La vie dans notre village dans le début du 20ème siècle

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La vie dans notre village
dans le début du 20ème siècle
La Chambre :
Dans la chambre couchait le reste de la famille : grands-parents,
parents, enfants. Les lits pour adultes, les « berciaux », berceaux pour enfants
étaient entassés selon les besoins de la famille, la chambre ressemblait souvent à
de véritables dortoirs chez les familles nombreuses.
Le mobilier se composait d’une ou deux armoires pour ranger le linge et les habits,
des tables de nuit où dans le bas se logeait le vase de nuit appelé vulgairement le
pot de chambre, parfois une commode, une table, quelques chaises selon la place
disponible. Une cheminée ou un « mirus » (poêle) servait à chauffer la pièce.
Les lits assez petits au début du XXème siècle, étaient quelques fois encerclés de
rideaux. La literie se composait d’une paillasse rembourrée de paille d’avoine
(car plus douce) changée en principe tous les ans, une couette en coutil à rayures
bleues ou noires, un traversin, des oreillers, un édredon garnis de plumes de
volailles et parfois un dessus de lit.
Le jeune enfant :
La femme était accouchée à la maison, prise en charge par la sage-femme
que l’on allait chercher à son domicileen char à banc tiré par le cheval.
Dans des cas difficiles, on avait recours au médecin pour l’assister.
Au début du XXème siècle, nombreuses femmes mouraient en couche ou de la
fièvre puerpérale (maladieinfectieuse qui en absence de traitement efficace évolue
vers une septicémie mortelle). Après l’accouchement elle restait allongée longtemps,
environ une vingtaine de jours sauf si les travaux audehors nécessitaient sa présence.
L’enfant était nourri au sein le plus longtemps possible, ou au lait de vache coupé
d’eau. Ensuite il était alimenté par la bouillie : blédine et phosphatine Fallières.
La nourriture solide arrivera bien plus tard.
Habillement du bébé :
la chemise-la brassière-le bavoir-le bonnet
Les couches faites à partir de vieux draps
Le pissou mis avant le lange
Le lange
A la différence des Anglais qui renoncent à emmailloter le bébé dès 1820, le bébé
reste en France bien serré dans ses langes, puisque autrefois on reconnaissait
l’avantage du maillot par ces arguments :
- il permettait le développement des jambes du bébé en les maintenant droites
- il facilitait le port de l’enfant
- il le conservait au chaud
L’enfant était changé à chaque tétée.
La vie à la campagne :
La plupart des maisons fin XIXème, début XXème étaient bâties sur le même
modèle : deux grandes pièces séparées par un couloir.
L’une, la cuisine, était la pièce commune où la famille vivait toute la journée ; l’autre,
la chambre à coucher, pièce où l’on dormait.
A l’étage sous appentis, pour les grandes familles, des pièces pouvaient être
aménagées en chambres mais le plus souvent l’étage servait de grenier à grains.
Dans le couloir ou entrée, un portemanteau pour déposer les vêtements en entrant
était accroché au mur et quelquefois un lave-mains, objet en émail ou en faïence
composé d’un réservoir à eau avec un petit robinet et une cuvette. C’était aussi
l’endroit où s’accumulaient les chaussures crottées, déposées en rentrant soit des
écuries, soit des travaux des champs ou du jardin. Chez les parents de Mamy il y avait
une table où on déposait le lait pour le distribuer le matin aux gens du quartier qui
n’avaient pas de vaches. Dans certaines familles, la distribution du lait pouvait se faire
dans la cave ou dans la cuisine.
Le dessous d’escalier servait de débarras.
Au dessous de la maison, une cave très fraîche dans laquelle on entreposait les
barriques à vin, le tonnelet ou la cruche de vinaigre, les bonbonnes de gnôle, les
cruches à huile, les seaux de lait après la traite, les garde-manger pour tenir la
nourriture au frais, les légumes pour l’hiver.
Dans la cuisine, une grande cheminée, seul moyen de chauffage et élément
important pour la cuisson des aliments dans des marmites ou des chaudières pendues
à la crémaillère ou reposant sur un trépied. Il y avait aussi le diable , pot en grès à trois
pieds et des marmites en fonte également à pieds, posés devant la braise entre les
chenets.
