File - L2 Bichat 2012-2013

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UE5 Immunologie
Le 8/11/2012, de 8h30 a 10h30
Pr MA GOUGEROT-POCIDALO
Ronéotypeur: Alice Faucher
Ronéolecteur: Sophie Régnier
Cours n°4:
Immunité innée: système du complément,
polynucléaires, monocytes/macrophages
Ronéo n°7
1
[Tapez le texte]
I)
LE SYSTEME DU COMPLEMENT









II)
Introduction
Les composants
Voie classique
Voie alterne
Voie des lectines
Complexe d’Attaque Membranaire (CAM)
Régulation
Conséquences biologiques
Déficits congénitaux
LES CELLULES PHAGOCYTAIRES








LES POLYNUCLEAIRES NEUTROPHILES :
le contenu des granulations
la migration transendothéliale des PN
la reconnaissance de l’agent pathogène
destruction de l’agent pathogène
régulation des fonctions phagocytaires
régulation des réponses immunitaires par le PNN
résumé sur le PNN

LES MONOCYTES /MACROPHAGES

LES MACROPHAGES RESIDENTS

LES POLYNUCLEAIRES EOSINOPHILES

LES POLYNUCLEAIRES BASOPHILES
Ronéo n°7
2
[Tapez le texte]
I)
LE SYSTEME DU COMPLEMENT
 Introduction
Il existe différents types de réponses immunitaires dont:
-
L’immunité naturelle innée non spécifique: immédiate, pas de mémoire.
Cela fait appel aussi bien aux barrières cutanéo-muqueuse, aux cils des
cellules muqueuses, au pH, a l’équilibre de la flore, aux substances
microbiocides, au système du complément, aux phagocytes, aux cellules NK
et aux cellules dendritiques.
-
L’immunité adaptative spécifique: au bout de quelques jours, mémoire
immunitaire, plus efficace en cas de contacts répétés, base de la vaccination.
Pour ce qui est de l’immunité anti-infectieuse:
 Les microorganismes à multiplication extracellulaire sont gérés par:
- anticorps (lymphoB –plasmocytes aides par les lymphoT CD4+) :
neutralisation des toxines bactériennes
inhibition de l’adhérence des bactéries aux epithelium
opsonisation
- système du complément
- polynucléaires neutrophiles
 Les microorganismes à multiplication intracellulaire sont gérés par:
- cellules T CD8+ cytotoxique (aide des CD4+)
- macrophages
- cellules NK
 Les composants du système du complément
Ce système est constitué d’une trentaine de protéines interagissant ensembles. 5%
de ces protéines sont plasmatiques et les autres sont membranaires. C’est un
système capable d’intervenir rapidement (15 min) et de façon localisée. Il existe trois
voies d’activation distinctes, toujours en cascade, et parallèles qui conduisent au
clivage du composant central C3.
On a par la suite une seule voie commune effectrice terminale qui est le complexe
d’attaque membranaire (CAM), entrainant de nombreux effets biologiques, aussi
bien lors des étapes intermédiaires qu’à la fin de la cascade. Ce système nécessite
des régulations fines et indispensables pour le maintien de l’homéostasie.
Les protéines sont synthétisées par les hépatocytes et circulent dans le plasma sous
forme inactive. Leur demi vie est courte, environ 24h, ce qui est déjà un premier
facteur de régulation. Les fragments actifs sont rapidement inactivés s’ils ne
réagissent pas avec le fragment suivant de la cascade.
Ronéo n°7
3
[Tapez le texte]
Clivage protéolytique
proA inactif
A actif
proB inactive
B active
Nomenclature :
-désignation du complément dans la voie classique et CAM : C1… C9
-3 sous unité du C1 : C1s, C1r, C1q
-fragments résultants du clivage protéolytique : CXa, CXb
-molécule inactivée : i (CXai)
-voie alterne et voie des lectines : lettre majuscule
-composants (dès qu’un composant comporte un trait au dessus) : composant à
activité enzymatique.
