Du matériau au bâtiment Nouveaux objectifs Climat

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Du matériau au bâtiment
Nouveaux objectifs Climat
Dossier de presse
Juin 2011
EN 2011, LAFARGE S’ENGAGE DANS UNE DEMARCHE ELARGIE
POUR REDUIRE SON EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE
En 2001, dans le cadre de son partenariat nouvellement signé avec WWF, Lafarge s’était engagé à
réduire ses émissions de CO2, en se fixant un objectif de -20% par tonne de ciment produite pour la
période 1990-2010.
Le Groupe avait déjà atteint cet objectif avec un an d’avance, et a finalement réalisé une performance
de -21,7% de ses émissions de CO2 par tonne de ciment sur la période 1990-2010.
Lafarge a décidé d’aller plus loin dans cette démarche de réduction de l’empreinte environnementale
de ses matériaux, en se fixant de nouveaux objectifs CO2 touchant à la construction durable.
En effet, le bâtiment représente aujourd’hui 40% de l’énergie primaire consommée dans le monde ;
c’est donc un enjeu et par conséquent un levier d’action majeur. Cependant, 80% de l’énergie
consommée durant son cycle de vie sont générés durant sa phase d’usage ; agir uniquement au
niveau de la production des matériaux qui le composent est donc insuffisant.
A l’horizon 2020, Lafarge s’est ainsi fixé une nouvelle ambition, qui s’articule autour de trois objectifs :
 Réduire les émissions industrielles de CO2 de 33% par tonne de ciment d’ici 2020 (base 1990)
 Participer à 500 projets de construction durable à horizon 2015
 Développer 10 produits ou solutions innovants issus de ses projets de recherche d’ici 2015
Parallèlement, Lafarge a souhaité réaffirmer son attachement à instaurer un dialogue avec ses parties
prenantes et à contribuer au débat, en s’engageant également à promouvoir les politiques
d’amélioration des performances CO2 adaptées à son industrie dans le cadre d’organisations
internationales et professionnelles.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
1
SOMMAIRE
LE PROCESSUS DE FABRICATION DU CIMENT
p. 3
AGIR SUR LE PROCESSUS CIMENTIER POUR REDUIRE LES EMISSIONS DE CO2
p. 5

Améliorer l’efficacité énergétique des usines

Valoriser biomasse et déchets comme combustibles alternatifs

Enrichir le ciment en substituant une partie du clinker

Travailler sur les matériaux et les procédés de l’avenir
TRAVAILLER SUR TOUTE LA CHAINE DE LA CONSTRUCTION

Energie dans le bâtiment : où sont les enjeux ?

Améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment dans sa phase d’usage
CONTRIBUER AU DIALOGUE
p. 13
p. 19

Exercer une influence par-delà les frontières

Impliquer les parties prenantes
ANNEXES
p. 24

Glossaire

Lafarge en bref

Lafarge et WWF : 10 ans de partenariat / Agir ensemble sur le terrain
Crédits photo
© Médiathèque Lafarge : page de couverture, pages 1, 5, 7, 9, 11, 18, 24
© Médiathèque Lafarge - ConstructionPhotography.com - Paul McMullin : page 3
© Médiathèque Lafarge - Ignus Gerber : pages 4, 7, 10, 13
© Médiathèque Lafarge - Wolfgang Wrolli : page 9
© Médiathèque Lafarge - Charles Callaghan : page 9
© Médiathèque Lafarge - Claude Cieutat : page 11
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
2
Le processus de
fabrication du
ciment
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
3
La fabrication du ciment consiste en l’extraction puis la cuisson de calcaire et d’argile, produisant ainsi
du clinker, qui sera ensuite broyé finement avec du gypse. Le ciment est le constituant de base du
béton.
Les étapes de la fabrication du ciment
Les matières premières, principalement le
calcaire et l’argile, sont extraites de la
carrière par abattage (1) puis transférées
dans un dumper (2).
Après concassage, elles sont transportées
à l’usine par un tapis roulant (3) où elles
sont stockées et homogénéisées.
Un broyage très fin permet d’obtenir une
farine crue (4), préchauffée puis passée au
four (5) : une flamme de 2 000°C porte la
matière à 1 500°C, avant qu’elle ne soit
refroidie par soufflage d’air. Après cuisson,
on obtient le clinker.
Le clinker est broyé très finement avec du
gypse (6) pour obtenir du « ciment pur ».
Des ajouts peuvent être insérés afin
d’obtenir des ciments composés.
Les ciments stockés dans des silos sont
expédiés en sac ou en vrac vers leurs lieux
de consommation.
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4
Agir sur le processus
cimentier pour réduire
les émissions de CO2
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5
Le ciment produit par Lafarge répond à un besoin fondamental : la construction de logements et
d’infrastructures, indispensables à l’homme. Aujourd’hui, le marché mondial du ciment représente plus
de 2 milliards de tonnes, dont 80% sont produits dans les marchés émergents.
La production de ciment progresse à un rythme annuel de 5%, soutenu par la croissance
démographique, le dynamisme économique des pays émergents et l’urbanisation.
La production de ciment doit faire face à deux problématiques environnementales principales :
-
-
la production de ciment est naturellement consommatrice de matières premières non
renouvelables : le calcaire et l’argile sont à la base du matériau, tandis que les
combustibles, aujourd’hui principalement d’origine fossile (charbon, coke de pétrole, etc.),
sont indispensables pour les cuire.
La production de ciment génère par nature du CO2, lors de la cuisson de la matière à très
haute température dans le four. La matière première elle-même, par réaction chimique
lors de la phase de cuisson, libère 60% des émissions de CO2 lors de la décarbonatation
du calcaire, tandis que les combustibles fossiles nécessaires au chauffage du four
représentent 40% des émissions de CO2.
En réponse à cela, Lafarge actionne trois leviers pour diminuer le CO2 émis lors de la production de
ciment :
- jouer sur la performance énergétique de l’usine
- remplacer une partie du clinker en enrichissant le ciment grâce à des co-produits
- utiliser des combustibles alternatifs neutres en CO2
Ces deux derniers procédés permettent de valoriser des matières habituellement considérées comme
des déchets afin de les transformer en ressources ; il s’agit de ce que l’on appelle l’écologie
industrielle.
NOUVEL OBJECTIF
Enfin, le Groupe travaille en R&D pour réduire l’empreinte carbone du ciment, en mettant en point de
nouvelles formulations, de nouveaux procédés, et s’associe à des groupes de travail pour faire
progresser ses matériaux.
Réduction de 33% des émissions de CO2 par
tonne de ciment entre 1990 et 2020
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6
AMELIORER L’EFFICACITE ENERGETIQUE DES USINES
 Utiliser les technologies les plus modernes
Il existe deux principales technologies de four utilisées par les usines pour la fabrication de ciment :
-
la production de ciment par « voie humide » : le minerai est mélangé avec de l’eau pour
être ensuite chauffé dans le four. Ce procédé requiert une grande consommation
d’énergie, notamment pour évacuer l’eau excédentaire.
