Bonnes pratiques et utilisation des examens d`Imagerie Médicale

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Bonnes pratiques et utilisation
des examens d’Imagerie
Médicale
EPU B. P Defasque et T Bernasconi
Guide de Prescription des examens
d’imagerie médicale
• Publié sur le site de la SFR
• Etabli par toutes les sociétés savantes
concernées
RAPPEL
• Justification
– Indication
– Clinique
• Optimisation
• Responsabilité
– Information
» Consentement éclairé
– Bénéfice-risque
RAPPEL
• Éviter la répétition du même examen
• Éviter l’exposition des enfants (pathologie
chronique)
• Rappel de la dose délivrée par examen
RAPPEL
• Dose expo naturelle = 2,4 m SV/an
• Dose expo public = 1 m SV/an
• Dose expo professionnelle = 20m SV/an
• Dose expo femme enceinte = 1 m SV/9 mois (attention
= dose efficace)
 controverse des faibles doses
Le sievert (symbole: Sv) est l'unité dérivée du
système international pour l'équivalent de dose.
C’est l'unité utilisée pour mesurer l' absorption
du rayonnement par le corps humain et les
effets qui y sont associés.
Cette unité est nommée en hommage à Rolf
Sievert, physicien suédois, célèbre pour ses
travaux sur la mesure des doses de radiations et
ses recherches sur les effets biologiques des
radiations.
UNE DEMANDE D’EXAMEN
• La réponse :
– Permet un diagnostic
– Modifie le traitement
• Le bénéfice est supérieur aux risques++
– L’examen le moins irradiant
– L’examen le moins agressif
– Mais l’examen le plus adapté – contributif
PRODUITS IODES
• Excrétion urinaire
– Attention : diabétiques non insulino dépendants, insuffisance rénale
chronique, myélome, déshydratation ++
• Réaction sévère 1 à 2/1000
• Mortalité : 0,9 / 100 000
• Pathogénie inconnue
• Prémédication chez les sujets à risques
• Arrêt de certains médicaments :
– METFORMINE : 2 jours après
– INTERLEUKINE : 2 semaines avant
GADOLINIUM
• Moins iatrogène
• Peu de réactions allergiques
• Complication grave chez les IR sévères:
Fibrose systémique néphrogénique
• Mortalité : exceptionnelle
• Filtration glomérulaire
IDEES GENERALES
0,01 mSV
Dose moyenne industrie nucléaire
0,03 mSV
5 heures d’avion
0,08 mSV
Matériaux de construction
 0,1 mSV
Radiographie de thorax
0,3 mSV
Activité cosmique
0,4 mSV
Activité interne
 1,38 mSV
Mammographie
2 mSV
Radon
20 mSV
Scanographie
0,02 mSV
20 cigarettes
100 mSV
Limite supérieure de l’irradiation faible  0,004 mutation
à long terme/cellule ; nb : 1 mutation/cellule/jour (naturel)
1000 mSV = 1
SV
100 000 japonais
 5 % des affections cancéreuses
Nb : 20 mSV/an Dose maximum pour les professionnels
EXPOSITION MEDICALE
(sept 2006- contrôle)
Nombre d’examens
Dose
Radio conventionnelle
89,4 %
35 %
Scanner
8,1 %
40,9 %
Médecine nucléaire
1,1 %
6,7 %
Radio interventionnelle
1,2 %
15,3 %
Écho
0
IRM
0
L’EXPOSITION D’ORIGINE MEDICALE
Examens radiologiques
Dose efficace
moyenne (mSv)
Nombre équivalent de
clichés thoraciques
Durée équivalente
d’exposition
naturelle
Membres et articulations
< 0,01
< 0,5
< 1,5 jour
Thorax (1 cliché postéro-ant)
0,02
1
3 jours
Rachis dorsal
0,7
35
4 mois
Rachis lombaire
1,3
65
7 mois
Hanche
0,3
15
7 semaines
Bassin
0,7
35
4 mois
Abdomen sans préparation
1,0
50
6 mois
Urographie intra veineuse
2,5
125
14 mois
Scanographie crânienne
2,3
115
1 an
Scanographie thoracique
8
400
3,6 ans
Scanner abdomino pelvien
10
500
4,5 ans
20,3
1015
9,1 ans
Scanner corps entier
MEAH radioprotection – guide pratique 2008
RADIOSENSIBILITÉ DES ORGANES
Très sensibles (5-25mGy) :
Gonade > cristallin > sein pubertaire > cartilage de
conjugaison > rein > foie > moelle osseuse > poumon >
intestin /estomac > cheveux > colon >rectum > cerveau
Sensibles (55-75mGy) :
Vessie > thyroïde > œsophage > capillaires et peau
Peu sensibles
Utérus-vagin > os > cartilage > muscle > tissu conjonctif
Cas Cliniques
Cas Clinique N°1
Une femme de 35 ans présente une
recrudescence de ses céphalées depuis 3 mois.