 Activation de la voie classique
La voie classique est activée par un complexe
antigène-anticorps (plus souvent un épitope à
la place de l’Ag) à la surface d’une membrane.
Il faut qu’il y ait au moins 2 fragments
cristallisés (chaine C term des Ac) via 2 IgG ou
1 IgM (apporte 5 fragments). La molécule C1q
qui possède 6 têtes globulaires avec des tiges
(collagène) va se fixer à ce complexe, ce qui
entraîne la fixation des unités C1r et C1s (C1
estérase). La formation du complexe Ag-Ac nécessite une action de l’immunité
adaptative.
La C1s va cliver d’autres composants. Les fragments de ces composants activés vont
alors se fixer de manière covalente sur le complexe Ag-Ac. A la suite de quoi ces deux
fragments s’assemblent pour
former la C3 convertase
classique. Celle ci clive alors
C3 : C3a sera utilisé pour la
perméabilité vasculaire, tandis
que le fragment C3b continue
la cascade et va former avec
la C3 convertase classique : la
C5 convertase. S’ensuit le
clivage de C5, dont le
fragment C5b est nécessaire à
la formation du Complexe
d’attaque membranaire
(CAM).
Ronéo n°7
4
[Tapez le texte]
 Activation de la voie alterne
Le complexe Ag-Ac n’est pas nécessaire pour l’activation de cette voie, le contact
avec la surface bactérienne suffit. Les activateurs sont le plus souvent: les
lipopolyssacharides (LPS) des bactéries, paroi des bactéries gram+ et gram-, des
levures et des parasites…
C’est un système en veille permanente qui constitue une voie d’urgence. Il permet
une boucle d’amplification de la production de C3b.
Il existe toujours une petite
quantité de C3b dans le
plasma. Dès qu’il rencontre
un corps étranger, il se fixe à
celui ci et se lie de même à
la protéine B. La protéine D,
une etérase constitutive,
clive ce complexe en C3bBb.
Ce fragment prend pour
nom: la C3 convertase
alterne. Cette convertase
alterne va alors cliver
d’autres C3 permettant la
production de nouveaux
fragments C3b. Grâce à ces
fragments on va avoir
formation de C3bBb3b : C5
convertase alterne.
 Activation de la voie des lectines
Les lectines sont des protéines qui lient les sucres.
Cette voie fait intervenir uniquement l’immunité innée, comme la voie alterne, et
a le même mécanisme que la voie classique. Ses activateurs sont: des résidus de
mannose de glycoprotéines ou de sucres à la surface des microorganismes.
Les protéines de reconnaissance sont des protéines de liaison du mannose (MBP ou
MBL), la famille des collectines (collagène-lectine). Elles sont synthétisées par le foie
au cours de l’inflammation et ont une structure proche de C1q.
Fixation de MBL
activation de 2 sérines protéases proches de
C1r et C1s
Clivage de C2 et C4
C4b2a: C3 convertase classique
clivage de C3
C4b2a3b: C5 convertase
classique
Ronéo n°7
5
[Tapez le texte]
VOIE CLASSIQUE:
Ag-Ac
VOIE DES LECTINES
C1q
MBL
(Mannan binding lectin)
Liaison aux immuns complexes
Liaison aux sucres des
surfaces microbiennes
C1r, C1s
MASP
Activation de C4 puis de C2
C4b2a
C3 convertase
VOIE ALTERNE
C3 convertase
C3, B, D
Activation de C3
C5 convertase
Liaison aux surfaces des
micro-organismes
C5-C9
Voie finale commune:
Complexe d’attaque
membranaire
Dans chacune des voies, on retrouve la C3 convertase et la C5 convertase
nécessaires pour atteindre la voie finale commune: CAM.
 Le complexe d’attaque membranaire CAM
La C5 convertase (produite par chacune des 3 voies) clive la protéine C5 en 2
fragments. Le fragment C5b va alors se lier à C6 et C7 entraînant ainsi un
changement d’hydrophilie dans la membrane bactérienne.
