Note de cours de MAT009 Mise à niveau pour Mathématiques 536 Éric Brunelle et Dominique Goyette Table des matières Introduction 1 Chapitre 1. Quelques rappels 1. Les ensembles 2. Arithmétique sur les nombres réels 3. Les polynômes 3 3 10 14 Chapitre 2. Équations et inéquations 1. Les équations 2. Les fractions algébriques 3. Intervalles et inéquations 23 23 29 34 Chapitre 3. Étude graphique de fonctions Introduction 1. Éléments de l’étude des fonctions 2. Opérations sur les fonctions 3. Rôle des paramètres a, b, h et k 39 39 39 50 54 Chapitre 4. La droite 1. La fonction constante 2. La fonction linéaire 3. Relations entre deux droites 4. Modélisation 5. Les distances 63 63 64 68 72 74 Chapitre 5. La parabole 1. La parabole de base 2. La fonction transformée 3. Recherche de la règle 4. Résolution d’équations ayant une fonction du second degré 5. Résolution d’inéquations ayant une parabole 6. Modélisation et mises en situation 79 79 80 87 89 91 93 Chapitre 6. Fonctions particulières 1. Fonction rationnelle 2. Fonction racine carrée 3. Fonctions définies par parties 4. Fonction valeur absolue 95 95 100 108 110 3 4 TABLE DES MATIÈRES Chapitre 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques 1. Les exponentielles 2. Les logarithmes 3. Modélisation 121 121 130 142 Chapitre 8. Les fonctions trigonométriques 1. Le cercle trigonométrique 2. Les fonctions trigonométriques 3. Les fonctions sécante, cosécante et cotangente 4. Identités trigonométriques 145 145 156 171 174 Solutions 179 Introduction Le cours de mise à niveau 536 porte sur l’analyse graphique et algébrique de certaines fonctions communes. Le but de ce cours est d’acquérir une base solide dans les manipulations algébriques ainsi qu’à visualiser certaines fonctions. Ces notions sont fondamentales pour des études supérieures notamment au niveau collégial. Le premier chapitre se veut une révision de la notion d’ensemble et des manipulations algébriques. Ce dernier aspect est très important pour le reste du cours. Le chapitre 2 est également un rappel sur la résolution d’équations et d’inéquations. Le chapitre 3 se veut un chapitre de définitions où l’on apprend à analyser une fonction en huit points. Pour ce faire, on s’arrête sur l’étude des fonctions qui sont représentées graphiquement. Les autres chapitres portes sur l’études de fonctions particulières : la droite, la parabole, les fonctions définies par parties, les fonctions racines carrées, valeurs absolue, exponentielles, logarithmiques et trigonométriques. Dans chaque cas, on voit comment résoudre certains types d’équations et d’inéquations. À la fin de chaque partie importante, il y a une série d’exercices permettant de maîtriser les différentes notions. Les solutions sont fournies à la fin, mais non la démarche (qui est la partie la plus importante). Certains exercices possèdent le symbole ♠ qui indique que l’exercice est un peu plus difficile. 1 CHAPITRE 1 Quelques rappels 1. Les ensembles 1.1. Introduction. Les ensembles sont des éléments importants des mathématiques. La compréhension de ceux-ci est essentielle pour faire l’étude des différentes notions de ce cours. Regardons tout d’abord ce qu’est un ensemble. Définition 1.1. Un ensemble est une collection d’objets appelés éléments ayant ou non une relation entre eux. Notation Habituellement, on identifie les ensembles par une lettre majuscule et les éléments d’un ensemble par une minuscule. Par exemple, un élément a est dans l’ensemble A. Cette phrase peut être écrit en mathématique comme suit : a ∈ A, où le symbole ∈ signifie élément de. Exemple 1.1. Les ensembles A = {1, 2, 3, 4}, B = {1, 2, maison} et C = {3, 4}. Ici, 1 ∈ A, maison ∈ B, mais 1 ∈ / C, c’est-à-dire que l’élément 1 n’appartient pas à l’ensemble C. Remarque 1.1. Pour rassembler les éléments d’un ensemble, on les met entre accolades { }. Cependant si le nombre d’éléments d’un ensemble est trop grand, cette notation est très peu utile. Exemple 1.2. Soit l’ensemble G, l’ensemble des garçons d’une classe et F l’ensemble des filles de cette classe. On les écrit comme suit : G = {x | x est un garçon de la classe} et F = {x | x est une fille de la classe}. Notation La barre verticale, |, signifie tel que. Ainsi, l’ensemble G se lit comme suit : "G est l’ensemble des x tel que x est un garçon de la classe." Définition 1.2. On dit que deux ensembles sont égaux si tous les éléments du premier sont dans le deuxième et vice-versa. 3 4 1. Quelques rappels Définition 1.3. Soit un ensemble E. On dit qu’un ensemble S est un sous-ensemble de E si tous les éléments de S sont dans l’ensemble E. Notation À ce moment, on écrit S ⊆ E. Exemple 1.3. Soit les ensembles A = {1, 2, 3, 4}, B = {1, 2, maison} et C = {3, 4}. On a que C ⊂ A, mais B * A car maison ∈ / A. 1.2. Diagramme de Venn. Le diagramme de Venn est une manière visuelle de représenter les ensembles. Afin d’illustrer cette méthode, revenons à l’exemple précédent. Exemple 1.4. Soit les ensembles A = {1, 2, 3, 4}, B = {1, 2, maison} et C = {3, 4}. Le diagramme de Venn de ces ensembles est représenté à la figure 1. On voit bien que l’ensemble C est inclus dans l’ensemble A. b maison 2 b 1 b b 3 b 4 Figure 1. Diagramme de Venn. Ce diagramme sera très utile pour étudier les opérations sur les ensembles que l’on abordera dans la prochaine section. Définition 1.4. L’ensemble vide, noté ∅ ou {}, est l’ensemble qui ne contient aucun élément. Il est à noter que l’ensemble vide est un sousensemble de tous les ensembles. Notation ∅ ⊆ A, ∀ ensembles A. Le symbole ∀ est un quantificateur universel et signifie "pour tout". 1.3. Opérations sur les ensembles. Tout comme pour les nombres, il existe des opérations entre les ensembles. Le résultat de ces opérations est un ensemble. 1.1. Les ensembles 5 Définition 1.5. Soit A et B, deux ensembles. L’union ou réunion de A et B est l’ensemble formé de tous les éléments qui se retrouvent dans A et/ou B. On note cette opération A ∪ B. En mathématique, on écrit A ∪ B := {x|x ∈ A et/ou x ∈ B}. Exemple 1.5. Si A = {1, 2, 3} et B = {3, 4, 5}, alors A ∪ B = {1, 2, 3, 4, 5}. L’union de deux ensembles se visualise avec le diagramme de Venn. La partie ombragée de la figure 2 montre la réunion des ensembles A et B. Une A B Figure 2. Diagramme de Venn pour l’union de A et B : A ∪ B. autre opération importante est l’intersection de deux ensembles. Définition 1.6. Soit A et B, deux ensembles. L’intersection de A et B est l’ensemble formé de tous les éléments qui se retrouvent à la fois dans A et dans B. On note cette opération A ∩ B. En mathématique, on écrit A ∩ B := {x|x ∈ A et x ∈ B}. Exemple 1.6. Si A = {1, 2, 3} et B = {3, 4, 5}, alors A ∩ B = {3}. La partie ombragée de la figure 3 montre l’intersection entre l’ensemble A et l’ensemble B. La dernière opération de cette section est la différence entre deux ensembles. Définition 1.7. Soit A et B, deux ensembles. La différence, notée A−B ou A \ B, est l’ensemble des éléments qui sont dans A, mais qui ne sont pas d’en B. En mathématique, on écrit A − B := {x|x ∈ A et x ∈ / B}. Exemple 1.7. Si A = {1, 2, 3} et B = {3, 4, 5}, alors A − B = {1, 2} et B − A = {4, 5}. Il est à noter que A − B 6= B − A. On dit alors que cette opération n’est pas commutative. Par contre, l’intersection et la réunion le sont, c’est-à-dire A ∪ B = B ∪ A et A ∩ B = B ∩ A. 6 1. Quelques rappels A B Figure 3. Diagramme de Venn pour l’intersection de A et B : A ∩ B. L’ensemble résultant de la différence A − B est illustré à la figure 4. 11111111 00000000 00000000 11111111 00000000 11111111 00000000 11111111 00000000 11111111 00000000 11111111 00000000 11111111 00000000 11111111 00000000 11111111 A B Figure 4. Diagramme de Venn pour A − B. 1.4. L’ensemble universel ou référentiel. L’étude des ensembles est souvent reliée à certaines situations de la vie. À ce moment, les valeurs possibles pour les éléments d’un ensemble sont soumises à des contraintes qui forment ce que l’on nomme l’ensemble universel ou référentiel. On note cet ensemble U . Pour bien comprendre ceci, regardons un exemple. Exemple 1.8. Un jeu de dés à six faces consiste à lancer simultanément deux dés. On gagne si on obtient deux chiffres identiques. Trouvez l’ensemble référentiel et l’ensemble des possibilités gagnantes. Ici, l’ensemble U est constitué de tous les couples (x, y) où x et y sont des nombres de 1 à 6 obtenus respectivement par le premier et deuxième dé. Ainsi, on peut écrire U = {(x, y)|x ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6} et y ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6}}. Pour ce qui est de l’ensemble des possibilités gagnantes G, on a G = {(1, 1), (2, 2), (3, 3), (4, 4), (5, 5), (6, 6)}. Il est à noter que G ⊂ U . Définition 1.8. Soit un ensemble A dans un ensemble universel U . On appelle complément de A, l’ensemble de tous les éléments de U qui ne sont 1.1. Les ensembles 7 pas dans A. On note cet ensemble A0 ou Ac . En mathématique, cet ensemble est décrit par A0 := {x|x ∈ U et x ∈ / A}. Exemple 1.9. Soit U = {1, 2, 3, 4, ..., 9, 10} et A = {2, 4, 6, 8}. Alors, A0 = {1, 3, 5, 7, 9, 10}. A0 est représenté à la figure 5. A0 U 11111111111111 00000000000000 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 A 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 00000000000000 11111111111111 Figure 5. Diagramme de Venn pour A0 . 1.5. Les ensembles de nombres réels. Dans cette section, regardons cinq ensembles très importants en mathématiques et dans la vie quotidienne. Ces ensembles ont tous la particularité d’être infinis, c’est-à-dire qu’ils contiennent un nombre infini d’éléments. Ceci n’était pas le cas des ensembles qu’on a vu jusqu’ici. Le premier ensemble est celui des nombres dits naturels. Définition 1.9. L’ensemble des nombres naturels, noté semble suivant : N, est l’en- N := {0, 1, 2, 3, 4, ...}. Notation L’expression A := B signifie que A vaut B par définition. Il ne faut pas confondre := avec = qui signifie seulement égalité entre deux expressions, égalité qui est justifiable. N. Remarque 1.2. Dans certains livres, 0 n’est pas inclus dans l’ensemble Définition 1.10. L’ensemble des nombres entiers est l’ensemble Z := {..., −4, −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, 4, ...}. On peut facilement remarquer que l’ensemble des nombres naturels est un sous-ensemble des nombres entiers, ⊂ . Le prochain ensemble est l’ensemble de toutes les fractions. C’est l’ensemble des nombres rationnels. N Z 8 1. Quelques rappels Q Définition 1.11. L’ensemble des nombres rationnels, est l’ensemble p de tous les nombres de la forme où p est un nombre entier et q, un nombre q naturel sauf 0. En mathématique, on écrit p := p ∈ , q ∈ \ {0} . q Q Z N Malgré ces trois ensembles, on ne peut pas décrire la vie réelle. Par exemple, le nombre π, qui est nécessaire dans l’étude des cercles, n’est dans aucun des ensembles. Pourtant, il s’agit bel et bien d’un nombre de la vie puisqu’il est le rapport entre la circonférence et le diamètre d’un cercle. Il faut donc ajouter un ensemble qui est l’ensemble des nombres irrationnels, c’est-à-dire les nombres qui ne s’écrivent pas comme une fraction. On note cet ensemble 0 . Q R Q Définition 1.12. L’ensemble des nombres réels, est l’ensemble de tous les nombres de la vie. En réalité, est l’union de et de 0 , R R := Q ∪ Q0 . Q La relation entre ces ensembles peut être visualisé à l’aide du diagramme de Venn à la figure 6. On remarque que ⊂ ⊂ ⊂ . N Z Q R 00000000000000000R 11111111111111111 11111111111111111 00000000000000000 0000000000 1111111111 0000000 1111111 00000000000000000 11111111111111111 0000000000 1111111111 0000000 1111111 0000000 1111111 00000000000000000 11111111111111111 0000000000 1111111111 0000000 1111111 0000000 1111111 00000000000000000 11111111111111111 0000000000 1111111111 0000000 1111111 0000000 1111111 00000000000000000 11111111111111111 0000000000 1111111111 0000000 1111111 0000000 1111111 00000000000000000 11111111111111111 0000000000 1111111111 0000000 1111111 0000000 1111111 00000000000000000 11111111111111111 0000000000 1111111111 0000000 1111111 00000000000000000 11111111111111111 0000000000 1111111111 00000000000000000 11111111111111111 00 11 00000000000000000 11111111111111111 Q N 00 Q 11 0 1 0Z 1 1 0 0 Figure 6. Diagramme de Venn des ensembles de nombres réels. Exemple 1.10. Regardons dans quels ensembles sont les nombres suivants : • 1.3 : ce nombre est un nombre rationnel, car 1.3 = 13/10. Ainsi, 1.3 ∈ √. • 2 : ce nombre est irrationnel. Dans un cours plus avancé, on peut le montrer. Il est très rare qu’une racine soit rationnelle. • 1.2̄ est un nombre avec un développement décimal infini, mais il est tout de même rationnel, car 1.2̄ = 11/9. Q 1.6. Exercices. Exercice 1.1. Soit A = {1, 2, 3, 4, 5, 6}, B = {2, 3, 7} et C = {2, 4, 5}. 1.1. Les ensembles 9 a) Trouvez A ∪ B, A ∪ C, (C ∪ B) ∩ A et (A ∩ B)/C. b) Supposons que ces ensembles sont dans l’ensemble univers U , l’ensemble des dix premiers nombres naturels non nuls. Trouvez A0 , B 0 et C 0 ∩ A. c) Dessinez le diagramme de Venn de cette situation. Exercice 1.2. Écrire tous les éléments des ensembles suivants : a) {x|x ∈ N et x < 4} b) {x|x est une couleur de l’arc en ciel} c) {x|x est une journée de la semaine contenant un a}. Exercice 1.3. Dites si les nombres sont rationnels ou irrationnels. √ √ a) 1 b) π c) 5 d) 4 e) 15.3̄ Exercice 1.4. Écrire, avec l’aide des opérations sur les ensembles (∩, ∪, /, ..), les ensembles suivants : a) {x|x ∈ A et x ∈ / B} b) A ou x ∈ / B} c) {x|x ∈ A ou x ∈ B et x ∈ C} Exercice 1.5. Écrire en extension, c’est-à-dire sous la forme {x|x ∈ ...}, les ensembles suivants : a) (A − B) ∪ (B − A) b) (A ∩ C) ∩ (A ∪ B) c) A0 ∩ A d) A0 ∪ A e) A0 ∩ B 0 f) ♠ Montrez que A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∩ (A ∪ C). 10 1. Quelques rappels 2. Arithmétique sur les nombres réels La base de l’arithmétique sur les nombres réels est connue depuis le primaire. Il s’agit d’une opération faite entre deux ou plusieurs nombres réels. Il y a quatre opérations de base : • l’addition ou somme de deux nombres réels : x + y, • la soustraction ou différence : x − y, • la multiplication ou produit : x × y et • la division ou le quotient : x ÷ y. Ici, il faut bien prendre en note que pour la division, y 6= 0. Notation La multiplication entre x et y est écrite à l’aide du symbole ×. Ce symbole peut être confondu avec la lettre x qui est souvent utilisée. C’est pourquoi, on notera le produit entre x et y comme x · y ou simplement xy lorsqu’il n’y a pas d’ambiguïtés. 2.1. Les exposants entiers. R N Définition 2.1. Soit un nombre a ∈ \ {0} et n ∈ \ {0}. On note a × a× ... × a} par an . Ici, n est dit l’exposant de a ou puissance de a. | {z n fois On définit a0 = 1. Par contre, 00 n’est pas défini. Cela signifie que 00 est indéterminé. R Proposition 1.1. Soit un nombre a ∈ \ {0} et n ∈ • si n est pair, alors an > 0, ∀a ∈ \ {0}, • si n est impair, alors an a le même signe que a. R N. On a que Exemple 2.1. Trouvons les valeurs de (−5)2 et (−5)3 . (−5)2 = −5 × −5 = 25 et (−5)3 = −5 × −5 × −5 = −125. Il faut bien noter que −52 signifie que c’est 5 qui est au carré et non −5, d’où l’importance des parenthèses. Proposition 1.2 (Lois des exposants). Soit n, m ∈ égalités suivantes : 1) am × an = am+n , 1 2) a−n = n si a 6= 0, a am 3) n = am × a−n = am−n , a N. Alors, on a les 4) (am )n = anm , 5) (ab)m = am bm , 6) n a b = an , avec b 6= 0. bn 1.2. Arithmétique sur les nombres réels 11 Démonstration. Regardons la preuve de quelques-uns de ces résultats. Pour la première loi : ×a× ... × a} am × an = a ×a× ... × a} × a | {z | {z m fois n fois = |a × a × ... × a {z } (n+m) = an+m fois (par la définition de l’exposant) Pour la troisième loi : am 1 = am n n a a = am · a−n (par la deuxième loi) = am−n (par la loi 1) Le principe pour démontrer les autres lois est le même. Nous reviendrons plus loin à ces lois lors de l’étude des exposants qui ne sont pas nécessairement naturels. 2.2. Les priorités d’opérations. Lorsque nous avons une grande expression, il faut savoir comment la simplifier. C’est pourquoi, il existe ce que l’on appelle la priorité d’opération. Voici les étapes : Étape 1: On résout l’intérieur des parenthèses en suivant la priorité d’opérations. Étape 2: On simplifie les exposants. Étape 3: On effectue les multiplications et divisions. Étape 4: On fait les additions et les soustractions. Exemple 2.2. 3 + 4 × (5 + 2)2 − 36 ÷ (32 − 3) = 3 + 4 × (7)2 − 36 ÷ (9 − 3) les parenthèses = 3 + 4 × (7)2 − 36 ÷ (6) = 3 + 4 × 49 − 36 ÷ 6 les exposants = 3 + 196 − 6 les × et ÷ = 193 les + et − 2.3. Les fractions. Rappelons qu’une fraction est un nombre réel de la forme a , où a ∈ et b ∈ \ {0}. b c a et sont équivalentes si Définition 2.2. On dit que deux fractions b d ad = bc. Z N Exemple 2.3. Regardons quelques exemples : 2 8 • est équivalente à . 4 16 13 1 est équivalente à , car 13 × 13 = 169 × 1. • 13 169 12 1. Quelques rappels 3 2 n’est pas équivalente à , car 2 × 14 6= 3 × 7. 7 14 2.3.1. Addition et soustraction de fractions. • Par contre, IMPORTANT Pour additionner ou soustraire deux fractions, il faut qu’elles aient le même dénominateur. À ce moment, on additionne les numérateurs et le dénominateur reste le même. En mathématique, a+c a c + = b b b a c a−c − = . b b b Par contre, si les deux fractions n’ont pas le même dénominateur, il faut effectuer une opération supplémentaire. On doit mettre les deux fractions sur le même dénominateur. La façon la plus simple est la suivante : ad cb ad + cb a c + = + = b d bd bd bd a c ad cb ad − cb − = − = . b d bd bd bd Par la suite, on simplifie le résultat. Exemple 2.4. 1·2 1·3 5 1 1 + = + = 3 2 3·2 3·2 6 5 est irréductible, c’est-à-dire qu’on ne peu plus simplifier cette fraction. 6 2.3.2. Multiplication et division de fractions. La multiplication de deux fractions est définie comme suit : ac a c × = . b d bd En d’autres mots, la multiplication de deux fractions consiste à multiplier es numérateurs ensembles et les dénominateurs ensembles. Par contre, la division demande un peu plus de travail. a −1 c b = a loi des exposants c b d d a −1 1 −1 = c lois des exposants b d a d = lois des exposants b c ad multiplication de fractions. = bc Ici, 1.2. Arithmétique sur les nombres réels 13 Ce revient à dire que la division de deux fractions est le produit du numérateur par l’inverse du dénominateur. 1 1 6 6 Exemple 2.5. 3 = × = = 2. 1 3 1 3 6 2.4. Les racines ou exposants fractionnaires. Nous avons vu plus tôt les lois des exposants dans le cas où ces derniers sont des nombres naturels. Regardons maintenant le cas où les exposants sont des nombres fractionnaires. Définition 2.3. Soit n un nombre naturel impair et a un nombre réel. On écrit alors que √ 1 a n = n a. √ n a est la ne racine de a. Une forme équivalente à cette formulation est : √ b = n a ⇐⇒ bn = a Il est très important de noter qu’ici n est impair. Le cas où n est pair est vu dans quelques instants. √ Exemple 2.6. Trouvons la valeur de b si b = 3 125. Une forme équivalente est de chercher b tel que b3 = 125. On sait que 53 = 125. Donc, √ 3 125 = 5. Définition 2.4. Si n est pair, alors la racine ne de a est définie seulement si a ≥ 0. Cette contrainte provient du fait que bn ≥ 0 pour tout nombre n pair. √ Ainsi, si a = bn , alors b = n a existe seulement si a ≥ 0. De plus, si a = bn avec a > 0 et √ il existe deux valeurs de b qui satisfont cette √ n pair, alors égalité : b = n a ou b = − n a. Exemple 2.7. Si x2 = 4. On a que x = 2 satisfait l’équation et que x = −2 la satisfait aussi. Puisque la racine d’un nombre est en réalité un exposant, elle est sousmise aux mêmes lois que les exposants. Proposition 1.3. Voici les règles pour manipuler les racines : √ √ √ 1 1 1 c) n ab = n a n b et a) a− n = 1 = √ , n √ É a n an a a n √ √ m √ = d) . m n m n n b) a n = ( a) = a , b b IMPORTANT √ n a + b 6= √ n a+ √ n b 14 1. Quelques rappels Exercices. Exercice 1.6. Simplifier les expressions suivantes : a) (2 + 3 × 4)3 − 20 ÷ 2 + 3 3 1 3 b) + √4 √ 16 2 3 c) √ 6 1 d) 4 3 7 e) 240 × 4200 220 3 f) g) h) 1 y 4 y 2 y3 9 y4 ((−3)2 )4 (x2 )3 (92 )4 (x4 )2 È 3 64x6 y 12 × È 3 125x3 y 15 Exercice 1.7. Évaluer avec une calculatrice les nombres suivants : √ √ b) 5 321 c) 4.568 a) 2 Exercice 1.8. Trouver deux fractions équivalentes à chacune des fractions suivantes : a) 7 6 b) 3 16 c) −15 32 3. Les polynômes Définition 3.1. Une variable est une quantité qui peut prendre n’importe quelle valeur dans un ensemble donné. Une constante est une quantité fixe. Un monôme est une expression formée d’un produit d’une constante et de variables ayant des exposants naturels. Exemple 3.1. Voici quelques exemples : 1) 3x2 est un monôme ayant pour constante 3 et la variable x. 2) 14x4 y 3 z est un monôme ayant comme variables x, y et z. 3) 4x3 y 7 z −3 n’est pas un monôme, car l’exposant de z n’est pas un nombre naturel. 4) 3 est un monôme dit monôme constant. Définition 3.2. allo le monde Un polynôme est une somme ou différence de monômes. • Si le polynôme est la somme de deux monômes, on l’appelle binôme. • Si le polynôme est la somme de trois monômes, on l’appelle trinôme. Exemple 3.2. Voici quelques exemples : 1) 3x2 + y est un binôme. On dit que 3 est le coefficient de x2 et 1 le coefficient de y. 1.3. Les polynômes 15 2) 3xy 9 z + 8ab + 4 est un trinôme. On appelle 4 le terme constant. 3) 2x + 4y − 6z est un polynôme. 4) 2x − 4xy −10 n’est pas un polynôme, car −4xy −10 n’est pas un monôme. Définition 3.3. allo le monde • Le degré d’un monôme est la somme des exposants de ses variables. • Le degré d’un monôme constant est 0. • Le degré d’un polynôme est le plus grand degré de ses monômes. Exemple 3.3. allo le monde 1) 3x2 + y est de degré 2. 2) 3xy 9 z + 8ab + 4 est de degré 1 + 9 + 1 = 11. 3) 2x + 4y − 6z est de degré 1. 4) 8 est de degré 0. 3.1. Somme et différence de polynômes. Pour additionner deux polynômes, P1 et P2 , il faut additionner les coefficients des termes identiques, c’est-à-dire ceux qui ont les mêmes variables et mêmes exposants. Exemple 3.4. Soit P1 = 3x + 4xy et P2 = 6xy 2 − 4x. Alors, P1 + P2 = 3x + 4xy + 6xy 2 − 4x = (3x − 4x) + 4xy + 6xy 2 = −x + 4xy + 6xy 2 Exemple 3.5. Soit P1 = 3x2 y − 4xy 2 + 6xy − 7x + 15 et P2 = x3 − 5xy 2 + xy + 3y + 4x − 2. Alors, P1 + P2 = x3 + 3x2 y − 9xy 2 + 7xy − 3x + 3y + 13. Pour ce qui est de la soustraction de deux polynômes, P1 − P2 , revient à multiplier tous les coefficients de P2 par −1 et à additionner ce résultat à P1 . Exemple 3.6. Soit P1 = 3x + 4yz 2 et P2 = 3yz 2 + x. Alors P1 − P2 = (3x + 4yz 2 ) − (3yz 2 + x) = (3x + 4yz 2 ) + (−3yz 2 − x) = 2x + yz 2 . 3.2. La multiplication de polynômes. 16 1. Quelques rappels 3.2.1. Multiplication monôme-monôme. Avant de passer à la multiplication de polynômes, regardons la multiplication de deux monômes à l’aide d’un exemple. Exemple 3.7. Soit P1 = 3x2 y et P2 = 5x8 y 3 z. Alors, P1 · P2 = (3x2 y) · (5x8 y 3 z) = (3 · 5)(x2 · x8 )(y · y 3 )z = 15x10 y 4 z. 3.2.2. Multiplication monôme-polynôme. La multiplication d’un monôme et d’un polynôme consiste à multiplier chaque terme du polynôme par le monôme et faire la somme du résultat. Exemple 3.8. x · (x + 3y − 3xy) = x · y + x · 3y − x · 3xy = xy + 3xy − 3x2 y = 4xy − 3x2 y. Le principe de distribuer la multiplication du monôme sur chaque terme du polynôme se nomme la distributivité. 3.2.3. Multiplication polynôme-polynôme. La multiplication de deux polynômes, P1 · P2 , est très similaires. Elle consiste à multiplier P2 par chacun des monômes de P1 et à additionner ces produits. Ceci revient à effectuer une double distributivité. Exemple 3.9. Soit P1 = x + y et P2 = 3xz + 4y 3 − 4. Alors, P1 · P2 = (x + y) · (3xz + 4y 3 − 4) = x(3xz + 4y 3 − 4) + y(3xz + 4y 3 − 4) (1ère disbritubivitée) = (x · 3xz + x · 4y 3 − 4x) + (y · 3xz + y · 4y 3 − 4y) (2e distributivité) = 3x2 z + 4xy 3 − 4x + 3xyz + 4y 4 − 4y 3.3. Le quotient de polynômes. 3.3.1. Quotient monôme-monôme. Le quotient de deux monômes est très simple si l’on se souvient de l’égalité suivante : an = an a−m = an−m . am Ainsi, pour trouver le quotient, il suffit de diviser les coefficients ensemble et de soustraire les exposants des mêmes variables du dénominateur de ceux du numérateur. Exemple 3.10. 12x8 y 2 z 3 w 8x5 yz 5 12 x8 y 2 z 3 · · w étape intermédiaire 8 x5 y z 5 3 = x8−5 y 2−1 z 3−5 w par la loi des exposants 2 3 3 −2 = x yz w. 2 = 1.3. Les polynômes 17 IMPORTANT Le quotient de deux monômes, ou plus généralement de deux polynômes, n’est pas toujours un monôme ou un polynôme, comme le montre l’exemple précédent. On peut effectuer la division directement en faisant les étapes dans notre tête. Exemple 3.11. 12x8 y 2 z 3 = 6x3 y. 2x5 yz 3 Dans ce cas, on obtient un monôme. 3.3.2. Quotient polynôme par un monôme. On sait que la fraction a c a+c = + . b b b La même règle s’applique si le numérateur est un polynôme et le dénominateur un monôme. On peut diviser chaque terme du polynôme par le monôme. Exemple 3.12. 6x4 3x3 2x2 6x4 − 3x3 + 2x2 = − + 2x2 2x2 2x2 2x2 3 = 3x2 − x + 1. 2 3.3.3. Quotient polynôme-polynôme. La méthode pour diviser un polynôme par un polynôme est un peu plus complexe. On va expliciter la façon de faire à l’aide d’un exemple. Cet algorithme est le même que celui utilisé pour la division des grands nombres réels. Exemple 3.13. On veut diviser 2x2 + 8x − 8 par x + 3. Étape 1: Écrire les termes des polynômes en ordre décroissant de degré. Ici, c’est déjà le cas. Étape 2: Écrire la division à l’aide du crochet, | . 2x2 + 8x − 8 | x + 3 Étape 3: On regarde combien de fois le premier terme du polynôme de droite entre dans le premier terme du polynôme de gauche. Ici, x entre 2x fois dans 2x2 . On écrit ce résultat sous le crochet. Par la suite, on multiplie x + 3 par 2x et on écrit se produit sous 2x2 + 8x − 8. 2x2 + 8x − 8 | x + 3 2x2 + 6x 2x 18 1. Quelques rappels Étape 4: On effectue la soustraction entre le polynôme de gauche et celui en dessous de lui. 2x2 + 8x − 8 | x + 3 −(2x2 + 6x) 2x 2x − 8 Étape 5: On répète les deux dernières étapes jusqu’à ce que le degré du polynôme gauche soit plus petit que le degré du polynôme diviseur. 2x2 + 8x − 8 | x + 3 −(2x2 + 6x) 2x + 2 2x − 8 −(2x + 6) − 14 Étape 6: Puisque −14 est de degré 0 et x + 3 de degré 1, on ne peut plus diviser. Alors, la réponse est 14 2x2 + 8x − 8 = 2x + 2 − . x+3 x+3 On appelle −14 le reste de la division. 3.4. Les priorités d’opérations. Les priorités des opérations sont les mêmes que pour les expressions contenant seulement des nombres réels. Exemple 3.14. Simplifions 3(x + 2)2 − (2x − 5)(3x + 1) + (x3 − x) ÷ x. 3(x + 2)2 − (2x − 5)(3x + 1) + (x3 − x) ÷ x = 3(x + 2)(x + 2) − (2x − 5)(3x + 1) + (x3 − x) ÷ x = 3(x2 + 2x + 2x + 4) − (6x2 + 2x − 15x − 5) + (x2 − 1) = 3x2 + 12x + 12 − 6x2 + 13x + 5 + x2 − 1 = −2x2 + 25x + 16 On On On On fait les exposants. multiplie les () ensembles. simplifie les parenthèses. effectue les + et -. 3.5. Mise en évidence simple. La mise en évidence simple est l’opération inverse de la distributivité. Pour ce faire, on trouve le monôme qui est en commun à chacun des termes du polynôme. Par la suite, on place ce monôme en avant de la parenthèse qui contient le quotient de chaque terme du polynôme par le monôme. Exemple 3.15. Faire la mise en évidence simple de 3x2 y + 6xy 2 z − 9x4 y 3 z 2 . On remarque que chaque coefficient est un multiple de 3 et que chaque terme possède au moins un x et un y. Ainsi, on mettra 3xy en évidence. 3x2 y + 6xy 2 z − 9x4 y 3 z 2 = 3xy(x + 2yz − 3x3 y 2 z 2 ) Exemple 3.16. On peut faire une mise en évidence simple pour ax + ay. Ainsi, ax + ay = a(x + y). 1.3. Les polynômes 19 3.6. Mise en évidence double. La mise en évidence double est un peu l’inverse de la multiplication de deux polynômes. Exemple 3.17. Soit l’expression ax+bx+ay +by. On remarque qu’il n’y a rien en commun dans chacun des termes. Par contre, il y a x qui est dans les deux premiers et y dans le deuxième. Mettons ces termes en évidence. ax + bx + ay + by = x(a + b) + y(a + b) À ce moment, il y a a + b en commun dans les deux termes. Effectuons une autre mise en évidence. ax + bx + ay + by = x(a + b) + y(a + b) = (a + b)(x + y) Nous venons donc de faire une double mise en évidence. Exemple 3.18. Effectuons une double mise en évidence de l’expression 2x2 + 4x − 5ax − 10a. 2x2 + 4x − 5ax − 10a = 2x(x + 2) − 5a(x + 2) = (x + 2)(2x − 5a). 3.7. Les expressions spéciales. 3.7.1. Trinôme carré parfait. Un trinôme carré parfait est le résultat du développement de (x + y)2 . Ainsi, le membre de droite de (x + y)2 = x2 + 2xy + y 2 est un trinôme carré parfait. Le but est donc de repérer les expressions qui proviennent d’un carré parfait. Pour y arriver, on vérifie si deux des termes sont des carrés et si c’est le cas, on regarde si le dernier terme vaut le double du produit des racines des deux autres termes. À ce moment, le trinôme est un carré parfait et on peut l’écrire comme le carré de la somme des racines des deux carrés Exemple 3.19. Soit l’expression 4x2 + 20xy + 25y 2 . On a que 4x2 est le carré de 2x et 25y 2 est celui de 5y. On vérifie maintenant que le double du produit entre 2x et 5y vaut le troisième terme qui est 20xy. 2(2x)(5y) = 20xy Ainsi, 4x2 + 20xy + 25y 2 = (2x + 5y)2 . Il est à noter que si le terme du centre est négatif, x2 − 2xy + y 2 , alors on place un signe négatif entre x et y, x2 − 2xy + y 2 = (x − y)2 . 