LES MARCHÉS

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Économie globale
Renaud Bouret et Alain Dumas, ERPI
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CHAPITRE 2 : CORRIGÉS
LES MARCHÉS
SECTION 3 (P. 43)
2. LES DIFFÉRENTS TYPES DE MARCHÉ
a) Sur le marché des biens, les demandeurs sont les ménages, les entreprises, l’État et l’étranger; les
offreurs sont les entreprises, l’État et l’étranger.
Sur le marché financier, les demandeurs sont les emprunteurs (ménages, entreprises, État); les offreurs
sont les épargnants (ménages, entreprises et étranger) représentés par les banques, les autres institutions
financières, les caisses de retraite et les maisons de courtage.
Sur le marché du travail, les demandeurs sont les entreprises; les offreurs sont les travailleurs (ou
ménages).
b) Marché du travail: salaire.
Marché financier: taux d’intérêt.
c) Sur le marché des biens, la quantité offerte augmente au fur et à mesure que le prix des biens
augmente, et la quantité demandée diminue au fur et à mesure que le prix des biens augmente.
Sur le marché financier, la quantité offerte de monnaie (ou épargne) augmente au fur et à mesure que le
taux d’intérêt augmente, et la quantité demandée de monnaie (ou emprunt) diminue au fur et à mesure
que le taux d’intérêt augmente.
Sur le marché du travail, la quantité offerte de travail (par les ménages) augmente au fur et à mesure que
le salaire augmente, et la quantité demandée de travail (par les entreprises) diminue au fur et à mesure
que le salaire augmente.
DÉBAT : POURRA-T-ON NOURRIR LA PLANÈTE? (P. 46)
1. DOULOUREUX ARBITRAGES
Pour produire plus, il faut augmenter les surfaces cultivées ou accroître la productivité des surfaces
existantes. Dans le premier cas, il faut sacrifier des forêts ou renoncer à urbaniser certaines zones. Dans le
second cas, il faut utiliser plus d’eau, plus d’énergie et plus de produits chimiques. Dans tous les cas, on
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nuit à l’environnement. Il reste les innovations permises par la recherche et le développement, qui ne
sont pas toujours sans risques (OGM). En somme, on n’a rien sans rien. L’économie est bien la science des
choix.
2. LES SOLUTIONS
Puisqu’il est difficile d’augmenter la production agricole sans causer des torts importants à
l’environnement, la solution passe peut-être par des changements dans la consommation. Dans les pays
où la population augmente encore très rapidement, il serait peut-être souhaitable d’accélérer la transition
démographique (en favorisant, par exemple, la scolarisation des jeunes filles). Il sera peut-être nécessaire
de modifier certaines habitudes alimentaires, notamment en répartissant la consommation de viande de
façon plus égalitaire à travers le monde. Les terres agricoles pourraient être consacrées, pour le moment,
à des productions plus « utiles » que celle de l’éthanol, comme les aliments (ou les fibres textiles). Du côté
de la production, il y a toujours l’espoir de bénéficier d’avancées technologiques, pourvu qu’on finance
suffisamment la recherche.
EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES (P. 47)
1. LES ACTEURS DU MARCHÉ
a) Lorsque les prix augmentent, les demandeurs réduisent leur quantité demandée, car ils cherchent à
maximiser leur bien-être économique; ils tentent de satisfaire le maximum de besoins en payant les biens
le moins cher possible. Par ailleurs, comme les revenus des demandeurs sont limités, la hausse des prix
représente une nouvelle contrainte pour les agents économiques; ils doivent répartir leurs dépenses
autrement (ou faire un nouvel arbitrage).
b) Le coût est le montant payé par l'entreprise pour produire le bien. Le prix est le montant reçu
l'entreprise lorsqu'elle vend le bien.
c) Lorsque les entreprises augmentent la quantité produite d’un bien, elles finissent par se heurter à une
hausse des coûts de production à court terme, car les ressources productives telles que les matières
premières et les travailleurs expérimentés sont plus difficiles à trouver. Compte tenu de leur rareté, les
ressources productives coûtent donc plus cher. C'est pourquoi, à court terme, les entreprises ne sont
disposées à augmenter les quantités offertes qu'à condition de pouvoir augmenter les prix.
2. LE MODÈLE DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE
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a) Voir la figure ci-dessous.
b) P = 15 $ et Q = 160.
3. DE BELLES COURBES
a) Voir la figure ci-dessous :
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b) Prix d’équilibre: 30 $ (point E1).
c) À 35 $, le marché est en situation de surplus: la quantité demandée (2,5) est inférieure à la quantité
offerte (3,5), ce qui a pour effet de faire baisser le prix. Au fur et à mesure que le prix baisse, la quantité
demandée augmente et la quantité offerte diminue, jusqu'à ce que les forces du marché se stabilisent à
un point d'équilibre. De même, à 25 $ le marché se trouve en situation de pénurie: la quantité demandée
(3,5) est supérieure à la quantité offerte (2,5). Comme la pénurie a pour effet de faire monter le prix, la
quantité demandée diminue et la quantité offerte augmente, ce qui permet de rétablir l’équilibre.
d) La hausse de l’offre peut être causée par un événement (telle une innovation technologique entraînant
une diminution des coûts de production) qui permet aux entreprises de produire la même quantité de
biens à un prix plus bas. Il s'ensuit un déséquilibre temporaire du marché (la quantité offerte est plus
grande que la quantité demandée), ce qui a pour effet de faire baisser le prix d'équilibre et d'augmenter la
quantité d’équilibre. Le nouveau prix d’équilibre est de 25 $ (point E2).
