ben houidi smail - Université de Tébessa

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UNIVERSITE KASDI MERBAH – OUARGLA FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA
TERRE ET DE L’UNIVERS
Département des Sciences Agronomiques
gronomiques
UNIVERSITE KASDI
MERBAH-OUARGLA
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE
En Vue De L’obtention Du Diplôme D’ingénieur d’Etat en Sciences Agronomiques
Spécialité : Agronomie Saharienne
Option : Mise en valeur des terres Sahariennes
THEME
Contribution à l’étude de l'impact de la variabilité
spatiale du niveau de la phréatique dans les Ghouts de
Oued Souf sur la salinisation des sols
Présenté et soutenu publiquement par :
r
M BENHOUIDI Smail
Le 29/09/2010
Devant le jury :
Président :
Promoteur :
Co-promoteur :
Examinateur :
Mr. HAMDI AISSA B.
Mr. DADDI BOUHOUN M.
Mr. SAKER M.L.
Melle. SLIMANI R.
M.C.A.Univ. K. M. Ouargla
M.A.A.Univ. K. M. Ouargla
M.C.A.Univ. K. M. Ouargla
M.A.B.Univ. K. M. Ouargla
Année Universitaire : 2009/2010
Contribution à l’étude de l'impact de la variabilité spatiale du niveau de la phréatique dans les Ghouts de
Oued Souf sur la salinisation des sols
Résumé
Le présent travail expérimental a porté principalement sur l’étude de l'impact de la variabilité saptiale du
niveau de la nappe phréatique dans les Ghouts de Oued Souf sur la salinisation des sols.
L’étude a montre que les Ghouts inondés, présentent une nappe superficielle, très salée, alcaline avec un sol
très humide, très salé, alcalin, légèrement gypseux, moindrement calcaire. Mais dans Ghouts humides présentent une
nappe phréatique moyennement profonde, salée, avec un sol moyennement humide, salée, alcalin, légèrement
gypseux, moindrement calcair, mais dans Ghouts secs nous avons enregistrée que le niveau de la nappe phréatique
très profond, salée avec un sol peu humide, peu salée, alcalin, légèrement gypseux, moindrement calcaire.
L'étude spatiale a montre que la salinité varie selon la variabilité spatiale de niveau de la nappe dans les
zones d'études, c-est-dire il y a un effet de la nappe sur la salinisation des sols.
Mots clés : Souf – Nappe phréatique, ghout, salinisation.
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The present experimental work focused on the study of flora (phragmites end spontaneous plant), depending
on the groundwater and soil? In Souf region .
The study showed that ghout flooded; present a slick surface, very salty, alkaline soil with a very wet, very salty,
slightly gypsum, limestone. But in humid ghouts are there moderately deep salty, water table, with a moderately moist
soil, salty, alkalin,slightly gypsum,limestone at all, , but in dry ghout, we have recorded that the level of the limestone
at all.
Keywords: Souf, groundwater, ghout, salinity.
Remerciements
Au terme de ce travail, nous tenons à remercier Dieu le tout
puissant pour son aide durant ces aide durant des longues années
d’étude, et nous a permis de réaliser ce travail en nous donnant force et
volonté.
Je tiens à exprimer ma reconnaissance à monsieur promoteur
Mr.DADDI BOUHOUN M. Pour m’avoir proposé se thème et pour
votre encadrement et aussi notre Co-promoteur Mr. SAKER M.L. qui
nous ont guidés et suivi tout au long de ce travail.
Je remercie Mr. HAMDI AISSA B. pour avoir accepté de
présider le jury de soutenance.
Mes remerciements s’adressent également à tous les membres de
jury, composé de Melle. SLIMANI R. Maitre assistant à l'université
d'Ouargla.
Je remercie infiniment bon nombre d’enseignements pour leurs
apports scientifiques spécieux.
A tous les personnels du laboratoire du département d'agronomie
saharienne et laboratoire de l'écosystème
Je remercie enfin toutes les personnes qui ont mis à ma
disposition la documentation afférente au sujet et m’ont fait
bénéficier de leurs connaissances et compétences.
List des tableaux
N°
Tableau I.
Tableau II.
Tableau III.
Titre
Niveau de remontée de la nappe phréatique dans les différentes
communes (Source O.N.R.G.M, 2002)
Nombre et pourcentage de palmiers affectés par commune. (D.S.A.,
1998)
Données météorologiques de la région de Oued souf (1999-2008).
Page
18
23
26
Tableau IV. Etat de la situation des ghouts de Oued Souf (D.S.A., 1998)
36
Tableau V.
65
La conductivité électrique des sols dans les stations d’études
(dS/m)
Tableau VI. Le résidu sec des sols dans les stations d’études (g/l).
TableauVII. De pH du sol dans les stations d’études
66
67
List de figures
N°
Titre
Page
Figure 1.
Figure 2.
Origine de la salinisation du sol (IPTRID, FAO, CISEAU, 2006).
L'évolution des prélèvements à partir du complexe terminal et du
continental intercalaire (D.S.A. El, 1993)
Mécanismes d'alimentation de la nappe phréatique
1
13
Figure 3.
15
CÔTE ,1998 in (ANRH 2003)
Figure 4.
Figure 5.
Carte piézométrique de la nappe phréatique en 2001 (ANRH 2003)
Carte piézométrique de la nappe phréatique (Avril2001- Avril2002)
16
17
(ANRH, 2003)
Figure 6.
Carte de variations du niveau piézométrique des eaux de la nappe
19
phréatique (Avril 2002-mars 2001) (ANRH, 2003)
Figure 7.
Carte de variations de la profondeur des eaux de la nappe phréatique
21
(2002-1993) (ANRH, 2003)
Figure 8.
Situation géographique de la région du Souf (Encarta, 2006)
25
Figure 9.
Diagramme Ombrothennique de BAGNOULS et GAUSSEN
29
appliquée à la région du Souf (1999-2008)
Figure 10.
Climagramme d'Emberger (1999 - 2008) de la région du Souf
30
Figure 11.
L’état et la situation des ghouts dans la vallée du Souf d’après
(CÔTE, 2001).
Carte présentative des stations (ghouts) d’études dans la région du
Souf (Googl Earth, 2009)
Moyenne des mesures du niveau de la nappe phréatique
Salinité des eaux de la nappe phréatique
42
Figure 12.
Figure 13.
Figure 14.
Figure 15.
Figure 16.
Figure 17.
Figure 18.
Figure 19.
Figure 20.
Figure 21.
Figure 22.
Figure 23.
Variations spatiales des niveaux de la nappe phréatique
Variations spatiales du pH de la nappe phréatique
Variations spatiales de la conductivité électriques du la nappe
phréatique
Variations spatiales des résidus secs
Variations de la conductivité électrique du sol dans les zones
d’études
Variations du Résidus secs du sol dans les zones d'études
Variations du pH du sol dans les zones d'études.
Variations spatiales de la conductivité électrique (profondeur
040cm).
Variations spatiales de la conductivité électrique (profondeur 4080cm).
43
59
59
60
61
62
63
65
66
67
68
68
Figure 24.
Figure 25.
Figure 26.
Figure 27.
Figure 28.
Figure 29.
Figure 30.
Variations spatiales de la conductivité électrique (profondeur 80120cm).
Variations spatiales de résidus secs (profondeur 0-40cm).
Variations spatiales de résidus secs (profondeur 40-80cm).
Variations spatiales de résidus secs (profondeur 40-80cm).
Variations spatiales de pH (profondeur 0-40cm).
Variations spatiales de pH (profondeur 40-80cm).
Variations spatiales de pH (profondeur 80-120cm).
69
70
70
71
72
72
73
List des photos
N°
Photo 1
Photo 2
Photo 3
Titre
Ghout inondé 1 dans la zone de EL-Oued Souf
Ghout humide 1 dans la zone de Kouinine
Ghout sec 1 dans a zone de Rabbah
Page
40
41
42
Photo 4
Mesures du niveau de la nappe (A) et prélèvements des eaux (B)
45
Photo 5
Photo 6
Mesures du niveau de la nappe (A) et prélèvements des eaux (B)
Mesures du niveau de la nappe (A) et prélèvements des eaux (B)
45
46
Photo 7
Prélèvements des échantillons de sols
47
List des abréviations
Abréviation
Signification
A.N.R.H
S.A.S.S
S.O.C.O
C.E
C.E n
C.Es
C.I.
C.T.
D.S.A.EL.
E.N.A.G.E.O.
O.N.R.G.M
O.N.M.
pHn
Agence Nationale des Ressources Hydriques.
Conductivité électrique
Conductivité électrique de la nappe phréatique
Conductivité électrique du sol
Continental intercalaire.
Continentale terminale.
Direction des Services Agricoles El Oued.
Entreprise nationale de géophysique.
Office national de recherche géologique et minière
Office Nationale de Météorologie.
pH de la nappe phréatique
pHs
pH du sol
système aquifère du Sahara septentrional
Sustainable Agriculture and soil conservation
FAO
ESP
Taux de sodium échangeable
SAR
CEC
L.A.D.E
Sodium absorption ration
Capacité des changes cationiques
Laboratoire d’Algérie d’eau.
B.N.E.D.E.R
Bureau National d'Etudes pour le Développement Rural.
D.H.W.
Direction d’hydraulique de la wilaya.
Table des matières
Introduction
Première partie
SYNTHESE BIBLIOGRAFIQUE
Chapitre I : Salinisation des sols
I.1. Définition…….…………………………………………………………......……………1
I.2. Origine de la salinisation…….………………………………………………...…...….....1
I.3.Types de salinisation…...….……………………………………………………………...2
I.3.1 Salinisation primaire ou naturel………………………......……..……….…...….....2
I.3.2. Salinisation secondaire…….……………...……..………………………………....2
I.4. Répartition et importance géographique des sols salés dans le monde……....…...…..…2
I.5. Répartition et importance géographique en l'Algérie…….…………………....…...…....2
I.6. Techniques de diagnostic des sols salés et alcalins…………….………….…......…..….3
I.7.Classification des sols salés…………………… ………….………….…...…………..…3
I.8. Effets de la salinité sur les propriétés physiques et chimiques du sol…..……........….…3
I.8. 1. Effets de la salinité sur les propriétés physiques du sol………………..……….…3
I.8. 2. Effets de la salinité sur les propriétés chimiques du so………………..……….…4
I.9. Effets de la salinité sur les propriétés microbiologiques du sol………….….……….….4
I.10. Effets de la salinité sur les végétaux………….……………….……..………....….…..5
I.10.1. Notion de plants Halophytes et glycophytes……...………...….…………….…...5
I.10.2. Mécanismes d'action de la salinité sur les végétaux...……..…………………..…5
I.11. Adaptation des plantes à la salinité….….…………………………...……………….....8
I.11.1. Adaptations morphologiques……………….……..….…………………...…..….8
I.11.2. Adaptations anatomiques……………………….…...…………….………….…..8
I.11.3. Adaptations physiologiques….………….……….…………….………………....9
I.11.3.1. L'Ajustement osmotique.………….………………………..…………….….9
I.11.3.2. La Compartimentation vacuolaire….....……………………..………………9
I.11.3.3. La Sélectivité de Na……………………..…………………...……………..10
Chapitre II. La remonte de la
nappe phréatique à Oued souf
1. Description du phénoméne……………………………….………..………………….....11
2.Historique de la remontée………………………………………………………………...11
3. Les causes de la remontée de nappe à Souf………………………………………….…..12
4. Analyse de technique de la remontée de la nappe……………………………..………...14
5. Niveau piézometrique de la nappe phréatique………………………………...………....15
6. Variations des niveaux piézometriques……………………………………...…………...16
7.Varaitions de peofondeur de l'eau de la nppe phréatique……………………...…...…….20
8. Effets de la rementée de la nappe phréatique………………………………...………….22
Chapitr III. Présentation de
région d'étude
1. Situetion géographique …………………………………………………...……...……..24
2. Les caractéristiques climatiques………………………………………………...……….26
2.1. La température………………...………………...……………………..…………..27
2.2. La pluviométrie………………………………..…….…………………….……….27
2.3. L'humidité relative de l'air……………………….….………….…………………..27
2.4. L’évaporatio………...……………………...…………………….…...…....………27
2.5. L'insolatio……………………………….…………………...……...……….…..…27
2.6.Le vent
…………………………………….………………….……….…….28
2.7. Snthèes climatiques……………………;;;……………………………………...….28
2.7.1. Diagramme Ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN…..………....28
2.7.2. LE climagramme d'Enber……………………………………...…......………29
3. Géomorhpologie…………………………………………..……………………..………31
4. Structure géomorphologique…………………………….………………………………32
5. Topographie…………………………………………………….……………..…………32
6. La géologie…………………….……………………………….……………….……….32
7. Relief
……………………………………………………………………….33
8. Hydrogéologie………………………………………………….…………….………….33
9. La flore et la faune………………………………………………………….………...….34
Deuxiéme partie
MATERIELS ET METHODES D'ETUDES
Chapitre IV. Matériels d'études
1. Choix de la zone d'étude………………………………………………….……….……..36
1.1. Critères de choix des zones d'études…………………………………………….....36
1.2. Présentation des zones d'études……....………………………………….…………37
1.2.1. Zone d'EL-Oued……………………………………….………………..……..37
1.2.2. Zone de Kouinine…………………………………….….………...….……….37
1.2.3. Zone de Robbah……………………….……………….…………….………..38
2. Choix du site exprementale………….…………………………………….……….…….38
3. Le Ghout…….…………………..……………………………..……………….………..38
3.1. Définition du Ghout…………….…….…………………………………...……….38
3.2. Particularité du Ghout……….…..……………………………………...………….38
3.2.1 Description du Gout…….…..……………………………….……..………….39
3.2.2. La construction du Ghout…….……..……………………….……..…………39
4. Caractéristiques des station d'étude……..…………………………….…………………40
4.1. Situation des Ghouts inondés…………………………..………………...….……..40
4.2. Situation des Ghouts humides………………..…………………………...…….….41
4.3. Situation des Ghouts secs…………………………………….……..…...…..……..41
Chapitre V. Méthodes d'études
1. Approches méthodologiques……….………………………………..……………….….44
1.1. Objectifs
………………………………………………………………..…......44
1.2. Travail d'enquetes……………………………………...………………….…….....44
1.3. etude de la nappe phréatique au printemps……………………………………..…44
1.3.1. Ghouts inondés…………………………………………………….…….…....45
1.3.2. Ghouts humides…………………………………………………….……........45
1.3.3. Ghouts secs………………………………………………………....………....46
1.4. Etude des sols………………………………………………………..…………..…46
2. Méthode d'analyses……………………...………………………….………………..…..47
2.1. Analyses des échantillons des eaux………………...…………………………...….47
2.2. Analyses des échantillons des sols………………………….……...…………..…..48
Troisiéme partie
RESULTAS ET DISCUSSIONS
Chapitre VI. Etude d'enquête
1. Enquete administrative…………………………………………...…………….….….…49
1.1 Situation de l'assinlssement dans la région du Souf…..……………..…….…….…49
1.1.1. Assinissement……………..……..………………………………….………...49
1.1.1.1. Assinissement collectif…………………..…………………….………...49
1.1.1.2. Assinissement individulle……...…………………….……….……….…49
1.2. Situation de la nappe phréatique dans la région du Souf….…………….…………50
1.2.1. Anomaies par rapport au niveau général de la nappe……….………..……….50
1.2.1.1. Anomalies hauts………………………………….………………………50
1.2.1.2. Anomalies basses…………………………………………………….…..51
1.2.2. Evolution temporelle des anomalies…………..………………………………51
1.2.2.1 Evolution avril 2001-2002………...……………………...………………51
1.2.2.2 Evolution mars 1993-2002……………..……...…………………………52
2. Enquete agricole………………………………………………….….…….…………….52
2.1. Composition variétale…………………………..……………..……….…………..52
2.2. Les cultures maraichères………………………..……………...…………………..54
2.3. Equipement et matériel………………………….………………..…………….….54
2.4. La main d'œuvre…………………………………..……………..….……………..54
2.5. L'aménagement des exploitations……………….………………..….…………….55
2.6. Le drainage…………………………………………….……….………………….55
2.7. La conduit et l'entreteint de la palmeraie…………….……………………….……56
2.7.1. La pratique de la matiére organique……….………………………..……..56
2.7.2. L'irrigation…………………………………………………………………56
2.7.3. La toilette…………………………………………………………….……56
2.7.4. La polinisation……….…………………………………………………….57
2.8. le rendement par pied………………….…………….…………………………….57
3. Conclusion………………………………………………………………………….……57
Chapitre VII. Etude de la nappe phréatique
1. Etude du nappe……………………………………………….………………………….59
1.1. Etude du niveau de la nappe phréatique…………………………….….…………..59
1.2. Etude de la qualité des eaux de la nappe phréatique……….……...………………59
3.Etude spatiale de la nappe…………………………………………………………..…….60
3.1.Variation spatiale du niveau de la nappes phréatiques;…………..……………...…60
3.2.Variation spatiale de pH du la nappe phréatique………………...…………..……..61
3.3.Variation spatiale de la conductivities électrique du la nappe phréatique……….…62
3.4. Variation spatiale des résidus secs du la nappe phréatique……………………...…63
4. Conclusion…………………………………………………………………………….…64
Chapitre VIII. Etude du sol ( caractérisations physico-chimiques des sols)
1. Salinité global………………………………………...……………………….…………65
1.1. Conductivities électrique du sol……………………………………………………65
1.2. Résidus secs du sol……………………………………...………………………….66
2. pH du sol…………………………………………………………….…………...………67
3. Etudes spatiales du sol (etude des caractérisations physico-chimiques des sols)………..68
3.1. La conductivité électrique du sol……………………………………………….…..68
3.2. Les residue secs du sol…………………………………………………….....…….70
3.3. Le pH du sol……………………………………………………...………...………72
4. Conclusion……………………………………………………………………………….73
Conclusion générale
Référence bibliografique
Annexe
Introduction
La vallée de Souf est une région aride, située au sud-est du Sahara algérien, fait
partie du Sahara septentrional partagé par la Tunisie, la Libye et l’Algérie, caractérisé par un
système aquifère nommé SASS(Système Aquifère du Sahara Septentrional). En Algérie, le système
aquifère du Sahara septentrional couvre une
étendue de 700,000 km2. Ce système renferme des réserves d’eau considérables, il est reconnu et
exploité par près de 6500 points d’eau, forages et sources (MEZIANI, 2008).
