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Clôture des « journées H2020 INSPIRATION/ANR-Sols »
16-17 janvier 2017 au MENESR amphi Stourdzé
par Cyril KAO ( MAAF/DGER)
Au nom du réseau inter-ministériel RNEST-Sols
réseau national d’expertises scientifique et technique sur les sols
( MENESR- MAAF- MEEM)
A l'issue de ces deux journées de travail collectif, je souhaiterais tout d'abord saluer la grande
utilité d'un tel exercice qui a permis de réaliser une sorte de « radiographie » des forces en
présence. Il y a une matière première très riche à exploiter et j'espère que toutes les
présentations et supports pourront être mis à disposition en ligne.
La densité et la qualité des présentations et des échanges sont le signe d’une communauté
scientifique dynamique ayant une forte vitalité et une véritable identité.
Ce type de journées contribue à la consolidation d'une culture commune, en se regroupant
pour que le foisonnement ne soit pas de la dispersion.
Le séminaire a permis de présenter beaucoup de projets dont le principal objectif est tout
naturellement la « connaissance académique» avec tous ses codes, sa force mais aussi ses
limites. Il y a désormais un besoin de travailler sur les impacts, la valorisation, et le transfert
vers et avec les acteurs de terrain et de la société civile. C'est difficile et cela implique de la
part des chercheurs une posture nouvelle et un apprentissage qu'il ne faut pas sous-estimer.
A titre d’exemple, au moment où démarre les premières réflexions sur la nouvelle PAC1, on
s'interroge sur les services écosystémiques rendus par les sols : comment les caractériser, les
quantifier, les valoriser ? Comment arriver à des décisions structurantes à l’échelle
européenne ? On a bien sûr besoin d’une vision claire sur l’état des connaissances
académiques mais aussi de passeurs qui font le travail de traduction auprès des décideurs.
La question de l'impact des projets est plus ou moins bien traitée au niveau national comme
européen : c'est en effet une vraie attente des grands dispositifs de programmation de la
recherche (notamment la Commission Européenne à travers Horizon 2020) et cela ne se limite
pas aux simples questions d’application. Il faut en effet favoriser des dynamiques d’implication
des acteurs et de co-construction des connaissances (ce qui est plus difficile à organiser dans
un projet de recherche, et doit être travaillé spécifiquement).
Ce type de démarche est aussi encouragé dans les projets financés par le CASDAR2 ou au niveau
européen par le Partenariat Européen pour l’Innovation (PEI).
Les Ministères peuvent accompagner la communauté, il y a aussi des lieux d’interface et de
co-construction à encourager. Ces journées y répondent aussi.
1
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Politique Agricole Commune
Compte d’Affectation Spéciale Développement Agricole et Rural
Quelques mots maintenant à propos du Réseau National d'Expertise Scientifique et Technique
sur les Sols (RNEST-Sols).
En appui à la stratégie nationale pour la gestion durable des sols, RNEST contribuera à
développer la transdisciplinarité dans la recherche appliquée sur les sols agricoles et non
agricoles, ainsi que la visibilité internationale de l’expertise française dans ce domaine. Il
permettra notamment d’apporter un soutien aux acteurs nationaux pour la construction de
projets de recherche internationaux. Le réseau sera également susceptible d’apporter un
appui au volet national de l’initiative « 4 pour 1000 », et pourra être mobilisé pour des
opérations de capitalisation et de diffusion de l’innovation.
Lancé en décembre 2016, suite à (i) l’avis du CESE3 sur les sols agricoles, (ii) au rapport qui
préfigure la stratégie nationale sur les sols et (iii) à la mission « Agriculture-Innovation 2025,
ce réseau associe les trois ministères en charge de l'agriculture, de l’environnement, de la
recherche, et aussi ALLENVI, ADEME, ACTA, APCA et ANR. Ce réseau jouera le rôle d'espace
de coordination nationale et a pour objectif de rendre service à la communauté à partir
d’actions concrètes : en interrogeant les acteurs de terrain, par exemple, ou en favorisant les
interactions entre les industriels et les acteurs de la recherche de façon organisée. Il concrétise
la très forte volonté des ministères de travailler sur l’objet « sol » de manière coordonnée.
Pour conclure, quelques éléments d’actualités et initiatives en matière de politiques publiques
qui touchent le sol :
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Inutile de rappeler l'importance de l'initiative « 4 pour mille » lancée lors de la COP 21
: derrière un slogan, c'est une action volontariste de nature politique à l’international
et qui vise à coordonner les opérateurs de recherche sur la question du carbone dans
les sols ;
La stratégie nationale sur les sols : le processus va être enclenché entre les différents
ministères, avec une forte volonté pour avancer sur ce sujet. Il y aura un groupe de
travail consacré à la recherche et à l'innovation. La communauté rassemblée
aujourd'hui sera donc consultée ;
Enfin, demain matin (le 18 janvier) la stratégie nationale sur la bio–économie sera
présenté en Conseil des Ministres. Les hasards du calendrier font que je la présenterai
le même jour à la DG Recherche de la Commission à Bruxelles. La bio-économie est un
concept bien entendu plus large que le sol, mais le sol y joue un rôle central,
notamment dans son rôle régulateur des grands cycles de matière, rôle qu'il s'agit de
valoriser dans une perspective de durabilité de la production et de la valorisation de
la biomasse.
Pour finir je tiens à remercier vivement Marie-Christine Dictor, Catherine Freyssinet ainsi que
tous les collègues de l'ANR et du MENESR qui ont permis l'organisation et le succès de ces
journées.
J'adresse enfin, au nom de toutes et tous, des remerciements tous particuliers à Christine King,
ce séminaire intervenant pour elle à la conclusion d'une carrière exemplaire au service du
collectif des sciences des sols.
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Conseil économique, social et environnemental