-
la deuxième technique, plus moderne, est la technique par voie sèche. Elle consiste à
faire entrer le minerai sec dans le four, et consomme donc moins d’énergie. Ce procédé
est utilisé par environ 85% des cimenteries de Lafarge.
FOCUS SUR… la modernisation des usines chinoises
En Chine, la modernisation des usines et l’optimisation des
processus de fabrication ont permis d’économiser 28% des
émissions nettes de CO2 par tonne de ciment produite entre 1990 et
2008. Cela a également permis de diminuer de 39% l’énergie
consommée par tonne de clinker entre 1990 et 2006.
 Optimiser la gestion des équipements
L’optimisation de la gestion des usines est également un moyen d’améliorer l’efficacité énergétique
des sites de production. Cela correspond notamment à des travaux et des ajustements menés au
niveau du four, par exemple pour traquer les fuites d’air ou de gaz. Le partage des bonnes pratiques
entre les usines du Groupe permet de mieux identifier ces points d’optimisation.
 Mettre en place des systèmes de récupération de chaleur
La récupération de la chaleur engendrée par une usine, et la réinjection de cette chaleur (qui produit
de l’énergie thermique) dans le système de chauffage, permet de réaliser des économies d’énergie
également. Ces systèmes permettent aussi de diminuer les coûts d’achat de matière combustible
1
d’une part, et réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère d’autre part.
FOCUS SUR… la cimenterie de Teresa (Philippines)
Le système de récupération de chaleur mis en place par la
cimenterie de Teresa, aux Philippines, fournit 30% des besoins
en électricité de la cimenterie. En économisant une source
d’énergie d’origine fossile, ce projet de récupération de chaleur
permet à l’usine de Teresa de réduire chaque année ses
émissions directes de CO2 de 12 000 tonnes. Ce projet a été
1
enregistré comme Mécanisme de Développement Propre .
1
Voir le glossaire pour la définition du MDP
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
7
VALORISER BIOMASSE ET DECHETS COMME COMBUSTIBLES ALTERNATIFS
 Une diversification du mix énergétique du Groupe
Les combustibles utilisés pour le fonctionnement du four peuvent être de nature différente. Lafarge
utilise ainsi des combustibles fossiles « traditionnels » tels que le charbon, le pétrole et coke de
pétrole, ou encore le gaz.
Toutefois, la part de ces combustibles fossiles dans le mix énergétique du Groupe tend à diminuer,
grâce aux efforts menés par Lafarge pour utiliser des combustibles alternatifs. Issus des déchets ou
de la biomasse, ils font partie des leviers majeurs de réduction de CO2 et de réduction des coûts, deux
objectifs stratégiques du Groupe.
Lafarge fait figure de pionnier en matière d’utilisation de combustibles alternatifs. Dès la fin des
années 1970, le Groupe a commencé à substituer des déchets à ses matières premières et
combustibles fossiles, notamment dans les pays développés. Aujourd’hui, 84% des usines du Groupe
utilisent des combustibles alternatifs, qui représentent 11,7% du mix énergétique.
La nature des combustibles de substitution utilisés en cimenterie varie en fonction des déchets
disponibles localement. Ce sont des déchets ou des sous-produits agricoles et industriels de nature
diverse : il peut s’agir de biomasse (coques de palme, cosses de riz, déchets d’égrenage de coton…)
une ressource à la fois renouvelable et neutre en carbone, ou de déchets industriels tels que les
pneus usagés, les farines animales, des solvants ou encore des huiles usées, qui deviennent ainsi
des ressources pour un cimentier.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
8
Lafarge a accéléré son utilisation de combustibles non fossiles de plus de 30% depuis trois ans, et
augmenté l’utilisation de combustibles issus de la biomasse de 40%. Ce n’est qu’un point d’étape : le
Groupe s’est fixé pour objectif d’atteindre 15% d’utilisation de combustibles alternatifs à fin 2012 et
30% à fin 2015.
Des investissements sont nécessaires au niveau de l’usine pour procéder à des adaptations des
installations ou du procédé (mise en place d’un atelier de préparation, réglages au niveau du four,
etc.) afin que l’usine soit en mesure d’accueillir des déchets de nature différente. En France, Lafarge
substitue ses combustibles à hauteur de 26%.
FOCUS SUR… les performances de la cimenterie de Retznei (Autriche)
Depuis juillet 2001, la cimenterie de Retznei substitue une
partie de ses combustibles fossiles par des combustibles
alternatifs, et notamment le plastique. L’usine est aujourd’hui
l’une des plus performantes du Groupe dans l’utilisation de
combustibles alternatifs ; un projet pilote mené à l’usine de
Retznei a même permis de tester l’utilisation de 100% de
combustibles alternatifs pendant une semaine.
 Une maîtrise totale de la prise en charge des déchets
La prise en charge par Lafarge de ces déchets, devenus ressources, offre une réponse aux
collectivités chargées de leur traitement. De plus, la destruction totale des molécules organiques des
déchets, grâce à la très haute température de combustion du four, élimine tout risque de pollution liée
à leur utilisation. La composition chimique des cendres de combustion, très proche de celle du ciment,
permet ensuite de les ajouter au clinker. Il n’y a donc aucun déchet résiduel issu de l’utilisation de
combustibles alternatifs.
Les émissions des fours de cimenterie utilisant des combustibles alternatifs ne varient pas de celles
d’une cimenterie classique, et répondent toujours aux normes fixées par la réglementation. La qualité
des ciments n’est pas non plus affectée par l’utilisation de combustibles alternatifs.
A titre d’exemple, Lafarge valorise les pneus usagés depuis le début des
années 1990 en substitution partielle des combustibles traditionnels.
Aujourd’hui, en France, la valorisation énergétique des pneus représente
environ 30% du total des pneus usagés (40% aux Etats-Unis). Entiers ou plus
souvent broyés, ils sont introduits dans le four à 2 000°C, ce qui permet de les
détruire complètement et d’empêcher la propagation de fumées noires. De
plus, le matériau est homogène et dispose d’un pouvoir calorifique élevé, ce
qui en fait un combustible très intéressant pour la cimenterie.
FOCUS SUR… l’utilisation de combustibles alternatifs à l’usine de Port-la-Nouvelle
L’usine de Port-La-Nouvelle (France) atteint des records en
matière d’utilisation de combustibles alternatifs, qui
représentent 66% de ses besoins énergétiques. Les
combustibles utilisés sont variés : pneus, farines animales,
combustibles liquides,... En mai 2011, l’usine a inauguré un
nouvel atelier permettant d’accueillir un nouveau type de
combustible alternatif, les déchets solides broyés. Ce projet
représente un investissement de 4,4 M€.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
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ENRICHIR LE CIMENT EN SUBSTITUANT UNE PARTIE DU CLINKER
Certains matériaux, d’origine naturelle ou industrielle, peuvent venir enrichir le ciment et ainsi diminuer
sa part de clinker. Cela a pour avantage de limiter la consommation de matières premières naturelles
non renouvelables, de valoriser des co-produits industriels, et de réduire la part des émissions de CO2
2
grâce à une moindre production de clinker .