20 1. Quelques rappels 3.7.2. Trinôme de la forme x2 + bx + c. Ici, on aimerait écrire + bx + c, où b, c ∈ , comme un produit (x + u)(x + v) toujours avec u, v ∈ . Mais comment trouver u et v ? On sait que x2 R R x2 + bx + c = (x + u)(x + v) = x2 + (u + v)x + uv. On a donc deux conditions sur u et sur v. Il faut que u + v = b et uv = c. Ainsi, si l’on trouve u et v qui satisfont ces conditions, on peut facilement factoriser le trinôme. Exemple 3.20. Soit le trinôme x2 + 40x + 300. On cherche u et v tels que u + v = 40 et uv = 300. Si u = 10 et v = 30, on respecte les conditions. Alors, on a que x2 + 40x + 300 = (x + 10)(x + 30). 3.7.3. Trinôme de la forme ax2 +bx+c. Encore une fois, on veut factoriser, c’est-à-dire de mettre sous la forme d’un produit, le trinôme ax2 + bx+ c, où a, b, c sont des constantes réelles. La différence avec le cas précédent est la présence du coefficient a. Pour y parvenir, on veut séparer le terme central, bx, en une somme de deux termes pour pouvoir faire une mise en évidence double. Mais comment séparer ce terme ? Voici comment. Faire une mise en évidence double revient à écrire ax2 + bx + c sous la forme (ux + v)(kx + l). En développant ce terme, on obtient ax2 + bx + c = ukx2 + (ul + vk)x + vl. En posant λ = ul et γ = vk, on obtient que λ + γ = b et λγ = ac. Ainsi, en trouvant deux nombre dont la somme est b et dont le produit est ac, on peut séparer le terme central en somme de λx + γx et faire une mise en évidence double. Exemple 3.21. Factorisons 6x2 + 7x − 3. On cherche deux nombres λ et γ tels que λ + γ = b = 7 et λγ = ac = −18. Si λ = 9 et γ = −2, on respecte les conditions. Ainsi, 6x2 + 7x − 3 = 6x2 + 9x − 2x − 3 (séparation du terme central) = 3x(2x + 3) − 1(2x + 3) (première mise en évidence) = (3x − 1)(2x + 3) (deuxième mise en évidence). 3.7.4. Différence de carré. Si une expression est une différence de carrés, c’est-à-dire de la forme x2 − a2 , on peut factoriser facilement. Cette factorisation est x2 − a2 = (x + a)(x − a). Exemple 3.22. Soit l’expression 25x2 − 144y 2 . Ici, 25x2 est le carré de 5x et 144y 2 est celui de 12y. Puisqu’il y a un signe négatif entre les deux, on obtient que 25x2 − 144y 2 = (5x + 12y)(5x − 12y). 1.3. Les polynômes 21 IMPORTANT La somme de deux carrés n’a pas de factorisation, c’està-dire que l’on ne peut pas factoriser les expressions de la forme x2 + a2 . Exercices. Exercice 1.9. Dites si les expressions suivantes sont de polynômes. Si oui, trouvez son degré et son terme constant s’il existe. a) xyz 2 + 4x − 8 + 15x10 b) 2x−1 + 4 c) x2 + bx + c où b, c ∈ R Exercice 1.10. Soit P1 = x2 + 3 et P2 = x4 + 3x3 + 7x2 + 9x + 12. Trouvez a) P1 + P2 b) P2 − P1 c) P1 · P2 d) P2 ÷ P1 Exercice 1.11. Effectuez les multiplications suivantes : a) (x + y)(xy 2 + 2x − 4x4 y) d) (x − 1)(x + 1) c) (3x − 1)(x + 5) f) (x + y)3 b) (x2 + 3x + 5)(x + 1) e) (x + y)2 Exercice 1.12. Effectuez les divisions suivantes : a) (x2 + 2x + 4) ÷ (x + 3) b) (x3 + a3 ) ÷ (x + a) c) (x4 + x3 + x2 + x + 1) ÷ (x + 1) d) (x3 + 4x + 2) ÷ (x + 1) e) 27x6 yz 2 + 3xz − 6x4 z 15 3x2 z Exercice 1.13. Factorisez au maximum les expressions suivantes : a) b) c) d) e) ax2 + ay 2 7x + 14y − x − 2y x2 − 5x + 6 9x2 − 81y 2 9x4 − 81y 4 f) x2 − x + 6 g) 3x2 + 13x + 12 h) 8x4 y 6 + 4xy 4 − 12x3 y 5 i) 14x − 2x2 − 20 CHAPITRE 2 Équations et inéquations Dans ce chapitre, nous ferons l’étude de la manipulation des équations et des inéquations. On abordera également la résolution de celles-ci ainsi que la notion de domaine d’une équation et d’une inéquation. Nous nous restreindrons au cas d’une seule variable. Finalement, on verra comment résoudre certaines situations. 1. Les équations 1.1. Introduction aux équations. Définition 1.1. allo le monde • Une équation est une égalité entre deux expressions contenant une ou plusieurs variables. • Le domaine d’une équation est l’ensemble des valeurs qu’on peut attribuer à sa ou ses variables. • La ou les solutions d’une équations sont la ou les valeurs des variables qui rendent l’égalité vraie. • L’ensemble solution d’une équation, noté ES, est l’ensemble constitué de toutes les solutions de cette équation. Exemple 1.1. Regardons quelques exemples que nous expliquerons par la suites. 1) x + 5 = 7. Le domaine est et la solution est x = 2. √ 2) x − 1 = 4. Le domaine est x ≥ 1 et la solution est x = 17. x+7 3) = 0. Le domaine est \ {4} et la solution est x = −7. x−4 Comment avons-nous trouvé le domaine et la solution des équations de l’exemple ? Nous reviendrons au domaine plus loin. Pour l’instant concentronsnous sur la manipulation des équations. R R 1.1.1. Propriétés des équations. Pour résoudre une équation, il faut isoler la variable d’un côté et avoir une constante de l’autre. Pour ce faire, on peut faire cinq opérations. Supposons que l’on débute avec une équation A = B et soit C une expression. Alors, 1) la somme de l’expression C des deux côtés de l’équation ne change pas l’égalité (A + C = B + C), 23 24 2. Équations et inéquations 2) la soustraction de l’expression C des deux côtés de l’équation ne change pas l’égalité (A − C = B − C), 3) le produit par l’expression C des deux côtés de l’équation ne change pas l’égalité (AC = BC), 4) la même puissance des deux côtés de l’équation ne change pas l’égalité (An = B n ) et 5) la division par C des deux côtés de l’équation ne change l’expression B A , à la condition que C ne soit jamais nul. = pas l’égalité C C Ces propriétés nous permettent de résoudre les équations de ce chapitre. Exemple 1.2. Trouvons l’ensemble solution des équations de l’exemple précédent. 1) x+5 =7 x = 7 − 5 = 2 en soustrayant 5 des deux côtés 2) 3) Ainsi, ES = {2}. √ x−1 √ 2 x−1 x−1 x =4 = 42 on élève au carré les deux côtés. = 16 = 17 en additionnant 1 de chaque côté. L’ensemble solution est donc ES = {17}. x+7 =0 x−4 x+7 =0 en multipliant les deux côtés par x − 4. x = −7 en soustrayant 7 de chaque côté. D’où, ES = {−7}. Le prochain exemple montre que l’on peut arriver à des résultats ridicules si l’on ne fait pas attention lors de la division. Exemple 1.3. a =b a2 = ab a2 − b2 = ab − b2 (a + b)(a − b) = b(a − b) a+b =b hypothèse de départ en multipliant les deux côtés par a. en soustrayant b2 de chaque côté. différence de carrés à gauche et mise en évidence à droite en divisant les deux côtés par a − b. Maintenant, si l’on pose a = 1, on a aussi b = 1 par l’hypothèse de départ. En reportant ces valeurs de a et b dans la dernière équation, on obtient 2 = 1. Ceci est vraiment une absurdité. Elle provient du fait que l’on a divisé par 0 2.1. Les équations 25 au moment de la division par a − b, car a = b. Il faut donc être très vigilant avec la division. 1.1.2. Le domaine d’une équation. Jusqu’ici, nous avons trouver l’ensemble solution de diverses équations sans tenir compte du domaine de définition de ces équations. Le domaine sera spécifié lors de l’étude des différentes fonctions. La seule chose que nous dirons pour l’instant sur le domaine est que l’ensemble solution ES doit être un sous-ensemble du domaine. Ainsi, si certaines valeurs de la variable rendent l’équation vraie, il se peut qu’elles soient rejettées si elles ne sont pas dans le domaine. 1.2. Les équations linéaires d’une seule variable. Définition 1.2. Une équation linéaire d’une seule variable est une équation entre deux polynômes de degré 1. Exemple 1.4. allo le monde 1) 3x + 4 = 2x − 4 est une équation linéaire. √ 2) 3x − 2 = 4 n’est pas linéaire, car il y a la présence d’une racine. Proposition 2.1. Le domaine d’une équation linéaire est R. Cette proposition signifie donc qu’il n’y a jamais de problèmes de domaine avec les équations linéaires sauf dans le cas où l’équation décrit une situation. Nous y reviendrons plus tard. Pour résoudre une équation linéaire, il faut manipuler l’équation pour la mettre sous la forme x = c où c est une constante. Exemple 1.5. 3x + 4 =2x − 4 3x − 2x = − 4 − 4 x=−8 Donc, ES = {−8}. Il arrive parfois qu’une équation ne possède aucune solution comme le montre l’exemple suivant : Exemple 1.6. 3x + 1 =3x − 5 3x − 3x = − 5 − 1 0=−6 Ceci ne se peut pas et donc il n’y a pas de valeurs de x qui rendent l’équation vraie. On écrit alors ES = ∅. 26 2. Équations et inéquations 1.3. Mises en situation ou modélisation. La modélisation mathématique consiste à mettre en équations des phénomènes de la vie courante. Regardons deux situations qui peuvent être décrites par des équations linéaires. Exemple 1.7. Un vendeur téléphonique reçoit un salaire de base de 20$ par jour plus 4$ par vente effectuée. Combien de ventes doit-il faire par jour s’il veut obtenir un salaire quotidien de 100$ ? Étape 1: Identifier la variable de cette situation. Soit x le nombre de vente par jour. Étape 2: Déterminer le domaine de cette variable. Ici, on est dans une situation où x est le nombre de vente. Donc, x doit être un nombre naturel. On écrit dom = . N Étape 3: Écrire l’équation à résoudre. 20 + 4x = 100. Le membre de gauche correspond au salaire quotidien du vendeur selon le nombre de vente et le membre de droite est le salaire désiré. Étape 4: Résoudre l’équation. 20 + 4x = 100 4x = 80 x = 20. Étape 5: Vérifier si la solution est dans le domaine. Ici, 20 ∈ réponse est 20 ventes par jour. N. Donc, la Exemple 1.8. Un père a 24 ans de plus que son fils. Dans 13 ans, il aura le double de l’âge de son fils. Quel est l’âge du père et du fils présentement ? Étape 1: Posons x : l’âge du fils présentement. Étape 2: Le domaine est dom = naturel. N, car un âge est toujours un nombre Étape 3: L’âge du père est de x + 24. Dans 13 ans, il aura le double de l’âge de son fils. En mathématique, on a âge fils âge père + +13 13 z }| { z }| { x + 37 =2 (x + 13) . Étape 4: La résolution de l’équation : x + 37 =2(x + 13) x + 37 =2x + 26 11 =x 2.1. Les équations 27 Étape 5: On a que 11 est effectivement un nombre naturel. Ainsi, la réponse est que l’âge du fils est de 11 ans et celui du père est de 35 ans. 1.4. La règle du produit nul. Proposition 2.2. Soit A et B deux expressions. Si AB = 0, alors soit A = 0 ou B = 0. Cette proposition se généralise pour le produit de plusieurs facteurs. À ce moment, l’un ou l’autre de ces facteurs est nul. Exemple 1.9. On veut résoudre (x − 6)(x + π) = 0. x−6=0 x=6 Ainsi, ES = {−π, 6}. (x − 6)(x + π) = 0 OU x+π =0 OU x = −π Cependant, il est très rare d’avoir une équation déjà sous cette forme. Il faut parfois travailler un peu pour y arriver. Exemple 1.10. Trouvez l’ensemble solution de a3 + 3a2 = 4a + 12. a3 + 3a2 = 4a + 12 3 2 a + 3a − 4a − 12 = 0 2 a (a + 3) − 4(a + 3) = 0 (a + 3)(a2 − 4) = 0 (a + 3)(a + 2)(a − 2) = 0 On a trois possibilités. a+3 =0 a+2 =0 a−2 =0 a = −3 a = −2 a =2 Donc, ES = {−3, −2, 2} 1.5. Exercices. Exercice 2.1. Résoudre les équations linéaires suivantes : a) 3x − 4 = 2x + 6 d) πx − 4 = πx + 6 c) −x − 7 = −9 + 5x f) x = 4x − 6 b) −9x − 6 = 0 e) 10x = 3x Exercice 2.2. Trouver l’ensemble solution des équations suivantes : a) (3x − 6)(4x + 8) = 0 b) x2 − 81 = 0 c) x2 −x−6= 0 d) (x + 1)(x − 1)(x2 − 4) = 0 e) 6x − 4 = x f) x4 − 16 = 0 Exercice 2.3. Deux restaurants possèdent un bar à salade où l’on paie au poid. Au premier restaurant, il en coûte 3$ de base et 0.50$ par kilogramme de salade. Au deuxième, le prix de base est de 2$ et c’est 0.75$ le kilogramme. 28 2. Équations et inéquations a) Combien coûte 1kg de salade dans les deux restaurants ? b) Combien a-t-on de salade dans les deux restaurants s’il en coûte 4$ ? c) Quel quantité de salade revient au même prix dans les deux restaurants ? Exercice 2.4. Gaston achète des actions à la bourse. Le coût initial est de 30$. La valeur de cette action augmente de 0.05$ par jour. Après combien de jour l’action vaudra 40.10$ ? Exercice 2.5. Roger roule 100km/h vers Québec à partir de Montréal. Il doit faire 332km. Dans combien de temps arrivera-t-il à destination s’il a déjà parcouru 112km ? Exercice 2.6. Deux F18 de l’armé sont en plein vol. Il reste le tier de carburant pour le premier F18 et 120L pour le second. Un avion ravitailleur vient remplir leur réservoir. Il prend 5 minutes pour remplir le premier et 6 minutes pour le second. Si le débit de transfert d’essence est le même pour les deux F18, a) écrivez une équation qui permet de trouver ce débit (identifier bien la variable), b) trouver le débit du transfert d’essence (en L/min), c) quelle quantité d’essence peut contenir le réservoir d’un F18 ? Exercice 2.7. ♠ À quelle heure précise, entre 3h et 4h, les aiguilles d’une horloge sont-elles superposées ? 2.2. Les fractions algébriques 29 2. Les fractions algébriques 2.1. Introduction. Définition 2.1. Une fraction algébrique est une expression de la forme P où P et Q sont des polynômes avec Q 6= 0. Q Exemple 2.1. Voici deux exemples : x+4 est une fraction algébrique. 1) 2x2 + 4 √ x+4 2) n’est pas une fraction algébrique, car le numérateur n’est 2x2 + 4 pas un polynôme. Proposition 2.3. Le domaine d’une fraction algébrique est l’ensemble sauf les valeurs qui rendent le dénominateur nul. de toutes les valeurs de R Exemple 2.2. x+8 + 3x2 − 4x − 12 On sait par l’exemple 1.10 que le dénominateur s’annule pour x = −3, x = −2 et x = 2. Ainsi, le domaine est \ {−3, −2, 2}. x3 R Jusqu’ici, pour trouver le domaine d’une équation, on a deux étapes à faire. Étape 1: Vérifier le contexte de l’équation. Étape 2: Enlever les valeurs de la variable pour lesquelles le dénominateur s’annule. On ajoutera des étapes lorsqu’on étudiera d’autres notions. Définition 2.2. Deux fractions algébriques P S = RQ. P R et sont équivalentes si Q S IMPORTANT Deux fractions équivalentes ne le sont pas nécessairement pour toutes les valeurs de la variable. Définition 2.3. Le domaine d’équivalence, dom E, de deux fractions R P et , est l’intersection du domaine de chacune des fractions. algébriques, Q S En mathématique, dom E = dom P R ∩ dom . Q S 30 2. Équations et inéquations x−1 1 et . Ces deux fractions sont x+2 (x + 2)(x − 1) équivalentes, car 1(x+2)(x−1) = (x+2)(x−1). Trouvons le domaine d’équi1 x−1 valence. Le domaine de est \ {−2} et le domaine de x+2 (x + 2)(x − 1) est \ {−2, 1}. Ainsi, l’intersection des deux nous donne Exemple 2.3. Soit R R dom E = R \ {−2, 1}. 2.2. Simplification de fractions algébriques. La simplification de fractions algébriques est une opération très importante, mais elle peut être dangereuse. En effet, lors de la simplification, on perd de l’information qui est cachée dans la fraction. Regardons la façon de procéder afin de ne pas faire d’erreurs. Exemple 2.4. Simplifiez la fraction algébrique 6x3 − 10x2 − 4x . 18x4 + 78x3 + 24x2 Étape 1: Factorisation du dénominateur et du numérateur. 6x3 − 10x2 − 4x 2x(3x2 − 5x − 2) = 18x4 + 78x3 + 24x2 6x2 (3x2 + 13x + 4) 2x(x − 2)(3x + 1) . = 2 6x (x + 4)(3x + 1) Étape 2: Trouver le domaine. Ici, on veut que le dénominateur soit différent de 0. Donc, dom = \ {−4, − 31 , 0}. R Étape 3: Déterminer les facteurs du numérateur et du dénominateur qui sont en commun. Ici, les facteurs en commun sont 2, x, 3x + 1. Étape 4: Simplifier les facteurs en commun. x−2 2x(x − 2)(3x + 1) = si x 6= 0 et x 6= −1/3. 2 6x (x + 4)(3x + 1) 3x(x + 4) IMPORTANT Le domaine de cette fraction reste le même que celui de la fraction de départ. 2.3. Addition de fraction. L’addition de fractions algébriques se fait de la même façon que la somme de fractions de nombres réels. On additionne les numérateurs lorsque nous avons le même dénominateur. Si le dénominateur est différent, il faut trouver le dénominateur commun. Exemple 2.5. On veut simplifier 3 x+4 + 2 . 2 2x + 5x + 2 4x + x − 14 2.2. Les fractions algébriques 31 Étape 1: On factorise les dénominateurs afin de trouver le domaine 3 x+4 + . (2x + 1)(x + 2) (4x − 7)(x + 2) Ainsi, le domaine est R \ {−2, − 12 , 74 }. Étape 2: On cherche le dénominateur commun. Il manque 4x − 7 à la première fraction et 2x + 1 à la deuxième. On multiplie donc chaque fraction par ce qui manque comme suit : x+4 4x − 7 3 2x + 1 · + · . (2x + 1)(x + 2) 4x − 7 (4x − 7)(x + 2) 2x + 1 Étape 3: On peut maintenant additionner les fractions et simplifier. 4x2 + 15x − 25 (x + 4)(4x − 7) + 3(2x + 1) = . (2x + 1)(x + 2)(4x − 7) (2x + 1)(x + 2)(4x − 7) 2.4. Multiplication et division de fractions algébriques. La multiplication et la division se fait exactement comme pour les fractions de nombres réels. Soit P, Q, R et S des polynômes. Alors, P R PR × = Q S QS R PS P ÷ = Q S QR 2.5. Les fractions algébriques complexes. Une fraction algébrique complexe est une expression qui contient plusieurs étages. Il n’existe pas de recette pour les simplifier. Il faut seulement respecter l’ordre des opérations et les étages. Exemple 2.6. 1 1 b+a + a b = ab 1 1 b−a − a b ab a+b ab = · ab b−a a+b = b−a 32 2. Équations et inéquations Exemple 2.7. 1 1 p+m + m p mp = 2 1 1 p − m2 − m2 p 2 m2 p 2 p+m m2 p 2 = · 2 mp p − m2 (p + m)mp = p 2 − m2 (p + m)mp = (p − m)(p + m) mp . = p+m 2.6. Équations contenant des fractions algébriques. La résolution des équations contenant des fractions algébriques nécessite les mêmes étapes que pour résoudre une équation linéaire. Cependant, le domaine devient un aspect important. Exemple 2.8. Trouvons l’ensemble solution de 4 x + = 1. x+2 x+6 Étape 1: On trouve le domaine de l’équation. Ici, on ne veut pas de division par 0. Donc, dom = \ {−6, −2}. R Étape 2: On résoud en manipulant l’équation. x 4 + =1 x+2 x+6 x(x + 6) + 4(x + 2) =1 addition de fractions (x + 2)(x + 6) x(x + 6) + 4(x + 2) = (x + 2)(x + 6) multiplication par (x + 2)(x + 6) x2 + 10x + 8 = x2 + 8x + 12 développement 2x − 4 = 0 x =2 Étape 3: On vérifie si les solutions sont dans le domaine. Ici, c’est le cas, c’est-à-dire que 2 ∈ dom. Ainsi ES = {2}. 2.7. Exercices. Exercice 2.8. Trouver le domaine des fractions algébriques suivantes : a) x+3 x2 − 1 b) x2 x+4 −x−6 c) x+4 x4 − 16 Exercice 2.9. Simplifier les expressions suivantes en n’oubliant pas de spécifier le domaine de validité : 2.2. Les fractions algébriques x+4 x2 + x2 − 1 x + 1 x + 1 x2 − 9 × b) x − 3 x2 − 1 4x2 − 24x + 36 c) x3 − x2 − 6x x2 − x d) 2 x + 2x a) 33 (x2 − 18x + 80)(x2 − 6x − 7) (x2 − 5x − 50)(x2 − 15x + 56) 2 x+3 2x + 1 f) 2 − 2 + 3 x x − x x − x2 x+7 x3 − 6x2 + 36x ÷ 2 g) x2 − 49 x − x − 42 e) Exercice 2.10. Simplifier les fractions complexes suivantes : 1 1 − a) x + 2 4 2 1− x 1 b) 1+x 1− 1 x− x 1 1 − c) 3x − 2 3x + 2 1 4 9− 2 x x d) 1 + 2x2 1+x+ 1−x Exercice 2.11. Résoudre les équations suivantes : −4 x + 2 =0 x−3 x −9 x2 − x − 6 b) =x x a) 2 2−x − =4 3x + 1 3 1 1 1 1 d) − = − où a et b des constantes a x x b c) 34 2. Équations et inéquations 3. Intervalles et inéquations 3.1. Les intervalles. Tous les nombres réels peuvent être mis sur une droite, dite la droite réelle. Cette dernière est représentée à la figure 1. −2 −1 0 1 2 3 Figure 1. La droite réelle. Définition 3.1. Un intervalle est un sous ensemble de la droite réelle, c’est-à-dire une partie de la droite. Notation La façon d’écrire un intervalle allant du nombre a au nombre b dépend si ces nombres sont compris ou non dans l’intervalle. Trois cas sont possibles : Cas 1: Si a et b sont inclus dans l’intervalle, on écrit cet intervalle [a, b]. On représente graphiquement cet intervalle comme illustré à la figure 2. On note que les points aux extrémités sont pleins ce qui signifie qu’ils sont inclus. C’est un intervalle fermé. Cas 2: Si a et b sont exclus de l’intervalle, on écrit cet intervalle ]a, b[. La figure 3 montre comment le dessiner. Ici, les extrémités sont des cercles vides, ce qui signifie qu’ils ne sont pas dans l’intervalle. On dit alors que ces un intervalle ouvert. Cas 3: Si a est inclus et b exclus ou l’inverse, on note les respectivement [a, b[ et ]a, b]. Les figures 4 et 5 montrent ces intervalles. Si a ou b valent ±∞, le crochet est ouvert par définition. Par exemple, [a, ∞[ où le crochet de droite est ouvert. Pour s’en rappeler, on peut se dire que l’infini ne fait pas partie des nombres réels. a b Figure 2. Un intervalle fermé à gauche et à droite. a b Figure 3. Un intervalle ouvert à gauche et à droite. 2.3. Intervalles et inéquations a 35 b Figure 4. Un intervalle fermé à gauche et ouvert à droite. a b Figure 5. Un intervalle ouvert à gauche et fermé à droite. 3.2. Les inéquations. Définition 3.2. Une inéquation est une inégalité, identifiée par un des symboles ≤, ≥, < ou >, entre deux expressions. Exemple 3.1. Voici quelques exemples d’inéquations : 1) x > 3, 2) 3x − 3 < 2x2 , x+8 3) ≥ 1. x−4 Résoudre une inéquation consiste à déterminer toutes les valeurs de la variable pour lesquelles l’inégalité reste vérifiée. Pour ce faire, on isole la variable d’un côté de l’inégalité, tout comme pour une équation. Par contre, la manipulation se fait avec un peu plus de difficulté. Soit une inégalité de départ entre deux expressions A et B. Prenons par exemple A < B. Ce sont les mêmes propriétés qui s’appliquent pour les autres inégalités. Soit C une autre expression. Alors, 1) A ± C < B ± C, c’est-à-dire que l’addition ou la soustraction d’une expression des deux côtés ne change pas l’inégalité. 2) AC < BC si C est positif et AC > BC si C est négatif. Ainsi, si on multiplie les deux côtés par une expression qui est négative, on change l’inégalité de côté. Si C est positif, rien ne change. 3) A/C < B/C si C est positive et on change le signe de l’inéquation si C est négatif. Exemple 3.2. Voici quelques exemples pour illustrer ces propriétés. 1) On veut résoudre 3x − 1 < 4. 3x − 1 < 4 3x < 5 3 x < 5 addition de 1 de chaque côté. division par 5 qui ne change pas l’inégalité. 36 2. Équations et inéquations Ainsi, l’ensemble solution est noté ES =] − ∞, 35 [. Ici, 35 n’est pas inclus dans l’intervalle, x est strictement plus petit que 35 . On représente cet ensemble solution comme suit : 3 5 Figure 6. Représentation graphique de x < 53 . Trouvons l’ensemble solution de 3x − 4 ≥ 5x + 6. 3x − 4 ≥ 5x + 6 −2x ≥ 10 addition de 4 et de −5x de chaque côté. x ≤ −5 division par −2 qui change l’inégalité de côté. Ainsi, ES =] − ∞, −5]. IMPORTANT Il est à noter que si A < B alors A2 ≮ B 2 . Par exemple, si −2 < 1, on a alors 4 ≮ 1. Par contre, parfois l’inégalité persiste comme dans le cas 1 < 2 alors 1 < 4. Il faut donc faire attention et étudier ceci cas par cas. 3.2.1. Étape pour la résolution d’inéquations. Tout comme pour la résolution des équations, la première étape à effectuer lors de la résolution d’inéquations est de trouver le domaine. Rappelons que pour le trouver, on vérifie les points suivants : Étape 1: Vérifier le contexte de l’équation. Étape 2: Enlever les valeurs de la variable pour lesquelles les dénominateurs s’annulent. Par la suite, on isole la variable à l’aide des propriétés. Finalement, l’ensemble solution est l’intersection du domaine et de l’intervalle trouvé pour la variable. Exemple 3.3. Trouvons l’ensemble solution de l’inéquation (x − 2)(2x + 5) < 3x + 8. 2x + 5 Tout d’abord, il faut déterminer le domaine. On ne doit pas diviser par zéro, donc x 6= − 52 . D’où dom = \ {− 25 }. R (x − 2)(2x + 5) 2x + 5 x−2 −10 −5 < 3x + 8 < 3x + 8 < 2x <x en simplifiant le terme de gauche 2.3. Intervalles et inéquations 37 Ainsi, ES =] − 5, ∞[\{− 52 }. Ici, on enlève le point qui n’est pas dans le domaine. On peut représenter cet ensemble solution sur la droite réelle comme suit : −5 − 52 Figure 7. Représentation graphique de l’ensemble solution ES =] − 5, ∞[\{− 52 }. 3.3. Exercices. Exercice 2.12. Représentez graphiquement les intervalles suivants : a) {x ∈ R|x < −1} b) ] − 3.4, −1] ∪ [3, 4[∪[5, ∞[ Exercice 2.13. Déterminez I1 ∩ I2 si a) I1 = [−3, 4] et I2 =]0, 9[\ {π} b) I1 = [−8, 2]∪]4, 12] et I2 =] − 2, −1[∪]0, 9[ Exercice 2.14. Trouvez l’ensemble solution des inéquations suivantes : a) 3t − 7 < −2t + 3 3y 7 b) +2 ≤1− y −2 4 x2 − 1 c) > 2x − 3 x−1 d) −7x − 9 > 2 e) 2x2 − 5x + 3 + 7x − 4 > 0 2x − 3 f) x − 4 < x − 9 Exercice 2.15. Deux compagnies de déménagement se font la lutte dans une certaine région. La compagnie "Les gros bras" charge un tarif de 205$ de base et 115$ de l’heure. Le tarif chez "Le frères Clin-Clin" est de 121$ de l’heure avec 175$ de l’heure. À partir de quelle durée de déménagement est-il préférable de prendre "Les gros bras" ? (Identifiez bien la variable utilisée.) CHAPITRE 3 Étude graphique de fonctions Introduction Ce chapitre se veut une introduction aux différents points de l’étude des fonctions. Nous aborderons aussi la notion de paramètres influençant l’allure d’un graphique. Ceux-ci seront très utiles pour tracer les fonctions des autres chapitres. L’étude d’une fonction comporte huit éléments : 1) Le domaine 2) L’image 3) L’ordonnée à l’origine 4) Le(s) zéro(s) 5) Le signe des images 6) Les extremums 7) Les intervalles de croissance et décroissance 8) L’axe de symétrie Chacun de ces points sera vu séparément, mais avant de commencer il serait bien de savoir ce qu’est une fonction. 1. Éléments de l’étude des fonctions Définition 1.1. Une fonction d’une seule variable est une relation qui associe à chaque élément d’un ensemble A UN SEUL élément d’un ensemble B. On note cette fonction f : A −→ B x → y = f (x). Cette notation se lie comme suit :”Pour chaque valeur de x ∈ A, on associe une valeur y ∈ B à l’aide de la règle y = f (x). ” On dit que x est la variable indépendante et y est la variable dépendante. On peut visualiser une fonction grâce au graphique sagittal. Deux points importants sont illustrés sur cette figure. Le premier est que deux éléments de A peuvent être envoyés sur le même y. Le deuxième point est que ce ne sont pas tous les éléments de B qui sont le résultat de la fonction, i.e. que certains points de B ne sont pas reliés par une flèche. 39 40 3. Étude graphique de fonctions f (x) b b b b b b b b b b b b A B Figure 1. Graphique sagittal représentant une fonction. Puisque nous travaillons avec des fonctions qui partent d’un sous-ensemble de , il est difficile de les représenter à l’aide du graphique sagittal. C’est la raison pour laquelle on utilise une représentation cartésienne. Lorsqu’une R f (a) b a Figure 2. Graphique cartésien. fonction est donnée par une règle f (x), cela signifie que f est une fonction de la variable x. Lorsque l’on veut évaluer cette fonction en un point précis x = a, on note f (a). Exemple 1.1. Soit f (x) = x2 + 1. Trouvez f (2), f (b) et f (x + h). • f (2) = 22 + 1 = 5 • f (b) = b2 + 1 • f (x + h) = (x + h)2 + 1 = x2 + 2hx + h2 + 1 allo le monde 3.1. Éléments de l’étude des fonctions 41 1.1. Le domaine d’une fonction. Définition 1.2. Le domaine d’une fonction f , noté dom(f ), est l’ensemble de départ de la fonction, c’est-à-dire l’ensemble A dans notre notation. La grande question ici est de savoir quel est cet ensemble A. Puisque le cours consiste à étudier les fonctions réelles, on part de l’idée que A = . Par contre, f est une règle qui utilise des valeurs de x. Il faut donc s’assurer que les valeurs de x fassent que la règle soit bien définie. Ainsi, x ne doit pas rendre un dénominateur égale à 0. La prochaine définition du domaine est plus applicable pour la suite de ce cours. R Définition 1.3. Le domaine d’une fonction f (x) est l’ensemble des valeurs possibles de x dans . R Pour l’instant, on a trois points à vérifier afin de trouver le domaine. D’autres points s’ajouteront par la suite. 1) Le contexte 2) Les racines paires (intérieur ≥ 0) 3) Les dénominateurs Exemple 1.2. Soit la fonction A(r) = πr 2 qui calcule l’aire d’un cercle de rayon r. Ici, dom(A) = [0, ∞[, car le rayon d’un cercle est toujours positif. Exemple 1.3. Trouvons le domaine de la fonction √ 9−x f (x) = . (x + 3)(x + π) Le contexte: Ici, il n’y a pas de contexte, donc aucune restriction. Les racines: On a la présence d’une racine carrée. Son intérieur doit être positif. D’où 9−x ≥ 0 9 ≥ x. Cette condition donne que x ∈] − ∞, 9]. Le dénominateur: Le dénominateur doit être différent de 0. Cherchons les valeurs de x pour lesquelles le dénominateur s’annule. Ces valeurs seront rejetées du domaine. (x + 3)(x + π) = 0 x+3 =0 x+π =0 x = −3 x = −π D’où les valeurs à rejeter sont −π et −3. Pour trouver le domaine de f , on prend l’intersection de toutes ces conditions et on obtient dom(f ) =] − ∞, 9] \ {−π, −3}. 