MASTER CIMES Capteurs, Instrumentation et Mesures UE 5AC02 Capteurs Industriels Capteurs magnétiques Eric Vourc’h [email protected] Ecole normale Supérieure de Cachan Laboratoire SATIE SATIE 1 Introduction 80 T Bobine supra. pulsée Unités Grandeur Tesla (T) Gauss (G) 1G = 10-4 T H A.m-1 Oersted (Oe) 1 A.m-1 = 4.pi.10-3Oe T.m2 Weber (Wb) 1T.m2 = 1 wb Induction magnetique B Champ magnetique Flux magnétique 2 T Electroaimant 10mT Câble électrique Champs liés à l’activité industrielle 50µT Champ magnétique terrestre 1µT Bruit urbain Champs biomagnétiques 0.1nT Cœur humain 10fT Cerveau humain 15 ordres de grandeur justifie la variété de technologies de capteurs 2 Introduction Les capteurs magnétiques peuvent être utilisés directement pour des mesures de champs, mais aussi pour des mesures de distances, de vitesses, pour des mesures de courants, pour la détection de pièces métalliques, pour du contrôle non destructif… Plan du cours • Introduction • Capteurs inductifs • Capteurs de Hall • Rappels sur le magnétisme • Magnétorésistances anisotropes (AMR) • Magnétorésistances géantes (GMR) • FluxGates 3 Introduction Un capteur fait généralement partie d’une chaine de mesure dans laquelle sa grandeur de sortie subit un conditionnement destiné à ce que la mesure (ou signal de sortie) donne une estimation optimisée du mesurande. Mesurande Capteur Conditionnement Mesure Ampli d’instrumentation v(t)=KB0sinw0t+b(t) B0cosw0t Coeff .lié au gain de l’ampli Bruit (signal parasite intrinsèque aux capteur ou à l’électronique de conditionnement) 4 Introduction Les technologies de capteurs de champ sont variées, le bon choix dépend de l’application visée et des contraintes que l’on se fixe… Caractéristiques déterminantes dans le choix d’un capteur de champ Dynamique de mesure : différence entre les valeurs extrêmes mesurables par le capteur pour une marge d’erreur fixée. Résolution : plus petite valeur que le capteur est en mesure d’identifier. La résolution est liée au bruit. Sensibilité : facteur de proportionnalité entre le signal de sortie du capteur et la grandeur mesurée (en V/T par exemple). Bande passante : gamme de fréquence où le capteur fonctionne. Elle est caractéristique de la rapidité du capteur. Coût Encombrement Facilité de mise en oeuvre Diverses dérives : Sensibilité à la T°, offset. 5 Introduction Caractéristiques liées aux erreurs de mesures Erreur systématique, erreur accidentelle Un capteur, ou plus généralement un système de mesure, ne donne pas nécessairement ni systématiquement la valeur vraie X0 de la grandeur recherchée. La mesure X comporte souvent une erreur Erreur absolue = X-X0 Erreur relative (%) = (X-X0)/X0 L’erreur de mesure résulte de plusieurs contributions généralement classées dans deux catégories : les erreurs systématiques ou biais les erreurs accidentelles (aléatoires). 6 Introduction Caractéristiques liées aux erreurs de mesures Erreur systématique, erreur accidentelle X X0 Erreur systématique Erreur accidentelle t Introduction Origine des erreurs systématiques : valeur erronée d’une grandeur de référence, erreur d’une courbe d’étalonnage, écart à la linéarité d’un capteur ou conditionneur (exple pont de Wheatstone) supposé linéaire, correction erronée apportée aux mesures (mauvaise correction d’offset), … 8 Introduction Origine des erreurs accidentelles : erreur de lecture d’un appareil à déviation (exemple : le pèse personne), erreur de mobilité (mobilité : variation maximale du mesurande qui n’entraine pas de variation de la grandeur de sortie du capteur) : en dessous d’une certaine variation du mesurande le capteur n’est pas sensible ; erreur d’hystérésis (matériau ferromagnétique, ou hystérésis mécanique d’un ressort…) ; bruits : thermique, amplificateurs de l’électronique de conditionnement… fluctuations des tensions d’alimentation ; inductions parasites (dues au rayonnement éléctromagnétique à fréquence industrielle en particulier) ; dérive temporelle de la tension de sortie d’un ampli. par exemple diverses dérives : sensibilité à la T°, offset. 9 Introduction Justesse, fidélité, précision La notion de justesse (accuracy) est liée à l’erreur systématique… La notion de fidélité (precision) est liée aux erreurs accidentelles de la mesure… Soit par exemple une grandeur mesurée X[n] consistant en une superposition de X0 : la valeur vraie esyst : une erreur systématique (biais) b[n] : un bruit X[n] = X0 + esyst+b[n] Il est intéressant, pour quantifier l’incertitude sur la valeur mesurée, d’en calculer l’espérance et l’écart type. N pn Xn m Espérance : E X n 1 Ecart-type : Var X Variance : Var X E X E X 2 E X m2 est une indication de la dispersion des résultats par rapport à la valeur moyenne 10 Introduction Justesse, fidélité, précision Si la statistique du bruit (gaussienne) on a : (densité de probabilité p(x)) satisfait la loi normale X m 2 pX exp 2 2 2 1 X1 PX X1 pX dX 11 Introduction Justesse, fidélité, précision Prenons l’exemple X0=0 et supposons que la mesure comporte des erreurs systématiques (biais…) et accidentelles (aléatoires). 12 Introduction Justesse, fidélité, précision Faible justesse et faible fidélité Faible justesse et grande fidélité Grande justesse et faible fidélité Grande justesse et grande fidélité 13 Introduction Justesse, fidélité, précision Justesse : Fidélité : Précision : 14 Introduction Parenthèse : Le bruit en électronique Le bruit affecte tout système de mesure et a fortiori les capteurs de champ. La source de bruit peut être intrinsèque au capteur (bruit thermique dû à la résistance interne de bobines par exemple) ou liée aux circuits électroniques de conditionnement (étages d’amplification en particulier) Le bruit thermique Le bruit dans les quadripôles Facteur de bruit Formule de Friis 15 Introduction Le bruit en électronique Conséquences du bruit sur la mesure d’un capteur muni d’une électronique de conditionnement. Exemple des tête de lecture de disques durs magnétiques (à base de capteurs GMR) 1 1 0 1 0 X(t) = X0(t) +b(r) t La tête de lecture mesure le champ magnétique à la frontière de deux domaines magnétiques du disque. Idéalement le résultat est binaire. t X0(t)= valeur vraie X(t) = valeur mesurée 1 1 0 1 0 16 Introduction Conséquences du bruit Circuit de conditionnement : récepteur optimal Le rôle du récepteur optimal est de reconstruire le signal binaire à partir de la mesure bruitée Signal NRZ Recup. d’horloge Circuit de décision 17 Introduction Conséquences du bruit 1 1 0 1 0 X0 t Echantillonnage X(t) Comparaison à un seuil t 0 1 1 1 0 Décision t Transitions du canal 18 Introduction Conséquences du bruit 19 Introduction Quelques points de comparaison entre capteurs de champ magnétique Plage de détection typique d’induction de différents capteurs 20 Introduction Performances intrinsèques de différents capteurs de champ en termes de densité spectrale de bruit en champ [Ref] Niveau de bruit de champ magnétique intrinsèque au capteur (pT/Hz) en fonction de la fréquence. C. Dolabdjian Laboratoire GREYC – Caen France. 