C7 peut alors s’ancrer dans la membrane phospholipidique et va ensuite
activer C8.
L’activation de C8 permet la polymérisation de C9 (10 à 15 polymères).
Tout se complexe et en particulier C9, forme un pore stable qui déséquilibre le
potentiel hydro électrique de la membrane de manière à faire éclater la cellule
cible (bactérie).
1. Création de pores (10 nm de D)
2. Désorganisation de la couche
lipidique membranaire
3. Destruction de la cellule cible:
- GR très sensible à cette
destruction
- Cellules nucléées moins
sensibles
- Bactéries sensibles à cette
destruction (collaboration:
opsonisation.)
Ronéo n°7
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[Tapez le texte]
 Régulation des différentes voies
Il existe des régulations fines indispensables pour éviter l’auto-entretien ,
l’hyperconsommation et la destruction des cellules de l’hôte.
Le mécanisme général: de nombreuses protéines des 3 voies sont labiles et
s’inactivent spontanément à distance de leur cible.
Les mécanismes spécifiques: présences de protéines inhibitrices à chacune des
étapes (solubles ou membranaires).
a. Inhibiteurs solubles:
-voie classique: C1 inhibiteur (C1 inh) dissocie le complexe C1rC1sC1q
-voie alterne: facteur H qui se fixe à C3b et empêche la formation de la C3
convertase alterne par compétition avec le facteur B
-CAM: protéine S qui empêche le complexe C5b67 de d’insérer dans la membrane.
b. Inhibiteurs membranaires
Ils sont capables d’inactiver les convertases et le CAM.
EX: le decay accelerating factor (DAF): dissocie les C3 et C5 convertases.
 Les conséquences biologiques
Il faut avoir à l’esprit qu’en plus des fragments nécessaires pour la cascade
permettant la formation des CAM, il y a formation d’autres fragments tout aussi
nécessaires pour la réponse immunitaire innée.
*l’histamine est contenue dans les granulations des polynucléaires basophiles et
permet d’augmenter la perméabilité vasculaire.
*C3b quand il ne rencontre pas rapidement la protéine C5 s’inactive et devient C3bi
qui a une action permettant l’opsonisation.
Ronéo n°7
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[Tapez le texte]
On peut résumer le rôle
du complément dans la
défense anti bactérienne
par ses actions de:
-lyse
-chimiotactisme
-opsonisation
 Quelques exemples de pathologies:
-Déficit en C3 très rare ou en protéines du complexe d’attaque membranaire: déficit
immunitaire = infections graves et répétées
-Déficit en facteur de régulation des cascades d’activation:
déficit en C1-inh: pas de limitation de l’autoactivation spontanée du C1
syndrome inflammatoire excessif avec oedèmes angioneurotiques
(=oedème localisé, à répétition de la peau et des muqueuses survenant par crise)
II)

LES CELLULES PHAGOCYTAIRES
LES POLYNUCLEAIRES NEUTROPHILES :
Les polynucléaires neutrophiles sont les premières cellules arrivant au niveau du
foyer inflammatoire (4h): ils constituent la première ligne de défense immunitaire.
Ils ont une durée de vie de 8-10h dans le sang, ils migrent dans les tissus au niveau
des capillaires et des veinules post capillaires. Dans ces tissus ils ont une durée de
vue de 2 à 3 jours.
GRANULOPOIESE
Moelle osseuse
2%
5%
12%
22%
20%
6
Zone marginale
Zone marginale
PN/107/Kg/h
8
4
2
0
Myélocyte
Myéloblaste
0
Ronéo n°7
Métamyélocyte
Polynucléaire
neutrophile
Promyélocyte
S
A
Pool
Tissulaire
Jours?
N
G
5
Jours
10
10
Heures
1800-7000/µL
8
[Tapez le texte]
On voit au niveau du promyélocyte les granulations azurophiles (violet foncé). Puis
le myélocyte acquiert des granulations neutrophiles. Pendant la maturation, le noyau
va acquérir plusieurs lobes, et il possèdera les deux types de granulations en plus de
vésicules sécrétoires. Celles ci contiennent des enzymes importantes pour la
défense immunitaire. Même maturation pour les éosinophiles et les basophiles avec
formation d’autres granulations.