Dans une oasis, les reserves d’eaux souterraines constituent le support indispensable
de toute vie humaine, animale et végètale. Pour pallier l’absence des précipitations, les
oasiens irriguent leurs palmeraies par les eaux souterraines. Deux procédés traditionnels ont étè
pratiqus dans le Sahara algrien et qui consistent d'une à remonter l’eau à la surface (foggara et
puits balancier), puis descendre d'autre part les racines du palmier dans la nappe de telle
sorte les mettre continuellement en contact avec l’eau. L’application de ces deux procédés
reste tributaire de la géologie et de l’hydrogologie de la région. Dans les oasis d’El Oued,
c’est plutot le deuxime procédés qui est applique et que les Soufis surnomment les Ghouts.
Ils prennent la forme de cuvettes dans les quelles sont implants les palmiers. Le captage des
eaux des nappes profondes (Continental Intercalaire et le Complexe Terminal) par des
systèms hydrauliques modernes (Forages) a provoque la remonte des eaux et l’inondation des
Ghouts, entranant l'asphyxie des palmiers. Cet article traite les mcanismes et les consquences de
la remonte des eaux et son impact sur la disparition des Ghouts (REMINI, 2006)
D’une manière générale, les eaux destinées à l’alimentation en eau potable,
l’irrigation et à l'industrie proviennent uniquement des eaux souterraines, mais la qualité
physico-chimique de cette eau (salinité) dans certaines regions est le plus souvent médiocre.
Cette salinité, dont une partie est d’origine géologique (primaire) s’accroît continuellement
par une mauvaise gestion de la ressource en eau et en sols (Salinisation secondaire). Cette
salinisation de la ressource en eau est aggravée dans certains cas par une pollution le plus
souvent d’origine domestique, ce qui rend l’eau impropre à la consommation et parfois
même à l’irrigation. En effet, la qualité des eaux dans les différentes regions sahariennes et
notamment, celles situées au centre et au nord (Ouargla,El Oued, Biskra)sont de mauvaises
qualité et leur teneur en sels peut dépasser les 7 g/l de résidu sec (région de Oued Rhir).
Cette forte teneur en sels conjuguée à la présence d’une nappe phréatique proche de la
surface du sol, est l’une des principales causes de la salinisation et stérilisation des sols de
plusieurs zones agricoles (KHADRAOUI, 2005).
L’objectif de notre travail s’insère dans cette problématique qui consiste à étudier
l'impact de la variabilité spatiale du niveau de la nappe phréatique dans les Ghouts de Oued
Souf sur la salinisation du sol.
En d'autre terme, deux questions sont posées:
-
La variabilité spatiale du niveau de la nappe phréatique est elle la principale cause de
de la salinisation du sol dans les Ghuots de Oued Souf ?
-
Quelle sont les effets de la remontée des nappes sur la sanilisation du sol et la
dégradation des Ghouts de la région de Oued Souf ?
Pour répondre à ces questions, nous avons effectué notre recherche, avec une
méthodologie qui consiste à choisir trois zones à différent niveau de la nappe phréatique, et
dans chaque zone on a choisi vingt sites expérimentaux (Ghouts inondés, Ghouts humides,
Ghouts secs) où nous avons étudié la variabilité spatiale de la nappe phréatique et des sols.
Notre étude comporte trois parties essentielles, à savoir:
-
La première partie de notre travail a été consacrée à la synthèse bibliographique,
généralité sur la salinisation du sol, la remontée des eaux de la nappe phréatiques et la
présentation de la région d'étude.
-
La seconde partie a été réservée aux matériels et méthodes utilisés pour la réalisation de
ce travail.
-
Quant à la troisième partie, elle est inhérente aux résultats et discussions de notre
travail.
Chapitre I
Salinisations des sols
Chapitre I. Salinisation des sols
I.1. Définition
La salinisation est l’accumulation de sels hydrosolubles dans le sol. Ces sels sont le
potassium, le magnésium, le calcium, le chlorure, le sulfate, le carbonate, le bicarbonate et le sodium.
L’accumulation du sodium est aussi appelée sodification. Les sels se dissolvent et se déplacent avec
l’eau. Quand l’eau s’évapore, les sels restent (S.O.C.O., 2009).
Tout d’abord, la salinisation implique une accumulation de sels par des processus naturels du
fait d’une forte teneur en sels du matériau parent ou des nappes souterraines. En second lieu, la
salinisation est provoquée par des interventions humaines, telles que des pratiques d’irrigation
inappropriées, par exemple avec de l’eau d’irrigation riche en sels et/ou par un drainage insuffisant
(S.O.C.O., 2009).
I.2. Origine de la salinisation
Les sols salés sont naturellement présents sous tous les climats et sur les continents
Szabolcs (in MENNASSER AS, 2009). Ils sont étroitement liés à une source de salinité
d'ordre géologique (évaporites), hydrogéologique (eaux souterraines) ou hydrologique (eau
marine). Les processus de formation des sols salés sont associés à la redistribution des
sels dans les pédopysages par divers agents, l'eau mobilisant les sels à l'état dissous, le vent à
l'état dissous ou cristallisé...etc.
L'accumulation des cristaux de sels est favorisée sous les climats ou les processus
évaporatoires dominants Bresler et al et Chhabra (in MENNASSER AS, 2009).
Par ailleurs, le développement mondial de la culture irriguée entraîne souvent une
extension secondaire des terres salées, liée à la dégradation chimique et physique des sols et à ou
mauvaise conduite de l'irrigation Ghassemi et al et Cheverry et Bourrie (in MENNASSER AS,
2009).
Origine de salinisation
Eau d'irrigation
saumâtre
Nappe superficielle proche
avec qualité médiocre
Aquifère côtier dont l'eau est
prélevé pour l'irrigation
Figure.1. Origine de la salinisation du sol (IPTRID, FAO, CISEAU, 2006).
1
Chapitre I
Salinisations des sols
I.3.Types de salinisation
I.3.1. Salinisation primaire ou naturelle
Elle est due aux sels qui se forment lors de l'altération des roches ou à des apports
naturels externes : dans les régions côtières, intrusion d'eau salée ou submersion des terres
basses, inondations périodiques par de l'eau de mauvaise qualité.
Remontée d'une nappe phréatique salée près de la zone racinaire (MEMOUD, 2006).
I.3.2. Salinisation secondaire
Dans ce cas, le sol avait déjà formé et avait acquis une personnalité pédologique.
Par exemple, si une partie d'une plaine littorale est envahie par la mer, bien que le
contact soit direct, la salinisation reste secondaire. Il en est de même d'un sol alluvial
qui se sale sous l'effet de la remontée d'une nappe chlorurée.
Cette distinction tend à faire préciser à quel moment de son histoire, un sol a
acquis le caractère halomorphie SANDA (ABBANI B, et ABDE-LALI Y, 2005).
Induite par l'activité humaine, liée fréquemment à des pratiques agricoles
inappropriées (MEMOUD, 2006).
1.4. Répartition et importance géographique des sols salés dans le monde
A l'échelle mondiale, les sols salés occupent des surfaces étendues et constituent un
grand problème pour l'agriculture. De l'ensemble des sols cultivés du monde, 23 % sont
affectés par des problèmes de salinité (Keren, 2000). En fait, les sols salins couvrent 397
millions d'hectares et les sols sodiques 434 millions d'hectares (FAO, 2005). Leur
distribution géographique se superpose presque entièrement à celle des zones arides et semi
arides et des zones côtières (Durand, 1983).
I.5. Répartition et importance géographique en Algérie
En Algérie, les sols agricoles sont dans leur majorité affectés par la salinité ou
susceptibles de l'être (Durand, 1983). Ils sont répandus dans les basses plaines de l'Oranie,
dans la vallée de Relizane, sur les hautes plaines Sud de Sétif et de Constantine et aux bords
des chotts. Ils ont aussi une grande extension dans les régions sahariennes au sud de Biskra
jusqu'à Ouargla et au- delà (Durand, 1983).
2
Chapitre I
Salinisations des sols
D'après HALITIM (1988), dans les régions arides, les sols salés représentent environ
25% de la surface cartographiée. Soit 3,2 millions d'hectares (HAMDI, 1999). Les sols situés
au Sud sont nettement plus sodiques que ceux du Nord (DAOUD, 1999).
1.6. Techniques de diagnostic des sols salés et alcalins
L'étude d'un sol sur le plan de la salinité se base sur un ensemble de facteurs :
Conductivité électrique : la salinité est mesurée par la CE de l'extrait de pâte
saturée ou l'extrait diluée du sol. Elle est exprimée en dS/m à 25C° (Annexe 6)
pH du sol : la notion de pH du sol permet de façon commandée et précise de
désigner la réaction du sol. Les sols salés ont un pH supérieur à 7. Il augmente en corrélation
avec le rapport Na+/CEC.
ESP (Taux de sodium échangeable): ce terme permet de caractériser le stade
d'alcalinisation d'un complexe d'échange, l'ESP est fonction de la CEC exprimée en (meq/1).
ESP = Na+/ Quantité totale des cations absorbées
•
SAR (Sodium absorption ration): il s'agit d'un paramètre fondamental pour la
détermination du niveau de l'alcalinisation de la solution du sol.
SAR= Na+/ I (Mr; Ca++) /2 ; (Na, Mg++; Ca++) meq/l
I.7.Classification des sols salés
Pour la classification des sols salés, les auteurs utilisent des paramètres de salinité et de
sodicité pour obtenir des classes de sols salés basées sur la CE et le ESP (Annexe I)
I.8. Effets de la salinité sur les propriétés physiques et chimiques du sol
L'excès de sels dans un sol modifie les propriétés physiques et chimiques. Cette
altération des conditions édaphiques constitue un stress indirect pour la croissance des plantes
(Gregory, 2005).
1.8. 1. Effets de la salinité sur les propriétés physiques du sol
C'est par leurs cations que les sels solubles affectent les propriétés du sol. Il s'agit
essentiellement de l'ion sodium. L'action défavorable de cet ion à l'état échangeable se traduit
par la dispersion des colloïdes du sol et par voie de conséquence :
• Structure dégradée ;
Réduction de la perméabilité et de l'aération ;
3
Chapitre I
Salinisations des sols
Mauvaise stabilité structurale.
Faible disponibilité de l'eau à la plante (Halitim et Duchuffour et Hunin et al
(MENNASSER AS, 2009).
1.8. 2. Effets de la salinité sur les propriétés chimiques du sol
•
pH (réaction du sol)
La réaction du sol (pH) est influencée par la nature des sels. Alors que certains sels
sont acidifiants (CaSO4, KCL, MgSO4), d'autres sont alcalinisants (NaHCO3, CaCO3 Na2CO3).
•
ESP (Taux de sodium échangeable)
Le taux de sodium échangeable à une grande importance dans les sols alcalins, vu que
ces derniers retiennent de faibles concentrations en sels solubles et la grande quantité de sodium
se trouve sous la forme échangeable. Tandis que dans le cas des sols salés, la grande partie de
sodium se trouve dans la solution du sol.
1.9. Effets de la salinité sur les propriétés microbiologiques du sol
La teneur excessive en sels présente dans les sols a un impact adverse sur les populations
microbiennes et sur leurs activités. La concentration de la solution en sels entraîne une
augmentation de la pression osmotique. Celle-ci inhibe le développement des microorganismes. Toutefois, la sensibilité des micro-organismes à l'égard de la salinité est
différentielle suivant les degrés de la salure. En effet, la relation entre la salinité et l'activité
Microbienne n'est apparemment pas une fonction linéaire, mais représente une valeur
seuil de salinité au-delà de laquelle, il y a une forte diminution des populations microbiennes
Halitim et Dellai (in Oustani, 2006).
Hormis la tension osmotique élevée, caractérisant les sols salés, ces derniers
constituent un milieu défavorable pour les microorganismes en raison de la présence des ions
toxiques et de leur pH très basique, ainsi que leur structure asphyxiante (Oustani, 2006).
Le blocage de l'activité microbiologique des sols par la salinité influe négativement sur
la nutrition des plantes, dans la mesure où c'est cette activité microbienne qui transforme les
composés organiques en formes minérales assimilables par les plantes Gobat et al. (In
Oustani, 2006).
4
Chapitre I
Salinisations des sols
1.10. Effets de la salinité sur les végétaux
I.10.1.Notion de plantes Halophytes et glycophytes
Le terme halophyte définit un organisme qui vit, croît et se reproduit naturellement
dans un milieu salin, alors qu'un glycophyte ne peut croître naturellement en milieu fortement
salin Tipirdamaz et al et Gregory (MENNASSER AS, 2009). La grande majorité des stress
salins est provoquée par des sels, particulièrement le NaCl. De ce fait, les termes halophytes
et glycophytes font essentiellement référence aux stress provoqués par un excès de Na.
Ainsi, il a été démontré que les plantes supérieures, incluant glycophytes et
halophytes, n'ont pas un métabolisme tolérant aux excès de sels, même si certains organismes
montrent une bonne croissance dans de l'eau de mer. L'avantage essentiel des halophytes sur
les glycophytes réside dans la gestion des ions en excès dans l'organisme (Gregory, 2005).
1.10.2. Mécanismes d'action de la salinité sur les végétaux
La salinité constitue avec la sécheresse une des principales contraintes responsables
de la perte de rendement des cultures et de la détérioration du couvert végétal (Messedi et
Abdelly, 2004).
Le ralentissement de la croissance peut résulter de plusieurs facteurs, à savoir :
• La perte de turgescence des cellules due au stress osmotique, induit par les solutés
externes;
•
L'utilisation des composes carbonés et azotés à des fins d'osmorégulation au dépens de
leur implication dans la production de biomasse;
•
L'accumulation excessive d'électrolytes dans les tissus de la plante, entraînant un effet
de toxicité;
•
Le déséquilibre nutritionnel causé par l'absorbtion réduite des ions essentiels, comme
K+ ; Ca ++ ou NO3-- en liaison avec cette accumulation excessive des ions toxiques.
En fait, le stress salin qui exprime les effets de l'excès de sels sur la plante peut être
résumé en trois composantes :
Un stress hydrique lié à la baisse du potentiel hydrique externe;
Un stress ionique (toxicité ionique) lié à l'excès de Na+ et CE;
Un stress nutritionnel dont l'origine réside dans le déséquilibre ionique
introduit par la présence de Na et Cl- à fortes concentrations. (Torrecillas et a1, 1994).
5
Chapitre I
Salinisations des sols
A/ Effet osmotique
L'excès du sel à des effets comparables à ceux de la sécheresse, les ions présents dans
l'environnement réduisent la disponibilité de l'eau pour les racines. Ainsi, la salinité du sol et
celle de l'eau d'irrigation réduit la faculté des racines des plantes à puiser de l'eau du sol. Ceci
cause une augmentation de la pression osmotique de la solution du sol et rend encore plus
difficile pour les racines d'extraire l'eau du sol. C'est ce qu'on appelle une sécheresse
physiologique (Boukachabia ,1993).
B/ Effet toxique des ions
Dans un phénomène de salinisation et ou d'alcalinisation, il ya toujours accumulation
préférentielle d'un ou de quelques ions prédominants, ce phénomène provoque une
modification de l'équilibre ionique, créant des conditions défavorables à la croissance.
Selon Kutaiba (1990), la toxicité causée par la salinité peut être à l'origine de deux types de
stress :
• Stress direct (effet membranaire), par modification de la perméabilité et du transport
hydrique et ionique, notamment au niveau des tissus racinaires.
• Stress indirect, par altération des différentes fonctions majeures de la plante
(respiration, photosynthèse, métabolisme des protéines et acides nucléiques).
Par ailleurs, plusieurs auteurs révèlent que l'effet toxique du stress salin peut avoir comme
conséquences :
• L'altération des mécanismes de transport et de sélectivité qui induisent des déficiences
ou des excès des ions dans la plante;
• Une décoloration et des nécroses foliaires;
• Une réduction de la croissance, par suite de l'accumulation des ions toxiques dans
certains organites de la plante (chloroplastes), et une déficience en ions K+. (Lakhdari,1986;
Ghorbe1, 1986).
6
Chapitre I
Salinisations des sols
* Absorption des ions toxiques par les racines
Les ions chlorites : les ions chlorites peuvent être absorbés par les racines et s'accumuler
dans les feuilles. Dès lors, ces ions peuvent provoquer une brûlure des extrémités ou des bords
des feuilles, le « bronzage » et le jaunissement prématuré des feuilles.
Les ions sodiques : les symptômes de toxicité typique aux ions sodium sont des brûlures de
feuilles, le dessèchement et la mort des tissus sur les bords externes des feuilles. De hautes
concentrations en ions sodium dans l'eau d'irrigation peuvent causer des déficiences en ions
calcium et potassium (par des phénomènes de blocage) dans les sols déjà déficitaires de ces
éléments.
* Absorption par les feuilles
Les dommages de la salinité sur les feuilles sont plus importants lorsque l'irrigation se
produit par temps chaud et sec et que l'évaporation concentre les sels à la surface des feuilles.
Les ions toxiques peuvent développer des symptômes de brûlure au niveau des feuilles.