21 Plan du cours • Introduction • Capteurs inductifs • Capteurs de Hall • Rappels sur le magnétisme • Magnétorésistances anisotropes (AMR) • Magnétorésistances géantes (GMR) • FluxGates 22 Capteurs inductifs • Mono-capteurs inductifs Exemple d’application • Multi-capteurs inductifs • Ceintures de Rogowski • Tachymètre à réluctance variable 23 Capteurs inductifs Principe D’après le loi de Lenz, une inductance peut être utilisée pour mesurer un champ magnétique variable via la f.e.m. de sortie. i(t) e t Sensibilité e t d dt ~ B(t) d d d n B0 dS nA B0 cos t dt dt A dt e t nA B0 sin t S nA2 f e(t) V / T sensibilité En pratique une bobine n’est pas assimilable à une inductance pure. Sa bande passante est donc limitée et sa sensibilité n’augmente pas indéfiniment avec la fréquence. Modèle équivalent d’une bobine : R L 24 C Capteurs inductifs Modèle équivalent d’une bobine : Comportement résistif Comportement inductif Comportement capacitif 25 Capteurs inductifs Bande passante La bande passante est limitée par les effets capacitifs du circuit : 26 Capteurs inductifs Résolution C’est la plus petite valeur que le capteur est en mesure d’identifier, la résolution est liée au bruit. En l’occurrence, le terme de bruit prépondérant est celui lié à la résistance. Bruit thermique : R R 4kTR f V Source de bruit thermique équivalente à R + la bobine comporte de spires, + la résistance est grande + la résolution ; d’un autre côté + la bobine comporte de spires + la sensibilité !!! Pour les bobines de très faibles dimensions, le bruit intrinsèque est faible mais le signal de sortie aussi, cela implique d’utiliser des amplificateurs ; or, ils constituent une source de bruit supérieure au bruit thermique. 27 Capteurs inductifs Exemples de composants du commerce 3 technologies de bobines de faibles dimensions Bobine sur circuit imprimé PCB (bobine PCB) : Caractéristiques : 4 spires 8 couches Sensibilité : 7,02 V/T Résistance : 3,5 Ω Bruit attendu : 0,24 nV 1mm 3mm Bobine micromoulée sur silicium (microbobine) : Caractéristiques : 40 spires 1 couche Sensibilité : 0,90 V/T Résistance : 55 Ω Bruit attendu : 0,95 nV 3mm 1mm 1mm Mini bobine (société Statice) : Caractéristiques : 460 spires Sensibilité : 17,8 V/T Résistance : 32 Ω Bruit attendu : 0,83 nV 1,4mm 1,4mm 28 Capteurs inductifs Conclusion sur les capteurs inductifs élémentaires Principales caractéristiques des capteurs inductifs Types de capteurs Plage de mesure Bobines 0.1pT<B<100T 1nG<B<106G Sensibilité T° d’utilisation Stabilité thermique Dimensions Fonctionne en continu Coût Bonne >1mm1mm 1mm Non Faible Principaux avantages et inconvénients des capteurs inductifs Types de capteurs Principaux avantages Principales limitations Exemples d’applications Bobines Robustesse Tenue en T° Encombrement Ne fctne pas en continu CND, capteurs angulaires, compte tours… 29 Capteurs inductifs Un exemple d’application Le contrôle non destructif à courants de Foucault (CF) Signaux CF Z=V/I ou e/I Z dépend de I(t) V(t) Champ magnétique ~ Champ magnétique de réaction • la géométrie de la cible • ses propriétés électromagnétiques (,) e(t) CF induits • du positionnement capteur-cible Im Z Z’ Cible (, , géom.) Re z 30 Capteurs inductifs Structures multi-capteurs On peut réaliser des multi-capteurs constitués de réseaux de bobines. Ils peuvent être exploités dans des stratégies d’émission /réception variées. [Ref] “LOW FREQUENCY EDDY CURRENT ARRAYS WITH VIDEO CLOCK” Gerhard MOOK, Fritz MICHEL, Jouri SIMONIN,Otto-von-Guericke-University Magdeburg, Germany Peter ROST, BASF SE Ludwigshafen, Germany 31 Capteurs inductifs Structures multi-capteurs [Ref] “LOW FREQUENCY EDDY CURRENT ARRAYS WITH VIDEO CLOCK” Gerhard MOOK, Fritz MICHEL, Jouri SIMONIN,Otto-von-Guericke-University Magdeburg, Germany Peter ROST, BASF SE Ludwigshafen, Germany 32 Capteurs inductifs Structures multi-capteurs Sonde flexible pour l’inspection de tubes (CEA) Sonde flexible à 64 micro-bobines (CEA) [Ref] FLEXIBLE AND ARRAY EDDY CURRENT PROBES FOR THE INSPECTION OF COMPLEX PARTS B. Marchand, JM. Decitre, O. Casula CEA, LIST, F-91191 Gif-sur-Yvette, France 33 Capteurs inductifs Structures multi-capteurs [Ref] “LOW FREQUENCY EDDY CURRENT ARRAYS WITH VIDEO CLOCK” Gerhard MOOK, Fritz MICHEL, Jouri SIMONIN,Otto-von-Guericke-University Magdeburg, Germany Peter ROST, BASF SE Ludwigshafen, Germany 34 Capteurs inductifs CND courant de Foucault appliqué à la métallurgie Mesures d’épaisseur de galvanisation Ligne de galvanisation en continu (procédé Sendzimir) CND CF Ref. : Larousse 35 Capteurs inductifs CND courant de Foucault appliqué à la métallurgie Mesures d’épaisseur de galvanisation Les techniques CF (notamment les mesures d’impédance normalisées qui seront traitées en TP) sont utilisées dans l’industrie pour la mesure d’épaisseur de couches conductrices. Pour la mesure d’épaisseur de galvanisation de tôles en acier, des capteurs CF sont placés près des buses de soufflage qui régulent l’épaisseur de zinc déposée sur la tôle issue du bain de galvanisation. Nota : Des techniques d’instrumentation de type mesures différentielles sont mises en œuvre afin d’affranchir les mesures des effets des vibrations des tôles. Galvanisation de tôles d’acier Société Stein-Heurtey Zn 100 µm Capteurs CF 36 Capteurs inductifs Ceintures de Rogowski La ceinture de Rogowski effectue une mesure de courant par l’intermédiaire d’un capteur inductif. Structure Applications Originalité et avantages Bobinage enroulé sur un tore amagnétique souple. Mesure de forts courants AC (électronique de puissance). Capteurs encerclants souples, mesure relativement insensible à au centrage du tore par rapport au câble traversé par le courant à mesurer, et même à une déformation du capteur encerclant souple. Capteur peu sensible aux inductions perturbatrices 37 [Ref] “Isolated current and voltage transducers” Characteristics – applications - calculations LEM Capteurs inductifs Ceintures de Rogowski 38 Capteurs inductifs Ceintures de Rogowski 39 Capteurs inductifs Ceintures de Rogowski f.e.m. 40 Capteurs inductifs Ceintures de Rogowski 41 Capteurs inductifs Ceintures de Rogowski 42 Capteurs inductifs Ceintures de Rogowski Insensibilité à la position du conducteur 43 Capteurs inductifs Ceintures de Rogowski Variante technologique Structure de capteur de Rogowski en technologie PCB (circuits imprimés) 44 [Ref] “Isolated current and voltage transducers” Characteristics – applications - calculations LEM Capteurs inductifs Tachymètre à réluctance variable Le capteur consiste en une bobine à noyau magnétique soumise à l’induction d’un aimant permanent. Il est placé en vis-à-vis d’une roue dentée ferromagnétique solidaire de la pièce tournante dont on veut déterminer la vitesse. La discontinuité magnétique, i.e. la variation d’entrefer, engendre une variation de la réluctance du circuit et par suite une variation du flux d’induction embrassé par la bobine. Cette variation qui, compte tenu de la denture de la roue, est périodique, crée en sortie du capteur une force électromotrice de fréquence proportionnelle à la vitesse de rotation. Capteur magnétique d’impulsions Profil de