VICTOZA Plan de gestion des risques/ PGR

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REPUBLIQUE FRANÇAISE
Avril 2011
Plan de gestion de risque de la spécialité pharmaceutique VICTOZA® - Laboratoire Novo Nordisk
Dénomination
Victoza® 6 mg/ml, solution injectable en stylo pré-rempli
Substance active
Liraglutide
Statut d’enregistrement
Procédure centralisée (Rapporteur/Co-rapporteur : Pays-Bas/Danemark)
AMM : 30/06/2009
Date de Commercialisation en France : 22 mars 2010
Indications, posologie, modalités d’administration
Victoza® est un incrétinomimétique présentant plusieurs actions hypoglycémiantes du Glucagon-like-peptide 1 et
indiqué dans le traitement du diabète de type 2 de l’adulte pour obtenir un contrôle glycémique :
ƒ
en association avec la metformine ou un sulfamide hypoglycémiant, chez les patients n’ayant pas obtenu un
contrôle glycémique adéquat sous metformine ou sulfamide hypoglycémiant en monothérapie à la dose
maximale tolérée.
ƒ
en association avec la metformine et un sulfamide hypoglycémiant ou la metformine et une
thiazolidinedione chez les patients n’ayant pas obtenu un contrôle glycémique adéquat sous ces
bithérapies.
Victoza doit être administré une fois par jour, quel que soit le moment de la journée, indépendamment des repas. Il
peut être injecté par voie sous-cutanée dans l’abdomen, la cuisse ou le haut du bras.
Afin d’améliorer la tolérance gastro-intestinale, la dose initiale de liraglutide sera de 0,6 mg par jour. Après au moins
une semaine de traitement, la dose devra être augmentée à 1,2 mg. En fonction de la réponse clinique, après au
moins une semaine de traitement, certains patients pourront être amenés à bénéficier d’une augmentation de la
dose de 1,2 mg à 1,8 mg afin d’obtenir un meilleur contrôle glycémique.
Une dose quotidienne supérieure à 1,8 mg n’est pas recommandée.
Lorsque Victoza® est associé à un traitement par sulfamide hypoglycémiant, une diminution de la dose du sulfamide
hypoglycémiant devra être envisagée afin de réduire le risque d’hypoglycémie.
Une autosurveillance glycémique n’est pas nécessaire pour ajuster la dose de Victoza®. Toutefois, lorsque Victoza®
est associé initialement à un sulfamide hypoglycémiant, une autosurveillance glycémique pourra s’avérer nécessaire
afin d’ajuster la dose du sulfamide hypoglycémiant.
Profil de sécurité d’emploi
Le profil de sécurité d’emploi de Victoza® a été déterminé sur la base des résultats de cinq études cliniques, sur 26
semaines, contrôlées, randomisées, en double aveugle incluant 2 501 patients diabétiques de type 2 traités par
Victoza®, dont 53,7 % étaient des hommes et 46,3 % des femmes. 508 patients (20,3%) traités par Victoza étaient
âgés ≥ 65 ans et 66 patients (2,6%) étaient âgés ≥ 75 ans.
Les patients ont été traités par Victoza® en association à la metformine, au glimépiride, en association à la
metformine et rosiglitazone, ou en association à la metformine et glimépiride.
Les principaux risques identifiés associés à l’utilisation de Victoza® sont :
ƒLe risque d’hypoglycémie : La plupart des épisodes d’hypoglycémie confirmée observés au cours des études
cliniques étaient mineurs. Les hypoglycémies majeures peuvent survenir peu fréquemment avec Victoza® et ont
principalement été observées lorsque Victoza® était associé à un sulfamide hypoglycémiant.
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ƒLe risque d’affections gastro-intestinales: les nausées et les diarrhées étaient très fréquentes, alors que les
vomissements, la constipation, les douleurs abdominales et la dyspepsie étaient fréquents. Ces effets indésirables
peuvent survenir plus fréquemment en début de traitement et s’atténuent généralement en quelques jours ou
quelques semaines avec la poursuite du traitement.
