Le Défi Rose de l`IPC - Saison 2 - Cmar-paca

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LE DÉFI ROSE DE L’IPC - SAISON 2
OCTOBRE - DÉCEMBRE 2015
DOSSIER DE PRESSE
« Après les premières thérapies ciblées dans les années 2000, nous sommes à l’aube d’une
nouvelle révolution centrée sur la médecine moléculaire et prédictive (MMP). Aujourd’hui,
les taux moyens de guérison approchent les 90 %, pour les formes localisées de cancer du
sein ; nous nous attaquons aux 10 % d’échecs.
Pour mieux traiter les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique ou localement
avancé, réfractaire aux médicaments classiques, le programme de recherche préclinique de
l’IPC vise à analyser systématiquement les anomalies génétiques et identifier des traitements
plus efficaces contre ces anomalies en élargissant le champ d’étude de 50 à 400 gènes.
Depuis sa mise en place d’abord pour le cancer du sein, ce sont 487 dossiers de tumeurs
solides qui ont été discutés en RCP MMP. »
L’équipe Défi Rose de l’IPC
L E D É F I R O S E D E L’ I P C - S A I S O N 2
1 - QU’EST-CE QUE LE DÉFI ROSE ?
LE DÉFI ROSE DE L’IPC
un appel à la générosité publique pour soutenir la recherche
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L’OBJECTIF
soutenir l’investissement d’un million d’Euros par an
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UNE ÉQUIPE, UN DÉFI
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LES PARTENAIRES DE L’ÉDITION 2015
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LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE RÉGION PROVENCE ALPES CÔTE D’AZUR
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COMMENT SOUTENIR LE DÉFI ROSE DE L'IPC ?
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2 - CANCER DU SEIN : CE QUI CHANGE
Médecine moléculaire et prédictive, une nouvelle donne pour la prise en charge
des cancers du sein à l’IPC
I - AFFINER TOUJOURS PLUS LES CONNAISSANCES SUR LES CANCERS DU SEIN
a. L’exemple historique de l’oncogène HER2
b. La piste des cellules souches, cellules à l’origine de la maladie,
pour augmenter significativement les taux de guérison
c. Comprendre les mécanismes d’échappement de la tumeur face au système
immunitaire et les contrer grâce à l’immunothérapie
d. La montée en puissance des technologies de séquençage
e. Vers les « biopsies liquides » ?
f. Plusieurs types et sous types de cancer du sein : une stratification de plus en plus précise
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II - LA PRISE EN CHARGE DES MALADIES D’ORIGINE FAMILIALE
a. C’est le risque qui se transmet et non le cancer
b. Les gènes de prédisposition : quoi de neuf ?
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III - UN DIAGNOSTIC PLUS SÛR ET DE MEILLEURE QUALITÉ
a. Les premières étapes clés du diagnostic biologique
b. Détecter les tumeurs HER2 positives
c. L’apport de la génétique moléculaire somatique
d. Le « diagnostic sein chrono »
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IV - LA BIOLOGIE AU SERVICE DE LA PRISE DE DÉCISION ET DU CHOIX THÉRAPEUTIQUE
a. Des thérapies ciblées à la médecine moléculaire et prédictive
b. Les RCP de médecine moléculaire et prédictive
c. Pour les patientes, de plus en plus de bénéfices
d. La biologie, outil d’aide à la désescalade thérapeutique pour les cancers du sein localisés
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3 - AGENDA ET MANIFESTATIONS
CONTACTS
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1 - QU’EST-CE QUE LE DÉFI ROSE ?
• LE DÉFI ROSE DE L’IPC : un appel à la générosité publique pour soutenir la recherche
Le Défi Rose de l’IPC est la campagne d’appel à la générosité publique de l’Institut Paoli-Calmettes pour soutenir
le financement d’un programme de recherche inédit pour les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique
ou localement avancé, dont la maladie a résisté aux traitements classiques. Chaque année, l’IPC prend en charge
1 400 patientes atteintes d’un cancer du sein. Depuis sa mise en place, le programme de recherche en médecine
moléculaire et prédictive a pris en charge 490 patientes.