roue face t au capteur d dt t FEM résultante Aimant Entrefer permanent variable 45 Capteurs inductifs Tachymètre à réluctance variable d dt t s Circuits de conditionnement Redressement /Trigger Capteur inductif V(t) Moyennage s v t Plan du cours • Introduction • Capteurs inductifs • Capteurs de Hall • Rappels sur le magnétisme • Magnétorésistances anisotropes (AMR) • Magnétorésistances géantes (GMR) • FluxGates 47 Effet Hall Principe L’effet Hall se manifeste dans les semi-conducteurs et les conducteurs (échantillon de matériau long). Il faut que le conducteur soit parcouru par un courant I (d’électrons ou/et de trous), orienté selon la longueur de l’échantillon. Il faut que le conducteur soit soumis à un champ magnétique B I Illustration : Porteurs de type n Matériau SC e- I vdn 48 Effet Hall L’effet Hall se manifeste que ce soit avec les porteurs de type n (électrons) ou les porteurs de type p (trous). Notations : Ee : champ électrique extérieur appliqué au matériau et responsable de la conduction vdn : vitesse de déplacement électrons vdp : vitesse de déplacement trous µn : Mobilité des électrons µp : Mobilité des trous v dn µn E e v dp µ p E e n : densité d’électrons/m3 p : densité de trous/m3 n = q.n.µn : conductivité des électrons p = q.p.µp : conductivité des trous Jn = n Ee : densité de courant d’électrons Jp = p Ee : densité de courant de trous En présence d’un champ magnétique B, les porteurs subissent la force de Lorentz Fn = -e.vdn^B Fp = e.vdp^B 49 Effet Hall Illustration : Porteurs de type n Fn = -evdn^B vdn B Ee=- evdn I Dans la configuration prise pour exemple (compte tenu du sens du courant …) Les e- subissent une force de Lorentz Fn dirigée vers le haut… La force de Lorentz Fn engendre un régime transitoire au cours duquel la trajectoire des e- est déviée. 50 Effet Hall La force de Lorentz Fn engendre un régime transitoire au cours duquel la trajectoire des e- est déviée. Fn B Ee I +++ +++ Il apparait des charges électriques sur les faces (haut/bas) du matériau Dont l’effet est de créer un champ électrique de Hall EH qui s’oppose à Fn via la force FH = -eEH. 51 Effet Hall On atteint le régime stationnaire lorsque FH = -eEH compense Fn : EH Fn B Ee I FH +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ F n F H n 0 evdn B eE H n 0 E H n vdn B E H n µn E e B 52 Effet Hall Angle de Hall : On appelle angle de Hall Hn l’angle qui sépare le vecteur champ électrique total ( E E e E H n ) du vecteur densité de courant. E B Hn J tan H n E Hn Ee EH n Ee µn Ee B µn B Ee 53 Effet Hall Régime stationnaire EH Fn B Ee I VHn FH +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ Une tension de Hall VHn apparaît entre les faces du matériau h VH n E H n dz µn Ee B h 0 54 Effet Hall Champ et tension de Hall : E Hn Jn v dn B µn E e B µn B e n µn E Hn 1 Jn B en or, En définissant la constante de Hall I Jn hd 1 RH n en h or VH E H n dz donc 0 Or VH n RH n d I B VH n µn Ee B h il vient : EH n RH I B hd VH est proportionnelle à I et à B ; elle est proportionnelle à la mobilité des porteurs et donc inversement proportionnelle à la densité de charges puisque µn=1/(.n). 55 Effet Hall Caractéristiques et paramètres sensibles On a VH n RH n d I B Terme constant Pour une mesure de B correcte Le courant de polarisation doit être constant et stable La constante de Hall doit le rester Une électronique de conditionnement ou d’asservissement peut être utilisée pour corriger les instabilités de I et de RH, cette dernière étant sensible à la T° (car n l’est) et d’une valeur imprécisément contrôlée à la fabrication. Capteur de Hall + électronique d’asservissement = ASIC (Application Spécific integrated Circuit). 56 Effet Hall RH n 1 en Pour que la sensibilité du capteur de Hall soit “grande”, le matériau doit présenter une forte mobilité µ, i.e. une faible densité de porteurs n. Choix du matériau eu égard à la mobilité µ Les SC sont préférés aux conducteurs en raison de leurs densités de porteurs plus faibles (i. e. mobilité plus grande) de plusieurs ordres de grandeur (exple : un SC comporte de 107 fois moins d’e- par unité de volume que le cuivre). Parmi les SC on choisira l’antimoine d’indium (InSb) ou l’arséniure d’indium (InAs) de préférence à l’arséniure de gallium (AsGa) dont la mobilité est moindre. InAs InSb AsGa µn (cm2/Vs) 33600 78000 8500 µp (cm2/Vs) 460 750 400 + est élevée + RH est élevée + la sensibilité du capteur (V/T) est élevée 57 Effet Hall Choix du matériau eu égard à l’Influence de la température (*) µV/(A/m)=µ.m Application d’un courant au SC de la T° du matériau offset en sortie * Choisir un matériau dont les caract. (en particulier µ et le nb de porteurs ionisés) varient peu avec la T°. A ce titre, l’InAs et le GaAs sont avantageux car ils ont des constantes de Hall RH faiblement sensibles à la T° (RH 10% pour [-40° à 100°]) Bande passante La tension de Hall n’apparaît pas instantanément, elle s’établit après un régime transitoire. La masse et la vitesse des proteurs mis en jeu influent sur la durée du régime transitoire et donc sur la fréquence de coupure d’un capteur de Hall. Celle-ci peut dépasser la dizaine de MHz, voire aller bien au delà. En rêgle générale, ce qui limite la bande passante de ce type de capteur c’est l’électronique d’asservissement. 58 Effet Hall Linéarite En pratique, la caractéristique du capteur n’est pas aussi linéaire qu’en théorie. Pour linéariser la réponse sur les capteurs de pécision, une résistance ajustable est placée en dérivation de la polarisation. Mise en oeuvre Correction I Réglage de l’offset en fct° de T° Réglage de la linéarité de la réponse ASIC Réglage stabilité /t T° 59 Effet Hall Les capteurs de Hall peuvent être, ou ne pas être, associés à une électronique de conditionnement. D’un côté l’encombrement est plus faible et de l’autre les performances sont meilleures. Exemples de composants du commerce Ref. : les Techniques de l’Ingénieur, Costa et Poulichet 60 Effet Hall Extrait de la documentation technique d’un capteur de Hall (Honeywemm SS94A2) 61 Effet Hall Conclusion Principales caractéristiques des capteurs à effet Hall Types de capteurs Plage de mesure Sensibilité T° d’utilisation Stabilité thermique Dimensions Fonctionne en continu Coût Effet Hall (Théoriquement Infinie : pas de saturation) 0,1mT<B<30T 1G<B<0,3MG 0.05mV/G De -40 à 150°C Faible Typiquement 431,5mm Oui Faible Principaux avantages et inconvénients des capteurs à effet Hall Types de capteurs Principaux avantages Principales limitations Exemples d’applications Effet Hall Faible coût Bonne linéarité sur une grande plage de mesure Sensibilité aux variations de T° Répétabilité Mesure de courant 62 Plan du cours • Introduction • Capteurs inductifs • Capteurs de Hall • Rappels sur le magnétisme • Magnétorésistances anisotropes (AMR) • Magnétorésistances géantes (GMR) • FluxGates 63 Rappels sur le magnétisme Les capteurs que nous verrons par la suite (AMR, GMR, Fluxgate…) utilisent des matériaux ferromagnétiques. Leur compréhension mérite quelques rappels sur le magnétisme. Généralités Une source de courant J engendre une