Les puces

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ARTHROPODES : AUTRES INSECTES :
2.1. Les réduves : La maladie de chagas
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EPIDEMIOLOGIE :
Les réduves sont une variété de grandes punaises que l'on trouve en Amérique latine dans les
crevasses des murs et les toitures en milieu rural pauvre et dans les bidonvilles.
Les réduves sortent la nuit pour se nourrir sur l'homme et l'animal; les deux sexes sont
hématophages.
Ils transmettent la trypanosomiase sud-américaine ou "maladie de Chagas" par leurs déjections, les
parasites pénétrant la peau à la faveur d'un grattage ou d'une excoriation cutanée.
CLINIQUE :
Lorsque l'inoculation se fait au niveau de la conjonctive, on observe parfois le "signe de Romana"
(oedème palpébral violacé indolore) environ une semaine après l'infestation.
Ensuite, on observe dans la plupart des cas de la fièvre et des adénopathies qui régressent
spontanément après quelques semaines.
30% évolueront vers un stade chronique asymptomatique de porteur sain, qui peut durer 10 à 20 ans.
Environ 10% des cas développeront une cardiomyopathie et parfois des méga-oesophages (Brésil)
DIAGNOSTIC :
Au stade aigu, le diagnostic se fait par recherche du parasite dans le sang frais.
Au stade chronique, la méthode la plus sensible est le xénodiagnostic : recherche de trypanosomes
dans les déjections de réduves saines nourries 20j plus tôt sur le patient suspect.
PROPHYLAXIE
La lutte contre l'affection est compliquée par un réservoir animal important .
L'amélioration de l'habitat et les insecticides peuvent faire disparaître au moins momentanément
les réduves.
Contrairement aux trypanosomes africains, "Trypanosoma Cruzi" présente peu de variations
antigéniques et la mise au point d'un vaccin semble possible.
Si l'on doit passer la nuit dans un village d'une région infestée, il vaut mieux dormir sous tente que
dans une maison en terre.
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ARTHROPODES : AUTRES INSECTES :
2.2. Les blattes
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Les blattes, aussi appelés cancrelats ou cafards, ont longtemps été classées avec les criquets et les
sauterelles, mais sont actuellement considérés comme un ordre distinct (dictyoptères).
Elles peuvent véhiculer mécaniquement des germes sur de la nourriture non protégée, mais ils ne
sont pas plus dangereux que les mouches domestiques en dépit de l'aspect répugnant des variétés de
grande taille (3-5 cm) que l'on rencontre sous les tropiques.
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ARTHROPODES : AUTRES INSECTES :
2.3. Les puces
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Les puces sont cosmopolites.
Elles sont aplaties latéralement et disposent de 3 paires de pattes.
Les deux sexes sont hématophages et se contentent d'hôtes occasionnels, humains ou animaux, pour
leurs repas sanguins.
Pulex irritans, la puce de l'homme, est capable de sauts impressionants et se retrouve souvent
enfouie dans la literie ou les vêtements entre ses repas sanguins.
Outre le côté déplaisant et prurigineux de leurs piqures, elles peuvent transmettre diverses maladies,
la principale étant la peste transmise par les puces de rats ( Xenopsylla Cheopis) contaminés.
Elles transmettent aussi le typhus murin et plus rarement certains taenias lorsqu'il y a ingestion d'une
puce infectée.
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ARTHROPODES : LES AUTRES INSECTES : puces :
2.3.1. La peste
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EPIDEMIOLOGIE :
La principale maladie transmise par les puces est la peste. Il existe encore de nombreux foyers de
peste dans le monde; les plus importants se trouvent en Inde, Vietnam, Madagascar, Zaïre, Tanzanie,
Kenya, Bolivie, Pérou, Brésil.
La puce (Xenopsylla cheopis) s'infecte en aspirant le sang d'un rat ou d'un homme atteint de
peste.
Le bacille (Yersinia pestis) se multiplie dans son estomac au point de bloquer le passage. Il est alors
soit régurgité lors d'une piqure, soit passé dans les déjections qui peuvent contaminer ensuite une
lésion de grattage
.
Les épidémies de peste commencent par tuer les rats; leurs puces cherchent alors un nouvel hôte et
transmettent ainsi l'affection à l'homme. Lorsque les rats se mettent à tomber sur le sol, il faut
craindre une épidémie imminente.
En cas de peste pulmonaire, la contamination d'homme à homme se fait par les crachats
Pour en savoir plus, visitez le site du CDC-Atlanta sur la peste (en anglais)
http://www.cdc.gov/ncidod/dvbid/plague/index.htm
ou chargez des documents récents sur celui de l'OMS : http://www.who.int
CLINIQUE :
Il y a trois formes cliniques :
 peste bubonique : fièvre et adénite douloureuse le plus souvent inguino-crurale
 peste pulmonaire fatale en quelques jours si non traitée
 peste septicémique foudroyante en quelques heures ou jours si elle n'est pas traitée en urgence.
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TRAITEMENT ET PROPHYLAXIE :
Le bacille pesteux est sensible à de nombreux antibiotiques : cotrimoxazole (Bactrim*)streptomycine-chloramphénicol- tétracyclines à forte dose.