A ce jour, certains risques potentiels ne peuvent pas totalement être exclus:
ƒLe risque d’altération de la fonction rénale due à une déshydratation liée aux effets indésirables gastrointestinaux : Les patients traités par Victoza doivent être avertis du risque potentiel de déshydratation liée aux effets
indésirables gastro-intestinaux et doivent prendre des précautions pour éviter une perte hydrique.
ƒLe risque de néoplasmes notamment les néoplasmes thyroïdiens. D’autres événements thyroïdiens tels
que l’augmentation de la calcitoninémie et la formation d’un goitre ont été rapportés dans les études cliniques, en
particulier chez les patients présentant une maladie thyroïdienne préexistante.
ƒLe risque de pancréatite: Lors des études cliniques à long terme réalisées avec Victoza, peu de cas de
pancréatites aiguës (<0,2%) ont été rapportés. Les patients doivent être informés des symptômes caractéristiques
de la pancréatite aiguë, à savoir une douleur abdominale intense et persistante. En cas de suspicion de pancréatite,
Victoza® et tout autre médicament potentiellement mis en cause doivent être arrêtés.
ƒLe risque d’immunogénicité : la formation d’anticorps anti-liraglutide chez 8,6 % des patients n’a pas été
associée à une perte d’efficacité de Victoza®.
A ce jour, certains aspects du profil de sécurité d’emploi de Victoza® nécessitent d’être complétés :
- l’utilisation dans certaines populations : sujets de moins de 18 ans, femmes enceintes et allaitantes, patients
présentant une insuffisance rénale ou hépatique, chez les patients présentant une maladie inflammatoire de
l’intestin et une gastroparésie diabétique et chez les patients ayant une insuffisance cardiaque congestive de classe
III ou IV NYHA.
- les effets d’un surdosage et d’une interaction potentielle avec la warfarine.
Mesures mises en place dans le cadre du plan de gestion de risque (PGR)
Le PGR européen, en complément de la pharmacovigilance classique, comprend :
− La réalisation de 2 études observationnelles à long terme focalisées sur les risques de néoplasme, de cancer
thyroïdien notamment les cancers médullaires de la thyroïde, de pancréatite et de complication cardiovasculaire.
− La réalisation d’une étude clinique de morbi-mortalité cardiovasculaire à long terme (étude clinique internationale
LEADERTM avec la participation de centres français). Cette étude permettra d’évaluer la survenue des risques
identifiés et potentiels associés à Victoza® et de documenter la sécurité d’emploi chez les patients à haut risque
cardiovasculaire.
− 3 études précliniques chez des rongeurs évaluant le risque de survenue d’hyperplasie des cellules C, de cancer
de la thyroïde et de pancréatites.
− La mise en place d’un registre de cancers médullaires de la thyroïde aux Etats-Unis.
− 2 études cliniques chez l’enfant et l’adolescent de 10 à 17 ans.
Au niveau national, l’Afssaps a mis en place une surveillance de pharmacovigilance renforcée avec un suivi national
de pharmacovigilance.
L’Afssaps rappelle que tout effet indésirable grave ou inattendu susceptible d’être lié à la prise de Victoza® doit être
déclaré par les professionnels de santé au Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) de rattachement
géographique*.
(*Coordonnées disponibles sur le site Internet de l’Afssaps www.afssaps.fr, ou dans le Dictionnaire Vidal).
Lien vers le RCP
http://www.ema.europa.eu/docs/fr_FR/document_library/EPAR_-_Product_Information/human/001026/WC500050017.pdf
Lien vers l’EPAR (European Public Assessment Report)
http://www.ema.europa.eu/ema/index.jsp?curl=pages/medicines/human/medicines/001026/human_med_001137.jsp&murl=menus/medicin
es/medicines.jsp&mid=WC0b01ac058001d125
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