42 3. Étude graphique de fonctions Pour trouver le domaine d’une fonction sur un graphique cartésien, il faut regarder pour quelles valeurs de x, il existe une valeur de y. Le graphique à la figure 3 nous servira d’exemple tout au long de ce chapitre. f (x) 9 8 7 6 5 4 3 2 1 −1 −5 −4 −3 −2 −1 −2 −3 −4 −5 −6 −7 −8 −9 −10 b −11 −12 −13 −14 b bc 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 x Figure 3. Exemple de représentation graphique d’une fonction f (x). Pour déterminer le domaine, il faut vérifier pour quelles valeurs de x, il existe une valeur de y. Dans cet exemple, on remarque que la fonction est arrêtée à gauche (il y a un point noir). Ainsi, le domaine commence à −5. Par la suite, on a une valeur de y pour tous les x plus grand que −5. Ainsi, dom f =] − 5, ∞[. Fait à noter, en x = 0, la fonction est définie et elle vaut 8. On aurait pu croire que ce n’était pas le cas, car il y a un point ouvert, mais il y a également un point fermé plus haut. 1.2. L’image d’une fonction. Définition 1.4. Le codomaine d’une fonction f , noté codom(f ) est l’ensemble d’arrivée de celle-ci. Ainsi, si f : A −→ B, alors B est le codomaine de f . Définition 1.5. L’image d’une fonction f , notée ima(f ) est l’ensemble de toutes les valeurs prises par y. Il est à noter que ima(f ) ⊆ codom(f ). La distinction entre l’image et le codomaine est bien établie dans la figure 1. Le codomaine est l’ensemble B tandis que l’image est l’ensemble de 3.1. Éléments de l’étude des fonctions 43 tous les éléments de B qui sont reliés à un ou plusieurs éléments de A par la fonction (ici la flèche). Exemple 1.4. Soit la fonction f: R R −→ R x → y = x2 . Ici, codom(f ) = , mais les valeurs possibles de y sont les nombres réels positifs, d’où ima(f ) = [0, ∞[. Pour la suite de ce cours, on supposera toujours que le codom(f ) = Ainsi, on représentera les fonctions seulement avec l’aide de leur règle. R. Exemple 1.5. Trouvons l’image de la fonction représentée à la figure 3. Pour ce faire, il faut identifier toutes les valeurs possibles de y. En balayant l’axe des y de bas en haut, on cherche les valeurs de y qui sont sur la fonction. La première valeur rencontrée est −12 et ça monte jusqu’à 4. Par contre, 4 n’est pas une valeur prise par la fonction à cause du cercle vide. En continuant le balayage, on voit que 8 est une valeur possible. Ainsi, ima(f ) = [−12, 4[∪{8}. Le calcul algébrique de l’ensemble image sera abordé à chaque fonction que nous étudierons. 1.3. L’ordonnée à l’origine. y Définition 1.6. L’ordonnée à l’origine est la valeur de la fonction lorsque x vaut 0. En d’autres termes, l’ordonnée à l’origine est f (0). Graphiquement, elle correspond à la valeur de y lorsque la fonction croise l’axe y. f (0) x Trouver l’ordonnée à l’origine algébriquement est assez simple. Il suffit de remplacer x par 0 dans la règle de la fonction. Exemple 1.6. Soit f (x) = 3x+1. Alors, l’ordonnée à l’origine est f (0) = 3 · 0 + 1 = 1. Exemple 1.7. L’ordonnée à l’origine de la fonction sur la figure 3 est 8, car c’est la valeur de y lorsque x = 0. Il faut faire attention le cercle vide en y = 4 signifie que ce point n’est pas sur la fonction. IMPORTANT Il existe seulement une seule valeur de l’ordonnée à l’origine d’une fonction. Sinon, ce n’est pas une fonction ! 44 3. Étude graphique de fonctions allo le monde 1.4. Les zéros. y zéros Définition 1.7. Les zéros d’une fonction (aussi appelés racines ou abscisses à l’origine) sont les valeurs de x dans le domaine de f qui rendent la fonction nulle. Graphiquement, ce sont les endroits où la fonction croise l’axe des x. x Trouver algébriquement les zéros d’une fonction f (x) consiste à résoudre l’équation f (x) = 0. Cependant, il n’est pas toujours facile et même parfois possible de résoudre cette équation selon la fonction. Nous regarderons comment faire pour chaque fonction que l’on étudiera. Exemple 1.8. Trouvons les zéros de f (x) = x2 + x − 6. On doit résoudre x2 + x − 6 = 0 (x + 3)(x − 2) = 0 x+3=0 ou x−2=0 x = −3 x=2 Puisque le domaine est R, alors les zéros sont −3 et 2. Exemple 1.9. Soit la fonction de la figure 3. Elle possède deux zéros en x = −0.5 et x = 4. 1.5. Le signe des images. Ici, on recherche les valeurs de x pour lesquelles f (x) ≤ 0 ou f (x) ≥ 0. En d’autres mots, on cherche quand f (x) est positive et quand elle est négative. Il y a deux manières de procéder : graphiquement ou algébriquement. Dans les deux cas cependant, il faut trouver les zéros de la fonction. Graphiquement: allo le monde La première étape, on trouve les zéros de la fonction. Sur le graphique ci-contre, on a trois zéros : en x1 , x2 et x3 . Par la suite, on recherche à quels endroits la fonction est positive, c’est-à-dire pour quelles valeurs de x, y x1 x2 x3 x on a y au dessus de l’axe des x. Dans ce cas, c’est lorsque x est entre x1 et x2 et lorsqu’il est plus grand que x3 . On écrit alors f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [x1 , x2 ] ∪ [x3 , ∞[. 3.1. Éléments de l’étude des fonctions 45 D’une manière similaire, on trouve que f (x) ≤ 0, ∀x ∈] − ∞, x1 ] ∪ [x2 , x3 [. Exemple 1.10. Trouvons le signe des images de la fonction sur la figure 3. On sait que les zéros sont −0.5 et 4. On remarque que la fonction est négative si x < −0.5 et si x > 4 et est positive le reste du temps. D’où, f (x) ≤ 0, ∀x ∈ [−5, −0.5] ∪ [4, ∞[, f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [−0.5, 4]. Il est à noter que la fonction n’est pas définie pour des x plus petits que −5, d’où la raison pur laquelle l’intervalle pour f (x) négatif débute à −5 et non à −∞. Algébriquement: Plusieurs façons sont possibles afin de trouver algébriquement le signe des images. Nous utiliserons ici un tableau de signes. Cette méthode fonctionne dans tous les cas. Voici la marche à suivre pour faire ce tableau. 1) Trouvez le domaine de la fonction. 2) Trouvez les zéros et les valeurs qui annulent le dénominateur. 3) Mettre les zéros et les valeurs qui annulent le dénominateur dans le tableau (voir exemple). 4) Évaluer la fonction dans chaque intervalle. Cela vous donne le signe de la fonction dans chaque intervalle. Exemple 1.11. Trouvons le signe des images de f (x) = (x + 3)(x − 2) . (x + 1) Le domaine: ici dom(f ) = R \ {−1}. Les zéros: Les zéros sont −3 et 2. De plus −1 annule le dénominateur. Construction du tableau: La ligne où se trouve la fonction correspond aux signes de la fonction dans l’intervalle des x. Pour les trouver, on évalue la fonction en un point de cet intervalle. x f (x) −3 0 − + −1 6∃ − On a donc que f (x) ≥ 0,∀x ∈ [−3, −1[∪[2, ∞[ f (x) ≤ 0,∀x ∈] − ∞, −3]∪] − 1, 2]. 2 0 + 46 3. Étude graphique de fonctions 1.6. Les extremums d’une fonction. Définition 1.8. Le maximum absolu (ou global) d’une fonction f (x), noté max(f ), est la plus grande valeur qu’atteint f (x) et ce, pout tout x ∈ dom(f ). D’une manière similaire, le minimum absolu (ou global) de f (x) est la plus petite valeur atteinte. On note le minimum min(f ). Dans ce chapitre, nous n’étudierons que les cas graphiques. Exemple 1.12. Le graphique de la figure 3 montre que la plus grande valeur de f (x) ou de y est de 8. Ainsi, max(f ) = 8. Pour le minimum, min(f ) = −12. Exemple 1.13. Trouvons les extremums de cette fonction. y x1 x2 x3 x Cette fonction ne possède ni maximum ni minimum, car elle monte tout le temps à droite, et diminue lorsque x décroît. Définition 1.9. (x0 , f (x0 )) est un point de maximum relatif (ou local) s’il est un maximum de la fonction restreinte à un petit intervalle autour de x0 . De même, (x0 , f (x0 )) est un point de minimum relatif s’il est un minimum de la fonction restreinte à un petit intervalle autour de x0 . La figure 4 montre une fonction ayant un maximum relatif et un minimum relatif, mais qui ne possède pas de maximum et de minimum. y max. relatif x1 x2 x3 x min. relatif Figure 4. Fonction possèdant un maximun et un minimum relatif, mais n’ayant aucun maximun et minimum absolus. 3.1. Éléments de l’étude des fonctions 47 Exemple 1.14. Revenons à l’exemple de la figure 3. Cette fonction possède un minimum relatif en x = −4. Ce minimum vaut −12 et il correspond également à un minimum absolu. La fonction a aussi un maximum relatif au point (0, 8). Lui aussi est un maximum absolu. 1.7. Les intervalles de croissance et de décroissance. Définition 1.10. On dit qu’une fonction f (x) est strictement croissante sur un intervalle [a, b] si ∀x1 < x2 ∈ [a, b], alors f (x1 ) < f (x2 ). D’une manière similaire, on dit que f (x) est strictement décroissante sur l’intervalle [a, b] si ∀x1 < x2 ∈ [a, b], alors f (x1 ) > f (x2 ). Ce que ces définitions signifient, c’est que la fonction est croissante si la valeur de y augmente lorsque la valeur de x augmente et que la fonction est décroissante si sa valeur diminue lorsque la valeur de x augmente. Exemple 1.15. Voici les intervalles de croissance et de décroissance pour la fonction présentée sur la figure 3. Cet exemple montre également la notation. f (x) % ∀x ∈ [−4, 0], f (x) & ∀x ∈ [−5, −4] ∪ [0, 6]. La première ligne se lit :” f (x) est croissante pour tout x dans l’intervalle [−4, 0]”. La deuxième ligne se lit de la même façon. Il est à noter que pour x > 6, la fonction n’est pas croissante ni décroissante. On dit alors qu’elle est constante. Tout comme pour les extremums, nous n’entrerons pas dans les détails de la façon de les trouver algébriquement. Il faut savoir les retrouver graphiquement. 1.8. L’axe de symétrie. Définition 1.11. L’équation de l’axe de symétrie est une droite de la forme x = a où a est une constante qui correspond à un axe de réflexion qui réfléchit la fonction sur elle-même. Pour bien comprendre, regardons quelques exemples. y x=a Exemple 1.16. Ici, la fonction est symétrique par rapport à l’axe x = a. Cela signifie que si l’on effectue une réflexion par rapport à cet axe, on obtient exactement le même graphique. a x 48 3. Étude graphique de fonctions y x=a Exemple 1.17. La fonction n’est pas symétrique, c’est-à-dire qu’il n’existe pas d’axe de symétrie. La droite pointillée montre le résultat de la réflexion par rapport à l’axe x = a. x 1.9. Exercices. 2 Exercice 3.1. Soit la fonction définie par f (x) = x2 − 1 . Déterminez a) f (0) c) f (k) √ e) f ( x) b) f (−3) d) f (♥) f) f (x + h) Exercice 3.2. Trouvez le domaine des fonctions suivantes : Ê a) f (x) = x2 + 4 √ b) g(z) = 4 z − 4 8 − y2 √ c) h(y) = 2 + y+8 y −4 d) i(t) = t2 − 4t + 4 t−2 Exercice 3.3. Déterminez le domaine, l’image, l’ordonnée à l’origine, le(s) zéro(s) et le signe des images de f (x) = 2 − 4x. Exercice 3.4. Faites l’étude complète en huit points de la fonction g(t) définie par le graphique suivant : g(t) 5 b 4 3 2 bc 1 b −5 bc −4 −3 −2 −1 −1 b 1 2 3 4 5 6 t Exercice 3.5. Faites l’étude complète en huit points de la fonction h(y) définie par le graphique suivant : 3.1. Éléments de l’étude des fonctions h(y) 49 1 −4 −3 −2 −1 −1 1 2 3 y 4 −2 −3 −4 −5 (La ligne pointillée signifie que la fonction s’approche de cette ligne sans la traverser.) Exercice 3.6. Soit la fonction (x − 1) (x + 2) (5 − 10x) f (x) = . 2x − 6 À l’aide d’un tableau de signes pour déterminez le signe des images de f (x). Exercice 3.7. Déterminez le domaine de la fonction Ê f (r) = (r − 1) (r + 2) (5 − 10r) . 2r − 6 Exercice 3.8. Trouvez le domaine, l’ordonnée à l’origine, les zéros et le signe des images de la fonction g(x) = −x2 + 3x − 2. Exercice 3.9. Esquissez une fonction qui a) possède un axe de symétrie en x = 3 b) est croissante sur [−3, 1] c) possède des zéros en x = 1, x = 2, une ordonnée à l’origine de 3 et dont dom f = [−1, 2] ima f =] − 4, 4] d) ♠ possède des axes de symétrie en x = 0 et x = 2π. 50 3. Étude graphique de fonctions 2. Opérations sur les fonctions 2.1. La composition de fonction. Définition 2.1. Soient deux fonctions f (x) et g(x). La composition de f (x) et g(x) est notée f ◦ g(x) et vaut f (g(x)). √ Exemple 2.1. Soient f (x) = 3x2 − 4 et g(x) = x + 1. Alors, f ◦ g(x) = f (g(x)) = 3(g(x))2 − 4 √ = 3( x + 1)2 + 4 = 3(x + 1) − 4 = 3x − 1. Il est à noter que que f ◦ g(x) 6= g ◦ f (x). y en fonction de x 10 8 6 4 2 0 y Exemple 2.2. Soit la fonction f (x) représentée à la figure ci-contre. Trouvons f ◦ f (8). On a f ◦ f (8) = f (f (8)) = f (−2) = −8. −2 −4 −6 −8 −10 −12 −14 −5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 x Il est important maintenant de savoir quel est le domaine d’une fonction composée, c’est-à-dire une fonction h(x) = f ◦ g(x). Pour ce faire, étudions un exemple. √ Exemple 2.3. Soient f (x) = 3x2 − 4 et g(x) = x + 1. Posons h(x) = f ◦ g(x) et cherchons le domaine de cette fonction. Condition 1: Puisque la première étape est de calculer g(x), il faut que cette fonction soit bien définie. Ainsi, x ∈ dom(g). Dans notre cas ici, dom(g) = [−1, ∞[. Condition 2: Il faut que les valeurs de g(x) soient dans le domaine de f (x). Ce qui revient à dire que l’on veut les x ∈ dom(g) tels que g(x) ∈ dom(f ). Dans l’exemple, puisque dom(f ) = alors ça fonction pour tous les x dans le domaine de g(x). R En conclusion, dom(h) = {x|x ∈ dom(g) et g(x) ∈ dom(f )}. 10 3.2. Opérations sur les fonctions 51 Exemple 2.4. Trouvons le domaine de h(x) = f ◦ g(x) et de k(x) = √ g ◦ f (x), où f (x) = x + 1 et g(x) = x2 . Pour h(x), on a que dom(h) = {x|x ∈ dom(g) et g(x) ∈ dom(f )}. Puisque dom(f ) =] − 1, ∞[, dom(g) = et ima(g) = [0, ∞[, on a que dom(h) = . Cependant, dom(k) = [−1, ∞[, car la fonction f est définie seulement pour ces valeurs et g(x) est toujours bien définie. R R 2.2. La réciproque. Définition 2.2. Soit f : dom(f ) → ima(f ). On appelle réciproque de f , notée f −1 (x) la relation f −1 : ima(f ) → dom(f ). f dom(f ) codom(f ) f −1 Pour trouver f −1 (x) à partir de f (x), on isole y dans l’expression x = f (y). On a alors y = f −1 (x). Exemple 2.5. Trouvons la réciproque de f (x) = 3x + 4. Pour ce faire, isolons y dans l’équation x = f (y). x =f (y) x = 3y + 4 x−4 y= = f −1 (x). 3 Graphiquement, la réciproque est obtenue par la réflexion du graphique de f (x) par rapport à l’axe y = x. Exemple 2.6. La figure montre la réciproque de la fonction y = x2 . La droite en pointillés est y = x. On voit bien que f −1 (x) n’est pas une fonction, 52 3. Étude graphique de fonctions 9 8 7 y=x 6 5 y 4 3 2 1 0 −1 −2 −3 −3 −2 −1 0 1 2 3 x 4 5 6 7 8 9 car deux valeurs de y sont possibles pour une seule valeur de x. On obtient le même résultat algébriquement. x = f (y) x = y2 √ y=± x Exemple 2.7. Soit f (x) = x2 − x. Trouvez f −1 (6). Ici, on pourrait trouver f −1 (x), mais ce serait une perte de temps, car si x = f −1 (6), alors f (x) = 6. On n’a qu’à résoudre cette équation. x2 − x = 6 x2 − x − 6 = 0 (x − 3)(x + 2) = 0 x = 3 ou x = −2 2.3. Exercices. Exercice 3.10. Soit la fonction f (x) définie par le graphique suivant : 3.2. Opérations sur les fonctions f (x) 5 53 b 4 3 bc 2 1 b bc −5 −4 −3 −2 b −1 −1 1 2 3 4 5 Déterminez a) f (2) c) f −1 (5) b) f ◦ f (1) d) f −1 (0) Exercice 3.11. Trouvez f −1 (x) f (x) = 2x − 9. e) f −1 ◦ f (2) f) f ◦ f ◦ f (2) Exercice 3.12. Trouvez f −1 (−3) si f (x) = x2 − 4x + 1. 6 x 54 3. Étude graphique de fonctions 3. Rôle des paramètres a, b, h et k Dans cette section, nous étudierons le rôle de certains paramètres qui permettent de transformer une fonction déjà connue, nommée fonction de base. Il y a quatre paramètres : a, b, h et k. Chacun joue un rôle distinct dans la transformation d’une fonction. Supposons que nous ayons une fonction de base f (x). Alors, sa transformation par les paramètres a, b, h et k est une nouvelle fonction g(x) où (3.1) g(x) = af (b(x − h)) + k. Regardons ce que fait chacun de ces paramètres. 3.1. Rôle de a. Comme on peut le voir dans l’équation de la fonction transformée, a multiplie la fonction de base, c’est-à-dire y. Cela a pour effet d’étirer verticalement la fonction de base lorsque a > 1 et de la compresser si 0 < a < 1. Dans le cas où a est négatif, il y aura une réflexion de la fonction de base par rapport à l’axe des x suivi d’une contraction ou d’un étirement selon la grandeur de a. Exemple 3.1. Cet exemple illustre bien l’effet de a sur la fonction de base montrée au premier graphique. a=2 32 14 28 12 24 10 20 f(x) f(x) fonction de base 16 8 16 6 12 4 8 2 0 −4 4 −3 −2 −1 0 x 1 2 3 0 −4 4 −3 −2 −1 16 14 12 12 8 10 4 8 6 2 3 4 1 2 3 4 0 −4 4 −8 2 −12 0 −4 1 a=−1 16 f(x) f(x) a=0.5 0 x −3 −2 −1 0 x 1 2 3 4 −16 −4 −3 −2 −1 0 x Figure 5. Illustration du rôle de a. Ici, a = 2, a = 0.5 et a = −1. Le deuxième graphique montre la fonction transformée avec a = 2. La fonction de base est en pointillés. L’effet de a est apparent en regardant le 3.3. Rôle des paramètres a, b, h et k 55 point (2, 4) sur la fonction de base représenté par le cercle. Le résultat de la transformation est le point (2, 8) (le carré), car on a multiplié y par 2. Dans le cas où a = 0.5, on contracte verticalement le graphique. Le point (2, 4) devient alors (2, 2). Finalement lorsque a est négatif, ici −1, il y a une réflexion de la fonction de base par rapport à l’axe des x. Ainsi, le point (2, 4) devient (2, −4). 3.2. Rôle de b. Puisque le paramètre b est à l’intérieur de la fonction, il agit sur la variable x. Un peu comme a, il sert à étirer, contracter et réfléchir la fonction de base, mais d’une manière horizontale. • Si b > 1, il y a contraction horizontale de la fonction de base. • Si 0 < b < 1, il y a un étirement horizontal. • Si b est négatif, il y a une réflexion par rapport à l’axe des y suivi d’une contraction ou d’un étirement selon la grandeur de b. 5 4 3 2 1 0 −1 −2 −3 −4 −5 −3 f(x) −1 0 x b=0.5 1 2 f(x) f(x) f(x) fonction de base 8 6 4 2 0 −2 −4 −6 −8 −2 −2 −1 0 x 1 2 3 b=2 8 6 4 2 0 −2 −4 −6 −8 −2 −1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5 2 x b=−1 8 6 4 2 0 −2 −4 −6 −8 −2 −1 0 1 2 x Figure 6. Illustration du rôle de b. Ici, b = 2, b = 0.5 et b = −1. Exemple 3.2. Encore une fois, la fonction de base est dessinée en pointillés. On voit bien l’effet des différentes valeurs de b, mais le plus important est de porter notre attention sur les points en cercle et en carré. Puisque le paramètre b influence x, on remarque que la valeur de y ne change pas après la transformation par le paramètre b. Ainsi, le point (1, 1) devient le 56 3. Étude graphique de fonctions point (0.5, 1) lorsque b = 2, ce même point devient (2, 1) si b = 0.5. Lorsque b = −1, on voit que le point (1, 1) se transforme en (−1, 1). Il est à noter que l’on peut parfois confondre le rôle de b et de a. On verra plus loin que dans certains cas, on peut fusionner a et b. Ainsi, le changement d’échelle horizontale sera compris dans le changement d’échelle verticale. 3.3. Rôle de h. Tout comme le paramètre b, h agit sur la variable x. Il correspond à une translation horizontale de la fonction de base. S’il est positif, la translation se fait vers la droite et s’il est négatif, c’est vers la gauche. IMPORTANT fonction de base 16 14 12 10 8 6 4 2 0 −4 −3 −2 −1 0 1 2 x h=−1 25 h=1 25 20 f(x) f(x) Il est important de voir que la forme de la fonction transformée c’est x − h qui apparaît et non pas x + h. Ainsi, si h est positif, on soustrait quelque chose à x et on lui additionne une quantité si h est négatif. 15 10 5 3 4 3 4 0 −4 −3 −2 −1 0 x 1 2 3 4 f(x) 20 15 10 5 0 −4 −3 −2 −1 0 x 1 2 Figure 7. Illustration du rôle de h. Ici, h = 1et h = −1. La figure 7 montre la translation de la fonction de base causée par le paramètre h. 3.4. Rôle de k. Le paramètre k cause une translation verticale de la fonction de base. S’il est positif, c’est vers le haut et vers le bas s’il est négatif. Le tout est montré à la figure 8. f(x) fonction de base 16 14 12 10 8 6 4 2 0 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 x h=−1 8 7 6 5 4 3 2 1 0 −1 −3 −2 −1 0 1 2 x 57 k=1 f(x) f(x) 3.3. Rôle des paramètres a, b, h et k 4 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 −3 −2 −1 0 x 1 2 3 3 Figure 8. Illustration du rôle de k. Ici, k = 1et k = −1. 58 3. Étude graphique de fonctions 3.5. Résumé. Ce que nous devons retenir au sujet des paramètres a, b, h et k : • a est un changement d’échelle verticale : étirement si a > 1, contraction si 0 < a < 1 et réflexion par rapport à l’axe des x suivi d’une contraction ou d’un étirement si a < 0. • b est un changement d’échelle horizontale : étirement si 0 < b < 1, contraction si b > 1 et réflexion par rapport à l’axe des y suivi d’une contraction ou d’un étirement si b < 0. • h est une translation horizontale de la fonction de base : vers la droite si h > 0 et vers la gauche si h < 0. • k est une translation verticale de la fonction de base : vers le haut si k > 0 et vers le bas si k < 0. Pour tracer une fonction transformée à partir du graphique de la fonction de base, il suffit d’appliquer ce qui suit. Un point (x, y) de la fonction de base devient le point ( xb + h, ay + k). On écrit x + h, ay + k . (x, y) → b Exemple 3.3. Tracer la fonction g(x) obtenue par la transformation de la fonction f (x) représentée à la figure 9 avec a = −3, b = 1, h = 2 et k = 4. f (x) 6 5 4 3 2 b 1 bc −5 −4 −3 −2 −1 −1 1 2 3 4 5 x −2 Figure 9. Graphique de f (x). Pour répondre à cette question, regardons ce qui arrive avec certains points remarquables (points où la fonction change brusquement) du graphique et appliquons la transformation. Par la suite, on les relie en gardant la même allure de courbe entre chaque point. Cela signifie que si entre deux points on 3.3. Rôle des paramètres a, b, h et k 59 Points remarquables Pointstransformés x x + h, ay + k = + 2, −3y + 4 (x, y) b 1 (−5, −2) (−5 + 2, −3 × −2 + 4) = (−3, 10) (−3, 0) (−3 + 2, −3 × 0 + 4) = (−1, 4) (−0.5, 6) (−0.5 + 2, −3 × 6 + 4) = (1.5, −14) (2, 0) (2 + 2, −3 × 0 + 4) = (4, 4) (2, 1) (2 + 2, −3 × 1 + 4) = (4, 1) (6, 1) (6 + 2, −3 × 1 + 4) = (8, 1) avait une droite, la courbe reste une droite, car la transformation ne change pas la nature de la courbe. Nous avons donc la solution présentée à la figure 10. g(x) 10 8 6 bc 4 2 −3 −2 b −1−2 1 2 3 4 5 6 x −4 −6 −8 −10 −12 −14 Figure 10. Graphique de −3f (x − 2) + 4. 3.6. Exercices. Exercice 3.13. Trouvez la fonction g(x) obtenue par la transformation de f (x) avec a = 2, b = 4, h = 1 et k = −2 si a) f (x) = x2 b) f (x) = √ x c) f (x) = 1 x d) f (x) = 1 x2 Simplifiez au maximum l’expression. Exercice 3.14. Soit la fonction définie par le graphique de la figure 11 : 60 3. Étude graphique de fonctions f (x) 5 bc 4 bc b 3 2 bc b b bc 1 b b −6 −5 −4 −3 −2 −1 −1 1 2 3 4 5 6 7 8 −2 bc Figure 11. f (x) a) Faites l’étude en huit points de f (x). b) Tracez la fonction g(x) correspondante à la fonction f (x) transformée par les paramètres a = −1, b = 1, h = −1 et k = 2. c) Déterminez le domaine, l’image et l’ordonnée à l’origine de g(x). Exercice 3.15. La fonction f (x) est définie par le graphique suivant : f (x) 1 1 −1 2 3 4 x x 3.3. Rôle des paramètres a, b, h et k 61 Associez les fonctions transformées ci-dessous à un des jeux de paramètres plus bas. f (x) 1 f (x) 1 1 −1 a) 2 3 4 x f (x) 1 1 −1 2 3 b) Jeu 1: a = 1.5, b = 1, h = 0 et k = 0 Jeu 2: a = 1, b = 2, h = 0 et k = 0 Jeu 3: a = 1, b = 0.5, h = 0 et k = 0 Jeu 4: a = 0.5, b = 1, h = 1 et k = 0 Jeu 5: a = 0.5, b = 1, h = −1 et k = 0 Jeu 6: a = 0.5, b = 1, h = 0 et k = 0.5 4 x 1 −1 c) 2 3 4 x CHAPITRE 4 La droite Dans ce chapitre, nous étudierons tous les dessous de la droite. Celle-ci est très utile dans tous les domaines, car elle est très simple à manipuler, ce qui en fait un outil idéal dans plusieurs aspects des mathématiques. 1. La fonction constante Définition 1.1. La fonction constante est de la forme f (x) = c, où c ∈ R. Le graphique de cette fonction est f (x) c x Étudions cette fonction à l’aide des huit éléments d’étude : Le domaine: dom f = R L’image: ima f = {c} L’ordonnée à l’origine: f (0) = c Les zéros: Deux cas : • Si c 6= 0, il n’y a aucun zéro. • Si c = 0, il y a une infinité de zéros et ce, ∀x ∈ dom f . Le signe des images: Deux cas : • Si c > 0, f (x) > 0 ∀x ∈ dom f . • Si c < 0, f (x) < 0 ∀x ∈ dom f . Extremums: max(f ) = min(f ) = c. Croissance et décroissance: Aucune. Équation de l’axe de symétrie: x = a et ce ∀a ∈ 63 R. 64 4. La droite 2. La fonction linéaire Définition 2.1. Une fonction linéaire est une fonction de la forme où a, b ∈ f (x) = ax + b, R et a 6= 0. Pour tracer une fonction linéaire, il suffit de trouver deux points de la fonction, ici (x1 , y1 ) et (x2 , y2 ), et de dessiner la droite qui passe par ces deux points. Il existe deux allures générales d’une fonction linéaire selon la valeur de a f (x) f (x) a<0 a>0 y2 b y1 b b y1 b b y2 x1 x2 x b x1 x2 x Étudions cette fonction : Le domaine: dom f = L’image: ima f = R R L’ordonnée à l’origine: f (0) = a · 0 + b = b. C’est pourquoi on dit que b est l’ordonnée à l’origine. Les zéros: Cette fonction possède un seul zéro qui est obtenu comme suit : ax + b = 0 ax = −b b x=− a Le signe des images: Deux cas, selon la valeur de a : • Si a > 0, f (x) ≥ 0,∀x ∈ [−b/a, +∞[ et • Si a < 0, f (x) ≤ 0,∀x ∈] − ∞, −b/a]. f (x) ≤ 0,∀x ∈ [−b/a, +∞[ et f (x) ≥ 0,∀x ∈] − ∞, −b/a]. Extremums: La fonction ne possède pas de minimum ni de maximum. 4.2. La fonction linéaire 65 Croissance et décroissance: Deux cas selon la valeur de a. • Si a > 0, la fonction est croissante partout. • Si a < 0, la fonction est décroissante partout. Équation de l’axe de symétrie: La fonction ne possède pas d’axe de symétrie. 2.1. Recherche de la règle d’une droite. La constante a dans la règle de la fonction linéaire est ce que l’on nomme la pente ou le taux de variation de la droite. On peut facilement retrouver ce taux de variation à l’aide de la formule suivante : y2 − y1 ∆y = , a= ∆x x2 − x1 où (x1 , y1 ) et (x2 , y2 ) sont deux points de la droite. Le symbole ∆ signifie ”variation de”. Ainsi, ∆y = y2 − y1 signifie variation de y et dans le cas d’une droite, le taux de variation est toujours le même. La recherche de la règle d’une fonction linéaire est assez simple. Il y a deux façons de procéder selon les informations que nous possédons. 2.1.1. Cas où l’on connaît la pente et un point de la droite. Supposons que l’on connaît la pente a et un point (x1 , y1 ) de la droite. Pour écrire sa règle, il faut trouver la constante b en se servant les informations que l’on détient. Ici, on sait que la droite passe par le point (x1 , y1 ), d’où l’équation à résoudre : y1 = ax1 + b. Ainsi, on peut trouver la valeur de b en l’isolant, ce qui nous donne b = y1 − ax1 . Exemple 2.1. Trouvons l’équation de la droite qui a une pente de 4 et qui passe par le point (1, 2). Puisque la pente est de 4, alors on a que y = 4x + b. Ainsi, D’où la réponse, y = 4x − 2. 2 =4 · 1 + b b = − 2. 2.1.2. Cas où l’on connaît deux points de la droite. Dans le cas où l’on connaît deux points de la droite, (x1 , y1 ) et (x2 , y2 ), il suffit de trouver la pente à l’aide de la formule y2 − y1 ∆y = ∆x x2 − x1 et de faire les étapes du cas précédent en choisissant un des deux points. a= Exemple 2.2. Trouvez l’équation de la droite qui passe par les points (1, 8) et (2, 6). 66 4. La droite Premièrement, calculons la pente a= ∆y y2 − y1 = ∆x x2 − x1 6−8 = 2−1 =−2 Maintenant que nous avons la pente de la droite, il faut choisir un des points afin de trouver b. Si l’on prend le point (1, 8), on obtient 8 =−2·1+b b =10. D’où l’équation de la droite : y = −2x + 10. IMPORTANT On peut s’assurer de la réponse à l’aide de l’autre point. 2.2. Taux de variation moyen. Regardons ici la notion de taux de variation moyen. Celle-ci est à la base du calcul différentiel qui sera abordé dans les cours de mathématiques plus avancés. Définition 2.2. Soit une fonction f (x). Le taux de variation moyen de f (x) sur l’intervalle [a, b] est donné par T V M[a,b] f (x) := f (b) − f (a) . b−a Exemple 2.3. Trouvons le T V M de f (x) = x2 sur l’intervalle [1, 2]. T V M[1,2] f (x) = f (2) − f (1) 22 − 12 = =3 2−1 1 Géométriquement, le T V M[a,b] f (x) correspond à la pente de la droite sécante à f (x) qui passe par les points (a, f (a)) et (b, f (b)). Exemple 2.4. Trouvez l’équation de la droite sécante à la fonction f (x) = qui passe par (1, f (1)) et par (2, f (2)). Calculons d’abord la pente de cette droite sécante qui est donnée par le T V M[1,2] f (x). x2 22 − 12 f (2) − f (1) = =3 2−1 1 Ainsi, on a la pente de la droite et on sait que celle-ci passe par (1, 1). D’où, T V M[1,2] f (x) = 1 =3 · 1 + b b = − 2. Ainsi, l’équation de la droite sécante est y = 3x − 2. 4.2. La fonction linéaire 67 f (x) f (b) b f (a) b a b x Figure 1. Droite sécante 2.3. Exercices. Exercice 4.1. Après avoir esquissé les fonctions, faites l’étude en huit points de ces dernières. a) f (x) = 2x − 1 b) g(t) = 6 − 3t c) h(i) = 2 Exercice 4.2. Trouvez l’équation de la droite a) passant par (1, 2) et (3, −9) b) passant par (−3, 1) et (3, 2) c) passant par (1, 1) et ayant une pente de 4 π d) passant par (2, π) et ayant une pente de 2 √ Exercice 4.3. Soit f (x) = x. Déterminez l’équation de la droite sécante à f (x) en x = 0 et x = 16. Exercice 4.4. La valeur d’une action au cours des 12 derniers mois est donnée par V (t) = x3 − x2 + 2, 4 où V est la valeur de l’action en $ et t est le nombre de mois depuis l’achat de l’action. a) Quelle était la valeur de l’action au début ? b) Déterminez la variation de la valeur de l’action au cours des 12 mois. c) Trouvez le taux de variation moyen de la valeur de l’action au cours des 12 mois. d) Interprétez le taux de variation moyen dans cette situation. 