La norme SIA 180:2014

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Qualité de l'enveloppe et climat intérieur
des bâtiments - La norme SIA 180:2014
LUNCH-ÉNERGIE
Vendredi 27 mars 2015
Stade de la Maladière
Flashwatt 897 (11)
Des bâtiments bien enveloppés
C’est aussi parce que son écorce est si dure à percer que la noix de coco est aussi
délicieuse. C’est dire l’importance de l’enveloppe.
Et même si les bâtiments sont généralement moins bons à manger que des noix de
coco, leur enveloppe est encore plus importante. Pas parce qu’elle empêche
d’accéder à ce qui est intérieur, mais parce qu’au contraire, elle empêche la chaleur
de s’échapper. Meilleure est l’isolation, moins on doit dépenser pour se chauffer – je
crois que c’est assez évident.
En Suisse, la norme SIA 180 vient d’être modifiée et étoffée. Cette règle
professionnelle de construction donne le ton pour tout ce qui concerne l’enveloppe
des bâtiments. Et son importance est de plus en plus cruciale. Jugez plutôt.
Autrefois, cette norme s’intitulait « Isolation thermique et protection contre
l’humidité ». La mouture 2014 a été rebaptisée « Protection thermique, humidité et
climat intérieur dans les bâtiments. »
Parce qu’être enveloppé, c’est peut-être mal vu dans les défilés de mode mais dans
le monde du bâtiment, il n’y a rien de mieux. Aujourd’hui, quand on pense isolation,
ça va bien au-delà de deux ou trois misérables petits coups de mousse isolante entre
deux parois. Aujourd’hui, l’enveloppe du bâtiment, ça fait partie intégrante du concept
énergétique, ça touche à la qualité de vie, c’est un processus dynamique qui
comprend l’isolation mais aussi la ventilation, et qui évite des désagréments comme
la condensation, les moisissures ou l’accumulation de gaz radioactifs comme le
radon. On est loin de la noix de coco.
Concevoir l’enveloppe aujourd’hui, c’est tenir compte de tout : le confort, la circulation
de l’air, les matériaux utilisés, l’orientation du bâtiment pour bénéficier du solaire
passif…
La norme SIA 180 remaniée entre en vigueur cette année en Suisse romande. Elle
introduit toute une série de nouveautés : elle suit de près les réglementations
européennes ; elle intègre des normes en matière de confort thermique ; elle évoque
des sujets comme l’inertie thermique et la ventilation nocturne ; pour l’étanchéité de
l’enveloppe, elle reprend les règles du Label Minergie éco, etc. etc… Sans introduire
de surcoût, ce standard oriente la construction un cran plus loin en direction du
développement durable.
Bref, ça bouge dans le monde de l’isolation. Si vous souhaitez en savoir plus, le
centre cantonal neuchâtelois InfoEnergie propose un Lunch Energie intitulé « Qualité
de l'enveloppe et climat intérieur des bâtiments - La norme SIA 180:2014 » C’est le
vendredi 27 mars au stade de la Maladière à Neuchâtel.
On s’inscrit au 032 889 47 27.
Et comme ça, vous pourrez vous aussi entendre les bâtiments s’écrier, avec la voix
d’Obélix : « Je ne suis pas gros, je suis enveloppé ! »
Julien Hirt
RTN – La Radio Neuchâteloise
04 mars 2015
180 : 2014
Protection thermique,
protection contre l’humidité et
climat intérieur dans les
bâtiments
Claude-Alain Roulet
Prof. hon. EPFL, président SIA 180
1
C.-A. Roulet, 2014
OBJECTIFS DE LA NORME
180
• Assurer un climat intérieur confortable et
sain,
• été comme hiver
• autant que possible par des mesures
constructives
• Eviter les risques sanitaires
• Eviter les dégâts dus à l’humidité
C.-A. Roulet, 2014
2
Temperature
ADAPTATION AU CLIMAT
Chauffage
Hiver
Refroidissement
nécessaire
Température
extérieure
Printemps
Eté
Mauvais
bâtiment
Bâtiment
adapté
Automne
Chauffage
Hiver
3
© Claude-A. Roulet, Apples, 2014
HISTORIQUE
1970: Recommandation «Isolation thermique des bâtiments»
1988: Norme «Isolation thermique des bâtiments»
1999: Isolation thermique et protection contre l’humidité
dans les bâtiments
2014: Protection thermique, protection contre l’humidité
et climat intérieur dans les bâtiments
2015: Correctif sur www.sia.ch
C.-A. Roulet, 2014
4
RAISONS DE LA RÉVISION
Norme adaptée aux
connaissances et exigences
actuelles
Mise à jour par rapport aux
normes CEN et ISO
Coordination avec SIA 382/1
5
C.-A. Roulet, 2014
NOUVEAUTÉS
Précisions concernant le comportement des occupants
Exigences de confort différentes pour les locaux non
conditionnés et les locaux conditionnés
Causes d’inconfort locales
Nouveau!
Qualité de l’air
Concept de ventilation
Mesures contre la pollution de l’air intérieur
Exigences pour le confort estival naturel
Nouvelle annexe sur les conditions de calcul.
Purement normatif, pas d’exemples, mais
Bibliographie complète.
6
C.-A. Roulet, 2014
CONTENU ET STRUCTURE
Un chapitre par sujet:
Thèmes traités
Domaine d'application
Terminologie
Exigences
Confort thermique
Justification
Qualité d’air et étanchéité
Méthodes de calcul
de l'enveloppe
Protection thermique d'hiver
Méthodes de
mesure
Protection thermique en été
Protection contre l'humidité
7
C.-A. Roulet, 2014
DOMAINE D’APPLICATION
Nouveau!
• Applicable à tous les bâtiments pour lesquels le climat
intérieur désiré requiert certaines performances de
l’enveloppe
• S’applique aux bâtiments neufs, ainsi qu’aux
modifications importantes de l’enveloppe et aux
changements d’affectation des bâtiments
• La norme est basée sur un comportement habituel des
utilisateurs, des propriétaires, et gérants des bâtiments.
• Dérogations admises si justifiées et n’entraînent aucun
risque pour la santé et aucun dommage au bâtiment
C.-A. Roulet, 2014
8
COMPORTEMENT NORMAL
Nouveau!
les espaces sont occupés et utilisés comme prévu;
l’habillement est adapté à la saison et à l’activité;
les protections solaires mobiles sont correctement utilisées;
les installations techniques sont utilisées selon les instructions
données;
les portes entre locaux à températures de consigne ou qualité
d’air différentes sont fermées;
les installations techniques ne sont pas utilisées pour imposer
une température en dehors des limites de confort;
l'aération est adaptée à l'humidité produite;
l’aération est suffisante ou que les installations de ventilation
sont correctement utilisées;
le bâtiment et ses installations sont entretenus.
9
C.-A. Roulet, 2014
EXIGENCES A CHOIX
1 Exigence de base:
✧Haute liberté mais grande
responsabilité
2 Niveau intermédiaire
3 Prescriptions
★Indications claires et simples,
mais liberté restreinte.
C.-A. Roulet, 2014
10
LE CONFORT
THERMIQUE.
• Basé sur les normes ISO 7730 et EN 13779
• Zone de séjour (repris de SIA 382/1)
11
C.-A. Roulet, 2014
HABILLEMENT ADAPTÉ
Nouveau!
Exemple pour 1,2 met
Habillement en clo
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
C.-A. Roulet, 2014
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
Température extérieure moyenne glissante sur 48 h en
°C
12
ACCLIMATATION
EN ABSENCE DE CONDITIONNEMENT
Air conditionné
27
Ventilation naturelle
Température intérieure [°C] .
Observé
Prédit
Ajusté
26
25
24
23
22
21
Température intérieure [°C] .
27
20
Observé
Prédit
Ajusté
26
25
24
23
22
21
20
-5
0 5 10 15 20 25 30 35
Température extérieure [°C]
-5
0 5 10 15 20 25 30 35
Température extérieure [°C]
Analyse de 160 bâtiments dans le monde entier.
© Claude-A. Roulet, Apples, 2014
EXIGENCES DIFFÉRENTES
13
Nouveau!
• Espaces conditionnés
• Chauffés ou refroidis, ventilation mécanique
• Espaces non conditionnés
• Installations de chauffage ou de refroidissement
débranchées ou inexistantes
• Ventilation naturelle
• Fenêtres ouvrables
C.-A. Roulet, 2014
14
LIMITES DU CONFORT ACCEPTABLE
Nouveau!
ACTIVITÉ SÉDENTAIRE
Température opérative intérieure
30
29
28
27
26
25
24
23
22
21
20
5
7
9
11 13 15 17 19 21 23 25 27 29
Température extérieure en moyenne courante sur 48 heure
3.2
160
3.0
Marche
10±4°C
2.8
±5°C
2.6
135
10°C
2.4
Ménagère
12°C
2.2
17±3°C
14°C
16°C
110
2.0
18°C
1.8
20°C
Bureau été
22°C
1.6
85
Bureau hiver
25±1,5°C
±4°C
24°C
1.4
21±2,5°C
26°C
1.2
±3°C
60
28°C
1.0
0.8
±2,5°C
±1°C
±1,5°C
±2°C
0.6
35
0.00 0.25 0.50 0.75 1.00 1.25 1.50 1.75 2.00 Clo
© Claude-A. Roulet, Apples, 2009
Activité [W/m²] .
Activité [Met] .