• L’OBJECTIF : soutenir l’investissement d’un million d’Euros par an
L’IPC fait appel aux dons privés afin de soutenir le financement de programmes de recherche et d’équipements
innovants. Établissement de Santé Privé (ESPIC) à but non lucratif basé à Marseille, chargé d’une mission de
service public hospitalier en cancérologie, membre de la Fédération UNICANCER des Centres de lutte contre le
cancer, l’IPC est régi par le Code de la santé publique et est habilité à recevoir des dons et legs.
La prise en charge à l’IPC s’effectuant exclusivement sur la base des tarifs de la Sécurité sociale, et les dépassements d’honoraires n’étant pas pratiqués dans l’établissement, les ressources privées sont indispensables pour
aider au financement des programmes et équipements innovants : « Aujourd’hui, ce sont les dons privés qui nous
permettent de compléter les financements pour des programmes de recherche. Le programme de recherche contre
le cancer du sein que nous invitons le public et les artisans à soutenir est l’un des plus innovants en France aujourd’hui. » Professeur Patrice Viens, octobre 2014
L’IPC investit 1 million d’Euros par an pendant 5 ans sur ce
programme de recherche dit « translationnelle » car il se
traduit en propositions thérapeutiques pour les patientes :
- Pour séquencer rapidement les gènes des tumeurs
des patientes = 1,5 million d’Euros.
- Pour explorer l’hétérogénéité des tumeurs jusqu’au
niveau cellulaire = investissement supplémentaire
de 500 000 Euros.
(Ces montants sont calculés hors frais de personnel et frais de
fonctionnement)
La moitié de cet investissement se fait sur les fonds propres
de l’IPC.
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UNE ÉQUIPE, UN DÉFI
Pr François BERTUCCI
Oncologue médical et chercheur en oncologie moléculaire, Docteur en Médecine et
Docteur en Sciences, Cancérologue des Hôpitaux, le Professeur François Bertucci a
dirigé de nombreuses recherches notamment sur la génomique du cancer du sein. Il
est actuellement Professeur des Universités 1ère classe à la Faculté de Médecine de
Marseille et Praticien Hospitalier à l’Institut Paoli-Calmettes qu’il a intégré en 1995. Il
est responsable de groupe Sarcome de l’Institut et membre du Groupe Sarcome Français et la Société Française du Cancer.
Pr Anthony GONÇALVES
Oncologue médical à l’IPC, Centre de lutte contre le cancer de Marseille, le Professeur
Gonçalves a fait son internat aux hôpitaux de Marseille et obtenu son diplôme de médecine en 1998 et sa thèse en pharmacologie en 2001 à Aix-Marseille université
(AMU), après un séjour dans les laboratoires de L. Wilson et MA Jordan à l’Université
de Santa Barbara (Californie). En 2001, il rejoint le département d’oncologie médicale
de l’IPC, où il pilote le programme sur le cancer du sein métastatique. Il co-dirige
l’unité d’essais précoces de l’IPC, en charge de développer des thérapeutiques médicales innovantes pour les tumeurs solides. Il est membre de l’intergroupe cancer du
sein d’UNICANCER, de l’ASCO et de la Société française du cancer. Depuis 2013, il
est Professeur à la faculté de médecine de la Timone et depuis 2011 co-directeur du
département de médecine translationnelle du Centre de recherche en Cancérologie
de Marseille (AMU, CNRS, Inserm, IPC).
Pr Gilles HOUVENAEGHEL
60 ans, Professeur de chirurgie, il dirige le département de Chirurgie gynécologique
qui enregistre l’une des plus grosses activités parmi les centres de lutte contre le cancer, avec plus de 2 200 patientes prises en charge pour un cancer du sein ou un cancer gynécologique, et 1 500 séjours de chirurgie du sein, dont 475 séjours en
ambulatoire (soit un tiers des cas). L’ambulatoire représentera la moitié des prises en
charge pour les cancers du sein en 2015.
Dr Aurélie JALAGUIER
Le docteur Aurélie Jalaguier est responsable de l’Unité de sénologie (imagerie de la
femme) de l’IPC qui réalise les diagnostics et les bilans d’extension. Centre de référence en PACA, l’IPC dispose d’une plateforme de sénologie pour réaliser un diagnostic
précis par biopsie mammaire si une anomalie est décelée à la mammographie. En
2014, plus de 17 700 actes de sénologie (examens par imagerie médicale) ont été
pratiqués à l’IPC.
