Programme de formation et inter-formation sur l`initiation du

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Société Française de Médecine Générale
Programme de formation et
inter-formation sur l’initiation
du diagnostic de lymphome
en médecine générale
2012
Partenariat
SFMG et association de patients France Lymphome Espoir (FLE)
Avec le soutien de
la Société Française d’Hématologie (SFH) et de ROCHE
Société Française de Médecine Générale
Plan
1.
Présentation des principes et objectifs généraux du programme
2.
Votre expérience personnelle et choix face aux cas cliniques
3.
Epidémiologie et classification des lymphomes
4.
Bilan diagnostique et pronostique
5.
Les éléments de prise en charge diagnostique et thérapeutique
6.
La coordination des acteurs impliqués
7.
En guise de conclusion
8.
Bibliographie et documents téléchargeables
Société Française de Médecine Générale
Présentation des principes et
objectifs généraux du programme
Société Française de Médecine Générale
Pourquoi ce programme ?
Des besoins de prise en compte de données récentes qui
modifient les stratégies de soins en médecine générale.
1) Les lymphomes, une forme de cancer dont la fréquence
épidémiologique augmente
2) Des progrès importants dans le domaine thérapeutique avec une
espérance de vie moyenne à 5 ans de plus de 80 %
3) Le constat : si les médecins généralistes connaissent les
services d’onco-hématologie, ils n’ont pas de référent
hématologique
4) Le renforcement de la place du médecin généraliste comme
médecin traitant dans le parcours de soins
5) La place désormais incontournable des associations de patients
dans le champ de la santé, comme ressource supplémentaire
pour les malades et les professionnels de la santé
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Echanges professionnels / usagers
ƒ Des échanges entre associations de patients et
sociétés savantes (SFMG – SFH) aboutissant à un
programme d’actualisation et d’optimisation des
procédures médicales focalisées sur la phase
diagnostique
ƒ Un programme téléchargeable sur site internet de la
SFMG et des actions régionales de formation pour :
o Une meilleure visibilité des acteurs impliqués
o Le développement d’une circulation des informations utiles à
tous pour des soins de qualité
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Rappel important
ƒ Ce programme vise à sensibiliser à certains des aspects
diagnostiques et thérapeutiques actualisés liés aux problèmes
posés par les lymphomes dans les pratiques de médecine
générale.
ƒ Il s’inscrit dans une réflexion professionnelle sur la gestion
des risques fréquents ou rares en médecine générale :
o Il incite à un usage optimisé des ressources disponibles selon les
cas.
o Il participe à la réflexion du MG sur son exercice et ses choix dans
une situation donnée.
ƒ Ce programme sera le plus souvent lu en plusieurs temps. Les
réponses de chaque médecin aux questions posées participent à
une approche réflexive : s’interroger sur ce que je fais ou ferais
et sur ce qui pourrait l’être.
ƒ Les documents bibliographiques téléchargeables sont en nombre
volontairement limité, pour préciser les aspects évoqués dans le
diaporama.
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Logique de recherches utiles
ƒ Dans un grand nombre de consultations, le doute et/ou
l’inquiétude du patient comme du médecin sur une
éventuelle évolution et/ou émergence d’une pathologie grave
ou/et handicapante conduit le médecin à investiguer la situation
cliniquement et par des examens et demandes d’avis de diverses
spécialités.
ƒ La gestion de ces risques prend implicitement en compte la
fréquence du problème mais surtout sa gravité et l’intérêt d’un
diagnostic précoce pour initier un traitement spécifique et efficace
quand cela est devenu possible.
ƒ Identifier ce que le « patient n’a pas » est aussi important
qu’établir « ce qu’il a ». Cette fonction de repérage et de
hiérarchisation des risques possibles, même rares, est un
élément central des stratégies de décision en médecine générale.
