pliquait le nom de perforatum, bien que cette plante eût, elle aussi

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J . MARTINET.
pliquait le nom de perforatum, bien que cette plante eût, elle
aussi, ses feuilles percées de trous.
La découverte et le perfectionnement des instruments grossissants ouvrit une nouvelle voie aux observations anatomiques.
L'une des premières applications du microscope à l'étude des
végétaux fut l'examen des poils et des organes glanduleux.
Dès 1665 Hooke (1) étudia les poils brûlants des Orties. Il les
décrivit et les figura assez exactement pour son époque. A la
même époque, Grew(2) examina les poils de divers autres végétaux, et les stomates que l'on considérait alors, et que l'on a
considérés longtemps après, comme des glandes.
Il faut arriver à Malpighi (3) pour trouver des documents de
quelque importance sur les organes de sécrétion des végétaux.
Cet illustre anatomiste voit autre chose que des trous dans les
ponctuations des feuilles des Hypéricinées et des Rutacées. Il
signale les glandes d'un certain nombre de plantes des Aurantiacées, et notamment des Orangers et des Limoniers, qu'il désigne
sous les noms de Malum Aurantium et M. Limonium; il décrit
celles des Dictamnus, reconnaît l'existence et la fonction des
nectaires qu'il signale dans plusieurs espèces (Corona imperialis,
Lilium persicum,Ranunculus).ha
outre, Malpighi voit dans les
poils autre chose que des organes protecteurs, ainsi que l'avait
dit Grew. Il reconnaît que plusieurs d'entre eux sont munis
d'organes glanduleux (Urlica,
Cucurbità).
La plupart des auteurs qui, après Malpighi, se sont occupés
de l'anatomie des végétaux, Leeuvenhoeck, Lister, Mœhring, etc.,
n'ont dit que fort peu de chose de leurs organes de sécrétion ;
par contre, ces organes sont assez fréquemment signalés dans
les travaux descriptifs de Tournefort, de Haller, de Linné, etc.,
mais quanta leur situation et à leur forme extérieure seulement.
C'est au milieu du siècle dernier que parut, sur les glandes
et les poils des végétaux, le travail le plus considérable qui ait
(1) Hooke, Microgràphia,obs.
X X V , of the stinging pointe andjuice
London, 1G67.
(2) Grew, The Anatomy of Plants,
p. 148. London, 1682.
(3) M . Malpighi, Op. omn., t. I, p. 32. Londîni, 1686.
of Nettks, etc.
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