Ainsi, la production d'un ciment à 30% d'ajouts permet d'économiser en moyenne 230 kg de CO2, soit
une réduction de 27% par rapport à un ciment sans ajouts.
Les ajouts cimentaires peuvent être d’origine :
-
naturelle : le calcaire ou les roches pouzzolanes
-
industrielle : ce sont alors des co-produits issus d'autres industries, comme les laitiers des
hauts-fourneaux de l'industrie sidérurgique ou les cendres volantes issues de la
production des centrales électriques à charbon. Ils présentent des propriétés de liant
hydraulique complémentaires à celles du clinker.
L’utilisation « d’ajouts » dans le ciment donne le nom de « ciment composé » au produit final. Cette
appellation répond à des normes ; le taux d’ajouts autorisé diffère selon les pays et selon l’utilisation
qui en est faite (route, ouvrage structurel, etc.). Les limites de dosage des laitiers se trouvent ainsi
entre 50% et 90% et s’établissent entre 20% et 40% pour les cendres volantes.
Ces co-produits ainsi ajoutés au ciment offrent des propriétés de liant hydraulique proches de celles
du clinker et permettent même de diversifier les propriétés du béton, produit final : par exemple, les
ciments à forte teneur en laitier permettent de réduire la vitesse d’hydratation du béton, tandis que les
cendres volantes peuvent améliorer sa résistance à la compression.
Aujourd’hui, 60% des ciments vendus par Lafarge sont des ciments composés. Lafarge cherche à
améliorer ce taux de substitution et investit en ce sens, avec la construction de nouvelles usines de
broyage de laitier et de transformation des cendres volantes à travers le monde.
FOCUS SUR… les cendres volantes au Maroc
Au Maroc, la production de cendres volantes par les
centrales thermiques est estimée à 570 000 tonnes par
an. La cimenterie de Bouskoura a investi dans de
nouveaux équipements permettant la valorisation de
cendres volantes : un silo de 5 000 tonnes, un système
de dosage et un circuit de manutention pour alimenter
ses broyeurs. Aujourd'hui, l'usine de Bouskoura produit
des ciments qui contiennent 6,5% de cendres volantes.
2
La production de clinker provoque, sous l’effet de la chaleur, une réaction chimique qui libère du CO2. Elle
nécessite par ailleurs l’utilisation de combustibles, dont la combustion génère également du CO2.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
10
TRAVAILLER SUR LES MATERIAUX ET LES PROCEDES DE L’AVENIR
 Des efforts de R&D pour mettre au point des solutions de rupture
Parallèlement à ces moyens d’actions sur le procédé cimentier lui-même, les chercheurs de Lafarge
travaillent à développer de nouveaux matériaux, des solutions de rupture qui répondront aux enjeux
de demain.
FOCUS SUR… Aether, la nouvelle chimie du clinker
En 2010, Lafarge a présenté Aether, un
projet qui vise à développer de nouveaux
clinkers à l’empreinte environnementale
réduite. La production des ciments Aether
nécessite moins de calcaire, et peuvent
également être fabriqués à des températures
moins élevées et avec une consommation
d'énergie moins importante qu'un ciment
Portland traditionnel. Cela permet ainsi une
Clinker Aether produit lors d’un test industriel
réduction de 25 à 30% des émissions de CO2
pendant la fabrication pour un produit qui devrait offrir des performances
mécaniques similaires à celles d'un ciment Portland traditionnel. Ce projet est
soutenu par le programme LIFE+ de l’UE.
 La piste du captage et du stockage du CO2
À plus long terme, Lafarge travaille avec des partenaires industriels et scientifiques sur les possibilités
de concentration du CO2 pour son captage et son stockage.
Le stockage géologique de CO2 consiste à comprimer le CO2 sous une forme dense et liquide et à le
placer en profondeur dans les interstices de la roche comme de l’eau dans une éponge. Cette solution
pourrait constituer, à long-terme, une des solutions à la lutte contre le changement climatique.
 Des partenariats de recherche pour accélérer le développement de nouveaux matériaux et
procédés
Lafarge s’associe à des groupes de travail à haut niveau afin de développer sur le long terme la
connaissance des matériaux et des avancées technologiques, qui portent notamment sur la réduction
de l’empreinte environnementale de la production de ciment.
FOCUS SUR… la Chaire ‘Sciences des Matériaux pour la construction durable’
Depuis 2006, Lafarge est co-fondateur de la Chaire « Science
des matériaux pour la construction durable » en partenariat
avec l’Ecole des Ponts ParisTech.
Cette Chaire d’enseignement et de recherche propose une
formation interdisciplinaire de l’ingénierie des matériaux de
construction, combinant réflexion scientifique et expérience
industrielle dans les domaines de la physique, de la mécanique
et de la chimie pour développer des matériaux s’inscrivant
dans une optique de construction durable.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
11
Lafarge a notamment été à l’origine du réseau européen Nanocem, créé en 2004 et qui regroupe
aujourd’hui une trentaine de membres, mêlant industriels et universitaires. Le Groupe travaille
également avec le Concrete Sustainability Hub (CSH), fondé par le MIT en 2009 en collaboration avec
le Portland Cement Association et le Ready Mixed Concrete Research & Education Foundation.
L’objectif du CSH est d’accélérer le développement de technologies de rupture dans la science et
l’ingénierie du béton, pour répondre à des enjeux de construction durable, avec 10 millions USD
consacrés à la recherche dans ce domaine sur une période de 5 ans. Enfin, Lafarge a annoncé en
2010 avoir participé au financement de la start-up Novacem, qui travaille sur le développement d’un
matériau de construction à base d'oxyde de magnésium destiné à la construction.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
12
Travailler sur toute
la chaîne de la
construction
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
13
La population mondiale s’accroît rapidement et devrait dépasser neuf milliards d’habitants en 2050,
dont les deux tiers vivront dans les villes : neuf milliards de personnes à qui il convient d’offrir des
conditions de logement décentes, des lieux de bien-être et de travail ainsi que des infrastructures
efficaces pour assurer leur mobilité.
Pour l’industrie du bâtiment, les difficultés sont à la mesure des enjeux : il faut répondre aux besoins
tout en minimisant l’impact environnemental global de l’industrie sur le climat, les ressources
naturelles, ou encore la biodiversité. Il va donc falloir bâtir, mais différemment car le secteur de la
construction représente à lui seul près de 40% de la demande énergétique mondiale et 30% de la
production de gaz à effet de serre. Agir sur l'empreinte environnementale des constructions est donc
un levier essentiel pour lutter contre le changement climatique.
La construction durable propose une réponse aux enjeux sociaux, économiques et
environnementaux au secteur du bâtiment en conciliant construction et développement durable. Elle
prend en compte tout le cycle de vie des ouvrages (extraction et production des matériaux,
construction, vie du bâtiment, démolition et recyclage) et vise à réduire l’impact de chacune des
étapes, du choix des produits initiaux jusqu’à la phase de démolition. Cela passe par une exploitation
durable des ressources naturelles, la réduction des nuisances liées aux chantiers, une meilleure
isolation thermique et acoustique des bâtiments, la construction de bâtiments à énergie positive, le
vieillissement contrôlé des ouvrages et le recyclage des matériaux et des structures.
