Normes spécifiques d’agrément pour les programmes de résidence en radiologie diagnostique 2011 INTRODUCTION Le présent document a pour but de fournir à ceux et celles qui assument la direction ou font la visite d’agrément de programmes une interprétation des normes générales d'agrément en ce qui a trait aux programmes de radiologie diagnostique. Ce document complète l'information contenue dans les Normes générales d'agrément, les Objectifs de la formation et les Exigences de la formation spécialisée en radiologie diagnostique. NORME B1 : STRUCTURE ADMINISTRATIVE Il doit exister une structure administrative appropriée pour chaque programme de résidence. On trouve l’interprétation de la Norme B1 dans les Normes générales d'agrément. Le directeur du programme doit détenir le certificat du Collège royal en radiologie diagnostique. NORME B2 : BUTS ET OBJECTIFS Il faut avoir un énoncé clairement formulé des buts du programme de résidence et des objectifs éducatifs des résidents. Les buts et objectifs généraux qui s’appliquent à la radiologie diagnostique sont décrits dans les Objectifs de la formation et les Exigences de la formation spécialisée en radiologie diagnostique. En se fondant sur ces objectifs généraux, on s'attend à ce que chaque programme élabore des objectifs spécifiques aux stages qui conviennent à ce programme en particulier, comme le stipule la Norme B2 des Normes générales d’agrément. NORME B3 : STRUCTURE ET ORGANISATION DU PROGRAMME Il est essentiel d’établir un programme organisé de stages et autres expériences éducatives, à la fois obligatoires et optionnels, conçu pour donner à chaque résident l'occasion de satisfaire aux exigences de la formation et d'acquérir les compétences requises dans la spécialité concernée. La structure et l'organisation de tout programme agréé en radiologie diagnostique doivent se conformer aux exigences de la formation spécialisée telles que décrites dans les Objectifs de la formation et les Exigences de la formation spécialisée en radiologie diagnostique. Le masculin seulement est utilisé pour simplifier le texte. © 2011 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Ce document peut être reproduit pour des fins éducatives seulement, et ce, à condition que la phrase suivante soit incluse dans tous les documents relatifs : © 2011 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Cité et reproduit avec permission. Veuillez faire parvenir un exemplaire du produit final à l’attention du directeur associé du Bureau de l’éducation. Il faut obtenir l’autorisation écrite du Collège royal pour toutes les autres utilisations. Pour obtenir plus de renseignements sur la propriété intellectuelle, veuillez communiquer avec nous à [email protected]. Si vous avez des questions concernant l’utilisation de ce document, veuillez communiquer avec nous à [email protected]. Page 1 de 6 En radiologie, on entend par responsabilité professionnelle croissante, le cheminement progressif des résidents allant de la supervision étroite de toutes leurs interventions et d’une vérification complète de leurs rapports d’examens diagnostiques à la capacité d’effectuer des interventions sous ou sans supervision et à la préparation autonome des rapports. Au terme de leur résidence, ils seront aptes à être de garde au service d’urgence et ne feront appel au personnel enseignant que lorsqu’ils le jugent indispensable. Ils auront acquis une bonne expérience de la prestation de services de consultation auprès des médecins traitants. NORME B4 : RESSOURCES Il faut disposer de ressources suffisantes, notamment au chapitre du corps professoral, du nombre et de la variété de patients, des ressources physiques et techniques, de même que des aménagements et services d'appoint, permettant de donner à tous les résidents du programme l'occasion de réaliser les objectifs éducatifs et de recevoir une formation complète, conformément aux exigences de la formation de la spécialité du Collège royal. Dans le cas où une université possède les ressources suffisantes pour donner la majeure partie de la formation en radiologie diagnostique, mais ne dispose pas d’un ou de plusieurs éléments essentiels, le programme peut néanmoins être agréé à la condition que des arrangements soient pris pour diriger les résidents dans un autre programme agréé de résidence pour des périodes obligatoires de formation appropriée. 1. Corps professoral Le corps professoral doit compter un nombre suffisant de membres qualifiés en radiologie et en mesure de couvrir la gamme complète des disciplines surspécialisées de la radiologie. D’ordre général, ces membres du corps professoral sont en permanence affiliés au programme qui peut toutefois compter également sur l’apport d’un programme de professeurs invités. Dans certains domaines clés, un protocole d’entente interuniversitaire permettra aux résidents d’effectuer des stages dans d’autres centres universitaires. 