Quel examen est le plus adapté à l’exploration
des céphalées?
Quel examen est le plus approprié pour
l’exploration des patients aux antécédents
d’anévrysmes familiaux?
Réponse
• L’ IRM, un scanner sans injection peut rassurer
• Dans l’urgence, le scanner sans injection est le
plus adapté, hors AVC avant 6 heures
• Pour les dépistages d’anévrysmes,
l’angioscanner cérébral ou ARM
Cas Clinique N°2
Un patient de 70 ans sans antécédent notable
présente des troubles cognitifs d’installation
récente. Quel bilan d’imagerie demandez vous?
Une injection de PDC est-elle recommandée?
Cette prescription doit-elle changer si le patient
est peu coopératif?
Réponse
• IRM sans injection avec coupes coronales sur
les hippocampes
• Si le patient est peu coopératif: le scanner
Attention aux troubles de l’humeur
Les troubles cognitifs en IRM
• Démences non dégénératives
– HPN, tumeurs, démences vasculaires
• Démences dégénératives
– Atrophies hippocampiques, temporales, pariétales
Cas Clinique N°3
Un homme de 45 ans ayant travaillé dans une
fabrique de poudre a récurer consulte pour une
embauche dans l ’éducation nationale. Quel
bilan radiologique pratiquez vous?
Réponse
• Radio:
– Exposition forte : RT tous les 2 ans à partir de 10
ans après le début de l'exposition.
– Exposition intermédiaire : RT tous les 2 ans à
partir de 20 ans après le début de l’exposition.
• Scanner:
– Exposition forte : TDM 10 ans après le début de
l'exposition et TDM tous les 6 ans.
– Exposition intermédiaire : TDM 20 ans après le
début de l'exposition puis tous les 10 ans.
• (Conférence de consensus, ANAES 1999)
Cas Clinique N°4
Quel bilan d’imagerie est le plus approprié chez
une jeune fille de 15 ans présentant des
symptômes d’appendicite aigue?
Votre attitude diffère-t-elle chez un patient de
55 ans?
Réponse
• Très discuté:
– Jamais d’ASP
– Echographie en première intention chez le sujet
jeune (Dc différentiel). Si non contributive: le
scanner sans injection répond dans 99% des cas et
évite l’hospitalisation et les retards de prise en
charge.
– Chez les patients plus âgés, obèses: scanner
Cas Clinique N°5
Un patient de 35 ans sans antécédent se
présente aux urgences pour une douleur de la
fosse lombaire droite irradiant aux OGE.
Quel bilan radiologique préconisez vous dans
les 12 premières heures?
Réponse
• ASP-Echo indissociables, indiqués en
première intention
• UIV sans intérêt dans le diagnostic
• Le Scanner sans injection est la méthode choix
en cas de doute diagnostique
Cas Clinique N°6
• Quel bilan radiographique pratiquez vous chez
un patient présentant des épisodes de
blocage des ATM?
Réponse
• Panoramique dentaire : recherche d’étiologie
extra articulaire : fracture, pathologie dentaire
ou salivaire
• IRM : évaluation de l’articulation, dynamique
• Scanner moins performant que l’IRM, mais
pouvant montrer les luxations.
Cas clinique N°7
• Un jeune garçon de 5 ans présente des signes
cliniques d’infection urinaire fébrile, pour la
première fois.
• Quelle sont les examens d’imagerie indiqués
et leur hiérarchie?
Réponse
• Pas de radio: calculs rares à cet âge
• Echographie dans tous les cas:
– Dilatation des cavités
– Dépistage des complications (abcès)
– Diagnostic positif en général non possible
• Cystographie rétrograde: recherche de reflux
• Scinti au Tc 99 pour les séquelles, à 6 mois
pour les pyélonéphrites graves
Cas clinique N°8
• Un patient de 51 ans a présenté durant la
nuit un épisode d’hémiplegie résolutive en 3h.
