RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT & NOTICE SÉVORANE 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT SÉVORANE 100%, liquide pour inhalation par vapeur SÉVORANE Quick Fill 100%, liquide pour inhalation par vapeur 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Sévoflurane 100% Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1 3. FORME PHARMACEUTIQUE Liquide pour inhalation par vapeur. Propriétés: Sévoflurane est un dérivé fluoré de méthyl isopropyl éther. Sévoflurane est identifié chimiquement comme fluorométhyl 2,2,2-trifluoro-1-(trifluorométhyl) éthyl éther et a un poids moléculaire de 200,05. Sévoflurane possède les propriétés physiques et chimiques suivantes : Point d'ébullition à 760 mm Hg Densité à 20°C Tension de vapeur (calculée) en mm Hg** ** Equation pour la tension de vapeur (calculée), mm Hg : Log10Pvap = A+B/T Où : A= B= T= Répartition des coéfficients de partage à 37°C : Sang/Gaz Eau/Gaz Huile d'olive/Gaz Cerveau/Gaz Coéfficients de partage moyens Composant/Gaz à 25°C pour les polymères utilisés couramment en applications médicales : Caoutchouc conducteur Caoutchouc butyl Chlorure de polyvinyl Polyéthylène 58,6°C 1,520-1,525 157 mm Hg à 20°C 197 mm Hg à 25°C 317 mm Hg à 36°C 8,086 -1726,68 °C + 273,16°K (Kelvin) 0,63-0,69 0,36 47,2-53,9 1,15 14,0 7,7 17,4 1,3 Sévoflurane est non-inflammable et non-explosif, comme défini par les normes de la Commission Internationale d'Electrotechnique 601-2-13. Sévoflurane est un liquide transparent et incolore. Sévoflurane est non-irritant. Il est miscible à l'éthanol, l'éther, le chloroforme et le benzène et est légèrement soluble dans l'eau. Dégradation du sévoflurane Sévoflurane est stable lorsqu'il est conservé dans des conditions d'éclairage normales. S Sévoflurane ne subit aucune dégradation discernable en présence d'acides forts ou de chaleur. Sévoflurane n'est pas corrosif pour l'acier inoxydable, le cuivre, l'aluminium, le cuivre nickelé, le cuivre chromé ou l'alliage cuivre-béryllium. Une réaction de dégradation peut se produire au contact direct avec des absorbants du CO 2 dans le circuit d’anesthésie. Lors d’une utilisation avec des absorbeurs frais (conforme aux recommendations), la dégradation du sévoflurane est minimale, et les produits de dégradation ne sont pas détectables ou toxiques. Une dégradation accrue est observée avec une température croissante de l'absorbant, avec un absorbeur desséché (particulièrement ceux à base d’hydroxide de potassium), avec des concentrations croissantes de sévoflurane et avec une réduction du débit en gaz frais. sévofluranepeut subir une dégradation alcaline de deux façons. La première résulte de la perte d’acide fluorique et la formation de pentafluoroisopropanyl fluoromethylether (mieux connu comme composé A). La deuxième se produit seulement en présence d’absorbants CO 2 desséchés et entraîne la dissociation de sévoflurane en hexafluoroisopropanol (HFIP) et formaldéhyde. Le HFIP est inactif, non-génotoxique, rapidement glucuroné, éliminé, et sa toxicité est comparable au sévoflurane. Le formaldéhyde est un composant présent pendant des réactions métaboliques normales. Lors d’une exposition à un absorbant fortement desséché, le formaldéhyde peut dégrader avec formation de méthanol et de formate. A hautes températures, le formate peut contribuer à la formation de monoxyde de carbone. Le méthanol peut réagir avec le composé A pour former le composé B, qui peut subir une perte successive d’acide fluorique pour former les composés C, D et E (voir section 4.4). Avec des absorbeurs très desséchés, en particulier ceux contenant de l’hydroxide de potassium, on peut assister à la formation de formaldéhyde, de méthanol, de monoxyde de carbone, du Composé A et éventuellement de certains de ses produits de dégradation, les Composés B, C, et D. Dégradation de l’acide de Lewis SÉVORANE contient au moins 300 ppm d’eau afin de le protéger contre des acides Lewis du milieu ambiant. D’autres additifs ou stabilisateurs chimiques ne sont pas utilisés. 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Sévoflurane est indiqué pour l'induction et le maintien de l'anesthésie générale chez le patient adulte et pédiatrique pour la chirurgie de patients ambulatoires ou hospitalisés. 4.2 Posologie et mode d’administration Posologie La prémédication doit être sélectionnée en fonction des besoins du patient individuel et selon l’avis de l’anesthésiste. Mode d’administration Le sévoflurane doit être délivré au moyen d'un vaporisateur calibré spécifiquement pour l'usage du sévoflurane de telle façon que la concentration délivrée puisse être contrôlée avec précision. Induction : La posologie doit être individualisée et titrée jusqu'à l'effet désiré selon l'âge du patient et son état clinique. Un barbiturique à action courte ou un autre agent d'induction intraveineux peut être administré avant l'inhalation du sévoflurane. Pour l'induction d’une anesthésie par le sévoflurane, des gaz porteurs tels que l’oxygène seul ou un mélange d’oxygène/protoxyde d'azote peuvent être utilisés. Chez l'adulte ainsi que l’enfant, des concentrations inhalées jusqu'à 8% de sévoflurane produisent généralement une anesthésie chirurgicale en moins de 2 minutes. Maintien : Une anesthésie chirurgicale peut être maintenue avec des concentrations de 0,5-3% de sévoflurane avec ou sans utilisation concomitante de protoxyde d'azote. Les valeurs de M.A.C. (concentrations alvéolaires minimum) pour le sévoflurane décroissent avec l'âge et l'addition de protoxyde d'azote. Le tableau ci-dessous indique les valeurs moyennes de M.A.C. pour différents groupes d'âge. EFFET DE L'AGE SUR LE M.A.C. DE SEVOFLURANE Age des patients (années) 0-1 mois* 1mois-<6 mois 6 mois-3 ans 3-12 