induction magnétique B : rotH J ▶ Dans le vide B 0 H champ magnétique ▶ Dans un matériau magnétique théorème d’Ampère perméabilité magnétique du vide B 0 H 0 M B0 0 M B0 B0 aimantation B (1 ) 0 H B r 0 H susceptibilité magnétique du matériau perméabilité magnétique relative du matériau 64 Rappels sur le magnétisme Généralités… Catégories de matériaux magnétiques : < 0 et de l’ordre de 10-5 matériau diamagnétique. > 0 et inférieur à 10-3 matériau paramagnétique. > 0 et très grand pouvant atteindre 105 matériau ferromagnétique. Le comportement diamagnétique, paramagnétique ou ferromagnétique d’un matériau ne s’explique que par les phénomènes magnétiques qui s’y produisent à l’échelle microscopique. Magnétisme à l’échelle microscopique B ▶ Echelle macroscopique : Théo. d’ampère ▶ Echelle microscopique : moment magnétique orbital J J B J S e- moment magnétique de spin 65 Rappels sur le magnétisme Magnétisme à l’échelle microscopique… Moment magnétique atomique total Pour un atome on peut calculer le moment magnétique total en faisant la somme des contributions des moments orbitaux et de spin de tous les e-. Il s’avère que le moment magnétique d’une couche électronique complète est nul. J e- Pour qu’un atome ait un moment magnétique permanent il faut qu’il existe des ecélibataires. Du magnétisme microscopique au magnétisme macroscopique Dans un agrégat d’atomes, leurs moments magnétiques interagissent . Il en résulte 3 catégories de matériaux : diamagnétiques, paramagnétiques, ferromagnétiques (et ferri et antiferro-magnétique). 66 Rappels sur le magnétisme Retour à l’échelle macroscopique ▶ Diamagnétisme En plongeant un matériau dans un champ magnétique H0, par induction, les électrons acquièrent une vitesse angulaire de rotation autour de la direction de H0. Ce mouvement crée un moment magnétique induit qui s’oppose au champ lui ayant donné naissance. C’est le phénomène de diamagnétisme qui est caractérisé par une susceptibilité magnétique négative, puisque le champ induit s’oppose au champ extérieur, et dont l’ordre de grandeur de 10-5 est très faible. Ceci explique que quand d’autres phénomènes (paramagnétisme, ferromagnétisme) entrent enjeu l’effet du diamagnétisme y soit « noyé ». 67 Rappels sur le magnétisme ▶ Paramagnétisme Lorsque les couches électroniques d’un atome sont incomplètes celui-ci possède un moment magnétique permanent. Le paramagnétisme est l’effet d’orientation des moments magnétiques atomiques du matériau sous l’effet d’un champ extérieur. Ce phénomène, dont la contribution au champ total correspond à des susceptibilités magnétiques de l’ordre de 10-3 masque le diamagnétisme pourtant toujours présent. Les moments magnétiques sont soumis à deux phénomènes antagonistes : d’une part à l’énergie d’interaction entre les moments magnétiques et au champ extérieur qui tend à aligner ceux-ci sur celui là et d’autre part, à l’agitation thermique qui tend à une orientation isotrope des moments intrinsèques du matériau … Thermo. statistique la loi de Curie selon laquelle la susceptibilité paramagnétique dépend de la température : C T 68 Rappels sur le magnétisme ▶ Ferromagnétisme Lorsqu’un matériau ferromagnétique est plongé dans un champ extérieur on constate un accroissement du champ, mais cet accroissement est supérieur de plusieurs ordres à celui qui se produit pour un matériau paramagnétique. De plus, lorsque l’on supprime le champ extérieur il persiste une aimantation. C’est le phénomène de rémanence. Si le paramagnétisme résulte de la combinaison de deux phénomènes : ▶ Existence de moments magnétiques atomiques intrinsèques. ▶ distance atomique suffisante pour négliger les interactions entre moments. Dans un matériau ferromagnétique la distance atomique est plus réduite et on ne peut négliger les interactions atomiques et moléculaires. Les «faibles» distances inter-atomiques de la maille cristalline donnent lieu à interactions assez fortes pour aligner tous les spins (3d) célibataires des atomes voisins parallèlement entre eux. 69 Rappels sur le magnétisme ▶ Ferromagnétisme … Prenons l’exemple du fer : Le fer cristallise dans le système cubique centré (CC). En raison des interactions des moments magnétiques atomiques ceux-ci s’alignent dans les directions présentant une grande densité d’atomes, type (1,0,0), appelées direction de facile aimantation (un cristal CC possède 3 directions équivalentes). Un cristal ferromagnétique devrait a priori être caractérisé par une aimantation spontanée. Ca n’est pas le cas à l’échelle macroscopique. En fait le matériau s’organise en domaines de Weiss dans lesquels l’aimantation est orientée selon l’une ou l’autre des directions de facile aimantation. Sans champ extérieur appliqué, il y a statistiquement équipartition entre les domaines ayant les diverses directions d’aimantation, d’où l’absence d’aimantation macroscopique. 70 Rappels sur le magnétisme ▶ Ferromagnétisme … Le ferromagnétisme ne s’explique pas uniquement par l’interaction des moments magnétiques. Il faut pour cela faire appel à la théorie des champs moléculaires de Weiss. Un matériau ferromagnétique est divisé en domaines dits de Weiss séparés par des parois de Bloch. A l’intérieur d’un domaine, l’orientation magnétique est identique. Placé dans un champ magnétique les moments magnétiques des différents domaines ont tendance à s’aligner sur le champ et les parois à se déplacer. Bext Domaine de fermeture Domaine de Weiss Bext On atteint une saturation lorsque tous les domaines ont la même orientation. Bext Déplacement des parois de Bloch et variation des domaines de Weiss d’un matériau ferromagnétique sous l’influence d’un champ extérieur Bext. 71 Rappels sur le magnétisme ▶ Ferromagnétisme … Un matériau ferromagnétique est caractérisé par un phénomène de dédoublement de sa courbe d’aimantation B(H), appelé hystérésis, qui prend son origine dans le déplacement des parois de Bloch. Placé dans un champ H croissant, un matériau ferromagnétique voit son induction B croître jusqu’à une saturation. Lorsqu’on diminue H, B décroît en suivant une courbe de désaimantation située au dessus de la courbe d’aimantation. Il y a un retard à la désaimantation ou hystérésis. B Bsat Br -Hmax -Hc Hc L’induction Br atteinte lorsque H s’annule est appelée induction rémanente. La valeur négative de champ -Hc qui annule B est appelée excitation coercitive. La courbe B(H) suit un cycle dit d’hystérésis. Hmax -Br -Bsat 72 H Rappels sur le magnétisme ▶ Ferromagnétisme … Revenons aux domaines… On distingue les matériaux ferromagnétiques doux, à cycle étroit (Hc < 100 A.m-1) et donc à faibles pertes, des matériaux durs, à cycle large dont l’excitation coercitive H peut atteindre plusieurs centaines de kA.m-1 B Remarque à propos des pertes : Au cours de la désaimantation, une partie de l’énergie absorbée par la matière lors de l’aimantation est dissipée sous forme de chaleur. Les pertes par hystérésis sont proportionnelles à la taille du cycle. Matériau doux H 0 Matériau dur 73 Rappels sur le magnétisme ▶ Ferromagnétisme … Revenons aux domaines… Les structures avec alignement antiparallèle (figure ci-dessus) fréquentes. Cet état correspond à un minimum énergétique. Bext sont la règle est que l’organisation des domaines magnétiques résulte d’une minimisation de plusieurs énergies : énergie d’échange, énergie d’anisotropie magnétocristalline, énergie magnétostatique, énergie magnétoélastique, énergie des parois. Evidemment tout ceci est intimement lié à la cristallographie du matériau. Des facteurs géométriques peuvent entrer en compte dans l’organisation de l’aimantation d’un échantillon. Par exemple, dans des plaques de faible épaisseur, l’aimantation a tendance à s’orienter //t aux surfaces importantes. Cela laisse au concepteur de composants magnétiques certains degrés de liberté (voir GMR). 