Tout au long de la granulopoièse, il va y avoir synthèse d’enzymes de façon continue
(lysozyme) ou discontinue pour être spécifique à certaines granulations.
La pompe à
protons et ces
récepteurs sont
dans la
membrane des
granulations
Récepteurs :
-FMLP-R : récepteur des formyl peptides, signaux des protéines bactériennes
-CR3 : récepteur du fragment C3bi, C3b
-CR1 : récepteur du fragment C3b
-TNF-R : récepteur du tumor necrosis factor
Suite à une activation des PNN par des cytokines ou des protéases, il va y avoir une
fusion de la membrane des granulations spécifiques avec la membrane plasmique :
cela augmente l‘expression des récepteurs qui se trouvaient sur la membrane des
granulations et on aura aussi libération du contenu intragranulaire dans le milieu
extracellulaire.
Le TNF en se fixant sur son récepteur TNF-R favorise la dégranulation.
Les molécules prêtes à l’emploi
sont stockées dans différents
compartiments pour éviter toutes
interactions. PNN agissent dans l
‘urgence car pas besoin de
synthèse, juste un phénomène de
libération.
Ronéo n°7
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[Tapez le texte]
 Migration transendothéliale des PN
A sa surface le PNN possède des L-selectines qui ont pour ligands les sucres
présents à la surface des cellules endothéliales (Sialyl-lex). La liaison à ces sucres
est de faible affinité.
Les médiateurs de l’inflammation, quant à eux, permettent l’hyper expression de E et
P-sélectine, présents sur les cellules endothéliales. Ils vont se lier aux sucres de
surface des PNN (Sialyl-lex), avec une faible affinité : cela conduit au
ralentissement des PNN qui vont alors juste rouler à la surface des cellules
endothéliales emportés par le flux sanguin.
Par la suite les cellules endothéliales vont produire des facteurs chimioattractants
activant les PNN : IL-8 et PAF. Ces derniers activent les métalloprotéases du PNN
qui vont cliver la L-sélectine. Ceux ci vont aussi activer les béta2 intégrines
(CD11b/CD18) qui lient un
ligand sur les cellules
endothéliales avec une
forte affinité. Cela
entraîne l’arrêt du PNN
pour permettre la migration
transendothéliale.
Dans les tissus, les PNN
migrent selon un gradient
de chimioattractants vers le
pôle le plus concentré :
c’est donc une migration
orientée. De plus les
molécules chimiotactiques
augmentent la vitesse de
migration des PNN en
augmentant leur
déformabilité : on parle de chimiocinèse.
Les principaux facteurs chimioattractants sont les suivants :
• Peptides signaux des protéines bactériennes : N-formyl-peptide FMLP
• C5a produit par activation du complément
• Médiateurs produits par les cellules du foyer inflammatoires mais aussi par
les polynucléaires et les monocytes :
- PAF produit par les cellules endothéliales, les monocytes, les PNN
- Leucotriène B4 (lipidiques) produit par les monocytes, les mastocytes
et les PNN
- Chimiokines : IL-8 (peptidique) produit par les PNN, les monocytes, les
macrophages, les cellules endothéliales, les fibroblastes, les
lymphocytes…
Tout ceci permettant une amplification de la migration phagocytaire.
Ronéo n°7
10
[Tapez le texte]
Ces facteurs chimioattractants ont
pour récepteur des récepteurs à 7
domaines transmembranaires
couplés aux protéines G
hétérotrimériques. Ils se situent
principalement à l’avant de la
cellule et sont à l’origine d’une
modification du cytosquelette : la
cellule, grâce à la
polymérisation/dépolymérisation de
l’actine, s’accroche par l’avant et
soulève l’arrière.