25 40 60 80 sévoflurane dans 100% d'oxygène 3,3% 3% 2,8% 2,5% 2,6% 2,1% 1,7% 1,4% sévoflurane dans 65%N2O/ 35%O2 ** Non disponible Non disponible 2% Non disponible 1,4% 1,1% 0,9% 0,7% * Chez les nouveaux-nés à terme. MAC des prématurés n’a pas été determiné. ** Chez les patients pédiatriques de 1-<3ans, on a utilisé 60% N 2O/40% O2 Réveil : Les temps de réveil sont généralement courts après une anesthésie par le sévoflurane. Il s'ensuit que les patients peuvent nécessiter un soulagement des douleurs post-opératoires plus précocement. Personnes âgées : Comme avec d'autres agents d'inhalation, des concentrations plus faibles de sévoflurane sont normalement requises pour maintenir l'anesthésie chirurgicale. Population pédiatrique Voir tableau 1 pour les valeurs de M.A.C. pour les patients pédiatriques en fonction de l’âge. 4.3 Contre-indications - Prédisposition génétique connue ou suspectée à l’hyperthermie maligne. - sensibilité connue ou suspectée au sévoflurane ou à d’autres anesthésiques halogénés (p. ex. antécédents de troubles de la fonction hépatique, de fièvre, de leucocytose de cause inconnue et/ou d’éosinophilie après une anesthésie avec l’un de ces agents). - contre-indication à l’anesthésie générale 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Le sévoflurane peut induire une dépression respiratoire, qui peut être aggravée par une prémédication narcotique ou d'autres agents provoquant une dépression respiratoire (voir la rubrique 4.5). La fonction respiratoire doit être surveillée et si nécessaire, assistée. Le sévoflurane ne peut être administré que par des personnes qualifiées pour l'application d'une anesthésie générale. Des équipements pour l'intubation, la ventilation artificielle, l'enrichissement en oxygène et la réanimation circulatoire doivent être immédiatement disponibles. La concentration de sévoflurane delivrée par un vaporisateur doit être connue de manière exacte. Etant donné que les anesthésiques volatils diffèrent selon leurs propriétés physiques, le sévoflurane doit être délivré au moyen d'un vaporisateur calibré spécifiquement pour l'usage du sévoflurane. L’administration d’une anesthésie générale doit être adaptée en fonction de la réponse individuelle du patient. L’hypotension et la dépression respiratoire augmentent avec la profondeur de l’anesthésie. Des cas isolés de prolongation de l’intervalle QT, rarement associé avec torsade de pointes (fatal dans des cas exceptionnelles) ont été rapportés. La prudence doit être de mise en administrant le sévoflurane aux patients sensibles. Des cas isolés d’arythmie ventriculaire ont été rapportés chez des patients pédiatriques souffrant de la maladie de Pompe (glycogénose de type II de Cori). La prudence doit être de mise en administrant une anesthésie générale, inclus le sévoflurane, aux patients ayant une affection mitochondriale. Troubles hépatiques : De très rares cas légers, modérés et sévères de dysfonction hépatique postopératoire ou d’hépatite avec ou sans ictère ont été rapportés au cours de l’expérience post-marketing. Une évaluation clinique est de rigueur en cas d'utilisation de sévoflurane chez des patients ayant des affections hépatiques sous-jacentes ou recevant un traitement par des médicaments connus pour induire une dysfonction hépatique (voir rubrique 4.8). Il a été rapporté qu’une exposition précédente aux hydrocarbures halogénés, particulièrement si l’interval est de moins de 3 mois, pourrait augmenter le risque de lésions hépatiques. Hyperthermie maligne : Chez les individus prédisposés, les agents anesthésiques par inhalation puissants peuvent déclencher un état hypermétabolique des muscles squelettiques conduisant à une haute demande en oxygène et au syndrome clinique connu sous le nom d'hyperthermie maligne. Le syndrome clinique est signalé par une hypercapnie, et peut inclure une rigidité musculaire, une tachycardie, une tachypnée, une cyanose, des arythmies et/ou une tension artérielle instable. Certains de ces signes non spécifiques peuvent également apparaître pendant une anesthésie légère, une hypoxie aiguë, une hypercapnie et une hypovolémie. Un cas d'hyperthermie maligne a été rapporté dans les études cliniques. En plus, il y a également eu des rapports d'hyperthermie maligne après la commercialisation, dont certains avec une issue fatale. Le traitement comprend l'arrêt de l'agent déclenchant (p.e. le sévoflurane), l'administration par voie intraveineuse de dantrolène sodique (pour des informations supplémentaires concernant la prise en charge du patient, consultez les informations de prescription du dantrolène sodique par voie intraveineuse), et la mise en oeuvre d'une thérapie de soutien. Une telle thérapie comprend des efforts rigoureux pour rétablir la température corporelle à la normale, un support respiratoire et circulatoire selon les besoins, et la gestion d’anormalités de l'équilibre hydrique, électrolytique et acido-basique. Une insuffisance rénale peut apparaître ultérieurement et le débit urinaire doit être surveillé et maintenu si possible. Hyperkaliémie peropératoire : L’utilisation d’anesthésiques par inhalation a rarement été associée à une hyperkaliémie, ayant conduit à des arythmies cardiaques et à des décès chez des enfants pendant la phase post-opératoire. Les patients les plus vulnérables sont ceux atteints d’une maladie neuro-musculaire latente ou déclarée (en particulier une dystrophie musculaire type Duchenne). Dans la majorité des cas, l’utilisation concomitante de la succinylcholine était observée. Une augmentation des taux de la créatine kinase sérique et, dans quelques cas, un myoglobinurie ont également été observées chez ces patients. En dépit de la similarité de présentation de l’hyperthermie maligne, des