74 Rappels sur le magnétisme ▶ Ferromagnétisme … Revenons aux domaines… Dans un matériau paramagnétique, l’énergie d’agitation thermique l’emportant sur celle des interactions, les moments magnétiques sont orientés aléatoirement en l’absence de champ magnétique appliqué. En présence d’un champ, ces moment tendent à s’orienter comme le champ de sorte que l’aimantation du matériau devient proportionnelle au champ appliqué. Mais l’effet d’aimantation reste limité (comparé au ferromagnétisme). Matériau paramagnétique en l’absence de champ Matériau ferromagnétique en présence de champ Dans un matériau ferromagnétique, en présence d’un champ les moments magnétiques ont tendance à s’aligner parallèlement les uns aux autres. Mais contrairement à un matériau paramagnétique les moments resteront parallèles () après disparition du champ extérieur. 75 Rappels sur le magnétisme ▶ Ferromagnétisme … Revenons aux domaines… Antiferromagnetisme : les moments magnétiques adjacents des ions magnétiques tendent à s’aligner de façon anti-parallèle (sans champ appliqué). Dans le cas le plus simple, les moments magnétiques adjacents sont égaux et d’amplitude opposée, alors l’aimantation macroscopique est nulle. Antiferromagnétique (MnO,NiO,Cr) Ferrimagnétique (Fe3O4) Ferrimagnetisme : les moments magnétiques adjacents, qui n’ont pas la même intensité, tendent à s’aligner de façon anti-parallèle (sans champ appliqué). Il y a donc une aimantation macroscopique. 76 Rappels sur le magnétisme ▶ Ferromagnétisme … Revenons aux domaines… En résumé : le magnétisme est affaire de minimisation d’énergie. La configuration obtenue dépend : ▶ du type d’atomes (existence ou non d’électrons célibataires) ▶ de la cristallographie (distances inter-atomiques interactions ou non, axes de facile aimantation…) ▶ de la géométrie de l’échantillon 77 Plan du cours • Introduction • Capteurs inductifs • Capteurs de Hall • Rappels sur le magnétisme • Magnétorésistances anisotropes (AMR) • Magnétorésistances géantes (GMR) • FluxGates 78 Magnétorésistance anisotrope Principe Le phénomène de magnétorésistance anisotrope (anisotropic magnetoresistance : AMR) se manifeste dans les métaux de transition ferromagnétique. Magnétorésistance : application de Ha variation de R Principe de la mesure de champ : Loi d’Ohm. On applique un courant fixe à l’AMR et on mesure la tension à ses bornes, en présence d’un champ Ha, R varie de R et V de V. La mesure de V permet de déduire Ha. Procédé de fabrication : Les matériaux ferromagnétiques utilisés se présentent sous forme de couches minces (d’épaisseur [10nm 50nm]). Pour les rendre anisotropes on procède à un recuit sous champ. L’échantillon possèdera ainsi un axe de facile aimantation (axe selon lequel est appliqué le fort champ magnétique durant la phase de traitement du matériau). Une fois le matériau traité, en l’absence de champ magnétique appliqué, le vecteur magnétisation M pointe dans la direction de facile aimantation. y Ha 0 M Axe de facile aimantation x 79 Magnétorésistance anisotrope En présence d’un champ extérieur Ha, M subit une rotation (sa direction à tendance à se rapprocher de celle de Ha). Si le matériau est parcouru par un courant, la résistivité du matériau dépendra de l’angle entre le courant et l’aimantation et de l’angle entre le l’axe de facile aimantation et l’aimantation. Illusatration : cas général y Ha I M Axe de facile aimantation x 80 Magnétorésistance anisotrope Dans le cas où Ha est orienté selon l’axe de difficile aimantation (Ha = Hy dans le cas de la figure ci-dessous), l’angle est relié à Ha (i. e. Hy) par * : sin Hy H0 (Eq. 2-1) Où H0 est le champ d’anisotropie, c. a. d. la valeur que doit prendre Ha = Hy pour que l’aimantation bascule de l’axe facile à l’axe difficile… (c’est une caract. de l’échantillon) y Axe de difficile aimantation Illusatation : Ha à l’axe de facile aimantation Ha I M Axe de facile aimantation x * D’après le modèle de Stoner-Wohlfarth … minimisation d’. 81 Magnétorésistance anisotrope Par ailleurs, dans un barreau magnétorésistant, la loi d’Ohm peut s’écrire comme suit (admis) : E J u M J u M h J u M (Eq. 2-2) Rque : Eq. vraie quelles que soient les directions de J et de Ha E : champ électrique dans le matériau parcouru par un courant J : densité de courant u M : vecteur unitaire dans la direction de l’aimantation h : résistivité dans la direction du courant quand l’aimantation est // à l’axe facile : résistivité dans la direction du courant quand l’aimantation est à l’axe facile (ce qui suppose un champ > H0 , champ d’anisotropie, selon l’axe difficile) : résistivité relative à l’effet Hall extraordinaire (au sens axe à l’axe ordinaire : échant court…) 82 Magnétorésistance anisotrope Considérons le cas particulier où : I axe de facile aimantation et H axe facile v y Illusatation I axe facile H axe facile H M Axe de facile aimantation I x E J u M J u M h J u M (Eq. 2-2) vraie les directions de J et de Ha La projection de l’équation (2-2) sur la direction du courant : E J J cos cos h 0 E cos 2 J E cos 2 J avec (Eq. 2-3) vraie pour I axe facile 83 Magnétorésistance anisotrope La résistivité dans la direction du courant est donc : cos 2 Or, on sait par ailleurs que sin Hy H0 (Eq. 2-4) vraie pour J axe facile (Eq. 2-1) vraie les directions de J et de Ha Or, dans le cas qui nous concerne, (I // axe facile…) on a : Hy (Eq. 2-5) cos 1 sin 1 H 0 2 sin 2 Hy H0 (Eq. 2-5) 2 H 2 y Donc, d’après (Eq. 2-4) 1 H0 (Eq. 2-6) Eq. d’une parabole vraie pour J axe facile H 2 y R R R 1 Résistance dans la direction du courant H0 84 Magnétorésistance anisotrope R R R R Résistance dans la direction du courant H 2 y R R R 1 H0 Courbe obtenue en pratique H En pratique la réponse n’est pas exactement une parabole, la courbe présente un point d’inflexion… (effet du champ démagnétisant) 85 Magnétorésistance anisotrope Caractéristiques et paramètres sensibles Inconvénients de la forme de la caractéristique R(H) R ▶ Ambiguïté sur le signe de H mesuré La caractéristiue R(H) d’une AMR étant paire, R(H)= R(-H). Il y a une ambiguitié sur le signe du champ mesuré. -H H H ▶ Non linéarité La sensibilité d’un capteur de champ à magnétorésistance peut être définie comme la pente de cette caractéristique (R/H). En H=0 la sensibilité est nulle et R(H) n’est pas monotone dans cette zone… Il importe de rendre + linaire la caractéristique du capteur ou, à tout le moins, de l’utiliser dans une zone de fctt linéaire. 