On peut noter également que la présence excessive d'ions sodiques, chloriques et
boriques peut provoquer une augmentation du pH du sol, ce qui a un effet indirect sur
l'impossibilité d'absorption des ions ferreux, phosphate, zinc et manganèse, nitrates qui sont
indispensables pour la croissance des plantes.
Cl Effet nutritionnel
La salinité externe exerce souvent un effet dépressif sur l'alimentation minérale des plantes
(Callot et al, 1983). En fait, le déséquilibre nutritionnel des plantes est causé par l'absorbation
réduite des ions essentiels, comme K+ ; Ca ++ ou NO3-- en liaison avec l'accumulation
excessive des ions toxiques.
La culture des plantes en présence de NaCl entraîne d'une façon générale des
perturbations au niveau de la nutrition minérale. Les ions Nat et Cl- en excès peuvent
entrainer un déficit en certains éléments indispensables, comme Ca++ et K+ (Kutaiba ,1990).
Selon Hjji et Grignon (1985), la racine est responsable de cette sensibilité à l'NaCl. Les
systèmes d'absorption ou de sécrétion dans le xylème ne sont pas directement inhibés, mais le sel
diminuant l'absorption des éléments nutritifs, et réduisant ainsi l'efficacité de la racine pour
l'alimentation des parties aériennes en Kt
7
Chapitre I
Salinisations des sols
Le chlore est un antagoniste des anions : SO4, et NO3- indispensables à la croissance. Il
inhibe chez les plantes sensibles au sel l'absorption et le transport de NO3-- vers les parties aériennes
(Slama, 1986).
I.11. Adaptation des plantes à la salinité
Les facultés de résistance des plantes aux sels sont nombreuses et encore mal comprises
mais sont apparemment liées à :
•
La capacité de la plante à restreindre l'entrée des sels par les racines;
•
La capacité de la plante à tolérer ou s'adapter au sel une fois entré dans la plante.
En fait, la résistance d'une plante à la salinité s'exprime par sa capacité à survivre et à produire
dans les conditions de stress salin. Les plantes développent plusieurs stratégies pour limiter le stress
salin qui diffèrent selon la catégorie des plantes (Berthomieu et al., 2003).
Chez les plantes sensibles à l'NaCl, le Na+ s'accumule dans les racines mais il est exclu des
feuilles, ces plantes sont dites (excluder). A l'inverse, les plantes tolérant NaCl sont dites
(includer), car elles ont en général des feuilles plus chargées en Na+ que les racines,
lorsqu'elles sont cultivées en présence de sel (Haouala et a1, 2007).
1.11.1. Adaptations morphologiques
La morphologie et la structure des plantes halophytes sont adaptées dans le sens de
l'économie d'eau (Heller et al. 1998). Les caractères liés à cette adaptation sont :
•
Une cuticule épaisse;
•
Des stomates rares ;
•
Des cellules à grandes vacuoles; permettant de stoker le NaCl ;
•
Une succulence des feuilles qui deviennent épaisses.
I.11.2. Adaptations anatomiques
Généralement, les plantes répondent à de graves stress hydriques ou salins en fermant
leurs stomates, de façon à réguler la perte d'eau par la transpiration des feuilles sur la vitesse
d'absorption de l'eau par les racines.
Des modifications anatomiques apparaissent au niveau des différents organes lors d'un
stress salin. Au niveau des racines, on observe des modifications du cortex qui chez les
8
Chapitre I
Salinisations des sols
halophytes est constituée de 2 à 3 couches seulement. Les sels induisent également une
diminution de la dimension du système vasculaire (Reinoso et al., 2004).
Au niveau des feuilles, les halophytes ont en général un nombre de stomates par unité
de surface inferieur à celui des glycophytes.
1.11.3. Adaptations physiologiques
La tolérance à la salinité à la contrainte saline est associée à trois caractéristiques
physiologiques essentielles :
•
Une utilisation efficace des ions dans l'ajustement osmotique et le maintien de la
turgescence;
•
Une bonne compartimentation vacuolaire de Na} et Cl- au niveau des feuilles;
•
Une sélectivité d'absorption et de transport en faveur de Cl- malgré l'excès de Na+.
1.11.3.1. L'Ajustement osmotique
Les halophytes se caractérisent par une grande capacité d'absorption et d'accumulation
préférentielle du chlore et du sodium dans les feuilles. Une conséquence de cette accumulation
des ions est l'élévation de la pression osmotique, celui-ci contribue à maintenir le potentiel
hydrique total dans la plante, inferieur à celui de la solution du sol, une réduction des pertes
d'eau et au maintien de la turgescence cellulaire (Belkhodja, 2007).
L'ajustement se retrouve chez la grande majorité des organismes vivants pour le
maintien de l'alimentation hydrique et de la pression de turgescence (Grégori, 2005). Ce
processus se fait en modifiant les concentrations de solutés compatibles dans les tissus de
façon à maintenir une concentration ionique plus élevée (hypertonique) dans le protoplasme
que dans le milieu extérieur (hypotonique) (Niu et al. 1995).
1.11.3.2. La Compartimentation vacuolaire
La compartimentation vacuolaire des ions toxiques est un facteur majeur de la
tolérance aux sels. En fait, la compartimentation de Na+et Cl- à l'intérieur des vacuoles est un
moyen de prévenir de la toxicité dans le cytosol et contribue à l'ajustement osmotique
nécessaire à la tolérance à la salinité (Zhu, 2001).
9
Chapitre I
Salinisations des sols
1.11.3.3. La Sélectivité de Na+
A l'interface racine/sol, l'excès de Na+ peut limiter l'approvisionnement de la plante en
macroéléments essentiels, tels que K+. Une composante de la tolérance à la salinité est
l'efficacité avec laquelle le K+ est adsorbé et utilisé pour les besoins métaboliques (Piri et al.
1994).
En outre, le maintien d'un rapport Kr/Na+ élevé est une exigence pour assurer la stabilité
membranaire et le fonctionnement des enzymes. Une haute concentration de K+ et une baisse de
concentration de Na est nécessaire pour un processus cytoplasmique normal (Ashraf et Ali
,2008).
Le maintien d'un rapport K+/Na+ élevé résulte de l'exclusion de Na+ et /ou de sa
compartimentation intracellulaire dans la vacuole.
La principale adaptation des halophytes au stress salin est leur grande capacité
d'absorption ionique pour assurer leur ajustement osmotique. Elles accumulent des quantités de
Na et Cl qui seront toxiques pour les glycophytes. Ces derniers vont au contraire favoriser
l'entrée des ions K+ par rapport au Na+ par une régulation au niveau canaux à K+.
La capacité de sélectionner le K+ par rapport au Na+ lors de l'absorption a été décrite
comme un critère de tolérance au sel (Ashraf et Mi, 2008).
Le Ca++ joue un rôle important dans la réponse à la salinité, puisqu"il augmente la
sélectivité du K+ au dépend de Na (Niu et al., 1995).
10
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
Chapitre II. La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
1. Description du phénomène
La pente de la nappe phréatique est faible et bien que la transmissivité soit élevée,
les qualités d'eau qui s'écoulent vers l'aval sont peu importantes. Les apports d'eaux
extérieurs (continentale intercalaire, complexe terminal ou rejets) restent pratiquement sur
le site et font monter le niveau de la nappe, en remplissant les fissures du terrain, créant un
dôme. La pente de la nappe, augmentant localement permet un écoulement plus important
jusqu'à ce qu'un nouvel équilibre s'établisse ou que la nappe monte jusqu'en surface des
sols, lorsque les apports dépassent les possibilités d'écoulement souterrain.
Les premiers signes d'une remontée de la nappe phréatique sont visibles dans les
ghouts, car la profondeur de l'eau y est en temps normal, de l'ordre de 1 à 2 mètres. Une
remontée de 1, 5 mètres aura comme conséquence l'apparition de tranches d'humidité
(COTE, 2001).
2. Historique de la remontée
A cause des conditions topographiques et hydrogéologiques favorables dans la
région, les Soufis ont creusé des cuvettes Ghouts, en enlevant le sable pour le déposer
autour des cuvettes, sous forme de dunes pour préservation du Ghout (REMINI., 2004).
Avant les années soixante, les oasiens utilisaient uniquement les eaux de la nappe
phréatique pour les besoins en eau potable et agricole; il existe un équilibre entre les
prélèvements et les rejets et le niveau piézométrique de la nappe restait stationnaire
(D.S.A., 1998). Ce système de culture est bien adapté au milieu (Erg), mais fragile parce
qu'il est étroitement lié au niveau de le nappe, et ceci plus que dans la technique d'exhaure
de l'eau dès que le niveau de celle - ci s'abaisse (cas au milieu du XXème siècle), ou s'élève
(cas actuellement), le palmier risque de mourir d'insuffisance ou de trop d'eau (COTE,
1998).
La nappe phréatique de la région du Souf subit une remontée progressive de son
niveau piézométrique depuis les années soixante, et semble s'aggraver avec les temps
(ANRH, 2000). Les premières apparitions de la remontée de la nappe phréatique durant
l'année 1969 dans les communes de Magrane et Hassi Khalifa (D.S.A., El Oued, 1998). A
partir des années 80, une remontée maxima de la nappe à été observée tout autour de la
ville (A.N.R.H., 2003). L'eau qui était de 2 a 3 mètres sous le plancher des ghouts, n'a plus
11
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
été qu’a 1m, puis a affleuré en hiver et a fini par noyer en permanence le fond du ghout.
Les répercussions sur la palmeraie sont directes : dépérissement des palmiers, puis mort et
abandon des ghouts (COTE, 1998).
Le phénomène est apparu aux portes immédiates de la ville d'El Oued, puis
l'auréole a grandi, au point de toucher aujourd'hui la moitié sud du Souf, de Kouinine à
Nakhla, On peut dire que 515 ghouts sont ennoyés et que 120000 palmiers sont morts
(VOISIN, 2004).
3. Les Causes de la remontée de la nappe à Oued Souf
Les causes de la remontée de la nappe phréatique ont été rattachées à quelques
suppositions, parmi lesquelles :
3.1. La pluviométrie exceptionnelle : généralement, les précipitations dans la zone du
Souf on lieu de novembre à février, le plus souvent fines et modérées et de courte durée.
Ces pluies deviennent parfois torrentielles et engendrent des dégâts, tels a été le cas en
1969 (D.S.A., 1993).
3.2. Utilisation des forages pour l’irrigation : avant, le mode d'irrigation dans le Souf se
faisait directement à partir de la nappe phréatique. Avec la baisse du niveau de la nappe, le
recours aux nappes plus profondes (du complexe terminal et du continental intercalaire) a
été imposé. Plusieurs puits forés dans le Souf servent aujourd'hui à des périmètres irrigués
(Domaine Dhaouia) (L.A.D.E., 2004).
3.3. La topographie de la région : la topographie de la région d'El Oued est très vallonnée
avec des zones basses et des dépressions. Cette topographie conjuguée à une très forte
perméabilité des sols (90 % de sable) facilite l'infiltration des eaux d'irrigation et de pluie
(70 mm/an) vers la nappe phréatique. Cette situation est aggravée par le manque d'exutoire
naturel proche de la région (A.N.R.H, 1993).
3.4. Transfert des nappes profondes : l'utilisation des eaux des nappes profondes (CI et
CT) pour l'alimentation en eaux potable et l'agriculture contribue fortement à la remontée
de la nappe superficielle. Ce transfert est facilité également par la communication inter
nappes, qui est due à la vétusté des équipements d'anciens forages et par les eaux usées. Il
est à noter que les études techniques réalisées dans le Souf ne mentionnent pas l'existence
d'une interaction entre les différences nappes, et ce par des mouvements de sol (failles,
perméabilité etc.…) (A.N.R.H, 1998).
12
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
3.5. Absence d'un exutoire : la zone du Souf n'est pas pourvue d'un exutoire, les eaux
usées n'ont qu'un seul chemin, traverser le sable pour atterrir dans la nappe phréatique (ce
qui provoque l'asphyxie des palmiers). Au début, le système hydraulique du Souf;
alimentation- évacuation était simple et équilibré :
L'alimentation se faisait à partir de la nappe phréatique;
L'évacuation des eaux usées se faisait dans les fosses septiques pour
rejoindre à la fin la nappe phréatique.
Nappe phréatique
Nappes du
complexe terminal
Fosses septiques
Nappe du continental intercalaire
Figure 2. L'évolution des prélèvements à partir du complexe terminal et
du continental intercalaire (D.S.A. El, 1993)
Donc, on parle de la rupture d'un système d'équilibre où la nappe phréatique
aboutissait directement à la nappe phréatique à un système où trois nappes (nappe
phréatique, nappe du complexe terminal et nappe du continental intercalaire) aboutissaient
à la nappe phréatique (D.S.A, 1993).
3.6. Absence d'un réseau d’assainissement : de toutes les localités du Souf, seule la ville
d'El Oued est dotée d'un réseau d'assainissement, et encore sur un linéaire de 75 km de
conduite en béton et amiante, ou 16% seulement sont raccordés, avec un rejet à 4 km à
l'extérieur de la ville (ANRH, 1998). De plus, les habitants utilisent toujours les puits
abandonnés et les ghouts pour l'assainissement. Ceci influe sur le réservoir de la nappe
phréatique et détériore davantage la qualité de l'eau (L.A.D.E., 2004).
4 .Analyse technique de la remontée de la nappe
Solen Moulati A., 2004, le phénomène de remontée de la nappe phréatique dans la
région du Souf est complexe et s'étend pratiquement sur un demi-siècle. D'après les
données contenues dans les rapports de Marc Côte (1993 - 2001), complétées par celles du
13
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
BNEDER (1992-1993 et 1994); ANRH (1993); ANRH (1994), et l’inventaire des forages
et des enquêtes sur les débits (ANRH 1999), on peut établir les techniques suivantes:
Avant 1956, toute l'eau utilisée pour l'alimentation humaine, animale et l'agriculture
provenait de la nappe phréatique. L'augmentation de la population et l'extension des
cultures ont eu comme conséquences une surexploitation, avec en corollaire un
abaissement lent et progressif de la nappe. Dans les années 1940, la baisse était déjà
de l'ordre de 0,5 m au sud d'El-Oued, 1m à El-Oued, 1,5m à Kouinine et 2 m au
nord de Kouinine.
En 1956, un premier forage moyennement profond au Complexe Terminal (CT) a
été creusé pour l'AEP d'El Oued et entre 1957 et 1969, environ un nouveau forage
par année a été exécuté dans le CT.
En 1969, suite à de fortes pluies, une remontée générale de la nappe a été constatée
avec inondation de 150 ha dans la région de Magrane et Hassi-Khalifa. La nappe
est progressivement redescendue par la suite (BNEDER, décembre 1993).
De 1970 à 1980, environ 2 forages par année ont été réalisés dans le CT et en 1980,
on observe les premiers ghouts ennuyés à El-Oued et une remontée progressive et
persistante de la nappe phréatique aux portes d'El Oued, ce qui en 1985 alarme les
autorités.
Entre 1980 et 1997, une centaine de nouveaux forages sont réalisés dans le CT. En
1986 et 1987, trois forages profonds, au continental Intercalaire (C.I.), ont été exécutés,
deux d'entre eux sont exploités pour l'AEP d'El Oued, le troisième à Hassi Khalifa,
pour l'agriculture est fermé.
En 1993, la nappe avait ennoyé la palmeraie sur 25 km dans le couloir KouinineRobbah. (ANRH, 1993).
Schématiquement, la remontée maximum de la nappe correspond à la zone de
concentration des forages pour l'approvisionnement en eau potable, autre de
l'agglomération linéaire d'El-Oued. Au- delà, chaque fois que l'on se rapproche d'une A.E.P
villageoise, la nappe a tendance à remonter (Fig. n° 4) (COTE, 1998).
14
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
Figure 3. Mécanismes d'alimentation de la nappe phréatique CÔTE ,1998 in
(ANRH 2003)
Entre 1993 et 2000, une série d'investigations ont été entreprises pour connaître les
caractéristiques géométriques, géologiques, physicochimiques et bactériologiques
de l'aquifère et un important travail de recensement et de supervision des forages
existants a été entrepris.
5. Niveau piézométrique de la nappe phréatique
Le niveau piézométrique de la nappe phréatique en avril 2001 (Fig. 8), on observe
que la partie Sud de la région d'étude se caractérise par un niveau piézométrique élevé et
atteint jusqu'à 96m au niveau de Mouih Ouensat. Cette valeur s'abaisse quand on avance
vers le Nord-Ouest et atteint jusqu'à 32m au niveau de Foulia, cette pente exposition vers
le Nord-Ouest a conduit à un écoulement dans ce sens.
6. Variations des niveaux piézométriques
6.1. Variations saisonnières : d'après l’A.N.R.H (1999), ces variations
représentent les mouvements saisonniers de la nappe phréatique entre mars - avril, et
Septembre 2001 (voir annexe n° 01).
15
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
Une remontée de la nappe phréatique au niveau des plantations irriguées à
partir de la nappe du complexe terminal, il s’agit du domaine Daouia et de la plantation de
foulia, Du rejet de la ville d’El-Oued, des agglomérations d’Ouzitene, d’Ez Zeggoube et de
Guemmar.
Une baisse de la remontée de la nappe phréatique dans les zones agricoles.
Figure 4. Carte piézométrique de la nappe phréatique en 2001 (ANRH 2003)
6.2. Variations annuelles
Les variations annuelles de la nappe phréatique réalisée en 2 périodes
6.2.1. Période 2001-2002
Ces variations représentent les mouvements annuels de la nappe phréatique, entre
avril 2002 et avril 2001, ces variations sont réalisées dans la figure n° 6.