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2009 : des éléments récents
ƒ Les données de l’enquête « Perceptions et pratiques des
médecins français pour Initier le Diagnostic de Lymphome en
2009 » (IDIL) :
o Enquête réalisée auprès de MG, ORL et radiologues suite au
sentiment d’errance diagnostique exprimé par les patients de
l’association de France Lymphome Espoir (FLE)
o Un polymorphisme symptomatique très important et donc une
multiplicité de risques et diagnostics différentiels possibles
o Une découverte qui reste fortuite dans un cas sur deux
o Un délais déclaré d’un mois avant l’établissement du diagnostic
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Des approches différentes
ƒ Des changements de perspective :
o Les Lymphomes sont d’emblée des affections généralisées
qui ne correspondent pas aux représentations habituelles des
cancers : « tumeur locale » – « extension locale » –
« métastase à distance »
ƒ Des changements dans les procédures
diagnostiques pour réaliser des biopsies :
o A coté des techniques chirurgicales traditionnelles
o Les évolutions de l’imagerie interventionnelle
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Objectifs principaux
ƒ Actualiser des données sur ce thème en particulier sur les
procédures et les parcours diagnostiques
ƒ Optimiser les échanges réciproques entre les acteurs impliqués,
principalement les MG, les patients et le réseau des ressources
hématologiques et associatives
ƒ Accroître la lisibilité des responsabilités, des tâches, des
missions et des compétences respectives de chacun dans le
parcours de soin du patient
Æ Améliorer la qualité des soins à la phase diagnostique des
lymphomes
Æ Faciliter secondairement les modalités du suivi thérapeutique
immédiat puis du suivi au long cours
Æ Développer son réseau de ressources professionnelles
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Votre expérience personnelle
et choix face aux cas cliniques
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Votre Expérience ?
ƒ Ces dernières années avez-vous été confronté(e) à titre
professionnel ou personnel à :
o Un patient ayant eu un antécédent de lymphome traité ?
o Un patient en cours d’investigation pour un suspicion de
lymphome ?
o En cours de traitement spécifique pour un lymphome ?
o Si oui, quel(s) type(s) de lymphome(s) ?
o Les signes d’appel étaient-ils ganglionnaires ou extraganglionnaires ?
ƒ Dans ces circonstances, quelles difficultés particulières
avez-vous alors rencontrées :
o Pour vous ?
o Pour le patient ?
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« Et si c’était un lymphome ? » (1/2)
ƒ En tant que médecin généraliste, quelles sont les
situations cliniques qui vous conduiraient à évoquer
l’hypothèse d’un lymphome ?
ƒ A qui vous adresseriez-vous dans de telles
circonstances compte tenu de votre contexte et lieu
d’exercice ?
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« Et si c’était un lymphome ? » (2/2)
ƒ Parmi les points suivants, quels sont ceux pour lesquels
vous ressentez le plus de besoin d’informations ?
o Les facteurs de risque
o Les symptômes des lymphomes
o Les examens pour établir le diagnostic
o La coordination des soins à l’étape diagnostique
o L’évolution de ces maladies
o Leurs traitements
o Les effets secondaires des traitements
o La coordination de la prise en charge thérapeutique
o La physiopathologie
o Le pronostic
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Cas cliniques
ƒ Si vous aviez été confronté(e) en tant que médecin traitant
aux trois cas cliniques qui vont suivre, qu’auriez-vous pensé
et fait pour chacun d’eux ?
o Fait d’emblée et pourquoi ?
o Fait dans un second temps et pourquoi ?
o Fait de votre propre initiative ?
o Fait après une demande de conseil ? (avis labo, pairs
associés, correspondant, par entretien direct ou téléphone)
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Cas clinique n°1
ƒ Monsieur A, agriculteur non fumeur, producteur de
pommes à la retraite âgé de 66 ans, suivi pour HTA et
dyslipidémie
ƒ Constat d’une fatigue inhabituelle, d’un essoufflement
et une toux persistante et découverte d’une anomalie
du médiastin lors d’une radiographie pulmonaire
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Cas clinique n°2
ƒ Monsieur B, professeur des écoles âgé de 23 ans,
grand utilisateur d’Internet, consulte pour une
adénopathie visible, indolore du cou apparue pendant
les vacances, il y a moins d’un mois
ƒ L’entretien médical et l’examen clinique général
attentif n’apportent pas d’autres éléments d’orientation
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Cas clinique n°3
ƒ Madame C, mère de famille de 45 ans avec un tableau
clinique de poly-adénopathies
ƒ Adénopathies multiples axillaires et inguinales non
inflammatoires, sans éruption associée avec
splénomégalie clinique
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Fréquence & Gravité
ƒ Face à chacune de ces trois situations cliniques avec des
adénopathies diverses, à quelles affections auriez-vous pensé
selon l’âge, la localisation et sa durée (symptomatologie récente
puis persistante) :
o Les situations les plus fréquentes :
•
•
•
•
A
B
C
etc.
o Les situations les plus graves :
•
•
•
•
1
2
3
etc.