• En dehors du bilan cardio, quel bilan
d’imagerie proposez vous?
• Dans quel délai?
Réponse
• L’ AIT est une urgence, d’avantage que l’AVC
• L’écho doppler des TSA est l’examen de
première intention
• Dans les premières heures le scanner peut
être utile pour éliminer une hémorragie si
l’épisode n’est pas résolutif.
Réponse
• L’IRM est l’examen de référence:
– Recherche des lésions simulant un AIT
– Apprécie l’état du parenchyme cérébral, permet
de dater les différentes lésions
• Peut-être couplé à l’angio-IRM pour explorer
les vaisseaux céphaliques
• L’angioscanner est plus précis pour la
quantification des sténoses carotidiennes en
bilan pré-op
Cas Clinique N°9
• Une radiographie de crane est-elle utile dans
le cadre d’une sinusite aigue?
• En cas de chronicisation, quels sont les
examens de choix?
Réponse
• Les radiographies de crane sont inutiles dans
les sinusites aigues
• Le scanner et le panoramique dentaire sont
les examens de choix dans l’exploration des
sinusites chroniques
Cas Clinique N°10
• Un patient ancien travailleur de métaux doit
passer une IRM
• Quel examen est indispensable avant l’IRM
Réponse
• Radios de crane de face et de profil
Cas Clinique N°11
• Un patient de 49 ans présente une masse
cervicale sous-mandibulaire avec diminution
de la salivation.
• Quel est l’examen de première intention?
• Si le diagnostic suspecté est celui d’une
lithiase, quel est l’examen le plus adapté?
• Si l’on suspecte une lésion maligne?
Réponse
• Echographie
• Sialographie
• IRM
Cas Clinique N°12
• Un patient de 61 ans se présente à vous pour
des douleurs thoraciques. Il fume, est
emphysémateux et a un cholestérol peu
élevé. Il ne veut plus voir de cardiologue car sa
femme l’a quitté pour l’un d’eux.
• Quel examen proposez vous?
• Pour que l’examen soit de bonne qualité, quel
paramètre devez vous vérifier?
Réponse
• Angioscanner coronaire
• La fréquence cardiaque doit-être inférieure à 75
bpm+++++
• A noter
– En dehors de la tachycardie, la présence de
nombreuses calcifications rend l’analyse difficile
– Gold standard pour le calcul de la FE
– Indiqué pour les bilan pré-op sans FDRCV, contrôle
des pontages, douleurs atypiques, bilan avant
traitement endovasculaire complexe (thromboses
longues)
Analyse des coronaires
• Etude en 3D MIP :
– Vue angiographique.
CD 20 % et 70 %
Analyse de la plaque
Plaque molle :
Densité = 20 UH.
Plaque fibreuse :
Densité = 70-80 UH.
Plaque mixte :
Hypodensité interne.
Hyperdensité périphérique.
Plaque mixte :
Densité > 130 UH.
Blooming effect.
Thrombose de l’IVA
Sténose marginale
INFARCTUS DU MYOCARDE
INFARCTUS DU MYOCARDE
MYOCARDITE
Angioscanner Périphérique
Cas Clinique N°13
• Un patient de 58 ans, hypertendu, aux
antécédents de thyroidectomie vous consulte
suite à la découverte d’un élargissement du
médiastin supérieur lors d’une radiographie de
thorax effectuée dans le cadre de la médecine du
travail.
• En dehors d’une pathologie tumorale, quelle
pathologie suspectez vous?
• Quel(s) examen(s) prescrivez-vous?
• A quelle fréquence répétez vous cet examen?
Réponse
• Anévrysme de l’aorte thoracique.