16
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
On observe :
en blanc, des variations de la nappe phréatique entre -0,1 et 0,1 mètres
en vert, un rabattement de la nappe phréatique entre 0,1 et 2,2 mètres
en rouge, une remontée de la nappe phréatique entre 0,1 et 0,6 mètres
Une remontée du niveau de la nappe phréatique a été constatée :
au niveau des centres urbains
Figure 5. Carte piézométrique de la nappe phréatique (Avril2001- Avril2002) (ANRH,
2003)
17
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
Tableau I. Niveau de remontée de la nappe phréatique dans les différentes communes
(Source O.N.R.G.M, 2002)
Niveaux de remontée de la nappe
Communes
phréatique
Reguiba
Robbah
El-Oued
Nakhla
Kouinine
Hassi Khalifa
Magrane
Oued El Alanda Sud
0,6
0, 5
0,4
0,3
0,3
0,2
0,1
0,1
De 1 mètre au niveau du rejet de la ville d'El-Oued
De 0,6 mètres au niveau de la plantation de Foulia irriguée à partir des
forages du CT.
Un rabattement de la nappe phréatique a été constaté en général au niveau des zones
agricoles qui exploitent l'eau de la nappe phréatique
6.2.2. Périodes 2002 – 1993
Ces variations des mesures de 55 points du réseau de surveillance en avril 2002 et
mars 1993, les fig. 7 et 8 représentent cette variation.
On observe :
en blanc, des variations de la nappe phréatique entre -0,15 et 0,15 mètres
en vert, un rabattement de la nappe phréatique entre 0,15 et 6 mètres
en rouge, une remontée de la nappe phréatique entre 0,15 et 4,5 mètres
Une montée du niveau de la nappe phréatique a été constatée :
au niveau du piézomètre P17, située près du domaine Daouia, la remontée de
3.01 mètres peut être expliquée par une irrigation du palmier à partir du complexe
terminal. Et au niveau du puits H002, situé près de la zone agricole de Foulia
(irrigation à partir du complexe terminal), la remontée est à plus de 1.3 mètres.
au niveau du rejet de la ville El-Oued, du puits H090, la remontée est plus de
4,5 mètres.
Un rabattement du niveau de la nappe phréatique a été constaté :
au niveau des puits H028 (5,8 m), H030 (3,6 m), H029 (3,2 m), H031 (2,85 m),
18
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
H024 (2,6 m), situés près de la commune de Guemmar.
De 2.1 mètres à Reguiba
Au niveau du puits H107 (1,9 m), situé dans la commune de Hassi Khalifa.
Au niveau du puits H078 (1,7 m), situé dans la commune de Nakhla.
De 1, 7 mètres à Oued Turk.
Figure 6. Carte de variations du niveau piézométrique des eaux de la nappe phréatique
(Avril 2002-mars 2001) (ANRH, 2003)
19
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
7. Variations de profondeur de l’eau de la nappe phréatique
La Fig. 9 résume les variations de la profondeur de l’eau entre les années 2002 et
1993, comme suit :
en rouge, une diminution de la profondeur, c’est dire la remontée d’eau de 03 a
4,5 mètre, au niveau de H090, où se trouve la zone de rejet.
en jaune et orange, une diminution de la profondeur de l’ordre de 03 mètre à cause
de l’extensibilité de l’influence des eaux de rejet jusqu aux zones périphériques, comme
TRIFOUI et KOUININE.
Avec deux autres zones en jaune (une diminution de l’ordre de 1 mètre), l’une c’est
ELFOULIA où il y a des exploitations agricoles irriguées par les eux du complexe terminal
qui alimentent la nappe phréatique, l’autre au niveau de ROBAH, OUEDALENDA et MIH
OUANSA où l’activité agricole est faible devant les quantités des eaux usées rejetées dans
les fosses septiques.
en vert, une augmentation de la profondeur au niveau des zones qui sont
généralement des surfaces culturales irriguées par les eaux de la nappe phréatique.
en noir, une augmentation de la profondeur de l’ordre de 5,5 mètre, c'est-à-dire un
rabattement du niveau d’eau, au niveau de la zone de ZEGOB où l’activité agricole est
intense et exploite les eaux de la nappe phréatique, ce qui cause ce rabattement.
20
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
Figure 7. Carte de variations de la profondeur des eaux de la nappe phréatique
(2002-1993) (ANRH, 2003)
21
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
8. Effets de la remontée de la nappe phréatique
Plusieurs effets on suivi ce phénomène :
8.1. Disparition des ghouts : en 1994, le nombre de ghouts inondés s'élevait à 500 (D.S.A,
1994).
En 2000, ce nombre avoisine1000 ghouts inondés sur un total de 9500 que détient
la région. (D.S.A, 2000).
8.2. Mort des palmiers dattiers
- Les répercussions de ce phénomène sur le palmier sont directes.
Dans la profondeur du ghout, le sol est entièrement gorgé d'eau, ou recouvre
momentanément les racines des palmiers, cela asphyxie les racines, ce qui entraîne un
dépérissement et la mort de palmiers (VOISIN, 2004).
Le tableau II donne le nombre et le pourcentage de palmiers affectés par commune
(D.S.A, 1998).
8. 3. La santé des populations : cette situation critique constitue une véritable menace
pour la santé des populations :
- augmentation des maladies à transmission hydrique, dégagement des odeurs, prolifération
des moustiques et des insectes nuisibles, ainsi que le danger de noyades d'enfants dans ces
ghouts marécageux, puisqu'on a recensé un nombre important de ghouts dont la profondeur
d'eau dépasse 1 mètre (VOISIN, 2004).
Aujourd'hui, chaque été cannait une infestation et des maladies à transmission
hydrique, transmission par l'eau et les maladies de la peau se multiplient.
22
Chapitre II
La remonte de la nappe phréatique à Oued souf
Tableau II. Nombre et pourcentage de palmiers affectés par commune. (D.S.A., 1998)
Communes
Nombre
de Nombre
de
palmiers Pourcentage
palmiers total
affectés
palmiers affectés
El Oued
17975
16178
90
Guemmar
72300
10400
14
Reguiba
117 000
5000
4
Taghzout
43000
6000
14
Ouarmas
28000
0
-
Kouinine
20400
9604
47
Robbah
26500
28175
95
Nakhla
75000
22500
30
El Bayadha
35000
35000
100
El Ogla
20000
6000
30
Mih Ouenssa
60000
1037
2
Oued El Allenda
3500
0
-
Debila
59300
41510
70
Massant - A/Krim
51000
30600
60
Hassi Khalifa
65000
6500
10
Trifaoui
59750
4182
7
Magrane
55000
5500
10
Sidi Aoune
42600
3408
8
de
23
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
Chapitre III. Présentation de la région d'étude
Le Souf est le nom berbère d'une rivière, synonyme de «Oued ». A l'origine, les
habitants d'El-Oued vivaient de la culture de la terre, où chacun avait sa palmeraie et
son potager réalisé à l'issue d'une somme d'efforts considérable. La forme de la culture
consistait à creuser des cuvettes pour planter à proximité de la nappe phréatique. Cette
situation a fait que l'agglomération soit implantée à travers des entonnoirs ou cratères,
rendant tout aménagement planimétrique du terrain difficile et les aménagements plus
coûteux (LECHAAR1, 1990).
1. Situation géographique:
La wilaya d'El-Oued est située au Sud-est algérien (fig. 8), et plus précisément au
nord du grand Erg oriental. Elle est encadrée à l'est par la Tunisie et à l'ouest par Oued
Righ, autrement dit, elle est limitée au nord par la wilaya de Biskra, Tébessa et la wilaya
de Khenchela, au sud et à l'ouest par la wilaya de Ouargla et à l'est par la république
tunisienne (A.N.R.H, 2005).
Géographiquement, la wilaya d'El Oued est limitée par les coordonnées suivantes :
X 1= 05°30'et X2 = 07° Est
Y 1= 35°30'et Y2 = 37°Nord
La wilaya d'El Oued occupe une superficie de 44,586 km2, avec une population de
529842 habitants, donnant ainsi une densité de 14 ha/km2. La zone concernée par l'étude
s'étend sur 18 communes, soit une superficie d'environ 350.000 hectares (O.N.R.G.M,
1999)
La région du Souf est divisée administrativement en 9 daïras et 18 communes qui
sont :
1. El Oued:
- El Oued
- Kouinine
2. Reguiba : - Reguiba
3. Guemar : - Guemar - Taghzout - Ouermes
4. Debite : - Debila - Hassani Abd Elkerim
5. Hassi Khalifa : - Hassi Khalifa -Trifaoui
6. Magrane : - Magrane - SidiAoun
7. Robbah: -Robbah -Nakhla - ElOgla
8. Bayada: - Bayada
9. Mih Oaensa :- Mih Ouensa - Oued El Alenda
24
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
Figur 8. Situation géographique de la région du Souf (Encarta, 2006)
25
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
2. Les caractéristiques climatiques
La connaissance des caractéristiques climatiques est fondamentale pour permettre
une meilleure évaluation des besoins en eau des différentes cultures, et une
détermination des facteurs qui ont un effet néfaste sur la production et le rendement.
(B.N.E.D.E.R., 1992).
L’analyse des données climatiques enregistrées durant 10 ans, de 1999 à 2008,
donne les résultats suivants :
Tableau III. Données météorologiques de la région de Oued souf (1999-2008).
Paramètres Températures Humidité
Insolation
par mois
(h/mois)
Evaporation
moyenne.
(0C)
Relative(%)
Mois
Janvier
10,76
64,40
238,90
7,67
12,88
2,64
Février
12,92
53,70
239,10
10,44
1,82
2,58
Mars
17,84
45,10
274,60
16,02
5,06
3,90
Avril
21,56
42,80
278,40
21,28
9,15
4,02
Mai
26,45
39,20
301,10
26,53
1,96
4,09
Juin
31,30
32,70
344,90
28,80
0,62
3,87
Juillet
34,43
30,90
337,00
33,44
0,22
3,59
Août
33,83
34,80
327,60
28,09
2,91
3,08
Septembre
28,67
45,60
263,60
20,23
5,21
3,28
Octobre
25,33
52,30
245,00
15,57
7,01
2,26
Novembre
16,18
59,50
226,10
10,79
7,19
2,10
Décembre
12,65
67,70
204,50
9,58
11,61
2,32
Moyenne
annuelle
22,66
47,39
3289.8*
19,04
65.64*
3,14
climatiques
en (mm).
Précipitations Vitesses
en (mm).
de
Vents
(m/s).
(O.N.M. Ouargla, 2009)
*Total annuelle
26
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
2.1. La température
La température est un paramètre très important pour la détermination et la
caractérisation d’un climat d’une région donnée. Les données climatiques enregistrées
dans le tableau ci-dessus montrent :
Une température moyenne annuelle de l’ordre de 22,66° C.
Le mois le plus chaud est juillet, avec 34,43° C.
Le mois le plus froid est janvier, avec 10,76° C.
Une période froide, s’étalant de novembre à avril, avec une moyenne de 15,31°
C.
Une période chaude, s’étalant de mai à octobre, avec une moyenne de 30° C.
2.2. La pluviométrie
La pluviométrie constitue une donnée fondamentale pour caractériser le climat
d’une région. De ce fait, on remarque à travers le tableau n° 1 que les précipitations sont
peu abondantes et irrégulières. Les précipitations annuelles moyennes (1999-2008) sont
de l’ordre de 65,64mm. La période pluviale de l’année est très courte (2 à 3 mois) par
contre, la période sèche s’étale presque sur toute l’année (Fig. n° 9).
2.3. L’humidité relative de l’air
Dans la région du Souf, l’humidité relative est faible et varie beaucoup plus dans
la journée et dans l’année par les effets des températures élevées et des amplitudes
thermiques importantes. L’humidité moyenne annuelle est de l’ordre de 47,39% (19992008).
La valeur de l’humidité moyenne maximale dans la région du Souf est enregistrée
pendant le mois de décembre avec 67,70%, et la valeur de l’humidité moyenne
minimale dans cette région est enregistrée pendant le mois de juillet, avec 30,90%
(Tabl. N° III) (O.N.M, 2009).
2.4. L’évaporation
Elle est importante durant la période chaude de l’année. La valeur maximale est
de 33,44mm au mois de juillet, et la valeur minimale est de 7,67mm au mois de janvier.
Le cumul annuel est de l’ordre de 228, 44mm (Tabl. N°III) (O.N.M., 2009).
2.5. L’insolation
Les radiations solaires sont importantes au Sahara, car l’atmosphère présente une
grande pureté durant toute l’année (TOUTAIN, 1979).
27
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
Dans la région du Souf, le pic est marqué pour le mois de juin avec un volume
horaire de 344,90 heures. La moyenne annuelle de l’insolation est de 273,40heures/mois
(Tabl. N° III) (O.N.M., 2009).
2.6. Le vent
Le vent est le composant climatique le plus marquant dans la région du Souf, c’est
un facteur important à considérer dans l’agriculture. Il joue un rôle essentiel dans le
phénomène de pollinisation, comme il peut provoquer le flétrissement de certaines
espèces végétales sensibles.
Les vents dominants dans le Souf sont de direction Est-Nord, provenant de la
méditerranée libyque (DUBIEF, 1964), chargés d’humidité appelés (El-Bahri), et qui
soufflent très forts au printemps. Ils sont peu appréciés malgré leur fraîcheur, car ils
provoquent de la poussière (vents de sable) dans l’air et donnent une couleur jaune au
ciel. Tandis que les vents du Sirocco ou "Chihili" apparaissent pendant la période
estivale et ont une direction Sud-Nord et Sud-Ouest, ils se manifestent par des chaleurs
excessives.
La vitesse moyenne annuelle du vent est de l’ordre de 3,14m/s. (Tabl. N° III)
(O.N.M, 2009).
2.7. Synthèse climatique
2.7.1. Diagramme Ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN
Le diagramme Ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN permet de suivre
les variations mensuelles de la période sèche, il est représenté à travers une échelle où :
P =2T.
L'aire comprise entre les deux courbes (Fig. N° 10) représente la période sèche. Dans la
région du Souf, cette période s'étale sur toute 1'annee.
28
Présentation de la région d'étude
80.00
40.00
70.00
35.00
60.00
30.00
50.00
25.00
40.00
20.00
30.00
Période sèche
15.00
20.00
10.00
10.00
5.00
0.00
0.00
Température
Précipitation
Chapitre III
P
T
Mois
Figure 9. Diagramme Ombrothennique de BAGNOULS et GAUSSEN appliquée à la
région du Souf (1999-2008)
2.7.2. Le climagramme d’Emberger
Il permet de connaître l'étage bioclimatique de la région d'étude et de donner une
signification écologique du climat.
En abscisses, sont représentées les moyennes des minimums des mois les plus froids.
En cordonnées, on a les valeurs du quotient pluviométrique Q2 (Fig. N° 10). Sur le
climagramme sont portés les différents étages bioclimatiques sahariens, arides, semiarides, sub-humides et humides.
D’après la formule de STEWART, adaptée pour I'Algérie et le Maroc, qui se
présente comme suit:
Q3 = 3,43 x P / (M-m)
Où :
Q3 : facteur de précipitation d’Emberger
P : précipitation annuelle
M : la température du mois le plus chaud
M : la température minimale du mois le plus froid.
Et d’après les données de la période de 10 ans, on a :
P: 65,64mm
29
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
M: 314,84calven
m: 277,81calven
Donc Q2 = 6,08.
Et après la position sur le Diagramme d’Emberger, on trouve que la région
d’étude est située dans la partie caractérisée par un climat saharien, avec un hiver doux.
Figure 10. Climagramme d'Emberger (1999 - 2008) de la région du Souf
30
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
3. Géomorphologie
Le Souf est la partie nord orientale du grand Erg oriental, elle englobe l’aire
dépressionnaire des grands chotts (NADJAH ,1971).
La géomorphologie et les paysages permettent de distinguer trois sous régions du
nord au sud (NADJAH ,1971).
Au nord des chotts, les vastes piémonts parcourus par les oueds descendant des
Aurès, correspondant au sud Némemcha, et constituant une zone traditionnelle de
parcours pour les Soufis.
Au sud des chotts, on trouve dans les marges de l’Erg des placages de sable
dans une grande épaisseur, mais modelés en bras Nord-Est / Sud-Ouest, séparés par des
dépressions riches en végétation. Les oasis sont limitées par des cordons de dunes,
qu’on appelle des sahanes.
En dessous du 33° parallèle Nord, commencent les grandes accumulations
sableuses en pyramides, formant de grandes dunes, les Ghroudes. Elles sont moins
nombreuses et séparées par de larges sahanes au sud-ouest, dans la zone dite des
Loudje, dont la végétation psammophile est abondante et offre de bons pâturages. Au
sud-est, dans le Zemoul El Akbar, les Ghroudes sont plus resserrées et plus nombreuses
et la circulation y devient très difficile (E.N.A.G.E.O., 1993).
31
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
4. Structure géomorphologique
Le Souf est la partie nord orientale du grand erg oriental, elle englobe les terrains
dépressionnaires des grands chotts (NADJAHL, 1971).
La géomorphologie est les paysages du Souf permettent de distinguer trois sous
régions du nord au sud :
Au nord des chotts, les vastes piémonts parcourus par les oueds descendant des
Aurès et correspondant au sud Némemcha, constitue une zone traditionnelle de parcours
pour les Soufis.
Au sud des chotts, on trouve dans les marges de l'erg des placages de sable dans
une grande épaisseur», mais modelés en bras nord-est / sud-ouest, séparés par des
dépressions riches en végétation. Les oasis sont limitées par des cordons de dunes, qu'on
appelle des sahanes.