NOUVEL OBJECTIF
Lafarge a intégré l’enjeu qu’est la construction durable, et se positionne désormais sur toute la chaîne
de la construction en travaillant en concertation avec les autres acteurs sur le développement de
nouveaux produits et solutions qui limiteront les émissions de CO2 du bâtiment tout au long de son
cycle de vie.
D’ici à 2015 :
Développer 10 gammes de produits ou
solutions innovantes
Contribuer à la conception de 500 projets de
construction durable dans le monde
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
14
ENERGIE DANS LE BATIMENT : OU SONT LES ENJEUX ?
Répartition de la
consommation
d’énergie tout au long
du cycle de vie d’un
bâtiment (50 ans)
Utilisation : 200Kwh/m²
par an
L’analyse du cycle de vie d’un bâtiment (ACV) révèle
que plus de 80% de son énergie sont consommés
pendant sa phase d’utilisation, tandis que la production
des matériaux de construction n’est à l’origine que de
12% de la consommation totale d’énergie pour une
construction d’une durée de vie de 50 ans. Pour lutter
contre le changement climatique, il est donc essentiel
d’agir à tous les niveaux, en améliorant les
performances d’un bâtiment tout au long de son cycle de
vie.
Ainsi, le Groupe travaille à réduire la consommation
d’énergie du bâtiment sur tout son cycle de vie, en
réduisant l’empreinte carbone des matériaux utilisés
pour sa construction et en agissant sur leurs propriétés
afin de réduire l’énergie utilisée en phase d’usage du
bâtiment.
L’innovation est une priorité stratégique pour Lafarge, et
un moyen de relever les nouveaux défis lancés par le
secteur de la construction. Lafarge dispose du premier
laboratoire au monde dans le domaine des matériaux de
construction et a consacré en 2010 plus de 50% de son
budget de recherche à la construction durable.
Les projets de R&D de Lafarge en matière de construction durable portent donc essentiellement sur
deux étapes clés de la vie d'un ouvrage :
-
la réduction de la consommation énergétique lors de la fabrication de matériaux par des
améliorations des procédés industriels
-
la réduction de la consommation d'énergie lors de l'utilisation du bâtiment grâce au
développement de produits et systèmes constructifs qui en améliorent les performances
énergétiques
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
15
AMELIORER L’EFFICACITE ENERGETIQUE DU BATIMENT DANS SA PHASE D’USAGE
Sur tout le cycle de vie du bâtiment, sa phase d’usage est donc à l’origine de plus de 80% en
moyenne de sa consommation d’énergie. Celle-ci est générée pour répondre aux besoins de
chauffage, ventilation, refroidissement, éclairage, etc. de ses occupants.
Toutefois, il est possible d’améliorer l’efficacité énergétique d’un bâtiment grâce à l’amélioration de
son isolation et de ses équipements.
FOCUS SUR… Efficient Building™
En 2011, Lafarge a développé la démarche EFFICIENT
BUILDING™, qui met en avant ses engagements et initiatives en
faveur de la construction durable. Elle permettra de mieux identifier
les éléments d’un bâtiment contribuant à sa performance
énergétique, sa durabilité ou à l'optimisation des ressources
utilisées pour sa construction. Elle sera progressivement déployée
dans les unités opérationnelles du Groupe.
Les 500 projets de construction durable auquel Lafarge s’est engagé à contribuer d’ici
2015 seront identifiés par ce label.
 De nouvelles normes environnementales pour le bâtiment
Ces dernières années, de nombreux pays ont pris conscience de l’enjeu que représente le bâtiment et
ont développé des certifications environnementales, de nouvelles normes énergétiques pour la
construction et des nouvelles réglementations thermiques plus contraignantes. Ce sont autant
d’incitations à l’innovation qui représentent des opportunités pour des groupes comme Lafarge, qui
s’est donné pour objectif de proposer des produits et solutions de construction qui répondent à ces
enjeux d’amélioration de l’efficacité énergétique du bâtiment.
FOCUS SUR… le Grenelle de l’Environnement
En France, en 2007, le Grenelle de l’Environnement a réuni l’Etat
et les représentants de la société civile autour des enjeux du
changement climatique, de la préservation de la biodiversité et de
la prévention des effets de la pollution sur la santé. Le secteur du
bâtiment a fait l’objet d’un « Plan Bâtiment Grenelle », avec un
renforcement de la réglementation thermique fixant un objectif de
consommation d’énergie primaire des constructions neuves à
50 kWh/m²/an contre 150 kWh/m²/an précédemment ; en 2020, les nouveaux
bâtiments devront tous être « à énergie positive », c'est-à-dire produire plus d’énergie
qu’ils n’en consommeront.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
16
 Le béton, un matériau pour la construction de bâtiments énergétiquement plus efficaces
Le béton dispose de propriétés qui en font un matériau particulièrement adapté à la construction de
bâtiments plus efficaces en énergie. Ainsi, le béton est devenu un élément indispensable des écoquartiers tels que BedZed (Londres) ou à Fribourg en Brisgau (Allemagne). En effet, le béton est le
seul matériau qui allie trois qualités qui permettent à un bâtiment d’être plus efficace en énergie :
-
l’étanchéité : parce qu’il est coulé, le béton assure une très bonne étanchéité globale du
bâtiment, et permet d’éviter les fuites d’air. De plus, il s’associe aisément à d’autres matériaux
pour assurer une isolation globale.
-
l’inertie thermique : la forte densité du béton lui confère des propriétés d’inertie thermiques
permettant de réaliser des économies de climatisation ou de chauffage en régulant les
variations de température intérieure. En été, par exemple, il stocke la chaleur dans sa masse
le jour et la restitue la nuit.
-
la compacité : le béton permet la construction de villes plus denses et donc plus écologiques.
C’est le seul matériau avec l’acier adapté aux immeubles de grande hauteur. En optimisant la
densité urbaine, on réduit les émissions de CO2 liées au transport domicile–travail. Par
ailleurs, les besoins énergétiques pour le chauffage peuvent être réduits de 30% entre une
maison et un immeuble de quatre étages donc les consommations partagées sont optimisées,
(55 MgW au lieu de 80).
FOCUS SUR… Thermedia® 0.6 B, un béton contre la déperdition thermique
Thermedia® est une gamme de bétons structurels
isolants lancée en 2009 pour réduire les déperditions
calorifiques dans les bâtiments. Le premier produit,
Thermedia 0.6 B, développé en partenariat avec le constructeur Bouygues, permet de
réduire de 35 % les pertes de chaleur issues des ponts thermiques tout en conservant
les propriétés de résistance mécanique identiques à celles d’un béton traditionnel.