• La reconnaissance de l’agent pathogène
Il existe des récepteurs qu’on appelle Pattern Recognition Receptor (= PRR) qui
sont des récepteurs de reconnaissance de motifs de microorganismes conservés au
cours de l’évolution :
-Pathogen-associated molecular patterns (PAMPs)
ex : les « toll like receptor » :
a. TLR4 : Bactérie gram-, LPS, Mycobacterium tuberculosis, glycolipides
b. TLR2 : Bactérie gram+, peptidoglycane, mycobactérie,… lipoprotéines,
glycolipides, c. nécrotiques.
(Ces exemples ne sont pas à retenir il faut juste savoir que ces récepteurs possèdent
une certaine sélectivité en fonction de la nature chimique des éléments.)
-Demage-associated molecular patterns (DAMPs)
Ces récepteurs sont aussi bien présents à la surface membranaire qu’à la surface
des endosomes ou encore à l’intérieur du cytosol. Après fixation des ligands sur
leurs récepteurs, on aura une signalisation intracellulaire qui va permettre la
synthèse de cytokines.
L’Adhérence des PNN aux cellules cibles est facilitée par les opsonines :
 Immunoglobulines de classe G (IgG1 et IgG3) : après fixation sur la
bactérie, leur fragment cristallisé facilite cette adhérence.
 Les protéines dérivées du C3 du complément : le C3b (ou C3bi) se fixe à la
surface de la bactérie et est reconnu par CR3 ou CR1 (sur PNN)
La cellule phagocytaire (ici le PNN) projette ces pseudopodes et phagocyte la cellule
cible. Il y a formation d’un phagosome et arrêt de la dégranulation : les enzymes des
granules sont alors déversés dans la vacuole phagocytaire pour qu’il y ait activation
des fonctions effectrices.
• La destruction de l’agent pathogène
a. Phénomènes indépendants de l’oxygène :
-
Ronéo n°7
Dégranulation dans le phagosome :
11
[Tapez le texte]
Les pompes à protons des G. azurophiles fusionnent dans la
membrane du phagosome diminuant ainsi le pH à l’intérieur de celui ci.
Cela permet l’action d’hydrolase acide, mais aussi de protéines
cationiques à activité bactéricide :
-lysozymes
-BPI (bactericidal permeability increasing protein) détruit les gram –
-defensines alpha a une action contre tous les microorganismes
-sérines protéases
-
Dégranulation à la membrabe :
Augmentation de l’expression des récepteurs pour une augmentation
du potentiel de signalisation.
b. Phénomènes bactéricides dépendants de l’oxygène :
Il existe des enzymes dormantes dont les éléments sont séparés dans le PNN. Dès
lors que l’on a un stimulus, il va y avoir phosphorylation d’une partie des éléments
cytosoliques entraînant un
changement dans leur
conformation. Une translocation
à la membrane de ces éléments
va alors être possible pour que
ceux ci s’accrochent au
cytochrome B placé dans la
membrane. On a donc eu un
regroupement des composants
ce qui active l’enzyme.
Cette enzyme va être
responsable de la formation de
deux ions superoxyde grâce à
l’échange de deux électrons
entre le NADPH (donneur) et 2 molécules d’oxygène.
Cette production d’ions superoxyde s’effectue donc dans le phagosome de manière
continue. Par la suite ils donneront du peroxyde d’hydrogène qui grâce à la
myeloperoxydase devient de l’acide hypochloreux. Cet acide est fortement
bactéricide. Dans ce milieu clos on a donc une forte concentration de celui ci. Il se
peut qu’il y ait aussi formation de Formes Réactives de l’Oxygène dans le milieu
extracellulaire, cependant celles ci vont être diluées et rapidement inactivées. Malgré
tout dans le cadre de pathologie il y a un risque de lésions tissulaires et donc
d’inflammations pathologiques.
• Régulation des fonctions phagocytaires.
Au sein d’un foyer inflammatoire, les interactions des médiateurs de l’inflammation
avec les polynucléaires neutrophiles vont réguler positivement ou négativement leurs
fonctions.