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Bilan initial et secondaire (1/2)
Bilan initial
Bilan secondaire
Hémogramme
‰
‰
CRP
‰
‰
Transaminases
‰
‰
LDH
‰
‰
Sérologie VIH
‰
‰
Sérologie VHB
‰
‰
Autre(s) sérologie(s)
‰
‰
Cyto-ponction ganglionnaire
‰
‰
Β2-microglobuline
‰
‰
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Bilan initial et secondaire (2/2)
Bilan initial
Bilan secondaire
Radio pulmonaire
‰
‰
Consultation ORL
‰
‰
Scintigraphie abdominale
‰
‰
Scanner abdomino-pelvien
‰
‰
Scanner thoracique
‰
‰
IRM
‰
‰
Consultation interniste
‰
‰
Consultation hématologue
‰
‰
Autre investigation
‰
‰
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Approches diagnostique
et pronostique
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Une clinique variable
ƒ Avec des anomalies cliniques palpables et/ou visibles
ƒ Avec des anomalies non cliniquement visibles et/ou
peu accessibles
ƒ Avec des anomalies persistantes lors de consultations
de contrôle et de suivi planifiées
ƒ Avec des troubles et/ou anomalies non expliqués par
les hypothèses, les investigations ou traitements
initiaux
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Quelques étiologies possibles
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L’intrication possible des troubles
Comme la fréquence des lymphomes augmente avec l’âge, les symptômes
peuvent être masqués ou être intriqués avec d’autres manifestations cliniques
non liées, le nombre de problèmes de santé augmentant également avec
l’âge
Graphique du nombre moyen de problèmes pris en charge par consultation de
médecine générale en fonction de la tranche d’âge du patient.
Observatoire de la Médecine Générale SFMG.
Exemple de lecture : plus de 2,6 problèmes par acte pour les 60-64 ans.
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MG & intrication pathologies chroniques
Part des
pathologies
chroniques (%)
Age
Nbre de patho
chroniques
par patient
Nbre de patho
chroniques
par acte
Classe
1
Classe
2
Classe
3
Classe
4
37,83
23,14
14,34
13,34
< 60 ans,
Deux
dont la
De 40 à 69
tiers de
> 60 ans
moitié
ans
plus de
entre 26 et
70 ans
39 ans
Classe Classe
5
6
7,52
3,83
11-25
ans et
40-59
ans
11-39
ans
4à9
7à8
1à4
4à6
1à4
1à2
3à5
>6
1à2
2à3
1à2
1à2
L’association des problèmes est une difficulté à l’étape du diagnostic initial, mais aussi
dans la gestion des consultations et hiérarchisation de traitements multiples
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Escalade des investigations (1/2)
ƒ Quelque soit le tableau clinique, en dehors de complications
urgentes, le bilan ambulatoire initial vise à vérifier par la biologie
et l’imagerie des hypothèses différentes pour confirmer ou
infirmer une maladie infectieuse ou systémique, selon les
localisations ganglionnaires et les symptômes associés.
ƒ Les délais pour obtenir ces investigations et les premiers
résultats ne doivent pas conduire à différer une biopsie sur une
adénopathie accessible avec les techniques existantes si
l’évolution clinique persiste ou s’aggrave.
ƒ La diversité des tableaux cliniques des lymphomes peuvent
conduire à des recours successifs à différents spécialistes
(gastro-entérologue, pneumologue, dermatologue, interniste,
etc.) avant confirmation de l’origine hématologique des troubles.
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Escalade des investigations (2/2)
ƒ La demande d’un avis hématologique est :
o Parfois secondaire aux résultats de la biopsie
o Parfois plus précoce car la biopsie a été « idéalement »
réalisée dans un service d’onco-hématologie
ƒ Compte-tenu des particularités et du niveau de spécialisation des
investigations nécessaires au bilan d’extension et à la
classification du lymphome comme préalable au choix
thérapeutique, la coordination et les échanges réguliers
d’informations entre le médecin traitant et les spécialistes en
hématologie sont indispensables.
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Bilan initial Lymphome
Source : Delarue.R. Devant quel tableau clinique suspecter un lymphome et comment orienter la
prise en charge. Rev praticien 2010;80:41-52.