Température opérative optimale
16
COURANTS D’AIR
(SAISON DE CHAUFFAGE)
Pourcentage prévisible de
plaintes
30%
25%
20%
Ventilation naturelle
15%
10%
5%
Ventilation mécanique
0%
0
0.1
0.2
Vitesse de l'air en m/s
0.3
0.4
17
© Claude-A. Roulet, Apples, 2014
Vitesse de l'air admissible en m/s
COURANTS D’AIR
0.24
0.22
0.20
0.18
0.16
0.14
0.12
0.10
20
© Claude-A. Roulet, Apples, 2014
21
22
23
24
Température locale de l'air, en °C
25
26
18
COURANT D’AIR
RAFRAÎCHISSANT
Augmentation de température
opérative acceptable [°C]
4.0
10
3.5
3.0
5
2.5
0
2.0
-5
-10
1.5
θr - θa
1.0
0.5
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
Vitesse d'air [m/s]
1.4
1.6
19
© Claude-A. Roulet, Apples, 2014
Pourcentage d'insatisfaits
Effet de l’asymétrie de rayonnement
100
Plafond chaud
10
Plafond froid
1
0
10
20
30
Assymétrie de température radiante [K]
Effet de l’asymétrie de rayonnement
Pourcentage d'insatisfaits
100
Paroi froide
10
Paroi chaude
1
0
10
20
30
Assymétrie de température radiante [K]
Gradient de température vertical
Pourcentage d’insatisfaits.
100
10
1
0
2
4
6
8
Ecart de température tête-pieds [K]
Température du sol
Pourcentage d’insatisfaits.
30
25
20
15
%
10
5
0
10
15
20
25
30
Température du sol en °C
35
LOCAUX CONDITIONNÉS
% INSATISFAITS TOLÉRABLES
Température opérative moyenne
< 10 %
Courants d'air ventilation naturelle
< 20 %
ventilation mécanique < 15 %
∆θ entre tête et chevilles
Température du sol
Asymétrie de température radiante
© Claude-A. Roulet, Apples, 2014
<5%
< 10 %
<5%
24
QUALITÉ DE L’AIR
Doit être telle qu'elle
• n'entraine aucune gêne et aucun risque pour la
santé des occupants,
• n’endommage pas le bâtiment.
Consignes (dans l’ordre de priorité):
1. Réduire les sources de pollution.
2. Évacuer les polluants.
3. Amener de l'air.
Modifié!
25
C.-A. Roulet, 2014
ISOLATION ET ÉTANCHÉITÉ
• Les bâtiments rénovés sont trop isolés
• Les bâtiments isolés sont trop étanches
• Il faut arracher les joints des fenêtres
C.-A. Roulet, 2014
26
VENTILATION ET SAISONS
• Air extérieur froid et sec
• Faible débit d'air
nécessaire
• Fort tirage et fort vent
• Air extérieur tempéré et
humide
• Fort débit d'air nécessaire
• Faible tirage
• Un fuite donne trop d'air,
• Une fuite ne donne pas
trop froid et trop sec.
assez d'air.
27
© Claude-A. Roulet, Apples, 2008
AÉRATION: BESOINS ET APPORTS
• Les besoins en aération dépendent
• Des exigences de qualité d’air
• Des sources de contamination et de leur intensité
• Les apports d’air dépendent
• Du vent et des différences de température en
ventilation naturelle
• De l’installation en ventilation mécanique
• Pour adapter les apports aux besoins il faut
• Contrôler les débits, donc une enveloppe étanche et
des organes de contrôle
C.-A. Roulet, 2014
28
CONCEPT DE VENTILATION
Nouveau!
• Etabli dès l’avant-projet
• Choix entre:
• ventilation naturelle (automatique ou manuelle),
• extraction mécanique simple avec apport d'air
planifié,
• ventilation mécanique à double flux.
• Aération continue par l'ouverture partielle
permanente de fenêtres pendant la saison de
chauffage n'est pas admise
29
C.-A. Roulet, 2014
PERMÉABILITÉ À L'AIR:
PRESSURISATION
Mesure de
pression
© Claude-A. Roulet, Apples, 2006
Mesure
de débit
30
Modifié!
ÉTANCHÉITÉ DE L'ENVELOPPE
a
P
0
5
s
u
o
s
t
i
b
é
D
=
n
o
i
t
a
r
t
l
i
f
n
i
'
d
e
r
i
A
0
,
5
qa
Limites en m3/(h m2)
Valeur
cible
générale
Valeur limite pour
ventilation
naturelle mécanique
qa50,li
qa50,li
qa50,ta
Bâtiments neufs
2,4
1,6
0,6
Bâtiments rénovés ou
transformés
3,6
2,4
1,2
qa50,li = 2.4 m³/(h·m²) → 0,5 m³/(h·m²) @ 4 Pa
C.-A. Roulet, LESO-PB, EPFL
EVITER LES SOURCES DE
CONTAMINANTS
Nouveau!
• Choix et contrôle des matériaux
• Air de combustion directement de l’extérieur
• Gaz de combustion conduits à l’extérieur
• Eviter l’immission du radon
• Étanchéité contre le terrain
• Drainages éventuels
• Mesures avant rénovation
C.-A. Roulet, 2014
32
PROTECTION THERMIQUE D'HIVER
• Isolation continue, pas de ponts thermiques
0,6 W/(m²K)
0,4 W/(m²K)
2m
• Isolation renforcée, pour éviter les moisissures
Dérogations possibles si confort et salubrité assurés.
33
C.-A. Roulet, 2014
COURANTS CONVECTIFS
Nouveau!
34
UMAX DES HAUTES PAROIS
Nouveau!
Distance 1 m
200 W/m² soleil
Peu de charges internes
35
C.-A. Roulet, 2014
UMAX DES HAUTES PAROIS
Distance 0.5 m
Pas de soleil
Charges internes
C.-A. Roulet, 2014
36
PROTECTION THERMIQUE D'ÉTÉ
Révisé!
• Le confort thermique doit être assuré par le bâtiment
lui-même
• La climatisation ne peut être utilisée que pour évacuer des
fortes charges internes
3 possibilités pour satisfaire les exigences
1. appliquer de mesures simples mais contraignantes
2. plus grande liberté moyennant quelques calculs
3. liberté totale mais simulations nécessaires
37
C.-A. Roulet, 2014
CONFORT D'ÉTÉ - MESURES
SIMPLES
Grandes ouvertures, dont une en haut
Isolation thermique selon SIA 380/1
Réduire les sources de chaleur
Protections solaires efficaces
Inertie thermique élevée et accessible
Stratégie de ventilation
© Claude-A. Roulet, 2007
38
PROTECTIONS SOLAIRES EFFICACES:
À L’EXTÉRIEUR!
© Claude-A. Roulet, Apples, 2014
39
REFROIDISSEMENT PASSIF
© Claude-A. Roulet, Apples, 2008
40
CONFORT D’ÉTÉ
VÉRIFICATION PAR SIMULATIONS
Le local est il correctement protégé en été?
Simulation
selon 5.2.6
Conditions
standard
Annexe C.1
30.0
Température
opératiive
.
27.5
25.0
22.5
20.0
19 20 21 22 23 24 25 26 27
C.-A. Roulet, 2014
Nouveau!
Température extérieure moyenne
41
PROTECTION CONTRE L'HUMIDITÉ
Comprend :
la protection contre la pluie
l'isolation de l'humidité du sol
l’étanchéité à l’air,
la suppression de la condensation
éviter l'apparition de moisissures sur les surfaces,
la défense contre l'accumulation excessive
d'humidité par diffusion et capillarité dans les
éléments de construction.
C.-A. Roulet, 2014
42
PROTECTION CONTRE L'HUMIDITÉ
Exigences renforcées pour éviter les dégâts avec une
aération raisonnable
Preuve simple ou par calcul détaillé
Méthodes de calcul clairement définies
Cause (ventilation ou isolation insuffisante) facilement
discriminée.
43
C.-A. Roulet, 2014
HUMIDITÉ SUPERFICIELLE CRITIQUE
• Pas de condensation superficielle grave
• Pas de moisissure
humidité relative superficielle < 80%
• Simple preuve:
• HRi > limite fonction de la température ext.
• facteur de température superficielle fRsi > limites
fRsi =
C.-A. Roulet, 2014
θsi − θe
≥ 0,75
θi − θe
44
80%
10
70%
15
20
60%
25
Température
intérieure
Humidité relative max. [%]
AÉRATION ET HUMIDITÉ
50%
40%
30%
-20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25
Température extérieure moyenne [°C]
C.-A. Roulet, 2014
45
TROP HUMIDE?
Humidité relative max. [%]
80%
70%
60%
50%
40%
30%
-20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25
Température extérieure moyenne [°C]
C.-A. Roulet, 2014
46
L’ISOLATION EST-ELLE SUFFISANTE
POUR ÉVITER LES MOISISSURES?
Facteur de température
superficielle
θi
θsi
θe
47
© Claude-A. Roulet, Apples, 2014
CONDENSATION INTERSTITIELLE
Rien de changé:
• Méthode de Glaser mensuelle, selon EN 13788
C.-A. Roulet, 2014
Intérieur
In
té
rie
ur
Ex
té
rie
ur
Sous-toiture
Extérieur
Crépi extérieur perméable
à la vapeur d'eau
• Constructions "sans problèmes"
Etanchéité à l'air
nécessaire
48
OUTILS DISPONIBLES
Transmission
thermique et
condensation
USAI - LESOSAI
WUFI
GLASTA
Ponts thermiques
BISCO, TRISCO
FLIXO, THERM
Aération
Confort d'été
LESOCOOL
DIAL+
Confort d'été,
chauffage et
refroidissement
LESOSAI
DIAL+
49
C.-A. Roulet, 2014
LA NOUVELLE
180
est compatible avec les normes EN et ISO
tient compte des derniers résultats de la
recherche en physique du bâtiment
permet une grande liberté moyennant un
certain effort
est facile à appliquer si on accepte
certaines contraintes
C.-A. Roulet, 2014
50
VITRUVIUS
100 ANS AV. JC
de Architectura, Liber I, caput 3:
Haec autem ita fieri debent,
ut habeatur ratio
firmitatis, utilitatis, venustatis.
Dans tous ces différents travaux,
on doit avoir égard à
la solidité, à l'utilité, à l'agrément.
51
C.-A. Roulet, 2014
180
Se résume à:
Le bâtiment doit être naturellement
confortable et sain
Les 70 pages ne servent qu’à expliquer comment!