signes et symptômes de rigidité musculaire ou d’un état hypermétabolique n’ont cependant pas été observés. Un traitement rapide et énergique de l’hyperkaliémie et des arythmies persistantes est recommandé, ainsi que l’évaluation de la présence d’une maladie neuromusculaire latente. Informations générales : Pendant le maintien de l'anesthésie, l'augmentation de la concentration de sévoflurane produit une diminution dose-dépendante de la tension artérielle. Une diminution excessive de la tension artérielle peut être mise en relation avec la profondeur de l'anesthésie et, en de telles circonstances, peut être corrigée par la diminution de la concentration inhalée de sévoflurane. Une prudence particulière est de rigueur lorsqu’on détermine la posologie chez des patients présentant une hypovolémie, une hypotension ou tout autre trouble hémodynamique, p. ex. secondaire à des traitements concomitants. Comme avec tous les anesthésiques, le maintien de la stabilité hémodynamique est important pour éviter une ischémie myocardiale chez des patients souffrant de maladie coronarienne. La reprise de connaissance de l'anesthésie générale doit être prudemment surveillée avant que les patients ne quittent la salle de réveil. Bien que l’on observe généralement une reprise de conscience quelques minutes qu’après l’administration du sévoflurane, l’effet sur la fonction intellectuelle pendant les deux à trois jours qui suivent l’anesthésie n’a pas été étudié. Comme avec d’autres anesthésiques, de petites modifications de l’humeur peuvent persister plusieurs jours après l’administration (voir rubrique 4.7). Remplacement des absorbeurs de CO2 : Des rares cas d’extrême chaleur, de fumée et/ou d’incendie spontané ont été signalés dans l’appareil d’anesthésie lorsque le sévoflurane est utilisé avec un absorbeur de CO 2 desséché, particulièrement à base d’hydroxide de potassium. Dans ces cas, une augmentation anormalement retardée ou une diminution inattendue de la concentration de sévoflurane inspirée par rapport au réglage du vaporisateur peut être associée à un échauffement excessif de l’absorbeur de CO 2. Une réaction exothermique, une dégradation accrue du sévoflurane et une production de produits de dégradation peut se produire, lorsque l’absorbeur de CO 2 commence à être desséché, par exemple après une période prolongée d’écoulement de gaz sec au travers de l’absorbeur de CO 2 (voir section « propriétés »). Des produits de dégradation de sévoflurane (méthanol, formaldéhyde, monoxyde de carbone, et les composés A, B, C et D) ont été observés dans le circuit respiratoire d’un appareil d’anesthésie expérimental, utilisant des absorbeurs CO2 desséchés et des concentrations maximales de sévoflurane (8%) pendant des périodes prolongées (≥ 2 heures). Il est connu que les concentrations de formaldéhyde, observées dans le circuit respiratoire de l’appareil (utilisant de l’hydroxide de sodium comme absorbeur) peuvent être à l’origine d’une irritation respiratoire légère. La pertinence clinique des produits de dégradation observés dans le model expérimental extrême n’est pas connue. Il faut remplacer l’absorbeur de CO2 si l’on suspecte un problème de dessiccation avant l’administration de sévoflurane. L’indicateur coloré de la plupart des absorbeurs de CO 2 ne change pas nécessairement suite à la dessiccation. Par conséquent, l’absence de changement de couleur significatif ne doit pas être considéré comme la garantie d’une hydratation suffisante. Les absorbeurs de CO 2 doivent être remplacés régulièrement, cela indépendamment de l’état de l’indicateur coloré. Veillez donc à toujours respecter les règles de bonne pratique clinique en ce qui concerne l’entretien des appareils d’anesthésie et l’utilisation d’absorbeurs de CO2 : - Remplacez l’absorbeur de CO2 si vous suspectez un problème de dessiccation ou après une longue période de non-utilisation. Fermez également tous les vaporisateurs lorsqu’ils ne sont pas utilisés et coupez l’arrivée de gaz dans l’appareil d’anesthésie à la fin de chaque utilisation clinique ou chaque fois que l’on prévoit une période prolongée de non-utilisation. - Contrôlez la corrélation entre le réglage du vaporisateur de sévoflurane et la concentration de sévoflurane inspirée. Une augmentation anormalement retardée ou une diminution inattendue de la concentration de sévoflurane inspirée par rapport au réglage du vaporisateur peut être associée à un chauffage excessif de l’absorbeur de CO2. - Production d’une extrême chaleur dans l’appareil d’anesthésie suivant un échauffement excessif de l’absorbeur de CO2 pourrait mener à un échec de l’induction de l’inhalation ou une anesthésie insuffisamment profonde par le sévoflurane. Irritation des voies respiratoires, désaturation en oxygène, augmentation de la pression au niveau des voies respiratoires et ventilation difficile, oedème sévère au niveau des voies respiratoires, érythème et concentration élevée en carboxyhémoglobine a été rapportée. Si l’on constate une chaleur excessive émanant de l’absorbeur anesthésiologique de CO2, il y a lieu d’évaluer la situation clinique et d’envisager éventuellement de débrancher le patient du circuit d’anesthésie. Insuffisance rénale: Vu l'expérience clinique limitée avec le sévoflurane chez les patients avec une insuffisance rénale (créatininémie de >1.5 mg/dL), sa sécurité n'a pas totalement été établie chez ces patients. Par conséquent, l’utilisation du sévoflurane doit s’effectuer avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance rénale. Neurochirurgie: Chez les patients à risque d'une élévation de pression intracrânienne, le sévoflurane sera administré avec précautions, en combinaison avec des actions de réduction de cette pression, comme par exemple