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Adénopathies médiastinales
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Typologies des lymphomes
ƒ Le diagnostic de lymphome, le bilan pronostique et le choix des
traitements nécessitent :
o Une analyse anatomopathologique
o Une analyse immuno-histochimique
o Une analyse cytogénétique et moléculaire
ƒ L’importance de l’analyse histologique dans les choix
thérapeutiques impose donc d’évoquer explicitement l’hypothèse
« lymphome » lors de la demande de biopsie :
o Conditions du prélèvement
o Conservation du prélèvement
ƒ Biopsies par chirurgie classique ou par radiologie
interventionnelle selon les localisations et les ressources des
circuits de consultation
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Techniques de biopsie
Source : ???
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Repères épidémiologiques et
classification des lymphomes
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Lymphomes : quelques chiffres
ƒ Les lymphomes comme 5ème cancer le plus fréquent
ƒ Augmentation de l’incidence pendant 40 ans, puis stabilisation
récente
ƒ En France, 15 000 nouveaux cas par an notifiés en 2009
ƒ Augmentation des Lymphomes Non Hodgkiniens (LNH) qui sont
les plus fréquents des lymphomes (80 %)
ƒ Stabilité des Lymphomes Hodgkiniens (LH) (20 %)
ƒ Nombre de nouveaux cas par an (incidence annuelle) des LNH
12/100 000 pour l’homme et 8,2/100 000 chez la femme
ƒ Parfois une susceptibilité génétique avec un risque familial accru
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Rappel historique : la maladie de Hodgkin
ƒ La maladie, décrite en 1832 par Thomas Hodgkin (anatomopathologiste) et caractérisée par les cellules de Reed-Sternberg, a
connu des appellations diverses allant de « lymphogranulomatose
maligne » à celle « lymphome hodgkinien »
ƒ Ce type « historique » de Lymphome, aujourd’hui minoritaire,
présente une incidence bimodale avec deux pics d’âges : l’un
chez l’adulte jeune (vers 20-30 ans) et l’autre vers 60-70 ans
ƒ Prédominance masculine
ƒ Les cellules de Reed-Sternberg sont majoritairement des cellules
Lymphoïdes B
ƒ Le LH peut être classé en 4 sous-types histologiques selon la
classification de Lukes-Rye
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Evolution des terminologies
ƒ La variabilité des termes utilisés, selon les périodes, pour
désigner les cancers du système lymphatiques ne facilite pas la
visibilité des lymphomes :
ƒ Sarcome, cancer de la lymphe, néoplasie du tissu lymphoïde,
hémopathie maligne, syndrome lympho-prolifératif, maladie de
Hodgkin, lymphomes indolents, lymphome hodgkinien,
lymphome non hodgkinien…
ƒ L’évolution des classifications internationales (OMS,
Américaine ou Européenne) se fait autour de trois grandes
catégories de lymphomes avec des sous-groupes :
o Lymphomes hodgkiniens
o Lymphomes non hodgkiniens à cellules B
o Lymphomes non hodgkiniens à cellules T
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LNH agressifs ou indolents ?
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Des situations d’alerte
ƒ Les formes ganglionnaires :
o Apparition d’un ou plusieurs ganglions indolore(s)
ƒ Les formes extra-ganglionnaires les plus fréquentes :
o Digestives, découverte lors d’une endoscopie pour bilan
digestif
o ORL au niveau du pharynx ou des glandes salivaires
o Hépatiques secondaires
o Splénique, mammaire, testiculaire, pulmonaire, cérébrale
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Risques & Complications
ƒ Des tableaux cliniques variés en fonction des
localisations et de leur durée d’évolution avec des
complications révélatrices, parfois urgentes :
o
o
o
o
o
o
Compressions veineuses
Compressions lymphatiques
Compressions des nerfs périphériques
Syndrome obstructif digestif
Complications métaboliques
...
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Quid des lymphomes cutanés ?
ƒ Les lymphomes cutanées sont des lymphoproliférations ne
touchant que la peau au moment du diagnostic avec une
distinction entre :
o Les lymphomes à localisation cutanée initiale,
o Et les lymphomes initialement extra-cutanés avec extension cutanée
secondaire.