68 4. La droite 3. Relations entre deux droites Avant de décrire les relations entre deux droites dans le plan, regardons quelques définitions. Définition 3.1. Voici quelques termes utilisés pour parler d’une droite : • y = ax + b est la forme canonique d’une droite oblique. • y = b est la forme canonique d’une droite horizontale. • x = c est la forme canonique d’une droite verticale. • Ax + By + c = 0 est la forme générale d’une droite. On peut maintenant aborder le sujet de la relation entre deux droites du plan. Considérons les droites D1 et D2 écrites sous leurs formes canoniques : D1 : y = a1 x + b1 , D2 : y = a2 x + b2 . Il y a quatre relations possibles pour ces deux droites selon les valeurs de leurs pentes et de leurs ordonnées à l’origine. On dit que D1 et D2 D1 D2 D1 et D2 sont parallèles si a1 = a2 et b1 6= b2 . D1 D1 et D2 sont parallèles confondues si a1 = a2 et b1 = b2 . D1 D2 D1 et D2 sont sécantes ou concourantes si a1 6= a2 . D2 D1 et D2 sont perpendiculaires si a1 · a2 = −1. 3.1. Systèmes de deux équations linéaires à deux variables. Un système de deux équations linéaires à deux variables consiste à étudier la relation entre deux droites. La forme générale de ce système S est S= Ax + By + C = 0 Dx + Ey + F = 0, 4.3. Relations entre deux droites 69 avec A, B, C, D, E et F des constantes. On veut résoudre ce système ce qui consiste à trouver les valeurs de x et de y qui font que les équations sont vraies en même temps. Géométriquement, cela revient à trouver les points du plan où se croisent les deux droites. L’ensemble des points d’intersection des droites est l’ensemble solution du système d’équations et il est noté ES. Il y a trois possibilités pour l’ensemble solution : Cas 1, aucune solution: C’est le cas où les deux droites sont parallèles, c’est-à-dire qu’elles ne se croisent jamais. Alors, on a ES = ∅. Exemple 3.1. Soit le système 2x + y − 8 = 0 2x + y + 4 = 0 S= Ici, on peut le réécrire S= y = −2x + 8 y = −2x − 4 et on remarque que les deux droites sont parallèles, car elles ont la même pente et n’ont pas la même ordonnée à l’origine. Ainsi, ES = ∅. Cas 2, une seule solution: Ici, ES possède un seul élément qui est un points (x0 , y0 ). Ce cas survient lorsque les deux droites sont sécantes ou perpendiculaires. Nous verrons comment trouver ce points un peu plus loin. Cas 3, une infinité de solutions: Ce cas arrive lorsque les deux droites sont des droites parallèles confondues. À ce moment, ES est l’ensemble de tous les points sur la droite. On n’entrera pas dans les détails de ce cas. Ceux-ci seront vus dans un cours d’algèbre linéaire plus avancé. Exemple 3.2. Soit le système S= 2x + y + 4 = 0 4x + 2y + 8 = 0. On peut réécrire le système comme suit : S= y = −2x − 4 y = −2x − 4. On a donc deux fois la même droite. Ainsi, ES est l’ensemble des points sur la droite y = −2x − 4. Dans deux des trois cas, il suffit de manipuler légèrement le système afin d’arriver à l’ensemble solution. Cependant, dans le cas où non possédons une seule solution, il faut travailler un peu plus. Il existe trois méthodes pour y parvenir. 70 4. La droite 3.1.1. Méthode de réduction ou d’addition. Explicitons cette méthode par un exemple. Exemple 3.3. Trouvons l’ES du système 2y + 3x = 10 y + 5 = x. La première étape consiste à placer toutes les variables à gauche de l’égalité et les termes constants à droite. 3x + 2y = 10 −x + y = −5. Il est à noter que l’on met les variables l’une vis-à-vis l’autre. Pour la deuxième étape, on multiplie la deuxième équation afin que le coefficient devant le x soit le même que celui de la première équation, mais de signe opposé. Dans cet exemple, on multiplie la deuxième équation par 3 afin d’obtenir −3 devant le x. Ainsi, 3x + 2y = 10 −3x + 3y = −15. Il est à noter que cette opération ne change pas l’ensemble solution. Finalement, on additionne les deux lignes. 3x + 2y = 10 + −3x + 3y = −15 5y = −5 Ainsi, on trouve que y = −1. Il faut maintenant trouver la valeur de x. On prend la première équation, on remplace y par sa valeur et on isole x. 3x + 2y = 10 3x + 2 · −1 = 10 x=4 D’où, ES = {(4, 1)}. 3.1.2. Méthode de substitution. La méthode de substitution consiste à isoler une variable de l’une des équations et à la remplacer dans l’autre équation afin de trouver la valeur de l’autre variable. L’exemple suivant montre bien la méthode. Exemple 3.4. Trouvons la solution du même système qu’à l’exemple précédent : 2y + 3x = 10 y + 5 = x. 4.3. Relations entre deux droites 71 Ici, x est déjà isolé dans la deuxième équation. On va donc remplacer x par y + 5 dans la première équation et isoler y : 2y + 3(y + 5) = 10 5y + 15 = 10 5y = −5 y = −1 On reprend la deuxième équation pour trouver x, x = y + 5 = −1 + 5 = 4. L’ensemble solution est donc {(4, −1)}. 3.1.3. Méthode de comparaison. L’idée de cette méthode est d’isoler la même variable dans chacune des équations. Ensuite, on égalise les deux équations et on isole la deuxième variable. Exemple 3.5. Trouvons l’ensemble solution du système 2y + 3x = 10 y + 5 = x. Isolons x dans les deux équations. 2y + 3x = 10 x =y+5 10 − 2y x = 3 Maintenant, on égalise les deux équations 10 − 2y =y+5 3 10 − 2y = 3y + 15 −5 = 5y y = −1 On peut retrouver la valeur de x avec l’une des équations, Ainsi, ES = {(4, −1)}. x = y + 5 = −1 + 5 = 4. 3.2. Exercices. Exercice 4.5. Trouvez l’ensemble solution des systèmes suivants : a) b) c) x=y y = x + 1. d) x + y = 10 x − y = 4. e) x − 3 = 4y 3x − 12y = 9. x = 4y x − 12y = 4. 3x − 7y = 21 x + y = 7. f) πx − 2πy = π 3 + x − 2y = 4. 72 4. La droite Exercice 4.6. Trouvez l’équation de la droite perpendiculaire à la droite y = 2x − 1 et qui passe par le point (2, 3). Exercice 4.7. Trouvez l’équation de la droite qui est parallèle à la droite y = 2x + 1 et dont le zéro est 2. Exercice 4.8. Trouvez l’équation de la droite qui passe par (1, 2) et qui est perpendiculaire à la droite passant par les points (−1, 8) et (4, −2). 4. Modélisation Les systèmes d’équations linéaires nous permettent de résoudre des problèmes de la vie de tous les jours. Dans le chapitre 2, nous avons vu les étapes pour résoudre une situation lorsque celle-ci pouvait être décrite par une équation linéaire. Ici, nous verrons comment résoudre ces problèmes avec un système d’équations. Cela simplifiera énormément la procédure. Exemple 4.1. Deux F18 de l’armé sont en plein vol. Il reste le tiers de carburant pour le premier F18 et 120L pour le second. Un avion ravitailleur vient remplir leur réservoir. Il prend 5 minutes pour remplir le premier et 6 minutes pour le second. Si le débit de transfert d’essence est le même pour les deux F18, a) écrivez une équation qui permet de trouver ce débit (identifier bien la variable), b) trouvez le débit du transfert d’essence (en L/min), c) quelle quantité d’essence peut contenir le réservoir d’un F18 ? Pour répondre à cette question, on doit tout d’abord identifier les variables : x : quantité d’essence d’un F18 (en litre) y : taux d’arrivée du carburant (en litre par minute). On trouve maintenant le système d’équations. Pour le premier F18 : x = 13 x + 5y. Ceci provient du fait que ce F18 avait le tiers de sa capacité d’essence et on lui ajoute de l’essence à un débit y pendant 5 minutes. Pour le deuxième F18 : x = 120+ 6y, car il lui restait 120 litres d’essence et on lui en ajoute pendant 6 minutes. 4.4. Modélisation 73 On a maintenant deux équations et deux variables. Pour résoudre ce système, isolons x dans les deux équations. 1 x = x + 5y et x = 120 + 6y 3 15 x= y 2 Maintenant, on peut résoudre 15 y =120 + 6y 2 15y =240 + 12y 3y =240 ⇒ y = 80 ⇒ x =120 + 6 · 80 = 600. Ainsi, les réponses sont : a) déjà répondu b) le débit est y et il vaut 80L/min. c) c’est la valeur de x et elle vaut 600L. Exemple 4.2. Pour construire un garage, on a utilisé 2500 planches de bois de deux essences différentes. Les planches de la première essence valent 2$ l’unité et celles de la deuxième 3$ l’unité. Si la facture s’élève à 6500 $, combien de planches de chaque essence a-t-on achetées ? Posons x le nombre de planches de la première essence et y le nombre de planches de la deuxième. Nous obtenons alors le système x + y = 2500 2x + 3y = 6500 La solution de ce système est x = 1000 et y = 1500. Ainsi, il faut 1000 planches de la première essence et 1500 de la deuxième. 4.1. Exercices. Exercice 4.9. Un canot se dirige vers une plage en suivant la trajectoire y = 2x − 6. Sachant que la frontière entre l’eau et la plage est donnée par 3x − 4y + 7 = 0, déterminez l’endroit où le canot touchera la plage. Exercice 4.10. Jean possède au total 300 actions de deux compagnies différentes A et B. Il estime sa richesse à 1722$. Sachant que les actions de la compagnie A valent 12$ chacune et 21$ pour la compagnie B, combien d’actions de chaque compagnie possède-t-il ? 74 4. La droite Exercice 4.11. ♠ Une plante A pousse à un rythme de 1cm par jour. Un autre type de plante B (qui pousse 2 fois plus vite) est planté 5jour après l’autre. Après combien de jour après avoir été planté, les deux plantes auront la même hauteur et quelle est cette hauteur ? Exercice 4.12. Les "Mardis Rabais" dans un cinéma offre un film à 5$ pour les adultes et 3$ pour les enfants. La salle qui compte 75 places était comble pour un certain mardi. À ce moment, le cinéma a eu un revenu de 315$. Combien y avait-il d’enfants et d’adultes ? 5. Les distances Dans cette section, nous étudierons la distance entre différents objets mathématiques. Avant d’entrer dans les détails, rappelons un théorème bien connu, celui de Pythagore. Théorème 4.1 (Pythagore). Soit un triangle rectangle ayant une hypoténuse de longueur c et des cathètes de longueur a et b. Alors, c2 = a2 + b2 . Démonstration. Pour démontrer ce théorème, nous devons construire la figure suivante : a b c Calculons maintenant l’aire A du grand carré de deux façons différentes. Méthode 1: A = c2 , car le grand carré a des côtés de longueur c. Méthode 2: Le grand carré est constitué de quatre triangles rectangles et d’un carré de côtés b − a. Ainsi, ab + (b − a)2 = 2ab + b2 − 2ab + a2 A =4· 2 = a2 + b2 Ainsi, nous avons calculé la même aire de deux manières, d’où c2 = a2 + b2 . 4.5. Les distances 75 5.1. Distance entre deux points. Définition 5.1. Soient P1 : (x1 , y1 ) et P2 : (x2 , y2 ), deux points dans le plan. La distance entre ces deux points, notée d (P1 , P2 ), est la longueur du segment de droite qui relie ces points. Grâce au théorème de Pythagore, on a que È d (P1 , P2 ) = (∆x)2 + (∆y)2 = È (x2 − x1 )2 + (y2 − y1 )2 . y2 b ∆y y1 b ∆x x1 x2 Exemple 5.1. Trouvons la distance entre les points P1 : (2, −3) et P2 : (−5, −4). Pour ce faire, utilisons la formule È d (P1 , P2 ) = = = (∆x)2 + (∆y)2 È (x2 − x1 )2 + (y2 − y1 )2 È (−5 − 2)2 + (−4 − −3)2 È (−7)2 + (−1)2 √ √ = 49 + 1 = 5 2. = 5.2. Point milieu. Définition 5.2. Le point milieu est le point qui est à égale distance entre deux points. Pour trouver les coordonnées du point milieu PM entre P1 : (x1 , y1 ) et P2 : (x2 , y2 ) sont données par la formule PM = x1 + x2 y1 + y2 , . 2 2 76 4. La droite Il est très simple de démontrer cette formule. Il suffit de construire deux triangles rectangles comme le montre la figure suivante : On se retrouve avec deux triangles qui sont congrus par ACA. Ainsi, les cathètes des triangles doivent avoir la même longueur, ce qui correspond à la moitié de x2 − x1 et de y2 − y1 . D’où, on obtient la formule. y2 b PM y1 P1 P2 b b x1 x2 Exemple 5.2. Trouvons le point milieu entre les points A : (5, −2) et B : (5, 11). x1 + x2 y1 + y2 , 2 2 5 + 5 −2 + 11 , = 2 2 9 = 5, . 2 5.3. Distance entre un point et une droite. PM = Définition 5.3. La distance entre une droite d et un point P correspond à la plus courte distance entre les points de la droite et P . Pour trouver cette distance, on doit suivre les étapes suivantes : Étape 1: On trouve l’équation de la droite d0 qui est perpendiculaire à la droite d et qui passe par P . Étape 2: On trouve le point P 0 qui est le point d’intersection de d et d0 . Étape 3: On calcule la distance entre P et P 0 . Cette distance correspond à la distance entre le point et la droite. La figure suivante illustre la méthode. Exemple 5.3. Trouvons la distance entre le point (1, 5) et la droite 3 y = x − 2. 4 Étape 1: On cherche la droite y = ax + b qui est perpendiculaire à 3 x − 2. et qui passe par (1, 5). On sait que si deux droites sont 4 4.5. Les distances d0 b P 77 d b P0 perpendiculaires, alors le produit de leurs pentes est −1. Ainsi, 4 3 a · = −1 ⇒ a = − . 4 3 Maintenant, on a 4 4 y =− x+b⇒5=− +b 3 3 19 ⇒b= . 3 4 19 D’où la droite d0 est y = − x + . 3 3 Étape 2: Il faut maintenant déterminer le point d’intersection entre d et d0 . 19 3 4 = x−2 y =− x+ 3 3 4 25x = 100 x=4 y = 3/4 · 4 − 2 = 3 − 2 = 1. Donc, P 0 : (4, 1). Étape 3: Calculons d(P, P 0 ). d P, P 0 = = = = È (x2 − x1 )2 + (y2 − y1 )2 È (4 − 1)2 + (1 − 5)2 È √ (3)2 + (−4)2 25 = 5. La distance est donc de 25. 5.4. Exercices. Exercice 4.13. Déterminez la distance entre les points A : (2, 9) et B : (4, −10). Exercice 4.14. Quelle est la distance entre le point (3, 2) et la droite y = x. Exercice 4.15. ♠ Une ville A est située au point (−3, 4) et une ville B est au point (2, 6). Un ville C se trouve au quart de la distance total entre A et B de A. Déterminez l’endroit où se trouve C. 78 4. La droite Exercice 4.16. ♠ Une ville A est située au point (−3, 4) et une ville B est au point (2, 6). Une route rectiligne relie les deux villes. On désire construire une route perpendiculaire à celle-ci à mi-chemin entre les villes A et B. Déterminer l’équation de la droite représentant cette route. Exercice 4.17. La position d’un bateau en fonction du temps t est donnée par x1 (t) = 2t − 1 y1 (t) = 1 − t. La position d’un deuxième bateau est donnée par x2 (t) = t y2 (t) = 3t − 1. Quelle est la distance entre les deux bateau au temps t = 0 ? CHAPITRE 5 La parabole La parabole est une autre fonction très importante en mathématique. Elle est présente dans plusieurs modélisations : la trajectoire d’un projectile, miroir de télescope etc... Son étude est primordiale et tous les aspects étudiés ici seront d’un grand secours en ingénierie, physique, biologie.... 1. La parabole de base Définition 1.1. L’équation de la parabole de base est f (x) = x2 et son graphique est f (x) 9 8 7 6 5 4 3 2 1 −4 −3 −2 −1 1 2 3 x Analysons cette fonction. Le domaine: dom f = . L’image: ima f = [0, +∞[. L’ordonnée à l’origine: f (0) = 0. Les zéros: Un seul zéro en x = 0. Le signe des images: f (x) ≥ 0 ∀x ∈ dom f . Extremums: aucun maximum et un minimum au point (0, 0). Croissance et décroissance: R f (x) % ∀x ∈ [0, +∞[ f (x) & ∀x ∈] − ∞, 0]. Équation de l’axe de symétrie: x = 0. 79 80 5. La parabole 2. La fonction transformée Nous allons ici transformer la fonction de base grâce aux paramètres a, b, h et k. Rappelons le rôle que chacun joue dans la transformation. • a est un changement d’échelle verticale : étirement si a > 1, contraction si 0 < a < 1 et réflexion par rapport à l’axe des x suivi d’une contraction ou d’un étirement si a < 0. • b est un changement d’échelle horizontale : étirement si 0 < b < 1, contraction si b > 1 et réflexion par rapport à l’axe des y suivi d’une contraction ou d’un étirement si b < 0. • h est une translation horizontale de la fonction de base : vers la droite si h > 0 et vers la gauche si h < 0. • k est une translation verticale de la fonction de base : vers le haut si k > 0 et vers le bas si k < 0. L’équation de la fonction transformée g(x) est donnée par la transformation g(x) = af (b(x − h)) + k. Dans notre cas, nous obtenons en simplifiant y = a(b(x − h))2 + k = ab2 (x − h)2 + k = ã(x − h)2 + k Ici, ã = ab2 . Ainsi, on remarque que le paramètre b peut être fusionné avec le paramètre a. D’où, la forme transformée de la parabole dépend de seulement trois paramètres a, h et k. Le changement d’échelle horizontale revient à un changement d’échelle verticale. On a donc que la forme transformée de f (x) = x2 est g(x) = a(x − h)2 + k. Cette forme est dite la forme canonique de la parabole. Il existe aussi la forme générale de la parabole qui est y = ax2 + bx + c IMPORTANT Ici, le b de la forme générale n’est pas le paramètre b, mais seulement une constante. 2.1. Comment passer de la forme canonique à la forme générale ? Pour passer de la forme canonique à la forme générale, il suffit de 5.2. La fonction transformée 81 développer le carré. y = a(x − h)2 + k = a(x2 − 2hx + h2 ) + k = ax2 − 2ahx + (k + ah2 ) Ainsi, le b de la forme générale vaut −2ah et le c vaut k + ah2 . Pour ce qui est du a, c’est le même dans les deux formes. Exemple 2.1. Soit y = 2(x + 3)2 + 1. Trouver la forme générale de cette parabole. y = 2(x + 3)2 + 1 = 2(x2 + 6x + 9) + 1 = 2x2 + 12x + 19 2.2. Comment passer de la forme générale à la forme canonique ? Il existe deux façons de passer de la forme générale à la forme canonique. La première façon consiste à utiliser le résultat obtenu précédemment. On sait que y = ax2 + bx + c = a(x − h)2 + k = ax2 − 2ahx + (k + ah2 ). On est à la recherche de a, h et k. Puisque l’on connaît la forme générale, on connaît a, b et c. On a donc deux équations b = −2ah c = k + ah2 . −b . Pour ce qui est de Ainsi, en isolant h de la première équation, on a h = 2a k, voici comment le trouver : c = k + ah2 k = c − ah2 −b k =c−a 2a 2 b k =c− 4a 4ac − b2 . k= 4a 2 Maintenant, nous avons des formules pour trouver h et k en fonction de a, b et c. 82 5. La parabole Exemple 2.2. Écrivons, sous sa forme canonique, la parabole y = 2x2 + 12x + 19. 12 b =− = −3 2a 2·2 −b2 + 4ac −122 + 4 · 2 · 19 k= = =1 4a 4·2 h=− Ainsi, y = a(x − h)2 + k = 2(x + 3)2 + 1. L’autre façon d’y parvenir est à l’aide de la complétion de carré. Cette technique consiste à écrire les deux premiers termes du polynômes, i.e. ax2 + bx, comme un carré parfait a(x + d)2 . Il suffit de déterminer la valeur de d. Le prochain exemple montre comment faire. Exemple 2.3. Trouvons la forme canonique de y = 2x2 + 12x + 19 avec la complétion de carré. Laissons tomber le terme constant et écrivons les deux premiers termes sous la forme a(x + d)2 . Si l’on développe cette expression, on obtient a(x + d)2 = a x2 + 2dx + d2 = 2x2 + 12x = 2 x2 + 6x Ainsi, il faut que 2d = 6 ⇒ d = 3. Par contre, il manque le terme en d2 = 9. Ajoutons-le et enlevons-le en même temps. 2 x2 + 6x = 2 x2 + 6x + 9 − 9 = 2 (x + 3)2 − 9 = 2(x + 3)2 − 18 Maintenant, on a y = 2x2 + 12x + 19 = 2(x + 3)2 − 18 + 19 = 2(x + 3)2 + 1. 2.3. Étude de la fonction transformée. Étudions maintenant les caractéristiques de la parabole transformée. Pour ce faire, esquissons son graphique d’une manière générale. Deux aspects importants permettent d’esquisser une parabole facilement : le signe de a et le sommet. Puisque nous savons qu’un point (x, y) de la fonction de base devient le point (x + h, ay + k), alors le sommet de la parabole de base (0, 0) → (h, k). Ainsi, l’allure générale 5.2. La fonction transformée 83 d’une parabole est a>0 a<0 k k h x h x Maintenant, nous sommes en mesure d’étudier d’une manière intuitive la fonction transformée. Dans tous les cas, une esquisse de la fonction nous aide énormément à répondre. Le domaine: dom f = R. L’image: Deux cas : • Si a > 0, ima f = [k, +∞[. • Si a < 0, ima f =] − ∞, k]. L’ordonnée à l’origine: f (0) = a(−h)2 + k = ah2 + k ou f (0) = c, selon la forme de la règle. Les zéros: Pour trouver les zéros, il faut résoudre l’équation y = 0. Avant d’entrer dans les détails, révisons un principe important. IMPORTANT √ Si x2 = a et a ≥ 0, alors x = ± a. Servons-nous de la forme canonique pour résoudre cette équation l’équation f (x) = 0. a(x − h)2 + k = 0 (x − h)2 = − k a k À partir d’ici, il y a trois possibilités selon le signe de − . a k 1) Si − < 0, c’est impossible, car un carré, ici (x − h)2 , ne peut a pas être négatif. Il n’y a donc pas de zéro. k 2) Si − = 0, il y a un seul zéro en x = h. Pour trouver cette a réponse, on résout (x − h)2 = 0. 84 5. La parabole 3) Si − k > 0, on a a (x − h)2 = − k a Ê (x − h) = ± − k a Ê k − . a Il y a donc deux zéros qui sont obtenus plus haut. x=h± Lorsque l’on est en présence de la forme générale, il y a deux façons de trouver les zéros. La première est de faire une mise en évidence double et d’utiliser la règle du produit nul. Par contre, cette méthode peut s’avérer difficile, voir impossible si la fonction n’a pas de zéros. La deuxième méthode revient à utiliser la formule quadratique. Cette dernière est obtenue à l’aide des résultats de la forme cano−b2 + 4ac b et k = et on a vu que nique. Nous savons que h = − 2a 4a k ce qui influençait le nombre de racines est le signe de − . Si l’on a l’écrit en terme de a, b et c, il devient k −b2 + 4ac 1 =− · a 4a a 2 b − 4ac = 4a2 Puisque le dénominateur est toujours positif, on a que le nombre de zéros est déterminé par b2 − 4ac. Cette expression se nomme discriminant et on le note ∆. Ainsi, les trois cas peuvent se réécrire − 1) Si ∆ < 0, il n’y a aucun zéro. 2) Si ∆ = 0, il y a un seul zéro en x = h = − b . 2a 3) Si ∆ > 0, il y a deux zéros, notés x1 et x2 . Ê x=h± − k a Ê b b2 − 4ac =− ± 2a 4a2 √ −b ± b2 − 4ac = √2a −b ± ∆ . = 2a Cette dernière formule se nomme la formule quadratique. L’allure de chacun de ces cas est montrée dans la figure suivante : 5.2. La fonction transformée aucun zéro, a>0 aucun zéro a<0 1 zéro a>0 1 zéro a<0 85 2 zéros a>0 2 zéros a<0 Le signe des images: En esquissant les possibilités, on remarque qu’il y a quatre cas : 1) Si a > 0 et ∆ ≤ 0, alors f (x) ≥ 0, ∀x ∈ dom(f ) 2) Si a > 0 et ∆ > 0, alors f (x) ≥ 0, ∀x ∈] − ∞, x1 ] ∪ [x2 , +∞[ f (x) ≤ 0, ∀x ∈ [x1 , x2 ] 3) Si a < 0 et ∆ ≤ 0, alors f (x) ≤ 0, ∀x ∈ dom(f ) 4) Si a < 0 et ∆ > 0, alors f (x) ≤ 0, ∀x ∈] − ∞, x1 ] ∪ [x2 , +∞[ f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [x1 , x2 ] Extremums: Deux cas : • Si a > 0, aucun maximum et un minimum au point (h, k). • Si a < 0, un maximum au point (h, k) et aucun maximum. Croissance et décroissance: Deux cas : • Si a > 0, f (x) % ∀x ∈ [h, +∞[ • Si a < 0, f (x) & ∀x ∈] − ∞, h]. f (x) % ∀x ∈] − ∞, h] f (x) & ∀x ∈ [h, +∞[. 86 5. La parabole Équation de l’axe de symétrie: x = h. Exemple 2.4. Analysez la fonction f (x) = x2 − 4x − 5. La première étape est d’esquisser la fonction. Pour ce faire, nous avons besoin de la forme canonique. Obtenons-la à l’aide de la complétion de carrés f (x) = x2 − 4x − 5 = x2 − 4x + 4 − 4 − 5 = (x − 2)2 − 9. Ainsi, on a que a = 1, h = 2 et k = −9. D’où, l’allure générale de f (x) est 2 x −9 Maintenant, l’étude est plus simple. Le domaine: dom f = R. L’image: ima f = [−9, +∞[. L’ordonnée à l’origine: f (0) = 02 − 4 · 0 − 5 = −5. Les zéros: Pour les trouver, on utilise la formule quadratique √ −b ± b2 − 4ac x1,2 = 2a È 4 ± (−4)2 − 4 · −5 = √ 2·1 4±6 4 ± 36 = = 2 2 x1 = −1 et x2 = 5. Le signe des images: On a que f (x) ≤ 0, ∀x ∈ [−1, 5] f (x) ≥ 0, ∀x ∈] − ∞, −1] ∪ [5, +∞[. Extremums: aucun maximum et un minimum au point (2, −9). 5.3. Recherche de la règle 87 Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈ [2, +∞[ f (x) & ∀x ∈] − ∞, 2]. Équation de l’axe de symétrie: x = 2. 2.4. Exercices. Exercice 5.1. Faites une complétion de carrés pour déterminez la forme canonique, déterminez le maximum ou le minimum des fonctions et donnez le nombre de zéros : a) y = x2 − 8x + 4 b) y = 3 − 2x − x2 c) y = 4x2 + 16x + 16 Exercice 5.2. Écrire les paraboles suivantes sous l’autre forme, soit générale ou canonique et donnez les paramètres a, h et k. a) y = 2(x − 2)2 + 10 c) d(s) = −(4 − s)2 − 3 b) f (t) = 4t2 − 24t + 1 d) g(y) = y 2 − 2y + 1 Exercice 5.3. Esquissez et faites l’analyse en huit points des fonctions suivantes : a) g(y) = −2(y + 1)2 + 1 b) f (x) = x2 − 4x + 2 c) h(z) = −z 2 + 16 Exercice 5.4. Trouvez les zéros des fonctions suivantes : a) y = x2 − x + 1 b) y = 3x − 9 c) y = (2 − x)2 − 9 d) z = x2 − 5x + 6 3. Recherche de la règle Afin de retrouver l’équation d’une parabole, il faut habituellement trois points. Par contre, il arrive que deux points suffisent. Dans ce cours, nous étudierons deux cas. 3.1. On connaît le sommet et un point de la parabole. Si l’on connaît le sommet et un point de la parabole, on peut retrouver sa règle. Pour ce faire, on utilise la forme canonique de la parabole : y = a(x − h)2 + k. Ici, h et k sont connus, car le sommet d’une parabole est au point (h, k). Il reste à déterminer la valeur de a en utilisant l’autre point. 88 5. La parabole Exemple 3.1. Trouvons l’équation de la parabole dont le sommet est au point (−2, 1) et qui passe par le point (1, 2). On sait que h = −2 et k = 1. D’où y = a(x − h)2 + k = a(x − −2)2 + 1 = a(x + 2)2 + 1. Puisque la parabole passe par le point (1, 2), on a 2 = a(1 + 2)2 + 1 1 = 9a 1 a= . 9 1 Ainsi, y = (x + 2)2 + 1. 9 3.2. On connaît les deux zéros et un point de la parabole. Dans le cas où l’on connaît les deux zéros et un point de la parabole, il faut utiliser le principe du produit nul pour obtenir la règle. Si les deux zéros d’une parabole f (x) sont x1 et x2 , alors on peut écrire f (x) = a(x − x1 )(x − x2 ). De plus, si l’on connaît un point (x0 , y0 ) de la parabole, on peut trouver a en isolant a dans la formule y0 = a(x0 − x1 )(x0 − x2 ). Exemple 3.2. Trouvons la règle de la parabole qui passe par (−2, 4) et dont les zéros sont 1 et 3. On a y0 = a(x0 − x1 )(x0 − x2 ) 4 = a(−2 − 1)(−2 − 3) 4 = a(−3)(−5) 4 a= 15 Ainsi, la règle est 4 (x − 1)(x − 3) 15 4 2 = x − 4x + 3 15 16 4 4 = x2 − x + 15 15 5 y= 5.4. Résolution d’équations ayant une fonction du second degré 89 3.3. Exercices. Exercice 5.5. Trouver la règle sous la forme générale de la parabole qui : a) a des zéros en 1 et 11 et qui passe par (3, 4) b) passe par (1, 1) et dont le sommet est (−2, −8) c) passe par les points (−3, 0), (0, 1), (12, 0) d) ♠ possède un maximum de 4 et dont les zéros sont −2 et 6 e) ♠ possède un seul zéro en x = 3 et passe par (0, −9) Exercice 5.6. Trouvez la règle de la parabole représentée à la figure suivante : f (x) 5 4 3 2 1 −3 −2 −1−1 −2 −3 −4 1 2 3 4 5 6 x Exercice 5.7. Trouvez les zéros de la parabole dont le sommet est au point (2, 3) et passant par (0, 1). 4. Résolution d’équations ayant une fonction du second degré Résoudre des équations qui contiennent une fonction du second degré nécessite de connaître la formule des zéros, c’est-à-dire √ −b ± b2 − 4ac . x1,2 = 2a Regardons quelques exemples pour expliciter la méthode. Exemple 4.1. Trouvons l’ensemble solution de l’équation 1 4 + = 1. 2x + 4 x − 1 Les étapes à suivre sont les mêmes que lors de la résolution d’équations linéaires. Étape 1: On trouve le domaine de l’équation. Ici, on ne veut pas qu’il y ait de division par zéro, d’où dom = \ {−2, 1}. R 90 5. La parabole Étape 2: On résout l’équation. Premièrement, on additionne les deux fractions (x − 1) + (8x + 16) = 1. (2x + 1)(x − 1) On multiplie les deux côtés de l’équation par le dénominateur. 9x + 15 = 2x2 + 2x − 4. On met tous les termes du même côté. 2x2 − 7x − 19 = 0. On utilise la formule des zéros pour obtenir les solutions de l’équation précédente. √ −b ± b2 − 4ac x1,2 = √ 2a 7 ± 49 + 152 = 4 x1 ≈ −1.7944 ou x2 ≈ 5.2944 Étape 3: On vérifie si les solutions sont dans le domaine. Ici, c’est le cas. Ainsi, ES = {−1.7944, 5.2944}. Exemple 4.2. Trouvez l’ensemble solution de l’équation Étape 1: dom = Étape 2: R \ {2}. x2 − 4 = 3x − 2. x−2 x2 − 4 = 3x − 2 x−2 x2 − 4 = (3x − 2)(x − 2) 0 = 2x2 − 8x + 8 = 2(x2 − 4x + 2) = 2(x − 2)2 ⇒x = 2 Étape 3: Puisque 2 6∈ dom, alors 4.1. Exercices. ES = ∅. Exercice 5.8. Trouvez l’ensemble solution des équations suivantes : 5.5. Résolution d’inéquations ayant une parabole a) 2x2 − 4x + 8 = x2 + 3x + 9 3 2 b) + =0 x−1 x+1 91 c) 3x2 − 2x + 1 = x + 3 d) √ x+1=x Exercice 5.9. Trouvez les points d’intersection entre la droite y = −2x + 1 et la parabole y = (x − 1)2 − 1. Exercice 5.10. Trouvez les de rencontre de la droite et de la parabole du graphique suivant : y 5 4 3 2 1 −2 −1−1 −2 −3 −4 1 2 3 4 x 5. Résolution d’inéquations ayant une parabole Regardons la technique afin de résoudre une inéquation contenant une parabole. Exemple 5.1. Trouvons l’ensemble solution de l’inéquation 2x2 −5x < 3. Étape 1: Comme dans toutes résolutions d’équations ou d’inéquations, on trouve le domaine. Ici, dom = . Étape 2: On met un côté de l’inéquation à zéro en envoyant tous les termes du même côté. Ici, on obtient R 2x2 − 5x − 3 < 0. Étape 3: On cherche les zéros de la parabole à l’aide de la formule quadratique. √ −b ± b2 − 4ac x1,2 = √ 2a 5 ± 25 − 4 · 2 · −3 = 2·2 5±7 = 4 x1 = −0.5 et x2 = 3. Étape 4: On esquisse le graphique de la parabole. Ici, il y a deux zéros et le paramètre a est positif. Ainsi, l’allure générale de la parabole sera 92 5. La parabole y −0.5 3 x Étape 5: On identifie les valeurs de x où la parabole est positive ou négative selon le signe. Ici, la parabole est positive pour x ∈] − ∞, −0.5[∪]3, +∞[. Étape 6: On trouve l’ensemble solution en enlevant les valeurs de x qui ne sont pas dans le domaine. Ici, on a donc que ES =] − ∞, −0.5[∪]3, +∞[. Une des utilisés des inéquations est de déterminer le domaine d’une fonction. Regardons un exemple. Exemple 5.2. Trouvons le domaine de la fonction √ 9 − x2 f (x) = 2 . x −1 On se souvient que pour déterminer le domaine d’une fonction, il faut partir de l’idée que le domaine est . Par la suite, on enlève les valeurs de x qui rendent le dénominateur nul et qui font que la valeur sous les racines paires est négative. Ainsi, ici, on a R x2 − 1 6= 0 De plus, il faut que (x − 1)(x + 1) 6= 0 ⇒ x 6= −1 et x 6= 1. 