C.-A. Roulet, 2014
52
SIA 180:2014
Protection thermique, protection contre l’humidité
et climat intérieur dans les bâtiments
Claude-Alain Roulet, président de la commission SIA 180
Introduction .........................................................................................................................................2
Objectifs ..........................................................................................................................................2
Historique ........................................................................................................................................3
Raisons de la révision......................................................................................................................3
Nouveautés .....................................................................................................................................3
La norme SIA 180:2014 ......................................................................................................................4
Structure .........................................................................................................................................4
Domaine d’application .....................................................................................................................4
Comportement des usagers .............................................................................................................5
Contrôle du respect des exigences ..................................................................................................5
Le confort thermique ...........................................................................................................................5
Confort adaptatif ..............................................................................................................................6
Inconforts locaux .............................................................................................................................8
Exigences générales .....................................................................................................................11
Qualité d'air.......................................................................................................................................12
Exigences......................................................................................................................................12
Concept de ventilation ...................................................................................................................13
Etanchéité de l'enveloppe ..............................................................................................................13
Réduire l’immission de polluants ....................................................................................................14
Protection thermique d'hiver ..............................................................................................................14
Isolation thermique ........................................................................................................................14
Courants convectifs .......................................................................................................................15
Protection thermique d'été.................................................................................................................16
Exigence .......................................................................................................................................16
Mesures simples ...........................................................................................................................16
Vérification par simulations ............................................................................................................18
Protection contre l'humidité ...............................................................................................................19
Exigences......................................................................................................................................19
Risque de moisissure ....................................................................................................................19
Condensation interstitielle ..............................................................................................................21
Outils disponibles ..............................................................................................................................24
Conclusions ......................................................................................................................................24
Références .......................................................................................................................................25
1
INTRODUCTION
Objectifs
Le but de la norme SIA 180 [1]1 est de garantir un climat ambiant confortable et de prévenir
des dommages à la construction.
Température
Un climat intérieur confortable doit être assuré d'abord à l'aide de différentes mesures constructives. Le bâtiment, installations techniques déclenchées, doit être au moins aussi confortable, thermiquement, que l'extérieur. Un concept de ventilation précise comment la qualité
d'air sera assurée. On précise de même comment éviter les dommages à la construction
résultant d'influences thermiques ou hydriques. Les exigences en matière d'isolation thermique, en particulier aux ponts thermiques, sont données pour prévenir les moisissures et la
condensation.
Bâtiment
mal adapté
Bon
bâtiment
Température
extérieure
Hiver
Printemps
Été
Automne
Hiver
Figure 1: Le confort thermique au long de l'année
Un bâtiment devrait être conçu pour être, sans chauffage ni refroidissement, au moins aussi
confortable que l’extérieur. Ceci exige que l’architecture soit adaptée au climat. Dans les
climats européens, une bonne conception permet de fortement réduire la durée de la saison
de chauffage et d’éviter presque partout le refroidissement.
S'il est bien conçu et construit, le bâtiment peut fournir un confort nettement supérieur
(Figure 1). Un tel bâtiment ne surchauffe pas ou peu en été et profite des gains solaires pendant les périodes froides, pour raccourcir la saison de chauffage. Un bâtiment inadapté à son
climat, (par exemple est un hôtel d'une grande chaîne internationale ou un atrium sans protections solaires) a tendance à surchauffer en saison chaude et à être glacial en saison
froide. Un rattrapage technologique coûteux est nécessaire pour assurer le confort dans ces
bâtiments, qui consomment alors de grandes quantités d'énergie pour assurer un confort
parfois juste acceptable.
1
Les chiffres entres crochets [*] renvoient aux références.
2
Historique
La première version était une recommandation relative à l’isolation thermique, publiée en
1970.
Cette recommandation est devenue une norme en 1988[2]. Cette version voit l’apparition de
la méthode de Fanger[3] reprise dans la norme ISO 7730 [4] pour la prédiction du confort
thermique intérieur et décrit en détail les méthodes de calcul du «coefficient k» de transmission thermique et d’élaboration du risque de condensation interne selon la méthode de Glaser. L’enveloppe ne doit pas être trop étanche et les recommandations pour le confort d’été
sont très sommaires.
La version 1999[5] cite les normes internationales plutôt que de les copier, donc les méthodes de calcul n’y sont plus décrites. Par contre, on voit apparaître un concept de ventilation exigeant une enveloppe suffisamment étanche est des ouvertures de ventilation. Des
exigences relatives au confort d’été sont données, avec des méthodes de justification.
La révision actuelle a commencé le 11 mars 2008. Si cette révision a pris tant de temps,
c’est qu’une première version mise en consultation ne donnait pas du tout satisfaction et le
travail a du être complètement repris en 2012. De plus de nombreux commentaires et questions nous sont parvenus après sa publication, et la commission a décidé de publier un correctif, disponible sur www.sia.ch.
Raisons de la révision
La raison principale de la révision est d’ajuster la norme aux connaissances et exigences
actuelles, qui ont bien changé en 15 ans, et de la mettre à jour par rapport aux normes européennes et internationales. Rappelons que la SNV (société suisse de normalisation dont la
SIA est membre) est membre de la Commission Européenne de Normalisation (CEN) et de
l’international Standard Organisation (ISO) et doit donc respecter les normes publiées par
ces organisations.
Cette révision, simultanée à celle de SIA 382/1[6] sur les installations de ventilation, a permis
de coordonner ces deux normes, et de reprendre entre autres les exigences de confort qui
étaient décrites dans SIA 382/1 mais quoi concernent tous les bâtiments, et pas seulement
ceux équipés d’une ventilation mécanique.
Nouveautés
Les principales modifications par rapport à l'édition 1999 sont les suivantes:
• Adaptation aux Normes européennes relatives à la qualité du climat intérieur.
• Introduction d'exigences générales relatives au confort thermique et la qualité de l'air,
qui étaient contenues dans SIA 382/1:2007 et qui sont valables pour tous les bâtiments.
• Précisions concernant le comportement du maître de l'ouvrage et des occupants à
prendre en compte pendant l’élaboration du projet du bâtiment.
• Modification des exigences de confort thermique, en distinguant les conditions de confort dans les locaux avec installations techniques en fonction et les locaux avec installations techniques arrêtées, ou sans installation technique. Ces conditions s'appliquent
à la zone de séjour.
• Informations sur les inconforts résultant de gradients de température.
• Attention particulière apportée à la qualité de l'air. Nouvelle exigence relative à la description du concept de ventilation du bâtiment.
3
• Nouvelles informations relatives aux courants d'air.
• La pression de référence pour la mesure de l’étanchéité à l’air n’est plus 4 Pa, mais 50
Pa. Les limites de perméabilité sont aussi changées.
• Plus d'importance donnée à la protection contre la surchauffe estivale.
• Nouvelle annexe donnant des indications sur les conditions de calcul pour les simulations numériques en procédure de justification.
• Texte entièrement normatif ne contenant ni exemples ni explications. Par contre, une
bibliographie en annexe H permet au lecteur de compléter ses connaissances si nécessaire. Citons notamment la référence [7] destinée aux ingénieurs et architectes, et
la référence [8] destinée au grand public..
LA NORME SIA 180:2014
Structure
Cette norme est ordonnée selon les domaines suivants:
• Domaine d'application
• Terminologie
• Confort thermique,
• Qualité d’air et étanchéité de l'enveloppe
• Protection thermique d'hiver,
• Protection thermique d'hiver,
• Protection contre l'humidité.
Chacun de ces chapitres est autonome, en ce sens qu'il peut être consulté indépendamment
des autres chapitres, en fonction du problème à résoudre.
Chaque chapitre relatif à un de ces domaines est en principe organisé selon le schéma suivant:
• Exigences
• Méthodes de justification
et le cas échéant
• Méthodes de calcul
• Méthodes de mesurage
Domaine d’application
La norme est applicable à tous les bâtiments pour lesquels le climat intérieur désiré requiert
certaines performances de l’enveloppe. Ce sont non seulement les bâtiments destinés à être
occupés, mais aussi tous les locaux pour lesquels l'enveloppe a une influence sur le climat
intérieur (par exemple une cave à fromages).
Nouveauté: la norme s’applique à tous les projets d’architecture, que ce soit un nouveau
bâtiment, une rénovation importante ou une réaffectation.
Les modifications importantes sont par exemple le changement des fenêtres, la rénovation
des façades (isolation thermique, nouveau crépi, nouveau revêtement) ou la rénovation de la
toiture, de même que tous les projets nécessitant une enquête publique.
La section sur les dérogations est une section standard, qui en fait n’accepte pas de dérogation puisque les objectifs généraux de la norme doivent être respectés!
4
Comportement des usagers
L’architecte ne peut pas être tenu comme responsable de comportements inadéquats de
l'utilisateur. Un comportement «normal» est donc décrit dans la norme, comme suit:
• les espaces sont occupés et utilisés comme prévu;
• l’habillement est adapté à la saison et à l’activité;
• les protections solaires mobiles sont correctement utilisées;
• les installations techniques sont utilisées selon les instructions données;
• les portes entre locaux à températures de consigne ou qualité d’air différentes sont
fermées;
• les installations techniques ne sont pas utilisées pour imposer une température en dehors des limites de confort;
• l'aération est adaptée à l'humidité produite;
• l’aération est suffisante ou que les installations de ventilation sont correctement utilisées;
• le bâtiment et ses installations sont entretenus.
Une convention d’utilisation peut modifier ces conditions de projet.
Contrôle du respect des exigences
On donne en général plusieurs manières de remplir les exigences générales:
La manière la plus simple, valable dans un domaine limité, ne demande pratiquement aucun
calcul détaillé et peut être exécutée sans avoir à recourir aux normes européennes ou à faire
de calculs. Elle est toutefois plus exigeante, pour des raisons évidentes de sécurité.
La méthode générale, applicable aussi aux conditions spéciales, requiert des calculs plus
complexes ou plus de connaissances, mais permet une plus grande souplesse dans le projet
et des solutions souvent plus économiques.