ƒ 2 types : les lymphomes cutanés T (80 %) et les lymphomes
cutanés B (20 %)
ƒ Le pronostic est variable selon les extensions des lésions
cutanées, des lésions ganglionnaires, des atteintes viscérales et
des atteintes sanguines
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Des situations particulières
ƒ Les patients connus (ou non) ayant des antécédents ou des
affections à risque de lymphomes :
o Patients VIH +
o Patients HTLV+
o Patients VHB+ et VHC+
o Patients exposés aux pesticides
o Patients traités par chimiothérapies anticancéreuses
o Patients porteurs de certains déficits immunitaires ou pathologies
auto-immunes
o Patient présentant un syndrome sec
o Autres risques
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Classification d’Ann-Arbor
ƒ Stade I : atteinte d’un seul ganglion ou d’un seul site
ganglionnaire (médiastin, rate, anneau de Waldeyer)
ƒ Stade II : atteinte de plus de 2 sites ganglionnaires d’un même
coté du diaphragme.
ƒ Stade III : atteinte de part et d’autre du diaphragme
ƒ Stade IV : atteinte extra-ganglionnaire non contigüe d’une atteinte
ganglionnaire (foie, moelle, etc.)
ƒ Pour chaque stade, la classification prend également en compte :
la présence d’extension locale [E], d’une atteinte de la rate [S],
de l’absence [A] ou la présence [B] de signes d’évolutivité
clinique (fièvre, amaigrissement, sueurs)
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ECOG : indice d’activité
ƒ
Cet indice permet d’apprécier l’impact de l’affection
sur la vie quotidienne :
o
Indice 0 : activité normale chez un patient asymptomatique
o
Indice 1 : poursuite de l’activité ambulatoire avec symptômes
o
Indice 2 : incapacité à travailler + alitement dans la journée
(< 50 % du temps de veille)
o
Indice 3 : incapacité à travailler + > 50% d’alitement dans la
journée
o
Indice 4 : confinement au lit et besoin d’une tierce personne
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IPI : Index Pronostique International
ƒ
La définition de l’IPI permet de préciser non seulement le
pronostic évolutif mais aussi de définir les protocoles
thérapeutiques.
ƒ
Il est la résultante des stratégies d’investigations dans le
cadre du « bilan d’extension ».
ƒ
L’IPI permet de distinguer les LNH indolents des LNH agressifs
o
IPI des LNH agressifs :
1.
2.
3.
4.
5.
Age > 60 ans
Stade III et IV
Nb localisations extra-ganglionnaires = 2 ou >2
LDH > ou = normale
Indice d’activité (ECOG) > ou = 2
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Coordination
des acteurs impliqués
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Des étapes essentielles
ƒ Le constat : la déclaration du médecin traitant est effective chez
88 % des femmes et 83 % des hommes ainsi que chez 96 % des
plus de 60 ans, 90 % des 41-60 ans mais seulement 72 % des 1625 ans
ƒ L’organisation des recours et retours d’investigations
facilitant l’accès et le déroulement optimal du parcours de soins
pluridisciplinaire impliquant :
ƒ Le médecin traitant et les autres professionnels consultés
ƒ Particulièrement le réseau onco-hématologique
ƒ La rédaction du protocole d’ALD par le médecin traitant
décrivant les actions et ressources à mobiliser
ƒ Le bon usage du dossier médical du médecin généraliste avec
la disponibilité effective des informations utiles et actualisées
pour :
ƒ Le médecin traitant
ƒ Son remplaçant ou son associé
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Des dispositifs prévus
ƒ Les réalités et limites variables des dispositifs prévus
comme
ƒ « Le dispositif d’annonce »
ƒ « Le plan Personnalisé de soins »
ƒ « Les Plans cancers successifs »
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Les phases d’attente et d’incertitude
ƒ Les doutes, craintes, incertitudes quelles soient diagnostiques,
thérapeutiques ou pronostiques concernent :
o Le patient
o Son entourage
o Les soignants eux-mêmes
ƒ La multiplication des investigations et demandes d’avis peuvent
participer au sentiment d’errance vécu par certains patients.
ƒ Dans le parcours de soins, importance du recours précoce à des
compétences hématologiques pour infirmer ou confirmer le
diagnostic de lymphome et définir le projet thérapeutique
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Que dire au patient ? Quand ?
ƒ Quelles sont les explications nécessaires et utiles en
prenant en compte les multiples sources d’informations
disponibles et/ou les besoins rapportés par les patients au
sein des associations ?