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UNE ÉQUIPE, UN DÉFI
Dr Monique COHEN
Le Docteur Monique Cohen est chirurgienne au département de Chirurgie gynécologique et mammaire de l’IPC, où elle est experte dans la prise en charge des cancers
du sein, assurant environ un tiers des prises en charge chirurgicales, et elle développe
avec le Docteur Marie Bannier les techniques de reconstruction mammaire immédiate
ou d’oncoplastie. Elle s’est vu confier la mission de développer la chirurgie ambulatoire
qui représente aujourd’hui 40 % des prises en charge à l’IPC. Elle est également
l’initiatrice d’une nouvelle application destinée aux professionnels de santé, un référentiel de prise en charge pour la chirurgie du cancer du sein, Application aujourd’hui
disponible pour d’autres pathologies et indications, et, à la demande des médecins
de ville, elle a élaboré un livret de suivi des patients.
Dr Marie BANNIER
Le Docteur Marie Bannier, chirurgienne, est spécialisée en chirurgie sénologique et
reconstruction mammaire, pour les femmes ayant subi une mastectomie partielle ou
complète, soit plus de 100 patientes par an. Elle est également l’initiatrice, avec la
Responsable de la Pharmacie de l’IPC, Emmanuelle Fougereau, d’un nouveau programme volontariste de matériovigilance visant à améliorer l’information et le suivi
des femmes porteuses de prothèses mammaires. Le département de Chirurgie oncologique de l’IPC vient d’être accrédité par la Société européenne de chirurgie oncologique (ESGO) en tant que centre de formation pour des médecins et chirurgiens dans
la spécialité de chirurgie gynécologique oncologique.
Dr Maria CAPPIELLO
Le Docteur Maria Cappiello est oncologue médicale, spécialisée dans la prise en
charge des cancers gynécologiques, dans le département d’Oncologie médicale. Elle
participe depuis plusieurs années à la recherche clinique dans ces domaines. Elle
est responsable depuis 1999 de l’Hospitalisation à Domicile (HAD), une alternative
à l’hospitalisation classique. Elle est également responsable de l’Unité des admissions
imprévues de l’IPC.
Katrin EVANS
Katrin Evans est l’infirmière coordinatrice pour les patientes touchées par un cancer
du sein. Les infirmiers coordinateurs assurent le lien entre le patient et l’hôpital, et
entre l’hôpital et la ville, à chaque étape du parcours de soin, jusqu’à l’après-cancer.
Elle coordonne les soins, mais aussi les services proposés aux patients pour améliorer
leur prise en charge, aide psychologique, aide sociale…
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LE DÉFI ROSE ÉDITION 2015 – SAISON 2
L’Institut Paoli-Calmettes (IPC) organise pour la deuxième année consécutive une campagne inédite d’appel à
dons d’octobre à décembre 2015. Cette campagne appelle le grand public à soutenir la recherche contre le
cancer du sein pour les patientes de notre territoire. L’IPC doit pouvoir investir dans un programme de recherche
pré-clinique ainsi que dans de nouveaux équipements, à raison de 1 million d’Euros par an pendant 5 ans.
Les entreprises, les médias et les particuliers sont invités à relever le Défi Rose de l'IPC.
Les partenaires du Défi Rose :
La mobilisation des artisans avec la Chambre de métiers et de l'artisanat de région
Provence-Alpes-Côte d'Azur Pour la deuxième année consécutive, la Chambre de métiers
et de l'artisanat de région Provence-Alpes-Côte d'Azur soutient l'opération Défi rose. Les artisans
de la région s'engagent à relayer le Défi rose auprès de leur clientèle, grâce aux affiches
à mettre dans leur boutique. Coiffeurs, esthéticiennes, fleuristes, boulangers, bouchers-traiteurs
et gérants de pressing sont associés à cette opération qui a été étendue à plus d’artisans
que lors de l'édition 2014 et sur toute la région.
Le Hard Rock Café de Marseille
Le Hard Rock Café se met au rose cette année encore. L’institution qui a ouvert
l’an dernier à Marseille a choisi l'IPC pour soutenir le Défi Rose et la recherche
pour le cancer du sein. Dans le cadre de l’opération mondiale « Pinktober »
du Hard Rock Café, la vente d’articles siglés au profit de l’IPC …. Un programme
tout en rose dans ce lieu devenu incontournable à Marseille.