l'hyperventilation. Convulsions : De rares cas de convulsions ont été rapportés en association avec l’utilisation de sévoflurane. L’utilisation de sévoflurane a été associée à la survenue de convulsions chez des enfants et de jeunes adultes ainsi que chez des adultes plus âgés ayant ou non des facteurs de prédisposition. Une évaluation clinique est nécessaire avant l’utilisation de sévoflurane chez les patients présentant un risque de convulsions. Chez les enfants, limiter la profondeur de l’anesthésie. L’EEG permet d’optimaliser la détermination de la dose de sévoflurane et aide à éviter le développement d’une activité convulsive chez les patients prédisposés aux convulsions (voir rubrique 4.4 – Population pédiatrique). Population pédiatrique : L’utilisation de sévoflurane a été associée à la survenue de convulsions. Dans de nombreux cas, les convulsions sont survenues chez des enfants et de jeunes adultes, dès l’âge de 2 mois, et la plupart des sujets ne présentaient aucun facteur de prédisposition. Une évaluation clinique est de rigueur en cas d'utilisation de sévoflurane chez des patients pouvant présenter un risque de convulsions (voir rubrique 4.4 – Convulsions). 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions Inhibiteurs de la MAO non sélectifs : Risque de crise pendant l'opération. Il est généralement recommandé d’arrêter le traitement 2 semaines avant l'intervention chirurgicale Le sévoflurane peut entraîner une hypotension marquée chez les patients traités avec des antagonistes de calcium, en particulier les dérivés de la dihydropyridine La prudence doit être de rigueur quand des antagonistes du calcium sont utilisés en association avec des anesthésiques par inhalation en raison du risque additionnel d'effet inotrope négatif. L'utilisation concomitante de succinylcholine avec des agents anesthésiques inhalés a été associée à de rares augmentations des taux sériques de potassium qui ont donné lieu à des arythmies cardiaques et au décès chez des patients pédiatriques pendant la phase post-opératoire Le sévoflurane s’est avéré sûr et efficace lorsqu’il est administré en concomitance avec une grande diversité d’agents couramment utilisés dans des situations chirurgicales, tels que les agents du système nerveux central, les médicaments du système nerveux végétatif, des spasmolytiques de la musculature squelettique, les agents anti-infectieux y compris les aminoglycosides, les hormones et les substituts synthétiques, les dérivés sanguins et les médicaments cardiovasculaires, y compris l’épinéphrine. Epinéphrine/Adrénaline Le sévoflurane est similaire à l’isoflurane au niveau de la sensibilisation du myocarde à l’effet arythmogène de l’adrénaline administrée par voie exogène. Sympathomimétiques à action indirecte Il existe un risque d’épisode hypertensif aigu en cas d'utilisation concomitante de sévoflurane et de sympathomimétiques à action indirecte (amphétamines, éphédrine). Bêtabloquants Le sévoflurane peut augmenter les effets inotropes, chronotropes et dromotropes négatifs des bêtabloquants, par l’intermédiaire d’un blocage des mécanismes de compensation cardiovasculaire. Vérapamil Une altération de la conduction auriculo-ventriculaire a été observée en cas d'administration concomitante de vérapamil et de sévoflurane. Inducteurs du CYP2E1 Les médicaments et les composés augmentant l’activité de l’isoenzyme CYP2E1 du cytochrome P450, tels que l’isoniazide et l’alcool, peuvent augmenter le métabolisme du sévoflurane et induire une augmentation significative des concentrations plasmatiques de fluorure. L’utilisation concomitante de sévoflurane et d’isoniazide peut potentialiser les effets hépatotoxiques de l’isoniazide. Millepertuis Une hypotension sévère et un retard du réveil après une anesthésie par des anesthésiques halogénés en inhalation ont été rapportés chez des patients recevant un traitement à long terme par du millepertuis. Barbituriques L'administration de sévoflurane est compatible avec celle de barbituriques communément utilisés en pratique chirurgicale. Benzodiazépines et opioïdes: Comme pour d'autres anesthésiques volatiles halogénés, les benzodiazépines et les opioïdes sont susceptibles de diminuer le M.A.C. du sévoflurane. L’administration du sévoflurane est compatible avec les benzodiazépines et les opioïdes couramment utilisés dans la pratique chirurgicale. Lorsqu’ils sont associés au sévoflurane, les opioïdes tels que l’alfentanil et le sufentail peuvent induire une chute synergique de la fréquence cardiaque, de la tension artérielle et de la fréquence respiratoire. Protoxyde d'azote Comme pour d'autres anesthésiques volatiles halogénés, le M.A.C. du sévoflurane est également diminué lors de l'administration conjointe de protoxyde d'azote. Le M.A.C. équivalent est réduit d'approximativement 50% chez l'adulte et d'approximativement 25% chez le patient pédiatrique (voir rubrique 4.2, Maintien. Agents de blocage neuromusculaire - Comme d’autres anesthésiques par inhalation, le sévoflurane influence à la fois l’intensité et la durée du blocage neuromusculaire par les myorelaxants non dépolarisants. Lorsqu’il est utilisé en appoint d’une anesthésie à base d’alfentanil-N2O, le sévoflurane potentialise le blocage neuromusculaire induit par le pancuronium, le vécuronium ou l’atracurium. Les ajustements de dose s’appliquant à ces myorelaxants lorsqu’ils sont administrés en association avec le sévoflurane sont similaires à ceux requis avec l’isoflurane. L’effet du sévoflurane sur la succinylcholine et sur la durée du blocage neuromusculaire dépolarisant n’a pas été étudié. Une réduction posologique des agents de blocage neuromusculaire durant l’induction de l’anesthésie peut retarder l’apparition de conditions appropriées