 Au-delà du matériau : travailler à développer des solutions de construction avec d’autres
acteurs
Ces questions de construction durable ne sont pas nouvelles pour Lafarge, qui est impliqué à l’échelle
locale et internationale dans de nombreuses instances et groupes de travail pour promouvoir une
construction plus durable et contribuer à l’avancée de modes constructifs plus efficaces. Le Groupe
travaille également en partenariat avec différents acteurs du secteur (concepteurs, architectes,
bureaux d'études, constructeurs etc.) et propose des solutions complètes, en amont des projets de
construction, pour améliorer différentes performances des bâtiments et structures et enrichir les
ouvrages dès leur conception. Lafarge réfléchit notamment aux côtés des cabinets d'architectes et
des bureaux d'étude pour proposer les solutions ayant les propriétés environnementales les mieux
adaptées à leurs projets. La collaboration avec les acteurs de la filière comprend aussi des
partenariats avec des maîtres d'ouvrage comme Bouygues Construction, avec lesquels Lafarge
développe des solutions innovantes répondant aux enjeux de la construction durable.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
17
FOCUS SUR… le centre de R&D Essilor, une collaboration inédite
Essilor a mandaté le cabinet d’architectes ArteCharpentier sur le projet de construction de son
centre de recherche européen, un bâtiment de
16 000 m² à énergie positive. Les ingénieurs béton
de Lafarge ont apporté leur expertise lors de la
conception du bâtiment, en exposant les qualités
environnementales et durables des bétons, ainsi que
le potentiel des bétons ultra hautes performances,
permettant ainsi aux architectes de tirer le meilleur
parti des différents matériaux utilisés.
Une nouvelle équipe au sein de Lafarge a pour mission de mettre en place une organisation au niveau
local, pour apporter un support aux clients, architectes et ingénieurs du bâtiment pendant les phases
de conception et de spécification des ouvrages. De telles compétences permettront également de
répondre à certaines questions sur le rôle des techniques de construction traditionnelles dans les
bâtiments durables. Cette unité d’expertise Lafarge sur la construction durable propose aussi des
solutions et systèmes constructifs qui permettent de répondre à des problématiques spécifiques de
construction en allant au-delà du matériau ; ainsi, le béton utilisé pour construire un mur à faible
teneur en CO2 est un matériau de construction durale. Mais un mur solaire, fait de béton et intégrant
du verre avec un traitement qui absorbe ou réfléchit la chaleur appliqué en des points spécifiques en
fonction de l’orientation du bâtiment, constitue quant à lui une solution de construction durable.
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Contribuer
au dialogue
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Les engagements de Lafarge en matière de lutte contre le changement climatique visent deux
objectifs : poursuivre l’amélioration de sa performance et entraîner d’autres entreprises du secteur des
matériaux de construction ou de l’industrie pour mieux contribuer à l’élaboration de politiques
publiques.
Le Groupe a en effet adopté une approche pédagogique et partenariale dans la définition et la mise
en œuvre de sa démarche active de développement durable. L’implication des parties prenantes et
des autres acteurs du secteur permet à la fois de partager des expériences et de s’en enrichir, afin de
prendre part et de construire, ensemble, des prises de position communes au secteur et qui
permettront la construction d’un monde plus durable.
3
NOUVEL OBJECTIF
Par ailleurs, Lafarge, par l’intermédiaire d’associations professionnelles tels que l’ERT dont Bruno
Lafont préside le groupe de travail « Energie et Changement Climatique », est présent aux grandes
conférences internationales du climat telles que celles de Copenhague (2009) ou Cancun (2010) et
contribue à faire entendre la voix des entreprises industrielles.
3
Lafarge s’engage à promouvoir les politiques
d’amélioration des performances CO2 adaptées
à son industrie dans le cadre d’organisations
internationales et professionnelles.
European Roundtable of Industrialists
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
20
EXERCER UNE INFLUENCE PAR-DELA LES FRONTIERES
 Des mécanismes d’incitation pour réduire les émissions de CO2
Lafarge soutient toute initiative allant dans le sens de la lutte contre le changement climatique qui
encourage les comportements vertueux et prend en compte les enjeux de compétitivité de l’entreprise
sur ses marchés.
En Europe, Lafarge est soumis à l’EU-ETS (système d’échange de quotas d’émission), dont la
troisième phase entre en vigueur en 2013. D’autres pays ont fait le choix d’autres mécanismes,
comme par exemple la taxe carbone.
Le Groupe estime que l’approche la plus efficace et la plus appropriée en matière de réduction des
émissions de CO2 pour le secteur cimentier dans les pays développés est l’adoption d’un système
4
« cap & trade » qui prend le clinker pour base de référence. Dans les pays émergents, Lafarge
soutient les mécanismes fondés sur des objectifs d’intensité sectorielle, des politiques en faveur d’un
approvisionnement en biomasse et en déchets, ainsi que l’élaboration de normes d’harmonisation
pour le ciment et le béton.
Si certains Etats ou unions d’Etats ont mis en place des systèmes de réglementation du carbone,
toutefois, l’enjeu du changement climatique est plus large : il se pose à l’échelle mondiale, et ne doit
pas se limiter à une réduction des émissions de CO2 ; les politiques mises en place doivent également
encourager l’innovation dans toute la chaîne de valeur, promouvoir les énergies renouvelables, et
stimuler la recherche.
Lafarge s’est fixé des objectifs volontaires mondiaux, qui seront atteints grâce à la conjugaison des
efforts réalisés dans les 78 pays où il est présent. Dans une approche partenariale, le Groupe
contribue également à la construction de positions publiques à l’échelle du secteur cimentier ou aux
côtés d’autres acteurs, par-delà les frontières.
 Entraîner le secteur pour construire et promouvoir une approche sectorielle
Lafarge travaille avec les membres de l’Initiative Ciment pour le Développement Durable (CSI) du
WBCSD afin de réduire l’empreinte environnementale du secteur. Le CSI favorise une approche
sectorielle pour lutter contre le changement climatique en encourageant des politiques et des mesures
destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre et en encourageant les pouvoirs publics à
légiférer sur cette question. Depuis 2009, le CSI accueille en son sein cinq importants cimentiers
chinois. Ainsi, le plus grand marché du ciment – 50% de la production mondiale – est représenté au
sein du CSI.
Tous les principaux membres du CSI se sont fixé des objectifs volontaires de réduction de leurs
propres émissions de CO2. En 2009, le CSI a contribué activement à la feuille de route technologique
du secteur du ciment élaborée par l’Agence internationale de l’énergie, qui identifie les possibilités de
réduction des émissions de CO2 au sein du secteur, ainsi que les mesures et les politiques
nécessaires pour y parvenir. Il a également développé une combinaison de mécanismes basés sur le
4
Système de plafond d’émissions carbone autorisé et de mise aux enchères de quotas
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
21
marché et de politiques incitatives adaptées (utilisation de la biomasse, des déchets, de matériaux
cimentaires alternatifs, application de normes et standards) qui permettrait d’obtenir les plus fortes
réductions des émissions de CO2.
 Travailler avec d’autres industriels pour promouvoir la construction durable
Aux côtés de United Technologies Corp., Lafarge a initié et co-présidé le projet EEB (Energy
Efficiency in Buildings) du WBCSD qui vise à faire évoluer la façon d'envisager la construction, de la
conception à la démolition des bâtiments. L'objectif, d'ici 2050, est de construire des bâtiments
autosuffisants en énergie et n'émettant plus de CO2.