En dessous de la 33° parallèle nord, commencent les grandes accumulations
sableuses en pyramides, formant de grandes dunes, les Ghroudes. Elles sont moins
nombreuses et séparées par de larges sahanes au sud-ouest, dans la zone dite des Loudje,
dont la végétation halophile est abondante et offre de bons pâturages. Au sud-est, dans
le Zemoul El Akbar, les Ghroudes sont plus resserrés et plus nombreux et la circulation
y devient très difficile (E.N.A.G.EO., 1993).
5. Topographie
L'altitude moyenne de la région du Souf est de 80 mètres avec une diminution
notable du sud au nord pour atteindre 25 mètres au dessous du niveau de la mer dans la
zone des Chotts qui occupent le fond de l'immense bassin du Bas Sahara (A.N.R.H,
2005).
6. La géologie
La région d'étude est située exactement dans la partie nord de la plate forme
saharienne, caractérisée par des formations détritiques, particulièrement sableuses, elles
apparaissent sous forme de dunes et anti-dunes.
D'après les log-stratigraphiques des forages dans la région de Oued Souf, on
constate qu'il existe les différents étages des formations géologiques (A.N.R.H., 1993).
32
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
7. Relief
Le relief du Souf est caractérisé par l’existence de trois principales formes :
• Une zone sableuse qui se présente sous un double aspect l’Erg et le Sahara.
• Une forme de plateau rocheux qui s’étend vers le sud, avec une alternance de
dunes et de crêtes rocheuses.
• Une zone de dépression caractérisée par la présence d’une multitude de Ghouts
qui prolongent vers l’est (NADJAH, 1971).
8. Hydrogéologie
Seule, la série allant du crétacé au quaternaire présente un intérêt hydrogéologique.
Elle est constituée d'une alternance de grès, de sables argileux et d'argiles, de dolomies
et de marnes, ainsi que d'évaporites. Cette série comporte deux systèmes aquifères : la
nappe du continental intercalaire (C.I) et la nappe du complexe terminal (C.T.) qui se
terminent par une nappe phréatique superficielle et libre (KHADRAOUI, 2000).
La nappe phréatique
La nappe phréatique s’étale sur presque la quasi-totalité du territoire de la vallée,
elle est exploitée par environ 10.000 puits traditionnels, à une profondeur moyenne de
40 m. (A.N.R.H., 2005).
Elle est comprise dans les dépôts sableux fins, de type éolien, localement intercalés
de lentilles d’argiles sableuses et gypseuses. Elle est limitée par un substratum argileux
imperméable. Son épaisseur est variable et peut atteindre localement une centaine de
mètres. (D.H.W in Côte, 2001).
La nappe du Complexe Terminal
Les formations du complexe terminal sont très hétérogènes. Elles englobent les
assises perméables du Sénonien calcaire et du Miopliocène. En fait, il est possible d’y
distinguer trois ensembles aquifères principaux, séparés localement par des horizons
semi-perméables ou imperméables. Ces trois ensembles sont représentés par les
calcaires et dolomites du Sénonien et de l’Eocène inférieur, par des sables, grès et
gravier du Pontien, et par les sables du Miopliocène. La profondeur du Complexe
Terminal est comprise entre 100 et 600 mètres et sa puissance moyenne est de l’ordre de
300 mètres. Elle est exploitée par 129 forages dans toute la wilaya, dont 84 dans la zone
33
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
d’étude, d’après l’inventaire des forages et une enquête sur les débits extraits de la
wilaya d’El-Oued (A.N.R.H., 1999).
La zone de production de cette nappe se situe entre 200 et 500 m, le débit moyen par
forage varie entre 25 et 35 l/s, avec une qualité chimique de 2 à 3 g/l de résidu sec. Le
niveau hydrostatique de la nappe oscille entre 10 et 60 mètres, selon les zones.
(A.N.R.H., 2005).
La nappe du Continental Intercalaire
La formation du continental intercalaire est représentée par des dépôts continentaux
sablo gréseux et sablo argileux du crétacé inférieur. C’est un système aquifère
multicouche dont la profondeur atteint localement 2000 mètres, et dont la puissance
varie entre 200 et 400 mètres. Elle est exploitée par deux forages artésiens pour l’A.E.P
d’El-Oued (1850 mètres pour le forage F1). La pression en tête de forage est de 22 à 23
bars et le débit artésien de 222 litres /seconde (GUERISSI, 2007).
La nappe du Continental Intercalaire est captée à une profondeur moyenne de 1900
m, l’eau de cette nappe se distingue par sa température très élevée, atteignant plus de 60
°C et un résidu sec de 2 à 3 g/l (A.N.R.H., 2005).
9. La flore et la faune
9.1. La flore
Des arbustes rabougris et des touffes d’herbes espacées croissent aux pieds des
dunes : le Souf n’est pas une région stérile mais une région aride. La flore spéciale est
caractérisée par un certain nombre de traits déterminés qui sont : la rapidité d’évolution,
l’adaptation au sol et au climat, le petit nombre des espèces, le caractère discontinu du
matériel végétal (OZENDA, 1977).
Les principales plantes caractéristiques du Souf sont : Le Drinn (Aristida pungens),
l’Alenda (Ephédra alata), l’Arta (Calligonum comosum), le Retem (Retama retam),
l’Adhide (Euphorbia guyoniana), le Genêt (Genista saharae), l’Ethel (Tamarix
articulata), le Saxaoul (Anabasis ammodendron)
9.2. La faune
Les deux principaux embranchements représentés dans le Souf, sont les articulés
(insectes, arachnides) et les vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles). Si tout le monde
connaît le lézard, le scarabée, le scorpion, le fennec et la gerboise, on est plutôt surpris
d’apprendre qu’il existe plus de 20 espèces d’oiseaux, 32 espèces de reptiles, (23
34
Chapitre III
Présentation de la région d'étude
lézards et 9 serpents), dont 7 sont liées aux sables vifs des massifs des dunes et 25 sont
de formes sahariennes vraies, 55 espèces de mammifères dont 24 sont proprement
sahariennes. Parmi les 20 espèces d’oiseaux de passage ou sédentaires dans le Souf, 15
sont spécifiques au Sahara.
On y voit également des papillons, des cigales, des grenouilles, des foulques... etc.
(VOISIN, 2004).
35
Chapitre VI
Etude d'enquête
Chapitre VI. Etude d'enquête
1. Enquête administrative
1.1. Situation de l'assainissement dans la région du Souf
1.1.1 Assainissement
D’après HPO-BG (2003), l'assainissement des eaux résiduaires dans la vallée est
caractérisé par la prépondérance d'un assainissement individuel (ou autonome) pour toutes
les agglomérations de la Vallée du Souf. Les seules agglomérations pour lesquelles il existe
un réseau d'assainissement des eaux usées sont Guemmar et El Oued.
1.1.1.1 Assainissement collectif
Pour Guemmar, le réseau qui concerne les quartiers nord de la ville a une longueur de
6 km environ.
En l'absence de station de pompage à l'aval, ce réseau n'a pas été mis en service.
Pour El Oued, l'ossature du réseau (diamètres de 200 à 600 mm) a une longueur de 23 km
environ.
Selon les analyses effectuées en bout de réseau, une fraction de la population, de seulement
10% environ serait raccordée à ce réseau.
Les eaux provenant de ce réseau sont refoulées au N de la ville, ainsi que les eaux de
drainage, pour être déversées dans des espaces inter dunaires, en bordure de la route vers
Hassani Abdelkrim.
1.1.1.2 Assainissement individuel
Parmi les dispositifs utilisés pour l'assainissement individuel dans la vallée du Souf, on
peut distinguer
• Les fosses non étanches "traditionnelles", avec des parois en maçonnerie, de roses
des sables ("louss"), l'eau s'infiltrant par le fond après un séjour plus ou moins long dans la
fosse.
•
Les fosses non étanches "modernes", avec des parois constituées de viroles
préfabriquées en béton armé, mises en place par havage, avec infiltration par le fond, comme
avec les fosses "traditionnelles".
49
Chapitre VI
Etude d'enquête
• Les fosses étanches (moins répandues), en maçonnerie ou en béton, ainsi que
quelques variantes plus rares (fosses doubles par exemple, avec séparation des eaux usées,
selon leur nature).
1.2. Situation de la nappe phréatique dans la région du Souf
D’àpres l’étude de HPO-BG 2003, la situation de la nappe phréatique dans la vallée du
Souf et son évolution sont fortement variables selon le contexte. Deux phénomènes sont à
considérer : les "anomalies" par rapport au niveau général de la nappe et l'évolution de ces
anomalies.
1.2.1 Anomalies par rapport au niveau général de la nappe
1.2.1.1 Anomalies hautes
Les anomalies hautes sont localisées au droit :
des agglomérations (l'analyse de ces anomalies montre qu'elles sont comprises entre 2 et 14
mètres pour 12 des 18 chefs-lieux de commune, et qu'elles sont inexistantes pour Ourmes,
Sidi Aoun, Hassi Khalifa, Taghzout, Mihouensa, et Ogla à cause d'une activité agricole dans
ces agglomérations et/ou de restrictions sévères dans la dotation en eau).
•
14 mètres à El-Oued
•
5 mètres à Bayadha
•
4 mètres à Oued Alenda Sud et 2 mètres à Oued Alenda Nord
•
3 mètres à Nakhla
•
2 mètres à Robbah
•
2 mètres à Kouinine
•
2 mètres à Guemmar
•
2 mètres à Trifaoui
•
2 mètres à Magrane
•
2 mètres à Reguiba
•
2 mètres à Debila
•
2 mètres à Hassani Abdelkrim (Zgoum)
50
Chapitre VI
Etude d'enquête
Des périmètres irrigués à partir du CT (5 mètres pour le domaine Daouia et 3 mètres
àFoulia).
Du rejet de la ville d'El Oued (7m)
Entre Debila, Hassani Abdelkrim et Trifaoui sans doute en relation avec la plantation
d'Akfadou irriguée jusque vers la fin des années 90 par des forages au CT
1.2.1.2 Anomalies basses
Des anomalies basses significatives (3m) ont été localisées au niveau des zones
agricoles :
Ogla – Aguila
Guemmer – Djedida nord – Ghour Debaa et Dmitha
Cette analyse montre, s'il en était besoin, que les niveaux hauts de la nappe sont
localisés là où il existe des apports importants des nappes du CT et du CI, liés soit à l'activité
humaine, soit à l'agriculture.
1.2.2 Evolution temporelle des anomalies
Il est intéressant d'examiner ensuite l'évolution dans le temps de la nappe et de ses
anomalies.
1.2.2.1 Evolution avril 2001-avril 2002
Une première comparaison entre les deux campagnes d'avril 2001 et avril 2002 montre
- Une montée de la nappe de :
•
0,6 mètres à Reguiba
•
0,5 mètres à Robbah
•
0,4 mètres à El-Oued
•
0,3 mètres à Nakhla
•
0,3 mètres à Kouinine
•
0,2 mètres à Hassi Khalifa
•
0,1 mètres à Magrane
•
0,1 mètre à Oued Alenda Sud
51
Chapitre VI
•
1 m au niveau du rejet de la ville d'El Oued
•
0,6 m au niveau de la plantation de Foulia
Etude d'enquête
- Une descente de la nappe de :
•
2.2 m pour les zones agricoles au nord-est de Guemmar
•
2.4 m à l'est de Z'goum
•
20 cm environ au nord et au sud du domaine Daouia
•
30 cm environ aux alentours de Nakhla, Nakhla Gharbia, Hai Nasr et Hai Badr
1.2.2.2 Evolution mars 1993-avril 2002
Cette comparaison fait cependant ressortir :
- Une remontée au niveau de la plantation de Foulia (1.4m), du domaine Daouia (3m) et du
rejet de la ville d'El Oued (4.5 m au piézomètre H090, certainement plus au rejet lui-même)
- Un rabattement généralisé dans le reste de la zone d'étude atteignant :
•
5,8 m au NE de Guemmar
•
2,1 m dans la région de Reguiba
•
1,9 m dans la région de Hassi Khalifa
•
1,7 m au S de Nakhla
•
1,7 m dans la région de Oued Turk
Aucune information ne peut être tirée de cette comparaison au niveau des
agglomérations.
La tendance à la baisse du niveau dans le quasi totalité de la zone d'étude est liée aux
mesures prises par l'agriculture pour lutter contre les phénomènes de remontée, notamment
fermeture de forages au CT et puits améliorés.
2. Enquête agricole
Nous avons fait cette enquête pour avoir une idée sur les ghouts étudiés.
2.1. Composition variétale
Les résultats de notre enquête montrent que les exploitants s’intéressent beaucoup
52
Chapitre VI
Etude d'enquête
Plus à la plantation de la variété Deglet Nour, parce que c’est la variété la plus
commercialisable.
Le palmier dattier est la première source de revenu et de subsistance, il ne compte pas moins
de cent cinquante à deux cents variétés. Selon le travail de LEGRISSI (2007), les
phoeniciculteurs du Souf classent en cinq catégories de palmiers dattiers :
a. Les Nehouch :
Comprennent toutes les variétés femelles peu exigeantes dont les fruits ne peuvent être
conservés longtemps sans s’altérer, ce sont des variétés qui poussent à partir du noyau, il
s’agit de pieds plus ou moins sauvages.
b. Les dégoul :
Désignent des variétés quelque peu voisines des premières. Cet arbre est fin, et élancé,
son fruit se conserve assez longtemps. Les Dégoul ne se reproduisent que par la plantation
d’un rejet et sont toujours désignés par un nom significatif qui rappelle souvent la forme ou
la couleur du fruit : Dégla Beida (palmier à dattes blanches). En un mot, ce sont des variétés
sélectionnées.
c. La variété Ghars :
C’est la variété la plus rustique qui s’adapte en principe à tous les terrains, à tous les
emplacements dans la palmeraie et dont les fruits emmagasinés à l’abri de l’air, compressés
en pots, en sacs ou en jarres conçues à cet effet, se conservent plusieurs années.
d. La variété Déglet Nour :
C’est la variété la plus cultivée au Souf, ses fruits plus fins, plus succulents, sont bien
plus chers à la vente et ne sont consommables qu’entièrement mûrs. La Déglet Nour produit
tous les ans. Très rares sont les années où il n’offre pas de récolte, alors que pour un
quelconque phœnix dactylefera, il est assez normal de le voir produire une année sur deux.
(NAJAH ,1971)
Aussi bien pour ses qualités et sa délicatesse, la Déglet Nour revendique un terrain riche,
sablonneux ou calcaire, une eau douce, un emplacement très ensoleillé, privilégié dans la
palmeraie, à l’abri des vents. Ainsi, se trouve-t-il bien à son aise dans le Souf, en sol Sahane.
Sa production atteint le double de celle fournie dans l’Oued Righ.
Le ghout fournit les meilleures dattes au monde de par la qualité biologique et sa
résistance dans le transport et autres conservations (NAJAH, 1971).
53
Chapitre VI
Etude d'enquête
e. Les Dokkar
Les palmiers mâles ou Dokkars existent en nombre très limité, ils produisent du pollen
utilisé en brins épillets pour la fécondation.
2.2. Les cultures maraîchères
On signale la présence de cette culture chez les 90 % de nos enquêtes et l'absence
chez les restes, car ils n'ont pas assez de temps pour suivre leurs cultures qui demande
beaucoup de soins culturaux et ils pratiquent une autre activité, telle que le commerce,
l’industrie, l’artisanat . . . etc.
Les agriculteurs du Souf se livrent à quelques cultures maraîchères pour la
consommation familiale et même pour la vente sur les marchés. Parmi ces cultures
maraîchères, on trouve ; pastèques, melons, courges, courgettes, potirons aubergines,
piments, tomates, oignons, ails, . . . etc.
Après la remontée de la nappe phréatique on enregistre que 10 % des enquêtes
pratiquent cette culture dans les Ghout que dans la période printanière pour avoir les fruits et les
légumes d'été, tels que les melons, pastèques, courges.
2. 3. Equipement et matériel
Le matériel possédé par les exploitants est de type traditionnel, il est nécessaire
pour les opérations culturales légères (taille, labour superficiel), comme (faucille, houe,
râteau, charrette. pelle, couffin ou "Zembil" pour le transport du sable, balancier ou
"Khattara" pour avoir de l'eau). Avec la topographie spécifique du système Ghout, on note
l'absence totale de machines agricoles.
Suite à une remontée inquiétante de la nappe et avec l'affleurement des eaux qui
sont l'origine de la propagation de quelques insectes nuisibles, surtout les moustiques.
On signale que la majorité des exploitants qui ont perdu un nombre important de
palmiers ont vendu leurs outils agricoles qui étaient utilisés précédemment dans les
Ghout au marché ou utilisés dans les jardins potagers. On note alors que les dizaines
d'années d'efforts qu'il a fallu pour construire ces cratères sont remplacées simplement
par des dizaines de jours de travail des bulldozers pour le remblaiement des Ghouts.
54
Chapitre VI
Etude d'enquête
2.4. La main d’œuvre
La main d'œuvre était classée en deux classes :
Familiale :
Elle est due en grande partie par la relation de solidarité qui caractérise l'exploitant
du Souf qui est toujours aidé par la taille importante de son ménage et par
l'entraide ("Aouana") de ses voisins.
Familiale+saisonnière :
L'intégration entre la main d'œuvre familiale et saisonnière représente un
pourcentage faible ; elle est due à la faible taille du ménage de ce genre d'exploitant,
ce qui l'oblige à recruter la main d'œuvre saisonnière pour combler ce vide.
Actuellement, on enregistre l'existence de la main d'œuvre familiale dans quelques
Ghouts qui possèdent un certain nombre de palmiers vivants, les visites des membres de
la famille ne dépassent pas deux ou trois fois par an (pollinisation, visite de
prospection, récolte).