à l’intubation trachéale ou induire une myorelaxation inappropriée, car on observe une potentialisation des agents de blocage neuromusculaire quelques minutes après le début de l’administration du sévoflurane. Parmi les agents non dépolarisants, les interactions avec le vécuronium, le pancuronium et l’atracurium ont été étudiées. En l’absence de directives spécifiques : (1) pour l’intubation trachéale, ne pas réduire la dose de myorelaxants non dépolarisants ; et (2) pendant le maintien de l’anesthésie, il est probable que la dose de myorelaxants non dépolarisants soit réduite par rapport à celle utilisée durant une anesthésie N2O/opioïde. L’administration de doses supplémentaires de myorelaxants doit être basée sur la réponse à la stimulation nerveuse. Associations déconseillées : - Sympathomimétiques alpha et bêta (dopamine, adrénaline, noradrénaline) : Dopamine, adrénaline, noradrénaline, pour action systémique par voie parentérale. Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. - Sympathomimétique bêta (isoprénaline) : Troubles du rythme ventriculaire graves (augmentation de l’excitabilité cardiaque). Associations faisant l’objet de précautions d’emploi : - Bêta-bloquants : Réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants (l’inhibition bêtaadrénergique peut être levée durant l’intervention par des bêta-stimulants). En règle générale ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, de toute façon, éviter l’arrêt brutal. Informer l’anesthésiste de ce traitement. - Sympathomimétiques alpha et bêta (dopamine, adrénaline, noradrénaline) : Adrénaline pour vasoconstriction locale par injections sous-cutanée ou gingivale : limiter l’apport au volume minimal efficace. - Sympathomimétiques indirects : amphétamines et dérivés (anorexigènes, psychostimulants), éphédrine et dérivés : Poussée hypertensive per-opératoire. En cas d’intervention programmée, il est préférable d’interrompre le traitement quelques jours avant l’intervention. 4.6 Fertilité, grossesse et allaitement Grossesse Des études sur la reproduction ont été réalisées chez le rat et le lapin à des doses jusqu'à 1 M.A.C. et n'ont révélé aucune évidence d'effet tératogène dû au sévoflurane. Il n'existe pas d'étude adéquate et bien contrôlée chez la femme enceinte et le sévoflurane ne doit donc être utilisé chez la femme enceinte qu'en cas de nécessité absolue. Travail et accouchement La sécurité du sévoflurane pour l'anesthésie durant une césarienne a été démontrée dans un essai clinique, pour la mère ainsi que pour le nourrisson. Il n'existe pas d'étude sur l'emploi du sévoflurane durant le travail et la délivrance. Comme les autres agents administrés en inhalation, le sévoflurane a des effets relaxants sur l’utérus, ce qui s'accompagne d’un risque potentiel d’hémorragies utérines. Une évaluation clinique est de rigueur en cas d'utilisation de sévoflurane pour une anesthésie en obstétrique. Allaitement On ignore si le sévoflurane est excrété dans le lait maternel et l'administration de sévoflurane à la femme allaitante doit donc être pratiquée avec circonspection. Fertilité Des études sur la reproduction ont été réalisées chez le rat et le lapin à des doses jusqu'à 1 M.A.C. et n'ont révélé aucune évidence de diminution de la fertilité dû au sévoflurane. 4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines Les patients doivent être avertis que l'accomplissement d'activités requérant de la vigilance telle que l'utilisation d'un véhicule motorisé ou de machines dangereuses, peut être altéré pendant quelques temps après l'anesthésie générale (voir rubrique 4.4). 4.8 Effets indésirables a. Résumé du profil de sécurité Comme avec tous les anesthésiques d'inhalation puissants, le SEVOFLURANE peut causer une dépression cardio-respiratoire dose-dépendante. La plupart des effets secondaires sont légers à modérés et sont passagers. Nausées, vomissements et délires ont été observés pendant la période postopératoire. Ce sont des suites fréquentes d'interventions chirurgicales et d'une anesthésie générale qui peuvent être dues aux anesthésiques d'inhalation, à d'autres substances administrées pendant ou après l'intervention et à la réaction du patient à l'intervention chirurgicale. Les effets secondaires rapportés le plus fréquents étaient: Chez les adultes: hypotension, nausées et vomissements; Chez les patients âgés: bradycardie, hypotension et nausées; Chez les patients pédiatriques: agitation, toux, vomissements et nausées. b. Résumé des effets indésirables sous forme de tableau Les effets indésirables observés lors des études cliniques ou après la commercialisation, et présentant une relation de causalité éventuelle avec le sévoflurane sont présentés dans le tableau ci-dessous par système d’organe en terminologie MedDRA, et par fréquence. L’échelle de fréquence suivante est utilisée : très fréquents (≥1/10); fréquents (≥1/100 et <1/10); peu fréquents (≥ 1/1000 à < 1/100) ; rares (≥ 1/10 000 à < 1/1000) et très rares (<1/10,000), rapports isolés inclus. Depuis la commercialisation du sévoflurane, des effets indésirables ont été rapportés de manière volontaire par une population pour laquelle le niveau d’exposition n’est pas connu. Pour cette raison, il n’est pas possible d’estimer l’incidence de ces effets indésirables et la fréquence est « indéterminée». Le type, la sévérité et la fréquence des effets secondaires observés chez les patients sous sévoflurane dans les études cliniques étaient comparables à ceux observés chez les patients ayant reçu le médicament de référence. Données relatives aux effets secondaires émanant des essais cliniques ou de l’e xpérience après la commercialisation : Effets indésirables observés le plus fréquemment dans les études cliniques