En 2009, le rapport « Transformer le marché », fut le résultat de trois ans de recherche sur l’efficacité
énergétique des bâtiments. Il comprend notamment une feuille de route qui détaille les actions à court
et moyen terme pour chaque acteur de la chaîne de valeur. Ses conclusions ont été présentées à des
représentants du Parlement européen, de la Commission européenne, du département américain de
l’Énergie et du ministère chinois de la Construction. Ce rapport a également bénéficié d’une attention
particulière des pouvoirs publics et du secteur de la construction au Japon et en Corée du Sud.
L’importance du travail fourni a incité l’Institut Peterson, l’un des grands think tanks américains, à
publier un avis (référence 09-17) sur l’efficacité énergétique des bâtiments dans le monde.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
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IMPLIQUER LES PARTIES PRENANTES
Lafarge attache une importance particulière à l’implication de ses parties prenantes, qui le
challengent, dans un climat de transparence et de dialogue, dans la définition et la mise en œuvre de
ses initiatives an matière de développement durable.
La politique du Groupe s’inscrit de façon croissante sur le développement d’un dialogue dans la durée
et sur la construction d’un véritable partenariat avec la société civile. Des partenariats ont ainsi vu le
jour, tant à l’échelle du Groupe qu’au niveau local, illustrant l’engagement de Lafarge dans le
domaine social, environnemental et économique. De telles collaborations enrichissent la
compréhension des parties prenantes, en favorisant un climat de dialogue, sans lequel le Groupe ne
pourrait poursuivre son activité.
En matière de lutte contre le changement climatique, Lafarge bénéficie
depuis 2000 de l’expertise de WWF International, avec qui il a conclu
un partenariat qui porte notamment sur cette thématique. Sous
l’impulsion de ce partenaire exigeant, Lafarge se fixe des objectifs
toujours plus ambitieux.
Depuis 2009, la construction durable fait également l’objet d’un groupe
de travail ad hoc. Les nouveaux objectifs Climat pris par Lafarge en
2011 ont été élaborés dans le cadre de ce partenariat avec WWF.
Un membre de WWF International fait partie du panel de parties prenantes, créé par Lafarge en 2003.
Cette initiative originale permet de réunir des représentants des syndicats, d’ONG, ou encore des
architectes. Leur mission consiste à poser un regard critique sur la stratégie de développement
durable et les pratiques de reporting de Lafarge, de suggérer des améliorations et de formuler chaque
année un avis sur la politique de responsabilité sociale du Groupe. Cette expertise conduit Lafarge à
envisager de nouvelles pistes de progrès, notamment en matière de changement climatique et de
croissance dans les pays émergents.
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Annexes
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GLOSSAIRE
AJOUT CIMENTAIRE Matière minérale pouvant être utilisée lors de la production du ciment, selon des
proportions variables. Ces ajouts permettent d’obtenir une gamme de ciments aux propriétés
différentes. Ils peuvent être :
- d’origine naturelle, comme le calcaire et les familles de pierres volcaniques ou sédimentaires
(roches pouzzolanes)
- d’origine industrielle, comme les déchets de l’industrie sidérurgique (les laitiers de hautsfourneaux) et des centrales électriques de charbon (cendres volantes)
BIOMASSE La biomasse est l'ensemble des matières organiques qui peuvent devenir des sources
d'énergie : des produits, déchets et résidus de l'agriculture, de la sylviculture et de leurs industries
connexes, des déchets et résidus végétaux de l'industrie.
CENDRES VOLANTES Produit dérivé de la combustion du charbon, provenant des filtres de cheminées
de centrales thermiques, qui dispose de très bonnes qualités hydrauliques et peut être utilisé comme
ajout cimentaire en se substituant partiellement au clinker. Les cendres volantes sont principalement
composées de silice vitreuse, d’alumine, d’oxyde de fer, et de chaux.
CLINKER Le clinker est le composant principal des ciments. Il prend la forme de granules dures
résultant de la cuisson d’un mélange composé d’environ 80% de calcaire et 20% d’argile.
CONSTRUCTION DURABLE La construction durable consiste à limiter l'impact des bâtiments sur
l'environnement, tout en leur garantissant une qualité supérieure en matière d'esthétique, de durabilité
et de résistance. Elle prend en compte tout le cycle de vie des ouvrages, du choix des produits initiaux
jusqu'à leur démolition et recyclage.
COKE DE PETROLE Sous produit de raffinage du pétrole, issu de la décomposition du pétrole à haute
température et utilisé comme agent thermique. Le coke de pétrole se présente sous forme solide.
ECOLOGIE INDUSTRIELLE L'écologie industrielle consiste à mieux intégrer les enjeux environnementaux
(préservation des ressources énergétiques, des matières premières naturelles, etc.) dans la stratégie
des entreprises. L'écologie industrielle s'inspire du fonctionnement quasi cyclique des écosystèmes
naturels pour le transposer dans l’entreprise. De même que la nature connaît des cycles de
production, de destruction et de recyclage, de même les déchets de certains industriels peuvent servir
de matières premières ou de combustibles à d'autres industriels.
LAITIER Mélange de chaux, d’alumine et de silice, produit lors de la fusion du minerai de fer avec du
coke dans les hauts-fourneaux. Les laitiers sont récupérés en fusion au-dessus de la fonte. Ils
possèdent des propriétés hydrauliques proches de celles du clinker s’ils sont refroidis brutalement. Ils
s’hydratent moins vite, mais présentent une meilleure stabilité vis-à-vis des milieux agressifs. Ils
peuvent ainsi être utilisés comme ajouts au ciment ou au béton.
MECANISME DE DEVELOPPEMENT PROPRE Le MDP est l’un des mécanismes de flexibilité introduit par la
Convention des Nations Unies sur le changement climatique 5UNFCC) dans le cadre du protocole de
Kyoto de 1997. ce processus a pour vocation d’encourager financièrement des projets de réduction
des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en voie de développement.
MIX ENERGETIQUE Proportion de différentes sources dans la production d’énergie. On peut également
parler de bouquet énergétique.
POUZZOLANE Roche naturelle siliceuse légère produite par les projections volcaniques basaltiques, et
composée de silice, d’alumine, d’oxyde ferrique (qui lui donne sa couleur rouge), ainsi que de chaux
et de magnésie, dont les qualités lui permettent de servir d’ajout cimentaire. Il existe également des
pouzzolanes artificielles, obtenues par calcination de terres argileuses, de basaltes ou de schistes,
dont les propriétés sont équivalentes à celles de la pouzzolane naturelle.
Le terme « pouzzolane » tire son nom de la vie de Pouzzole, près de Naples (Italie), riche en terre
volcanique.
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LAFARGE ET WWF INTERNATIONAL
: 10 ANS DE PARTENARIAT
En signant un partenariat global avec WWF en 2000, Lafarge est devenu le premier industriel à obtenir le titre
de « Conservation Partner ». Renouvelé en 2005 puis en 2009, le partenariat a pour objectif de réduire
l’empreinte environnementale du Groupe dans chacune de ses activités.