4. LES COURBES SE DÉP LACENT
a) Baisse de la demande de cigarettes (déplacement de la courbe de demande vers la gauche): baisse du
prix et de la quantité d’équilibre.
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b) Baisse de l’offre du flétan (déplacement de la courbe d’offre vers la gauche): hausse du prix d’équilibre
et baisse de la quantité d’équilibre.
c) Baisse de l’offre de bois (déplacement de la courbe d’offre vers la gauche) et hausse de la demande de
bois (déplacement de la courbe de demande vers la droite): hausse du prix d’équilibre et changement
indéterminé de la quantité d’équilibre.
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d) Baisse de la demande de travail au Québec (déplacement de la courbe de demande vers la gauche):
baisse du salaire d’équilibre et baisse de la quantité d’équilibre.
5. L’AUTOMATISME DES MARCHÉS
Réponses personnelles.
6. LE MARCHÉ DU TRAVAIL
a) L'offreur est celui qui est prêt à céder quelque chose contre de l'argent. À l'opposé, le demandeur est
prêt à payer pour obtenir quelque chose. Le travailleur est donc un offreur (il cède ses services contre une
rémunération) et l'employeur est un demandeur.
b) Le salaire.
c) En tant qu'offreurs, les ménages devraient chercher à travailler davantage lorsque le salaire augmente.
D’autre part, plus les salaires seront bas, plus les entreprises demanderont à embaucher de la maind'œuvre.
7. DÉBAT : LE SALAIRE MINIMUM
a) Selon les partisans du libre marché, le salaire minimum est une des causes du chômage. Utilisons la
figure ci-dessous pour expliquer leur raisonnement (nous nous sommes inspirés des figures 2.6, p. 40, et
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2.8b, p.42). Supposons que le salaire d’équilibre du marché est de 9 $ et que l'État décide de fixer le
salaire minimum à 12 $ (voir la figure ci-dessous). Il s'ensuit un surplus de main-d’œuvre sur le marché: la
quantité offerte (20) de travailleurs est supérieure à la quantité demandée par les entreprises (10). L'écart
entre la quantité offerte et la quantité demandée correspond à la main-d’œuvre en chômage.
b) Un argument en faveur de la suppression du salaire minimum : le salaire minimum a le même effet
qu'une hausse des coûts de production des entreprises ; il provoque une baisse des quantités produites et
engendre du chômage. Dans notre modèle, l’instauration du salaire minimum fait passer le nombre de
travailleurs embauchés de 15 à 10.
Un argument contre l’abolition du salaire minimum: le salaire minimum incite les prestataires de l’aide
sociale à travailler davantage; il procure une hausse du revenu disponible aux plus bas salariés dont la
propension à consommer est très forte, ce qui agit positivement sur la demande globale, la production et
l’emploi.
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RELATIONS ÉCONOMIQUES INTERNATIONALES : CORRIGÉS
LA CHINE : ÉCONOMIE OUVERTE, DÉCOLLAGE RÉUSSI
EXERCICE, PAGE 173
1. LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA CHINE
(Voir le tableau 7.2, à la page 171 du manuel)
a) La sous-évaluation du renminbi rend les produits beaucoup moins chers à l’étranger. Cette sousévaluation artificielle équivaut à une subvention des exportations chinoises par l’État. Au fur et à mesure
que leur niveau de vie augmente, les Chinois sont portés à augmenter leur consommation de biens, ce qui
inclut aussi les biens importés. La croissance de l’économie chinoise devrait donc un jour réduire le
surplus commercial.
Tout surplus de la balance courante équivaut à un déficit de la balance des capitaux. La Chine cherche à
placer une partie de son surplus commercial à l’étranger. Le reste s’accumule dans les réserves officielles
en devises de la banque centrale chinoise.
La devise chinoise étant fortement arrimée au dollar américain, elle suit ce dernier dans sa chute. Or le
dollar américain a connu une baisse considérable par rapport à l’euro et au dollar canadien entre 2002 et
2010. Les entreprises européennes et canadiennes se retrouvent face à un renminbi chinois encore plus
sous-évalué qu’auparavant, ce qui nuit grandement à leur compétitivité.
b) Les exportations baissent de 16 % par rapport à l’année précédente, et les importations de 11,2 %. Si la
chute des exportations s’explique par la forte récession à l’étranger, le recul des importations ne peut
être attribué à la situation de l’économie chinoise, qui demeure robuste (9,2% de croissance en 2009). Il
faut en conclure qu’une bonne partie des produits exportés par la Chine contient une proportion non
négligeable de composants importés.
c) Exportations : 1430,7/249,2 = 5,7
Importations : 1132,6/225,1 = 5
L’année 2009, marquée par une importante récession aux États-Unis et en Europe, principaux débouchés
des exportations chinoises, aurait faussé la comparaison à long terme. C’est en effet la tendance générale
qui nous intéresse ici, et non les accidents de parcours. D’ailleurs, après la récession de 2009, la tendance
se modifie et les exportations chinoises cessent de croître plus vite que le PIB.
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2. LES PARTENAIRES COMMERCIAUX DE LA CHINE
L’excédent commercial de la Chine est obtenu principalement au détriment des pays industrialisés
(Amérique du Nord et Europe). La Chine est déficitaire face au Japon, à Taiwan et à la Corée du Sud (qui
lui fournissent des équipements industriels) et aux pays exportateurs de matières premières (golfe
Persique, Afrique, etc.).
Le déséquilibre avec les pays industrialisés ne peut durer éternellement, puisqu’il signifie que ceux-ci
achètent à crédit la majeure partie des produits qu’ils importent de Chine. Tôt ou tard, il leur faudra payer
la note, ou du moins rééquilibrer leur commerce extérieur.
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