• TDM ou IRM
– TDM: meilleure résolution spatiale, étude des
valves
– IRM: non irradiant, peut être fait sans injection
• Examen à réaliser tous les ans:
– >55 mm, 50 mm si bicuspide= chirurgie
Cas Clinique N°14
• Selon les recommandations de la HAS, dans
quelles situations cliniques une radiographie
de thorax est elle recommandée:
– Douleur thoracique hors du contexte d’urgence
– Bronchiolite de l’enfant
– HTA
– Bilan pré-thérapeutique d’un cancer du sein
– Surveillance de mélanome
– Dépistage systématique du cancer bronchopulmonaire
Cas Clinique N°14
• Selon les recommandations de la HAS, dans
quelles situations cliniques une radiographie
de thorax est elle recommandée:
– Diagnostic évoqué de mésotheliome pleural
– Surveillance de cardiopathie congestive chronique
Réponse
• AUCUNE!!!
Douleur thoracique hors du contexte d’urgence
Bronchiolite de l’enfant
HTA
Bilan pré-thérapeutique d’un cancer du sein
Surveillance de mélanome
Dépistage systématique du cancer bronchopulmonaire
– Diagnostic évoqué de mésotheliome pleural
– Surveillance de cardiopathie congestive chronique
–
–
–
–
–
–
Cas Clinique N°15
• Selon les recommandations de la HAS, dans
quelles situations cliniques un ASP est il
recommandé, et quel examen vous parait
approprié le cas échéant:
Douleur abdominale aigue
non expliquée
Douleur abdominale aiguë
et fièvre : suspicion
d’abcès abdominal
Douleur de la fosse iliaque
droite : suspicion
d’appendicite
Douleur de la fosse iliaque
gauche :
Suspicion de diverticulite
sigmoïdienne
Saignements gastrointestinaux aigus :
hématémèse, méléna…
Occlusion aiguë de
l’intestin grêle
Constipation
Masses palpables de
l’abdomen
Pathologie vésiculaire et
biliaire
Ingestion de corps étrangers
lisses et petits
Suspicion de colique
néphrétique
Hématurie extra
glomérulaire
Perte de dispositif intrautérin (DIU) ou
fils du DIU non visibles
Douleur abdominale aigue
non expliquée
Non indiqué
TDM ou échographie
Douleur abdominale aiguë
et fièvre : suspicion
d’abcès abdominal
Non indiqué
TDM
Douleur de la fosse iliaque
droite : suspicion
d’appendicite
Non indiqué
TDM ou échographie
Douleur de la fosse iliaque
gauche :
Suspicion de diverticulite
sigmoïdienne
Non indiqué
TDM
Saignements gastrointestinaux aigus :
hématémèse, méléna…
Non indiqué
Endoscopie
Occlusion aiguë de
l’intestin grêle
Non indiqué
TDM
Constipation
Indiqué dans des cas
particuliers*
0
Masses palpables de
l’abdomen
Non indiqué
TDM
Pathologie vésiculaire et
biliaire
Non indiqué
Echographie
Ingestion de corps étrangers
lisses et petits
Indiqué
0
Suspicion de colique
néphrétique
Non indiqué
TDM
Hématurie extra
glomérulaire
Non indiqué
TDM
Perte de dispositif intrautérin (DIU) ou
fils du DIU non visibles
Indiqué dans des cas
particuliers
Echographie de première
intention
Cas Clinique N°16
• Quel examen pratiquez vous dans le bilan de
surveillance d’une BPCO?
• Cette patiente présente quelques mois plus
tard des signes de pneumopathie lobaire
aigue. Quel examen pratiquez vous? Un
examen de contrôle est-il nécessaire?
Réponse
• Aucun. La radiographie est indiquée uniquement s'il y a
modification des symptômes : signes thoraciques localisés, fièvre
ou hyperleucocytose ou mise en jeu du pronostic vital ou absence
de réponse à un traitement adéquat.
• Une radiographie de thorax.
• La majorité des patients ayant une pneumonie communautaire a
une résolution des anomalies radiographiques à 4 semaines. Ce
délai peut être plus long chez les sujets âgés, les fumeurs, les sujets
ayant une maladie chronique des voies aériennes. Chez un patient
devenu asymptomatique, il n’est pas utile de faire de contrôle
ultérieur.
Une radiographie vers la sixième semaine est indiquée chez les
patients qui ont des symptômes ou des signes physiques
persistants et chez les patients à risque de malignité (fumeurs et
patients de plus de 50 ans).
Cas Clinique N° 17
• Une patiente non fumeuse de 45 ans vous
consulte pour une hémoptysie de faible
abondance, sans autre signe clinique.
• Quel examen(s) d’imagerie prescrivez vous?