A travers ce partenariat, Lafarge et WWF ont clairement affiché leur volonté de travailler ensemble, pas
seulement afin de montrer l’exemple et encourager de nouvelles avancées au sein du secteur industriel, mais
également dans le but de démontrer que les entreprises peuvent travailler aux côtés d’ONG dans la poursuite
d’objectifs communs.
Le succès de ce partenariat est fondé sur la confiance mutuelle et la transparence, avec WWF jouant le rôle d’
« ami critique ». « Le fait que ce partenariat ait duré dix ans est une indication claire que les ONG peuvent
travailler avec le secteur privé sur des questions majeures afin de relever les défis environnementaux
croissants et obtenir des résultats positifs, plutôt que d’être sollicités seulement pour des sujets secondaires »,
explique Jim Leape, Directeur général du WWF International.
Ecouter les parties prenantes et comprendre leurs attentes est fondamental pour Lafarge. « Je suis convaincu
que notre approche en matière de développement durable peut être partagée et sans cesse remise en cause
et questionnée » estime Bruno Lafont, Président-Directeur général de Lafarge.
Domaines clés d’action
Tout au long du partenariat, les deux organisations se sont attachées à rendre la coopération de plus en plus
ambitieuse. La portée du partenariat comprend désormais des actions dans les domaines du changement
climatique, de la biodiversité, de la construction durable, de la gestion de l'eau et des polluants persistants. Le
partenariat concerne également les bureaux locaux du WWF et les unités opérationnelles de Lafarge qui
travaillent ensemble à l’élaboration de projets communs sur le terrain.
- Changement climatique : réduire l'empreinte de Lafarge en termes d'émissions de gaz à effet de serre ;
augmenter l'efficacité énergétique ; utiliser les énergies renouvelables ; développer le ratio ciment sur clinker .
- Polluants persistants : améliorer la connaissance, la compréhension et la gestion de Lafarge concernant
les polluants persistants par la mesure systématique, le développement et la mise en œuvre de bonnes
pratiques ainsi que la publication de rapports publics sur les progrès accomplis.
- Consommation d’eau : réduire l’empreinte des opérations de Lafarge à travers le monde en termes de
consommation d’eau par la compréhension du Groupe de son empreinte hydrique et la mise en œuvre de
bonnes pratiques conjointement définies.
- Biodiversité : élargir l’évaluation du potentiel de la biodiversité à toutes les carrières du Groupe ; développer
des programmes de gestion de la biodiversité et des essais pilotes afin d’atténuer l’impact de l’exploitation.
- Construction durable : développer les activités, matériaux et systèmes de construction contribuant à
l’approche de Lafarge en matière de construction durable.
- Initiatives locales : mettre en œuvre des initiatives conjointes afin d’obtenir des changements au niveau
local et enrichir la valeur du partenariat.
Résultats et performances
Changement climatique
En 2001, le Groupe s’était fixé pour objectif de réduire ses émissions nettes de CO 2 de 20% sur la période
1990-2010. En 2010, Lafarge a franchi une étape significative dans la lutte contre le changement climatique,
en réduisant ses émissions nettes de CO 2 de 21.7%. Les principaux leviers utilisés pour réduire les
émissions dans les pays développés et en voie de développement étaient :
- Augmentation de la performance énergétique des cimenteries par l’amélioration et modernisation des
processus de production.
- Remplacement des combustibles par des déchets industriels et issus de la biomasse pour préserver les
ressources non renouvelables.
- Ajouts de pouzzolane et coproduits industriels neutres en CO 2 dans le processus de fabrication du ciment.
Nos engagements de « deuxième génération » en faveur de la lutte contre le changement climatique
comportent des objectifs qui reflètent mieux notre stratégieDd’innovation
matière
de solutions
de OBJECTIFS
construction
U MATERIAUenAU
BATIMENT
- NOUVEAUX
CLIMAT
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durable et notre engagement « en aval ». Celui-ci consiste à nous impliquer dans des projets de construction
dans lesquels les systèmes et solutions produits existants sont mis en place afin d’améliorer l’efficacité
énergétique tout en réduisant l’empreinte carbone.
Polluants persistants
Grâce au travail mené sur les polluants persistants, Lafarge a réalisé une analyse des émissions de mercure
et dioxines à la sortie de tous les fours en exploitation intégrés au Groupe depuis au moins trois ans. Des
projets visant à réduire les émissions des sites les plus émetteurs sont mis en œuvre et des pratiques standard
sont actuellement élaborées afin de garantir le contrôle des polluants persistants dans tous les aspects des
opérations de Lafarge. Des protocoles et rapports ont également été élaborés et sont mis en œuvre pour
permettre de réaliser des tests réguliers et de qualité.
Gestion de l’eau
En tant que membre du « Water Footprint Network » depuis 2009, Lafarge a identifié 4 sites pilotes (au
Royaume-Uni, en Roumanie, en Egypte et en Espagne) afin d’évaluer l'empreinte hydrique du Groupe. Ces
sites pilotes ont permis au Groupe de mettre en place des programmes destinés à mieux gérer et conserver les
ressources en eau. Un guide est en cours de déploiement sur les 125 sites Lafarge situés dans des zones de
pénurie d'eau. Les prochaines étapes consistent à définir et mettre progressivement en œuvre la stratégie
hydrique du Groupe, ainsi que de développer des programmes au profit des communautés locales situées aux
alentours des sites Lafarge.
Biodiversité
Des indicateurs de performance environnementale et des normes pour la réhabilitation des carrières ont été
établis dès le début du partenariat. En 2001, la première politique de réhabilitation des carrières a été mise en
œuvre au sein du Groupe, et un indice de biodiversité a été conçu pour évaluer l'efficacité des techniques de
réhabilitation des carrières et la conservation de la biodiversité sur les sites. En 2002, Lafarge a mis en œuvre
avec WWF une méthodologie de réhabilitation des carrières, dont les principes sont toujours utilisés
aujourd'hui. En 2010, 94% des 716 carrières actives du Groupe ont fait l’objet d’une analyse de biodiversité sur
les critères validés par WWF. 47% des carrières qui se trouvent dans des zones sensibles de biodiversité (ex :
aires protégées et / ou sites contenant des espèces protégées) disposent de plans de réhabilitation.
Construction durable
Pour relever le défi du changement climatique, les émissions des bâtiments doivent être réduites tout au long
de leur cycle de vie. Au moins 80% de la consommation énergétique d'un bâtiment intervient pendant son
utilisation. Par conséquent, les priorités de Lafarge en matière de construction durable sont de diminuer
l'empreinte carbone de ses produits, de contribuer à l'efficacité énergétique des bâtiments et d'optimiser les
coûts de construction. De nouveaux produits et systèmes continuent d'être mis au point par Lafarge afin de
promouvoir des moyens simples mais efficaces permettant de réduire l'empreinte carbone des produits et
améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments.
Initiatives locales
Sous l'égide du partenariat mondial, un certain nombre de projets locaux ont également été développés.