En cas d'épidémie, il faut tuer les puces (désinsectisation) avant de tuer les rats, sinon on favorise la
dissémination.
La prophylaxie est difficile car les rongeurs sauvages sont hors d'atteinte et les campagnes
préventives de dératisation dans les villes ont souvent un effet peu durable.
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ARTHROPODES : LES AUTRES INSECTES : puces :
2.3.2. le typhus murin
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Le typhus murin est une fièvre éruptive maculo-papuleuse cosmopolite, à résolution
spontanée en quelques jours, dans la plupart des cas.
Elle est due à une rickettsie et est transmise par la puce du rat ,de la même manière que la
peste.
On l'appelle également "typhus des savanes" car elle y sévit tout particulièrement en saison
sèche lorsque les feux de brousse chassent les rats vers les villages.
On la trouve également partout où les rats sont en contact avec les humains (bâteaux, entrepots, ...)
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ARTHROPODES : LES AUTRES INSECTES : puces :
2.3.3. Djiques ou puces chiques
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Très répandues en milieu tropical, elles vivent dans le sable et la poussière. La femelle fécondée,
pénètre par un sillon ou crevasse de la peau d’un animal ou de l’homme (souvent au niveau des
orteils) et se met à enfler jusqu’à atteindre en 8 à 10 jours la taille d’un petit pois.
Sa maturation entraîne des manifestations inflammatoires :démangeaisons, douleurs,…qui ne cessent
qu’au moment de la ponte des œufs et de l’expulsion de la puce laissant un petit orifice susceptible
de s’infecter.
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Le traitement consiste à ôter la puce (en veillant à ne pas déchirer son abdomen dilaté et fragile) et à
désinfecter l’orifice. Si on n’y parvient pas, on applique pendant quelques jours une pommade
antiseptique.
Le port de chaussettes de chaussures fermées est la meilleure façon de s’en protéger.
Figure 8 : Tunga penetrans
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ARTHROPODES : LES AUTRES INSECTES :
2.4. Les poux ________________________________________________
Les poux sont cosmopolites. Aplatis dorso-ventralement et hématophages dans les deux sexes, ils
parasitent exclusivement l'homme.
Les oeufs (lentes) se fixent sur les vêtements ou sur les poils (cheveux) et éclosent au bout de 8 jours
pour donner un pou adulte en 18 jours.
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Larves et poux se nourrissent du sang de leur hôte 3 à 5 fois par jour, ce qui explique la fatigue et
l'anémie des sujets fortement parasités.
Les poux sont les vecteurs du typhus exanthématique (rickettsiose) et de la fièvre récurrente
cosmopolite (Borreliose).
Figure 9 : Pédiculus humanus corporis
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ARTHROPODES : LES AUTRES INSECTES : poux :
2.4.1. Pédiculose
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On distingue les poux de corps (pediculus humanis), les poux de tête (pediculus capitis) et les poux
pubiens ou morpions (phtirus pubis) à aspect de petits crabes transparents.Ces derniers ne sont pas
des vecteurs de maladie. Les poux s'attrapent surtout par contact direct et éventuellement par la
literie ou le linge; les poux ont tendance à quitter un hôte qui a de la fièvre ou qui transpire (ne pas
s'asseoir sur les lits des malades!).
La meilleure protection contre les poux est une bonne hygiène corporelle et vestimentaire.
Le passage du peigne les décroche des cheveux.
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Le traitement consiste en un saupoudrage méthodique, du corps, des cheveux, des vêtements et de la
literie avec des insecticides : hexachlorure de gamma-benzène (lindane), dérivés du
pyrêthre,malathion, ...
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ARTHROPODES : LES AUTRES INSECTES : poux :
2.4.2. typhus exanthématique
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Le typhus exanthématique ou typhus épidémique est une maladie cosmopolite causée par une
rickettsie (R. Prowazeki) transmise par les déjections d'un poux contaminé. L'homme est le seul
réservoir certain.
La maladie donne une fièvre persistante très élevée en plateau, accompagnée de "tuphos" et vers le
5ème jour d'une éruption maculo-pétéchiale. Sans traitement antibiotique, la létalité atteint 30%.
La réaction de Weil-Felix est positive mais non spécifique. On confirme le diagnostic par
hémoculture en début d'affection et par des tests sérologiques spécifiques.
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ARTHROPODES : LES AUTRES INSECTES : poux :
2.4.3. fièvre récurrente cosmopolite
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La fièvre récurrente cosmopolite est due à un spirochète (Borrelia Recurrentis)transmis par les
déjections de poux contaminés; l'homme malade est le seul réservoir connu.
Il s'agit d'une fièvre algique persistante et récurrente entrecoupée d' intervalles apyrétiques de
quelques jours à deux semaines. Elle donne des complications rénales et oculaires.
On recherche le borrelia dans le sang à frais ou dans une goutte épaisse.
Les tétracyclines et le chloramphénicol sont actifs sur le borrelia.