• Ces examens montrent des DDB et un nodule
unique, sous pleural de 6 mm, de contours
réguliers. Quelle surveillance proposez vous?
Réponse
• La radiographie thoracique est le premier
examen d’imagerie à proposer chez les
patients présentant une hémoptysie
• Les performances de la TDM conduisent à
proposer cet examen au même titre qu’une
fibroscopie bronchique. Elle permet souvent
d’identifier la cause (DDB, tumeur….)
Réponse
• Scanner tous les 3 mois pendant 1 an puis
tous les 6 mois pendant 2 ans
• Fibro souvent non contributive (nodule distal)
et PET difficile (6mm)
• Attention aux cancers à croissance lente
(CBA).
• Volumétrie scanographique d’interprétation
difficile.
Lésion nodulaire solitaire
2006
2008
Cas Clinique N°18
• À l’occasion d’une échographie abdominale
réalisée dans le cadre de douleurs
abdominales chroniques chez une patiente de
40 ans n’ayant aucun aussi autre signes
cliniques et aucun antécédent en dehors de la
prise d’oestro progestatifs vous découvrez
une lésion hépatique de 3 cm hyperéchogène.
• Quels examens complémentaires
prescrivaient vous?
Réponse
• Un scanner ou au mieux une I.R.M.
• L’I.R.M. dont la résolution spatiale est plus
faible est inadaptée pour les lésions de moins
d’un centimètre. Au-delà il s’agit du meilleur
examen pour différencier les angiomes des
hyperplasies nodulaires focales ou des
adénomes.
Cas Clinique N°19
Vous découvrez un nodule thyroïdien lors de la réalisation
d’un doppler des TSA chez une patiente de 48 ans. Elle est
euthyroïdienne.
Quels sont les examens d’imagerie à réaliser ?
Une échographie
- confirme l'existence du (des) nodule(s),
- précise leur type et leur localisation
- et peut montrer un goitre.
- oriente parfois vers d'autres pathologies thyroïdiennes
(thyroïdite auto-immune).
Au terme de ce premier bilan (clinique, dosage de la TSH et
échographie thyroïdienne) on s'orientera vers :
(a) une simple surveillance,
(b) une scintigraphie thyroïdienne,
si nodule > 10 mm et/ou goitre
pour évaluer leur autonomisation
précise si nodule relève d’un prélèvement cytologique
oriente parfois vers d’autres pathologies thyroïdiennes
(thyroïdite auto-immune, pathologie liée aux apports iodés)
(c) une cytoponction à l'aiguille fine,
examen de référence pour le diagnostic du cancer
(d) une cytoponction échoguidée.
Comment allez-vous effectuer la surveillance de ce
nodule de plus de 10mm avec euthyroïdie et cytologie
négative ?
L’échographie permet de réaliser la surveillance morphologique
La scintigraphie à ne réaliser que si non faite initialement
La cytologie est à réitérer une fois si le résultat du premier
prélèvement est normal.
Et si la patiente était hyperthyroïdienne ?
Le diagnostic d'hyperthyroïdie doit être démontré biologiquement.
La scintigraphie est l'examen de référence pour distinguer les
grandes variétés cliniques d'hyperthyroïdie:
– maladie de Basedow,
– goitre nodulaire et secondairement toxique,
– thyroïdites (subaiguës ou auto-immunes),
– hyperthyroïdies avec surcharge iodée.
Elle apporte des informations morphologiques et fonctionnelles sur
d'éventuels nodules et permet d'indiquer un traitement par iode 131.
Et si la patiente était hypothyroïdienne ?
Le diagnostic d'hypothyroïdie doit être confirmé biologiquement et le
dosage des anticorps anti-thyropéroxydase (ATPO) est alors souvent
utile pour préciser l'étiologie (thyroïdite auto-immune).
En cas d'anomalie à la palpation, l'échographie est indiquée
– pour infirmer ou démontrer l'existence de nodules,
– mesurer le volume thyroïdien
– et apprécier l'échogénicité (diminuée en cas de thyroïdite autoimmune).
Cas Clinique N°20
• Un patient de 35 ans présente des signes de
pyélonéphrite. Quels examens vous paraissent
appropriés à l’investigation des infections
urinaires fébriles?
Réponse
• L'imagerie n'est pas nécessaire dans la plupart
des cystites infectieuses de la femme.