Radio France Bleu Provence
Comme en 2014, France Bleu Provence est partenaire du Défi Rose, et relaie une vingtaine
de spots plusieurs fois par jour sur son antenne, qui invitent le public à soutenir le Défi Rose
et informent sur la maladie. France Bleu Provence ouvre également ses journaux et émissions,
tout le mois d'octobre, aux acteurs du Défi Rose. Enfin, France Bleu Provence invite l'IPC
sur son stand à la Foire de Marseille.
La Provence
La Provence rejoint le Défi Rose cette année, en relayant dans ses éditions en ligne
les bannières invitant le public à soutenir la campagne de collecte. La rédaction de
La Provence innove cette année dans son traditionnel Forum santé le 14 octobre, avec des tables rondes réunissant
soignants et patients, avec l'APHM et l'IPC, une initiative baptisée " La Provence se mobilise contre le cancer ".
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LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT
DE RÉGION PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
Présentation
La Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur (CMAR PACA) assure la représentation
et le développement des métiers et de l'artisanat au plan régional. Ses délégations départementales garantissent
des actions de proximité aux entreprises et assurent la liaison avec les acteurs locaux.
Afin de contribuer à l’expansion économique du secteur, ses grands champs d’activités sont :
• Services : développer une offre globale de services en adéquation avec les besoins actuels et futurs
des entreprises du territoire.
• Formation continue : favoriser le développement de la formation professionnelle continue des chefs
d’entreprises et des salariés.
• Apprentissage et formation métiers : organiser l’apprentissage et développer, via l’Université régionale
des métiers et de l’artisanat, une offre de formation aux métiers pertinente par rapport aux spécificités
des entreprises et des territoires.
• Institutionnel : se faire le porte-parole des artisans auprès des instances régionales, de leur rôle
économique et de leurs besoins et assurer la promotion de l’artisanat.
• Prospective : promouvoir, grâce à une veille permanente et aux études menées sur le secteur,
un développement équilibré du tissu économique artisanal.
• Consultation : émettre des vœux ou des avis sur toute question relative à l’artisanat, au développement
économique, à la formation professionnelle et à l’aménagement du territoire.
• Coordination : définir les orientations et coordonner l’action des délégations et de la chambre rattachée.
La CMAR PACA est composée de cinq Délégations départementales (Alpes de Haute-Provence,
Hautes-Alpes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse) et d’une Chambre départementale rattachée
(Alpes-Maritimes).
Les missions des Délégations départementales les amènent à agir à plusieurs niveaux :
• Administratif : tenir le répertoire des métiers, gérer les Centres de Formalités des Entreprises
et accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches.
• Services : développer et assurer l’offre globale de services de proximité aux chefs d’entreprises.
• Institutionnel : assurer la promotion de l’artisanat et de ses entreprises sur l’ensemble de leurs
territoires et auprès des acteurs locaux.
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COMMENT SOUTENIR LE DÉFI ROSE DE L'IPC ?
En devenant partenaire de l’IPC, et en soutenant la recherche contre le cancer du sein pour les patientes
de notre région par du mécénat. Les dons à l’IPC bénéficient de déductions fiscales*.
En faisant un don à l’IPC pour la recherche contre le cancer du sein sur notre territoire sur
www.defirose.fr
(tapez « le défi rose de l’IPC » sur votre moteur de recherche ou sur notre site www.institutpaolicalmettes.fr)
ou encore par chèque (libellé à l’ordre de : « IPC défi rose ») sans affranchir à :
Institut Paoli-Calmettes
Contact Donateurs
Libre Réponse 34239
13287 Marseille Cedex 9
Établissement de santé privé d’intérêt collectif, régi par les articles L6162-1 à 13 du Code de la Santé publique,
l’IPC est habilité à recevoir des dons. Les dons à l'IPC donnent droit à une déduction fiscale égale à 66 % du montant
du don dans la limite de 20 % du revenu imposable. Les donateurs assujettis à l'ISF peuvent réduire le montant de
leur imposition à hauteur de 75 % dans la limite de 50 000 Euros. Les entreprises bénéficient d'une déduction
fiscale égale à 60 % du don dans la limite de 0,5 % du chiffre d'affaires.