Ronéo n°7
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[Tapez le texte]
Comme régulation positive on
peut donc avoir un pré
traitement par des molécules
pro-inflammatoire. Et comme
exemple de régulation négative
on peut avoir la cytokine antiinflammatoire (IL-10) qui
s’oppose aux effets des
cytokines pro-inflammatoires. IL10 est produit en grande
quantité par les monocytes.
Comme pour chaque
élément il faut une
régulation fine pour
maintenir l’homéostasie de
manière à ce qu’une
réaction normale ne
devienne pas pathologique.
• Régulation des réponses immunitaires par les PNN
On pensait jusqu’alors que les PNN étaient simplement des cellules tueuses.
Cependant ces PNN participent aussi à la régulation des réponses immunitaires
aussi bien innées qu’adaptative. Et cela s’effectue grâce à la production de
médiateurs de l’inflammation tels que : des cytokines pro-inflammatoires, ou antiinflammatoires, des chimiokines qui agissent sur tous les types de cellules
immunitaires, des cytokines régulant les fonctions lymphocytaires, des facteurs de
croissance et des protéases pour le remodelage tissulaire… Cette production se fait
par dégranulation ou par synthèse protéique.
Il existe aussi des interactions entre les PNN activés et les cellules dendritiques
immatures par l’intermédiaire de Mac 1 (CD11b/CD18), une molécule d’adhérence,
et le facteur TNF alpha. Cela active les cellules dendritiques.
Interactions entre PN et cellules dendritiques
TNFa
Immature DC
Cell contact
Cytokines
Ag transfer
Activated neutrophil
DC activation
IL-12
Naive T cell
Th1 polarization
II
Mature DC
Th1 cell
TRENDS in Immunology; Klaas PJM et al 2005,26,626
Ronéo n°7
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[Tapez le texte]
•
Résumé sur le PNN
Il y a nécrose dès lors que les PNN libèrent trop de leurs granulations « kamikazes ».
Les PNN détruisent principalement des bactéries et des champignons.

LES MONOCYTES /MACROPHAGES
Ce sont des cellules phagocytaires mononuclées. Elles ont une demi vie de 3 jours
dans le sang et de quelques jours à quelques semaines dans les tissus. Elles
constituent la 2ème ligne de défense immunitaire. Elles reconnaissent les
pathogènes par les PRR et phagocytent les microorganismes plus ou moins
opsonisés. Elles tuent principalement les bactéries à multiplication intracellulaires et
produisent des FRO en moindre quantité par rapport aux PNN. Elles produisent
cependant 10 à 100 fois plus de médiateurs de l’inflammation (cytokines,…) que
les PNN. Elles participent à la fois à l’immunité innée et adaptative (présentatrices
d’Ag CMHII). Dans les tissus les monocytes deviennent des macrophages qui ont
une durée de vie plus longue. De plus selon leur microenvironnement ils produiront
plus de molécules pro ou anti-inflammatoire. Physiologiquement ces macrophages
phagocytent les cellules
apoptotiques et les débris
cellulaires permettant ainsi la
réparation tissulaire.
Ils participent à l’immunité
cellulaire par stimulation de
l’INFgamma produit par les
lympho CD4+ Th1 et les cellules
NK, sous l’influence de ces
mêmes Th1 par l’intermédiaire
de IL-2.
Ronéo n°7
14
[Tapez le texte]

LES MACROPHAGES RESIDENTS
Leur précurseur myeloide est encore mal défini. Ils participent à la défense
immunitaire de longue durée car leur durée de vie est longue. Ils se différencient
dans les tissus en fonctions de leur microenvironnement tissulaire :
-macrophage alvéolaire (poumons)
-cellules de Kupffer (foie)
-cellules microgliales (cerveau)
-ostéoclastes (os)
-cellules mésangiales (rein)
-macrophages des organes hématopoïétiques
-macrophages des séreuses
Ces macrophages ont en commun leur capacité de production de médiateurs de
l’inflammation et leur capacité de phagocytoses.