LE CONFORT THERMIQUE
E
Le bâtiment est construit d'abord pour assurer un confort aux occupants (ou en tous cas devrait l'être). Il est donc naturel que des exigences claires concernant le confort soient présentées en première place. Ces exigences sont différentes pour les locaux conditionnés (ISO
7730) et les locaux non conditionnés (EN 13779 annexe A)
F
E
C
B
D
F
A
G
Figure 2: Zone de séjour (à gauche, plan; à droite, coupe)
La zone de séjour (Figure 2) qui était définie dans SIA 382/1 est reprise dans SIA 180. Elle a
une hauteur de 1,8 m et ne contient pas les passages (courants d’air) et les zones près des
parois extérieures ou des échangeurs de conditionnement.
5
Confort adaptatif
Les exigences de confort admettent que l'habillement des occupants des espaces occupés
est adapté à leur activité et au climat en fonction des saisons et durant la journée. Il est notamment admis que l’habillement dépend de la température extérieure moyenne sur 48
heures. Pour une activité sédentaire, on obtient la zone illustrée sur la Figure 3.
Figure 3:Variation de l'habillement en fonction de la température extérieure moyenne glissante.
On recommande aussi de laisser une liberté d’action aux usagers, en particulier:
• L’ajustement des températures de consigne pour le chauffage et le refroidissement,
• Le positionnement des protections solaires mobiles,
• L’ouverture des fenêtres ou des clapets de ventilation,
• La commande des régimes de service de la ventilation.
Les habitants aiment adapter les conditions climatiques intérieures à leurs besoins et réciproquement, ils adaptent leur habillement et leur activité aux conditions ambiantes. De plus,
ils acceptent des variations de températures différentes suivant leur environnement.
Des données observées dans 160 bâtiments dans le monde entier ont été compilées dans le
cadre du projet de recherche ASHRAE 884. Ces bâtiments ont été classés en deux catégories : les bâtiments à ventilation naturelle et les bâtiments avec air conditionné (Figure 4).
Air conditionné
Observé
Prédit
Ajusté
26
25
24
23
22
21
20
-5
0
5 10 15 20 25 30
Température extérieure [°C]
Ventilation naturelle
27
Température intérieure [°C] .
Température intérieure [°C] .
27
Observé
Prédit
Ajusté
26
25
24
23
22
21
20
-5
35
0
5 10 15 20 25 30
Température extérieure [°C]
35
Figure 4: Températures observées et prédites dans des bâtiments avec air conditionné (à gauche) et
à ventilation naturelle (à droite). Les lignes en trait point sont ajustées sur les points expérimentaux.
D'après [9].
6
Dans ces derniers, les températures observées correspondent à celles que l'on peut prédire
à l'aide du modèle de Fanger repris dans la norme ISO 7730 [4] (Figure de gauche).
Par contre, dans les bâtiments avec ventilation naturelle, le modèle ne prédit pas la température idéale correcte. Il semble que les habitants s'adaptent aux conditions locales en utilisant
des moyens qui ne sont pas pris en compte dans le modèle ISO 7730. (Figure de droite).
Ces résultats ayant été confirmés par plusieurs chercheurs, le modèle de confort adaptatif a
été repris dans la norme ISO 13786 [10], et donc dans SIA 180.
La nouvelle version a donc des exigences différentes pour les locaux conditionnés (par
exemple les locaux climatisés en été ou chauffés en hiver et ceux qui ont une ventilation essentiellement mécanique) et les locaux à ventilation essentiellement naturelle et non conditionnés, notamment ceux dans lesquels les installations de chauffage et, le cas échéant, les
installations de refroidissement son déclenchées.
Pour les locaux non conditionnés, la température opérative idéale est simplement fonction
de la température extérieure moyenne sur 48 heures. Si on tient compte de la variabilité des
besoins des humains et d’une marge acceptable de tolérance, des domaines de confort peuvent être tracés autour des lignes optimales.
Le domaine orange dans la Figure 5 est celui de ISO 7730, si on tient compte de l’adaptation
de l’habilement à la saison. Ce domaine satisfait 90% des occupants d’un espace conditionné en activité sédentaire. Le domaine élargi (grisé) est valable pour un espace non conditionné.
Température opérative en °C .
31
30
29
28
27
26
25
24
23
22
21
20
5
6
7
8
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
Température extérieure en moyenne glissante sur 48 h, en °C
Figure 5: Domaine admissible pour la température opérative à l’intérieur des locaux à ventilation naturelle, lorsqu'ils sont ni chauffés, ni refroidis, en fonction de la température extérieure moyenne glissante. La ligne rouge donne la limite supérieure pour les locaux lorsqu'ils sont chauffés, refroidis ou
ventilés mécaniquement.
On voit immédiatement l’avantage économique et énergétique important que l’on peut tirer
de cette réalité: Si un bâtiment permet de maintenir une température acceptable sans conditionnement, point n’est besoin de l’installer!.
Pour les locaux conditionnés, on utilise toujours le modèle de Fanger. La Figure 6 le résume
et donne la température opérative idéale en fonction de l'habillement et du métabolisme. La
température opérative est une moyenne pondérée de la température de l'air et de la température radiante. Cet abaque est valable pour une humidité relative comprise entre 30% et
70% et une vitesse de l'air inférieure à 0,1 [m/s].
7
160
±5°C
135
110
85
±4°C
±3°C
Activité [W/m²] .
Activité [Met] .
3.2
3.0
2.8
2.6
10°C
2.4
12°C
2.2
16°C 14°C
2.0
18°C
1.8
20°C
1.6
22°C
24°C
1.4
26°C
1.2
28°C
1.0
0.8
±1°C
±1,5°C
±2°C
0.6
0.00 0.25 0.50 0.75 1.00 1.25 1.50
60
±2,5°C
1.75
35
2.00 Clo
Figure 6: Température opérative optimale θo en fonction de l'activité et de l'habillement.
Source: ISO 7730 [4]
Les surfaces blanches et hachurées représentent les tolérances de températures satisfaisant
90% des usagers.
La ligne bleue montre qu'une personne en habits d'intérieur d'hiver (1 clo) ayant une certaine
activité (par exemple ménagère) se sentira au mieux à 18 ±3 °C, soit entre 15 et 21°C.
La ligne rouge donne par contre une température de 22±2 (entre 20 et 24°C) pour une personne avec le même habillement et une activité moindre (lecture). Cette température remonte à 26±1,5°C si la personne assise est en tenue d'été.
Inconforts locaux
Le confort thermique ne dépend pas seulement de la température opérative moyenne. Même
lorsque la température opérative optimale est réalisée, des causes locales d'inconfort supplémentaires telles que les courants d'air ou des inhomogénéités de température peuvent
augmenter le pourcentage d'insatisfaits. Pour une activité légère et sédentaire, ces pourcentages supplémentaires sont estimés à l'aide des diagrammes ci-dessous ou calculés au
moyen des équations de l’annexe B de la norme SIA 180. CES données résultent des travaux de Fanger et ses collègues [11-14].
Courants d'air
Pour les vitesses trop élevées, le nombre de plaintes pour courants d’air augmente de manière inadmissible (Figure 7). Ce pourcentage dépend aussi des variations de vitesse provenant de la turbulence de l'écoulement d'air.
8
Figure 7: Pourcentage de plaintes pour courants d'air en fonction de la vitesse relative de l'air
moyenne près de l’occupant pour diverses températures et pour une intensité de turbulence de 50%
(d'après [4, 14]); en grisé, les limitées tolérables dans les locaux à ventilation naturelle ou mécanique
En admettant une intensité de turbulence de 50%, la vitesse d’air locale admissible dépend
de la température locale de l’air selon la Figure 8.
Figure 8: Vitesse relative d'air admissible près de l’occupant en fonction de la température d’air locale,
avec une intensité de turbulence de 50 %, pour les locaux à ventilation mécanique (DR = 15 %) et à
ventilation naturelle (DR = 20 %), d'après [4]
Les températures opératives maximales admissibles en saison chaude sont plus élevées si
l'occupant peut contrôler la vitesse de l'air pour l'adapter à ses besoins. L'augmentation de la
température opérative admissible en saison chaude est fonction de la vitesse de l'air et de la
différence entre la température radiante moyenne et celle de l'air (Figure 9. Dans ce diagramme, la zone grise indique la limite pour une activité légère et sédentaire. Sans information particulière sur la température radiante, on prendra la courbe jaune correspondant à une
différence nulle. Notez que cette augmentation de température admissible est déjà prise en
compte dans le modèle adaptatif, et ne s’ajoute pas à la limite supérieure de la zone de confort en locaux non conditionnés.
9
Augmentation de la température
opérative admissible en °C
4.0
3.5
3.0
2.5
θr - θa
2.0
10
5
0
-5
-10
1.5
1.0
0.5
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
Vitesse d'air en m/s
1.4
1.6
Figure 9: Augmentation admissible de la température opérative en saison chaude en fonction de la
vitesse locale de l'air; le paramètre est la différence entre la température radiante moyenne θr et celle
de l'air θa; le domaine grisé donne les limites pour une activité légère et sédentaire, d'après [4]
Parois chaudes et froides
Même par température opérative moyenne optimale, une différence exagérée de température radiante entre l’avant et l’arrière ou le haut et le bas du corps peut être inconfortable.
Ce diagramme a été mesuré en plaçant des personnes dans des chambres climatiques avec
différentes asymétries de température radiante, mais toujours avec une température opérative optimale.
On notera que le plafond chaud est nettement moins bien supporté qu'un plafond froid et
qu'une paroi chaude est nettement préférée à une paroi froide..
100
Plafond chaud
Pourcentage d'insatisfaits
Paroi froide
Plafond froid
10
5%
Paroi chaude
1
0
4,55
10
1415
20
23 25
30
35
Assymétrie de température radiante [K]
Figure 10: Pourcentage de plaintes résultant d'asymétries de température radiante; en grisé, limite
admissible, d'après [4, 12, 13]
10
Gradient de température vertical
Un écart de température de 4 K entre la tête est les pieds génère déjà 10% d'insatisfaits,
comme le montre la où l'on représente le pourcentage d'insatisfait parmi des personnes assises présentant un écart de température entre la tête (1.1 m) et les chevilles (0.1 m).