Pour plus d’information :
Carole PASCAL Contact donateurs Tél. : 04.91.22.35.15 @ : [email protected]
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• LE DÉFI ROSE : Un programme de recherche et médecine de précision
pour les patientes de la région
« À chaque patiente et à sa tumeur, un marquage moléculaire peut être associé,
telle une empreinte unique. »,
Par le Professeur Anthony Gonçalves
« Quelles sont les patientes atteintes de cancer du sein concernées par le Défi Rose ? Celles présentant un cancer
métastatique ou localement avancé, réfractaire aux médicaments classiques. Il s'agit de patientes qui n'ont pas
répondu aux premiers traitements. Aujourd’hui, les taux moyens de guérison approchent les 90 %, pour les formes
localisées de cancer du sein ; nous nous attaquons aux 10 % d’échecs. Pour ces patientes, nous proposons une
approche individualisée. Face à la non réponse aux traitements conventionnels, il s'agit d'innover en s’appuyant
sur ce que les connaissances récentes nous apprennent des anomalies moléculaires et génétiques, un regard
élargi sur les choix de traitements, et surtout un regard nouveau : on ne raisonne plus en fonction de l’organe,
mais en fonction de l’anomalie moléculaire.
Le parcours de soins s'en trouve modifié. Nous réalisons une analyse moléculaire des cellules de la tumeur. Dans
cette tumeur, nous allons repérer les gènes qui seraient altérés, surexprimés ou au contraire sous-exprimés.
Actuellement, une cinquantaine d’altérations de gènes peuvent faire l’objet d’un ciblage thérapeutique par des
médicaments existants ou en cours de développement.
Cette approche par la médecine moléculaire bouleverse les schémas classiques. Ce qui change : la décision
thérapeutique ne se base plus uniquement sur l’organe qui a donné naissance à la tumeur, sein, prostate, poumon,
etc, mais intègre également la ou les anomalies génétiques trouvées. Cela nous conduit, médecins et chercheurs,
à porter un regard transversal. On peut ainsi penser à terme qu'un médicament développé pour une autre forme
de cancer pourra être utilisé pour le cancer du sein et inversement.
L'enjeu est d'étudier systématiquement 400 gènes. En étudiant ces mutations, nous pourrons mieux sélectionner
les traitements, tester des molécules innovantes en fonction de leurs caractéristiques ou choisir des traitements
mixtes si nous trouvons plusieurs mutations dans la tumeur. Souvent, les tumeurs s’adaptent vite pour contourner
les traitements, et il existe des différences entre les tumeurs primitives et leurs métastases, c'est donc une course
contre la montre que nous engageons.
Pour les patientes concernées par cette démarche innovante, l’intérêt est bien sûr thérapeutique : il s’agit d’augmenter
leurs chances de contrôle de la maladie. La recherche est le deuxième volet, celui qui ouvre les voies d’avenir,
pour une généralisation de ce qui s’adresse encore à un nombre limité de patientes.
Lancé par l’IPC, ce programme de recherche rejoint les ambitions du nouveau Plan cancer, qui encourage l’essor
de la médecine personnalisée et l’augmentation du nombre d’essais cliniques. Sur la période de ce troisième
Plan cancer, il est effet prévu de doubler le nombre des patients inclus dans les essais thérapeutiques, notamment
pour favoriser le développement rapide des thérapies ciblées qui ciblent des anomalies moléculaires spécifiques
des cellules tumorales. »
Depuis sa mise en place en avril 2014, au début sur le cancer du sein puis élargies à d’autres indications,
ce sont 487 dossiers de tumeurs solides qui ont été discutés en RCP MMP.
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2 - CANCER DU SEIN : CE QUI CHANGE
• LE CANCER DU SEIN : « toutes les femmes sont concernées, 1 sur 10 en est atteinte »
Professeur François Eisinger, responsable de la clinique du risque de l’IPC
Premier cancer chez la femme, avec un total de 51 000 nouveaux cas diagnostiqués en France chaque année et
une incidence toujours à la hausse, le cancer du sein représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas
de cancer chez la femme.
Ce cancer touche chaque jour 10 femmes en PACA. L’Institut Paoli-Calmettes prend en charge environ 1 400 nouvelles patientes par an pour un cancer du sein.
Des cancers de mieux en mieux guéris
En réalité, il n’existe pas un mais plusieurs types de cancers du sein. Aujourd’hui, tous types de cancer du sein
confondus, le taux global de survie relative à 5 ans après le diagnostic est estimé, selon l’INCa, l’Institut National
du Cancer, à près de 89 %.