2.5. L’aménagement des exploitations
Généralement, la forme du Ghout offre un bon aménagement contre les aléas
climatiques. Pour diminuer le phénomène d'ensablement et l'effet agressif du vent de sable,
les exploitations ont la tendance à installer des haies de palmes sèches et pour stabiliser la
localisation des dunes environnantes.
Malgré toutes les opérations de haute technicité dans le but d'assurer un bon
aménagement des palmeraies contre les aléas climatiques ( haies de palmes sèches,
brises vents vivants ...etc.), ces opérations n'ont pu avoir un aménagement idéal contre les
aléas climatiques, comme celles existant dans le système, par conséquent les exploitants
souffrent des problèmes du vent de sable, les vents chauds (Sirocco) qui est la principale
cause du dessèchement des fruits des dattes.
2.6. Le drainage
Dans ce cas, le problème de drainage n'était jamais posé, car la structure du sol est
bénéfique pour ce dernier avec une pénurie en eau qui est constatée pour l'irrigation des
cultures maraîchères et les arbres fruitiers.
55
Chapitre VI
Etude d'enquête
Actuellement, le problème de drainage est le seul problème qui entrave les Ghouts,
suite à une remonté inquiétante de la nappe superficielle. On signale que ce problème a
engendré une grande destruction du patrimoine phœnicicole, surtout pour la variété
Déglet Nour, qui était plantée à grande échelle.
2.7. La conduite et l'entretient de la palmeraie
2.7.1 La pratique de la matière organique
A l'époque, la première fumure était très faible, elle est dite d'élevage. Elle a lieu
deux ou trois ans après la mise en place du palmier dattier. Elle se situe dans un arc de
cercle, à une certaine distance du palmier dattier. Cette opération s'accompagne
d'une nouvelle façon de labour ou "Azg" dans l'eau, puis l'enfouissement de trois
charges (chaque charge pèse 20 Kg) de crottin de dromadaire, judicieusement
mélangés à la terre. Une nouvelle fumure est nécessaire quatre ans après et doit être
conséquente, de l’ordre de dix charges. Elle sera suivie par un autre enfouissement deux
ans après et représentant cinq charges de fumure, n'intéressant qu'un palmier dattier. Elle
sera localisée dans un demi-cercle. Les façons doivent être reprises de l'autre côté de
l'ordre de cinq ou six ans après. On note que l'utilisation des engrais minéraux est
absente chez tous les enquêtes, absence probablement justifiée par la méconnaissance
des agriculteurs de ce type de fertilisation et de son mode d'utilisation.
Maintenant, la fumure organique est totalement absente dans les Ghout touchés par
la remontée de la nappe, même s'il y a des palmiers dattiers vivants. Ceci est dû à la
rentabilité de cette opération, du coté financier.
2.7.2 L’irrigation
Généralement, le palmier n'a pas besoin d'irrigation, car il est planté à la nappe
phréatique. Mais pour les cultures intercalaires, on note l'installation des puits
traditionnels pour avoir de l'eau.
2.7.3 La toilette
On note que cette dernière était pratiquée à grande échelle (élagage, le ramassage
des cornafs, désherbage, le nettoyage du Ghout et son entretien) pour assurer le
déroulement des activités et accéder facilement au Ghout.
56
Chapitre VI
Etude d'enquête
Après la remontée de la nappe et suite à l’abandon des Ghout par leurs
propriétaires, on enregistre que toutes les techniques de toilette n'étant plus pratiquées,
car la majorité des pieds étaient détruits.
2.7.4 La pollinisation
Le contact entre les agriculteurs avec leur Ghouts après la remontée est très limité,
il ne dépasse pas deux ou trois fois par an, parmi lesquelles, on trouve l'opération de
pollinisation qui se réalise avec peu de soins.
2.8. Le rendement par pied
Pour évaluer le rendement d'un palmier dattier, nous prendrons successivement
un palmier Déglet Nour et un palmier de variété Ghars.
D'une manière générale, la production annuelle de la variété Déglet Nour, quand
l'arbre est bien entretenu, abstraction faite des calamités plus ou moins fréquentes :
sauterelles, pluie d'automne avant la récolte, est plus stable que celle des autres espèces,
et notamment du "Ghars" moins régulier, quoique produisant parfois plus que la Déglet
Nour.
En prenant comme exemple, une palmeraie modèle, là où la Déglet Nour fournit 100
Kg par arbre et où l'on récolte 150 Kg pour le Ghars.
Logiquement, la remontée va influencer sur le patrimoine phœnicicole et le
rendement, selon le taux très élevé des pieds détruits et le degré d'abandon des Ghouts.
On constate que les rendements ont connu une chute brutale, illustrée par les
chiffres effrayants, parfois nulle.
3. Conclusion
Le palmier dattier dans le Souf repose sur un mode de culture particulier (le ghout), ce
dernier qui a perduré depuis les temps les plus lointains, se trouve aujourd’hui dans une
mauvaise situation. Beaucoup d’entraves compromettent la survie de ce système, et donc un
patrimoine phoenicicole en péril. Ces contraintes sont comme suit :
L’absence d’un réseau de drainage, ce qui a entraîné une remontée de la nappe
phréatique en surface des ghouts.
Cette remontée a eu une répercussion négative sur le bon fonctionnement des ghouts dont on
a enregistré :
57
Chapitre VI
•
Etude d'enquête
un abandon des Ghouts par les agriculteurs, suite à une mauvaise rentabilité des
palmiers;
•
les opérations culturales devient difficile à pratiquer au sein des Ghouts inondées;
•
la mort d’un nombre important de palmiers dattiers suit à la pourriture racinaire;
•
l’envahissement des palmeraies par les mauvaises herbes et manque entretien;
•
la prolifération des maladies transmissible par l’eau.
58
Chapitre VII
Etude de la nappe phréatique
Chapitre VII. Etude de la nappe phréatique
1. Etude de la nappe
1.1. Etude du niveau de la nappe phréatique
Les mesures du niveau de la nappe phréatique ont été effectuées en parallèle avec les
échantillons du sol en printemps, et à la lumière des résultats enregistrés dans la figure 13.
Figure 13. Moyenne des mesures du niveau de la nappe phréatique
Le niveau de la nappe phréatique dans les stations des ghouts inondés est remonté à
la surface du sol, et il est de -57.18cm. Dans les ghouts humides, le niveau de la nappe est
proche de la surface du sol que dans les ghouts secs. Il atteint dans les ghouts humides et
secs, respectivement 130.00 cm et 275.30 cm.
1.2. Etude de la qualité des eaux de la nappe phréatique :
Figure 14. Salinité des eaux de la nappe phréatique
59
Chapitre VII
Etude de la nappe phréatique
L’eau de la nappe phréatique est à salinité excessive dans les ghouts inondés (R.s
=7,27 g/l, C.E.=10,39 ds/m), que dans la station des ghouts humides (R.s =6,64 g/l, C.E.=
8,56 ds/m) et des ghouts secs (R.s = 5,73 g/l, C.E.=6,16 ds/m). L’eau est très à forte salinité
(Fig 14.).
Le pH des eaux phréatique est alcalin dans touts les stations d'études (Annexe.1)
3. Etude spatiale:
3.1. Variation spatiale du niveau de la nappe phréatique:
33.8
33.75
33.7
Kouinine
33.65
33.6
33.55
33.5
33.45
El-Oued
33.4
33.35
33.3
Robbah
6.8
0
6.85
5
10
6.9
15
400
380
360
340
320
300
280
260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
-20
-40
-60
-80
-100
6.95
20 Km
Figure 15. Variations spatiales des niveaux de la nappe phréatique
60
Chapitre VII
Etude de la nappe phréatique
La figure au-dessus représenté de carté de la variabilité spatiale de piézométrique du niveau
de la nappe phréatique de trois zones étudie.
La zone de niveau de la nappe phréatique la plus haute sont coloré à couleur bleu fonce
(zone situe de EL-Oeud centre).
La zone de niveau de la nappe phréatique moyenne est colorée à couleur bleu claire,
que représente la zone de Kouinine.
La zone de niveau de la nappe phréatique la plus basse est colorée à couleur bleu
transparent, que représente la zone de Robbah.
3.2. Variation spatiale de pH du la nappe phréatique:
33.8
33.75
8.7
33.7
8.6
Kouinine
33.65
8.5
8.4
8.3
33.6
8.2
8.1
33.55
8
7.9
33.5
7.8
7.7
El-Oued
33.45
7.6
7.5
7.4
33.4
7.3
7.2
33.35
7.1
7
Robbah
33.3
6.8
6.85
6.9
6.95
0
5
10
15
20 Km
Figure 16. Variations spatiales du pH de la nappe phréatique
La figure 16, montre que le pH est généralement entre 7 et 8.7. Les valeurs élevées,
entre 8 et 8,7 ont été mesurées dans la zone d’ElOud, Kouinine (zone d’agglomération),et les
61
Chapitre VII
Etude de la nappe phréatique
valeurs basses 7 à 7.9 ont été mesurées dans la zone de Robbah, le pH varie a zone de pH
alcalin vers la zone a de pH trees alcalin.
3.3. Variation spatiale de la conductivities électrique du la nappe phréatique:
33.8
33.75
33.7
Kouinine
33.65
33.6
33.55
33.5
33.45
El-Oued
33.4
33.35
33.3
Robbah
6.8
0
6.85
5
10
6.9
15
18
17.5
17
16.5
16
15.5
15
14.5
14
13.5
13
12.5
12
11.5
11
10.5
10
9.5
9
8.5
8
7.5
7
6.5
6
5.5
5
4.5
6.95
20 Km
Figure 17. Variations spatiales de la conductivité électriques du la nappe phréatique
La Figure 17, represente de carte de la variabilité spataile de la conductivité électrique
de la nappe phréatique.
62
Chapitre VII
Etude de la nappe phréatique
La zone d'EL-Oued et kouinine a forte conductivité électrique a cause de l'approche de
la nappe phréatique.
La zone Robbah a basse conductivité électrique a cause du niveau de la nappe trés loin
a la surface du sol.
3.4. Variation spatiale des résidus secs du la nappe phréatique:
33.8
33.75
33.7
23
22
21
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
33.65
Kouinine
33.6
33.55
33.5
33.45
El-Oued
33.4
33.35
Robbah
33.3
6.8
0
6.85
5
10
6.9
15
6.95
20 Km
Figure 18. Variations spatiales des résidus secs
A partir de la Figure 18 qui montre les variations spatiales des résidus secs, nous avons
remarqué :
63
Chapitre VII
Etude de la nappe phréatique
Les valeurs élevées, entre 2 et 20(g/l) ont été mesurées dans des ghouts inondés et
humide, principalement dans la zone d’ElOud, et Kouinine. On peut explique l’élévation de
charge du sel dans ces communes par la contamination de la nappe phreatique par les eaux
résiduelles, à cause de l’urbanisation.
4. Conclusion:
Les eaux de la nappe phréatique sont des eaux à salinité forte, avec une variance entre
les différents types des ghouts, les eaux dans les ghouts inondés sont plus salées que dans les
ghouts humides et secs.
D’après les cartes des varaibilités spatiales on peut conclue qu’il y a une relation entre
le niveau de la nappe et la salinité des eaux, les zone où le niveau de la nappe et au dessus du
sol (inondées) ou proche du sol correspond aux zones à salinité forte.
Les eaux de la nappe phréatique sont des eaux alcalines dans toutes les stations
d’études, mais le pH est plus élevé dans les stations inondées.
On peut conclue que le phénomène de la remonté de la nappe pose le problème de
salinité des eaux de la nappe phréatique.
On plus de ça on peut conclue aussi d’après la fig. que les stations inondées sont
concentrées aux tours les commune d’El Oued, c'est-à-dire aux tours des grandes
agglomérations.
L’étude spatiales montre que la remontée de niveau piézométrique de la nappe
phréatique ressentie au niveau des centres urbains, l’élévation de niveau de la nappe
phréatique est accompagne par une élévation des salinités globale et alcalinité cette élévation
et par le temps entérine la dégradation du système agricole (Ghout).
D’après l’analyse statistique (Annexe10) nous avons remarqué qu’il y a une négative
tres hautement significative entre le niveau de la nappe phréatique et leur salinité globale.
64
Chapitre VIII
Etude du sol
Chapitre VIII. Etude du sol (Etude des caractérisations physico-chimiques des sols)
1. Salinité global
1.1. Conductivities électrique des sols
Tableau V. La conductivité électrique des sols dans les stations d’études (dS/m)
profondeur
Rabbah
Oued
Kouinine
0-40
40-80
80-120
1.56
1.77
2.31
1.75
1.55
1.64
2.35
2.36
2.08
Figure 19. Variations de la conductivité électrique du sol dans les zones d’études
Selon AUBERT (1978) (annexe).La conductivité électrique du sol (figure19.) dans
la zone de El-Oued est augment en surface, et diminue en profondeur (1.55 dS/m <
CE<1.75dS/m). Donc le sol est peu salé, et aussi pour la zone de Kouinine (2.08 dS/m <
CE<2.36dS/m).Le sol est salé. Mais pour la zone de Rabbah, le sol est peut sale à sol salé
(1.55 dS/m < CE<2.31dS/m).
La conductivité électrique a montré que les sols à deux stations est augment en
surface est diminue en profondeur. Dans les ghouts inondés et humides, les sols sont salés
par rapport la station des ghouts secs, car le niveau de la nappe est proche de la surface du
sol, ce qui favorisé pour la remontée de la nappe en surface.
65
Chapitre VIII
Etude du sol
1.2. Résidus secs des sols
TableauVI. Le résidu sec des sols dans les stations d’études (g/l).
Profondeur
Rabbah
Oeud
Kouinine
20
60
100
3.20
2.90
3.70
5.19
3.57
3.40
4.20
4.70
4.20
Figure 20. Variations du Résidus secs du sol dans les zones d'études
D'après la figure 20, la teneur du résidu sec dans la zone de El-Oued entre (3.40 à
5.19g/l), et dans la zone de Kouinine entre (4.20 à 4.70g/l), et dans la zone de Rabbah entre
(2.90 à 3.70g/l).
Dans les zones d’études, le résidu sec est
augmente en surface et faible en
profondeur. Mais dans la de El-oued, le résidu sec est élevé par rapport aux d'autre zones.
66
Chapitre VIII
Etude du sol
2. pH des sols
Tableau VII. De pH du sol dans les stations d’études
Profondeur
20
60
100
Rabbah
7.64
7.68
7.68
EL-Oeud
7.70
7.77
7.77
Kouinine
8.25
8.15
8.16
Figure 21. Variations du pH du sol dans les zones d'études.
D'après les résultats obtenus (Fig. 21), on peut classer selon l'échelle du pH de
l'extrait 1/5, selon SOLTNER (1989), sont présentés en annexe 3.
Le pH du sol dans la zone de El-Oued est alcalins (7.70 <pH <7.77), et régulier en
profondeurs.
Le pH du sol dans la zone de Kouinine est trés alcalin (8.15 <pH <8.25), il est
variable selon les profondeurs.
Le pH du sol dans la zone de Rabbah est aussi alcalin (7.64 <pH <7.68) et régulier en
profondeurs.
D'une manière générale, le pH du sol dans les trois stations, il est alcalin à très
alcalin (7.64 <pH <8.25).
67
Chapitre VIII
Etude du sol
3. Etudes spatiales du sol (etude des caractérisations physico-chimiques des sols)
3.1. Conductivité électrique du sol:
33.8
33.75
33.7
3.2
3
33.65
2.8
Kouinine
33.6
2.6
2.4
33.55
2.2
2
33.5
1.8
33.45
1.6
El-Oued
33.4
1.4
1.2
1
33.35
0.8
0.6
Robbah
33.3
6.8
0
6.85
5
10
6.9
0.4
6.95
15
20 Km
Figure 22. Variations spatiales de la conductivité électrique (profondeur 0-40cm).
33.8
33.75
33.7
33.65
Kouinine
33.6
33.55
33.5
33.45
El-Oued
33.4
33.35
33.3
Robbah
6.8
6.85
6.9
3.1
3
2.9
2.8
2.7
2.6
2.5
2.4
2.3
2.2
2.1
2
1.9
1.8
1.7
1.6
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1
0.9
0.8
0.7
0.6
6.95
0
5
10
15
20 Km
Figure 23. Variations spatiales de la conductivité électrique (profondeur 40-80cm).
68
Chapitre VIII
Etude du sol
33.8
33.75
33.7
6.6
Kouinine
33.65
6.2
5.8
33.6
5.4
5
33.55
4.6
4.2
33.5
3.8
3.4
33.45
3
El-Oued
33.4
2.6
2.2
1.8
33.35
1.4
1
Robbah
33.3
6.8
0
6.85
5
6.9
10
15
0.6
6.95
20 Km
Figure 24. Variations spatiales de la conductivité électrique (profondeur 80-120cm).
La figure (22, 23, 24), représente variations spatiales de la conductivité électrique a
trios couhe dans les station d'etudies.
Dans la première et deuxième couche , On peut dire que la salinité augment de la
zone de Kouinine par rapport la zone d'EL-Oued et Robbah, cette zone connue par un
nombre important des ghouts humides, expliquent que l’origine de la salinité dans cette
zones est l’accumulation des sur la surface du sol par la capillarité.
Dans la troisième couche la salinité augmente dans la zone d'EL-Oued par rapport la
zone de Kouinine et Robbah, , cette zone connue par un nombre important des ghouts
inondés, on peut dire que l’origine de la salinité dans cette zone est la nappe phréatique, la
zone d'EL-Oeud zone d'agglomiration.
69
Chapitre VIII
Etude du sol
3.2. Residue secs du sol:
33.8
33.75
33.7
Kouinine
27
25
33.65
23
33.6
21
19
33.55
17
15
33.5
13
33.45
11
El-Oued
33.4
9
7
5
33.35
3
33.3
Robbah
6.8
6.85
0
5
6.9
1
-1
6.95
10
15
20 Km
Figure 25. Variations spatiales de résidus secs (profondeur 0-40cm).