86 Magnétorésistance anisotrope Mise en oeuvre Polarisation par champ induit Pour linéariser la réponse du capteur et lever l’ambiguïté sur le sens du champ mésuré une solution consiste à appliquer un champ Hpol de polarisation R Intervalle de mesure de H : [-Hmax +Hmax] Pour appliquer Hpol on peut par exemple l’induire au moyen d’un conducteur soit isolé, soit déposé sur le barreau magnétorésistif et parcouru par le même courant… Hpol H Hpol-Hmax Hpol+Hmax 87 Magnétorésistance anisotrope Polarisation par champ induit… Pour appliquer Hpol on peut par exemple l’induire au moyen d’un conducteur soit isolé, soit déposé sur le barreau magnétorésistif et parcouru par le même courant (voir figure). v y I axe facile H axe facile H pol I H I Axe de facile aimantation x I Le conducteur qui induit le champ de polarisation est mis en série avec celui qui alimente le barreau magnétorésistif 88 Magnétorésistance anisotrope Linéarisation de R(H) par modification de la direction du courant Un moyen d’obtenir une magnétorésistance présentant une caractéristique linéarisée est d’appliquer I, non pas //t à l’axe de facile aimantation, mais à 45° de cet axe. y Ha J M /4 Or, Axe de facile aimantation x E J u M J u M h J u M (Eq. 2-2) On projette cette relation sur la direction uJ de J E u J J u M J u M u J h J u M u J EJ J J u M u J 0 uJ u h 0 M EJ J J cos 2 ( ) 89 Magnétorésistance anisotrope La résistivité dans la direction du courant est donc Or, / 4 or, H sin H0 d’où J J cos 2 ( ) J J cos 2 ( / 4 ) (Eq. 2-1) Exprimons (H) : cos / 4 cos cos / 4 sin sin / 4 2 cos sin 2 1 cos 2 / 4 cos 2 sin2 2 sin cos 2 2 1 H H 1 1 cos 2 / 4 1 2 sin 1 sin2 1 2 2 H0 2 H 0 cos / 4 90 Magnétorésistance anisotrope La résistivité dans la direction du courant est donc La résistance rencontrée par le courant est donc 2 1 H H 1 2 H 0 H 0 2 1 H H R R R 1 2 H 0 H 0 R / 4 / 4 0 avec angle entre I et l’axe facile H On dispose ainsi d’une caractéristique impaire et linéarisée /t au cas = 0 91 Magnétorésistance anisotrope Structures de Barber Pole Pour obtenir des lignes de courant orientée de 45°/t l’axe facile on peut réaliser des structures de Barber Pole. Ces structures alternent couches ferromagnétiques et couches conductrices obliques (Al par exemple). y H x axe facile Matériau ferromagnétique Matériau conducteur non magnétique 92 Magnétorésistance anisotrope Pont de Wheatstone Pour n’être sensible qu’à la variation de résistance R on peut utiliser un montage en pont de Wheatstone Principe Pont de Wheatstone à AMR Blindage Dans les AMR en config. Barber Pole les branches adjacentes répondent de façon opposée vm R2 R3 R1R4 .Ea ( R1 R2 ).( R3 R4 ) Si on a R1=R3=R4=R et R2 = R+R2 vm La tension de sortie du pont de Wheastone vaut… Ea Vmes vmes H 1 R H Ea 1 mes 2 R H 0 H0 E R2 1 . . a R 1 R2 4 2R 2 axe facile Si on a R2<<R R2 Ea vm . R 4 Dans le cas de variations symétriques de R1 et R2 : vm R Ea R 2 H mes 93 Magnétorésistance anisotrope Exemples de composants du commerce Ref. : les Techniques de l’Ingénieur, Dieny, Fedeli 94 Magnétorésistance anisotrope Conclusion Principales caractéristiques des AMR Types de capteurs Plage de mesure Sensibilité T° d’utilisation Stabilité thermique Dimensions Fonctionne en continu Coût AMR 1µT<B<5mT 10mG<B<50G 1mV/G De -40 à 175°C Moyenne 0,3%/°C Typiquement 551,5 mm Oui Elevé Principaux avantages et inconvénients des AMR Types de capteurs Principaux avantages Principales limitations Exemples d’applications AMR Mesure de faibles champs Sensibilité Consommation élevée Coût Détecteur de position, mesure de vitesse angulaire, détecteur de proximité, mesure de champ magnétique, capteur de courant… 95 Plan du cours • Introduction • Capteurs inductifs • Capteurs de Hall • Magnétorésistances anisotropes (AMR) • Magnétorésistances géantes (GMR) • FluxGates 96 Magnétorésistance géante La magnétorésistance géante : une question de « taille » On l’a vu (rappels sur le magnétisme), la géométrie et les dimensions, d’un échantillon de matériau ferromagnétique influent (pour des questions de minimisation d’énergie) sur l’orientation de l’aimantation de ses domaines magnétiques. Une magnétorésistance géante est obtenue par empilement de couches minces et ultraminces (≈ nm) ferromagnétiques et de métaux non magnétiques. Principe Le phénomène de magnétorésistance géante combine deux phénomènes indépendants : ▶ La diffusion électronique dépendante du spin, ▶ Le couplage entre couches magnétiques à travers les couches non magnétiques séparatrices. 97 Magnétorésistance géante Historique ▶ 1986 : Grunberg et al. et 1987 Carbone et al. : Mise en évidence d’un couplage d’échange indirect entre deux couches ferromagnétiques séparées par un métal non magnétique. ▶ 1988 : Découverte de la magnétorésistance Géante par Albert Fert et al. Dans des multicouches constituées d’une alternance de couches fer (de 2nm) et chrome (0,9 nm). 2 nm Fe (ferromagnétique) 0,9 nm Cr (métal non magnétique) Substrat GaAs (arséniure de gallium) Dépôt par MBE (Molecular beam epitaxy) couplage antiferromagnétique entre les couches Fe à travers le Cr En l’absence de champ appliqué, alignement antiparallèle des aimantations des couches Fe Champ B appliqué rotation progressive des aimantations dans la direction de H. Si le champ appliqué devient > champ à saturation les aimantations s’alignent sur H. Aimantations // diminution de R 98 Magnétorésistance géante Fe (ferromagnétique) Cr (métal non magnétique) … H 0 H H sat R = R0 R < R0 Résistance normalisée représentée en fonction du champ B appliqué dans une multicouche Fe/Cr. … … … … kGauss … 99 Magnétorésistance géante Note sur le couplage indirect* Ref. : Techniques de l’Ingénieur, Dieny, Fedeli Fe Cr Multicouches Fe/Cr pour deux épaisseurs de couches Cr Le couplage entre couches ferromagnétiques est fonction de l’épaisseur des couches de métal non magnétique. Pour certaines épaisseurs ce couplage sera antiferromagnétique (favorable à l’effet GMR), pour d’autres il sera ferromagnétique (pas d’effet GMR). Si l’on représente les variations de la magnétorésistance (ou le champ à saturation) en fonction de l’épaisseur de conducteur non magnétique, on observe des oscillations. Le dimensionnement des couches conductrices est déterminant… (*) Le couplage magnétique est dit direct si les couches ferromagnétiques sont en contact direct, il est dit indirect lorsque100 les couches sont séparées par une couche métallique. Magnétorésistance géante Fonctionnement d’une GMR H appliqué Aimantation R Pourquoi R diminue-t-elle quand l’aimantation ? Nous avons vu en quoi consistait l’un des deux phénomènes responsables de l’effet GMR : le couplage indirect entre couches magnétiques. Le second phénomène dit de diffusion électronique dépendante du spin est celui qui est à l’origine de la diminution de résistance quand on passe d’un alignement magnétique // à un alignement anti//. 