Thème 3 – A : Corps humain et santé. Le maintien de l'intégrité de l'organisme : quelques aspects de la réaction immunitaire Chapitre 5 : La réaction inflammatoire, un exemple de réponse innée Introduction : Des défenses de l'organisme limitant l’intrusion de pathogènes : - défenses mécaniques : épiderme imperméable, muqueuses, - défenses physico-chimiques : larmes, sueur, mucus - défenses écologiques : flore bactérienne Mais à la faveur d'une blessure, d'une morsure, d'une piqûre, des pathogènes peuvent pénétrer dans notre organisme. Comment le système immunitaire protège-t-il l’organisme des éléments pathogènes ? 1) La réaction inflammatoire aigue Activité 1 : étude de la RIA a) les cellules sentinelles Il s’agit de leucocytes (ou globules blancs) : présents dans les tissus (peau, muqueuses …) en attente d'une rencontre éventuelle avec un pathogène - les mastocytes, les macrophages, les cellules dendritiques sont présentes. Les pathogènes sont détectés par des récepteurs à la surface des leucocytes. Schéma 1 La détection de ces agents infectieux entraine la sécrétion des médiateurs chimiques de l'inflammation par les leucocytes. Les différents médiateurs chimiques de l’inflammation : - histamine, - sérotonine, - les cytokines proinflammatoires (IL-1, IL-6, TNF-α...), - les éicosanoïdes (molécules dérivées de l'oxydation d'acides gras à 20 atomes de carbone et dont font partie les prostaglandines, le thromboxane, la prostacycline et les leucotriènes). b) Les symptômes de la réaction inflammatoire Ces médiateurs chimiques de l'inflammation activent la vasodilatation des capillaires. Les capillaires sanguins se dilatent alors, entrainant une augmentation du flux sanguin irriguant le site inflammatoire. Les cellules de la paroi capillaires s'écartent, facilitant le passage des leucocytes du sang vers les tissus, mais aussi de du plasma : cela induit chaleur, rougeur et gonflement. La stimulation des terminaisons nerveuses provoque une sensation de douleur. → Chaleur, rougeur et gonflement et douleur sont les 4 symptômes de la réaction inflammatoire aigue. c) L’élimination des pathogènes par phagocytose Schéma 2 Les leucocytes attirés sur le site inflammatoire éliminent différemment les pathogènes : Il s’agit : - Les granulocytes - Les monocytes transformés en macrophages à leur arrivée dans les tissus Ces leucocytes réalisent la phagocytose du pathogène. La phagocytose est l’ingestion et l’élimination d’éléments considérés comme étranger par certaines cellules du système immunitaire. La phagocytose nécessite la reconnaissance plus ou moins spécifique du pathogène par des récepteurs membranaires de la cellule phagocytaire. La membrane du phagocyte se déforme et emprisonne le pathogène dans une vésicule, appelée phagosome. Cette vésicule fusionne avec des lysosomes, vésicules cytoplasmiques à contenu acide et riches en enzymes. Les enzymes contenus initialement dans les lysosomes digèrent la pathogène. Bilan 1) 2 et 3) : La réaction inflammatoire aigue est stéréotypée et fait partie de l’immunité innée → Cette réaction inflammatoire aigue est stéréotypée : elle présente toujours les mêmes caractéristiques, elle se déroule de la même façon quel que soit l'agresseur détecté, se met en place dès son entrée, qu'il soit connu ou inconnu de notre organisme, → Elle est innée : elle existe dès la naissance et ne nécessite pas d’apprentissage par le système immunitaire → Elle conduit à l’élimination des pathogènes mais n’est pas toujours assez efficace. Elle déclenche alors un second type d’immunité, l’immunité adaptive. d) La réponse innée prépare la réponse adaptative Schéma 3 Après digestion du pathogène, une partie des molécules restantes sont exposées sous forme de fragments sur des récepteurs membranaires du phagocyte, notamment les cellules dendritiques Ces phagocytes quittent le site inflammatoire et migrent jusqu’à un ganglion lymphatique. Les phagocytes présentent les fragments protéiques provenant du pathogène détruit, associés aux récepteurs du phagocyte à d’autres cellules immunitaires, déclenchant ainsi la réponse immunitaire adaptive, spécifique de l’agent infectieux. Immunité et évolution : bilan activité 2 Schéma 1 2) Les médicaments anti-inflammatoires Activité 3 : les anti-inflammatoires Les médicaments permettent de limiter la réaction inflammatoire si celle-ci produit des effets gênants : il s’agit des médicaments anti-inflammatoires. Il s’agit : - des anti-inflammatoires stéroïdiens comme la cortisone, - d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l'aspirine ou l'ibuprofène inhibent la synthèse des prostaglandines (médiateurs chimique de l’inflammation) Ces molécules ont également une action antalgique, qui diminue la sensation de douleur et font également baisser la fièvre. Le doliprane est seulement antalgique et antipyrétique mais n’est pas anti-inflammatoire. Conclusion Les mécanismes de l’immunité innée, qui existe chez tous les animaux, sont très conservés au cours de l’évolution. L’immunité innée coopère avec l’immunité adaptative, qui n’existe que chez les seuls Vertébrés. Quels sont les mécanismes de l’immunité adaptative ?