ƒ Les explications et réponses aux interrogations du patient
varient selon les moments. Elles visent à une optimisation
et une cohérence des soins et favorise l’observance :
ƒ Au cours du bilan initial de « débrouillage » pour
argumenter les besoins voire l’urgence d’investigation
servant à infirmer ou confirmer une hémopathie ou une
autre affection maligne
ƒ Au cours du bilan complémentaire demandé par
l’hématologue
ƒ Au cours du suivi immédiat ou à distance
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Lymphome : Google test
Société Française de Médecine Générale
France Lymphome Espoir :
le point de vue des patients (1/2)
Avant le traitement
1. Comprendre ce qu’est un lymphome :
o
o
Questions à son médecin.
Brochures et site France Lymphome Espoir.
2. Établir une relation de confiance avec l’équipe soignante
3. Régler les problèmes pratiques :
o
o
o
Prise en charge 100 %
Rôle de l’assistant(e) social(e)
Compatibilité avec l’activité professionnelle
51
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France Lymphome Espoir :
le point de vue des patients (2/2)
Pendant le traitement
1. Connaître les effets secondaires :
o
o
Les dépister et les signaler
Traitements curatifs et/ou préventifs possibles
2. Adapter son style de vie :
o
o
o
o
o
Fatigue et dépression
Diététique
Activité physique
Libido et relations sexuelles
Vie sociale et risque infectieux
3. Coopération médecin référent / équipe soignante / médecin
traitant
4. Rôle des associations de patients
52
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Le site Internet
ACCES MG
-Le Lymphome,
pourquoi y penser
?
-Les Lymphomes
-Le diagnostic
-Rôle du médecin
traitant
53
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Eventail des thérapeutiques
ƒ En fonction de la nature, de la classification, du stade évolutif du
lymphomes, mais aussi des effets des traitements déjà entrepris,,
le service spécialisé et le référent hématologique proposeront des
schémas thérapeutiques variés dans le cadre de protocoles
bien établis ou parfois dans le cadre d’essais thérapeutiques
ƒ Les moyens mis en œuvre peuvent comporter :
o
o
o
o
o
o
Abstention thérapeutique avec surveillance
Mono ou poly-chimiothérapies
Radiothérapie parfois seule ou plus fréquemment associée
Immunothérapie (interféron, anticorps monoclonal)
Autogreffe
Allogreffe
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Un schéma explicatif différent
ƒ Par rapport aux autres domaines de la cancérologie, le
schéma explicatif « atteinte locale – métastase
ganglionnaire – métastase à distance » n’est pas
applicable aux lymphomes.
ƒ Ces derniers sont d’emblée et toujours une maladie
virtuellement disséminée qui ne peut bénéficier d’un
traitement local ou loco-régional
Société Française de Médecine Générale
Pronostics sous traitements (1/2)
ƒ LH survie à 5 ans selon le stade :
o Stade I et Stade II
o Stade III A
o Stade III B et Stade IV
= 80 à 90 %
= 75 à 85 %
= 60 %
ƒ Les LNH ont également une survie à 5 ans variant de 30 %
à 80 % selon l’âge et l’index IPI.
ƒ Ces données sont celles liées aux chimiothérapies
standards et elles ne prennent pas encore en compte les
bénéfices des nouveaux traitements avec anticorps
monoclonaux (Cf. schéma diapositive 58)
Source : Cancers. Pronostics à long terme. INSERM 2005
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Pronostics sous traitements (2/2)
ƒ Le risque résiduel de décès* à 10 ans est limité :
o Maladie de Hodgkin : risque de 1,24 % pour les hommes et
0,81 % pour les femmes
o LNH : risque de 4,28 % pour les hommes et 4,2 % pour les
femmes
* cancers rarement évolutifs : risque évolutif < 2 %
cancers peu évolutifs : risque entre 2 et 5 %
cancers avec risque > 5 % incluant les cancers avec métastases et
ceux avec évolution chronique stable
Source : Cancers. Pronostics à long terme. INSERM 2005
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Évolution de la mortalité
Source : INVS – Cedepic – INCA, 2010
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Guérisons ? / Rémissions ? /
Rechutes ?