• L'imagerie est indiquée en cas d’infection urinaire
fébrile si l'infection aiguë ne cède pas rapidement
sous traitement antibiotique et après une
infection guérie, soit chez une femme ayant un
passé d'infections urinaires multiples prouvées,
soit chez un homme après une seule infection
urinaire prouvée. L'association échographie + ASP
est la meilleure investigation de première
intention.
Réponse
• La TDM avec injection peut être utile en cas d'infection
sévère résistante au traitement, car elle est plus
sensible que l'échographie pour détecter une
pyélonéphrite ou d'autres foyers infectieux rénaux.
• L'UIV peut être utile en dehors de la phase aiguë chez
les patients ayant une suspicion de maladie rénale sous
-jacente (ex. calcul, nécrose papillaire, néphropathie de
reflux).
• La cystographie rétrograde peut être utile en dehors
de la phase aiguë pour rechercher un reflux vésicourétéral
Cas Clinique N°21
• À l’occasion d’un scanner pour une pathologie
hépatique bénigne vous découvrez une lésion
surrénalienne de 3 cm de diamètre.
Incidentalome
• Quelle est votre attitude diagnostique?
Réponse
• On vérifiera d'abord le caractère non secrétant de la lésion.
• Un examen TDM comportant une phase sans injection de
produit de contraste et une mesure de densité de la lésion
surrénalienne, ou une IRM avec séquence de déplacement
chimique sont indiqués. Dans certains cas ces deux
examens peuvent orienter vers une lésion bénigne ne
nécessitant qu'inconstamment une surveillance (kyste,
myélolipome).
• Une lésion homogène de densité < 10 UH (CT) ou certains
critères en IRM sont évocateurs d'adénome. Dans ce cas,
une simple surveillance des lésions de moins de 3 cm est
suffisante.
Cas Clinique N°22
• Vous voyez en consultation un patient présentant
une hausse de ses PSA.
• Quel est l’examen de première intention?
• Une échographie trans- rectale est-elle justifiée?.
• Une UIV est-elle recommandée en routine?
• Quel est l’examen d’imagerie le plus adapté au
bilan d’extension des cancers de prostate?
• Quand doit-on pratiquer une scintigraphie
osseuse?
Réponse
• Échographie par voie sus pubienne (volume).
• Non d’autant plus que cette technique a été
supplantée par l’I.R.M.
• Non. L’étude du haut appareil est effectuée
par le scanner dans le cadre du bilan
d’extension.
• L’I.R.M.
• Si les PSA sont supérieurs à 10
Cas Clinique N°23
Vous voyez en consultation un patient de 50 ans et vous le
trouvez ictérique.
Vous demandez un bilan biologique.
Quel examen d’imagerie médicale prescrivez-vous? Et
pourquoi?
Échographie hépato-bilio-pancréatique
dilatation biliaire et localisation d’un obstacle éventuel.
(Toutefois, la dilatation peut être très modérée au début ou dans certains cas comme une cholangite
sclérosante. )
Oriente les explorations ultérieures.
Quel examen complémentaire demandez-vous si le
premier retrouve une tumeur?
TDM
En cas de tumeur, la TDM permet de mieux préciser la localisation,
d’en évoquer la nature et d’en faire un bilan d’extension précis.
La TDM est souvent complémentaire de l'échographie.
Un peu de médecine nucléaire…
SCINTIGRAPHIE OSSEUSE
Orthopédie / traumatologie
•
•
•
•
•
Algoneurodystrophie
Suspicion de fissure / tassement
Descellement de prothèse
Osteonécrose
Ostéome ostéoïde …
Rhumatologie
•
•
•
Spondylarthropathies
PR
Douleurs inexpliquées…
Oncologie
•
•
•
Bilan d’extension
Recherche de récidive
Douleurs inexpliquées…
SCINTIGRAPHIE OSSEUSE
Scintigraphie pulmonaire
•Suspicion d’embolie pulmonaire
•Dyspnée inexpliquée
•Quantification fonctionnelle
Scintigraphie thyroïdienne
Bilan d’hyperthyroïdie
(nodule chaud, thyroïdite,
basedow…)
TEPscan
Cancérologie +++
•FDG
•Fna
•FCholine
Cardiologie (ischémie viabilité)
Neurologie (Alzheimer / MCI…)
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