Rôle de la prise alimentaire de vitamine k au cours des traitements anticoagulants ora... Page 1 sur 1 Rôle de la prise alimentaire de vitamine k au cours des traitements anticoagulants oraux : résultats d'études ouvertes et randomisées Rôle ofdietary vitamin K mtake in chronic oral anticoagulation: prospective évidence from observational and randomized protocols Franco V. Polanczyk CA. Clausell N, Rohde LE. Am J Med 2004 ;116 .651-656 Pour les abonnés, article in extenso ICI Rédaction : Groupe GITA (M.R. Boisseau) ésumé : 'association entre la ration alimentaire en vitamine K et un état de déséquilibre de la ;oagulation a été étudiée dans des observations de la littérature et dans de courtes séries uvertes et rétrospectives. Par ailleurs une étude prospective a été réalisée pour évaluer es effets de la prise alimentaire de vitamine K sur les critères de l'anticoagulation. es aspects cliniques et l'absorption de vitamine K mesurée semi quantitativement, ont été évalués chez 38 patients externes sous AVK à l'occasion de 230 consultations à la clinique d'anticoagulation. Au cours d'un protocole randomisé et croisé, 12 patients stables sous coumadine ont subi des changements de régime alimentaire au cours d'hospitalisations de 4 jours, séparées de 1 à 2 semaines de wash out, entraînant une augmentation de 500% ou une diminution de 80% de la ration en vitamine K par rapport au niveau basai .'analyse univariée des données observationnelles montre une association inverse, Drogressive et significative entre les scores de la ration en vitamine K et le degré j'anticoagulation L'analyse de régression logistique multivariée montre que la ration en /itamine K est indépendamment associée au surdosage ou au sousdosage en coumadine. Dans le protocole randomisé, l'INR (International Normalized Ratio) s'est élevé par rapport à la valeur de base de 2.6 ± 0.5 à 3.3 ± 0.9 au 7 ème jour (p<0.005) chez les sujets soumis au régime déprimé en vitamine K, et a diminué de 3.1 ± 0.8, valeur de base, à 2.8 ± 0.6 au 4e™ jour (p<0.04) chez ceux soumis au régime riche en vitamine K. onclusion Les résultats prospectifs renforcent le concept d'interaction entre vitamine K et coumarine sur le plan clinique et apparaît comme un facteur indépendant et majeur ntervenant sur l'équilibre de l'anticoagulation orale. Commentaires : Malgré le gros progrès apporté par l'usage maintenant généralisé de l'INR dans la surveillance des patients soumis aux AVK, les praticiens demeurent toujours, à juste itre, inquiets par les fluctuations du test pouvant faire craindre l'hémorragie...Par lilleurs le contexte de ces variations est souvent limité à la compliance et aux erreurs sossibles des patients. Cette étude par Franco et col a le mérite d'ouvrir le débat. Les luctuations individuelles apparaissent peu en rapport, soit le statut social, le degré l'éducation, la compliance, l'ancienneté du traitement, le type d'AVK. Seule la ;omorbidité est plus active. Les auteurs montrent que la cause la plus importante est e taux de vitamine K alimentaire, qui corrèle inversement avec le degré d'anticoagulation. Alors que 1 mg oral ou 0.5 mg IV sont actifs pour agir rapidement sur l'INR, des légumes verts pris en abondance ou un large apport de certains issaisonnements peut permettre l'ingestion de 0.5 mg (E.C. Bovill et col, Editorial sur e sujet dans la même revue : Am j Med 2004 ;116 :711-3). Finalement l'analyse nultivariée a permis aux auteurs de montrer que la vitamine K alimentaire est un acteur actif et indépendant, surtout chez les sujets ayant un INR élevé (> 4). Il apparaît donc nécessaire de « mesurer » chez les patients, si tant se peut, l'apport des aliments en vitamine K, de saison en saison et même de semaine en semaine... Des tableaux sont disponibles sur internet et il est souhaitable que les sociétés [proposent rapidement des méthodes à ce sujet. Modifié le 17/09/04 [ Retour Accueil J Retour sommaire J http://www.gita-thrombose.com/veille-biblio/role-vita-K.html 20/01/2006