9 − x2 ≥ 0. Pour résoudre ceci, il faut trouver les zéros de 9 − x2 . Ceux-ci sont −3 et 3. Puisque, le paramètre a est négatif (il vaut −1), on a que la parabole est ouverte vers le bas. Ainsi, 9 − x2 ≥ 0 si x ∈ [−3, 3]. D’où 5.1. Exercices. dom f = [−3, 3] \ {−1, 1}. Exercice 5.11. Trouvez l’ensemble solution des inéquations suivantes : 5.6. Modélisation et mises en situation a) x2 + 1 > 5 b) −2x2 +x+6<0 93 c) x(3x − 3) ≤ 2x(x − 3) d) x2 − 2x + 1 > 1 Exercice 5.12. Trouvez le domaine des fonctions suivantes : √ −x2 + 81 a) f (x) = 2 x − 4x + 4 √ 12x − 6 b) g(x) = √ −6x2 + 5x + 4 √ √ c) h(x) = x2 − x − 30 + 156 81 − x2 6. Modélisation et mises en situation Exemple 6.1. Trouvez deux nombres entiers positifs consécutifs dont la somme des carrés est 85. Posons x le premier nombre et x + 1 le deuxième. Ainsi, on a l’équation x2 + (x + 1)2 = 85 2x2 + 2x − 84 = 0. En utilisant la formule des zéros, on obtient les deux zéros −7 et 6. Puisque l’on cherche deux entiers positifs, alors la valeur à retenir est 6. Ainsi, 6 et 7 sont les réponses à la question. Exemple 6.2. Une salle de cinéma compte 768 sièges. Si chaque rangée compte 8 sièges de plus que le nombre de rangées, trouver le nombre de rangées et le nombre de sièges dans une rangée. Posons x le nombre de rangées. On a donc que le nombre total de siège est donné par x(x + 8). Ainsi, il faut résoudre x(x + 8) =768 x2 + 8x − 768 =0 À la de la formule des zéros, on obtient −32 et 24. Puisqu’un nombre de rangées ne peut pas être négatif, on retient que x = 24. Ainsi, il y a 24 rangées de 32 sièges dans ce cinéma. 6.1. Exercices. Exercice 5.13. On lance une balle à partir d’un balcon. La hauteur par rapport au sol en fonction du temps est donnée par h(t) = −4.9t2 + 10t + 4, où h est en mètres et t en secondes. a) Quelle est la hauteur du balcon ? b) Quelle est la hauteur maximale atteinte par la balle ? c) Après combien de temps la balle touchera le sol ? 94 5. La parabole d) Pendant combien de temps la balle sera plus haute que le balcon ? Exercice 5.14. Trouvez deux nombres naturels consécutifs dont le produit est 182. Exercice 5.15. Trouvez les dimensions du carré dont le périmètre est égal à son aire. Exercice 5.16. Quelles sont les dimensions d’un rectangle de 16cm de périmètre afin que sont aire soit le plus possible. Exercice 5.17. Trouvez deux nombres positifs paires consécutifs dont la somme de leur carré vaut 580. Exercice 5.18. Une arche parabolique a une hauteur de 10m. Sachant que sa base est de 20m, déterminez l’équation de la parabole décrivant la hauteur de cette arche. Exercice 5.19. ♠♠ La vitesse d’écoulement d’un liquide au travers d’un tube cylindrique de petit rayon R est donné par l’équation de Poiseuille 1 r2 V (r) = vmax 1 − 2 , R avec vmax une constante et −R < r < R qui correspond à la distance par rapport au centre du tube. a) À quel endroit la vitesse est-elle maximale ? b) À quel endroit la vitesse vaut la moitié de la vitesse maximale ? Exercice 5.20. ♠ Le directeur d’un restaurant observe que si le tarif du comptoir de salades est de 2, 50$, 200 clients s’y approvisionnent le midi. Mais cette clientèle diminue de 100 personnes par augmentation de 1, 00$ de ce prix et elle augment de 100 personnes par diminution de 1, 00$. Trouvez le prix qui maximisera le revenu du comptoir de salades. 1. Jean-Louis-Marie Poiseuille (1797-1879) était un médecin français qui s’intéressait au système circulatoire. CHAPITRE 6 Fonctions particulières Dans ce chapitre, on étudiera plusieurs fonctions qui sont très utiles dans la vie de tous les jours. Celles-ci sont les fonctions rationnelles, racines carrées, définies par parties et valeurs absolues. 1. Fonction rationnelle 1.1. Fonction de base. Définition 1.1. La fonction rationnelle ou fonction inverse de base est de la forme f (x) = 1 . x Le graphique de cette fonction est f (x) 5 4 3 2 1 −4 −3 −2 −1−1 1 2 3 4 x −2 −3 −4 −5 Analysons cette fonction. Le domaine: dom f = L’image: ima f = toucher. R \ {0}, car on ne veut pas de division par 0. R \ {0}. Ici, la fonction se rapproche de 0 sans jamais lui L’ordonnée à l’origine: f (0) n’existe pas, car 0 6∈ dom f . Les zéros: Aucun zéro. 95 96 6. Fonctions particulières Le signe des images: Ici, f (x) < 0, ∀x ∈] − ∞, 0[ f (x) > 0, ∀x ∈]0, +∞[ Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: f (x) &, ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. On ajoutera un autre point d’étude de la fonction. Cette caractéristique se nomme les asymptotes d’une fonction. Définition 1.2. allo le monde • Une asymptote horizontale est une droite horizontale telle que sa distance avec la fonction diminue toujours sans jamais atteindre 0. • Une asymptote verticale est une droite verticale telle que sa distance avec la fonction diminue toujours sans jamais atteindre 0. 1 Ainsi, f (x) = possède une asymptote horizontale en y = 0 et une x asymptote verticale en x = 0. La convention veut que l’on trace les asymptotes en pointillés. 1.2. La fonction rationnelle transformée. Lorsque l’on applique les paramètres a, b, h et k sur la fonction de base, on obtient f (x) = a + k. b(x − h) Encore une fois, on peut fusionner a et b, d’où la forme canonique de la fonction rationnelle dépend seulement de trois paramètres f (x) = a + k. x−h L’allure de cette fonction dépend du signe de a. De plus, il y a une translation des asymptotes. L’asymptote verticale x = 0 devient x = h et l’asymptote horizontale y = 0 devient y = k. Ainsi, l’allure générale est 6.1. Fonction rationnelle f (x) 97 f (x) k k h a>0 Étudions la fonction transformée. Le domaine: dom f = L’image: ima f = h x x a<0 R \ {h}, car on ne veut pas de division par 0. R \ {k}. C’est l’endroit où il y a l’asymptote. L’ordonnée à l’origine: f (0) = − a + k si h 6= 0. h Les zéros: Un seul zéro a +k = 0 x−h a = −k x−h a = −k(x − h) a − + h = x si k 6= 0. k Le signe des images: Le meilleur moyen pour déterminez le signe des images est d’esquisser la fonction. Ainsi, on peut se convaincre qu’il y a quatre cas distincts : 1) a > 0 et k > 0 f (x) < 0∀x ∈]h − a/k, h[ f (x) > 0∀x ∈] − ∞, h − a/k[∪]h, +∞[ 2) a > 0 et k < 0 f (x) < 0∀x ∈] − ∞, h[∪]h − a/k, +∞[ f (x) > 0∀x ∈]h, h − a/k[ 3) a < 0 et k > 0 f (x) < 0∀x ∈]h, h − a/k[ f (x) > 0∀x ∈] − ∞, h[∪]h − a/k, +∞[ 98 6. Fonctions particulières 4) a < 0 et k < 0 f (x) < 0∀x ∈] − ∞, h − a/k[∪]h, +∞[ f (x) > 0∀x ∈]h − a/k, h[ Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: Deux cas : • Si a > 0, f (x) &, ∀x ∈ dom f . • Si a < 0, f (x) %, ∀x ∈ dom f . Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: Horizontale en y = k et verticale en x = h. Exemple 1.1. Étudions en huit points la fonction f (x) = x−5 . x−4 La première étape consiste écrire la fonction sous sa forme canonique afin que l’on puisse identifier a, h et k pour esquisser la fonction. Pour ce faire, on fait une division à l’aide du crochet. On obtient alors que f (x) = −1 + 1. x−4 Ainsi, a = −1, h = 4 et k = 1. Par la suite, on esquisse le graphique de la fonction afin de nous aider à l’analyser. On trace d’abord les asymptotes en x = h = 4 et en y = k = 1. Par la suite, on examine le signe de a. Il est négatif donc la fonction sera dans le 2e et 4e quadrant. f (x) 1 4 x Nous sommes maintenant en mesure de faire l’analyse de la fonction. Le domaine: dom f = L’image: ima f = R \ {4}, car on ne veut pas de division par 0. R \ {1}. L’ordonnée à l’origine: f (0) = − 1 + 1 = 5/4. 0−4 6.1. Fonction rationnelle 99 Les zéros: Un seul zéro − 1 +1=0 x−4 1 =1 x−4 1 = (x − 4) x = 5. Le signe des images: f (x) < 0∀x ∈]4, 5[ f (x) > 0∀x ∈] − ∞, 4[∪]5, +∞[ Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: En x = 4 et y = 1. 1.3. Exercices. Exercice 6.1. Déterminez les paramètres a,h et k, le domaine, l’image ainsi que l’équation des asymptotes dans les fonctions suivantes : 10 −4 3−x 2 b) g(x) = + 1 x a) f (x) = c) h(x) = 3−x 2x − 9 Exercice 6.2. Écrire les fonctions suivantes sous leur forme canonique : a) f (x) = x2 − x − 30 b) g(y) = y−1 y−4 9 +7 4 − 2z 3t d) i(t) = t+2 c) h(z) = Exercice 6.3. Esquissez et analysez en huit points les fonctions suivantes : 0.5 −2 x+1 9 b) g(x) = 6 − 3x a) f (x) = c) h(x) = 2x x−2 100 6. Fonctions particulières Exercice 6.4. L’énergie potentielle Ep d’un satellite en orbite autour de la terre est donnée par G × Mt × m , Ep (r) = − r où G est une constante universelle positive, Mt est la masse de la terre, m la masse du satellite et r est la distance entre le satellite et le centre de la terre. a) Donnez le domaine de cette fonction. b) Qu’arrive-t-il à l’énergie potentielle lorsque le satellite s’éloigne de la terre ? c) Esquissez Ep en fonction de r. Exercice 6.5. Un triangle rectangle possède une base de longueur x et une hauteur y. Sachant que son aire est de 4cm2 , a) déterminez une règle qui relie x et y, b) exprimez y en fonction de x et esquissez cette fonction. Exercice 6.6. Trouvez l’ensemble solution des inéquations suivantes : a) 1 +2<0 x−3 6x − 2 <2 9 − 3x b) 2. Fonction racine carrée Étudions la fonction racine carrée. 2.1. La fonction de base. Définition 2.1. La fonction racine carrée de base est de la forme √ f (x) = x. Son graphique est f (x) 2 1 1 2 3 4 x Analysons cette fonction. Le domaine: dom f = [0, +∞[, car on veut que l’intérieur de la racine soit positif. 6.2. Fonction racine carrée 101 L’image: ima f = [0, +∞[, car la racine carrée d’un nombre est toujours positive. √ L’ordonnée à l’origine: f (0) = 0 = 0. Les zéros: Cette fonction a un seul zéro en x = 0. Le signe des images: f (x) ≥ 0∀x ∈ dom f Extremums: aucun maximum et un minimum au point (0, 0). Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: Aucune. 2.2. La fonction transformée. Encore une fois,√appliquons les paramètres a, b, h et k à la fonction de base, ici f (x) = x. Ainsi, si g(x) = af (b(x − h)) + k, on obtient È g(x) = a b(x − h) + k. Malheureusement, on ne peut pas fusionner les paramètres a et b. Il faudra donc prendre en considération quatre paramètres pour dessiner et analyser la fonction racine carrée. Pour esquisser cette fonction, nous devons connaître son point de départ. Dans la fonction de base, c’est le point (0, 0). En appliquant les paramètres sur ce point, il devient le point (h, k). Ainsi, le point de départ de la fonction transformée est le point (h, k). Pour déterminer la direction dans laquelle on trace la fonction, il faut regarder le signe de a et de b. • Si a > 0, on dessine la fonction vers le haut si a < 0 c’est vers le bas. • Si b > 0, on dessine la fonction vers la droite, si b < 0 c’est vers la gauche. La figure suivante montre l’allure de chacun des cas. 102 6. Fonctions particulières f (x) f (x) k k x h a > 0 et b > 0 x h a < 0 et b > 0 f (x) f (x) k h x h x k a > 0 et b < 0 a < 0 et b < 0 L’analyse de la fonction transformée est un peu lourde lorsque l’on regarde tous les cas, c’est-à-dire selon si les paramètres sont positifs ou négatifs. C’est pourquoi nous étudierons seulement le cas où a > 0 et b > 0. Les autres cas demandent les mêmes techniques È que l’on applique sur un graphique différent. Analysons donc f (x) = a b(x − h) + k si a et b sont positifs. Le domaine: On veut que b(x−h) ≥ 0. Puisque b > 0, il faut que x−h ≥ 0. Ainsi, x ≥ h. D’où, dom f = [h, +∞[. L’image: À l’aide du graphique, on s’aperçoit que la fonction débute en y = k et qu’elle augmente toujours, car a > 0. Ainsi, ima f = [k, +∞[. È √ L’ordonnée à l’origine: f (0) = a b(0 − h) + k = a −bh + k. Ceci est vrai seulement si h ≤ 0. Sinon, 0 6∈ dom f , donc l’ordonnée à l’origine n’existe pas. Les zéros: Pour les trouver, on effectue les étapes suivantes : È 0 = a (b(x − h) + k k È − = (b(x − h) a 6.2. Fonction racine carrée 103 Ici, il y a deux cas : k Si k > 0: Il n’y a pas de zéro, car a > 0 et − < 0 ce qui ne a peut être égale à une racine carrée puisque celle-ci est toujours positive. Si k < 0: Il n’y a pas de problème, on continu à isoler x. k È − = (b(x − h) a 2 k − = b(x − h) a 1 k 2 +h=x b a Le signe des images: On utilise la représentation graphique pour déterminer le signe des images. Extremums: aucun maximum et un minimum au point (h, k). Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: Aucune. √ Exemple 2.1. Analysons la fonction f (x) = −2 3x − 9 + 8. La première étape est de réécrire cette fonction sous sa forme canonique, c’est-à-dire sous la forme È f (x) = a b(x − h) + k. Pour ce faire, nous effectuons une mise en évidence simple sous la racine. Ainsi, on obtient È f (x) = −2 3(x − 3) + 8. On trouve que a = −2, b = 3, h = 3 et k = 8. Ainsi, le point de départ de cette fonction est le point (3, 8). De plus, le graphique se dirige vers la droite et vers le bas, car b > 0 et a < 0. Ainsi, l’esquisse de f est f (x) 8 3 x 104 6. Fonctions particulières On peut maintenant étudier f . Le domaine: On veut que 3(x − 3) ≥ 0. Ainsi, D’où dom f = [3, +∞[. 3(x − 3) ≥ 0 x−3≥0 x≥3 L’image: ima f =] − ∞, 8] L’ordonnée à l’origine: Il n’y a pas d’ordonnée à l’origine, car 0 6∈ dom f . Les zéros: È 0 = −2 (3(x − 3) + 8 4= È (3(x − 3) 16 = 3(x − 3) 16 + 3. x= 3 Le signe des images: 16 +3 , 3 16 + 3, +∞ . f (x) ≤ 0, ∀x ∈ 3 Extremums: aucun minimum et un maximum au point (3, 8). f (x) ≥ 0, ∀x ∈ 3, Croissance et décroissance: f (x) & ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: Aucune. 2.2.1. Domaine de fonction ayant une racine. Comme nous l’avons vu depuis le début, lorsqu’une fonction possède une racine carrée (plus généralement une racine paire), ce qui apparaît sous celle-ci doit être négatif. Nous avons déjà étudié les techniques qui permettent de résoudre ces problèmes. √ Exemple 2.2. Trouvons le domaine de f (x) = 11 − 7x. Il faut que 11 − 7x ≥ 0. Ainsi, Donc, dom f = −∞, 11 . 7 11 − 7x ≥ 0 11 ≥ 7x 11 ≥x 7 6.2. Fonction racine carrée 105 Exemple 2.3. Trouvons le domaine de la fonction Ê f (x) = 3−x . − 5) x2 (x Le domaine ici est l’ensemble des valeurs de x qui satisfont l’inégalité suivante : 3−x ≥ 0. x2 (x − 5) Pour résoudre cette inéquation, on doit utiliser un tableau de signes. La première étape consiste à trouver les valeurs critiques de x, c’est-à-dire les valeurs de x qui annulent le dénominateur et le numérateur. Ces valeurs sont x = 0, x = 3 et x = 5. Par la suite, on fait le tableau de signes. x 0 3 5 3−x + + + 0 − − − 2 x + 0 + + + + + x−5 − − − − − 0 + 3−x − @ − 0 + @ − x2 (x − 5) Il faut maintenant prendre les valeurs de x où la dernière ligne du tableau est plus grande ou égale à zéro. Cela correspond au domaine de f (x). D’où, dom(f ) = [3, 5[. Le dernier exemple en est un déjà vu. Exemple 2.4. Trouvons le domaine de f (x) = √ x2 + 5x + 6. On sait que x2 + 5x + 6 ≥ 0. Il faut d’abord trouver les zéros de cette parabole. On utilise la formule quadratique et on obtient −3 et −2. Puisque que a > 0, la parabole est ouverte vers le haut. Ainsi, cette parabole est positive si x ≤ −3 ou x ≥ −2. Pour s’en convaincre, on a qu’à esquisser la parabole. Ainsi, dom f =] − ∞, −3] ∪ [−2, +∞[. 2.2.2. Équation ayant une racine. Afin de résoudre une équation contenant une ou plusieurs racines, il faut toujours revenir au principe de base qui est d’isoler une racine et d’élever les deux côtés au carré. Il faut également trouver le domaine de l’équation avant d’effectuer la résolution afin de ne pas perdre d’informations. Les exemples suivants vont bien montrer la méthode. Exemple 2.5. Trouvons l’ensemble solution de l’équation √ 2x − 4 + 1 = 3. 106 6. Fonctions particulières Étape 1: Trouvons le domaine. 2x − 4 ≥ 0 2x ≥ 4 x≥2 Donc, le domaine de l’équation est [2, +∞[. Étape 2: On résout l’équation. √ 2x√− 4 + 1 = 3 2x − 4 = 2 On isole la racine. 2x − 4 = 4 On élève au carré des deux côtés. x = 4 On isole x. Étape 3: On vérifie si la solution est acceptable, c’est-à-dire si elle est dans le domaine et si elle satisfait l’équation. Puisque 4 ∈ [2, +∞[ et √ 2 · 4 − 4 + 1 = 3, alors l’ensemble solution de l’équation est ES = {4}. Il arrive que l’équation possède deux racines. Voici comment la résoudre. Exemple 2.6. Trouvons l’ensemble solution de l’équation √ √ x − x − 9 = 1. Étape 1: Déterminons le domaine de l’équation. Il y a deux conditions à respecter. x ≥ 0 et x−9≥0⇒ x≥9 Ainsi, dom = [9, +∞[. Étape 2: On résout. √ √ x− x−9 √ x−1 √ 2 x − 1) ( √ x−2 x+ √1 −2√x x x =√ 1 = x−9 =x−9 =x−9 = −10 =5 = 25 On On On On isole une racine. élève au carré les deux côtés. développe. isole une racine. On élève au carré les deux côtés. Étape 3: On vérifie si la réponse est dans le domaine et elle satisfait l’équation. Ici, 25 ∈ dom et √ √ 25 − 25 − 9 = 5 − 4 = 1. Ainsi, ES = {25}. 6.2. Fonction racine carrée 107 2.2.3. Rationalisation du dénominateur. Rationaliser le dénominateur d’une fraction consiste à réécrire la fraction sous une forme équivalente sans qu’il y ait une racine au dénominateur. 1 Exemple 2.7. √ . Pour enlever la racine au dénominateur, il suffit de 2 √ 2 multiplier cette fraction par √ = 1. Ainsi, 2 √ √ √ 1 2 1 2 1· 2 √ =√ √ =√ √ = . 2 2 2 2 2· 2 Cette technique était très utile √ à l’époque où les calculatrices n’existaient 2 ≈ 1.4142 étaient tabulés et pour troupas. En effet, les radicaux comme √ ver la valeur de 1/ 2, il était beaucoup plus simple de diviser 1.4142 par 2 que 1 par 1.4142. Maintenant, rationaliser le dénominateur ne sert plus. Par contre, on l’enseigne encore puisque son petit frère le conjugué est très utilisé dans des cours plus avancés. Pour décrire cette méthode, regardons un exemple. Exemple 2.8. On veut rationaliser le dénominateur de 2 √ √ . 3+ 7 L’astuce est de multiplier cette (en haut et en bas) par le conjugué du √ √ fraction dénominateur. Celui-ci est 3 − 7. Il s’agit en fait de la même expression, mais où l’on a changé le signe au centre. Ainsi, √ √ 2 2 3− 7 √ √ =√ √ ·√ √ 3+ 7 3+ 7 3− 7 √ √ 2( 3 − 7) √ √ √ = √ ( 3 + 7)( 3 − 7) | {z différence de carrés √ √ 2( 3 − 7) = 3−7 √ √ 2( 3 − 7) = −4 √ √ −( 3 − 7) . = 2 } 2.3. Exercices. Exercice 6.7. Écrire les fonction suivantes sous la forme canonique, déterminez les paramètres a, b, h et k et esquissez-les. 108 6. Fonctions particulières √ √ a) f (x) = −9 3x + 7 + 1 c) h(x) = 6x − 3 + 2 √ √ b) g(x) = 1 − x d) i(x) = 4 − 2 2x + 2 Exercice 6.8. Faites l’analyse en huit points des fonctions suivantes : √ a) f (x) = 3 2x − 4 − 3 √ b) g(x) = − x − 1 √ c) h(x) = − 4 + 2x + 1 Exercice 6.9. Rationalisez les dénominateurs des fractions suivantes : √ √ a− b √ c) ♠ √ a+ b 1 a) √ 3 b) √ 2 √ 2− 3 Exercice 6.10. Résoudre les équations suivante : a) b) c) √ x+1 d) √ =4 3−x √ 2 2−x+1=9 √ 2 2 + x + 1 = −7 √ √ x−1+ x =1 Exercice 6.11. Résoudre les inéquations suivantes : √ 1 x−1> 2 √ b) −2 4 − x + 3 ≤ −1 a) c) 4 − d) √ √ x≥5 x+2<3 3. Fonctions définies par parties Les fonctions définies par parties sont importantes lorsque l’on décrit un phénomène dont la relation de dépendance varie selon la variable indépendante. Pour comprendre, regardons quelques exemples. Exemple 3.1. Soit la fonction f (x) = −1 1 Le graphique de cette fonction est si x < 0, si x ≥ 0. f (x) b x bc 6.3. Fonctions définies par parties 109 Ainsi, si x < 0, la fonction vaut −1 et elle vaut 1 sinon. Il est à noter que la valeur de f lorsque x = 0, c’est-à-dire f (0), est 1. D’où, le cercle plein et le cercle vide en x = 0. Les fonctions définies par parties peuvent être plus complexes. Exemple 3.2. Dessinons la fonction 8 2 < 0.25x f (x) = : si x < −2, si −2 ≤ x < 1, si x ≥ 1. 3 x Cette façon de définir la fonction indique que f (x) est une parabole d’équation x2 si x < −2, f (x) = 3 si −2 ≤ x < 1 et f (x) = x si x ≥ 1. Ainsi, le graphique de cette fonction est f (x) 4 3 b bc 2 1 bc b −3 −2 −1 −1 1 2 3 4 x −2 Une fois la fonction dessinée, on pourrait facilement analyser la fonction en huit points comme nous le faisons depuis le début. Regardons un dernier exemple intéressant. Exemple 3.3. Traçons f (x) = −x x si x < 0, si x ≥ 0, Le graphique de cette fonction est f (x) 4 3 2 1 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 x Nous reviendrons, dans la prochaine section, à cette fonction particulière. Elle porte le nom de fonction valeur absolue et on la note f (x) =| x |. 110 6. Fonctions particulières 3.1. Exercices. Exercice 6.12. Soit la fonction f (x) = Trouvez a) f (−1) b) f (2) c) f (−5) 8 < 4−x x : x−1 si −4 ≤ x < −1, si 0 ≤ x < 1, si 1 < x ≤ 2, d) f (0) e) f (1) f) f (−3) g) dom f Exercice 6.13. Esquissez et analysez la fonctions f (x) en huit points. f (x) = 1−x √ x−1 si −1 < x < 1, si x ≥ 1, Exercice 6.14. Esquissez et analysez la fonctions f (x) en huit points. 8 2 < x + 6x + 8 f (x) = : 1 4 − 2x si −4 ≤ x ≤ −2, si −2 < x ≤ 1, si 1 < x < 4, Exercice 6.15. Un toboggan a une forme dont la hauteur (en mètres) est donnée par 8 < 2x h(x) = a) Dessinez ce toboggan. 4 : x−1 si 0 ≤ x ≤ 2, si 2 < x ≤ 8, b) Quelle est la hauteur de ce toboggan ? c) À quelle hauteur du sol les enfants qui glissent arrivent ? 4. Fonction valeur absolue 4.1. La fonction de base. Comme nous l’avons vu dans la section précédente, la fonction valeur absolue est une fonction définie par partie. Définition 4.1. La fonction valeur absolue de base, notée | x |, est donnée par f (x) = −x x si x < 0, si x ≥ 0, La façon rapide d’évaluer la valeur absolue d’un nombre est d’enlever le signe négatif de ce nombre s’il est négatif ou de le laisser comme il est s’il est positif. 6.4. Fonction valeur absolue 111 Exemple 4.1. | − 4| = 4 |4| = 4 |π| = π Le graphique de f (x) = |x| est constitué de deux demi-droites respectivement d’équation y = −x et y = x, selon la valeur de x. Ainsi, son allure est f (x) 4 3 2 1 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 x Étudions les caractéristiques de cette fonction de base. Le domaine: dom f = R. L’image: ima f = [0, +∞[. L’ordonnée à l’origine: f (0) = |0| = 0. Les zéros: Un seul en x = 0. Le signe des images: f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [0, +∞[ Extremums: aucun maximum et un minimum en (0, 0). Croissance et décroissance: f (x) &, ∀x ∈] − ∞, 0], f (x) %, ∀x ∈ [0, +∞[. Équation de l’axe de symétrie: En x = 0. Asymptote: Aucune. 4.2. La fonction transformée. La fonction valeur absolue transformée ressemble beaucoup à la fonction quadratique. En appliquant les paramètres a, b, h et k, on obtient f (x) = a |b(x − h)| + k. Puisque |b(x − h)| = |b| · |x − h|, on peut sortir le |b| et puisqu’il est positif, on peut l’incorporer dans le paramètre a. Ainsi, la forme canonique est f (x) = a|x − h| + k. 112 6. Fonctions particulières Tout comme la parabole, le sommet de la valeur absolue se retrouve au point (h, k). De même, si a > 0, la valeur absolue est ouverte vers le haut et si a < 0, la fonction est ouverte vers le bas. f (x) f (x) k h x h x k a>0 a<0 IMPORTANT La fonction valeur absolue transformée peut être écrite comme une fonction définie par parties : f (x) = a|x − h| + k = −a (x − h) + k a (x − h) + k si x ≤ h, si x > h, Ainsi, f (x) est formée de deux demi-droites. Étudions la fonction transformée. Le domaine: dom f = . L’image: Deux cas : R Si a > 0, ima f = [k, +∞[, Si a < 0, ima f =] − ∞, k]. L’ordonnée à l’origine: f (0) = a|0 − h| + k = a|h| + k. Les zéros: On résout l’équation f (x) = 0. a|x − h| + k = 0 |x − h| = − k a Il y a trois cas : k Si − < 0: Il n’y a aucun zéro, car la valeur absolue d’un nombre a est toujours positive. k Si − = 0: Il y a un seul zéro. a |x − h| = 0 ⇒ x = h. 6.4. Fonction valeur absolue Si − 113 k > 0: Il y a deux zéros. a |x − h| = − . k a k x−h =− a k x =h− a & k a k x =h+ a x−h = Le signe des images: Le signe des images dépend du signe de a et du nombre de zéros. Extremums: Deux cas : Si a > 0: aucun maximum et un minimum en (h, k). Si a < 0: un maximum en (h, k) et aucun minimum. Croissance et décroissance: Deux cas : Si a > 0: f (x) &, ∀x ∈] − ∞, h], f (x) %, ∀x ∈ [h, +∞[. Si a < 0: f (x) %, ∀x ∈] − ∞, h], f (x) &, ∀x ∈ [h, +∞[. Équation de l’axe de symétrie: En x = h. Asymptote: Aucune. Exemple 4.2. Étudions la fonction f (x) = −2|4 − 0.5x| + 1. Pour ce faire, il faut remettre cette équation sous sa forme canonique et en faire une esquisse. Ainsi, f (x) = −2|4 − 0.5x| + 1 = −2| − 0.5(x − 8)| + 1 = −2 · 0.5|x − 8| + 1 = −|x − 8| + 1. D’où a = −1, h = 8 et k = 1. Cela correspond à une valeur absolue ouverte vers le bas. 114 6. Fonctions particulières f (x) 1 −7 Le domaine: dom f = x 8 R. L’image: ima f =] − ∞, 1]. L’ordonnée à l’origine: f (0) = −|0 − 8| + 1 = −8 + 1 = −7. Les zéros: x−8 =1 x =9 −|x − 8| + 1 = 0 |x − 8| = 1 x − 8 = −1 x =7 Le signe des images: f (x) ≥ 0∀x ∈ [7, 9] f (x) ≤ 0∀x ∈] − ∞, 7] ∪ [9, +∞[ Extremums: un maximum en (8, 1) et aucun minimum. Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈] − ∞, 8], f (x) & ∀x ∈ [8, +∞[. Équation de l’axe de symétrie: En x = 8. Asymptote: Aucune. 4.3. Résolution d’équations. Nous avons déjà abordé le sujet de la résolution d’équations ayant une valeur absolue lorsque nous étudions les zéros de cette fonction puisqu’il s’agissait de résoudre f (x) = 0. Cela nous permet donc de conclure qu’il y a trois possibilités d’ensemble solution pour une équation contenant une valeur absolue. L’accent est mis sur le une, car s’il y a plus qu’une seule valeur absolue, le résultat n’est plus valide. Ainsi, l’ensemble solution peut contenir aucun, un ou deux éléments. Nous verrons chacun de ces cas, mais, avant, comprenons bien ce qu’est une valeur absolue. Exemple 4.3. On veut résoudre l’équation |x| = 4. Cela revient à trouver les valeurs de x qui rendent l’équation vraie. On sait que si x = 4, alors |x| = 4 par définition de la valeur absolue. De 6.4. Fonction valeur absolue 115 même, si x = −4, alors |x| = 4 toujours par définition. Ainsi, cette équation possède deux solutions, d’où ES = {−4, 4}. Ce résultat nous amène le théorème suivant : Théorème 6.1. Soit c ≥ 0. Si |x| = c, alors x = c ou x = −c. Démonstration. La preuve est laissée en exercices, mais elle se fait facilement à l’aide du graphique de |x|. Exemple 4.4. Trouvons la solution de |2x − 2| + 8 = 16. |2x − 2| + 8 = 16 |2x − 2| = 8 2x − 2 = 8 ou 2x − 2 = −8 x =5 ou x = −3 Exemple 4.5. Trouver l’ensemble solution de l’équation |x − 4| + 8 = 2 |x − 4| + 8 = 2 |x − 4| = −6. Puisque la valeur absolue d’une quantité ne peut être négative, il n’existe donc pas de solution à cette équation. Ainsi, ES = ∅. Le problème est un peu plus complexe lorsque la valeur absolue est égale à terme qui dépend de x. L’exemple suivant montre comment faire. Exemple 4.6. Trouvons l’ensemble solution de l’équation |x + 4| − 4 = 3x + 2. La première étape consiste à isoler la valeur absolue : |x + 4| = 3x + 6. Pour utiliser le théorème précédent, il faut que 3x + 6 ≥ 0, c’est-à-dire x ≥ −2. Si tel est le cas, on a x + 4 = 3x + 6 −2x = 2 x = −1 |x + 4| = 3x + 6 ou x + 4 = −(3x + 6) ou 4x = −10 5 ou x =− . 2 5 Puisque − < −2, cette solution est rejetée et 2 ES = {−1}. 116 6. Fonctions particulières 4.4. Résolution d’inéquations. Un peu comme pour la résolution d’équations, nous aurons besoin d’un théorème pour être en mesure de résoudre une inéquation. Afin de bien comprendre le théorème, regardons deux exemples. Intuition On peut comprendre que ES de |x| < 6 est ] − 6, 6[ en regardant le graphique de y = |x| et en cherchant les valeurs de x pour lesquelles y est inférieur à 6. Exemple 4.7. On veut résoudre |x| < 6. Il est facile de voir que x doit être plus petit que 6. C’est notre première condition et elle s’écrire x < 6. Par contre, ce n’est pas tout, il y a une deuxième condition. Il faut également que x > −6 sinon, le nombre en valeur absolue ne sera pas plus petit que 6. Ainsi, on a deux conditions à respecter pour x : x > −6 et x < 6. Lorsqu’il y a un et, on prend l’intersection des deux conditions. D’où, ES =] − 6, 6[. Exemple 4.8. Trouvons l’ensemble solution de l’inéquation |x| > 6. Ici, soit que x est plus grand que 6, i.e. x ∈]6, ∞[ ou que x est plus petit que −6, i.e. x ∈] − ∞, −6[. Le ou signifie union des deux conditions. Ainsi, ES =] − ∞, −6[∪]6, ∞[. Voici le théorème qui nous servira dans cette partie. Théorème 6.2. Soit un nombre c. Deux cas : • si |x| < c, alors x > −c ET x < c, • si |x| > c, alors x < −c OU x > c. On voit ces relations sur les deux graphiques suivants : 00000000 11111111 11111111 00000000 0000 1111 0000c −c1111 Figure 1. Solution de |x| < c. 1111 0000 0000 1111 −c 11111 00000 c Figure 2. Solution de |x| > c. Le même principe intervient si |x| ≤ c et |x| ≥ c, la seule différence étant que e point est fermé. Regardons quelques exemples. Exemple 4.9. Trouvez l’ensemble solution de l’inéquation 2|3x − 4| − 3 < 1. La première étape consiste à isoler la valeur absolue. Ainsi, |3x − 4| < 2. 