101 Magnétorésistance géante Modèle de Mott à deux courants Les électrons de conduction ont un moment magnétique propre (spin) qui ne peut être que // (électrons spin up ↑) ou bien anti// (électrons spin down ↓) à l’aimantation locale. Le courant est la somme des contributions indépendantes des ↑ et ↓. Par ailleurs, le mode de transport des électrons de conduction est le régime diffusif. La diffusion désigne les collisions des électrons avec les impuretés et les défauts cristallins du milieu. Or, la diffusion d’un électron qui se déplace dans un champ magnétique est dépendante de son spin (moment magnétique). En effet, les libre parcours moyens (distance parcourue par un électron libre entre deux chocs successifs avec des impuretés, des défauts cristallins et c.) sont très différents : ↑= 7 nm et ↓ ≈ 0,7 nm pour le Ni80Fe20. 102 Magnétorésistance géante En quoi la dimension des couches importe-t-elle ? Un électron de spin donné traverse plus facilement matériau dont l’aimantation est // à son spin qu’un matériau dont l’aimantation est anti// car il subira moins de collisions (faible ). Diffusion des e- de conduction Électron spin down Libre parcours moyen ↓ Longueur de diffusion de spin ds (distance moyenne entre de transformation d’un ↑ en un ↓) Électron spin up Aimantation locale Électron spin down Centre de diffusion (impureté…) Électron spin up ↑ ds et sd 103 Magnétorésistance géante En quoi cela influe-t-il sur la résistance ? La résistance rencontrée par un e- est proportionnelle aux chocs de diffusion qu’il subit et donc inversement proportionnelle au libre parcours moyen. D’ou l’effet GMR H 0 H Sens du courant R R R ReHq= 0 R R R 2 R R R R R R ReHq H s 2 R R R R 22RR 104 Magnétorésistance géante Structures de GMR GMR multicouches (multilayer GMR) Nous avons raisonné jusqu’à présent sur des multicouches ferromagnétiques subissant un couplage indirect antiferromagnétique en l’absence de champ appliqué et qui, en présence de champ, voient leurs aimantations s’aligner sur la direction du champ. … GMR multicouches … … … kGauss … … 105 … … Magnétorésistance géante Structures de GMR… GMR à vanne de spin (spin valve GMR) Une couche antiferromagnétique est utilisée pour fixer l’aimantation d’une couche ferromagnétique dite dure. Ceci se fait par couplage direct (la couche piégeante et la couche piégée étant directement en contact). Une couche ferromagnétique dite douce est séparée de la couche piégée par une couche conductrice suffisamment épaisse pour que le couplage magnétique entre elles soit faible et que les aimantations soient indépendantes. La couche douce est libre de s’orienter dans un champ extérieur. Ta FeMn Couche piégeante Co Couche piégée Cu Couche non magnétique NiFe Couche libre Ta Si Substrat 106 Magnétorésistance géante GMR à vanne de spin… La couche dite piégée (couche dure) ne l’est pas strictement. Son aimantation basculera pour un champ appliqué supérieur à son champ de saturation qui est élevé. Il est très supérieur à celui de la couche douce : Hpsat >> Hlsat. C’est pourquoi les variations de magnétorésistance d’une vanne de spin évoluent comme suit : Basculement couche douce R/R 10% Courbe de magnétorésistance d’une structure à vanne de spin : cycle obtenu pour un champ appliqué dépassant Hpsat Basculement couche dure Piégé Libre H -Hpsat -Hlsat 0 Hlsat Hpsat 30 kA/m 107 Magnétorésistance géante GMR à vanne de spin… R/R Courbe de magnétorésistance d’une structure à vanne de spin, cycle obtenu pour un champ appliqué réduit (H<Hpsat). 10% Piégé Libre -Hpsat Hlsat 0 Hlsat H 10 kA/m Rq. : Cycle d’hystérésis non centré à cause d’un faible couplage magnétique au travers de la couche conductrice 108 Magnétorésistance géante TMR Magnétorésistance à effet tunnel Les TMR ont une structure semblable à la vanne de spin à la différence près que la couche conductrice est remplacée par une couche isolante, d’une épaisseur de l’ordre de 1nm, qui fait office de barrière tunnel (souvent alumine Al2O3). Effet tunnel : des e- d’énergie < à une barrière de potentiel peuvent la franchir si elle est suffisamment fine. Couche piégeante Couche piégée Couche isolante Al2O3 Nos matériaux ferro. (couche dure et douce) forment les électrodes de la barrière de potentiel. Couche libre Substrat 109 Magnétorésistance géante TMR… Le fctt d’une TMR est semblable à celui d’une vanne de spin Couche piégée Couche piégée Couche libre Couche libre 110 Magnétorésistance géante TMR … Calcul de R/R connaissant les densités d’e- Le courant est la somme des contributions indépendantes des ↑ et ↓. Or, d’après la règle d’or de Fermi, dans une structure « tunnel », la densité de courant pour un canal de spin donné est proportionnelle au produit de la densité d’états au niveau de Fermi de l’électrode émettrice des électrons par la densité d’états au niveau de Fermi de l’électrode réceptrice. Config d’aimantation // Conductance en config // car G// n1 E f n2 E f n1 E f n2 E f un e- (↑) en 1 correspond à un e- (↑) en 2 densité d’e- (↓) en 2 un e- (↓) en 1 correspond à e- (↓) en 2 Config d’aimantation anti// Ganti // n1 E f n2 E f n1 E f n2 E f un e- (↑) en 1 correspond à un e- (↓) en 2 car un e- (↓) en 1 correspond à un e- (↑) en 2 111 Magnétorésistance géante TMR… La règle d’or de Fermi permet donc de déterminer la magnétorésistance R/R (ou résistance relative) d’une TMR à partir des densités d’e- n1↑, n1↓, n2↑, n2↓,. R Ranti // R// G// Ganti // TMR R// R// Ganti // 112 Magnétorésistance géante Mise en oeuvre GMR multicouches : « linéarisation » par polarisation par champ induit GMR : caract. paire sensibles à |H|, pour détecter le sens du champ, il faut appliquer un champ de polarisation (même pb que pour les AMR) GMR normalisée R/R(H=0)) R/R(H=0)) 1 1 Intervalle de mesure de H : [-Hmax +Hmax] 0,5 0,5 Hs 0 20 Hpol H (kG) H (kG) 40 Hpol-Hmax Hpol+Hmax 113 Magnétorésistance géante Mise en oeuvre Vannes de spin : «linéarisation » par structure couche piégée couche libre Pour la mesure de champ il est préférable que la caractéristique de la vanne de spin soit symétrique par rapport à H=0 et impaire. Ce type de caractéristique s’obtient si l’aimantation de le couche piégée est bloquée à 90° de celle de la couche libre (en l’absence de champ). Résistance Rmax Substrat I Rmin H 114 Magnétorésistance géante Applications Têtes de lecture de disques durs Mémoires MRAM Capteurs de champ magnétique 1990 découvertes 2000 2010 applications 115 Magnétorésistance géante Têtes de lecture de disques durs Disque magnétique Moteur Pistes magnétiques Tête de lecture écriture Bras mobile Piste : N SN SS N S NN SS N 116 Magnétorésistance géante Têtes de lecture de disques durs… • • • • • • Support d’enregistrement: alliage granulaire ferromagnétique Pistes circulaires. Tête de lecture et d’écriture supportée par un bras qui positionne et maintient la hauteur de vol de la tête (environ 10 nm) V=10000tr/mn Ecriture: électroaimant Lecture: élément à GMR qui « lit » le champ de fuite entre les domaines. 