Préparation mentale ou préparation psychologique

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Préparation mentale ou préparation psychologique:
Comment se repérer? 2. Différencier les outils
Différencier les outils
La préparation mentale repose sur des techniques mentales, donc des outils standardisés et
des techniques que l’on peut transmettree. Ces techniques se regroupent en plusieurs
catégories et a des buts distincts :
les techniques à bases cognitives (restructuration cognitive, modifications des
pensées négatives/positives, contrôle de la pensée)
les techniques de concentration (concentration, visualisation, imagerie mentale)
Les techniques de relaxation (relaxation training autogène, Jacobson, sophrologie)
Les techniques de fixation de but (travail sur des objectifs à court, moyen, long terme)
Il s’agit donc d’apprendre ses techniques et ensuite de les utiliser dans la pratique quotidienne
et lors des compétitions.
Par exemple, on peut effectuer une séance d’imagerie mentale, avec un skieur ou un
footballeur qui ont tous les deux un problème de confiance en eux, et qui n’ont pourtant
pas la même histoire.
Par contre, la préparation psychologique ne propose pas d’outil standardisé (il est
cependant possible que le psychologue, en fonction de sa pratique, ait recours à des
questionnaires de personnalité, anxiété, motivation etc), car il s’agit de prendre le sportif avec
son histoire particulière. En fonction de cela, la préparation psychologique repose
essentiellement sur la relation entre le psychologue et le sportif, de la confiance mutuelle qui
permet au sportif de se libérer du poids des évènements, problèmes. Chaque sportif peut
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avoir recours à la préparation psychologique à un moment donné de sa carrière, que ce soit
pendant la carrière, notamment lors des phases de blessures, des contre-performances,
des remises en question sur sa vie, ou à l’arrêt de la carrière sportive, qui constitue un
tournant pour le sportif.
La préparation psychologique a pour but de permettre l’équilibre psychique du sportif dans sa
vie privée et sportive. Elle vise un bien-être direct qui permet au sportif de s’investir dans
la compétition et de se sentir au mieux.
Panorama des méthodes
Il est compliqué de mettre une frontière claire entre la préparation mentale et psychologue, tant
cela est dépendant de la personne qui le pratique. Ceci est donc une approche plutôt générale
des méthodes disponibles.
METHODES COGNITIVO-COMPORTEMENTALES
Ces méthodes se proposent d’agir sur le cognitif (mental, processus de pensée) et sur le
comportement. On peut regrouper ici la PNL (préparation neurolinguistique). La préparation
neurolinguistique est une méthode fondée dans les années 70 et a été utilisée principalement
dans le monde de l’entreprise et est maintenant développée dans le management.
John Grinder, l’un de ses fondateurs, l’a conçu comme « une modélisation de l’excellence »
et lui a donné pour objectif de : - travailler sur les points faibles, les difficultés par rapport à une
norme. (Références : Guy Missoum. La PNL appliquée au sport).
Dans la pratique, on demande au sportif de repérer pourquoi il ne réussit pas, d’après le
modèle des champions ou d’après les actions qu’il réussit sans problèmes. Cette
méthode repose sur un système de croyances, où le sportif est amené à changer sa manière
de penser et de se comporter (changer son mode de fonctionnement), par l’intermédiaire de
visualisation. L’idée de la PNL est que « chacun possède toutes les ressources nécessaires à
son développement ».
On parle ainsi de méthode « positive » car elle se focalise sur l’action, et programme le
sportif à être conditionné pour réussir à évacuer ses comportements d’échec.
La PNL est également très utilisée pour améliorer la communication entre l’entraîneur et le
sportif, en communiquant en fonction du canal préféré. Elle suppose que chaque individu a des
canaux privilégiés de communication, résumé sous le terme VAKOG (AUDITIF,
KINESTHESIQUE, OLFACTIF, GUSTATIF).
En pratique les séances de PNL peuvent se réaliser seul avec le praticien ou en groupe pour
les sports d’équipe.
La limite de cette approche est de se focaliser uniquement sur le positif. En transformant
un état négatif en positif, on n’essaye pas de comprendre le problème en profondeur et
le résoudre durablement.
METHODES COGNITIVES
Les méthodes cognitives font appel au processus mental et permettent de travailler sur
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des points spécifiques (par ex : un départ de course, une foulée correcte, un service) et sont
utilisées dans les situations d’apprentissage.
Il y a plusieurs types de techniques, que je développerais dans un post ultérieur. Par exemple,
on parle de visualisation, d’imagerie mentale. C’est-à-dire que le sportif visualise un
mouvement et ensuite prend conscience de ses sensations.
Cette technique permet d’enregistrer un schéma technique, et ainsi par effet indirect, permet
d’apporter une confiance et de réduire son stress.
Si l’on prend l’exemple d’un gymnaste qui a des difficultés à réaliser son enchaînement
complet sur la poutre sans tomber. Il vient d’intégrer un élément nouveau auquel il pense, a
peur de tomber et de ne pas maîtriser cette nouveauté technique. Il ne tombera probablement
pas par rapport à cet élément nouveau, mais plutôt dans l’élément précédant le nouveau, car il
anticipe sur l’action redoutée.