6.4. Fonction valeur absolue Puisque la valeur absolue est plus petite, on a |3x − 4| < 2 ET 3x − 4 > −2 ET 3x > 2 ET x > 23 3x − 4 < 2 3x < 6 x<2 D’où, ES = 2 3, 2 11111111 00000000 0000000 1111111 0000 1111 00002 1111 2 3 . Exemple 4.10. Trouvons l’ensemble solution de l’inéquation On isole la valeur absolue : −2|x + 4| + 4 < 2. −2|x + 4| + 4 < 2 −2|x + 4| < −2 |x + 4| > 1 Maintenant, on a x+4>1 x > −3 |x + 4| > 1 OU x + 4 < −1 OU x < −5 1111 0000 0000 1111 −5 Ainsi, ES =] − ∞, −5[∪] − 3, ∞[. 1111 0000 −3 Le prochain exemple est un peu plus complexe. Exemple 4.11. Trouvons l’ensemble solution de l’inéquation Le même principe est utilisé. 2x + 1 ≥ 3x − 5 6≥x 6≥x 6≥x |2x + 1| ≥ 3x − 5. |2x + 1| ≥ 3x − 5 OU 2x + 1 ≤ −(3x − 5) OU 2x + 1 ≤ −3x + 5 OU 5x ≤ 4 OU x ≤ 45 Puisque x ≤ 6 ou x ≤ 54 , alors ES =] − ∞, 6]. Voici un dernier exemple. 117 118 6. Fonctions particulières Exemple 4.12. Trouvons l’ES de l’inéquation |x + 2| < −1. Il y a deux façons de résoudre ce problème. La première est simplement de se dire que la valeur absolue est toujours positive et donc jamais plus petite que −1. Ainsi, ES = ∅. La deuxième façon est d’y aller algébriquement avec la méthode des exemples précédents. x + 2 < −1 x < −3 |x + 2| < −1 ET x+2>1 ET x > −1 À bien voir, l’intersection de ces deux ensembles est l’ensemble vide, car x ne peut être à la fois plus petit que −3 et plus grand que −1. Ainsi, 4.5. Exercices. ES = ∅. Exercice 6.16. Après avoir écrit les fonctions sous leur formes canoniques, esquissez-les et analysez-les en huit points. a) f (x) = 3 |2 − x| + 4 b) g(x) = − |2x + 4| + 1 c) h(x) = |−0.5x + 1| − 1 Exercice 6.17. Trouvez l’équation de la fonction valeur absolue qui possède un seul zéro en x = 3 et qui passe par (1, 4). Exercice 6.18. ♠ Trouvez l’équation de la fonction valeur absolue qui a des zéros en x = −2 et x = 4 et qui passe par (3, 6). Exercice 6.19. Résoudre les équations suivantes : a) |3x − 2| − 4 = 9 d) |6x − 2| + 1 = 3x − 4 c) |4x − 1| + 9 = 4 f) |x − 4| + 2 = 2x − 1 b) 1 − 4 |1 − x| + 7 = 4 e) 2 − x = 3 |4 − 2x| Exercice 6.20. Résoudre les inéquations suivantes : a) |x − 1| + 4 < 5 e) 2 < 1 − |9 − 2x| c) −3 |4 − 2x| + 1 > 10 g) |x| ≥ 2x b) 2 |3 − 2x| − 9 ≥ 6 d) |8 − x| ≥ 3 f) 4 − |x + 9| ≤ 6 h) |x − 1| ≤ 2x + 1 Exercice 6.21. La distance entre deux nombres réels a et b est donnée par |a − b|. Déterminez a) les nombres réels qui sont à une distance 4 de 0. 6.4. Fonction valeur absolue 119 b) les nombres réels qui sont à une distance inférieure à 2 de −3. c) les nombres réels qui sont au double de la distance par rapport à 3 de leur valeur. d) les nombres réels qui ont une distance par rapport à −2 inférieure au triple de leur valeur. CHAPITRE 7 Les fonctions exponentielles et logarithmiques Les fonctions exponentielles et logarithmiques modélisent plusieurs phénomènes de la vie, notamment la croissance et décroissance des populations. Initialement, elles ont été créées afin de simplifier le calcul mental, mais aujourd’hui on découvre plusieurs utilités. 1. Les exponentielles Avant de débuter notre étude de la fonction exponentielle, revenons sur les lois des exposants, car elles seront au coeur de ce chapitre. Proposition 7.1 (Lois des exposants). Soit n, m ∈ égalités suivantes : N. Alors, on a les √ 1 7) a n = n a, √ √ √ 8) n ab = n a n b, √ √ m m 9) a n = ( n a) = n am , 1) am × an = am+n , 1 2) a−n = n si a 6= 0, a am 3) n = am × a−n = am−n , a 4) (am )n = anm , 10) a0 = 1 si a 6= 0. 5) (ab)m = am bm , n an a = n , avec b 6= 0, 6) b b On est maintenant prêt à étudier la fonction exponentielle. 1.1. La fonction de base. Définition 1.1. La fonction exponentielle de base est de la forme f (x) = cx , où c > 0 et c 6= 1. Cette constante se nomme la base de l’exponentielle. Il y a donc plusieurs fonctions de base selon la valeur de la constante. L’effet de cette constante n’est toutefois pas négligeable. Le graphique suivant montre son influence. On expliquera la raison de son influence par la suite. 121 122 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques f (x) c = 0.5 c = 0.25 16 c=5 c=3 c=2 14 12 10 8 6 4 2 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 x On remarque que plus c est grand, plus la fonction croît rapidement. Lorsque 0 < c < 1, la fonction décroît. Pour bien comprendre ceci, il suffit de faire une table de valeurs. Ainsi, nous venons de voir une famille de fonction de base. Passons maintenant à l’analyse de cette fonction. Le domaine: dom f = R L’image: ima f =]0, +∞[. L’ordonnée à l’origine: f (0) = c0 = 1. Les zéros: Aucun zéro. Le signe des images: f (x) > 0, ∀x ∈ R Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: Deux cas : • Si 0 < c < 1, f (x) &, ∀x ∈ dom f. • Si c > 1, f (x) %, ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: y = 0 7.1. Les exponentielles 123 1.2. La fonction transformée. Appliquons maintenant la transformation des paramètres a, b, h et k sur la fonction de base. On obtient que g(x) = af (b(x − h)) + k = a · cb(x−h) + k = a · cb(x−h) + k x−h = a · cb +k = a · c̃x−h + k = a · c̃−h c̃x + k = ã · c̃x + k. Ainsi, la forme canonique de la fonction exponentielle est f (x) = a · cx + k. On remarque que cette fonction dépend seulement de deux paramètres. Par contre, il faut tenir compte de la constante c. Étudions cette fonction transformée. Tout d’abord, il faut esquisser son graphique. Puisque l’asymptote de la fonction de base est en y = 0, après la transformation elle se retrouvera en y = k. De plus, le point (0, 1) devient le point (0, a + k). Ainsi, selon le signe de a et la valeur de c, on obtient l’un des quatre graphiques suivants : 124 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques f (x) f (x) k k x x a > 0 et c > 1 a > 0 et 0 < c < 1 f (x) f (x) k k x x a < 0 et c > 1 a < 0 et 0 < c < 1 L’étude de cette fonction est un peu longue à cause de tous les cas différents. Pour cette raison, nous regarderons quelques exemples sans entrer dans la généralité. Celle-ci se fait facilement par la suite. Exemple 1.1. Faisons l’étude de la fonction f (x) = 23x−9 + 1. Tout d’abord, il faut mettre cette fonction sous sa forme canonique. f (x) = 23x−9 + 1 = 23(x−3) + 1 = 23 x−3 +1 = 8x − 3 + 1 = 8x · 8−3 + 1 1 x 8 + 1. = 512 1 , c = 8 et k = 1. On se retrouve donc dans le cas où a > 0, Ainsi, a = 512 c > 1. L’esquisse de cette fonction est donc 7.1. Les exponentielles f (x) 125 1 x Voici l’analyse en huit points : Le domaine: dom f = R. L’image: Puisque c > 1 et que a > 0, alors la fonction est croissante. Ainsi, ima f =]1, +∞[. L’ordonnée à l’origine: f (0) = 1 0 512 8 +1= 513 512 . Les zéros: Aucun zéro, car 0 n’est pas dans l’image. Le signe des images: f (x) > 0, ∀x ∈ R Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: f (x) %, ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: y = 1 Exemple 1.2. Étudions la fonction f (x) = −2 · 31−x + 4. Plaçons cette fonction sous sa forme canonique. f (x) = −2 · 31−x + 4 = −2 · 3−(x−1) + 4 = −2 · 3−1 = −2 = −6 Ainsi, a = −6, c = 1 3 x−1 +4 x −1 1 1 3 x 1 3 · 3 +4 +4 et k = 4. Le graphique de cette fonction est 126 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques f (x) 4 2 −2 −1 −2 1 2 3 4 x −4 −6 Nous pouvons maintenant passer à son analyse. Le domaine: dom f = R. L’image: Puisque 0 < c < 1 et que a < 0, alors la fonction est croissante et ne dépasse pas l’asymptote. Ainsi, ima f =] − ∞, 4[. 0 L’ordonnée à l’origine: f (0) = −6 13 + 4 = −2. Les zéros: Il y a un seul zéro. Sa valeur est obtenue en résolvant l’équation 1x −6 + 4 = 0. 3 On verra comment faire un peu plus loin. Pour l’instant, on se contente de dire qu’il y a un zéro. On le note x∗ . Le signe des images: f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [x∗ , +∞[, f (x) ≤ 0, ∀x ∈] − ∞, x∗ ]. Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: f (x) %, ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: y = 4 1.3. Le nombre e. Un des nombres des plus important en mathématique est le nombre e, appelé nombre d’Euler. Ce nombre est présent dans tous les domaines des mathématiques et même plus encore. Une des façons d’évaluer ce nombre est d’étudier une situation concrète. Exemple 1.3. On place un montant C à la banque à un taux d’intérêt annuel i. Soit n, le nombre de fois durant l’année où l’intérêt est cumulé. Alors, le montant V obtenu à la fin de l’année est donné par la formule i n . V =C 1+ n On est intéressé par le montant maximal que l’on peut obtenir à la fin d’une année si l’on place 1$ à un taux d’intérêt de 100%. Pour ce faire, on étudie l’influence de n. 7.1. Les exponentielles échéance de cumuls valeur de n annuel n=1 bisannuel n=2 trimestriel n=4 mensuel n = 12 hebdomadaire n = 52 quotidien n = 365 toutes les heures n = 8760 127 valeur de V V = (1 + 1)1 = 2 V = (1 + 0.5)2 = 2.25 V = (1 + 0.25)4 = 2.44140625 V = (1 + 1/12)12 = 2.61303529022468 V = (1 + 1/52)52 = 2.69259695443717 V = (1 + 1/365)365 = 2.71456748202197 V = (1 + 1/8760)8760 = 2.71812669161791 On remarque que la valeur de V augmente, mais de moins en moins rapidement. Même qu’à un certain moment la valeur des premières décimales ne change plus. Ainsi, il y a une valeur maximale et celle-ci est le nombre e. Cet exemple nous donne la définition du nombre e. Définition 1.2. Le nombre e est 1 n . n→∞ n La valeur de e est approximativement 2.71828182845905. Il s’agit d’un nombre irrationnel. e = lim 1+ Il existe une autre définition pour le nombre e. Elle est un peu plus complexe, mais on peut montrer l’équivalence avec la première définition. Définition 1.3. Le nombre e peut être défini par la somme infinie e= ∞ X 1 k=0 k! 1 1 1 1 1 + + + + + ... 0! 1! 2! 3! 4! 1 1 1 1 1 = + + + + + ... 1 1 2·1 3·2·1 4·3·2·1 On retrouvera ce nombre dans le futur. Tout ce que l’on doit savoir sur ce nombre est sa valeur. = 1.4. Résolution d’équations. Regardons maintenant comment résoudre des équations contenant des exponentielles. Pour ce faire, nous devrons utiliser la proposition suivante : Proposition 7.2. Soit b > 0 et b 6= 1. Alors, bu = bv ⇐⇒ u = v. Regardons comment utiliser cette proposition. Exemple 1.4. Trouvons l’ensemble solution de l’équation (4x ) 8x+1 = 16. 128 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques La première chose à faire est de trouver le domaine de l’équation. Ici, dom = . Par la suite, il faut exprimer toutes les expressions à l’aide de la même base afin d’utiliser la proposition. Ceci n’est pas toujours possible, mais pour les problèmes de cette section, on pourra le faire. R Puisque 4, 8 et 16 sont des puissances de 2, on utilisera 2 comme base. Ainsi, (4x ) 8x+1 = 16 22 x 23 x+1 = 24 22x 23(x+1) = 24 22x+3x+3 = 24 § ª Ainsi, ES = 25x+3 = 24 ⇐⇒ 5x + 3 = 4 1 x= . 5 1 . 5 Exemple 1.5. Trouvons l’ensemble solution de l’équation √ 3 x−1 = 27. Premièrement, identifions le domaine. Ici, il y a une racine paire : x−1 ≥ 0 x ≥ 1. dom = [1, +∞[. Par la suite, trouvons la base commune à 3 et à 27. √ 3 x−1 = 27 √ 3 x−1 = 33 √ ⇐⇒ x − 1 = 3 x−1=9 x = 10. Puisque 10 est dans le domaine, alors ES = {10}. Le prochain exemple demande un peu de créativité. Exemple 1.6. Trouvons l’ensemble solution de 49x − 2 · 7x = −1. On peut réécrire l’équation comme suit : 72x − 2 · 7x = −1. 7.1. Les exponentielles 129 Par contre, nous ne pouvons rien simplifier, car aucune loi des exposants indique ce que devient la somme de deux exponentielles. Par contre, on peut réécrire l’équation (7x )2 − 2 · 7x = −1. En posant y = 7x , on obtient une équation assez connue : y 2 − 2y = −1. On peut facilement résoudre cette équation y 2 − 2y = −1 y 2 − 2y + 1 = 0 (y − 1)2 = 0. Ainsi, y = 1. On peut maintenant retrouver la valeur de x. y = 7x = 1 D’où ES = {0}. 7x = 70 ⇐⇒ x = 0. 1.5. Résolution d’inéquations. Pour résoudre une inéquation qui contient une exponentielle, il faut savoir résoudre une équation. Les exemples suivants montrent comment résoudre des inéquations. Exemple 1.7. Trouvons les valeurs de x qui satisfont 32x−1 > 1. Pour répondre à cette question, créons la fonction f (x) = 32x−1 − 1. Ainsi, le problème revient à déterminer les valeurs de x qui rendent la fonction positive. Écrivons la fonction sous sa forme canonique. f (x) = 32x−1 − 1 = 32x 3−1 − 1 1 = · 9x − 1. 3 Puisque a > 0 et c > 1, alors la fonction sera strictement croissante et, donc, f (x) est positive du zéro de la fonction jusqu’à l’infini. Il ne reste plus qu’à trouver ce zéro. 1 x ·9 −1 = 0 3 9x = 3 32x = 3 ⇐⇒ 2x = 1 1 x= . 2 130 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques 1 , +∞ . 2 C’est toujours le même principe pour résoudre une inégalité. Il suffit de déterminer la fonction exponentielle dont le signe correspond à l’ensemble solution. Par la suite, on trouve son zéro et le tour est joué. D’où, ES = 1.6. Exercices. Exercice 7.1. Écrivez les fonctions suivantes sous leur forme canonique et indiquez la valeur des paramètres importants. c) h(x) = x2 + 4 a) f (x) = 2 · 32x−1 + 7 1−x 4 b) g(x) = 2 − 5 3 d) i(x) = e−x−4 + 1 Exercice 7.2. Esquissez et analysez en huit points les fonctions suivantes : d) g(t) = 6 · 32t−1 − 18 a) y = e−x b) z = x2 c) f (x) = −2 · 23−x + 1 e) h(x) = 3x−2 1 2 −1 Exercice 7.3. Résoudre les équations suivantes : a) 32x−4 = 9x b) 43−x = 164x−1 x 1 = 273−x c) 3 d) 0.12512x+4 − 0.52−x = 0 e) 4x − 2 · 2x − 8 = 0 2 = 10 · 125x f) √ 5 x+2 343x 2 g) 49x · 7x = 343x+1/3 h) √ 2x 1 − 0.001 =0 102x i) −280x+8 + (4x )x+40 2 j) 125y − 53y = 0 4x−2 k) (3a)2x+1 9a2 a>0 √ √ √ l) x 16 · x 8 = 2 = 27a3 1−3x , Exercice 7.4. Résoudre les inéquations suivantes : a) 49x > 7 b) 2 · 52x−4 c) 0.52x−8 < 4 −1≤9 d) ♠ 3x 2 −12 > x 1 3 2. Les logarithmes 2.1. Introduction. Dans la dernière section, nous avons vu comment résoudre une équation contenant une exponentielle. Par contre, il n’est pas toujours possible d’utiliser la proposition afin de déterminer l’ensemble solution. 7.2. Les logarithmes 131 Exemple 2.1. Trouvons l’ensemble solution de l’équation 2x = 3. C’est pourtant une équation très simple, mais puisque 3 n’est pas une puissance de 2, il est impossible de la résoudre avec ce que nous connaissons actuellement. Nous aurons donc besoin d’une nouvelle méthode. Celle-ci se nomme les logarithmes. Définition 2.1. Soit l’équation y = cx avec c > 0. Une forme équivalente à cette équation est x = logc y. Cette formulation se lit : "x est l’exposant qu’il faut donner à c pour obtenir y". Exemple 2.2. Soit 2x = 8. Sa forme équivalente est x = log2 8. On sait que x = 3 puisque 23 = 8. Cela ne nous fournit cependant pas de façon de résoudre n’importe quelle équation. Il faudra élaborer une théorie. Notation On note log10 c par seulement log c et loge c par ln c. On retrouve les touches log et ln sur la calculatrice. Celles-ci nous servirons. Exemple 2.3. Résolvons l’équation ex = 8. Pour ce faire, on peut réécrire cette équation sous sa forme logarithme. ex = 8 ⇔ x = ln 8. On trouve à l’aide de la calculatrice que x ≈ 2.0794. Malheureusement, la calculatrice possède seulement les logarithmes en base e et en base 10. Que faisons-nous dans les autres cas ? Pour répondre à cette question, il faut étudier quelques propriétés qui sont présentées sous forme de propositions. Proposition 7.3. Soit b > 0. Alors logb bu = u bu Démonstration. Posons x = logb bu . Cette forme est équivalente à = bx d’après la définition du logarithme. Ainsi, x = b. Proposition 7.4. Soit b > 0. Alors blogb u = u. Démonstration. Posons x = logb u. Cette forme est équivalente à bx = u d’après la définition du logarithme. Ainsi, bx = blogb u = u. Exemple 2.4. eln 4 = 4 132 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques Proposition 7.5. logb uv = logb u + logb v. Démonstration. Posons x = logb u et y = logb v. Nous avons donc que u = bx et v = by . Ainsi, uv = bx+y ⇔ x + y = logb uv. Et puisque x = logb u et y = logb v, alors logb u + logb v = logb uv. Proposition 7.6. logb u = logb u − logb v. v Démonstration. La preuve est similaire à celle du logarithme d’un produit. Proposition 7.7. logb ua = a logb u. Démonstration. La preuve est laissée en exercices. Proposition 7.8. logb 1 = 0. Démonstration. Par définition. Proposition 7.9 (Changement de base). logb x = loga x . loga b Démonstration. Posons y = logb x. Alors, by = x. Prenons le logarithme en base a des deux côtés. by = x loga by = loga x y loga b = loga x loga x . y= loga b Ce sont les propriétés des logarithmes, un peu comme les exposants possèdent les tiens. Étudions maintenant comment simplifier des expressions contenant des logarithmes et comment résoudre certaines équations. 7.2. Les logarithmes 133 2.2. Résolution d’équations. Afin de bien saisir les différentes propriétés, regardons quelques exemples. Exemple 2.5. Simplifions l’expression loga (x − 1) + loga (x + 1) − loga (x2 + 1). En utilisant la propriété du logarithme d’un produit et d’un quotient, on obtient loga (x − 1) + loga (x + 1) − loga (x2 + 1) = loga (x − 1)(x + 1) − loga (x2 + 1) (x − 1)(x + 1) (x2 + 1) x2 − 1 . = loga 2 x +1 = loga Exemple 2.6. Trouvons l’ensemble solution de l’équation 3x = 2. Pour ce faire, on réécrit l’expression à l’aide des logarithmes. x = log3 2. Afin d’évaluer la valeur de x, utilisons la propriété du changement de base pour utiliser la calculatrice. x= ln 2 ≈ 0.6309. ln 3 Exemple 2.7. Trouvons l’ensemble solution de 3x−1 = 2x Pour ce faire, prenons le log des deux côtés. 3x−1 = 2x log 3x−1 = log 2x (x − 1) log 3 = x log 2 x ≈ 2.7095 Avant d’entreprendre la résolution d’équations plus complexes, il faut revenir sur les critères à vérifier pour déterminer le domaine. Il faut en ajouter un qui est que l’argument d’un logarithme doit être positif. Ainsi, les critères à vérifier pour déterminer le domaine d’une équation sont : Critères 1: Le contexte. Critères 2: On ne veut pas de division par zéro. Critères 3: Ce qui se trouve sous une racine paire doit être positif (≥ 0). Critères 4: L’argument d’un logarithme doit être plus grand que zéro (> 0). 134 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques Cette nouvelle condition provient de la définition même du logarithme. On sait que y = logc x ⇔ x = cy . Puisque cy est toujours plus grand que zéro, alors x > 0. D’où la condition sur l’argument du logarithme. Exemple 2.8. Trouvons le domaine de la fonction È f (x) = log(3x − 1) + log(4x) + Il y a trois conditions à respecter : x2 − 1. Condition 1 : 3x − 1 > 0 Condition 2 : 4x > 0 Condition 3 : x2 − 1 ≥ 0 Regardons chacune de ces conditions. Pour la condition 1, on a 3x − 1 > 0 1 x> 3 La condition 2 : 4x > 0 x>0 Pour la condition 3, il suffit d’esquisser la parabole et de voir que x ∈] − ∞, −1] ∪ [1, +∞[. Ainsi, le bilan total indique que x ≥ 1. D’où, dom f = [1, +∞[. Regardons comment résoudre des équations contenant des logarithmes. Exemple 2.9. Trouvons l’ensemble solution de l’équation log3 (x + 2) = 4. La première étape est de déterminer le domaine de cette équation. La seule condition ici est que x + 2 > 0. Ainsi, x > −2. Nous sommes maintenant en mesure de résoudre cette équation. log3 (x + 2) ⇔x+2 x+2 x =4 = 34 Par définition du log = 81 = 79 Puisque 79 est dans le domaine, on a donc que ES = {79}. Regardons quelques exemples plus complexes. 7.2. Les logarithmes 135 Exemple 2.10. Trouvons l’ensemble solution de l’équation logx (x − 1) + logx 2x = 2. Trouvons le domaine de cette équation. Nous avons trois conditions : x − 1 > 0 car argument du log doit être positif 2x > 0 car argument du log doit être positif x 6= 1 car base du log doit ne doit pas être égal à 1 Ainsi, dom =]1, +∞[. Passons à la résolution de cette équation. Pour ce faire, on doit toujours ramener l’équation à une équation contenant un seul logarithme afin d’utiliser sa définir pour passer en forme exponentielle. logx (x − 1) + logx 2x logx 2x(x − 1) ⇔ 2x(x − 1) x2 − 2x x(x − 2) x=0 =2 =2 Propriété du log d’un produit = x2 Par définition du log =0 Par manipulations algébriques =0 ou x = 2 Puisque 0 6∈ dom et 2 ∈ dom, alors ES = {2}. Exemple 2.11. Trouver l’ensemble solution de l’équation logb (x2 + 1) − logb x = logb (x + 2). Les conditions sur le x2 + 1 x x+2 domaine sont : > 0 car argument du log doit être positif > 0 car argument du log doit être positif > 0 car argument du log doit être positif La première condition est toujours vraie, ainsi le bilan nous donne que dom =]0, +∞[. Regroupons tous les logarithmes du même côté et résolvons l’équation. logb (x2 logb (x2 + 1) − logb x + 1) − logb x − logb (x + 2) x2 + 1 logb x(x + 2) x2 + 1 x(x + 2) x2 + 1 x(x + 2) x2 + 1 x2 + 1 1 = logb (x + 2) =0 Par manipulations algébriques =0 Propriété du log d’un produit = b0 Par définition du log =1 = x(x + 2) = x2 + 2x = 2x 1 x = 2 Par manipulations algébriques Par manipulations algébriques 136 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques Puisque 1/2 est dans le domaine, alors ES = {1/2}. 2.3. La fonction logarithme de base. Définition 2.2. La fonction logarithme de base est une fonction de la forme y = logc x, où est une constante strictement positive différente de 1. Afin de comprendre comment esquisser cette fonction, nous devons utiliser la fonction exponentielle. Tout d’abord, écrivons le logarithme sous sa forme exponentielle. y = logc x ⇔ x = cy . On remarque que la fonction y = logc x est la fonction réciproque de la fonction y = cx . Ainsi, pour tracer la fonction y = logc x, il faut tracer la fonction y = cx et faire une réflexion de cette fonction par rapport à l’axe y = x. Tout ceci est expliqué dans le chapitre 3. Ainsi, le graphique de la fonction logarithme de base dépend de la valeur de c tout comme pour la fonction exponentielle. f (x) f (x) x c>1 x 0<c<1 Analysons cette fonction. Le domaine: dom f =]0, +∞[, car l’argument d’un logarithme doit être strictement positif. L’image: ima f = R. L’ordonnée à l’origine: N’existe pas, car 0 6∈ dom f . 7.2. Les logarithmes 137 Les zéros: On résout f (x) = 0. Ainsi, logc x = 0 x = c0 x = 1. Ainsi, la fonction possède un seul zéro en x = 1. Le signe des images: Le signe dépend de la valeur de c. • Si 0 < c < 1, f (x) ≥ 0, ∀x ∈]0, 1], • Si c > 1, f (x) ≤ 0, ∀x ∈ [1, +∞[. f (x) ≤ 0, ∀x ∈]0, 1], f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [1, +∞[. Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: Deux cas : • Si 0 < c < 1, f (x) &, ∀x ∈ dom f. • Si c > 1, f (x) %, ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: x = 0 2.4. La fonction transformée. Comme dans le cas des autres fonctions, étudions la fonction logarithme transformée. La forme de départ est f (x) = a logc (b(x − h)) + k. Évidemment, l’étude des cinq paramètres peut s’avérer fastidieuse. On va donc essayer de diminuer le nombre de paramètres. Cette étape n’est pas facile si l’on laisse la fonction sous sa forme logarithmique. Par contre, en l’écrivant sous sa forme exponentielle, la simplification devient plus simple. Regardons la façon générale de le faire et on fera un exemple par la suite. y y−k ay−k c a 1 y−k a +h bc = a logc (b(x − h)) + k Fonction transformée de départ = logc (b(x − h)) = b(x − h) =x Manipulations algébriques Définition du log Manipulations algébriques Nous nous retrouvons avec x en fonction de y qui est une fonction exponentielle. On sait déjà comment simplifier cette fonction. Ainsi, on obtient que x prend la forme de x = b̃c̃y + h. 138 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques Ainsi, en replaçant cette équation sous sa forme logarithmique, on obtient y = logc̃ B(x − h). D’où, la forme canonique de la fonction logarithme est y = logc b(x − h). Nous aurons que les paramètre b, c et h qui influenceront le graphique de la fonction. Exemple 2.12. Trouvons la forme canonique de la fonction f (x) = −2 log4 (2x − 4) + 4. Ce que l’on doit faire est d’effectuer les étapes de la recette précédente, c’està-dire trouver la forme canonique de la fonction mise sous sa forme exponentielle et de revenir sous sa forme logarithmique. y y−2 − 2y−2 4− 2 y−2 1 y 2 −2 1 1 2 2 y 1 4 2 y 1 2 y = −2 log4 (2x − 4) + 4 = log4 (2x − 4) Manipulations algébriques = 2x − 4 Par définition du log = 2(x − 2) Loi des exposants = 2(x − 2) Loi des exposants = 2(x − 2) Loi des exposants = 12 (x − 2) Manipulations algébriques = log 1 2 1 2 (x − 2) Par définition du log Ainsi, b = 0.5, c = 0.5 et h = 2. Nous voulons maintenant esquisser la fonction logarithme transformée. Tout d’abord, regardons où se retrouve l’asymptote. Puisque nous avions une asymptote en x = 0 dans la fonction de base, celle-ci se retrouve en x = h. Pour démontrer cette affirmation, il suffit d’appliquer la transformation aux points (0, y). Par la suite, on peut savoir si la fonction est à gauche ou à droite de cette asymptote selon le signe de b. Si b < 0, la courbe se retrouvera à gauche de l’asymptote et à droite si b > 0. Finalement, on dessine la courbe selon la valeur de c. 7.2. Les logarithmes f (x) 139 f (x) x h x h b > 0 et c > 1 b > 0 et 0 < c < 1 f (x) f (x) x h h b < 0 et c > 1 x b < 0 et 0 < c < 1 Effectuons l’analyse de cette fonction à l’aide d’exemple, le cas général étant un peu trop long. Exemple 2.13. Analysons la fonction f (x) = −2 ln(x + 4) − 1. Premièrement, plaçons cette fonction sous sa forme canonique. y y+1 − y+1 2 y+1 e− 2 y+1 √1 ey √1 √1 e ey √1 e Ainsi, b = √ = −2 ln(x + 4) − 1 = −2 loge (x + 4) = loge (x + 4) = (x + 4) =x+4 Lois des exposants =x+4 √ = e(x + 4) √ y = log √1 ( e(x + 4)) . e e, c = √1 e et h = −4. L’esquisse de cette fonction est 140 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques f (x) 4 2 −5 −4 −3 −2 −1 −2 1 2 3 4 x −4 On est maintenant en mesure d’analyser cette fonction. Le domaine: L’argument du log doit être positif. Ainsi, x+4>0 x > −4. D’où, dom f =] − 4, +∞[. L’image: ima f = . L’ordonnée à l’origine: f (0) = −2 ln(4) − 1 ≈ −3.7726. Les zéros: On résout f (x) = 0. Ainsi, R −2 ln(x + 4) − 1 = 0 ln(x + 4) = −1/2 x + 4 = e−1/2 x = e−1/2 − 4 x ≈ −3.3935. Ainsi, la fonction possède un seul zéro en x ≈ −3.3935. Le signe des images: Le signe dépend de la valeur de c. f (x) ≥ 0, ∀x ∈] − 4, −3.3935], f (x) ≤ 0, ∀x ∈ [−3.3935, +∞[. Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: f (x) &, ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: x = −4 2.5. Exercices. Exercice 7.5. Utilisez une calculatrice pour déterminez à quatre chiffres après la virgule les valeurs suivantes 7.2. Les logarithmes a) log 10 b) log3 4 141 c) log0.5 8 d) ln 43 Exercice 7.6. Écrire sous la forme logarithmique les égalités suivantes : a) 81 = 34 c) 125x−3 · 5x = 10 2 b) ax−3 = 7 d) 12x = 14x Exercice 7.7. Simplifiez au maximum les expressions suivantes : √ 4 d) ln(x − 5)132 + ln(x − 5)3 a) logb x3 b) ln (abc)7 √ log2 x e) log3 15 − x − 2 c) log(x−1)−log(x −1)+log(x+1) 2 log2 3 Exercice 7.8. Résoudre les équations suivantes : a) b) c) d) e) f) g) h) 3x = 7 i) log2 (x − 1) = 4 j) log5 (x − 4) − log5 (x − 2) = 2 k) logx 4 = 2 l) 7e−t = 0.76 log4 (x − 1)2 = 2 loga (x2 +2)−loga x = loga (x−1) m) 4x log4 4 = 16 ♠♠ xlog3 x = 9x log(x + 3) − log(2x + 5) = 2 21−x = 9x √ 2/x 2187 = 3 log 1 1 log log x =0 Exercice 7.9. Donnez le domaine des fonctions suivantes : √ log(x2 − 4) a) f (x) = log9 (3x − 2) + 9 − x b) g(x) = x2 − 9 Exercice 7.10. Vrai ou faux ? log (x − 1)2 = 2 log (x − 1) Exercice 7.11. Démontrez que log 1 x = loga a 1 , x avec a > 1 et x > 0. Exercice 7.12. Écrire les fonctions sous leur forme canonique. a) f (x) = 2 log4 (1 − x) + 3 b) g(x) = 1 − ln(x + 2) c) h(x) = log1/3 x − 2 Exercice 7.13. Esquissez et analysez les fonctions suivantes : 142 7. Les fonctions exponentielles et logarithmiques a) f (x) = ln x c) h(x) = log0.5 (x + 2) b) g(x) = 3 log27 (2x − 1) + 1 d) i(x) = ln(1 − x) 3. Modélisation Plusieurs situations de la vie sont décrites à l’aide des fonctions exponentielles et logarithmiques. Les exercices qui suivent en sont des exemples. 3.1. Exercices. Exercice 7.14. La température d’un objet laissé dans un environnement à température constante TA est donnée par la loi de refroidissement de Newton T (t) = TA + Aekt , où t est le temps, A et k sont des constantes. Sachant que la température de la pièce est de 30◦ C, qu’au départ l’objet avait une température de 40◦ C et qu’après 10min, la température est de 35◦ C, a) déterminez T (t) b) après combien de temps la température de l’objet sera de 32◦ C ? c) à long terme, quelle sera la température de l’objet ? Exercice 7.15. Le nombre de bactéries N (t) dans un pot de yogourt est donné par N (t) = 100 · 2t , où t est le temps en jours. a) Quelle était le nombre de bactéries au départ ? b) Après combien de temps, y aura-t-il 1600 bactéries ? Exercice 7.16. On peut démontrer que la forme d’une corde suspendue est donnée par un cosinus hyperbolique (cosh). Sachant que ex + e−x , 2 qu’elle est la valeur minimale de cosh x ? cosh x = Exercice 7.17. Un parachutiste se lance d’un avion en chute libre ; en se couchant, il maximise la résistance de l’air. Supposons que cette résistance soit proportionnelle à la vitesse du parachutiste, c’est-à-dire que plus celui-ci tombe rapidement, plus la résistance de l’air devient grande. Il est possible de trouver une fonction qui donne la vitesse du parachutiste en fonction du temps, cette fonction est la suivante : k mg − Ce− m t , v(t) = k où m est la masse du parachutiste, g = 9, 8m/s2 , k est une constante positive représentant l’effet de la résistance de l’air et C est une constante positive qui dépend de la vitesse initiale du parachutiste. 