ƒ La rémission complète est affirmée par le bilan post-traitement et
la notion de maladie résiduelle chronique est d’actualité dans les
formes indolentes
ƒ La vigilance et surveillance périodique coordonnée contrôle
l’absence ou l’existence d’une rechute avec des reprises de
traitement
ƒ La prise en charge et les procédures spécifiques
indispensables au suivi d’un patient ayant ou ayant eu un
lymphome ne doit pas conduire à oublier les autres problèmes de
santé non hématologiques ou risques (aigus ou chroniques)
associés
Société Française de Médecine Générale
Des liens durables et synergiques
ƒ
Développer à toutes les phases de la prise en charge des patients, la logique de mise
en réseau des professionnels impliqués est le moyen et la garantie de cohérence
des discours et des actions
ƒ
Quelle que soit la nature de la pathologie hématologique en cause, la réciprocité et la
traçabilité des échanges sont essentielles, tant du MG vers l’hématologue que de
l’hématologue vers le MG
ƒ
Les transferts rapides et en temps utile des courriers et comptes-rendus, des choix
de traitements (avec leurs effets bénéfiques et secondaires), des données de suivi au
long cours.
ƒ
Cette communication adaptée illustre la personnalisation des liens impactant la qualité
de soins et de vie du patient, mais aussi la qualité d’exercice des professionnels
eux-mêmes
ƒ
Ces échanges sont les leviers et les marqueurs du développement durable d’un
réseau de ressources hématologiques pour des aides diagnostiques, des suivis
thérapeutiques coordonnés et des suivis au long cours cohérents
Mise en place d’une communication et d’une synergie entre les acteurs des
divers niveaux de soins ambulatoires et hospitaliers
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En guise de conclusion
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Que retenir en pratique
ƒ
Les Lymphomes comme un ensemble hétérogène d’hémopathies
malignes pouvant présenter un risque évolutif grave à évoquer
précocement devant des tableaux cliniques variés ou atypiques
Î Un fil rouge essentiel : « Y penser »
ƒ
Une affection cancéreuse dont les progrès et innovations
thérapeutiques ont transformé le pronostic et qui nécessite un suivi
très structuré au long cours
ƒ
Des questions transversales au thème général des cancers mais avec
des aspects spécifiques aux LNH et LH
ƒ
Un cadre modélisant de parcours de soins associant le médecin
traitant aux services spécialisés en onco-hématologie, avec des besoins
pour une communication personnalisée réciproque qui reste à optimiser
ƒ
Des dynamiques nouvelles avec les associations de patients comme
ressource pour les patients et leurs proches mais aussi pour l’ensemble
des professionnels de la santé
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Bibliographie
et documents téléchargeables
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Eléments de bibliographie
ƒ OMS INCA CIRC. « Le cancer dans le monde ». IARC Press.
Lyon 2005.
ƒ INCA. « Survie attendue des patients atteints de cancers en
France : état des lieux » 2010. www.e-cancer.fr
ƒ Dossier Lymphome. Monographie. Revue du Praticien; vol 10, 20
janvier 2010.
ƒ Association FLE. « Comprendre le lymphome non hodgkinien. Un
guide d’information pour les patients et leurs proches ».
ƒ Site : www.francelymphomeespoir.fr
Société Française de Médecine Générale
Documents téléchargeables
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Détails du dossier Lymphome. Monographie. Rev Prat; vol 10, 20 janvier
2010
o Salles G. Lymphomes.
o Maynadier M. Epidémiologie des lymphomes.
o Delarue R. Devant quel tableau clinique suspecter un lymphome et comment
orienter la prise en charge ?
o Molina TJ. Classification des lymphomes.
o Bachy E, Salles G. Facteurs pronostiques des lymphomes.
o Tilly H. Stratégie thérapeutique dans les lymphomes non hodgkiniens.
ƒ
Ingen-Houz-Oro S, Bagot M. Lymphomes cutanés. Mise au point. Rev
Prat, vol 59, 20 nov 2009
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HAS. Guide ALD LNH, septembre 2010. www.has.fr
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Feugier F et al. Perceptions et pratiques des médecins français pour
initier le diagnostic de lymphome en 2009 : IDIL. Correspondances en
Onco-Hématologie, Vol.V, N°1.Jan Fev Mars 2010
Société Française de Médecine Générale
La SFMG et ses partenaires vous
remercient pour l’intérêt que vous
portez à ce programme.
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