LES POLYNUCLEAIRES EOSINOPHILES
Ils représentent 1 à 3% des leucocytes circulants. Leurs
granulations sont de
couleur orangée après coloration au May Grünwald Giemsa. Ce sont des cellules de
l’immunité innée non phagocytaires. Ils
contiennent et libèrent de nombreuses
protéines très basiques (cationiques) et produisent des FRO
ainsi que des
cytokines. Ils participent aux réponses inflammatoires.
Les polynucléaires éosinophiles jouent un rôle dans la défense anti-parasitaire,
anti-tumorale...

LES POLYNUCLEAIRES BASOPHILES
Ils possèdent des granulations violettes foncées après coloration au May Grünwald
Giemsa. Ces grosses granulations cachent le noyau. Ils représentent < 1% des
leucocytes circulants.
Ce sont des cellules non phagocytaires.
Ronéo n°7
15
[Tapez le texte]
Ils libèrent de l’histamine, des protéases, des cytokines, des leucotriènes et des
prostaglandines. Ils
possèdent un récepteur de haute affinité pour le Fc des IgE
et
jouent un rôle majeur dans l’allergie (Hypersensibilité immédiate).
COIN DEDIS :
Je dédicace cette ronéo,
A mon foie, qui ne m’a presque jamais fait défaut, pourvu qu’il continue dans cette
voie.
A Constouch, hâte qu’elle nous rejoigne parce qu’une année sans ses « tu peux me
toucher » c’est presque trop dur.
A Charlotte, ma comparse du pâté de 4h du mat, tu pourrais te débrouiller pour
trouver des garçons aux noms différents quand même!
A Sophie et sa mémoire quelque peu sélective et ses danses hum… spectaculaires.
A Dano, la championne, prête à tout pour arrêter la musique.
A Megaman et sa logique imparable : alors oui tu as raison tu as la meilleure piaule
parce qu’elle est en face d’un Mcdo! (et à l’hemi utérus double vaginal)
A Romain et sa manie de trouver de si géniaux surnoms, merci pour ton placard à
gâteaux hehe !
A Gab et Caro pour leur rock de folie.
A Antoine avec qui tu peux mettre au moins 1 heure pour faire les marches-bibli (bcp
trop people)
A Domitille, attention elle mord !
A Saskia toujours prête à claquer des culs et à toute la team du défi vainqueur.
A Laura et sa cause perdue.
A Matthieu qui comprend ce sentiment de délocalisation et à Penelope.
A Benjamin, je m’excuse encore une fois pour t’avoir foutu un pain mais ca ne doit
pas te servir d’excuse pour perdre au baby foot.
A mes co-stagiaires Marie et Benjamin, Benjamin qui sait si bien manier l’ECG
maintenant.
A Cendrine et Elvire, plus autoritaires que vous ne pouvez le penser ;)
A Luc et Maxime, Luc toujours la pour déboutonner sa chemise.
A mon groupe d’app en particulier au corse, au portugais et à Gauthier qui ont su
faire passer le temps.
A Rémi pour m’avoir si courageusement prêté son bras !
A Alice et Deniz qui ont toujours des bonnes histoires à raconter.
A Marion une sacrée handballeuse et son soutien (grâce à ses zèbres) de 18h à 20h
mercredi et jeudi.
A Laurye-anne la championne de la sémio et on a dit pas touche au chef de clinique !
Au RCB féminin, parce qu’il existe grâce à Marianne et parce que les filles même
avec un bouclier ca reste torride de se faire plaquer malheureusement…
A Nassim mon parrain et sa dream team d’irlandais.
A Richaud et ses jeux de cartes qui te font passer un bon début de soirée.
Aux Capes Rouges parce qu’on a mis la misère à P5 bouhhhh P5 !!
A tout le groupe de P1 qui squatte un rang de velib pendant leur pause dont on a
qu’une seule envie : qu’il nous rejoigne !
A Clément et Juliette on se serait pt être bien marré en UE3 si on avait eu un vrai
bureau des masters !
Aux gens qui sont à la recherche de vers à shoot au milieu de l’aprem.
A tout ceux que j’aurais pu oublier.
Et pour finir à Amaury mon futur chef de clinique !
Ronéo n°7
16
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