7.3. Modélisation a) Esquissez cette fonction sachant que v(0) = 0 b) Quelle est la vitesse que peut atteindre le parachutiste ? 143 CHAPITRE 8 Les fonctions trigonométriques Les fonctions trigonométriques sont très importantes dans divers domaines. Entre autres, elles servent à décrire des mouvements oscillatoires comme le mouvement d’un ressort ou des ondes sonores. Plusieurs autres phénomènes peuvent être également décrits grâce à ces fonctions. 1. Le cercle trigonométrique 1.1. Introduction. Définition 1.1. Le cercle trigonométrique est un cercle de rayon 1 placé dans un plan cartésien dont le centre est au point (0, 0). y b P x Figure 1. Cercle trigonométrique. On peut facilement montrer, à l’aide du théorème de Pythagore, que si les coordonnées du point P sont (x, y), alors x2 + y 2 = 1. C’est ce que l’on appelle l’équation du cercle de rayon 1 centré à l’origine. 1.2. Mesures d’angles. Définition 1.2. Un angle au centre est un angle dont le sommet est au centre du cercle. Définition 1.3. L’arc d’un cercle est une portion de la circonférence de ø ce cercle. Si l’arc est défini par un angle ∠AOB, alors on le note AB. On se rappelle que la circonférence totale d’un cercle de rayon r est donnée par la formule C = 2πr. 145 146 8. Les fonctions trigonométriques B B b O b b O A (a) L’angle : ∠AOB b A ö (b) L’arc AB Figure 2. Angle et arc d’un cercle Ainsi, la longueur de l’arc maximale correspond à C. Dans un cercle trigonométrique, on calcul toujours l’angle dans le sens anti-horaire à partir de l’axe des x comme indiqué à la figure 3. Si l’angle y x Figure 3. Mesure d’angle. est négatif, cela signifie qu’il est mesuré dans le sens horaire. Cette mesure d’angle peut se faire de deux façons. La première, la plus connue, est celle des degrés. On divise le cercle en 360 pointes de mêmes dimensions. Ainsi, l’angle correspond au nombre de pointes comprises dans une section du cercle. Ainsi, si un angle prend 43 pointes, on dit qu’il fait 43◦ . Le symbole ◦ se lit degré. La deuxième manière est un peu plus complexe, mais beaucoup plus utile en mathématique. C’est le radian. Voici sa définition. Définition 1.4. Un radian correspond à l’angle nécessaire entre deux rayons d’un cercle afin que l’arc engendré par ces rayons soit de la même longueur que le rayon du cercle. r θ r Figure 4. Définition d’un radian. Ici, l’angle θ = 1 rad. 8.1. Le cercle trigonométrique 147 Notation Habituellement, on omet de mettre rad. Ainsi, si un angle θ mesure 3 radian, on écrira θ = 3. Un peu comme pour les degrés, on peut savoir combien il y a de radians dans un cercle. Il suffit de déterminer le nombre de fois qu’entre le rayon dans la circonférence d’un cercle. Puisque C = 2πr, on voit bien que r entre 2π fois dans la circonférence d’où le fait qu’il y a 2π radians dans un cercle. Cette information nous permet de convertir des degrés en radians et des radians en degrés. Il suffit de faire une règle de trois. Exemple 1.1. Combien fait 45◦ en radian ? On sait qu’il y a 360◦ dans un cercle et également 2π rad. Ainsi, ? 45◦ = . ◦ 360 2π La réponse est donc 45 · 2π π = . 360 4 Le même principe est utilisé pour convertir des radians en degrés. 1.3. Angles remarquables. Avant d’aller plus loin, effectuons un léger rappel de la définition géométrique du cosinus et du sinus d’un angle. Définition 1.5. Soit le triangle rectangle suivant : c b θ a On appelle le côté c l’hypoténuse du triangle, a le côté adjacent à l’angle θ et b son côté opposé. On définit alors le cosinus, le sinus et la tangente de l’angle θ comme suit : cos θ = a , c sin θ b = , c tan θ = b . a Regardons maintenant la fonction P (θ). Cette fonction associe un point du cercle trigonométrique selon l’angle que fait le rayon passant par le point P avec l’axe des x positifs. Pour déterminer ce point, il faut faire un peu de trigonométrie. 148 8. Les fonctions trigonométriques y b P (θ) θ x On forme un triangle rectangle où l’hypoténuse correspond au rayon du cercle et vaut donc 1. Ainsi, on s’aperçoit que la coordonnée x du point P (θ) correspond à la longueur du côté adjacent à l’angle θ. D’où x x ⇒ cos θ = . cos θ = Hyp 1 D’une manière similaire, on obtient que y = sin θ. Ainsi, P (θ) = (cos θ, sin θ) . Il est important de noter que Z P (θ) = P (θ + 2πk), où k ∈ . Cette propriété provient du fait que si l’on ajoute un multiple de 2π à un angle, cela revient à faire des tours supplémentaires dans le cercle, car ce dernier possède 2π radians. Par exemple, π 5π 9π P =P =P = ... 2 2 2 Nous sommes maintenant en mesure d’étudier certains angles remarquables du cercle trigonométrique. Cela nous permettra d’évaluer rapidement le cosinus et le sinus de certains angles d’une manière exacte. Ceux-ci sont montrés à la figure 5. 8.1. Le cercle trigonométrique 149 y √ 1 − 2 , 23 b √ √ 2π 2 2 −2, 2 b 3 3π √ 3 1 b 5π 4 ◦ 120 − 2 ,2 ◦ 6 135 ◦ b (0, 1) π 2 b π 3 90◦ √ 1 , 3 2 2 √ 60◦ ◦ 45 30◦ 150 (−1, 0) b π 180◦ b π 4 √ 2 , 22 2 √ 3 1 b π , 2 2 6 0 b (1, 0) 0◦ x 210◦ 225◦ ◦ 240 5π √ 7π 3 1 b − 2 , −2 6 √ √ b 4 4π 2 − 2 , − 22 3 √ b − 12 , − 23 330◦ ◦ 11π 315 ◦ 6 300 7π b 270◦ 3π 2 (0, −1) √ 3 , − 12 2 4 b √ √ 5π 2 , − 22 3 b 2 √ 1 , − 23 2 b Figure 5. Le cercle trigonométrique avec ses angles remarquables et leurs coordonnées. Regardons d’où proviennent ces résultats. Pour ce faire, étudions seulement les points qui sont dans le premier quadrant. Les coordonnées des autres points sont obtenues par déduction en s’assurant d’avoir le bon signe. Pour P π π : Débutons par P ( π4 ). On sait que radians correspond à 45◦ . 4 4 Ainsi, le triangle rectangle est également un triangle isocèle. 150 8. Les fonctions trigonométriques y 45◦ x Trouvons la valeur de x et de y. Il est à noter que ces valeurs doivent être positives puisqu’elles représentent des longueurs. x2 + y 2 x2 + x2 2x2 x2 x x =1 =1 =1 1 =È 2 = √ 12 = 22 Par Pythagore Triangle isocèle, x = y On prend la racine positive En rationalisant le dénominateur Ainsi, P π 4 = √ 2 2 . , 2 2 √ Pour les angles de 3π/4, 5π/4 et 7π/4, il suffit de raisonner de la même manière, mais en s’assurant d’avoir le bon signe pour les coordonnées. π π Pour P : Pour le point P , il faut se rappeler d’un théorème im6 6 portant, celui de l’angle de 30◦ . Ce dernier dit que si un triangle rectangle possède un angle de 30◦ , alors le côté opposé de l’angle de 30◦ faut la moitié de la longueur de l’hypoténuse. π Puisque = 30◦ , alors ce théorème nous sera très utile. Nous avons 6 donc à trouver la valeur de x et de y dans le triangle suivant : 1 30◦ x y 8.1. Le cercle trigonométrique 151 Par le théorème de l’angle de 30◦ , nous avons que y = 12 . Il suffit de trouver x à l’aide de Pythagore. x2 + y 2 = 1 2 x + 2 1 2 =1 x2 = x= 3 4 √ 3 . 2 Ainsi, P π 3 = √ 3 1 , 2 2 . 5π , Le même principe est utilisé pour déterminer les coordonnées de 6 7π 11π et de . 6 6 π π Pour P : On sait que = 60◦ , ce qui signifie que le triangle rectangle 3 3 possède un angle de 30◦ . Par contre, cette √ fois c’est x qui est le côté 1 3 . opposé à cet angle. Donc x = et y = 2 2 1 y 60◦ x 1.4. Résolution d’équations trigonométriques. Avant de passer à la résolution d’équations trigonométriques, définissons trois autres fonctions trigonométriques. Définition 1.6. Soit le triangle rectangle suivant : c θ a b 152 8. Les fonctions trigonométriques On définit la sécante, la cosécante et la cotangente de l’angle θ par c 1 c 1 a 1 = , csc θ = = , cot θ = = . sec θ = cos θ a sin θ b tan θ b Passons maintenant à la résolution d’équations contenant des fonctions trigonométriques. Commençons par un exemple assez simple pur montrer la méthode. Exemple 1.2. Trouvons l’ensemble solution de l’équation 2 sin θ − 1 = 0. La première manipulation à faire est d’isoler la fonction trigonométrique, sinus dans cet exemple. Ainsi, 1 sin θ = . 2 Pour déterminer quelles sont les valeurs de θ qui satisfont cette équation, il faut utiliser le cercle trigonométrique. Puisque y = sin θ, on recherche qu’elles sont les valeurs de θ qui rendent y = 12 . Nous avons donc que 5π π ou θ = . 6 6 Par contre, ce ne sont pas les seules valeurs. Comme nous l’avons mentionné, θ= Z P (θ) = P (θ + 2πk), où k ∈ . Ainsi, l’ensemble solution est § ª π 5π ES = . + 2πk, + 2πk k ∈ 6 6 Z Définition 1.7. Les solutions principales d’une équation contenant une fonction trigonométrique sont les solutions de l’équation contenues dans l’intervalle [0, 2π[. Cela signifie que dans l’exemple précédent, les solutions principales sont π 5π θ = et θ = . 6 6 Exemple 1.3. Trouvons les solutions principales de l’équation tan θ = 2 sin θ. Pour résoudre, il est plus simple de réécrire tan θ à l’aide du cos θ et de sin θ. Ainsi, sin θ = 2 sin θ. cos θ Il faut d’abord déterminer le domaine de cette équation. Puisque l’on cherche les solutions principales, il faut restreindre le domaine à [0, 2π[. De plus, il faut que cos θ 6= 0. Ce qui signifie que θ 6= π/2 et θ 6= 3π/2. Ainsi, π 3π dom = [0, 2π[\{ , }. 2 2 8.1. Le cercle trigonométrique 153 Il ne reste plus qu’à manipuler l’équation. sin θ = 2 sin θ cos θ sin θ = 2 sin θ cos θ sin θ − 2 sin θ cos θ = 0 sin θ(1 − 2 cos θ) = 0 Ici, il y a deux possibilités : sin θ = 0 ou 1 − 2 cos θ = 0. Ainsi, sin θ = 0 ⇒ θ = 0 ou θ = π. Ces valeurs sont déterminées à l’aide du cercle trigonométrique. Pour l’autre possibilité, nous obtenons 1 π 5π cos θ = ⇒ θ = ou θ = . 2 3 3 D’où § ª 5π π ES = 0, , π, 3 3 Le prochain exemple nécessite une petite astuce, la même que nous avons utilisée plus tôt pour résoudre des équations exponentielles. Exemple 1.4. Résoudre l’équation 1 1 cos2 θ − cos θ = . 2 2 Notation On note [cos θ]2 par cos2 θ. On fait de même pour les autres fonctions trigonométriques. Plaçons l’équation égale à zéro et voyons ce qui apparaît. 1 1 cos2 θ − cos θ − = 0. 2 2 Si l’on pose u = cos θ, on obtient une équation du second degré à résoudre. 1 1 u2 − u − = 0. 2 2 En utilisant la formule quadratique, on trouve que u = 1 ou u = − 12 . Ainsi, on peut déterminer les solutions principales : cos θ = 1 ⇒ θ = 0 et 2π 4π 1 ou θ = cos θ = − ⇒ θ = 2 3 3 Ainsi, § ES = 2π 4π 2πk, + 2πk, + 2πk k ∈ 3 3 Z ª 154 8. Les fonctions trigonométriques Jusqu’ici, nous nous sommes retrouvés en présence d’angles remarquable. Mais qu’arrive-t-il lorsque ce n’est pas le cas ? Par exemple, quel est l’ensemble solution de l’équation cos θ = 0.2 ? Pour être en mesure de répondre à cette question, nous devrons définir de nouvelles fonctions. Définition 1.8. Soit l’équation y = cos x. On réécrire l’équation comme suit : x = arccos y. Cette fonction se trouve sur la calculatrice et sa touche est cos−1 . C’est le même principe pour le sinus et la tangente. Exemple 1.5. Trouvons l’ensemble solution de l’équation cos θ = 0.2. Utilisons la fonction arccos. cos θ = 0.2 θ = arccos 0.2 θ ≈ 1.37 Comme on le voit, la fonction arccos nous donne seulement un angle principal. On sait qu’il y en a deux. y θ −θ x Comme le montre la figure, les solutions principales seront donc 1.37 et −1.37. Cependant, les solutions principales doivent se trouver entre 0 et 2π. Il faut donc réécrire −1.37. Cet angle vaut également 2π −1.37 ≈ 4.91. Ainsi, Z ES = { 1, 37 + 2πk, 4.91 + 2πk| k ∈ } . Le même phénomène se produit lorsque nous devons résoudre une équation de la forme sin θ = c ⇒ θ = arcsin c. À ce moment, les solutions principales sont obtenues en esquissant le graphique suivant : 8.1. Le cercle trigonométrique 155 y π−θ θ x Exemple 1.6. Trovons les solutions principales de sin x = 0.3. On calcul x = arcsin 0.3 ≈ 0.304 Ainsi, les solutions principales sont 0.304 et π − 0.304 ≈ 2.836. 1.5. Exercices. Exercice 8.1. Écrire les angles suivants en degré ou en radian en les ramenant sous leur valeur principale. a) 4 rad b) 210◦ c) 420◦ d) −750◦ e) f) − 42π rad 3 7π rad 4 Exercice 8.2. Trouvez les solutions principales aux équations suivantes : a) tan x = 1 2 b) sec θ = √ 2 c) sin(x − 1) cos(x + 2) = 0 d) 2 sin θ = csc θ f) tan φ = 2 sin φ √ g) 2 cos x = cot x h) 4 sin t = 12 sin2 t − 1 √ i) 2 cos u + 2 2 = 3 sec u j) csc2 r = 4 √ m Exercice 8.3. Si sin A = , prouvez que n2 − m2 tan A = m. n e) sec y − csc y = 0 m2 + 1 . 2m Exercice 8.5. Trouvez toutes les solutions des équations suivantes : Exercice 8.4. Trouvez sin A et tan A si sec A = 1 2 4 b) csc2 θ = 3 a) cos t = − c) 3 sin x − 2 = 0 d) tan x = 5 156 8. Les fonctions trigonométriques 2. Les fonctions trigonométriques 2.1. La fonction sinus de base. Définition 2.1. La fonction sinus de base est une fonction de la forme f (x) = sin x. Son graphique est une courbe qui oscille autour d’un axe porteur (ici, y = 0) : f (x) 1 −4π −7π 2 −3π −5π 2 −2π −3π 2 −π π 2 −π 2 π 3π 2 2π 5π 2 3π 7π 2 −1 Pour comprendre d’où provient ce graphique, il faut étudier la valeur de la coordonnée y sur le cercle trigonométrique. On a que le maximum de cette coordonnée est 1 et que son minimum est −1. Ainsi, f (x) = sin x sera au maximum égale à 1 et au minimum à −1. Par la suite, si x = 0 (ce qui signifie que l’angle dans le cercle trigonométrique est nul), alors sin x = 0. C’est également le cas pour tous les multiples π. Étudions cette fonction plus en détail. Le domaine: dom f = R L’image: ima f = [−1, 1]. L’ordonnée à l’origine: f (0) = sin 0 = 0. Les zéros: On doit résoudre f (x) = 0. sin x = 0 ⇒ x = 0 ou x = π. Z Ainsi, sinx = 0 si x ∈ {0 + 2πk, π + 2πk|k ∈ }. Cet ensemble peut se réécrire comme étant l’ensemble de tous les multiples de π. Ainsi, l’ensemble des zéros est Z {πk|k ∈ }. Le signe des images: f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [2πk, π + 2πk], où k ∈ Z f (x) ≤ 0, ∀x ∈ [π + 2πk, 2π(k + 1)], où k ∈ Z Extremums: max f = 1 et min f = −1. La fonction est maximale lorsque Z x ∈ {π/2 + 2πk|k ∈ } et est minimale lorsque Z x ∈ {3π/2 + 2πk|k ∈ }. Ces points correspondent aux sommets de la fonction. 4π x 8.2. Les fonctions trigonométriques Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈ [π/2 + 2πk, 3π/2 + 2πk], où k ∈ 157 Z Z f (x) & ∀x ∈ [3π/2 + 2πk, π/2 + 2π(k + 1)], où k ∈ . Équation de l’axe de symétrie: À tous les sommets. Asymptote: Aucune. Il y a deux nouvelles quantités qui caractérisent les fonctions trigonométriques : l’amplitude et la période. Voici leur définition : Définition 2.2. L’amplitude d’une fonction trigonométrique, que l’on note A, est donnée par la formule suivante : max f − min f . A= 2 Celle-ci correspond à la distance parcourue verticalement par rapport à l’axe porteur de la fonction trigonométrique. Définition 2.3. La période d’une fonction trigonométrique est la longueur que prend cette fonction avant de se répéter. On note la période par ω. On a également la fréquence de la fonction. Celle-ci se note f et se calcule comme suit : 1 f= . ω Ces quantités sont très importantes dans les applications physiques des fonctions sinusoïdales. Elles nous aideront également pour esquisser les graphiques. ω f (x) 1 A 0 π 2 π 3π 2 2π 5π 2 3π x −1 Dans le cas de la fonction f (x) = sin x, l’amplitude est de 1 et la période est de 2π, car la même valeur de y revient après 2π. Nous aurons aussi que la fréquence est 1 f= . 2π 158 8. Les fonctions trigonométriques 2.2. La fonction sinus transformée. Définition 2.4. La forme canonique de la fonction sinus transformée est f (x) = a sin(b(x − h)) + k. Le rôle de ces paramètres reste le même que pour les autres fonctions. Regardons néanmoins l’impact précis de certains paramètres, surtout a et b. 2.2.1. Rôle de a et de k. Le paramètre a affecte l’amplitude de la fonction. Puisque le sinus est toujours compris entre −1 et 1, alors a sin(b(x − h)) sera dans l’intervalle [−|a|, |a|]. Par la suite, on additionne k qui aura pour effet de déplacer verticalement la fonction. L’axe porteur de la fonction se retrouvera donc en y = k et la fonction oscillera autour de cet axe. On obtiendra que max(f ) = |a| + k et min(f ) = −|a| + k, d’où une amplitude de a. Lorsque a est négatif, il y aura réflexion par rapport à l’axe des x. La figure suivante montre ce qui se produit. La fonction de base est en pointillés. f (x) |a| + k −4π −7π 2 −3π −5π 2 −2π −3π 2 −π −π 2 a>0 π 2 π 3π 2 2π 5π 2 3π 7π 2 4π 7π 2 4π x − |a| + k f (x) |a| + k −4π −7π 2 −3π −5π 2 −2π −3π 2 −π −π 2 a<0 π 2 π 3π 2 2π 5π 2 3π − |a| + k 2.2.2. Rôle de b et de h. Dans cette fonction, le rôle du paramètre b est très évident et très important. Il affectera la période de la fonction. Oublions x 8.2. Les fonctions trigonométriques 159 les trois autres paramètres pour se concentrer sur ce paramètre. Le graphique suivant explique bien son influence. b=2 f (x) 1 −4π −7π 2 −3π −5π 2 −2π −3π 2 −π π 2 −π 2 π 3π 2 2π 5π 2 3π 7π 2 4π 7π 2 4π x −1 b= f (x) 1 2 1 −4π −7π 2 −3π −5π 2 −2π −3π 2 −π π 2 −π 2 π 3π 2 2π 5π 2 3π −1 On remarque que si b = 2, la fonction oscille plus rapidement. Afin de faire un cycle, elle prend la moitié moins de temps. De plus, si b = 21 , elle oscille plus lentement, deux fois moins vite pour être précis. On a donc que b affecte directement la période ω de la fonction. On aura alors que la période est donnée par la formule suivante : ω= 2π . |b| Lorsque b est négatif, il y a une réflexion par rapport à l’axe de y, ce qui revient à changer le signe de a. Pour h, il il effectue une translation horizontale. Voici la recette pour tracer une fonction sinus. Étape 1: Écrire la fonction sous sa forme canonique, c’est-à-dire f (x) = a sin(b(x − h)) + k. Étape 2: Déterminer la période ω, l’amplitude A et l’équation de l’axe porteur à l’aide des relations suivantes : 2π ω= , |b| A = |a| et y = k (l’axe porteur). x 160 8. Les fonctions trigonométriques Étape 3: Dessiner l’axe porteur et mettre le point (h, k) qui correspond au point de départ de la fonction sinus. Ajouter les axes y = |a| + k et y = k − |a| qui correspondent au maximum et au minimum de la fonction. ω Étape 4: Dessiner un point sur l’axe y = k à chaque intervalle de à 2 partir du point (h, k). Ce sont les endroits où la fonction croise l’axe porteur. Étape 5: On détermine dans quelle direction on trace la fonction en partant du point (h, k). Cette direction est déterminée par le signe de a et de b. Le tableau suivant montre ces directions : b>0 b<0 a>0 a<0 % & . Étape 6: On esquisse la fonction en partant du point (h, k) selon la direction en s’assurant de passer par les points et les axes tracés. Regardons un exemple. Exemple 2.1. Soit la fonction y = −2 sin(πx − π) + 1. Esquissez cette fonction et analysez-la sur une période. Étape 1: On trouve la forme canonique de cette fonction. Ainsi, y = −2 sin(πx − π) + 1 = −2 sin(π(x − 1)) + 1. Ainsi, a = −2, b = π, h = 1 et k = 1. Étape 2: 2π 2π = = 2, |b| π A = |a| = 2, ω= y = k = 1 (l’axe porteur). Étape 3: Le point de départ est (h, k) = (1, 1) et les axes de maximum et minimum sont y = 3 et −1. Ainsi, 8.2. Les fonctions trigonométriques 161 f (x) 3 2 b 1 −6 −5 −4 −3 −2 −1 −1 1 2 3 4 5 6 x −2 ω Étape 4: Ici, = 1. On place donc des points à intervalle de 1 sur l’axe 2 porteur. f (x) 3 2 b b b b b −6 −5 −4 −3 −2 b 1 −1 −1 b b b b b b b 1 2 3 4 5 6 −2 Étape 5: Puisque a < 0 et b >, on dessinera la courbe vers la droite et vers le bas en partant de (1, 1). x 162 8. Les fonctions trigonométriques f (x) 3 2 b b b b b b −6 −5 −4 −3 −2 b 1 −1 −1 b b b b b b 1 2 3 4 5 6 x −2 Étape 6: On trace le graphique en partant dans la bonne direction. f (x) 3 2 b b b b b −6 −5 −4 −3 −2 b 1 −1 −1 b b b b b b b 1 2 3 4 5 6 −2 Il reste maintenant à étudier f (x) sur une période. Prenons comme période [0, 2]. R (On peut aussi dire que dom f = [0, 2], car on a Le domaine: dom f = restreint notre étude à cet intervalle.) L’image: ima f = [−1, 3]. L’ordonnée à l’origine: f (0) = 1. x 8.2. Les fonctions trigonométriques 163 Les zéros: On doit résoudre f (x) = 0. −2 sin(π(x − 1)) + 1 = 0 1 sin(π(x − 1)) = 2 π 5π π(x − 1) = ou π(x − 1) = 6 6 11 7 ou x= x= 6 6 Pour écrire tous les zéros sur , il faut prendre ces zéros et ajouter la période, 2 ici. R Le signe des images: 11 7 ,2 , ∪ f (x) ≥ 0, ∀x ∈ 0, 6 6 7 11 f (x) ≤ 0, ∀x ∈ , 6 6 Extremums: max f = 3 et min f = −1. Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈ [0, 0.5] ∪ [1.5, 2], f (x) & ∀x ∈ [0.5, 1.5]. Équation de l’axe de symétrie: À tous les sommets. Asymptote: Aucune. 2.3. La fonction cosinus de base. La fonction cosinus ressemble étrangement à une fonction sinus. En réalité, c’est une fonction sinus qu’on a translaté horizontalement. Définition 2.5. La fonction sinus de base est une fonction de la forme f (x) = cos x. Son graphique est une courbe qui oscille autour d’un axe porteur (ici, y = 0) : f (x) 1 −4π −7π 2 −3π −5π 2 −2π −3π 2 −π −π 2 π 2 π 3π 2 2π 5π 2 3π 7π 2 −1 L’analyse en huit points est laissée en exercices, mais elle ressemble beaucoup à celle de la fonction sinus. 4π x 164 8. Les fonctions trigonométriques 2.4. La fonction cosinus transformée. La forme générale de la fonction cosinus transformée est f (x) = a cos (b (x − h)) + k. L’effet des différents paramètres est le même que pour la fonction sinus. Les étapes pour tracer la fonction cosinus sont sensiblement les mêmes, à quelques petites différences. Voici ces étapes : Étape 1: Écrire la fonction sous sa forme canonique, c’est-à-dire f (x) = a cos(b(x − h)) + k. Étape 2: Déterminer la période ω, l’amplitude A et l’équation de l’axe porteur à l’aide des relations suivantes : 2π , ω= |b| A = |a| et y = k (l’axe porteur). Étape 3: Dessiner l’axe porteur et les axes y = |a| + k et y = k − |a| qui correspondent au maximum et au minimum de la fonction. Mettre le point de départ qui sera (h, f (h)). Ce point est soit un minimum ou un maximum selon le signe de a. Étape 4: Dessiner un point sur l’axe où se trouve le point de départ à chaque intervalle de ω à partir du point de départ, car le maximum ou le minimum se répète à toutes les périodes. Étape 5: Mettre un point sur l’axe de minimum ou de maximum ( qui n’est pas l,axe du point de départ) à la moitié de l’intervalle délimité par les points à l’étape 5. Étape 6: On esquisse la fonction en partant du point de départ en s’assurant de passer par les points. Regardons un exemple. Exemple 2.2. Esquissez la fonction f (x) = 3 cos x − π − 1. 6 Étape 1: La fonction est déjà sous sa forme canonique. π f (x) = 3 cos x − − 1. 6 π Donc, a = 3, b = 1, h = et k = −1 6 Étape 2: 2π = 2π A = 3, y = −1. ω= |1| 8.2. Les fonctions trigonométriques 165 Étape 3: On dessine l’axe porteur et les axes y = |a| + k = 2 et π y = k − |a| = −4. Le point de départ est (h, f (h)) = ,2 . 6 f (x) b 2 1 −5π 3 −2π −4π 3 −π −2π 3 π 3 −π 3 −1 2π 3 π 4π 3 5π 3 x 2π −2 −3 −4 Étape 4: On dessine des points sur l’axe y = 2 à chaque intervalle de 2π à partir du point de départ. f (x) 2 b b b 1 −2π −5π 3 −4π 3 −π −2π 3 −π 3 −1 −2 −3 −4 π 3 2π 3 π 4π 3 5π 3 2π x 166 8. Les fonctions trigonométriques Étape 5: On dessine des points sur l’axe y = −4 à chaque milieu d’intervalle créé par les points de maximum. f (x) b 2 b b 1 −5π 3 −2π −4π 3 −2π 3 −π π 3 −π 3 −1 2π 3 4π 3 π 5π 3 x 2π −2 −3 −4 b b Étape 6: On esquisse la fonction en partant du point de départ en s’assurant de passer par les points et les axes tracés. f (x) 2 b b b 1 −2π −5π 3 −4π 3 −2π 3 −π −π 3 −1 π 3 2π 3 4π 3 π −2 b −3 −4 b 5π 3 2π x 8.2. Les fonctions trigonométriques 167 2.5. La fonction tangente de base. Définition 2.6. La fonction tangente de base est de la forme f (x) = tan x. Afin de tracer cette fonction, on utilise le graphique de la fonction sinus et cosinus. On sait que tan x = sin x . cos x Ainsi, la fonction f (x) n’est pas définie lorsque le cosinus sera zéro. Il y aura alors des asymptotes à ces valeurs de x. De plus, la fonction est nulle lorsque le sinus est nul. La figure suivante montre le graphique de la fonction tangente. Nous avons également placé la fonction cosinus afin de visualiser ce qui se produit lorsque cette dernière est nulle. f (x) 4 3 2 1 −5π 2 −2π −3π 2 −π 2 −π −1 π 2 π 3π 2 x −2 −3 −4 On remarque que la fonction est périodique, mais que cette fois, la période est ω = π. Analysons cette fonction. § ª π + πk . Les valeurs exclues correspondent Le domaine: dom f = \ 2 aux endroits où le dénominateur (la fonction cos x) s’annule. R L’image: ima f = R. L’ordonnée à l’origine: f (0) = tan 0 = 0. 168 8. Les fonctions trigonométriques Les zéros: On doit résoudre f (x) = 0. Ainsi, tan x = 0 sin x =0 cos x sin x = 0 Ainsi, trouver les zéros de la fonction tangente revient à trouver ceux de la fonction sin x. sin x = 0 ⇒ x = 0 ou x = π. Z Ainsi, sin x = 0 si x ∈ {0 + 2πk, π + 2πk|k ∈ }. Cet ensemble peut se réécrire comme étant l’ensemble de tous les multiples de π. Ainsi, l’ensemble des zéros est Z {πk|k ∈ }. Le signe des images: f (x), ≥ 0∀x ∈ [πk, π/2 + πk[, où k ∈ Z f (x), ≤ 0∀x ∈] − π/2 + πk, πk], où k ∈ Z Extremums: Aucun Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucune axe de symétrie. Asymptote: En x = π/2 + πk. Comme on peut le remarquer, la fonction tangente est assez différente des autres fonctions trigonométriques que nous avons vues. Par contre, elle possède certains points en commun comme la périodicité. 2.6. La fonction tangente transformée. La forme canonique de la fonction tangente est f (x) = a tan(b(x − h)) + k. La manière d’obtenir le graphique est assez simple. Voici, les étapes : Étape 1: Écrire la fonction sous sa forme canonique. Étape 2: Trouver la période ω et les asymptotes. ATTENTION : ici, on calcule la période par la formule π ω= . |b| Les asymptotes sont obtenues en résolvant l’équation π b(x − h) = + nπ. 2 8.2. Les fonctions trigonométriques 169 Cette formule provient que fait que a tan(b(x − h)) + k = a sin (b(x − h)) +k cos (b(x − h)) et n’existe pas si cos (b(x − h)) = 0 ce qui est le cas si b(x − h) = π + nπ. 2 Étape 3: On trace les asymptotes et le point de départ qui est (h, k). Ce point se nomme point d’inflexion. Étape 4: En partant du point (h, k), on dessine la moitié de la fonction selon le signe de a et de b. La direction est donnée dans le tableau suivant : b>0 b<0 a>0 a<0 % & . Étape 5: On complète la fonction sur la période et on reproduit le motif à chaque période. Exemple 2.3. Esquisser et analyser la fonction f (x) = − tan(2(x − π )) + 1. 4 Calculons d’abord la période et les asymptotes. ω= π π = . |b| 2 Pour trouver l’équation des asymptotes, on résout π cos 2 x − 4 2(x − =0 Z π ) = π/2 + nπ, n ∈ . 4 Ainsi, π π ) = + nπ 4 2 π π π x− = +n 4 4 2 π x = (n + 1) 2 2(x − D’où une asymptote à tous les multiples de π/2. On indique maintenant le point d’inflexion (h, k) = (π/4, 1) et les asymptotes. Par la suite, on trace la fonction en partant du point d’inflexion en se dirigeant vers le bas et la droite. On complète la fonction et on remplit les autres périodes. 170 8. Les fonctions trigonométriques f (x) 4 3 2 1 −5π 2 −2π −3π 2 −π b π 2 −π 2 −1 π 3π 2 x −2 −3 −4 2.7. Rôle de ω. Jusqu’ici pour trouver les solutions générales d’une équation possédant une fonction trigonométrique, on trouvait les solutions principales et on ajoutait 2πk. Par contre, lorsque l’argument de la fonction trigonométrique n’est pas seulement x, alors la période de la fonction trigonométrique change et on ne peut plus ajouter 2πk. Voyons comment résoudre une telle équation et on verra un lien avec ω. Exemple 2.4. Trouvons les zéros de f (x) = − tan 2 x − π 4 +1 π +1=0 4 π =1 tan 2 x − 4 − tan 2 x − Puisque tan θ = sin θ , cos θ alors si tan θ = 1, on a que sin θ = cos θ. Cela se produit si θ = π/4 + kπ. Ainsi, 2(x − π π ) = + kπ 4 4 π 3π +k x= 8 2 8.3. Les fonctions sécante, cosécante et cotangente 171 D’où les zéros sont Z 3π π + k, où k ∈ . 8 2 Remarque 2.1. On remarque que le facteur de k correspond à la période ω de la fonction f (x). Ainsi, pour trouver toutes les solutions d’une équation, on a qu’à trouver les solutions principales de l’équation et d’ajouter un multiple de la période de la fonction trigonométrique. Exemple 2.5. Trouvez toutes les solutions de cos(π(x − 3)) = 0. Débutons par trouver les solutions principales de l’équation. π(x − 3) = π 2 cos(π(x − 3)) = 0 3π ou π(x − 3) = 2 9 7 ou x = x= 2 2 On a que la période de la fonction trigonométrique est ω = Ainsi, § ES = 9 7 + 2k, + 2k k ∈ 2 2 Z 2π 2π = = 2. |b| π ª . 