Au début du XXème siècle les cuisinières sont arrivées ; d’abord en fonte noire avec
des poignées dorées ou nickelées avec un réservoir où chauffait l’eau. Plus tard,
elles ont été remplacées par les cuisinières émaillées de différentes couleurs, les plus
renommées « les Rosières » furent l’orgueil de la ménagère.
Les réchauds à gaz firent leur apparition bien après.
Il y avait aussi le potager taillé dans la pierre (voir tableau) où l’on déposait de la
braise et du charbon de bois pour faire mijoter
L’eau était puisée dans le puits avec un seau attaché à une chaîne reliée à un treuil.
On récupérait l’eau des gouttières dans des citernes. Pour être potable cette eau
arrivait dans un filtre fait de sable et de charbon de bois. Quand les étés étaient très
secs on remplissait les citernes avec de l’eau des sources apportée dans une tonne
en fer sur des roues, tirée par le cheval.
L’évier se trouvait souvent à droite ou à gauche de la porte d’entrée, avec l’essuie
main accroché derrière la porte. Il se situait dans une niche taillée dans le mur, il se
composait de deux supports taillés dans la pierre sur lesquels les seaux d’eau étaient
placés. Le godet ou coussotte reposait sur le seau et permettait l’écoulement de l’eau.
Entre les supports, un bac de pierre troué et taillé dans la masse recevait l’eau usée
qui s’évacuait à l’extérieur en suivant une pierre d’écoulement. Une cuvette recevait
différends lavages notamment des mains.
Une grande table avec des chaises ou des bancs, des placards, des buffets avec
plusieurs montants, une maie (coffre en bois très pratique pour ranger la nourriture ou
qui servait de pétrin à pain) ; un lit généralement pour les anciens de la famille « les
patrons », un fauteuil et une chaise basse destinée aux mamans pour mailloter le bébé.
Dans certaines maisons il y avait des claies au plafond où l’on déposait les boules de
pain cuites au four familial ou communal.Une pendule ou horloge rythmait les journées
en sonnant les heures et les demi-heures.
En décor, quelques photos de famille, le calendrier des Postes, quelques diplômes,
images de communion, des fusils au dessus de la cheminée, des boîtes en fer ou en
faïence marquées du nom de différents produits indispensables (sucre- farine- café....),
une boîte à sel et une cafetière en émail sur la cheminée ou sur une étagère.
Les plats en terre cuite, pots, poêlons, soupières, diable, marmites en fonte
composaient la batterie de cuisine. Les poêles de plusieurs tailles, certaines à grande
queue, étaient souvent accrochées dans la cheminée et les casseroles au mur ainsi
que les louches, cuillères à pot, les « friquets » (écumoires)
On utilisait des cruches pour l’huile, des cruches pour l’eau, des saloirs pour la
conservation de la viande de porc.
Dans la chambre couchait le reste de la famille : grands-parents, parents, enfants.
Les lits pour adultes, les « berciaux », berceaux pour enfants étaient entassés selon
les besoins de la famille, la chambre ressemblait souvent à de véritables dortoirs chez
les familles nombreuses. Le mobilier se composait d’une ou deux armoires pour ranger
le linge et les habits, des tables de nuit où dans le bas se logeait le vase de nuit appelé
vulgairement le pot de chambre, parfois unecommode, une table, quelques chaises
selon la place disponible.
Une cheminée ou un « mirus » (poêle) servait à chauffer la pièce.
Les lits assez petits au début du XXème siècle, étaient quelques fois encerclés
de rideaux.
La literie se composait d’une paillasse rembourrée de paille d’avoine (car plus douce)
changée en principe tous les ans, une couette en coutil à rayures bleues ou noires,
un traversin, des oreillers, un édredon garnis de plumes de volailles et parfois un
dessus de lit.