Après quelques séances de visualisation, le gymnaste peut visualiser ses éléments difficiles,
en allant au ralenti, puis en respectant le timing réel et apprend à se focaliser sur des
sensations et à maîtriser sa peur.
La vidéo est utilisée souvent pour filmer les entraînements et les compétitions et aide le travail
de visualisation et de prise de conscience.
Cette approche peut se révéler intéressante dans l’apprentissage d’une technique,
dans la maîtrise de ses émotions pendant une compétition, mais occulte complètement
l’histoire personnelle du sportif, qui explique parfois pourquoi il réagit à une situation en
fonction d’évènements personnels précédents.
METHODES COMPORTEMENTALES
Les méthodes comportements sont également regroupées dans la préparation mentale. Elles
visent à modifier le comportement négatif. Elle demande au sportif de modifier ses
comportements. On va parler alors de « routine », « d’automatisation » de certains éléments.
Par exemple, un athlète qui a des problèmes de concentration, va apprendre à mieux gérer son
temps avant une compétition et se concentrer uniquement sur ses actions en créant des
routines.
METHODES PSYCHO-CORPORELLES
Ce sont des méthodes principalement utilisées par rapport au stress et qui font donc partie
d’une préparation mentale ou également psychologique, quand le stress est allié à une
représentation corporelle.
Dans ces méthodes, on inclut la Sophrologie, qui a été crée par Caycedo, en 1960. La
préparation est basée sous forme d’exercices ; qui vont permettre de connaître son corps et
de déceler et d’évacuer les moindres tensions.
La méthode est basée sur la respiration abdominale : la personne se détend et par
l’intermédiaire de mouvements de référence, elle prend conscience de ses sensations et de
son schéma corporel, de l’image qu’elle a d’elle.
L’hypothèse de cette méthode est que la réussite est la conséquence d’une harmonie psychocorporelle et d’une élimination autonome des tensions résiduelles du stress.
Dans ces méthodes, on parle également d’hypnose qui fonctionne grâce à une connaissance
de soi et une prise de conscience de ses propres capacités.
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Dans ces méthodes psychocorporelles se regroupent également toutes les formes de
relaxation (Jacobson, auto training etc).
Ces méthodes peuvent être efficaces pour se préparer à une compétition et gérer son
stress efficacement.
PREPARATION PSYCHOLOGIQUE
Dans la préparation psychologique, on utilise des méthodes qui privilégient l’équilibre
affectif du sportif. On part du principe que « celui qui est bien dans sa tête est bien dans son
corps ». En fonction de la formation du psychologue, les séances peuvent prendre des formes
différentes. L’entretien, dans une pratique clinique, constitue la première modalité
d’intervention car il permet au sportif de se livrer, de se délivrer d’un poids ou de soucis
qui peuvent entacher son investissement sportif. C’est la relation entre le psychologue et le
sportif qui est au cœur de la pratique clinique, établissant un rapport de confiance et de
confidentialité.
La formulation des sensations permettra au sportif de prendre conscience de l’importance
pour lui des sensations diverses durant sa pratique sportive : de les rechercher d’abord, puis
de les vivre tout simplement, sans réfléchir, sans penser en compétition.
Dans ces méthodes, on va inclure la formulation d’objectifs, à court terme ou à long terme et
une occasion de reformuler ceux-ci.
Le simple fait de verbaliser, de mettre des mots sur des choses permettent de dénouer
des conflits et aussi comprendre ses craintes.
La première séance débute avec un entretien approfondi sur le sportif. Il s’agit d’évoquer sa
participation sportive et les raisons de la consultation. Par la suite, il faut évoquer également
l’histoire du sportif au sein de sa cellule familiale, privée et éducative. Le premier entretien
sert aussi tout simplement d’une présentation du sportif et d’une entrée en matière dans la
relation.
Il s’agit aussi pour le psychologue lors de ce premier entretien, de pouvoir intervenir et
préciser son action et les possibilités qui sont offertes au sportif afin de décider des modalités
d’intervention.
De la confidentialité : Etant donné que le sportif soumet au psychologue des informations
personnelles, il veut être rassuré qu’il ne les divulgue pas. Le psychologue est en effet soumis
à l’obligation de confidentialité. Cependant, dans le milieu sportif, il y a également la présence
de l’entraîneur qui veut parfois avoir des informations pour mieux entraîner son sportif. Si les
informations semblent importantes pour l’entraînement, le psychologue peut proposer au
sportif, avec son accord, d’en discuter auprès de l’entraîneur. Dans ce cas, il s’agit d’un
accord total et conscient du sportif qui n’arriverait par lui-même à discuter avec son entraîneur.
Toutefois une autre solution peut être d’inciter le sportif à en discuter avec l’entraîneur en
s’assurant de l’écoute attentive de l’entraîneur. Le psychologue pourrait agir dans un
deuxième temps si l’entraîneur n’a pas voulu entendre les maux du sportif.
Lire l'article précédent. 1. Définitions la suite 3. Du côté pratique
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