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ARTHROPODES : ARACHNIDES : acariens :
3.1.1. Sarcopte scabei (la gale)
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Le sarcoptes scabei est un acarien strictement adapté à l'homme et se transmettant surtout par
contact direct. L'infestation est favorisée par l'absence d'hygiène et la promiscuité; elle est très
fréquente chez les enfants.
La femelle pond ses oeufs dans de petits sillons sous la peau; ceux-ci sont pathognomoniques de
l'affection. Elle est souvent surinfectée par le grattage et donne alors des lésions d'impétigo.
Figure 10 : Sarcoptes scabei
La gale peut se présenter de façon atypique et il faudra y songer en cas de prurit inexpliqué ou en
présence de vésicules perlées sur les doigts et dans les espaces interdigitaux.
On lui attribue souvent à tort l'urticaire pigmentaire de l'enfant africain (petites vésicules
prurigineuses sur les membres)
Le traitement de la gale consiste à badigeonner le corps avec du benzoate de benzyle en le laissant
sècher sur la peau; ce produit étant liposoluble, pour qu'il pénètre bien la peau, il ne faut surtout pas
dégraisser celle-ci par lavage au savon avant l'application (contrairement à ce que l'on trouve
couramment dans la littérature).
On peut par contre faire des applications d'eau d'Alibour après la toilette à l'eau savonneuse.
Il faut traiter toute la famille en même temps .La gale ne se transmet pas par le linge.
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ARTHROPODES : ARACHNIDES : acariens :
3.1.2. Tiques (typhus, borrélioses…)
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Les tiques sont des acariens hématophages et sont divisées en deux grands groupes:
 les ixodidés (tiques dures) s'accrochent à un hôte animal ou humain pour se nourrir et s'en
détachent lorsqu'ils sont gorgés de sang; elles peuvent provoquer des réactions locales et
générales (fièvre, paralysie flasque) et véhiculent divers agents infectieux : rickettsioses,
arboviroses et bactéries dont le Borrelia de la "maladie de Lyme"
 les argasidés (tiques molles) vivent dans les crevasses du sol et des habitations; elles viennent
piquer les hommes ou animaux pendant la nuit; Ornithodorus moubata transmet la fièvre
récurrente africaine (Borrelia) aisément confondue avec la malaria
On détache délicatement les tiques avec une pince après avoir appliqué une goutte d'éther ou
d'essence. Ceci permet de les extraire en entier sans laisser la tête dans la peau.
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ARTHROPODES : ARACHNIDES :
3.2. Les araignées
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Dans l'ensemble, les araignées, pas plus que les scorpions ou les serpents ne cherchent à piquer
l'homme.
L'apparence des araignées n'a rien à voir avec leur vénimosité et les plus dangereuses n'ont guère
plus de 2 cm.("veuve noire" du genre Latrodectes; "Ctènes" d'Amérique du Sud).
Leurs morsures donnent des nécroses et divers tableaux toxiques plus ou moins graves et souvent
très douloureux mais les décès sont heureusement rares.
Le traitement est symptomatique: calcium IV, corticoïdes, anti-histaminiques, antisérum spécifique.
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ARTHROPODES : ARACHNIDES :
3.3. Les scorpions
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Commes les serpents, les scorpions ne piquent l'homme que lorsqu'ils sont surpris ou menacés.
Leur piqure est rarement mortelle mais provoque une inflammation locale importante et douloureuse
parfois accompagnée de choc. Les manifestations sont plus sévères en saison sèche et chez le jeune
enfant.
Il n'y a pas de traitement à administrer sauf dans les formes graves (anti-sérum spécifique et
corticoïdes).
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Conseils pratiques de désinsectisation de locaux hospitaliers
Nettoyer les murs et les lits avant de désinsectiser. De préférence tôt matin , ôter les vivres et le linge;
en profiter pour laver toute la literie(draps, housses); on peut laisser les matelas (côté tissu exposé) et
les couvertures (sauf en pédiatrie où les couvertures seront changées et lavées également); ouvrir les
armoires
Préparer la solution (mettre des gants ou se laver soigneusement les mains après préparation)
MALATHION : 2% (40 cc de sol. à 50% dans 1L de mazout ou 240 cc dans 6L)
+PYRETHRINE: 0,1 à 0,2 %
Le mazout étant huileux favorise la pénétration de l'insecticide dans la cuticule des insectes.
Vaporiser (avec appareil du genre "swingfog") 3L/100m2 en laissant le produit agir pendant quelques
heures (10 minutes au minimum)
Ouvrir le local et bien aérer; balayer les insectes morts; nettoyer les tables sur lesquelles les patients
prennent leurs repas; on peut de nouveau occuper la salle pour la nuit. Le produit sur les murs et les
armoires reste actif quelques semaines et agit également sur les moustiques.
Si inefficace, attendre 15 jours avant de recommencer
Précautions à prendre surtout pour la préparation des solutions (gants ou bien se laver les mains); ne
pas manger, ni fumer en travaillant.
Eviter le contact avec la peau et l'inhalation.
Les produits utilisés sont modérément toxiques ; en cas de symptômes anormaux, prévenir
le médecin du contact avec des insecticides organo-phosphorés (contrepoison = atropine)
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