La cuisine se faisait dans des chaudrons, poêles, marmites en fonte dans l’âtre de la
cheminée ou sur le potager
La consommation de pain était très importante, à base de farine de blé il était pétri
en famille, c’était le jour de la boulange. On retroussait ses manches pour pétrir très
tôt le matin puis on cuisait au four familial ou au four communal.
Une délicieuse odeur se propageait.
La soupe était la base de l’alimentation, mets consistant et à faible coût. On en faisait
de toutes sortes aux bouillons divers : oseille, oignons, légumes ; le bouillon arrosait
des morceaux de pain coupé dans la soupière : on disait : tremper la soupe.
L’hiver, on faisait la rôtie ou routie, pain grillé arrosé de vin chaud, sucre et eau.
L’été c’était le mijet, pain arrosé d’eau fraîche sortie du puits ou des fontaines et de
vin rouge et sucré. Il y avait aussi le mijet au lait : pain arrosé de lait frais sucré.
La consommation de pain a augmenté à partir du XIXème siècle grâce aux récoltes
céréalières accrues.
Les pommes de terre et les légumes secs avaient une grande importance dans
l’alimentation La nourriture était issue des produits de la ferme, élevage du cochon,
des volailles, lapins, fromages et beurre confectionnés à partir du lait de vache ou
de chèvre.
On mettait cailler le lait avec de la présure. Lorsqu’il était pris, on le mettait égoutter
dans des fressines . Il se mangeait frais, fromage mou avec ail, sucre, sel, poivre ou
on le mettait à sécher dans des garde-manger en le surveillant ; parfois on
l’enveloppait dans des feuilles de châtaignier.
A l’automne ou à l’entrée de l’hiver arrivaient les noix, les châtaignes, les citrouilles
(potirons) et tous les fruits de saison, pommes, poires, coings.
Les noyers abondants dans la région assuraient la consommation d’huile de noix de
chaque famille Il y avait aussi l’époque des champignons, mousserons au printemps,
girolles vers l’été puis les rosés des prés, les coulemelles, les cèpes, les pieds de
mouton, les trompettes de la mort.
En poisson, on cuisinait la morue salée (que l’on devait faire dessaler une journée à
l’avance en changeant l’eau de trempage plusieurs fois) ; c’était autrefois un produit
bon marché. Les harengs saurs (gendarmes), cuits à la poêle avec des oignons et du
vinaigre, accompagnaient les haricots blancs (fayots, mogettes). Les anguilles étaient
pêchées en fraude, souvent la nuit on en faisait des matelotes.
Plus tard on achetait à la boucherie de la viande pour faire des ragoûts.
Aux beaux jours, arrivaient les légumes et les fruits du jardin.
En boisson, le vin était considéré comme une boisson énergétique et la
consommation était très importante dans chaque foyer.
Quinçay comptait 100 hectares de vignes au 19ème siècle.
Chaque famille faisait sa vigne.
La gnôle ou eau de vie, provenant de la distillation du marc de raisin marquait
la convivialité : on partageait une topette après le café ou un « canard »
(une goutte sur un morceau de sucre). Elle servait à guérir les maux les plus
fréquents, mal de dent, coliques, fatigues, digestion difficile, et désinfectait les plaies.
L’éclairage :
Au début du XXème siècle, on s’éclairait à la bougie, objet composé d’une mèche
de coton entourée de graisse animale (suif de bœuf ou de mouton).
Autres éléments d’éclairage avant l’arrivée de l’électricité : la lampe à huile,
la lampe à essence ou lampe pigeon, la lampe à pétrole, la lampe tempête...
La lampe à pétrole est apparue vers 1853, son verre à étranglement étire
la flamme en hauteur pour accroître l’efficacité lumineuse.
La lampe à essence : lampe pigeon dont la petite flamme émerge d’un cylindre en
laiton, renferme un bourrage de feutre.
L’électricité arriva dans les années 1920 dans les bourgs ; à Quinçay l’installation
se fit de 1923 à 1925. Au début, une ampoule au bout d’un fil descendait du plafond
(même les bâtiments de ferme furent équipés).Quelques appareils électriques firent
leur apparition : les fers à repasser remplacèrent les fers en fonte chauffés sur le feu.
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