Français. Le combat de la veuve sera exemplaire, même s’il l’obligera à abandonner l’éducation
de sa fille à d’autres. Blanche Maupas sera conspuée par les bien pensants, heureusement, elle
bénéficiera de quelques soutiens dont une journaliste dénommée Séverine qui manquera y laisser
la vie. Tenter de faire réhabiliter des hommes fusillés après avoir été jugés par un tribunal
arbitraire n’était pas du goût de tous. Pour découvrir cet épisode de l’histoire française et plus
largement le travail de cette compagnie de théâtre amateur duBassin minier, rendez-vous samedi 8
janvier à 20 heures à la salle de vie et d’animation de Blanzy.
Tarif : 4 à 8 €.
« La Veuve Maupas » arrive le 8 janvier à l’Eva
le 04/01/2011 par Danielle Violette (CLP)
Cette soirée du 8 janvier, prévue à l’Espace de vie et d'animation, est due à un partenariat entre le Comité de
liaison Mémoire et Fraternité et le Théâtre du Passavent, suite à un voyage d'élèves de la classe patrimoine de
l’école René-Picard à Verdun, où quelques acteurs de cette société théâtrale étaient présents.
Décidé d'un commun accord entre André Quincy, président du comité de liaison et Yvette Sauvage-Lelong, du
théâtre du Passavent, une partie de la recette sera encaissée par le dit comité de liaison.
Ce sera donc samedi 8 janvier à 20 heures (EVA), prix d'entrée : 8 euros. Par ailleurs la pièce sera également jouée
vendredi 7 janvier à 14 heures en direction d'un public jeunes, scolaires en particulier. (4 euros).
Faut-il dévoiler le sujet ? On en a déjà beaucoup parlé, c'est l’histoire terrible d'une femme, Blanche Maupas,
institutrice dans le nord de la France qui perd son mari en 1915 et qui se battra bec et ongle pour faire réhabiliter
ce mari disparu. Le jeu des acteurs est admirable, et si ce n'est pas un moment de détente qui est proposé, c'est
une période de l'histoire qui fait réfléchir.
À l’issue de la représentation, les auteurs et acteurs seront disponibles pour dialoguer avec les spectateurs s'ils le
désirent.
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