117 Magnétorésistance géante Têtes de lecture de disques durs… Codage des 0 et 1 sur une piste magnétique Bit lu Champ vertical non nul 1 Champ vertical nul 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 1 S N S S N S N N S S Sortie de GMR Tête de lecture SV-GMR Piste N Lignes de champ N 118 Magnétorésistance géante Têtes de lecture de disques durs… Tête d’écriture lecture Les GMR (SV-GMR) sont utilisées dans les têtes de lecture des disques durs en raison de leurs faibles dimensions et de leur haute sensibilité au champ magnétique. 119 Magnétorésistance géante Areal density Gbit/inch2 Têtes de lecture de disques durs… R/R=18% R/R=12% R/R=8% R/R=2% Année 120 Magnétorésistance géante MRAM Les MTJ (magnetic tunnel junction, i. e., GMR tunnel) sont utilisées dans une nouvelle génération de mémoires à accès aléatoire : les MRAM (magnetic random access memory). Ces mémoires non volatiles sont destinées à remplacer la mémoire Flash de périphériques portables actuels. 2006 : Freescale (anciennement Motorola) commercialise des MRAM d’une capacité de 4 Mbit chacune, alimentées par une une tension de 3,3 V. Freescale Nombre presque illimité de cycles d'écriture. Grande rapidité. Non volatilité (information sauve en l’absence d’alimentation). Faible consommation. 121 Magnétorésistance géante MRAM 1 Couche douce Barriere tunnel Couche dure 0 Pour l’écriture d’un bit, on alimente par des courants adéquats les 2 lignes d’écriture qui se croisent au point où se situe la MTJ considérée. Ligne d’écriture I1 MTJ I2 Ligne d’écriture Ceci génère le champ qui fait varier la GMR… Iref (Pour l’écriture, le transistor est OFF). La lecture du bit se fait en injectant un courant (transistor ON) dans la MTJ et en déterminant la magnétorésistance (en fait par comparaison à un courant de référence)… ON lecture OFF écriture 122 Magnétorésistance géante MRAM 123 Magnétorésistance géante MRAM 124 Magnétorésistance géante Exemples de capteurs de champ à GMR Ref. : les Techniques de l’Ingénieur, Dieny, Fedeli 125 Magnétorésistance géante Conclusion Principales caractéristiques des GMR Types de capteurs Plage de mesure Sensibilité T° d’utilisation Stabilité thermique Dimensions Fonctionne en continu Coût GMR -1µT<B<5mT 10mG<B<500G 5mV/G De -40 à 175°C Elevée 0,15%/°C Typiquement <331 mm Oui Moyen Principaux avantages et inconvénients des GMR Types de capteurs Principaux avantages Principales limitations Exemples d’applications GMR Sensibilité Stabilité thermique Hystérésis Détecteur de position, mesure de courant, tête de lecture de disques durs, MRAM 126 Plan du cours • Introduction • Capteurs inductifs • Capteurs de Hall • Rappels sur le magnétisme • Magnétorésistances anisotropes (AMR) • Magnétorésistances géantes (GMR) • FluxGates 127 Un fluxgate (porte de flux) repose sur l’emploi d’un matériau magnétique doux au cycle d’hystérésis de forme très carrée Caractéristique réelle Principe Caractéristique idéale Fluxgate Une mesure de fem permet de remonter à H Iex Bob1 H B Flux Iex Hex t -d/dt B H0 H -d/dt Bob2 -d/dt t 128 Fluxgate Sortie du fluxgate en l’absence de champ à mesurer B H H t -d/dt t t 129 Fluxgate Sortie du fluxgate en présence d’un champ à mesurer B H H t -d/dt H0 t On déduit H0 de la mesure de l’intervalle entre les impulsions t 130 Fluxgate Mise en oeuvre Mesure en boucle fermée t Hex Excitation triangulaire Bob1 Excitation H0 fem Bob2 SHP DI SHN G(p) Bob3 Sans asservissement la plage de mesure se limite à la plage [-Hlin Hlin] (très réduite…) pour laquelle B(H) est linéaire Boucle de rétroaction Vs (dont on déduit H0) Matériau magnétique (en principe il s’agit d’un circuit) Le champ crée par le bobinage alimenté par la rétroaction a pour effet de compenser H0 (travail à flux nul). 131 Fluxgate Principales caractéristiques Fluxgate Types de capteurs Plage de mesure Fluxgate 0,1µT<B<0,5mT 1mG<B<5G Sensibilité T° d’utilisation Stabilité thermique Dimensions Fonctionne en continu Coût Non Elevé Principaux avantages et inconvénients des Fluxgate Types de capteurs Principaux avantages Principales limitations Exemples d’applications Fluxgate Sensibilité Précision Coût Complexe Mesures précises de champ 132 Conclusion Rappel des caractéristiques déterminantes dans le choix d’un capteur de champ Dynamique de mesure : c’est la différence entre les valeurs extrêmes mesurables par le capteur pour une marge d’erreur fixée. Résolution : c’est la plus petite valeur que le capteur est en mesure d’identifier. La résolution est liée au bruit. Sensibilité : Proportionnalité entre le signal de sortie du capteur et le champ mesuré (en V/T par exemple). Bande passante : Gamme de fréquence où le capteur fonctionne. Elle est caractéristique de la rapidité du capteur. Coût Encombrement Facilité de mise en oeuvre Diverses dérives : sensibilité à la T°, offset. 133 Conclusion L ’un des critère de choix de telle ou telle technologie de capteurs de champ peut être sa résolution (+ petite valeur que le capteur est en mesure d’identifier), celle-ci est liée au bruit. (pT/Hz) Niveau de bruit de champ magnétique intrinsèque au capteur 100000,0 Hall 10000,0 MR ENS 1000,0 Niveau de bruit de champ magnétique intrinsèque au capteur (pT/Hz) en fonction de la fréquence. L’AMR IMO inclut un concentrateur magnétique. C. Dolabdjian Laboratoire GREYC – Caen France. GMI 100,0 GMR NVE AMR IMO 10,0 1,0 SQUID dc 0,1 1 10 100 1000 Frequency (Hz) 10000 134 Conclusion Principales caractéristiques des types de capteurs magnétiques Types de capteurs Plage de mesure Sensibilité Bobines 0.1pT<B<100T 1nG<B<106G Effet Hall (Théoriquement Infinie : pas de saturation) 0,1mT<B<30T 1G<B<0,3MG 0.05mV/G MR 1µT<B<5mT 10mG<B<50G GMR -1µT<B<5mT 10mG<B<500G Fluxgate 0,1µT<B<0,5mT 1mG<B<5G T° d’utilisation Stabilité thermique Dimensions Fonctionne en continu Coût Bonne >1mm1mm 1mm Non Faible De -40 à 150°C Faible Typiquement 431,5mm Oui Faible 1mV/G De -40 à 175°C Moyenne 0,3%/°C Typiquement 551,5 mm Oui Elevé 5mV/G De -40 à 175°C Elevée 0,15%/°C Typiquement <331 mm Oui Moyen Non Elevé 135 Conclusion Principaux avantages et inconvénients des types de capteurs magnétiques Types de capteurs Principaux avantages Principales limitations Exemples d’applications Bobines Robustesse Tenue en T° Encombrement Ne fctne pas en continu CND, capteurs angulaires, compte tours… Effet Hall Faible coût Bonne linéarité sur une grande plage de mesure Sensibilité aux variations de T° Répétabilité Mesure de courant MR Mesure de faibles champs Sensibilité Consommation élevée Coût Détecteur de position, mesure de vitesse angulaire, détecteur de proximité, mesure de champ magnétique, capteur de courant… GMR Sensibilité Stabilité thermique Hystérésis Détecteur de position, mesure de courant, tête de lecture de disques durs, MRAM Fluxgate Sensibilité Précision Coût Complexe Mesures précises de champ 136 Annexe Pont de Wheastone symétrique vm Z 2 Z1 ea . Z 2 Z1 2 avec ea Ea . cos t Dans le cas de variations symétriques de Z1 et Z2 (push-pull), on a : Z1 Z 0 Z Z 2 Z 0 Z vm Z ea . Z0 2 Dans le cas d’un LVDT on a : L1 ( x) L0 .(1 x) L2 ( x) L0 .(1 x) vm .x. ea 2 C’est un signal sinusoïdal dont il faut extraire l’amplitude (démoduler) pour former une relation V0 (tension continue) = f(x). Détection synchrone 137