D’une part, le dépistage permet de prendre en charge des cancers débutants. Or, plus un cancer du sein est
détecté tôt, mieux il se soigne, avec des traitements moins lourds et moins de séquelles. Un cancer du sein pris
en charge à un stade précoce, s’il est de petite taille, est guéri dans 9 cas sur 10.
Ce dépistage peut être individuel (suivi chez le gynécologue ou le médecin traitant, mammographie) ou s’effectuer
dans le cadre de la campagne de dépistage du cancer du sein organisée par les pouvoirs publics pour toutes les
femmes âgées de 50 ans à 74 ans. Enfin, en cas d’antécédents familiaux, un dépistage spécifique est préconisé.
D’autre part, les recherches et les connaissances sur le cancer du sein, ainsi que les progrès des technologies,
utilisées notamment au stade diagnostique, ont induit des progrès majeurs au bénéfice des patientes, tant au
niveau de la prise en charge diagnostique que de la prise en charge thérapeutique.
I – AFFINER TOUJOURS PLUS LES CONNAISSANCES SUR LES CANCERS DU SEIN
L'oncogenèse mammaire est un processus complexe. Depuis une dizaine d’années, chercheurs et cliniciens
spécialistes du cancer du sein ont mis en évidence des mécanismes moléculaires et des anomalies génétiques
associées à l’apparition et au développement de la maladie, ainsi qu’à la dissémination tumorale.
a. L’exemple historique de l’oncogène HER2
Des transformations successives (anomalies moléculaires, altérations génétiques) conduisent une cellule saine
à se métamorphoser en cellule tumorale. Au fil de son évolution, une cellule cancéreuse modifie tellement son
mode de fonctionnement, son métabolisme, qu’elle devient dépendante de certains de ces nouveaux facteurs
modifiés, altérés, mutés.
Ces altérations moléculaires ou mutations génomiques constituent parfois aussi le talon d’Achille des cellules
de la tumeur. Alors, cette « addiction » constitue une cible thérapeutique particulièrement intéressante pour les
malades chez qui l’altération ou la mutation est présente. Une fois la valeur fonctionnelle de l’altération, c’est-à-dire
son rôle dans l’évolution de la maladie, découverte validée on cherche donc à développer des médicaments
susceptibles de l’inhiber.
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Exemple historique, l’identification, en 1985, de l’oncogène HER2, impliqué dans le développement de certains
cancers du sein, a fondamentalement changé la donne pour les patientes concernées : soit pour environ un cinquième des 51 000 nouveaux cas de cancers du sein, localisés ou métastatiques, diagnostiqués chaque année
en France.
Dans toute cellule normale, il existe deux copies du gène HER2. Mais dans certains cancers du sein, ce nombre
de copies se retrouve en excès, ce qui aboutit à une accumulation de la protéine correspondante : on dit que
HER2 est surexprimé et on parle d’un cancer du sein HER2 positif. Or la surexpression de HER2 est un facteur de
survie de la cellule cancéreuse : l’anomalie favorise la croissance de la tumeur et la rend particulièrement virulente.
En mettant en évidence le rôle de HER2 dans ce cas particulier, la biologie a, de fait, permis le développement
d’un médicament ciblé : Trastuzumab / Herceptin®. Cet anticorps monoclonal spécifique reconnaît la cible HER2
à la surface des cellules cancéreuses positives, vient s’y fixer, perturbe le mécanisme impliqué dans la prolifération
et « recrute » le système immunitaire de la patiente pour détruire les cellules reconnues.
Depuis, d’autres thérapies ciblées anti HER2 ont été commercialisées (cf III).
b. La piste des cellules souches, cellules à l’origine de la maladie,
pour augmenter significativement les taux de guérison
Voie particulièrement originale et innovante, la recherche sur les cellules souches cancéreuses est porteuse
de grands espoirs pour l’avenir. Cellules à partir desquelles s’amorcerait le processus de cancérogenèse, l’étape
« d’initialisation », les cellules souches cancéreuses seraient en effet à l’origine de la maladie.