33.8
33.75
33.7
Kouinine
33.65
9
8.5
8
33.6
7.5
7
33.55
6.5
33.5
6
5.5
33.45
5
El-Oued
4.5
33.4
4
3.5
33.35
3
2.5
33.3
Robbah
6.8
0
6.85
5
6.9
10
15
2
6.95
1.5
20 Km
Figure 26. Variations spatiales de résidus secs (profondeur 40-80cm).
70
Chapitre VIII
Etude du sol
33.8
33.75
33.7
10.5
10
9.5
9
8.5
8
7.5
7
6.5
6
5.5
5
4.5
4
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
Kouinine
33.65
33.6
33.55
33.5
33.45
El-Oued
33.4
33.35
33.3
Robbah
6.8
0
6.85
5
10
6.9
15
6.95
20 Km
Figure 27. Variations spatiales de résidus secs (profondeur 40-80cm).
A partir de la figure (25,26,27), qui présentent les variations spatiales du résidu sec
nous avons remarqué que l’extension maximale rencontrée dans la première couche à
cause de l’accumulation des sels sur la surface du sol sous l’effet de l’évaporation.
D’autre cote, on peut dire que la zone d’extension des résidus secs correspondent la zone
inondées(El-Oued) et humides(Kouinine).
71
Chapitre VIII
Etude du sol
3.2. pH du sol:
33.8
33.75
33.7
8.5
8.4
33.65
8.3
Kouinine
33.6
8.2
8.1
8
33.55
7.9
7.8
33.5
7.7
7.6
33.45
El-Oued
33.4
7.5
7.4
7.3
33.35
7.2
7.1
33.3
Robbah
6.8
6.85
6.9
7
6.95
0
5
10
15
20 Km
Figure 28. Variations spatiales de pH (profondeur 0-40cm).
33.8
33.75
33.7
Kouinine
33.65
33.6
33.55
33.5
33.45
El-Oued
33.4
33.35
33.3
Robbah
6.8
6.85
6.9
8.4
8.35
8.3
8.25
8.2
8.15
8.1
8.05
8
7.95
7.9
7.85
7.8
7.75
7.7
7.65
7.6
7.55
7.5
7.45
7.4
7.35
7.3
7.25
7.2
6.95
0
5
10
15
20 Km
Figure 29. Variations spatiales de pH (profondeur 40-80cm).
72
Chapitre VIII
Etude du sol
33.8
Figure. Variations spatiales de pH (profondeur 0-40cm).
33.75
33.7
8.3
8.25
8.2
8.15
8.1
8.05
8
7.95
7.9
7.85
7.8
7.75
7.7
7.65
7.6
7.55
7.5
7.45
7.4
7.35
7.3
7.25
7.2
Kouinine
33.65
33.6
33.55
33.5
EL-Oeud
33.45
33.4
33.35
Robbah
33.3
6.8
6.85
6.9
6.95
0
5
10
15
20 Km
Figure 30. Variations spatiales de pH (profondeur 80-120cm).
A partir de la figure (28, 29, 30), qui présentent les variations spatiales du pH dans
les trios zones etudies nous avons remarqué:
Les sols dans les trois, dans la zone de d'EL-Oeud et Kouinine est alcalin à trés
alcalin, et mais dans la zone de Robbah est un sol alcalin, a cause de l'approch de la nappe
phréatique.
On peut dire que les variations spatiales du pH semblable entre les trois couches.
4. Conclusion:
D’après les études des caractérisations physic-chimiques du sol, on peut annoncer les
jugements suivants:
- Les sols dans les zones inondés sont les plus salés suivis par les sols humides puis les sols
secs, cette salinité est interprétée par la salinité de la nappe et par l’évaporation aussi.
Le pH du sol des toutes stations est de alcalin à très alcalin, avec des variations spatiales
correspondent à la profondeur de la nappe.
73
Chapitre VIII
Etude du sol
Les cartes des varaibilités spatiles permettent de conclure que la salinité des sols se
concentre dans les zones touchées par le phénomène de la remontée de la nappe phréatique
Selon les travaux de BERRAH.S (2009)
Propriétés physique et chimiques du sol
- Dans les zones d'études L’humidité du sol est maximale dans les ghouts inondés où le sol
est immergé dans les eaux phréatiques, ces eaux remplissent la porosité du sol ce qui
augmente son humidité.
- Dans les zones d'études la fraction sableuse est dominée, au niveau de cette fraction il y a
une alternance de dominance entre le sable fin et le sable grossier.
- Les sols dans toutes les stations d’études sont légèrement gypseux.
- Les sols sont modérément calcaires dans toutes les stations d’études.
- Le taux de matière organique est très faible à faible dans les stations d’étude
74
Chapitre VI
Etude du sol
75
Chapitre IV
Matériels d'études
Chapitre IV. Matériels d'études
1. Choix de la zone d'étude
Dans le cadre de ce travail, nous avons essayé de saisir l’impact de la variabilité
spatiale du niveau de la nappe phréatique dans les Ghouts de Oued Souf sur la salinisation du
sol.
Pour atteindre les objectifs de ce travail, nous avons choisi trois communes
(communes : El-Oued, Rabah et Kouinine).
1.1. Critères de choix des zones d'études
Notre choix a porté sur les communes : El-Oued, Robbah et Kouinine. Ce choix repose
sur les éléments principaux suivants :
La localité dispose d’un nombre important de ghouts (inondé, humide et sec);
Un potentiel phoenicicole important;
Ces communes sont classées parmi les 18 communes touchées par la remontée de la
nappe phréatique dans la region;
La situation géographique des communes.
Tableau IV. Etat de la situation des ghouts de Oued Souf (D.S.A., 1998)
Communes
Inondés
Humides
Secs
Total
% Ghouts inondés
Bayadha
249
4
12
265
94%
Kouinine
186
160
66
412
45%
H. Abdelkrim
171
340
375
886
19%
El Oued
164
40
7
211
78%
Robbah
77
27
59
163
47%
Nakhla
29
82
13
124
23%
Ourmes
13
160
133
406
3%
Debila
11
334
296
641
2%
Ogla
6
66
58
130
5%
O. Allenda
4
52
244
300
1%
Mihouansa
3
22
863
888
0,33%
Magrane
1
556
375
932
0%
Taghzout
1
17
393
411
0%
Sidi Aoun
0
76
486
562
Hassi Khalifa
0
0
1997
1997
Trifaoui
0
21
476
497
Reguiba
0
143
594
737
915
2100
6547
9562
Total
10%
36
Chapitre IV
Matériels d'études
Zone d’El Oued : située dans la commune d’El Oued, et est caractérisée par un
niveau de nappe phréatique superficiel (Ghout inondé).
Zone de Robbah : située dans la commune de Robbah, et est caractérisée par un
niveau de nappe phréatique profond (Ghout sec).
Zone de Kouinine : située dans la commune de Kouinine, et est caractérisée par un
niveau de nappe phréatique moyennement profond (Ghout humide).
Dans chaque zone, nous avons choisi des stations de ghouts (inondé, humide, sec),
caractérisés par :
• Accessibles pour les moyens de transport;
• Présence de puits, notamment dans les stations sèches et humides pour effectuer les
mesures du niveau de la nappe phréatique;
• Pour obtenir un résultat précis dans chaque zone étudiée.
1.2. Présentation des zones d'études
1.2.1. Zone d'El Oued
La zone d'El Oued est située dans la commune d’El Oued, elle est apparue pendant la
période de la colonisation en 1957, sa superficie est d'environ 77,2 km2. Elle est limitée par :
Au Nord, par les deux communes de Kouinine et Hassani Abdelkirim, au Sud, par la
commune de Bayada à l’est, et les communes de Trifaoui, et Oued Alenda à l'Ouest. Sa
population, d'après les dernières statiques, est estimée à plus de 130984 personnes (NECIB,
2009).
Cette commune est caractérisée par un grand nombre de ghouts inondés par rapport
aux autres comunes de la wilaya, comme Guemar, Hassi Khalifa …….etc.
1.2.2. Zone de Kouinine
Kouinine est située au nord d'El Oued, soit à 6 Km du chef lieu de la wilaya. Elle a
une superficie de 116 Km2, elle est limitée au nord par Taghazout, à l"est par Hassani
Abdelkerim, à l'ouest par Ourmès et au sud par la commune d'El Oued.
Malgré son caractère para urbain, Kouinine est considérée comme une région rurale
(D.S.A.EL, 1998).
Kouinine se caractérise par son terrain plat, sa nature sablonneuse, avec des
dénivellations entre (70, 82 – 77, 02 m), et de ce fait, elle est considérée comme une région
basse par rapport au niveau du terrain de la wilaya (D.S.A. EL, 1998).
37
Chapitre IV
Matériels d'études
1.2.3. Zone de Robbah
La zone de Robbah est située dans la commune de Robbah, elle situe au sud de la
wilaya d'El-Oued. Elle est limitée par :
Au Nord, par la commune de Bayada, au Sud, par les deux communes d'El Ogla et
Douar El Maa, à l’est, par la commune de Nakhla, et à l'ouest par Oued Alenda. Sa
population se chiffre à 21828 personnes. Sa superficie est 499,20 km2, et est située à 10km
de la wilaya d’El Oued.
2. Choix du site experimental
Pour atteindre l’objectif de ce travail et après le choix des zones d’études (selon les
données des tableaux), et après l'éstimation du nombre total (après usage du Googl Earth), de
chaque zone d'étude et stations d’études. Pour notre cas, nous avons choisi les stations des
ghouts, selon leur type, avec le choix de 60 ghouts (vingt ghouts dans chaque type de ghout).
Les ghouts inondés dans la zone d'El-Oued, humides dans la zone de Kouinine et secs dans
la de Robbah.
3. Le Ghout
3.1 Définition du ghout
Un ghout est une technique de culture de palmiers dattiers propre à la région du Souf.
Les palmiers sont implantés par groupe de 20 à 100 palmiers au centre d’une cuvette
artificielle, d’une profondeur de 10 m et d’un diamètre de 80 à 200 m, et dont le fond a été
amené à moins de 1 m au dessus de la nappe phréatique. Les oasiens creusent
progressivement dans le sol, afin que les palmiers aient constamment leurs racines dans
l’eau, ils n’ont pas besoin d’irrigation (REMINI, 2004).
3.2. Particularités du système Ghout
Par sa situation topographique et la densité des différents types de strates, ajoutées à la
faible profondeur de la nappe, il règne dans le Ghout un microclimat différent de celui de la
région.
La température de l’air est inférieure de plusieurs degrés par rapport à la température
de la surface hors Ghout, avec des variations selon le degré de recouvrement des sols dans le
Ghout. Pour un degré de recouvrement total, la luminosité est très faible, et le degré
hygrométrique est très élevé. Si la palmeraie est très clairsemée, les cultures sous-jacentes
subissent les conditions climatiques du milieu général (KEDADRA, 1992).
Selon TOUTAIN (1977), dans une palmeraie à degré de recouvrement de 80 à 75%, le
climat est favorable à une bonne végétation des cultures sous-jacentes.
38
Chapitre IV
Matériels d'études
De telles conditions:
• éliminent la forte sécheresse de l’air ;
• réduisent l’évaporation des cultures herbacées.
3.2.1. Description du ghuot
Les Ghouts dans la région du Souf sont de véritables petites oasis qui peuvent contenir
une dizaine à plusieurs centaines de palmiers. Ces systèmes des Ghouts n’existent que dans
la région du Souf en Algérie. Ils sont on nombre de 9000 en 1998 et renferment un peu plus
de 500 000 palmiers dattiers, toutes variétés confondues. Ces variété sont on nombre de 74 :
Déglet Nour ; Ghars ; Dégla Beida ; Tafezouine ; Tinissine (INRA BISKRA, 2005).
Chacune de ces variétés, sélectionnée depuis des siècles répond à un besoin précis pour les
populations : consommation fraîche, conservation, transformation ; alimentation du bétail.
Elles sont différentes par le goût, la couleur et la forme.
Cette diversité non seulement est riche, mais aussi à une production étalée sur plusieurs mois
du fait de l’existence de nombreux cultivars précoces qui commencent à mûrir dés le mois de
juillet, et des variétés très tardives qui ne sont récoltées qu’en décembre ((INRA BISKRA,
2005).
Sous le palmier poussent des arbres fruitiers, tels que le citronnier, le jujubier,
l’amandier, le pêcher, l’abricotier, le pommier, le prunier, l’olivier, le cognassier, le
grenadier, le figuier, la vigne et l’oranger.
En périphérie des Ghouts, des Eucalyptus, Tamarix, Cyprès, Pin d’Alep et les Acacias.
La strate la plus basse du Ghout est occupée par des cultures potagères : carotte, pomme de
terre, navet, courge, melon, pastèque, oignons, poivron et également des fourrages : orge, à
double fin, en vert, pour les animaux et en grains pour l’alimentation humaine et animale.
Les habitants sont de grands consommateurs d’épices, c’est pour cela qu’on retrouve dans
les Ghouts de petits carrés de coriandre, de fenugrec, d’anis vert et de nigelle.
La région produit également du Henné (variété locale) et du tabac à priser dont les
premières plantations remontent à la fin du XVII siècle, et à partir du XIX siècle le tabac
était déjà l’objet d’exportation vers les pays voisins (Maroc, Tunisie) (VOISIN, 2004)
3.2.2 La construction du ghout
• Le ghout est une technique particulière de plantation, qui consiste à planter plusieurs
palmiers dans une excavation commune pratiquée dans les sahanes à travers les couches
superficielles gypso-salines de tercha, de manière à placer les racines des jeunes plants au
contact de l'horizon humide de la nappe superficielle.
39
Chapitre IV
Matériels d'études
• Les déblais de Tetcha et de sable sont disposés en cercles autour de cette excavation
qu'on doit protéger de l'ensablement par des haies de palmes, appelées le zerb qui arrête le
sable et l'accumulation pour former une immense dune circulaire.
• La construction des ghouts et leur réglementation fait l'objet d'une codification précise
dont certains agriculteurs experts sont les dépositaires (DANIEL.D, 1991).
4. Caractéristiques des stations d'études
4.1. Station de Ghouts inondés
Les ghouts inondés sont représentés par 9,67% du total des Ghouts dans la région de
Oued Souf. Ce sont des Ghouts caractérisés par la colonisation des roseaux qui prennent la
place des palmiers dattiers, et se caractérisent aussi par des palmiers dattiers en très mauvais
état, et un nombre important de pieds dépéris .Ces ghouts sont dans la majorité des cas
abandonnés. Généralement dans ces ghouts, on trouve une accumulation de déchets et des
eaux domestiques.
Photo 1.Ghout inondé 1dans la zone d'El-Oued
Cette station est localisée dans la commune d'El-Oued, elle a les caractères suivants:
a- La superficie:
b- L'age moyen: 80.
c- Nombre total de palmers dattiers: 0.
d- Age du phénomène:
e- Coordonnées géographiques: X= 6°76'31'' ; Y= 33°13'25" ; Z= 74.6(m).
40
Chapitre IV
Matériels d'études
4.2. Station des Ghouts humides
Les Ghouts humides représentent 22,19 % du nombre total de Ghouts dans la région
de Oued Souf. Ces ghouts sont peu envahis par les roseaux et une faible productivité des
palmiers dattiers.
Cette station est localisée dans la commune de Kouinine, elle a les caractéres suivants:
a- La superficie: 4900m2.
b- L'âge moyen: 59 ans.
c- Nombre total de palmers: 42
d- Age du phénomène
e- Coordonnéess géographiques: X= 6°42'10'' ; Y= 33°76'26" ; Z= 51.21(m).
Photo 2. Ghout humide 1 dans la zone de Kouinine
4.3. Station des Ghouts secs
Les Ghouts secs représentent 68,13% du nombre total de Ghouts à Oued Souf. Ils sont
caractérisés par des palmiers dattiers en bon état.
Cette station est localisée dans la commune Kouinine, ayant les caractères suivants:
a- La superficie: 4900m2.
b- L'âge moyen: 65 ans.
c- Nombre total de palmers: 80.
d- Age du phénomène
e- Coordonnées géographiques: X= 6°95'30'' ; Y= 33°20'42" ; Z= 85.27(m).
41
Chapitre IV
Matériels d'études
Photo 3. Ghout sec 1 dans la zone de
Figure 11. L’état et la situation des Ghouts dans la vallée du Souf d’après CÔTE (in
CHEDALA S, et MOULATI H, 2008).
42
Chapitre IV
Matériels d'études
Legende
Robbah
EL Oued
Kouinine
Figure12. Carte présentative des stations (ghouts) d’études dans la région du Souf
(Googl Earth, 2009)
43
Chapitre IV
Matériels d'études
44
Chapitre V
Méthodes d'études
Chapitre V. Méthodes d'études
1. Approches méthodologiques
1.1. Objectifs
Notre approche méthodologique a consisté en l’étude de la situation de la variabilité
spatiale du niveau de la nappe phréatique dans les stations d’études (Ghouts) et leurs impacts
sur la salinisation des sols dans les Ghouts de Oued Souf, et aussi sur l'environnement hydroédaphique et agronomique. Cela a été effectué selon les étapes suivantes :
1- Travail d’enquête;
2- Etude de la nappe phréatique et la qualité des eaux;
3- Etude de caractérisation physico-chimique du sol dans les trois types de ghouts.
1.2. Travail d'enquêtes
En fonction des objectifs fixés, notre travail a nécessité la collecte du maximum
d'informations pour répondre à d'éventuelles anomalies, avec la collecte des données de
septembre 2009 jusqu'à la fin mai 2010, ayant été établie comme suit :
Localisation des ghouts (commune urbaine ou isolée);
Nombre et variétés (Déglet Nour, Ghars etc……) de palmiers dattiers et l'état
sanitaire;
Les systèmes d'irrigation (puits ou nappe phréatique);
La superficie totale de Ghouts;
La profondeur des Ghouts.