Pourcentage d'insatisfaits .
100
Figure 11: Pourcentage de plaintes résultant d'une différence exagérée de
température de l’air entre la tête (1,1 m)
et les chevilles (0,1 m); en grisé, limite
admissible (d'après [4])
10
5%
3,3
1
0
2
4
6
Ecart de température d'air tête-pieds, en K
8
Température du sol
Pourcentage d’insatisfaits.
La température du sol est ressentie au travers des semelles des chaussures. Son effet est
particulièrement important si l'on porte des chaussures légères. La température recommandée est comprise entre 19 et 28 °C .
30
25
20
Figure 12: Pourcentage de plaintes
résultant d'une température de sol
inadéquate; en grisé, limite admissible (d'après [4]).
15
10%
5
0
10
15
19
20
25
2830
35
Température du sol en °C
Exigences générales
Lorsque les locaux sont chauffés, refroidis ou à ventilation mécanique, les conditions de confort thermique suivantes, doivent être respectées pendant toute la durée d’occupation. Ces
conditions correspondent pour la plupart à la catégorie B de la norme ISO 7730 [4].
pourcentage prévisible l'insatisfaits du confort thermique (PPD)
vote moyen prévisible pour le confort thermique (PMV)
pourcentage d'insatisfaits supplémentaires à cause des courants d'air
< 10 %
compris entre –0,5 et +0,5
ventilation naturelle < 20 %
ventilation mécanique < 15 %
pourcentage d'insatisfaits supplémentaires à cause de différences
de température entre tête et chevilles
pourcentage d'insatisfaits supplémentaires à cause de la température du sol
pourcentage d'insatisfaits supplémentaires pour asymétrie de température radiante
11
<5%
< 10 %
<5%
QUALITÉ D'AIR
Exigences
La qualité de l'air intérieur dans un bâtiment habité doit être telle qu'elle n'entraine aucune
gêne et aucun risque pour la santé des occupants, et n’endommage pas le bâtiment. En particulier, la concentration de polluants dans les espaces occupés ne doit pas dépasser les
concentrations maximales légales à la place de travail, les valeurs de l’ordonnance de radioprotection pour le radon et les valeurs directrices. Les valeurs limite et directrices sont données en valeur instantanées, moyennes sur une certaine période ou en doses cumulées
pendant une certaine période. Si plusieurs valeurs limite ou directrices sont données, aucune
ne doit être dépassée.
Ces objectifs sont atteints en respectant, dans l'ordre de priorité, les consignes suivantes:
1. Réduire les sources de pollution de l'air à l'intérieur des bâtiments
2. Évacuer directement vers l’extérieur les polluants aussi près que possible des sources de
pollution
3. Amener dans les zones occupées de l'air de qualité suffisante et au débit nécessaire
pour évacuer les polluants résiduels inévitables.
La Palisse aurait pu dire que, pour contrôler les débits d'air, il faut éviter que l'air n'entre ou
ne sorte par des fuites incontrôlées. La maîtrise du débit d'air ne doit pas être laissée aux
défauts de construction que sont les fuites, mais contrôlé par des ouvertures aménagées
exprès dans l'enveloppe (grilles de ventilation, fenêtres, impostes, etc.), ou par un système
de ventilation (canaux, ventilateurs, etc.). En dehors de ces ouvertures, l'enveloppe du bâtiment doit être raisonnablement étanche.
Il est de tradition en Suisse d'utiliser les fuites de l'enveloppe pour ventiler, en complétant
cette "ventilation" de base par l'ouverture des fenêtres. Cette tradition ne peut plus s'appliquer, ce pour deux raisons essentielles :
1. Une fuite donne plus de débit par temps froid ou venteux, et moins de débit par temps
calme et clément. Ces débits ne correspondent pas aux nécessités. Par exemple, le débit d'air nécessaire à évacuer l'humidité est très faible par temps froid et peut être très
grand par temps clément.
2. Les occupants des logements sont souvent tous absents pendant la journée. Les fenêtres restent ouvertes ou fermées pendant ce temps, ce qui provoque soit un gaspillage
d'énergie, soit un manque d'aération.
Les besoins en aération dépendent des exigences de qualité d’air ainsi que des sources de
contamination et de leur intensité, qui sont généralement variables. D'autre part, les apports
d’air dépendent du vent et des différences de température en ventilation naturelle ou de
l’installation et de ses réglages en ventilation mécanique.
Pour adapter les apports aux besoins il faut contrôler les débits, donc construire une enveloppe étanche et installer des organes de contrôle. Ces organes font partie de l'installation
en ventilation mécanique, mais doivent être prévus et installés dans l'enveloppe du bâtiment
pour contrôler la ventilation naturelle.
L'aération sert essentiellement à évacuer les polluants. Pour assurer une bonne qualité de
l'air tout en évitant le gaspillage de nos ressources, il convient d'éviter des sources de polluants inutiles, et de contrôler l'aération le mieux possible. Pour cela, une enveloppe étanche
est indispensable, l'aération étant assurée par des ouvertures ou des installations ad hoc.
L'ère de l'aération par les fuites est révolue.
12
Concept de ventilation
La nouvelle SIA 180 exige donc qu’un concept de ventilation soit établi au niveau de l’avant
projet. Ce concept tient compte du fait qu'il existe diverses méthodes d'aération:
• Ventilation naturelle, à savoir aération au travers des fenêtres et d'autres ouvertures
pratiquées dans l'enveloppe du bâtiment (dont l'effet peut être renforcé par des cheminées) sous l'action de l'occupant.
• Ouvertures à réglage automatique (par exemple clapets hygroréglables).
• Ventilation mécanique (installations à double flux ou à extraction avec entrées d'air).
Le concepteur doit donc décider dès l'avant projet comment le bâtiment sera aéré. S'il opte
pour une ventilation mécanique, il doit prévoir de la place pour les installations et les conduites, et décider de l'emplacement de l'entrée d'air et de la sortie de l'air vicié. S'il opte pour
une ventilation naturelle, il doit prévoir des ouvertures de ventilation dans l'enveloppe, décider du parcours de l'air dans les locaux et donc prévoir les connexions éventuellement nécessaires. Il peut aussi opter pour une ventilation mixte, par exemple une ventilation mécanique en saison de chauffage et naturelle en dehors cette saison.
Etanchéité de l'enveloppe
En principe, l'enveloppe du bâtiment qui entoure le volume chauffé doit être étanche à l'air
(les ouvertures de ventilation étant fermées). L'air extérieur nécessaire doit être apporté par
l'ouverture manuelle des fenêtres, au travers d'ouvertures de ventilation contrôlées ou par
une installation de ventilation mécanique.
L'exigence d'étanchéité concerne toutes les surfaces séparant l'espace chauffé
• du climat extérieur (par ex. toiture et façades) et des espaces non chauffés,
• des autres zones thermiques,
• des gaines techniques.
Une concentration des fuites dans une zone particulière (par exemple attique) est à éviter.
La méthode de mesure de l'étanchéité la plus répandue
consiste à mettre le bâtiment en pression à l'aide d'un ventilateur à débit variable, installé dans une porte ou une
fenêtre (Figure 13). On mesure le débit d'air délivré par le
ventilateur pour plusieurs différences de pression.
La norme donne une limite maximale pour le débit à une
différence de pression de 50 Pa (Tableau 1). Une telle
différence de pression ne se présente que lors d'une temFigure 13:: Pressurisation
pête, mais est plus facilement mesurable. En temps normal, la différence de pression varie autour de ± 5 Pa (en positif ou négatif)
Une enveloppe suffisamment étanche selon les normes actuelles peut encore avoir des défauts équivalents à un trou de 0,5 cm2 par mètre carré d'enveloppe, mais il faut mentionner
que peu de bâtiments existants ont une enveloppe respectant cette limite !
13
Tableau 1
Valeurs limites et valeurs cibles de la perméabilité spécifique de l'enveloppe
Valeur limite pour une ventilation
mécanique
naturelle
qa50,li
qa50,li
m3/(h m2)
m3/(h m2)
Bâtiments neufs
Bâtiments rénovés ou transformés
2,4
3,6
1,6
2,4
Valeur cible
générale
qa50,ta
m3/(h m2)
0,6
1,2
Réduire l’immission de polluants
Diverses mesures utilisées pour réduire les sources de contamination de l'air sont prescrites
dans SIA 180. Ce sont notamment:
• Choix et contrôle des matériaux de construction
• Air de combustion directement de l’extérieur
• Gaz de combustion conduits directement à l’extérieur
Plusieurs mesures pour éviter l’immission du radon, qui provient du sol, sont aussi prescrites, notamment:
• Eviter l’immission du radon par une étanchéité suffisante entre les locaux habités et le
terrain ou les locaux en contact direct avec le terrain et des drainages éventuels
• Une mesure de la concertation en radon est prescrite avant rénovation.
PROTECTION THERMIQUE D'HIVER
Isolation thermique
Les composants d'enveloppe assurant l'isolation thermique (murs, plafonds et planchers,
ainsi que les fenêtres et les portes) doivent envelopper entièrement le volume chauffé. Les
espaces non chauffés peuvent être inclus dans le volume chauffé. Les jardins d'hiver et vérandas doivent être l'objet d'une attention particulière.
Le mode de construction choisi doit permettre d'éviter autant que possible les ponts thermiques. Les ponts thermiques résiduels doivent toujours être pris en compte dans le calcul
du coefficient de transmission thermique.
Les valeurs maximales du coefficient de transmission thermique des éléments de construction des locaux chauffés sont données dans le tableau 2.