3. Les fonctions sécante, cosécante et cotangente Dans cette partie, nous étudierons les fonctions sécante, cosécante et cotangente. Puisque ce sont des fonctions qui sont l’inverse des fonctions cosinus, sinus et tangente, on peut facilement les esquisser en suivant la procédure suivante : Étape 1: On trace la fonction inverse de celle que l’on veut esquisser. Étape 2: Sur le graphique de la fonction à esquisser, à chaque fois que la fonction inverse est nulle, on met une asymptote verticale. Étape 3: À chaque fois que la fonction inverse possède une asymptote, la fonction à esquisser est nulle. C’est le cas pour la fonction cot. Étape 4: Trouver un point remarquable. Pour les fonctions sécante et cosécante, on cherche en quels points elles valent −1 et 1. Étape 5: On complète le dessin à l’aide des asymptotes et des points remarquables. Exemple 3.1. Esquissons la fonction y = sec x. Pour ce faire, on doit tracer la fonction y = cos x. Les endroits où cette 172 8. Les fonctions trigonométriques fonction est nulle correspondent à des asymptotes de la fonction y = sec x. Il faut maintenant trouver les points remarquables. Puisque 1 , sec x = cos x alors sec x = 1 lorsque cos x = 1 et sec x = −1 lorsque cos x = −1. Il ne reste plus qu’à tracer la fonction. sec x 1 −5π 2 −2π −3π 2 −π −π 2 −1 π 2 π 3π 2 π 2 π 3π 2 x cos x 4 3 2 1 −5π 2 −2π −3π 2 −π −π 2 −1 x −2 −3 −4 Les deux autres fonctions se tracent de la même façon. 3.1. Exercices. Exercice 8.6. Écrire les fonctions suivantes sous leur forme canonique, identifiez a, b, h et k et déterminez l’amplitude, la période et la fréquence de ces fonctions. 8.3. Les fonctions sécante, cosécante et cotangente 173 π −2 4 π e) f5 (x) = 7 sin 2x − −2 4 f) f6 (x) = −5 cos (3π − 9πx) − 1 a) f1 (x) = cos(9 − 4x) + 8 d) f4 (x) = tan 2x + b) f2 (t) = −4 sin(πt + 2π) − 4 c) f3 (x) = − tan(3x − 9) + 1 Exercice 8.7. Esquissez les fonctions suivantes : d) i(x) = −2 cos(π(x − 1)) + 2 π e) j(x) = −2 tan x +2 4 f) k(x) = 1 − sin (3x + π) a) f (t) = −4 sin(πt + 2π) − 4 b) g(x) = cos(0.5x) c) h(x) = tan(2x − 4) − 2 Exercice 8.8. Dessinez les fonctions y = sin x et y = cos x − remarquez-vous ? π . Que 2 Exercice 8.9. Trouvez tous les zéros des fonctions suivantes : √ a) f (x) = 6 cos(πx − 3π) + 3 2 c) h(x) = sin(5x − 2) − 2 d) i(x) = 3 tan(3x − 4) − 2 π b) g(x) = − tan x − 4 e) j(x) = 4 sin(2x − 1) + 1 Exercice 8.10. Esquissez f (x) = csc x. Exercice 8.11. Esquissez f (x) = cot x. Exercice 8.12. Une onde se propage sous une forme sinusoïdale donnée à la figure suivante : h(x) 1 −5π −4π 3 3 −π −2π −π 3 3 −1 π 3 2π 3 π 4π 3 5π 3 2π 7π 3 8π 3 3π −2 −3 a) Déterminez l’amplitude, la période et la fréquence de cette onde. b) Trouvez l’équation de cette onde. 10π 3 11π 3 x 174 8. Les fonctions trigonométriques Exercice 8.13. La position x(t) par rapport à son point d’équilibre d’un chariot relié à un mur par un ressort est donnée par x(t) = 3 cos(2t), où x est en mètres et t en secondes. a) À quel endroit se situe le point d’équilibre ? b) À quelle distance du point d’équilibre se trouve le chariot au début ? c) Quelle est la période de son mouvement ? d) Quelle est l’amplitude de son mouvement ? e) Quelle est la distance parcourue par le chariot en 4π sec ? 4. Identités trigonométriques Il arrive parfois que nous soyons aux prises avec de grosses équations trigonométriques à résoudre. Pour ce faire, on doit les simplifier avec des identités trigonométriques. La première identité découle directement du cercle trigonométrique et du théorème de Pythagore. On a qu’un point sur le cercle trigonométrique est donné par P (A) = (cos A, sin A). Nous savons également que l’équation du cercle trigonométrique est x2 + y 2 = 1. Ainsi, puisque x = cos A et y = sin A, on obtient l’identité sin2 A + cos2 A = 1. Deux autres identités découlent de celle-ci. La première consiste à diviser la première identité par cos2 A. Ainsi, sin2 A + cos2 A 1 = 2 cos A cos2 A 2 tan A + 1 = sec2 A. Finalement, au lieu de diviser par cos2 A, on peut diviser par sin2 A ce qui nous donne la troisième identité : 1 sin2 A + cos2 A = 2 sin A sin2 A 2 1 + cot A = csc2 A. On est maintenant en mesure de démontrer des identités trigonométriques. Regardons quelques exemples. 8.4. Identités trigonométriques 175 Exemple 4.1. Démontrons que tan2 x cos2 x + cos2 x = 1. Il est plus simple de travailler en termes de sinus et de cosinus. Ainsi, la première étape consiste toujours à réécrire l’équation avec des sinus et des cosinus. Ici, nous avons sin2 x cos2 x + cos2 x cos2 x = sin2 x + cos2 x =1 tan2 x cos2 x + cos2 x = Exemple 4.2. Démontrons que sec2 x cot x = tan x. csc2 x cos x 1 · sec2 x cot x 2 = cos x sin x 1 csc2 x sin2 x 1 = sin x cos x 1 sin2 x sin2 x = sin x cos x sin x = cos x = tan x. Les identités nous permettent également de résoudre certaines équations qui contiennent plusieurs fonctions trigonométriques. Exemple 4.3. Trouvons l’ensemble solution de l’équation 3 − 4 sin2 x = 2 cos2 x. Pour résoudre une équation contenant des fonctions trigonométriques, il faut la simplifier afin d’obtenir une équation de la forme fonction trigonométrique = constante. 176 8. Les fonctions trigonométriques 3 − 4 sin2 x = 2 cos2 x 3 − 4 sin2 x = 2(1 − sin2 x) 3 − 4 sin2 x = 2 − 2 sin2 x 1 = 2 sin2 x 1 sin2 x = 2r 1 sin x = ± √2 2 sin x = ± 2 √ √ 2 Si sin x = 22 , alors les solutions principales sont π4 et 3π 4 . Si sin x = − 2 , 7π alors les solutions principales sont 5π 4 et 4 . Ainsi, l’ensemble solution est § ES = 3π 5π 7π π + 2πk, + 2πk, + 2πk, + 2πk k ∈ 4 4 4 4 Exemple 4.4. Trouvons l’ensemble solution de l’équation tan t + cot t = 5 csc t. Simplifions d’abord l’équation tan t + cot t = 5 csc t 5 sin t cos t + = cos t sin t sin t sin t sin t + cos t cos t 5 cos t = sin t cos t sin t cos t sin2 t + cos2 t = 5 cos t 1 = 5 cos t 1 = cos t 5 1 t = arccos 5 Ainsi, t ≈ 1.37 t ≈ −1.37 = 2π − 1.37 ≈ 4.9132. D’où, Z ES = { 1.37 + 2πk, 4.9132 + 2πk| k ∈ } . 4.1. Exercices. Exercice 8.14. Démontrez les identités suivantes : a) sec2 A + csc2 A = sec2 A csc2 A ª Z . 8.4. Identités trigonométriques 177 sin x cot2 x 1 = cos x tan x c) cos(2r − 4) = sin(2r − 4) cot(2r − 4) b) d) sec θ − tan θ sin θ = cos θ e) sin2 s tan s + cos2 s cot s + 2 sin s cos s = tan s + cot s f) (cot y − 1)2 + (cot y + 1)2 = 2 csc2 y È √ √ g) 1 + cot2 B sec2 B − 1 1 − sin2 B = 1 2 sin x cos x − cos x h) = cot x 1 − sin x + sin2 x − cos2 x 1 1 + = 2 sec2 α i) 1 − sin α 1 + sin α tan A tan A + cot B = j) cot A + tan B tan B 5 . 13 Exercice 8.16. Déterminez les solutions principales des équations suivantes : Exercice 8.15. Déterminez csc A et cot A si cos A = a) 2 cos2 θ − sin2 θ = 1 b) tan x = 3 cot x c) sec2 y = 3 tan2 y − 1 d) 2 sin2 t = 3 cos t Solutions (2 + 3 × 4)3 − 20 ÷ 2 + 3 a) =(2 + 12)3 − 20 ÷ 2 + 3 Exercices de la page 8. =(14)3 − 20 ÷ 2 + 3 1.1 allo le monde =2744 − 20 ÷ 2 + 3 a) A ∪ B = {1, 2, 3, 4, 5, 6, 7}, A ∪ C = {1, 2, 3, 4, 5, 6}, (C ∪ B) ∩ A = {2, 3, 4, 5, 6} et (A ∩ B)/C = {3}. =2744 − 10 + 3 = 2734 + 3 b) A0 = {7, 8, 9, 10}, B 0 = {1, 4, 5, 6, 8, 9, 10} et C 0 ∩ A = {7, 8, 9, 10}. =2737 c) Voici le diagramme de Venn de cette situation. b) A b B 1 b b 3 b 2 6 b 4 b b 7 3 1 33 1 ( )3 + = 3 + 4 16 4 16 1 27 4 31 27 + = + = = 64 16 64 64 64 5 c) 1.2 allo le monde C a) {0, 1, 2, 3} √ √ √ √ 2 3 2 3 = √ √ 6 2·3 √ √ 2 3 =√ √ 2 3 =1 b) {rouge, jaune, bleu, vert, orange, violet, indigo} c) {mardi, samedi, dimanche} 1.3 b) c) d) e) 1 4 = 1 · 7 = 7 3 4 3 12 7 d) a) rationnel irrationnel irrationnel irrationnel rationnel e) 1.4 240 × 4200 240 × (22 )200 = 220 220 240 × 2400 2440 = = 20 = 2420 220 2 a) A\(A ∩ B) ou A\B b) A 1.5 3 c) (A ∪ B) ∩ C 3 1 y 4 y 2 y3 f) 9 = y4 a) {x|x ∈ A et x ∈ / B ou x ∈ B et x ∈ / A} = b) {x|x ∈ A et x ∈ C et x ∈ A ou x ∈ B} 15 y 4 9 y4 1 y 4 + 2 +3 9 y4 6 3 = y4 = y2 c) {x|x ∈ / A et x ∈ A} d) {x|x ∈ / A ou x ∈ A} (9)4 · x2·3 ((−3)2 )4 (x2 )3 = 2·4 (92 )4 (x4 )2 9 · x4·2 g) e) {x|x ∈ / A et x ∈ / B} f) ♠ Preuve par diagramme de Venn. 94 · x6 1 1 = 8−4 = 4 98 · x8 9 · x8−6 9 · x2 1 1 = 8 = (3)2·4 · x2 3 · x2 = Exercices de la page 14. 1.6 179 180 8. Solutions h) p 3 p 64x6 y 12 × 3 125x3 y 15 = p √ √ √ √ 3 3 3 3 = 64 · x6 · 3 y 12 × 125 · x3 · 6 =4 · x 3 · y 12 3 2 4 3 · 5 · x3 · y =4 · 5 · x · y · x · y 2 4 =20 · x · x · y · y 5 15 3 p 3 y 15 · 5 =20 · x3 · y 9 1.7 a) 1, 414213562 b) 3, 17176503 c) 186947, 1038 1.8 a) b) c) 14 21 12 et 18 6 9 32 et 48 −30 et −45 64 66 Exercices de la page 21. 1.9 a) b) c) 1.10 a) a) ES = {10} ¦ 2© − 3 ¦1© c) ES = 3 d) ES = { } b) ES = 2.2 b) c) d) e) ES = {0} f) ES = {2} a) ES = {−2, 2} ES = {−9, 9} ES = {−2, 3} ES = {−2, −1, 1, 2} e) ES = ¦4© 5 f) ES = {−2, 2} 2.3 a) Restaurant 1 : 3.50$, Restaurant 2 : 2.75$ b) Restaurant 1 : 2kg, Restaurant 2 : 2.67kg c) 4kg 2.4 202 jours 2.5 2 heures et 12 minutes 15 x = 120 + 6x 2.6 a) x le débit, 2 b) 180L/min c) 600L 2.7 environ 3h16 :22 Exercices de la page 32. oui, degré :10, terme constant = -8 non (exposant négatif) oui, degré :2, terme constant = c x4 + 3x3 + 8x2 + 9x + 15 b) x4 + 3x3 + 6x2 + 9x + 9 R 2.8 a) {−1, 1} 2.9 a) b) c) x6 + 3x5 + 10x4 + 18x3 + 33x2 + 27x + 36 d) x2 + 3x + 4 1.11 a) x2 y 2 + 2x2 − 4x5 y + xy 3 + 2xy − 4x4 y 2 3 2 b) x + 4x + 8x + 5 c) 3x2 + 14x − 5 d) x2 − 1 c) d) e) f) e) x2 + 2xy + y 2 = (x + y)2 f) x3 + 3x2 y + 3xy 2 + y 3 = (x + y)3 1.12 5 a) 3 − x−3 b) x2 − ax + a2 c) x3 + x + e) 9x4 yz + 2 1 x 2.10 R \ {−2, 3} b) 3 x+1 2 14 − 2x z 1.13 a) a(x + y 2 ) b) 6(x + 2y) c) (x − 2)(x − 3) d) (3x)2 − (9y)2 = (3x − 9y)(3x + 9y) √ √ e) 9(x2 − 3y 2 )(x2 + 3y 2 ) = 9(x − 3y)(x + 3y)(x2 + 3y 2 ) f) (x − 3)(x + 2) g) (x + 3)(3x + 4) h) 4xy 4 (2x3 y 2 + 1 − 3x2 y) i) (x − 2)(−2x + 10) Exercices de la page 27. 2.11 R \ {−2, 2} x x2 − 6x + 36 (x + 6) (x + 7)2 −x a) 4 (x + 2) si x 6= 7 4 x2 x+1 d) x2 + 1 c) a) x = −4 et x = 1 c) x = − d) b) x = −6 2.12 c) x3 + x2 + 3 x2 − 1 x+3 si x 6= −1 et x 6= 3 x−1 4 (x − 3) si x 6= 3 x (x + 2) x−1 si x 6= 0 x+2 x+1 si x 6∈ {7, 8, 10} x+5 2 −2x + 2x + 1 x2 (x − 1) b) 1 − x 1 x+1 d) x2 − x + 5 − g) \ 8 45 2ab si a 6= −b a+b Exercices de la page 37. a) allo le monde bc −5 −4 −3 b) allo le monde bc −2 −1 0 b 1 b bc b 3 4 5 2.1 −4 −3 −2 −1 0 1 2 6 8. Solutions 2.13 a) ]0, 4] \ {π} b) ] − 2, −1[∪]0, 2]∪]4, 9[ 2.14 a) ES =] − ∞, 2[ d) ES = −∞, − 5 b) ES =] − ∞, −4] e) ES = c) ES =] − ∞, 4[\ {1} f) ES = ∅ 8 11 7 181 • zéros : −2, 1 • f (x) ≥ 0∀x ∈ [−2, 1] f (x) ≤ 0∀x ∈] − ∞, −2] ∪ [1, ∞[ 3.9 Plusieurs solutions possibles ,∞ Exercices de la page 52. 3.10 a) 5 b) 1 2.15 Après 5 heures. c) 2 d) −5 et 0 Exercices de la page 48. 3.1 a) 1 b) 64 c) d) 2 ♥ −1 e) x2 − 2x + 1 2 k2 − 1 f) R R R 1 2 , ∞, 2 Exercices de la page 59. a) g(x) = 32(x − 1)2 − 2 = 32x2 − 64x + 30 p √ b) g(x) = 2 4(x − 1) − 2 = 4 x − 1 − 2 3.13 1 −2 2x − 2 1 d) g(x) = −2 8(x − 1)2 c) g(x) = 3.14 2) ima f =] − 2, 5] 3) f (0) = 4 4) zéros : −6, −3, 3 et 8 3.4 1) 2) 3) 4) 5) 6) 3.5 1) 2) 3) 4) 5) a) allo le monde 1) dom f = [−6, 8] \ {1} allo le monde dom g = [−5, −1[∪[0, ∞[ ima g = [0, 5] g(0) = 0 zéros : −5 et 0 g(t) ≥ 0, ∀t ∈ [−5, −1[∪[0, ∞[ Max relatifs en x = −3 et x = 2 Min relatifs en x = −5 et x = 0 7) g(t) % ∀t ∈ [−5, −3] ∪ [0, 2[ g(t) & ∀t ∈ [−3, −1[∪[2, ∞[ 8) aucun axe de symétrie 5) f (x) ≥ 0, ∀x ∈ {−5} ∪ [−3, 8] \ {1} f (x) ≤ 0, ∀x ∈ [−6, −3] \ {−5} 6) Max : (5, 5) Min : aucun 7) f (x) % ∀x ∈] − 5, 1[∪[3, 5[ f (x) & ∀x ∈ [−6, −5[∪]1, 3] ∪ [5, 8] 8) aucun axe de symétrie b) allo le monde g(x) 5 bc allo le monde dom h = ima h = [−4, 1[ h(0) = −4 zéros : −2 et 2 h(y) ≥ 0, ∀y ∈] − inf ty, −2] ∪ [2, ∞[ h(y) ≤ 0, ∀y ∈ [−2, 2] 4 R 3 b f (x) ≤ 0, ∀x ∈] − ∞, −2] ∪ [1/2, 1]∪]3, ∞[ R b 1 bc −5 −4 −3 −2 −1 −1 3.6 3.7 dom f = [−2, 1/2] ∪ [1, 3[ 3.8 allo le monde • dom g = • g(0) = −2 b 2 b 6) Max relatif : aucun Min relatifs en x = 0 7) h(y) % ∀y ∈ [0, ∞[ h(y) & ∀y ∈] − ∞, 0] 8) axe de symétrie en y = 0 f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [−2, 1/2] ∪ [1, 3[ x+9 2 3.12 f −1 (−3) = 2 (x + h)2 − 1 3.2 a) dom f = b) dom g = [4, ∞[ c) dom h = [−8, ∞[\ {−2, 2} d) dom i =]2, ∞[ 3.3 allo le monde • dom f = • ima f = • f (0) = 2 • zéro en x = 12 • f (x) ≥ 0∀x ∈ −∞, 21 f (x) ≤ 0∀x ∈ 3.11 f −1 (x) = 2 e) 2 f) 5 bc 1 2 −2 bc −3 bc 3 4 5 6 7 8 x b −4 c) allo le monde • dom g = [−5, 9] \ {2} • ima g = [−3, 4[ • g(0) = 1 3.15 a) Jeu 2 b) Jeu 6 c) Jeu 4 182 4.1 8. Solutions Exercices de la page 67. a) allo le monde f (x) Extremums: aucun Croissance et décroissance: aucune Équation de l’axe de symétrie: x = a avec a ∈ 6 5 4 3 2 1 −11x + 15 2 x 3 b) y = + 6 2 4.2 x −1 −2 −1 1 2 3 4 −2 −3 −4 Le domaine: dom f = L’image: ima f = L’ordonnée à l’origine: f (0) = −1. Les zéros: 1/2 Le signe des images: R R f (x) ≥ 0,∀x ∈ [1/2, +∞[ f (x) ≤ 0,∀x ∈] − ∞, 1/2]. Extremums: aucun Croissance et décroissance: croissante partout Équation de l’axe de symétrie: aucun b) allo le monde g(t) 7 6 5 4 3 2 1 a) y = c) y = 4x − 3 d) y = π x 2 x 4 a) V (0) = 2$ 4.3 y = 4.4 b) V (12) − V (0) = 290$ c) T V M[0,12] = 24$par mois d) La valeur de l’action augmente en moyenne de 24$ par mois. Exercices de la page 71. 4.5 a) ES = ∅ d) ES = −2, − e) ES = (7, 0) c) infinité de sol. f) infinité de sol. 1 4.6 y = − x + 4 2 4.7 y = 2x − 4 3 1 x+ 2 2 Exercices de la page 73. R g(t) ≤ 0,∀t ∈ [2, +∞[ g(t) ≥ 0,∀t ∈] − ∞, 2]. Extremums: aucun Croissance et décroissance: décroissante partout Équation de l’axe de symétrie: aucun c) allo le monde h(i) 2 1 R h(i) ≥ 0,∀i ∈ R. , 4.11 hauteur 10cm 10 jours après que A ait été planté 5 jours après que B ait été planté 4.12 30 enfants et 45 adultes 4.13 Exercices de la page 77. √ 365 ≈ 19.105 q 4.14 1 2 7 9 − , 4 2 15 5 4.16 y = − x + 2 4 √ 5 4.17 4.15 C : Exercices de la page 87. 5.1 i −1 −2 −1 1 2 3 4 Le domaine: dom h = L’image: ima h = {2} L’ordonnée à l’origine: h(0) = 2. Les zéros: aucun Le signe des images: 31 32 5 5 4.10 42 de A et 58 de B 4.9 R 1 2 b) ES = (7, 3) 4.8 y = t −1 −2 −1 1 2 3 4 −2 −3 −4 Le domaine: dom g = L’image: ima g = L’ordonnée à l’origine: g(0) = 6. Les zéros: 2 Le signe des images: R a) (x − 4)2 − 12, MIN : (4, −12), 2 zéros b) −(x + 1)2 + 4, MAX : (−1, 4), 2 zéros c) 4(x + 2)2 , MIN : (−2, 0), 1 zéro 5.2 a) y = 2x2 − 8x + 18 a = 2, h = 2 et k = 10 b) f (t) = 4(t − 3)2 − 35 a = 4, h = 3 et k = −35 c) d(s) = −s2 + 8s − 19 a = −1, h = 4 et k = −3 d) g(y) = (y − 1)2 a = 1, h = 1 et k = 0 8. Solutions 5.3 a) allo le monde 183 c) allo le monde h(z) g(y) 2 1 −1 −3 −2 −1 1 y 2 −2 −4 −3 −2 −1 −3 Le domaine: dom h = −4 R 1 2 3 4 z L’image: ima h =] − ∞, 16] −5 L’ordonnée à l’origine: f (0) = 16. −6 −7 Les zéros: −4 et 4 R Le signe des images: Le domaine: dom g = L’image: ima g =] − ∞, 1] L’ordonnée à l’origine: g(0) = −1. q 1 − 1 ≈ −1.707 et 2 Le signe des images: q Les zéros: − q g(y) ≥ 0,∀y ∈ [− 1 − 1, 2 q g(y) ≤ 0,∀y ∈] − ∞, − q h(z) ≥ 0,∀z ∈ [−4, 4] 1 − 1 ≈ −0.293 2 h(z) ≤ 0,∀z ∈] − ∞, −4] ∪ [4, ∞[. Extremums: sommet en (0, 16) Croissance et décroissance: 1 − 1] 2 1 − 1] ∪ [ 2 q h(z) %,∀z ∈] − ∞, 0] 1 − 1, ∞[. 2 Extremums: sommet en (−1, 1) Croissance et décroissance: g(y) %,∀y ∈] − ∞, −1] h(z) &,∀z ∈ [0, ∞[ Équation de l’axe de symétrie: z = 0 5.4 a) aucun b) 3 c) −1 et 5 d) 2 et 3 g(y) &,∀y ∈ [−1, ∞[ Équation de l’axe de symétrie: y = −1 b) allo le monde f (x) 7 Exercices de la page 89. 5.5 allo le monde x2 +x+3 4 2 e) y = −x + 6x − 9 11 x2 + 3x − 4 4 b) y = x2 + 4x − 4 d) y = − a) y = − 6 5 4 c) y = − 3 x2 x + 36 4 2 1 −1 −2 −1 1 (x − 2)2 − 4 2 √ √ 5.7 x = 2 − 6 et x = 2 + 6 5.6 f (x) = 1 2 3 4 x −2 Le domaine: dom f = L’image: ima f = [−2, ∞[ L’ordonnée à l’origine: f (0) = 2. √ √ Les zéros: 2 − 2 et 2 + 2 Le signe des images: √ √ f (x) ≤ 0,∀x ∈ [2 − 2, 2 + 2] √ √ f (x) ≥ 0,∀x ∈] − ∞, 2 − 2] ∪ [2 + 2, ∞[. R Extremums: sommet en (2, −2) Croissance et décroissance: f (x) &,∀x ∈] − ∞, 2] f (x) %,∀x ∈ [−2, ∞[ Équation de l’axe de symétrie: x = 2 Exercices de la page 90. 5.8 allo le monde √ n√ o 53 − 7 53 + 7 a) ES = , 2 2 ¦ b) ES = −2, n 1 3 © √ √ o − 33 + 3 33 + 3 , 6 6 √ o n 1+ 5 d) ES = 2 c) ES = 5.9 En (−1, 3) et (1, −1) √ √ 13 − 3 13 − 5 − et , 5.10 2 2 √ 13 + 3 , 2 √ 13 + 5 2 184 8. Solutions Exercices de la page 92. 5.11 a) ES =] − ∞, −2[∪]2, ∞[ b) ES =] − ∞, −3/2[∪]2, ∞[ L’ordonnée à l’origine: f (0) = −3/2. c) ES = [0, 3] d) ES =] − ∞, 0[∪]2, ∞[ 5.12 a) dom f = [−9, 9] \ {2} 1 4 , b) dom g = 2 3 c) dom h = [−9, −5] ∪ [6, 9] Les zéros: x = −3/4 Le signe des images: f (x) > 0∀x ∈] − 1, −3/4[ f (x) < 0∀x ∈] − ∞, −1[∪] − 3/4, +∞[ Exercices de la page 93. Extremums: aucun maximum et aucun minimum. 5.13 a) h(0) = 4 b) 9.10m 5.14 5.15 5.16 5.17 5.18 5.19 b) 5.20 6.1 b) c) c) 2.38s d) 2.05s b) c) d) 6.3 Croissance et décroissance: f (x) & ∀x ∈ dom f. 13 et 14 Les côtés mesurent 4. Chaque côté mesure 4cm 16 et 18 x2 h(x) = 10 − 10 a) En r = 0 R En r = ± √ 2 2.25$ Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: En x = −1 et y = −2. b) g(x) = −3 x−2 g(x) Exercices de la page 99. \ {3}, ima f = a) a = −10, h = 3, k = −4, dom f = \ {−4}, AH : y = −4, AV :x = 3 a = 2, h = 0, k = 1, dom g = \ {0}, \ {1}, AH : y = 1, AV :x = 0 ima g = ¦9© 3 9 1 a = − , h = , k = − , dom h = \ , ima f = 2 2 2 ¦ 41 © 1 9 \ − , AH : y = − , AV :x = 2 2 2 121 1 2 − a) f (x) = x − 2 4 3 +1 g(y) = y−4 −9/2 h(z) = +7 z−2 −6 i(t) = +3 t+2 0.5 a) f (x) = −2 x+1 R R R R 2 R R 6.2 R \ {−1} R \ {−2}. Le domaine: dom f = L’image: ima f = Le domaine: dom g = L’image: ima g = x R \ {2} R \ {0}. L’ordonnée à l’origine: g(0) = 3/2. Les zéros: aucun Le signe des images: g(x) > 0∀x ∈] − ∞, 2[ f (x) g(x) < 0∀x ∈]2, +∞[ Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: −1 x −2 g(x) % ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: En x = 2 et y = 0. c) h(x) = 4 +2 x−2 8. Solutions 185 Exercices de la page 107. h(x) 6.7 q a) f (x) = −9 3 x+ 7 3 + 1, a = −9, b = 3, h = − 7 et 3 k=1 f (x) 1 2 2 x − 7 3 x R \ {2} R \ {2}. Le domaine: dom h = L’image: ima h = L’ordonnée à l’origine: h(0) = 0. Les zéros: x = 0 Le signe des images: h(x) > 0∀x ∈] − ∞, 0[∪]2, ∞[ h(x) < 0∀x ∈]0, 2[ b) g(x) = p −(x − 1), a = 1, b = −1, h = 1 et k = 0 Extremums: aucun maximum et aucun minimum. g(x) Croissance et décroissance: h(x) & ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: En x = 2 et y = 2. 6.4 a) dom Ep =]0, ∞[ 1 x b) Elle tend vers 0 c) allo le monde Ep q 6 x− c) h(x) = r 1 2 + 2, a = 1, b = 6, h = 1 et k = 2 2 h(x) 6.5 a) 4 = b) y = xy 2 8 x y 2 1 2 x x 6.6 a) ES =]2.5, 3[ b) ES =] − ∞, 5/3[∪]3, ∞[ p d) i(x) = −2 2(x + 1) + 4, a = −2, b = 2, h = −1 et k = 4 186 8. Solutions L’image: ima g =] − ∞, −1[ L’ordonnée à l’origine: g(0) = −1. Les zéros: aucun Le signe des images: i(x) 4 g(x) < 0, ∀x ∈ dom g Extremums: maximum en (0, −1) et aucun minimum. Croissance et décroissance: −1 6.8 g(x) & ∀x ∈ dom g. x Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: Aucune. √ c) h(x) = − 4 + 2x + 1 a) allo le monde h(x) f (x) 1 −2 x 2 x Le domaine: dom h = [−2, +∞[ L’image: ima h =] − ∞, 1[ L’ordonnée à l’origine: h(0) = −1. 3 Les zéros: x = − 2 Le signe des images: −3 Le domaine: dom f = [2, +∞[ L’image: ima f = [−3, +∞[ L’ordonnée à l’origine: f (0) 6 ∃. 5 Les zéros: x = . 2 Le signe des images: f (x) ≥ 0, ∀x ∈ 5 2 Extremums: maximum en (−2, 1) et aucun minimum. Croissance et décroissance: ,∞ 5 f (x) ≤ 0, ∀x ∈ 2, 2 h(x) & ∀x ∈ dom h. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: Aucune. Extremums: aucun maximum et un minimum au point (2, −3). Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈ dom f. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. √ 3 3 √ √ 2+ 3 b) −2 6.9 6.10 Asymptotes: Aucune. a) a) ES = {−14} b) ES = ∅ b) allo le monde g(x) 6.11 x −1 a) ES = 5 4 b) ES = ]−∞, 0] c) ES = ∅ d) ES = [−2, 7[ ∞ Exercices de la page 110. 6.12 Le domaine: dom g = [0, +∞[ 3 h(x) ≤ 0, ∀x ∈ − , ∞ 2 3 h(x) ≥ 0, ∀x ∈ −2, − 2 c) √ a− √ 2 b a−b c) ES = {1} ¦ 47 © d) ES = 17 8. Solutions a) b) c) d) f (−1) 6 f (2) = f (−5) 6 f (0) = Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. e) f (1) 6 ∃ ∃ 1 ∃ 0 187 Asymptotes: Aucune. f) f (−3) = 7 g) dom f = [−4, −1[∪[0, 2]\ {1} 6.15 a) allo le monde h(x) 4 6.13 allo le monde 3 f (x) bc 2 2 1 1 −1 1 2 3 4 x b) 4m c) 0.5m Le domaine: dom f =] − 1, +∞[ L’image: ima f = [0, ∞[ L’ordonnée à l’origine: f (0) = 1. Les zéros: x = 0 Le signe des images: 6.16 1 2 3 5 6 7 8 x Exercices de la page 118. a) f (x) = 3 |x − 2| + 4 f (x) 12 f (x) ≥ 0, ∀x ∈ dom f 10 8 Extremums: aucun maximum et un minimum (0, 0). Croissance et décroissance: 6 4 f (x) % ∀x ∈ [1, ∞[ 2 f (x) & ∀x ∈] − 1, 1[ Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptotes: Aucune. 6.14 allo le monde 4 −3 −2 −1 Le domaine: dom f = R. 1 2 3 4 5 x L’image: ima f = [4, ∞[. L’ordonnée à l’origine: f (0) = 10. f (x) 3 Les zéros: aucun bc 2 bc b −4 1 Le signe des images: f (x) ≥ 0∀x ∈ b Extremums: un minimum en (2, 4) et aucun maximum. b −3 −2 R −1 −1 1 2 3 4 f (x) % ∀x ∈ [2, +∞[. Équation de l’axe de symétrie: En x = 2. −3 Le domaine: dom f =] − 4, 4[ L’image: ima f =] − 4, 2[ L’ordonnée à l’origine: f (0) = 1. Les zéros: x = −4, x = −2 et x = 2 Le signe des images: f (x) > 0, ∀x ∈] − 2, 2[ f (x) < 0, ∀x ∈] − 4, −2[∪]2, 4[ Extremums: aucun maximum et aucun minimum . Croissance et décroissance: f (x) % ∀x ∈ [−3, −2[ f (x) & ∀x ∈] − 4, −3[∪]1, 4[ Croissance et décroissance: f (x) & ∀x ∈] − ∞, 2], −2 −4 x Asymptote: Aucune. bc b) g(x) = −2 |x + 2| + 1 g(x) 2 1 −5 −4 −3 −2 −1 −1 −2 −3 −4 −5 −6 1 2 x 188 8. Solutions R Le domaine: dom g = . L’image: ima g =] − ∞, 1]. L’ordonnée à l’origine: g(0) = −1. Les zéros: −1.5, −3.5 Le signe des images: =∅ = =] − ∞, 0] = [0, ∞[ ES = {−4, 4} =] − 5, −1[ = {2, 6} 1 d) ES = ,∞ 2 e) f) g) h) 6.21 b) c) g(x) ≥ 0∀x ∈ [−3.5, −1.5] g(x) ≤ 0∀x ∈] − ∞, −3.5] ∪ [−1.5, ∞[ Extremums: un maximum en (−2, 1) et aucun minimum. Croissance et décroissance: g(x) % ∀x ∈] − ∞, −2], g(x) & ∀x ∈ [−2, +∞[. Équation de l’axe de symétrie: En x = −2. Asymptote: Aucune. c) h(x) = 0.5 |x − 2| − 1 h(x) 3 ES ES ES ES a) ES ES R Exercices de la page 130. 7.1 allo le monde 2 2 a) f (x) = · 9x + 7, a = , c = 9 et k = 7 3 3 x 3 20 20 3 + 2, a = − , c = b) g(x) = − · et k = 2 3 4 3 4 2 c) h(x) = x + 4, a = 1, h = 0, k = 4 1 x 1 1 1 et k = 1 + 1, a = 4 , c = d) i(x) = 4 · e e e e 7.2 a) allo le monde y 2 1 −2 −1 −1 6 1 2 3 4 5 4 x R Le domaine: dom h = . L’image: ima h = [−1, ∞[. L’ordonnée à l’origine: h(0) = 0. Les zéros: 0, 4 Le signe des images: h(x) ≤ 0∀x ∈ [0, 4] 2 −2 −1 Équation de l’axe de symétrie: En x = 2. Asymptote: Aucune. 6.17 f (x) = 2 |x − 3| 6.18 f (x) = −6 |x − 1| + 18 ¦ 11 © 6.19 a) ES = − , 5 3 b) ES = {0, 2} c) ES = ∅ d) ES = ∅ e) ES = {2} ¦7© f) ES = 3 6.20 a) ES =]0, 2[ 21 9 b) ES = −∞, ,∞ ∪ 4 4 c) ES = ∅ d) ES = ]−∞, 5] ∪ [11, ∞[ 3 4 x y(x) ≥ 0, ∀x ∈ dom y Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: h(x) & ∀x ∈] − ∞, 2], h(x) % ∀x ∈ [2, +∞[. 2 Le domaine: dom = . L’image: ima y =]0, ∞[. L’ordonnée à l’origine: y(0) = 1. Les zéros: aucun Le signe des images: h(x) ≥ 0∀x ∈] − ∞, 0] ∪ [4, ∞[ Extremums: un minimum en (2, −1) et aucun maximum. Croissance et décroissance: R 1 y(x) &, ∀x ∈ dom y. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: y = 0 b) allo le monde z 8 6 4 2 −3 −2 −1 R 1 2 Le domaine: dom z = . L’image: ima z = [0, ∞[. L’ordonnée à l’origine: z(0) = 0. Les zéros: en x = 0 3 4 x 8. Solutions 189 g(t) Le signe des images: 15 z(x) ≥ 0, ∀x ∈ dom z 10 Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: 5 z(x) &, ∀x ∈] − ∞, 0] z(x) %, ∀x ∈ [0, ∞[ −3 −2 −1 1 2 t −5 Équation de l’axe de symétrie: x = 0. −10 Asymptote: aucun c) f (x) = −16 · 1 x 2 +1 −15 f (x) −20 2 −2 Le domaine: dom g = −1 −2 1 2 3 4 5 6 x R. L’image: ima g =] − 18, ∞[. L’ordonnée à l’origine: g(0) = −16. Les zéros: t = 1 Le signe des images: −4 g(t) ≥ 0, ∀t ∈ [1, ∞[, −6 g(t) ≤ 0, ∀t ∈] − ∞, 1]. Le domaine: dom f = R. Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: L’image: ima f =] − ∞, 1[. g(t) %, ∀t ∈ dom g. L’ordonnée à l’origine: f (0) = −15. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Les zéros: x = 4 Asymptote: y = −18 Le signe des images: e) h(x) = 4 1 x 8 −1 h(x) 8 f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [4, ∞[, 7 f (x) ≤ 0, ∀x ∈] − ∞, 4]. 6 5 4 Extremums: aucun maximum et aucun minimum. 3 Croissance et décroissance: 2 1 f (x) %, ∀x ∈ dom f. −2 −1 −1 1 2 R. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Le domaine: dom h = Asymptote: y = 1 L’image: ima h =] − 1, ∞[. t d) g(t) = 2 · 9 − 18 3 L’ordonnée à l’origine: h(0) = 3. 2 Les zéros: x = 3 4 5 6 x 190 8. Solutions Le signe des images: h(x) ≤ 0, ∀x ∈ 2 3 7.12 a) f (x) = log2 [−8 (x − 1)] 1 b) g(x) = log1/e (x + 2) e c) h(x) = log1/3 9x ,∞ , h(x) ≥ 0, ∀x ∈ −∞, 2 . 3 7.13 Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: a) f (x) = ln x f (x) h(x) &, ∀x ∈ dom h. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: y = −1 2 7.3 allo le monde a) ES = ∅ b) ES = {∼ −0.712, ∼ 0.156} {−1} {0} {−2, 2} {−1, 0} ¦6© k) ES = 19 l) ES = {14} f) g) h) i) j) ¦5© 9 ¦9© c) ES = 2 ¦ 10 © d) ES = − 37 e) ES = {2} 7.4 a) ES = 1 2 ES ES ES ES ES = = = = = 2 3 4 x −2 Le domaine: dom f =]0, +∞[. L’image: ima f = R. L’ordonnée à l’origine: f (0) 6 ∃. Le signe des images: f (x) ≤ 0, ∀x ∈]0, 1], f (x) ≥ 0, ∀x ∈ [1, +∞[. Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: Exercices de la page 140. a) 1 1 Les zéros: x = 1 ,∞ 5 b) ES = −∞, 2 c) ES = ]3, ∞[ d) ES = ]−∞, −4[ ∪ ]3, ∞[ 7.5 −1 b) 1.2619 c) −3 f (x) %, ∀x ∈ dom f. d) 3.7612 Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: x = 0 7.6 c) 4x − 9 = log5 10 a) 4 = log3 81 b) g(x) = log3 (6(x − 0.5)) d) x2 = log12 14x b) x − 3 = loga 7 g(x) 3 logb x 4 b) 7 (ln a + ln b + ln c) c) 0 d) 135 ln(x − 5) √ 1 15 − x e) log3 2 x 7.8 allo le monde 7.7 a) b) c) d) e) f) g) h) 7.9 a) log3 7 ≈ 1.77 17 aucune 2 − ln 0.10857 −3 et 5 aucune 2 a) dom f = 2 −1 i) 497 199 3 4 x Le domaine: dom g =]0.5, +∞[. k) log18 2 L’image: ima g = l) 2 log3 2187 R. L’ordonnée à l’origine: g(0) 6 ∃. Les zéros: x = 2/3 m) 100.1 Le signe des images: 2 g(x) ≤ 0, ∀x ∈].5, 2/3], ,9 3 b) dom g = ]−∞, −2[ ∪ ]2, ∞[ \ {−3, 3} 7.10 faux, car le membre de droite n’est pas défini sur tout 2 −2 1 et 9 3 j) − 1 R g(x) ≥ 0, ∀x ∈ [2/3, +∞[. Extremums: aucun maximum et aucun minimum. 8. Solutions Croissance et décroissance: 191 Croissance et décroissance: g(x) %, ∀x ∈ dom g. i(x) &, ∀x ∈ dom i. Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: x = 0.5 c) h(x) = log0.5 (x + 2) Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: x = 1 Exercices de la page 142. ln 0.5 t 7.14 a) T (t) = 30 + 10e 10 g(x) b) environ 23 min ? c) 30◦ C 7.15 a) 100 bactéries b) 4 jours 7.16 1 7.17 a) allo le monde v(t) 2 −2 −1 1 2 3 4 x −2 mg k Le domaine: dom h =] − 2, +∞[. L’image: ima h = . L’ordonnée à l’origine: h(0) = −1. Les zéros: x = −1 Le signe des images: R t h(x) ≥ 0, ∀x ∈] − 2, −1], b) h(x) ≤ 0, ∀x ∈ [−1, +∞[. Extremums: aucun maximum et aucun minimum. Croissance et décroissance: h(x) &, ∀x ∈ dom h. mg k Exercices de la page 155. 8.1 allo le monde π 3 11π d) 6 a) 229.18◦ Équation de l’axe de symétrie: Aucun axe de symétrie. Asymptote: x = −2 d) i(x) = ln(−(x − 1)) b) e) 0◦ c) 7π 6 f) 45◦ 8.2 allo le monde a) ES = 2 −3 −2 −1 ¦π © ¦ 5π , 4 4 ¦ π 7π © , b) ES = 4 4 g(x) f) ES = g) ES = ¦ 1 2 x −2 8.4 Le domaine: dom i =] − ∞, 1[. L’image: ima i = . L’ordonnée à l’origine: i(0) = 0. Les zéros: x = 0 Le signe des images: R i(x) ≤ 0, ∀x ∈ [0, 1[, i(x) ≥ 0, ∀x ∈] − ∞, 0]. Extremums: aucun maximum et aucun minimum. © 3π π − 2, − 2 h) ES = c) ES = 1, π + 1, 2 2 ¦ π 3π 5π 7π © d) ES = i) ES = , , , 4 ¦ π4 5π ©4 4 , e) ES = j) ES = 4 4 sin A = m2 − 1 m2 + 1 tan A = 8.5 allo le monde n 2π 3π a) ES + 2πk, + 2πk k ∈ 3 3 n b) ES © 5π π , π, 3 3 ¦ π π 3π 3π © , , , 4 2 4 2 ¦ π 5π © , , 3.309, 6.116 6 6 ¦ π 7π © , 4 ¦ π4 5π © 7π 11π , , , 6 6 6 6 0, m2 − 1 2m o Z π 2π 3π 5π + 2πk, + 2πk, + 2πk, , + 2πk k ∈ 3 3 3 3 c) ES { 0.7297 + 2πk, 2.4119 + 2πk| k ∈ d) ES { 1.3734 + πk| k ∈ } Z Z} o Z 192 8.6 b) c) d) e) f) 8.7 8. Solutions Exercices de la page 172. 9 9 a) f1 (x) = cos −4 x − + 8, a = 1, b = −4, h = , 4 4 π 2 k = 8, A = 1, ω = , f = 2 π f2 (t) = −4 sin(π(t + 2)) − 4, a = −4, b = π, h = −2, 1 k = −4, A = 4, ω = 2, f = 2 f3 (x) = − tan(3(x − 3)) + 1, a = −1, b = 3, h = 3, k = 1, 3 π A = 1, ω = , f = 3 π π π f4 (x) = tan 2 x + − 2, a = 1, b = 2, h = − , 8 8 2 π k = −2, A = 1, ω = , f = 2 π π π , f5 (x) = 7 sin 2 x − − 2, a = 7, b = 2, h = 8 8 1 k = −2, A = 7, ω = π, f = π 1 − 1, a = −5, b = −9π, f6 (x) = −5 cos −9π x − 3 1 2 9 h = , k = −1, A = 5, ω = , f = 3 9 2 a) f (t) = −4 sin(πt + 2π) − 4 i(x) 4 3 2 1 −5 −4 −3 −2 −1 −1 e) j(x) = −2 tan π 4 x 1 2 3 4 1 2 3 4 x j(x) 8 7 6 5 4 3 2 1 t 3 2 +2 f (t) −1 −5 −4 −3 −2 −1 −2 −3 −4 −5 −6 −7 −8 1 −6 −5 −4 −3 −2 −1 −1 5 6 −2 −3 −4 b) g(x) = cos(0.5x) f) k(x) = 1 − sin (3x + π) g(x) 1 k(x) 2 −5π −3π −π 2 −2π 2 −π 2 π 2 π 3π 2 2π 5π 2 3π 7π 2 4π 9π 2 5π 11π 2 x 1 −1 c) h(x) = tan(2x − 4) − 2 −5π −4π 3 3 f (x) 4 −π π 3 −2π −π 3 3 8.8 allo le monde 2π 3 π 4π 3 y 3 1 2 1 −5π 2 −2π −3π 2 −π −π 2−1 π 2 π 3π 2 x −5π −3π 2 −2π 2 −4 d) i(x) = −2 cos(π(x − 1)) + 2 π 2 −π 2 3π 2 π −1 −2 −3 −π On remarque que sin x = cos x − n 8.9 a) ES = π 2 17 15 + 2k, + 2k k ∈ 4 4 o Z x 2π 5π 3 x x 8. Solutions n b) ES = c) ES = ∅ Z n d) ES = o π + kπ k ∈ 4 1.5293 + k π k ∈ 3 o Z e) ES = { 2.1972 + kπ, 3.5153 + kπ| k ∈ 8.10 allo le monde Z} f (x) 4 3 2 1 −3π −5π 2 −2π −3π 2 −π −π 2−1 π 2 π 3π 2 π 2 π 3π 2 x −2 −3 −4 8.11 allo le monde f (x) 4 3 2 1 −3π −5π 2 −2π −3π 2 −π −π 2−1 −2 −3 −4 8.12 a) A = 2, ω = 4π, f = b) h(x) = 2 cos 8.13 b) c) d) e) b) c) d) 2 x− π 3 −1 a) x = 0 x(0) = 3 ω=π 3 48m Exercices de la page 176. 13 5 et cot A = 12 12 ¦ π 5π © 7π 11π , a) , , 6 6 6 6 ¦ π 2π © 4π 5π , , , 3 3 3 3 ¦ π 3π © 5π 7π , , , 4 4 4 4 ¦ π 5π © , 3 3 8.15 csc A = 8.16 1 1 4π x 193