avec le sévoflurane, et après la commercialisation Classes de systèmes Fréquence Effets indésirables d’organes Affections du système Indéterminée Réaction anaphylactique 1 immunitaire Réaction anaphylactoïde Hypersensibilité 1 Affections psychiatriques Très fréquents Agitation Affections du nerveux système Affections cardiaques Affections vasculaires Fréquents Fréquents Délires Somnolence Etourdissements Céphalées Indéterminée Convulsion 2, 3 Dystonie Très fréquents Bradycardie Fréquents Tachycardie Peu fréquents Bloc auriculo-ventriculaire complet Indéterminée Très fréquents Arrêt cardiaque 4, Allongement de l’intervalle QT associé à des torsades. Hypotension Fréquents Hypertension Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Très fréquents Toux Fréquents Affection respiratoire Laryngospasme Indéterminée Bronchospasme Dyspnée 1 Sifflement respiratoire 1 Très fréquents Nausées Vomissements Fréquents Hypersécrétion salivaire Affections hépatobiliaires Indéterminée Hépatite 1, 2 Insuffisance hépatique 1, 2 Nécrose hépatique 1, 2 Affections de la peau et du tissus sous-cutané Indéterminée Prurite Rash 1 Urticaire Eruption cutanée Gonflement du visage 1 Eczéma aigu 1 Troubles généraux et anomalies au site d’administration Fréquents Frissons Pyrexie Indéterminée Angoisse thoracique 1 Hyperthermie maligne 1, 2 Investigations Fréquents Lésions, intoxications et complications liées aux procédures Fréquents Glycémie anormale Tests de fonction hépatique anormaux 5 Nombre de globules blanches anormal Elévation du fluor 1 Hypothermie Affections gastro-intestinales Voir rubrique 4.8 (c) Voir rubrique 4.4 3 Voir rubrique 4.8 (d) 4 De rares cas d'arrêt cardiaque ont été rapportés après commercialisation avec l'usage de Sevoflurane 5 Des cas occasionnels de perturbations transitoires des tests de fonction hépatique ont été rapportés avec le SEVOFLURANE et les agents de référence. 1 2 c. Description d’effets indésirables sélectionnés Une élévation transitoire du taux sérique de fluor inorganique peut se produire durant et après l'anesthésie par le SEVOFLURANE. Les concentrations de fluor inorganique atteignent généralement leur maximum endéans les 2 heures suivant la fin de l'anesthésie et retournent endéans les 48 heures à leurs taux pré-opératoires. Durant les essais cliniques, les concentrations élevées de fluor n'étaient pas associées à une détérioration de la fonction rénale. De rares cas d’hépatite postopératoire sont survenus. De plus, pendant l’expérience post-marketing, de rares cas d’insuffisance hépatique et de nécrose hépatique ont été rapportés en association avec l’utilisation d’anesthésiques volatiles puissants, y compris le sévoflurane. Néanmoins, l’incidence réelle et le lien existant entre le traitement par sévoflurane et ces effets n’ont pas pu être établis avec certitude (voir rubrique 4.4). De rares cas d’hypersensibilité (par exemple eczéma aigu, rash, dyspnée, sifflement respiratoire, angoisse thoracique, gonflement du visage ou réaction anaphylactique) ont été rapportés, particulièrement en association à une exposition professionnelle à long terme aux agents anesthésiques par inhalation, sévoflurane inclus. Chez les individus prédisposés, les agents anesthésiques par inhalation puissants peuvent déclencher un état hypermétabolique des muscles squelettiques conduisant à une haute demande en oxygène et au syndrome clinique connu sous le nom d'hyperthermie maligne (voir rubrique 4.4). d. Population pédiatrique L’utilisation de sévoflurane a été associée à la survenue de convulsions. Dans de nombreux cas, les convulsions sont survenues chez des enfants et de jeunes adultes, dès l’âge de 2 mois, et la plupart des sujets ne présentaient aucun facteur de prédisposition. Une évaluation clinique est de rigueur en cas d'utilisation de sévoflurane chez des patients pouvant présentant un risque de convulsions (voir rubrique 4.4). Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via : Belgique Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail: [email protected] Luxembourg Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des Médicaments Villa Louvigny – Allée Marconi L-2120 Luxembourg Site internet: http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html 4.9 Surdosage En cas de surdosage, on prendra les mesures suivantes : Arrêt de l'administration du médicament, intubation, ventilation assistée ou contrôlée à l'oxygène pur et maintien d'une fonction cardiovasculaire adéquate. 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques généraux code ATC : N01 A B08 Chez différentes variétés d'espèces animales, et chez l'homme, il a été démontré que le SEVOFLURANE est un agent non-irritant et d'action rapide. L'administration a été associée à une perte de conscience rapide et en douceur durant l'induction par inhalation et à une reprise de conscience rapide après l'arrêt de l'anesthésie. L'induction s'effectue avec un minimum d'excitation ou de signes d'irritation des voies respiratoires supérieures, aucune évidence de sécrétions excessives de l'arbre trachéobronchial et aucune évidence de stimulation du système nerveux central. Dans les études pédiatriques au cours desquelles une induction au masque a été pratiquée, l'incidence de toux était significativement inférieure avec SEVOFLURANE qu'avec l'halothane. Comme les autres anesthésiques par inhalation puissants, SEVOFLURANE déprime la fonction respiratoire et la pression sanguine d'une manière dose-dépendante. Chez le chien et l'homme, le seuil arythmogène induit par l'adrénaline pour le SEVOFLURANE était comparable à celui de l'isoflurane et supérieur à celui de l'halothane. Les études chez le chien ont démontré que le SEVOFLURANE ne réduit pas la perfusion collatérale du