Tableau 2: Coefficients de transmission thermiques maximaux admissibles Umax pour assurer le con2
fort par temps froid et la protection contre l'humidité, en W/(m ·K)
Élément d'enveloppe contre l’extérieur ou enter- locaux non chauffés
Élément de construction
ré à moins de 2 m
Toitures plates ou inclinées
Murs
Fenêtres, portes
Caissons de stores
Sols
1)
2)
0,4 1)
0,4
2.4 2)
1,0
0,3 4)
0,5
0,6
2,4
1,0
0,6
0,2 W/m²K pour les toits des locaux habités
Pour autant qu'il n'y ait pas de courants froids causés par ces parois.
14
enterré à plus de
2m
0,6
0,6
–
–
0,6
Dans des conditions normales, ces valeurs permettent de satisfaire les exigences de confort
thermique et d'absence de condensation superficielle. De plus, l'absence de condensation
aux ponts thermiques doit être assurée (voir chapitre 6). Des valeurs inférieures peuvent être
exigées pour des raisons énergétiques (SIA 180/1, SIA 380/1).
Courants convectifs
Le risque de courants d'air au bas de grandes parois ou baies vitrées froides (en particulier
dans les coins) doit être résolu en prenant des mesures adéquates, telles que:
• une réduction de la hauteur des éléments,
• une meilleure isolation thermique,
• l'installation de corps de chauffe ou de bouches d'air chaud près de ces surfaces,
• la réduction des turbulences,
• de faibles charges thermiques internes,
• l'aménagement du mobilier,
• une restriction de la zone de séjour.
Le coefficient de transmission thermique maximal admissible de l’élément en absence de
corps de chauffe peut se calculer selon l’annexe B.4 de la norme. Un exemple est montré
dans la Figure 14.
Transmission thermqiue de l'élément,
en W/m²K
1.8
1.6
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
1
1.5
2
2.5
3
Hauteur de l'élément de construction, en m
3.5
4
Figure 14: Exemples de coefficients de transmission thermique maximal admissibles Umax d’un élément, en fonction de sa hauteur H, permettant d'éviter les problèmes de confort causés par les courants d'air sans autre mesure de prévention, dans un local avec des charges thermiques internes; non
valable pour les locaux vitrés sur deux façades contigües.
Conditions: θi = 21 °C, pas de soleil, distance entre paroi et zone occupée: 1 m
Notez que ce n'est qu'un exemple, et que le coefficient U limite peut fortement varier suivant
les conditions. Il augmente si:
• On s'éloigne de la paroi froide
• On tolère une vitesse de courant d'air plus grande
• Le local a de faibles charges thermiques (par ex. moins de 5 W/m²)
• Il y a un certain rayonnement solaire, même faible (par ex. 100 W/m²)
• La température extérieure est plus élevée.
15
PROTECTION THERMIQUE D'ÉTÉ
Exigence
Le bâtiment doit être conçu et construit de manière à satisfaire les exigences de confort sans
refroidissement artificiel tant que la charge thermique interne spécifique journalière reste
modérée, et que les protections solaires mobiles et la ventilation naturelle sont utilisées de
manière adéquate.
Par refroidissement artificiel on entend toute forme de refroidissement liée à une consommation supplémentaire de courant électrique (y compris l’évacuation de la chaleur par des
sondes géothermiques, dans l’eau souterraine, un cours d’eau ou un lac si une pompe est
nécessaire).
Les exigences de protection thermique mentionnées ci-dessus valent aussi pour les locaux
refroidis artificiellement. En d'autres termes, un local à fortes charges thermique, donc qui
nécessite un refroidissement, doit être aussi bien protégé du rayonnement solaire et de la
chaleur externe.
Le concepteur a toute liberté quant à la manière de respecter l'exigence de référence. Les
mesures simples proposées ont pour seul but d'aider le concepteur à respecter l'exigence de
référence. Il a donc le choix entre trois voies:
a) Garantir, par ses propres moyens (simulations numériques, expérience, expertise), que
l'exigence de référence sera satisfaite.
b) Utiliser les mesures combinées énoncées dans la norme qui ne nécessitent que
quelques calculs simples.
c) Satisfaire les mesures élémentaires mentionnées dans la norme, qui ne nécessitent aucun calcul.
Mesures simples
Les mesures simples permettant d'assurer un bon confort d'été sont les suivantes: (Figure
15):
3
1
4
6
3
2
5
Figure 15: Conditions nécessaires pour un refroidissement passif efficace
1. Climat adéquat, ce qui est généralement le cas en Suisse
2. Isolation thermique renforcée, notamment dans le toit
16
3. Des ouvertures de ventilation (fenêtres, vantelles) pouvant rester ouvertes la nuit
permettent de refroidir la structure et d'évacuer la chaleur accumulée pendant le jour.
4. Installer des protections solaires efficaces, (donc extérieures) permettant toutefois
d'assurer un éclairage naturel suffisant. Ces protections solaires doivent donc être
mobiles.
5. L'inertie thermique du bâtiment doit être suffisante et en contact avec l'air intérieur.
6. Réduire les charges thermiques internes
Il reste néanmoins à l'occupant d'utiliser les protections solaires à bon escient et d'aérer fortement les nuits de canicule pour rafraîchir la masse du bâtiment et évacuer la chaleur du
jour précédent.
Toutes les protections solaires absorbent une partie du rayonnement solaire et la transforme
en chaleur (Figure 16) Si la protection solaire se trouve à l'intérieur, cette chaleur y reste et
contribue aux problèmes de surchauffe. Une protection solaire intérieure ne peut pas assurer
une protection solaire maximale, car au moins 40% de la chaleur solaire pénètre dans le
volume habité.
Si la protection solaire est à l'extérieur du bâtiment, la chaleur est évacuée dans l'air extérieur et une protection accrue est ainsi obtenue. On peut atteindre facilement, voire dépasser
90% de protection.
Protection à l’intérieur : le rayonnement absorbé
par le store ou le rideau chauffe l’intérieur
Protection à l’extérieur : le rayonnement absorbé
par le store est évacué dans l’air et n’entre pas.
Figure 16: Les protections solaires doivent être à l’extérieur pour bien protéger de la chaleur.
La Figure 17 montre des enregistrements de température dans deux bureaux identiques aérés selon deux stratégies différentes. Les deux bureaux sont munis de protections solaires
efficaces et ont une forte inertie thermique. On voit que l'aération nocturne permet de réduire
fortement la température maximale L'abaissement de la température maximale dépasse 4
degrés !
17
Température (°C)
Ventilation
diurne
Ventilation
nocturne
Temp. ext.
Date en août
Figure 17: Température dans deux bureaux identiques. L'un (ligne rouge) est aéré pendant la journée,
l'autre (ligne noire) pendant la nuit. La ligne fine est la température extérieure.
Vérification par simulations
Pour une architecture non conventionnelle ou non éprouvée, cette vérification peut se faire
par simulations en introduisant des données relatives à l’aération et à la charge thermique
interne standard donnée dans l’annexe C1.
Température opératiive
30
28
26
24
22
20
19
20
21
22
23
24
25
26
27
Température extérieure moyenne
Figure 18: Résultat de la simulation horaire d'un local en climat méditerranéen. Chaque point représente les températures intérieure et extérieure moyenne pour une heure donnée.
La Figure 18 montre le résultat de la simulation horaire d'un local en climat méditerranéen.
Ce local est bien protégé contre la canicule: à aucun moment la température opérative ne
dépasse la limite supérieure. Par contre, on voit que le refroidissement passif peut être trop
efficace et quelques heures (qui sont en fait nocturnes) pourraient être trop fraîches, par
exemple 21 °C à l'intérieur lorsque la température extérieure moyenne sur 48 heures est de
24,5°C.
En introduisant des données réalistes, on peut vérifier de la même manière si le local restera
confortable malgré des charges internes trop élevées ou des conditions autres que les conditions conventionnelles. Le local de la Figure 18 peut manifestement supporter des charges
internes plus importantes.
18
PROTECTION CONTRE L'HUMIDITÉ
La protection contre l'humidité comprend la protection contre la pluie battante et les eaux
météoriques, l'isolation de l'humidité du sol et de la nappe phréatique, la protection contre le
transport convectif de vapeur d'eau dans les éléments de construction (étanchéité à l’air) , la
suppression de la condensation et de l'apparition de moisissures sur les surfaces, la défense
contre l'accumulation excessive d'humidité par diffusion et capillarité dans les éléments de
construction.
Exigences
Dans la version 2014, les exigences ont été renforcées pour éviter les dégâts avec une aération raisonnable. La preuve peut se faire soit avec une méthode simple ou par calcul détaillé
avec des méthodes de calcul clairement définies. En cas de moisissures, la cause (ventilation et/ou isolation insuffisantes) peut être facilement discriminée.
La construction doit être calculée de façon que la condensation superficielle n'apparaisse en
aucun endroit, et que le risque de contamination par des moisissures n'existe en aucun endroit. L'apparition momentanée d'eau de condensation en surface est tolérée, si elle n'entraîne aucun dégât.
Risque de moisissure
Pour éviter le risque de moisissure, on exige que l'humidité superficielle (humidité relative de
la couche d'air proche de la surface) ne dépasse pas 80% pendant une période prolongée.
La durée de germination des spores dépend de la température et de l'humidité superficielles
est doit être déterminée de cas en cas2. Une humidité superficielle de 90% par une température de 24 °C (par ex. salle de bains) ne doit pas subsister plus de 4 jours consécutifs dans
l'année. Les zones critiques par rapport à l'humidité superficielle sont les ponts thermiques
géométriques et constructifs (coins, nez de dalles, etc.).
Lorsqu'un problème de moisissure apparaît, on voit souvent le propriétaire accuser le locataire de "mauvais comportement" et le locataire se plaindre du manque de qualité du bâtiment.
La norme SIA 180 permet de départager facilement entre ces deux opinions contradictoires.
Il est en effet admis dans cette norme que l'humidité (en moyenne journalière) dans les logements ne devrait pas dépasser une valeur limite, dépendant des températures moyennes
extérieure et intérieure (Figure 19). Cette limite est telle que le risque de moisissure est nul si
le bâtiment est correctement isolé, notamment si, en aucun endroit de l'enveloppe, le facteur
de température superficielle est inférieur à 0,70.