2. Le nombre et la variété de patients Le nombre et la diversité des patients auxquels le programme a accès sur une base régulière doivent être suffisants pour répondre aux besoins éducatifs des résidents. On doit pouvoir avoir accès aux patients hospitalisés ainsi qu’aux soins ambulatoires, tant en médecine chez l’adulte que chez l’enfant ainsi qu’en chirurgie. 3. Les services d’imagerie spécifiques à la radiologie diagnostique a. Le matériel d’imagerie moderne (capacité radiographique et fluoroscopique, tomographie assistée par ordinateur, échographie, médecine nucléaire, IRM), ainsi que les rapports sous forme électronique doivent être accessibles en vue de faciliter l’enseignement de la radiologie diagnostique et d’intervention, dans les domaines suivants : i. ii. iii. iv. l’imagerie l’imagerie l’imagerie l’imagerie thoracique notamment des organes du cœur et du poumon musculo-squelettique abdominale et pelvienne dont l’imagerie obstétrique du sein © 2011 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 2 de 6 v. iv. vii. b. l’imagerie neurologique notamment l’imagerie en ORL l’imagerie vasculaire l’imagerie pédiatrique. Les services ambulatoires Le programme devrait offrir aux résidents des occasions d’acquérir l’expérience de la prestation de services opportuns aux patients externes, en milieu hospitalier ou en bureau médical. Une telle expérience est également souhaitable dans le traitement des patients en court séjour qui doivent subir une intervention radiologique, y compris les soins avant et après l’intervention. c. Consultations Le programme doit offrir aux résidents des occasions d’acquérir l'expérience des consultations initiales auprès des médecins traitants. Durant toute la formation, les résidents doivent participer aux consultations de manière constante. Le programme doit offrir de la formation dans la prestation de services aux médecins traitants, incluant ce qui suit, sans toutefois s’y limite : des conseils sur la stratégie en matière d’imagerie pour les cas cliniques communs, l’utilisation efficace des services d’imagerie par les médecins traitants, les compétences en communications et la mise en oeuvre de lignes directrices appropriées dans le contexte des protocoles cliniques. d. Expériences d’apprentissage en milieu communautaire Le programme devrait offrir aux résidents des expériences en milieu communautaire qui doivent se dérouler dans un milieu propice à l’apprentissage, avec une supervision appropriée, des contacts avec les patients et des possibilités de faire une évaluation fondée sur les objectifs spécifiques du stage. Ces stages exigent de bons rapports avec le programme et un soutien administratif de sa part. 4. Services de soutien - cliniques, diagnostiques, techniques a. Liaison avec les autres spécialités et surspécialités On doit maintenir des rapports appropriés avec les services d'enseignement en médecine interne, en chirurgie, en pédiatrie, en obstétrique et gynécologie, en anesthésiologie et en oncologie. b. Soins intensifs On doit offrir aux résidents une expérience sur une base régulière de la radiologie dans le contexte des soins intensifs. c. Urgence Les résidents doivent acquérir l’expérience de la prestation de services de garde pour les patients traités à l’urgence. © 2011 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 3 de 6 d. Programme de physique médicale Il doit y avoir un programme de physique médicale, comportant un enseignement formel offert aux résidents en radiologie. Si un tel programme se révélait insuffisant pour dispenser une formation complète, on doit prendre les mesures qui s’imposent avec une autre université afin d’offrir cet enseignement. e. Anesthésiologie Il devrait y avoir des relations étroites entre les services d’anesthésiologie et de radiologie dans l’administration d’analgésiques et de sédatifs dans le cadre des procédures d'intervention et à des fins diagnostiques. Il faudra que les résidents puissent observer des cas de cette nature afin d’acquérir les compétences voulues. f. Médecine nucléaire Il doit y avoir un service de médecine nucléaire, de préférence avec un programme agréé dans cette discipline, qui dispose d’aménagements appropriés et d’un corps professoral sous la direction d'un médecin qualifié en médecine nucléaire. Il faut prendre les mesures requises pour prodiguer l’enseignement en médecine nucléaire aux résidents en radiologie et les superviser à cet égard. g Pathologie La corrélation clinico-pathologique constitue une composante essentielle du programme. Il faut donc avoir des ressources disponibles pour offrir aux résidents cette expérience éducative. h. Autres