Jusqu'à présent, onze initiatives locales ont vu le jour :




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





Autriche : réhabilitation de la carrière de Mannersdorf et création de l'indice de biodiversité afin
d’évaluer les techniques de réhabilitation de carrières.
Kenya : préservation des forêts de Shimba Hills et développement de biocarburants.
Canada : conservation de la faune et de la flore par la mise en place d’un programme de cartographie
visant à assurer la protection des carnivores de la région.
Espagne : réhabilitation de la carrière de Yepes-Ciruelos.
Roumanie : biodiversité et réhabilitation de la carrière de Matasaru, située sur une zone Natura 2000.
Etats-Unis : analyse et évaluation des écosystèmes dans la carrière de granulats de Presque Isle.
Irlande du Nord : réhabilitation de carrière et développement d'une zone d'habitat durable et écotouristique.
France : réhabilitation respectueuse de l'environnement du siège social de WWF France ; travail sur
l'indice de biodiversité existant ; groupe de travail sur la construction durable.
Philippines : construction durable et évaluation du cycle de vie des ciments avec ajouts.
Canada : mise en œuvre durable et économique de combustibles renouvelables issus de la biomasse.
Chine : construction d’un hôtel à efficacité énergétique ; promotion des bâtiments à empreinte carbone
réduite auprès des communautés et gouvernements locaux ; et recyclage des déchets comme
combustibles alternatifs.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
29
LAFARGE ET WWF INTERNATIONAL : AGIR ENSEMBLE SUR LE TERRAIN
L'un des objectifs prioritaires du partenariat global est d'encourager et de soutenir la mise en place
d’initiatives locales, permettant de répondre aux besoins et enjeux locaux de Lafarge.
Dans ce cadre, les deux organisations encouragent les unités opérationnelles de Lafarge à proposer
des projets locaux en partenariat avec les bureaux locaux du WWF.
Les projets sélectionnés bénéficient d'un soutien financier, de conseils et d'un suivi spécifique de la
part de Lafarge et WWF International.
Créer des partenariats locaux
En 2001, le projet de sensibilisation à la biodiversité - incluant la création d’un indice de biodiversité a été développé sur la carrière de Mannersdorf en Autriche. Des travaux de restauration ont été
entrepris dans la carrière de calcaire de Lafarge : pentes et talus ont été remodelés, des arbres
plantés et des refuges aménagés. Plus de 405 espèces différentes de plantes peuvent désormais être
trouvées dans la carrière, dont 34% font partie de la Liste Rouge des espèces menacées en Autriche.
Suite à la réhabilitation, un nombre d’espèces végétales protégées et d’oiseaux ont repeuplé la zone.
En 2002, Lafarge et WWF ont lancé un projet au Kenya afin de restaurer le paysage forestier dans la
région de Shimba Hills, préserver l'écosystème de la région et développer l'utilisation de
biocarburants.
Un second projet a été initié la même année dans le cœur des Montagnes Rocheuses au Canada
près du Parc National Banff, destiné à conserver la faune et la flore. Conscient de l'impact de ses
activités sur les communautés locales et la faune, Lafarge et WWF ont contribué à la construction
d'une ligne de chemin de fer pour le transport des matières premières afin d’éviter les collisions avec
les animaux. En outre, les partenaires ont entrepris un vaste programme de cartographie permettant
la protection des grands prédateurs de la région (ours, loups, couguars, etc.).
Le projet de réhabilitation de la carrière de Yepes-Ciruelos en Espagne a permis de mieux connaître
les habitats et espèces locales grâce à la création d'une piste d’observation botanique et
ornithologique. De plus, des abeilles productrices de miel ont depuis regagné la zone.
Un partenariat a été mis en place entre les autorités locales et les parties prenantes en Roumanie en
2009 afin de répondre aux défis liés à la réhabilitation des carrières. La carrière de Matasaru, qui
comprend une partie de la plaine inondable de la rivière Arges, est classé site Natura 2000. En
partenariat avec WWF, Lafarge a élaboré un plan de réhabilitation de carrière prenant en compte
l’impact non seulement sur la carrière mais aussi sur la rivière. Les objectifs principaux incluent : le
réaménagement des zones d'extraction sur le site de Fusea ; la promotion du développement de la
biodiversité ; et la mise en œuvre d'un programme en coopération avec les communautés locales et
l'industrie pour maintenir les écosystèmes naturels du site. Par la suite, un centre de formation sera
créé dans le but de partager les expériences et résultats du projet avec d'autres unités opérationnelles
de Lafarge.
La même année, dans l'État du Michigan aux États-Unis, Lafarge et WWF ont mis en place une
analyse et évaluation des écosystèmes dans la carrière de granulats de Presque Isle. L'objectif était
d'étudier l'efficacité de différents modèles d'analyse sur la gestion de la biodiversité. A terme, il
permettra notamment de mieux gérer les risques et les opportunités liés à l'impact des activités
industrielles sur les écosystèmes.
DU MATERIAU AU BATIMENT - NOUVEAUX OBJECTIFS CLIMAT
30
Grâce au travail de concertation entre riverains, associations de protection de la nature, autorités
locales et WWF, le programme de réhabilitation proposé par la cimenterie sur le site de
Magheramorne en Irlande du Nord a reçu en 2009 le feu vert du Ministère de l'Environnement. Le
projet comprend la construction d'un éco-village portuaire de près de 450 habitations et la création
d'un centre de loisirs sur le site de la cimenterie et de la carrière de Magheramorne, restée inactives
depuis des années.
Le projet mis en place en 2010 aux Philippines vise, à travers un classement des bâtiments «verts»,
à orienter les politiques publiques et les leaders industriels vers une construction plus durable avec
une évaluation du cycle de vie des ciments et le respect des normes d'approvisionnement.
En France, le développement d'un indicateur commun de biodiversité vise à mesurer les progrès
accomplis dans la réhabilitation des carrières en termes de richesse de la flore et de la faune. Le
projet porte aussi sur la construction durable, avec un groupe de travail WWF / Lafarge. Enfin, il
introduit un aspect stratégique avec la création d'un comité destiné à mener à bien une réflexion
commune sur les questions de la construction durable.
Au Canada, Lafarge et WWF sont en train d'étudier la mise en œuvre des carburants renouvelables
issus de la biomasse dans la cimenterie de Bath. En plus des réductions de CO 2 immédiates, ce
projet permettra de produire une feuille de route pour la mise en œuvre durable et économique des
carburants renouvelables. Le projet permettra également d'étudier et de développer l'utilisation de la
biomasse (ex : panic érigée, sylviculture, etc) et d’autres combustibles renouvelables et
économiquement viables pour réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre dans le secteur
industriel.
Enfin, le nouveau projet lancé début 2011 en Chine prévoit la construction d’un hôtel à efficacité
énergétique, la promotion des bâtiments à empreinte carbone réduite auprès des communautés et
gouvernements locaux et le recyclage des déchets comme combustibles alternatifs dans le processus
de fabrication du ciment.
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CONTACTS PRESSE
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