Tant que l'humidité intérieure admissible (Figure 19) n'est pas dépassée, les exigences sont
remplies lorsque:
• les coefficients de transmission thermique U maximaux (Tableau 2) sont respectés
pour les composants en partie pleine et les ponts thermiques géométriques;
• le facteur de température superficiel fRsi est plus grand ou égal à 0,70 pour les ponts
thermiques constructifs dans les composants du bâtiment, à l'exception des fenêtres.
2 La durée de germination des spores en général et des moisissures particulièrement critiques peut
être déterminée avec la Notice IBP 401 (http://www.ibp.fraunhofer.de/de/publikationen/IBPMitteilungen.html)
19
10
15
70%
20
60%
25
50%
Température
intérieure
Humidité relative max. [%]
80%
40%
30%
-20
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
25
Température extérieure journalière moyenne [°C]
Figure 19: Humidité relative maximale tolérable dans l'air intérieur pour déterminer le débit d'air neuf
(moyennes journalières).
Le facteur de température superficielle est défini par le rapport de la différence de température entre la surface intérieure et l'extérieur à la différence de température entre l'intérieur et
l'extérieur (Figure 20). Ce facteur vaut 1 si l'isolation et parfaite. Il est nul s'il n'y a pas d'isolation du tout. Ce facteur est donc un indicateur du niveau d'isolation thermique. Il a l'avantage de pouvoir se calculer ou se mesurer en tout endroit de l'enveloppe, même près des
ponts thermiques.
𝑓𝑅𝑅𝑅 =
𝜃𝑠𝑠 − 𝜃𝑒
𝜃𝑖 − 𝜃𝑒
Figure 20: Le facteur de température superficiel
S'il y a moisissure ou condensation, on peut donc poser un diagnostic de la manière suivante:
• On enregistre pendant quelques jours d'hiver la température extérieure, la température
intérieure et la température de surface intérieure en différents endroits faibles des parois extérieures, notamment où il y a des moisissures.
• On enregistre aussi l'humidité relative intérieure.
• Si cette dernière est trop élevée par rapport au diagramme et à la température extérieure, l'aération est insuffisante.
• Si le facteur de température (ou "niveau d'isolation") est inférieur à une limite donnée
(0,70) alors l'isolation est insuffisante pour éviter les moisissures.
Une méthode de calcul détaillée permet de vérifier si, malgré un pont thermique important ou
un climat intérieur particulier (piscine, musée à humidité relative imposée, etc.) on évite le
20
risque de moisissure. Cette méthode permet aussi, inversement, de déterminer les minima
d'isolation thermique ou le climat intérieur permettant d'éviter le risque de moisissure.
Condensation interstitielle
En climats tempérés et froids, la teneur en eau de l'air est généralement plus élevée à l'intérieur qu'à l'extérieur, à cause des sources de vapeur d'eau internes (occupants, cuisson,
lessive, plantes, sans parler des humidificateurs). Si l'humidité relative peut y être plus faible,
c'est parce que la température intérieure est plus élevée que la température extérieure.
La plupart des matériaux de construction (plâtre, béton, brique, isolants) sont poreux. Ils laissent donc passer les gaz, notamment la vapeur d'eau, qui aura naturellement tendance à
quitter l'intérieur, à plus haute pression, et à diffuser vers l'extérieur, à plus basse pression
de vapeur.
D'autre part, en saison froide, la température diminue de l’intérieur vers l’extérieur au travers
de la paroi, en variant fortement au travers des couches isolantes. La pression de vapeur
saturante, qui varie fortement avec la température, variera donc aussi. Il est donc possible
que la pression de vapeur d'eau en un endroit ou dans une partie de la paroi soit égale à la
pression de vapeur saturante, ou qu'en d'autres termes la température à cet endroit soit
égale ou inférieure au point de rosée : il a condensation. La norme exige qu'aucune accumulation nuisible d'humidité n'apparaisse dans la construction.
Dalle
Intérieur
Mur porteur
Sous-toiture
Extérieur
Crépi extérieur perméable
à la vapeur d'eau
Une structure favorable de la construction permet de se passer du calcul de diffusion, pour
autant que les sollicitations ne soient pas plus fortes que celles correspondant à un usage
normal de bureau ou d'habitation. Ces constructions sont schématisées ci-dessus et sont
illustrées dans la Figure 21.
Etanchéité à l'air
nécessaire
Figure 21: Éléments de construction ne présentant pas de problème de condensation. De gauche à
droite : paroi homogène, isolation extérieure bardée, toiture chaude, insolation inversée sur toit plat.
La procédure décrite dans EN 13788 [15] permet d'évaluer le transport d'humidité par diffusion. Toutefois, le transport d'humidité comprend, en plus de la diffusion de vapeur, les courants d'air convectifs et la capillarité. La prise en compte de ces trois modes de transport
nécessite une appréciation spécifique aux objets étudiés.
La méthode de Glaser résumée dans la Figure 22 est décrite en détail dans la norme internationale EN ISO13788 [15]. C'est une méthode simplifiée qui néglige de nombreux phénomènes, notamment l'adsorption, l'effet de la capillarité et le couplage entre les gradients de
température et la migration de vapeur. Cette méthode a néanmoins fait ses preuves et est
sûre: si elle ne prédit pas de risque condensation, il n'y en aura effectivement pas. Par
contre, elle peut prédire un risque inexistant.
21
µ1
d2
µ2
s1
d3
µ3
Épaisseurs
équivalentes
s i = µ i di
s2
s3
psat
Pression de vapeur
Température
d1
pvap
Figure 22: Méthode de Glaser. Les couches de l'élément à étudier sont représentées par leurs épaisseurs équivalentes, représentant leur résistance à la diffusion de valeur d'eau. La pression de vapeur
à chaque endroit est alors répartie linéairement entre les pressions de vapeur intérieure et extérieure.
Toutefois, elle ne peut pas dépasser la pression de vapeur saturante qui ne dépend que de la température à chaque endroit. Il y a condensation aux endroits où cette pression est atteinte, ici dû côté froid
de l'isolation (couche 2). .
Une compréhension intuitive des phénomènes est alors très utile pour éviter de concevoir a
priori des éléments de construction inutilisables.
On peut assimiler le flux de vapeur d'eau à une rivière qui coule dans un lit bordé de digues
(Figure 23). Ces digues représentent la pression de vapeur saturante, elle même directement fonction de la température. Plus la température est élevée, plus ces digues sont
hautes. Si la pression de vapeur - illustrée par le niveau de la "rivière" - atteint la pression de
vapeur saturante - illustrée par le haut des digues - il y a condensation, ce qui dans cette
image correspond au débordement de la rivière.
Figure 23: Les "digues" de la pression de vapeur saturante empêchent la "rivière" de vapeur d'eau de
"déborder" (condenser), sauf où elles sont trop basses… (idée de M. Nilsson)
22
Pour empêcher la rivière de déborder, il n'y a que trois méthodes, qui peuvent être complé-
mentaires
(
Figure 24) :
1. Rehausser le niveau des digues, ce qui correspond à élever la température de la paroi. En posant l'isolant à l'extérieur, on réchauffe toutes les couches de la paroi.
2. Freiner le débit en amont, de manière à abaisser le niveau en aval. Ceci correspond
à poser une couche résistante à la diffusion de vapeur d'eau (frein ou barrière vapeur). Il faut bien sûr placer cette couche là où les digues sont hautes, du côté chaud
de la paroi.
3. Libérer le débit en aval, pour faciliter l'écoulement de l'eau. Ceci correspond à disposer, du côté froid de la couche isolante, des couches de matériau perméable à la vapeur d'eau.
23
Figure 24: Moyens d'éviter la condensation : A gauche, isolation extérieure chauffant la paroi, à droite,
barrière vapeur à l'intérieur..
Il est toujours préférable de choisir des structures ne nécessitant pas de barrière vapeur. En
effet, celle-ci peut être perforée pendant ou après le chantier et perdre ainsi toute son efficacité. D'autre part, si une barrière vapeur empêche la vapeur de passer, c'est dans les deux
sens : elle rendra aussi l'assèchement plus lent. On dit alors que la paroi "respire" moins
bien.
Il faut aussi savoir que plusieurs matériaux sont étanches ou peu perméable à la vapeur
d'eau sans pour autant être appelés barrière vapeur. C'est notamment le cas des métaux, du
verre et des lés d'étanchéité à l'eau.
OUTILS DISPONIBLES
De nombreux outils informatiques sont disponibles sur le marché, qui facilitent l'application
de SIA 180.
GLASTA, USAI, LESOSAI (www.lesosai.com ), et WUFI (http://www.wufi.de/index_f.html )
calculent la transmission thermique (coefficient U) et les risques de condensation. WUFI
utilise un modèle détaillé alors que les autres utilisent la méthode de Glaser.
Pour les calculs de ponts thermiques, on trouve (entre autres) les logiciels BISCO, TRISCO,
FLIXO (http://www.flixo.com/fr-flixo.aspx) et THERM. Ce dernier est produit par le Lawrence
Berkeley Laboratory (www.lbl.gov/ ). Il est gratuit. KOBRA est un catalogue informatisé de
ponts thermiques. Il est distribué par l'EMPA. Un catalogue est aussi disponible sur le site de
l'OFEN sous le numéro 805.159. Ce catalogue est intégré dans LESOSAI.
GLASTA, KOBRA, BISCO, et TRISCO sont produits par Physibel (http://www.physibel.be/ ).
LESOCOOL créé au LESO-PB de l'EPFL permet d'évaluer le débit d'air passant dans des
ouvertures par ventilation naturelle, et la température résultant de cette aération et des
charges thermiques. Il permet d'évaluer l'effet de protections thermiques, mais seulement
pendant 24 heures.
DIAL+ (http://estiasa.wix.com/dialplus) et LESOSAI utilisent la méthode horaire pour, entre
autres, évaluer la température opérative à l'intérieur d'un local.