myocarde. Lors des études cliniques, l'incidence d'ischémie et d'infarctus du myocarde chez les patients à risque d'ischémie myocardique était comparable entre le SEVOFLURANE et l'isoflurane. Des études chez l'animal ont montré que le flux sanguin régional (par ex. les circulations hépatiques, rénales, cérébrales) est bien conservé avec le SEVOFLURANE. Lors des études chez l'animal (chien, lapin) et des études cliniques, les variations neurohémodynamiques (pression intracranienne, flux sanguin cérébral/vitesse de flux sanguin, taux métabolique cérébral pour l'oxygène et pression de perfusion cérébrale) étaient comparables entre le SEVOFLURANE et l'isoflurane. Le SEVOFLURANE a un effet minime sur la P.I.C. (pression intra-cranienne) et préserve la réponse au CO 2. Le SEVOFLURANE n'affecte pas la capacité de concentration rénale, même après une exposition prolongée à l'anesthésique d'approximativement 9 heures. Concentration alvéolaire minimale La concentration alvéolaire minimale (CAM) est la concentration à laquelle 50% de la population testée ne réagit pas en réponse à un stimulus unique ou à une incision cutanée. Pour consulter les équivalents de CAM pour le sévoflurane pour divers groupes d’âge, veuillez vous rapporter à la rubrique POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION. La CAM du sévoflurane dans l’oxygène a été établie à 2,05% pour un adulte de 40 ans. Comme avec les autres halogènes, la CAM diminue avec l’âge ainsi qu’en cas d’ajout d’oxyde nitreux. DESCRIPTION DES ÉTUDES CLINIQUES Efficacité De nombreuses études cliniques ont été menées avec le sévoflurane utilisé en tant qu’anesthésique chez les patients pédiatriques et adultes. Les résultats ont montré que le sévoflurane assure une induction rapide et en douceur de l'anesthésie, ainsi qu’une émergence rapide de l’anesthésie. Par rapport aux médicaments de référence, le sévoflurane a été associé à des délais d’induction plus rapides et à des événements de récupération tels qu’émergence, réponse aux commandes et orientation. Anesthésie chez l’adulte Induction au masque Dans les études menées chez les adultes et utilisant l’induction au masque, le sévoflurane s’est avéré assurer une induction rapide et en douceur de l'anesthésie. Maintien Dans 3 études menées auprès de patients externes et 25 études menées auprès de patients hospitalisés incluant au total 3591 patients adultes (2022 sous sévoflurane, 1196 sous isoflurane, 111 sous enflurane, 262 sous propofol), le sévoflurane s’est avéré être un agent efficace pour le maintien de l’anesthésie. Le sévoflurane s’est avéré être un agent approprié dans les contextes suivants : neurochirurgie, césariennes, les patients subissant un pontage aorto-coronarien (CABG) et patients non cardiaques exposés à un risque d’ischémie myocardique. Anesthésie pédiatrique Dans deux études menées auprès de patients externes et trois études menées auprès de patients hospitalisés incluant au total 1498 patients adultes (837 sous sévoflurane, 661 sous halothane), le sévoflurane s’est avéré être un agent efficace pour l’induction et le maintien de l’anesthésie. Induction au masque Dans les études pédiatriques utilisant l’induction au masque, le délai d’induction était statistiquement significativement plus court et l’incidence de toux était statistiquement significativement plus faible avec le sévoflurane qu’avec l’halothane. Tolérance Des études cliniques ont été conduites dans une grande diversité de populations de patients (enfants, adultes, sujets âgés, insuffisants rénaux, insuffisants hépatiques, sujets obèses, patients subissant un pontage cardiaque, patients traités par aminoglycosides ou inducteurs métaboliques, patients subissant des chirurgies répétées, patients subissant des chirurgies de ≥ 6 heures). Les résultats des évaluations des paramètres de laboratoire (p. ex., SGPT, SGOT, phosphatase alcaline, bilirubine totale, créatinine sérique, azote uréique sanguin) ainsi que l’incidence des effets indésirables liés à la fonction hépatique et rénale, telle que rapportée par l’investigateur, ont montré que le sévoflurane n’exerçait pas d’effet cliniquement significatif sur la fonction hépatique ou rénale et n’exacerbait pas une insuffisance rénale ou hépatique préexistante dans ces populations de patients (voir rubriques 4.4 et 4.8). Ces études démontrent également qu’il n’existe aucune différence statistiquement significative entre le sévoflurane et les agents de référence en termes de proportions de patients présentant des modifications dans un quelconque paramètre chimique clinique. L’impact sur la fonction rénale était comparable entre le sévoflurane et les agents de référence, entre les types de circuits d’anesthésie, entre les différents débits et entre les patients présentant ou non des concentrations de fluorure inorganique ≥ 50 µm. Dans les études comparatives, l’incidence de dysfonction rénale était < 1% tant pour le sévoflurane (0,17%) que pour les agents de référence (0,22% ; isoflurane, halothane, enflurane, propofol). L’incidence globale correspond à celle d’une population chirurgicale générale. Dans tous les cas, il existait une autre cause ou une explication plausible pouvant rendre compte de la dysfonction rénale. Insuffisants hépatiques Dans les études cliniques, le sévoflurane était efficace et bien toléré lorsqu’il était utilisé en tant qu’agent principal pour le maintien de l’anesthésie chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique de classes Child-Pugh A et B, et le sévoflurane n’exacerbait pas une insuffisance hépatique préexistante. Pour les effets indésirables hépatiques observés au cours de l’expérience post-marketing, voir rubriques 4.4 et 4.8 Insuffisants rénaux Le sévoflurane a été évalué chez les patients insuffisants rénaux présentant une créatinine sérique initiale ≥1,5 mg/dl (130 µmole/L). Au vu de l’incidence et de l’ampleur des modifications des concentrations de créatinine sérique, le sévoflurane n’a pas induit de nouvelle détérioration de la fonction rénale. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques La faible solubilité du SEVOFLURANE dans le sang suggère que les concentrations alvéolaires s'accroissent rapidement à l'induction et décroissent rapidement à l'arrêt de l'agent inhalé. Ceci a été confirmé dans une étude clinique où les concentrations à l'inspiration et à l'expiration (F i et FA) ont été mesurées. La valeur FA/Fi (washin) à 30 minutes pour le SEVOFLURANE était de 0,85. La valeur FA/FAO(washout) à 5 minutes était de 0,15. Distribution Les effets du sévoflurane sur le déplacement de médicaments liés aux protéines sériques et tissulaires n’ont pas été étudiés. D’autres anesthésiques volatils fluorés ont montré qu’ils déplaçaient des médicaments liés aux protéines sériques et tissulaires in vitro. La portée clinique de ces données n’a pas été établie. Les études cliniques n’ont montré aucun effet indésirable lorsque le sévoflurane est administré aux patients qui prennent des médicaments fortement liés et présentant un faible volume de distribution (p. ex. phénytoïne). L’élimination pulmonaire rapide du sévoflurane réduit au minimum la quantité d’anesthésique pouvant être métabolisée.Chez l'homme <5% du SEVOFLURANE absorbé est métabolisé en hexafluoroisopropanol (HFIP) avec libération de fluor inorganique et de dioxyde de carbone (ou d'un fragment à un carbone). Une fois formé le HFIP est rapidement conjugué à l'acide glucuronique et est éliminé. Aucune autre voie métabolique n'a été identifiée pour le SEVOFLURANE. Le SEVOFLURANE est un anesthésique volatil fluoré qui n’est pas métabolisé en acide trifluoroacétique. Les concentrations d’ions fluorure dépendent de la durée de l’anesthésie, de la concentration de sévoflurane administrée et de la composition du mélange de gaz anesthésique. Les barbituriques ne provoquent pas la défluorisation du SEVOFLURANE. Environ 7% des adultes chez lesquels les taux de fluorure inorganique ont été mesurés dans le cadre du Programme clinique d’Abbott ont présenté des concentrations supérieures à 50 µM ; aucun effet cliniquement significatif n’a été observé sur la fonction rénale chez aucun de ces sujets (voir rubrique 4.5, Inducteurs du CYP2E1). 5.3 Données de sécurité préclinique Sévoflurane n’a pas eu de toxicité organique spécifique aussi bien lors d’étude de toxicité unique ou répétée. L’étude de reproduction démontre que Sevoflurane n’a pas d’effet significatif sur la capacité de reproduction des mâles ou femelles à des concentrations d’exposition pouvant atteindre 1.0 MAC (2.2%). Des études sur le développement chez les rats démontrent que Sevoflurane n’est pas tératogène. Des études approfondies de mutagénicité in vivo et in vitro démontre que Sévoflurane n’est pas mutagène. Aucune étude de carcinogènicité n’a été effectuée. Composé A Le Composé A est un produit de dégradation du Sévoflurane, généré par l’absorbeur de CO 2. Les études de toxicité conduites chez le rat ont démontré que le Composé A est associé à des lésions rénales réversibles, dépendant de la concentration et la durée de l’exposition. Le seuil d’altération des paramètres urinaires et cliniques indicatif des modifications rénales était de 100 ppm. Les lésions histologiques étaient toutes réversibles. En milieu clinique, la concentration la plus élevée de Composé A dans le circuit d’anesthésie comprenant de la chaux sodée comme absorbeur de CO2 était de 15 ppm chez l'enfant et de 32 ppm chez l'adulte. Dans les systèmes utilisant Baralyme® comme absorbeur de CO2, des concentrations pouvant atteindre 61 ppm ont été observées. Le seuil de toxicité pour le Composé A chez les humains n’a pas été établi. Bien que l'exposition au Sévoflurane dans les systèmes à faible débit est limité, il n'existe aucune preuve d'insuffisance rénale due au composé A. Composé B En milieu clinique, la concentration de Composé B décelée dans le circuit d’anesthésie n’a pas dépassé 1,5 ppm. L’exposition par inhalation au Composé B à des concentrations pouvant atteindre 2400 ppm (0,24%) pendant trois heures n’a donné lieu à aucun effet indésirable sur les paramètres rénaux ni sur l’histologie tissulaire chez le rat. Le composé B n’est pas mutagène dans un essai de mutation réverse (test d’Ames). 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Pas d’excipients. 6.2 Incompatibilités Sans objet. 6.3 Durée de conservation 3 ans. 6.4 Précautions particulières de conservation Pas de précautions particulières de conservation 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur - Sévorane 100% : Flacon en PEN de 250 ml avec bouchon à visser "Roll-on-pilfer-proof" - Sévorane Quick Fill 100% : Flacon en PEN de 250 ml avec système de connection "Quick Fill" 6.6 Précautions particulières d’élimination et manipulation Pas d’exigences particulières. 7. TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE ABBVIE S.A./N.V. Avenue Einstein 14 B-1300 WAVRE 8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Sévorane 100 %, liquide pour inhalation par vapeur - BE186812 Sévorane Quick Fill 100 %, liquide pour inhalation par vapeur - BE177816 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION A . Date de première autorisation SÉVORANE Quick Fill 100%: 27/10/1997 SÉVORANE 100%: 25/09/1996 B. Date de dernier renouvellement: SÉVORANE Quick Fill 100%: 13/12/2011 SÉVORANE 100%: 13/12/2011 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE Mode de délivrance : Médicament soumis à prescription médicale Date de l’approbation : 11/2015 ***