1.3 Etude de la nappe phréatique au printemps
Pour l’étude de la nappe phréatique dans les stations de ghouts, nous avons prélevé des
échantillons au niveau de chaque ghout, selon le type et nous avons mesuré le niveau de la
nappe, ces prélèvements sont réalisés pour les:
44
Chapitre V
Méthodes d'études
1.3.1. Ghouts Inondés
Pour les ghouts inondés, nous avons prélevé l'eau directement à la surface, lorsque
l'eau est remontée dans ces ghouts (photo), et nous avons mesuré le niveau de la nappe à
l'aide d’une règle graduée.
Photo 4. Mesures du niveau de la nappe (A) et prélèvements des eaux (B)
1.3.2. Ghouts humides
Pour les ghouts humides, nous avons mesuré le niveau de la nappe phréatique à l'aide
d'une règle graduée et prélevé les échantillons à l'aide d'un tuyau en plastic, parce que le
niveau de la nappe est proche du sol.
Photo 5. Mesures du niveau de la nappe (A) et prélèvements des eaux (B)
45
Chapitre V
Méthodes d'études
1.3.3. Ghouts secs
Dans les ghouts secs, nous avons prélevé l’eau au niveau des puits, parce que le niveau
de la nappe est très profond, et pour déterminer le niveau de la nappe, nous avons utilisé
pour cela la sonde piézométrique.
(A)
(B)
Photo 6. Mesures du niveau de la nappe (A) et prélèvements des eaux (B)
Nous avons prélevé des échantillions dans des bouteilles en plastic à partir des points
d'eau. Ces bouteilles sont rincées par l'eau distillée et égoutées avant de les remplir d’eau,
après, prendre les échantillons pour les analyses au laboratoire.
Au niveau de 1'étude de la nappe, nous avons effectué les analyses des paramètres
physico-chimiques (la C E (dS/m), le R.S (g/l) et le pH).
1.4. Etude des sols
Nous avons procédé à la détermination des couches jusqu'à une profondeur de 1,2 m,
en utilisant la tarière pour prélever les échantillons (photo7). Pour cela, nous avons introduit
les échantillons dans des sachets en plastic avec des étiquettes sur lesquelles on a noté les
numéros de la station et de l'horizon.
Dans cette étude on a basée sur les paramétrés de salinité (paramétrés physicochimique du sol).
46
Chapitre V
Méthodes d'études
Photo 7. Prélèvements des échantillons de sols
Au niveau du laboratoire, pour la caractérisation du sol, nous avons étudié les
caractères physico-chimiques (conductivité électrique (CE), résidu (R.S) et pH).
2. Méthode d'analyses
A fin d'avoir une idée sur les caractères des eaux et des sols, nous avants effectué les
analyses ci-dessus:
Les différentes analyses physico-chimiques des eaux et des sols sont effectuées au
niveau du laboratoire de l'ITAS de Ouagla.
2.1. Analyses des échantillons des eaux
a. Conductivité électrique (CE) à 25° C: mesurée au conductimètre.
b. pH: mesuré au pH mètre.
c. Résidu sec (RS): par dessiccation à 110° C.
47
Chapitre V
Méthodes d'études
2.2. Analyses des échantillons des sols
Les analyses de sols sont basées sur les paramètres physico-chimiques, puisque ces
paramètres déterminent la salinisation des sols, où on utilisé l'extrait (2/5).
a. Conductivité électrique (CE) à 25° C: mesurée au conductimètre.
b. Résidu sec (RS): par dessiccation à 110° C.
c. pH: mesuré au pH mètre.
48
Conclusion général
Au terme de cette étude il ressort que la vallée du Souf est confrontée à un problème
grave de la remontée des eaux phréatique, existant depuis de nombreuses années. L’étude a
mis en évidence deux causes principales : l’exploitation importante et la mauvaise gestion
des eaux des nappes profondes et le rejet des eaux en absence d’un réseau d’assainissement
adéquat. Son impact a été négatif sur la dégradation des sols et des palmeraies des Ghouts.
Notre étude sur l’impact de la remontée de la nappe phréatique sur la salinisation des
sols dans les Ghouts d'Oued souf montre l’interaction nappe phréatique-sol-état végétatif.
Elle mit en évidence les effets de la remontée de la nappe phréatique sur la salinité du sol.
L’étude de la nappe phréatique montre que :
•
d’après notre étude spatiale, nous constatons que la remontée du niveau
piézométrique de la nappe phréatique est généralement ressentie proche des centres
urbains. Le rabattement de la nappe phréatique a été constaté en général au niveau
des zones agricoles qui exploitent les eaux de la nappe phréatique.
•
d’après les données traitées, on note que les eaux de la nappe phréatique du souf se
caractérisent par un pH alcalin à dans toutes les stations et une salinité extrême dans
les Ghouts inondés dépassant celle des Ghouts humides et sèches.
L’étude du sol montre que :
•
Les sols sont en général alcalins et de salinité variable. Ils sont plus salés en zone
inondé par rapport à ceux des deux zones humide et sec.
•
La présente étude montre également qu’il y a une variation spatiale de salinité du sol
qui augmente avec le niveau de la nappe phréatique.
D'après l’étude de la nappe phréatique et du sol on conclure qu’il y a un effet de la
nappe sur la salinisation des sols où la remontée des eaux produit la dégradation des sols et
la dépérissement des palmeraies des Ghouts.
A travers le travail expérimentale et les enquêtes sur terrain, il ressort que cette
remontée a engendré plusieurs contraintes, telles que:
•
un abandon des Ghouts par les agriculteurs, suite à une mauvaise rentabilité des
palmiers;
•
les opérations culturales devient difficile à pratiquer au sein des Ghouts inondées;
•
la mort d’un nombre important de palmiers dattiers suit à la pourriture racinaire;
•
l’envahissement des palmeraies par les mauvaises herbes et manque entretien;
•
la prolifération des maladies transmissible par l’eau.
En effet, on peut dire que l’hydromorphie et l’halomorphie enregistré sont des
paramètres de dégradation. Ils constituent une menace pour l’environnement hydro-agricole
du système Ghout à Oued Souf. Si ce fléau n’est pas stoppé et pris en charge dans un proche
avenir, aussi bien par les responsables du secteur que par les pouvoirs publics, avec des
moyens appropriés, les conséquences seront plus graves sur le système Ghout et les oasis de
cette région qui risqueront de disparaitre avec un risque réel de désertification de toute la
région.
Pour sauvegarder cet héritage il est indispensable de condenser les efforts entre les
différents secteurs concernés. Dans ce sens, et en visage aux résultats obtenues on a vue de
terminer ce modeste travail par certains recommandations:
Trouver une solution efficace et durable pour le problème de drainage qui se pose
actuellement dans les Ghouts
Sensibiliser les habitants à l'importance de l’eau.
Interdire les forages profonds que par un autorisation
Continuer l’installation des réseaux d’assainissement déjà déclenché
Contrôler sévèrement et régulièrement le débit d’exploitation des forages
Installer des compteurs adéquats sur les branchements particuliers
Mettre en place un système de suivi et de contrôle de niveau de la nappe
Enfin, ce travail reste préliminaire, nécessite d’autres études complémentaires au
niveau de la région de souf. Ces études vont nous permettre d’étudier l’impact des propriétés
hydro-édaphiques non encore étudiées sur l’état de dégradation du système des Ghouts de la
région du souf.
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Annexe.1. Classification des eaux (DURAND J.H, 1958)
Résidus secs en g/l
Différents types des eaux
< 0.25
Eaux non salines
0.25 < RS ≤ 0.75
Eaux à salinité moyenne
0.75 < RS < 2.25
Eaux forte salinité
2.25 < RS < 5
Eaux très forte salinité
>5
Eaux à salinité excessive
Annexe.2. Echelle de pH des eaux phréatiques (GAUCHER, 1968 in SOLTNER, 1992)
pH eau
Sols
6.75< pH eau < 7.25
Neutre
7.25< pH eau < 8.5
Alcalin
>8.5
Très alcalin
Annexe.3. Echelle de pH de l'extrait 1/5 (SOLTNER, 1989)
pH 1/5
5 à 5.5
Classes
Très acide
5.4 à 5.9
6 à 6.5
6.6 à 7.2
7.3 à 8
>8
Acidc
légèrement acide
Neutre
Alcalin
Très alcalin
Annexe.4. Echelle de salinité en fonction de la conductivité électrique de l’extrait 1/5
(Aubert, 1978).
C.E (ds/m) à 25°C
Degré de salinité
≤ 0.6
Sol non salé
0.6 < C.E < 2
Sol peu salé
2 < C.E ≤ 2.4
Sol salé
2.4 < C.E ≤ 6
Sol très salé
C.E > 6
Sol extrêmement salé
Annexe 5. Echelle d’interprétation des résultats du pH de l’extrait 1/5 (SOLTNER1989)
pH
Classes de sols
5 à 5,5
Très acide
5,5 à 5,9
Acide
6 à 6,5
Légèrement acide
6,6 à 7,2
Neutre
7,3 à 8
Alcalin
>8
Très alcalin
Annexe 6. Echelle de la salinité en fonction de la conductivité électrique de l’extrait
dilue1/5(AUBERT ,1978)
C.E.(dS/m) à 25 c°
< 0,6
0,6 < C.E. < 2
2 < C.E. ≤ 2,4
2,4 < C.E. ≤ 6
>6
Degré de salinité
Sol non salé
Sol peu salé
Sol salé
Sol très salé
Sol extrêmement salé
Annexe 7. Echelle de pH des eaux phréatiques (GAUCHER ,1968 in SOLTNER, 1989)
pH eau
6,75 < pH eau < 7,25
7,75 < pH eau < 8,25
> 8,5
Sols
Neutre
Alcalin
Très alcalin
Annexe 8. Echelle Classification des eaux (DURAND J.H., 1958).
Résidus secs en g/l
< 0,25
0,25 < R.s ≤ 0,75
0,75 < R.s < 2,25
2,25 < R.s < 5
>5
Différents types des eaux
Eaux non salines
Eaux à salinité moyenne
Eaux forte salinité
Eaux très forte salinité
Eaux à salinité excessive
Annexe.9. Classification des sols salés
CE ds/m (à 25C°)
pH
ESP(%CEC)
Sols salins
(Solontchaks)
Sols salés à alcalis
(Solontchaks Solonetz)
Sols alcalins
(Solonetz)
> 4ds/m
<8.5
<15 %
> 4ds/m
<8.5
> 15 %
< 4ds/m
>8.5
> 15 %
Annexe10. Relations entre les analyses des sols et des nappes phréatiques à
Oued Souf n=60 k(n-1)=59
Pn
Pn
pHn
C.E.n
R.s.n
pHs1
pHs2
pHs3
C.E.s1
C.E.s2
C.E.s3
R.s.s1
R.s.s2
R.s.s3
1.0000
0.5147***
0.5251***
-0.1693
0.0258
-0.0542
-0.0460
-0.0609
0.1300
0.2379
-0.1223
-0.1430
0.0647
pHn
C.E.n
R.s.n
1.0000
0.1735
-0.0196
0.0631
-0.0873
0.1089
0.1181
-0.0853
0.0351
0.1100
-0.0381
1.0000
0.1508
0.3064*
0.1224
0.1162
-0.1680
-0.1815
-0.0007
-0.0473
0.0925
pHs1
pHs2
pHs3
C.E.s1
C.E.s2
C.E.s3
R.s.s1
R.s.s2
R.s.s3
1.0000
0.3852**
0.2550*
0.0208
0.1924
0.2072
1.0000
0.5108***
-0.0907
0.3506**
0.1074
1.0000
-0.0860
0.2406
0.2024
1.0000
0.0078
0.1412
1.0000
0.4432***
1.0000
1.0000
0.3709**
0.2323
0.2976
0.1600
0.0861
0.2407
0.0429
-0.1397
0.1574
0.2269
0.1797
*: Significatif
1.0000
0.6709***
1.0000
0.6992*** 0.7052*** 1.0000
0.2548*
0.2931*
0.1908
0.3807**
0.2955*
0.1985
0.1099
0.0308
0.0347
-0.0780
0.0029
0.0301
0.3431**
0.2661* 0.2752*
0.3359**
0.1974
0.1270
**: hautement significatif
***: très hautement significatif
Annexe11. Relations entre les analyses des sols et des nappes phréatiques à la station de
Robbah n=20 k(n-1)=19
Pn
pHn
C.E.n
R.s.n
pHs1
pHs2
pHs3
C.E.s1
C.E.s2
C.E.s3
R.s.s1
R.s.s2
R.s.s3
Pn
pHn
C.E.n
R.s.n
pHs1
pHs2
pHs3
C.E.s1
C.E.s2
C.E.s3
R.s.s1
R.s.s2
R.s.s3
1.0000
0.2002
-0.4524*
-0.1016
0.2296
0.1207
0.0648
-0.0934
-0.1322
-0.2162
0.1742
-0.0990
0.1050
1.0000
0.5163*
0.4419*
0.3260
0.0202
-0.1173
0.1630
-0.0452
-0.1803
-0.2121
-0.0310
-0.1698
1.0000
0.3793
0.0307
-0.0890
-0.0945
0.3779
0.1874
0.1450
-0.3933
0.1288
-0.4831*
1.0000
0.0971
-0.0027
0.1191
-0.0140
-0.3073
-0.2928
0.0054
0.0169
-0.0586
1.0000
0.3794
0.4402*
-0.5206*
0.3038
0.1647
-0.1034
0.1054
0.1409
1.0000
0.5468**
-0.2484
0.2557
0.1248
-0.0170
0.1801
0.0706
1.0000
-0.3333
0.0320
0.3020
0.3880
0.4208
0.1987
1.0000
0.2045
0.1574
-0.1692
-0.1019
-0.5711**
1.0000
0.5085*
-0.4168
0.2021
0.0079
1.0000
-0.0697
0.6713***
0.1542
1.0000
-0.0333
0.1682
1.0000
0.3330
1.0000
*: Significatif
**: Hautement significatif
***: Très hautement significatif
Annexe12. Relations entre les analyses des sols et des nappes phréatiques à la station de El
Oued n= 20 k(n-1)=19
Pn
pHn
C.E.n
R.s.n
pHs1
pHs2
pHs3
C.E.s1
C.E.s2
C.E.s3
R.s.s1
R.s.s2
R.s.s3
Pn
pHn
C.E.n
R.s.n
pHs1
pHs2
pHs3
C.E.s1
C.E.s2
C.E.s3
R.s.s1
R.s.s2
R.s.s3
1.0000
-0.2970
-0.4106
-0.1249
0.1924
0.0533
0.4426*
0.2083
-0.4265
-0.2137
0.1520
-0.3200
0.0281
1.0000
0.1581
0.1258
0.1887
-0.0166
-0.1033
0.1909
0.0389
0.0228
0.0719
0.1870
0.3321
1.0000
0.3418
-0.2007
0.1560
-0.5011*
-0.0769
0.3064
0.1203
0.0145
0.1959
0.1079
1.0000
0.3013
0.5300*
0.1128
0.3432
0.1875
0.0593
-0.0784
0.0294
0.5105*
1.0000
0.6281**
0.5766**
0.3126
-0.1160
0.1108
-0.2308
0.2881
0.5977**
1.0000
0.4846*
0.3922
0.2241
0.3360
-0.0622
-0.0340
0.4351*
1.0000
0.2255
-0.2884
-0.1319
-0.0537
0.0049
0.1368
1.0000
0.2527
0.3760
-0.0900
-0.0257
0.5764**
1.0000
0.7870***
-0.0743
0.3458
0.0536
1.0000
-0.1941
0.1507
0.0952
1.0000
-0.1659
0.0779
1.0000
0.1542
1.0000
*: Significative
**: hautement significative ***: très hautement significatif
Annexe13. Relations entre les analyses des sols et des nappes phréatiques à la station de
Kouinine n=20 k(n-1)=19
Pn
pHn
C.E.n
R.s.n
pHs1
Pn
pHn
C.E.n
R.s.n
pHs1
pHs2
pHs3
C.E.s1
1.0000
-0.0279
0.4488*
0.2989
-0.2523
-0.1440
-0.1089
0.2321
1.0000
-0.0806
0.1302
0.3713
-0.0304
-0.3003
0.1017
1.0000
-0.3699
-0.1344
-0.3771
-0.0243
0.0635
1.0000
0.1231
0.2523
-0.0725
0.2484
1.0000
0.1273
0.3888
0.1621
-0.0622
0.4397*
C.E.s2
0.1664
0.1199
C.E.s3
R.s.s1
R.s.s2
R.s.s3
0.1974
-0.1337
-0.1631
-0.0333
0.2871
0.3676
0.1065
0.2773
0.0376
-0.2509
-0.1705
-0.0183
-0.2547
0.1132
-0.1978
-0.2300
0.0941
0.2286
0.0369
0.3459
*: Significatif
-0.1207
pHs2
1.0000
0.5207*
-0.1717
0.5385*
0.5420*
0.1669
0.0605
-0.0764
**:hautement significative
pHs3
C.E.s1
1.0000
-0.3952
1.0000
C.E.s2
-0.3362
0.2704
1.0000
0.6706*** 0.7290*** 0.5501**
-0.1233
0.4847*
0.0806
-0.1906
0.1249
0.2554
-0.1410
0.3797
0.0992
***: très hautement significative
C.E.s3
R.s.s1
R.s.s2
R.s.s3
1.0000
0.3600
0.1929
0.4772*
1.0000
0.3531
0.5327*
1.0000
0.7034***
1.0000
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