CONCLUSIONS
En guise de conclusion, on peut prétendre que la révision de la norme SIA 180 est une réussite à plusieurs points de vue:
• Elle est compatible avec les normes utilisées dans toute l'Europe, de l'Atlantique à
l'Oural
• Les derniers résultats de la recherche en physique du bâtiment, notamment en ce qui
concerne le confort, l'aération, la protection thermique d'été et la lutte contre les dégâts
liés à une présence excessive d'humidité sont pris en compte.
• La norme laisse toute liberté au concepteur sur la manière de satisfaire les exigences
de base. Toutefois, si l'utilisateur trouve que ceci nécessite un travail trop technique, la
norme donne des prescriptions claires et précises permettant de satisfaire les exigences de la norme pratiquement sans faire de calcul. Ce mode de faire ne laisse toutefois qu'une liberté restreinte.
24
L’exigence d’assurer le confort intérieur des bâtiments n’est pas nouvelle, elle a toujours
existé. Rappelons que Vitruve (1er siècle avant JC) le demandait déjà dans de Architectura,
Liber I, caput 3 : « Haec autem ita fieri debent, ut habeatur ratio firmitatis, utilitatis, venustatis.» (Dans tous ces différents travaux, on doit avoir égard à la solidité, à l'utilité, à l'agrément.).
La nouvelle version ne fait que préciser cette exigence en tenant compte des nouvelles connaissances. Cette ’exigence est en fait extrêmement simple: Le bâtiment doit être naturellement confortable et sain, et la norme pourrait se résumer à cette seule ligne. Les 70 pages
veulent préciser ce que l’on entend par confortable et sain, et fournir des outils pour vérifier
au niveau du projet si cet objectif sera atteint.
RÉFÉRENCES
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
SIA, SIA 180: Protection thermique, protection contre l’humidité et climat intérieur dans les
bâtiments, 2014, SIA: Zurich. p. 72.
SIA, SIA 180: Isolation thermique, 1988, SIA: Zurich.
Fanger, P.O., Thermal Comfort. 1982, Florida, USA: R. E.Krieger.
ISO, Norme EN-ISO-7730: Ambiances thermiques modérées. Détermination des indices PMV
et PPD et spécifications des conditions de confort thermique., 1993, CEN et ISO: Genève.
SIA, SIA 180: Isolation thermique et protection contre l'humidité dans les bâtiments, 1999,
SIA: Zurich.
SIA, SIA 382.1 Installations de ventilation et de climatisation – Bases générales et
performances requises, 2014, SIA: Zurich. p. 78.
Roulet, C.-A., Santé et qualité de l'environnement intérieur dans les bâtiments. 2004,
Lausanne: PPUR. 368.
Roulet, C.-A., Eco-confort - Pour une maison saine et à basse consommation d'énergie. 2012,
Lausanne: PPUR. 198.
de Dear, R.J. and G.S. Brager, Thermal comfort in naturally ventilated buildings: revisions to
ASHRAE Standard 55. Energy and Buildings, 2002. 34: p. 549–561.
CEN and ISO, EN - ISO 13786 - Thermal performance of building components - Dynamic
thermal characteristics - Calculation method, 1999, CEN and ISO: Brussels and Geneva.
Fanger, P.O. Thermal comfort requirements. in ICBEM international Conference on Building
Energy Management. 1983. Ames, Iowa: University of Ames.
Fanger, P.O., et al., Comfort limits for heated ceilings. ASHRAE Trans., 1980. 86(2): p. 141156.
Fanger, P.O., et al., Comfort limits for assymetric thermal radiation. Energy and Buildings,
1985. 8: p. 225-236.
Fanger, P.O., et al., Air turbulence and the sensation of draught. Energy and Buildings, 1988.
12: p. 21-30.
CEN and ISO, Norme EN - ISO 13788 Composants de bâtiment et éléments de construction Calcul de la température de surface pour éviter l'humidité superficielle critique et calcul de la
condensation dans la masse, 1999, CEN et ISO: Brussels et Geneva.
25
Merci pour votre participation
et à bientôt.
 Liste des participants
Lunch-Energie du 27.03.2015 - Qualité de l'enveloppe et climat intérieur des bâtiments La norme SIA 180:2014
Titre
Nom
Prénom
Entreprise
Fonction
Adresse
NPA
Ville
1400
Yverdon
Monsieur
Bernhard
Jean-Georges Atelier 7
Architecte
Rue d'Entremonts 26
Madame
Christen-Verdon
France
ANT Architecture Sàrl
Administratrice, Cheffe de
Projet
Passage Léopold-Robert 8 2300
La Chaux-deFonds
Madame
Colamesta
Perla
Planair SA, Ingénieurs conseil
en énergies et environnement
Crêt 108a
2314
La Sagne
Madame
Decorvet
Sylviane
Service de l'énergie et de
l'environnement
Rue du Tombet 24
2034
Peseux
Monsieur
Deicher
Jean-Michel
Service des bâtiments (SBAT)
Rue de Tivoli 5
2003
Neuchâtel
Monsieur
Doering
Thomas
Case postale 20
2087
Cornaux
Monsieur
Duvoisin
Novoroc Isolation
Ch. des Battieux 3
2013
Colombier
Monsieur
Grosjean
Julien
Proimmob SA
Av. Léopold-Robert 36
2300
La Chaux-deFonds
Monsieur
Guichard
Mickaël
Planair SA, Ingénieurs conseil
en énergies et environnement
Crêt 108a
2314
La Sagne
Madame
Guzelf
Wiktoria
Bureau d'Architecte
Architecte
Rue des Couviers 24
2074
Marin-Epagnier
Monsieur
Hussain-Khan
Mukhtar
ITEB Conseils
Dr Ing EPFL, SIA
Le Cosson 7
1326
Juriens
Monsieur
Jeanneret
Thierry
CEFNA - Formation pour
adultes
Formateur d'adultes,
Gestionnaire de formation
Maladière 62
2002
Neuchâtel
Madame
Jeanneret
Nadine
Service de l'énergie et de
l'environnement
Rue du Tombet 24
2034
Peseux
1
Lunch-Energie du 27.03.2015 - Qualité de l'enveloppe et climat intérieur des bâtiments La norme SIA 180:2014
Titre
Nom
Prénom
Entreprise
Fonction
Adresse
NPA
Ville
Entrepreneur
Les Bolles-du-Temple 26
2117
La Côte-auxFées
Architecte ETS/REG B
Case postale 232
2072
Saint-Blaise
Av. Léopold-Robert 138
2300
La Chaux-deFonds
Beaux-Arts 21
2001
Neuchâtel
Av. Léopold-Robert 36
2300
La Chaux-deFonds
Rue du Tombet 24
2034
Peseux
Bellevue 7
2074
Marin
Beaux-Arts 21
2001
Neuchâtel
Gianoli Pierre Architectes
Rue du Brue 24
2613
Villeret
Fabrice
Maison d'art'chitecture Serge
Grard SA
Rue Léo-Châtelain 12
2063
Fenin
Philippin
Daniel
a21 ingénieurs SIA
Physicien SIA
Beaux-Arts 21
2001
Neuchâtel
Monsieur
Pittet
Thierry
T.Pittet - techniques et
ingénierie des bâtiments
Propiétaire
Rue Pré Nimboz 7
2027
Fresens
Monsieur
Rod
Philippe
Service des bâtiments (SBAT)
Rue de Tivoli 5
2003
Neuchâtel
Station 18
1015
Lausanne
Monsieur
Lambelet
Christian
Monsieur
Luethi
René
Monsieur
Mandrile
Manuele
Bureau Julien Dubois
Architectes
Monsieur
Mellet
Hector
a21 ingénieurs SIA
Monsieur
Métroz
Cédric
Proimmob SA
Monsieur
Michaud
Steeve
Service de l'énergie et de
l'environnement
Monsieur
Morel
Jérôme
Technoservice Engineering SA
Monsieur
Oberson
Yann
a21 ingénieurs SIA
Madame
Perret
Geneviève
Monsieur
Perez
Monsieur
Monsieur Roulet
Claude-Alain
Lambelet Construction SA
Ingénieur énergie, thermique,
acoustique
Responsable gestion
énergétique des bâtiments
Ingénieur environnement,
climat-énergie
Professeur honoraire à
l'EPFL en physique du
bâtiment, président de la
commission norme SIA180
2
Lunch-Energie du 27.03.2015 - Qualité de l'enveloppe et climat intérieur des bâtiments La norme SIA 180:2014
Titre
Nom
Prénom
Entreprise
Fonction
Adresse
Monsieur
Rufener
Philippe
Panic Architecture Sàrl
Madame
Schaeffer
Noëlle
Technoservice Engineering SA
Master Thermique et
Energétique
Monsieur
Schaffner
Marc
Service de l'énergie et de
l'environnement
Chef de la section Energie, Air
Rue du Tombet 24
et Bruit
Monsieur
Sicurella
Fabio
Planair SA, Ingénieurs conseil
en énergies et environnement
Monsieur
Steinmann
François
Monsieur
Veith
Jean-Frédéric Hoval AG
Monsieur
Volery
Bernard
BV Sàrl
Monsieur
Wang
Guodong
WAE Sàrl
Monsieur
Weibel
Cédric
Panic Architecture Sàrl
Monsieur
Wetli
Fabien
Service de l'énergie et de
l'environnement
Monsieur
Widmer
Alain
Service des bâtiments (SBAT)
Ingénieur conseil
Architecte IAUG SIA REG A
Urbaniste IAUG
Responsable Centre de
conseils InfoEnergie
NPA
Ville
Sainte-Hélène 11
2000
Neuchâtel
Bellevue 7
2074
Marin
2034
Peseux
Crêt 108a
2314
La Sagne
Cerisiers 40
2000
Neuchâtel
Ch. des Closalet 12
1023
Crissier
Rue du Port 1
2025
Chez-Le-Bart
Rue du Vieux Moulin 15
1358
Valeyres-sousRances
Sainte-Hélène 11
2000
Neuchâtel
Rue du Tombet 24
2034
Peseux
Rue de Tivoli 5
2003
Neuchâtel
3
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