Il faut disposer d’une salle ou d’un espace réservé aux résidents, d’une bibliothèque dans le domaine de la radiologie, dotée d’un nombre suffisant d’œuvres courantes et de manuels appropriés, d’accès aux ordinateurs et à un centre informatique de gestion de l’information, d’accès Internet, d’accès aux journaux et publications ou à des abonnements en ligne ainsi qu’à une collection d’outils pédagogiques sur film ou sous forme digitale (dont le contenu est actualisé). L’accès aux ouvrages de référence et à Internet s’avère indispensable durant les heures de garde au voisinage des salles et bureaux de garde. Il faut également disposer d’une bibliothèque universitaire complète de médecine et avoir accès à la recherche informatisée des publications. NORME B5 : CONTENU CLINIQUE, PROGRAMME PÉDAGOGIQUE ET SCIENTIFIQUE DU Le contenu clinique, pédagogique et scientifique du programme doit être conforme au concept de l’éducation postdoctorale universitaire et préparer adéquatement les résidents à exercer tous les rôles CanMEDS. La qualité de l'enseignement du savoir dans le programme sera en partie démontrée par un esprit de curiosité scientifique au cours des discussions cliniques, au chevet des patients, dans les cliniques ou dans la communauté, et lors des séminaires, des tournées d’enseignement et des conférences. Ce savoir suppose une compréhension en © 2011 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 4 de 6 profondeur des mécanismes à la base des états normaux et anormaux et l'application des connaissances courantes à la pratique. Veuillez vous reporter à la Norme B5 des Normes générales d’agrément, aux Objectifs de la formation, aux Exigences de la formation spécialisée en radiologie diagnostique, et au cadre de compétences CanMEDS pour l'interprétation de cette norme. On s'attend à ce que chaque programme élabore un programme pédagogique pour chacun des rôles CanMEDS, qui tient compte des particularités uniques au programme et à son environnement. Les exigences particulières additionnelles sont indiquées plus bas. 1. Expert médical En plus des Normes générales d’agrément, les exigences additionnelles suivantes s’appliquent : - Il faut avoir à l’intention des résidents, à la fois des tournées d’enseignement sur la matière clinique et un programme identifiable d’enseignement organisé. Le programme devrait inclure la radiologie clinique, la médecine clinique pertinente dans diverses disciplines, la physique médicale et la pathologie. 2. Communicateur En plus des Normes générales d’agrément, les exigences suivantes s’appliquent : - Il doit y avoir un enseignement spécifique des principes et de la pratique de la communication écrite et orale efficace des résultats en radiologie. 3. Collaborateur Les Normes générales d’agrément s’appliquent à cette section. 4. Gestionnaire Les Normes générales d’agrément s’appliquent à cette section. 5. Promoteur de la santé Les Normes générales d’agrément s’appliquent à cette section. 6. Érudit En plus des Normes générales d’agrément, les exigences suivantes s’appliquent : - Chaque radiologue doit avoir acquis des compétences dans l’enseignement aux technologues en radiographie, aux étudiants, au personnel infirmier et aux médecins traitants. L’acquisition de ces compétences doit donc faire partie intégrante du programme de résidence. 7. Professionnel En plus des Normes générales d’agrément, les exigences suivantes s’appliquent : © 2011 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 5 de 6 - Le programme universitaire doit donner aux résidents l’occasion d’acquérir une bonne compréhension des principes fondamentaux de l’éthique biomédicale qui s’appliquent à la radiologie diagnostique, y compris ce qui suit sans toutefois s’y limiter : - le consentement éclairé l’exposition aux rayonnements les relations et la nature du contrat entre le médecin traitant et le radiologue les relations entre les radiologues et les autres membres du personnel du département, y compris les questions associées au statut de l’homme et de la femme la nature de la relation entre les radiologues et les patients les pratiques liées à la facturation la pertinence des examens la relation entre des groupes de radiologues. NORME B6 : ÉVALUATION DU RENDEMENT DES RÉSIDENTS Il faut que des mécanismes soient en place pour assurer la collecte et l’interprétation systématiques des données d'évaluation pour chacun des résidents inscrits au programme. On trouve l’interprétation de la Norme B6 dans les Normes générales d’agrément. Septembre 1997 - Adopté par le Conseil Novembre 2004 – Mise à jour – Comité d’éducation Juin 2009 – Mise à jour – CRNFS Mars 2011 – Mise à jour (Directeur de programme – B1) © 2011 Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Tous droits réservés. Page 6 de 6