Elles joueraient également un rôle majeur dans la résistance au traitement et la persistance de la tumeur, mais
aussi dans le développement des métastases et la survenue de rechutes. Car si les traitements parviennent le
plus souvent à éliminer les cellules tumorales, ils sont de fait encore souvent incapables de tuer ces cellules
mères immatures qui risquent à tout moment de donner naissance à une nouvelle tumeur : certaines de leurs
caractéristiques, très différentes de celles des cellules tumorales plus différenciées, les rendent insensibles à la
plupart des traitements et leur permettent de résister à des conditions physiologiques extrêmes.
L’IPC fait partie des équipes-phares, reconnues pour leur travail sur les cellules souches cancéreuses du cancer
du sein. Le groupe de recherche spécifiquement dédié à l’étude des cellules souches cancéreuses mammaires
est parvenu à isoler ces cellules à l’origine de la maladie et à caractériser leurs spécificités.
Ces cellules souches très résistantes aux traitements représentent moins de 0,1 % des cellules qui composent
une tumeur. Trouver des traitements efficaces sur ce petit contingent permettrait, non seulement de soigner totalement le cancer du sein, mais aussi d’anticiper, voire de prévenir, les récidives et d’offrir aux cancers métastatiques des perspectives thérapeutiques. Des essais de phase précoce, concernant notamment des voies
métaboliques dans ces cellules souches, ont déjà démarré à l’IPC.
c. Comprendre les mécanismes d’échappement de la tumeur face au système immunitaire
et les contrer grâce à l’immunothérapie
Mieux comprendre les stratégies qu’utilisent les cellules tumorales pour échapper aux cellules immunitaires qui
les combattent permet de développer de nouveaux médicaments, des traitements d’immunothérapie. Avec l’immunothérapie, on ne cible pas directement la tumeur, mais le système immunitaire, que l’on vient stimuler pour
qu’il soit plus efficace dans sa lutte contre la maladie.
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Les premières molécules d’immunothérapie sont apparues dans les années 1990, pour le mélanome et le cancer
du rein, mais étaient relativement toxiques. Depuis quelques années, de nouveaux médicaments ont été développés et donnent déjà des résultats remarquables, notamment dans le mélanome et le cancer du poumon. Si,
pour l’heure, aucun traitement n’a encore été validé pour les cancers du sein, l’immunothérapie constitue incontestablement une solution majeure, appelée à se développer dans les 10 prochaines années, dans le cadre d’une
utilisation complémentaire aux autres approches thérapeutiques (chimiothérapie, thérapies ciblées, radiothérapie).
Actuellement, les équipes de l’IPC travaillent sur l’identification des altérations du système immunitaire liées aux
cancers du sein. Une première vague de données a déjà été publiée et pourrait déboucher sur des stratégies thérapeutiques basées sur l’injection d’anticorps monoclonaux.
Face à une agression, comme la présence anormale d’un cancer, les cellules du système immunitaire sont en
réalité naturellement « freinées » dans leur action pour empêcher que le système ne s’emballe. Une suractivité
susceptible, en effet, d’induire une maladie auto-immune. Une approche en cours de développement pour les
cancers du sein consiste à injecter des anticorps monoclonaux venant inhiber ces freins (molécules CTLA4, PD1,
PDL1), de façon à renforcer la réponse immunitaire. Aujourd’hui, des progrès remarquables sont obtenus dans le
mélanome et les cancers du poumon grâce à ces anti-PD1 et anti-PDL1.
D’ores et déjà, des premiers essais avec des anti-PD1 sur des cancers du sein triple négatifs ont donné des résultats très encourageants. Par ailleurs, des travaux réalisés à l’IPC ont démontré que la cible PDL1 existe en
quantité importante dans les cancers du sein triple négatifs, ainsi que dans les cancers du sein inflammatoires.
A priori, cette approche devrait donc s’avérer prometteuse. Des essais cliniques évaluant des médicaments dans
ces formes de cancer du sein doivent s’ouvrir prochainement à l’IPC.
Autre voie de recherche porteuse d’espoirs : le développement de vaccins thérapeutiques. Là encore, il s’agit de
redonner au système immunitaire défaillant des armes pour se battre de nouveau contre le cancer. En l’occurrence, en réactivant grâce à un vaccin les cellules du système immunitaire missionnées pour reconnaître des
antigènes surexprimés dans les tumeurs.
Enfin, la transplantation de « cellules tueuses » fonctionne un peu sur le même principe. Pour contrecarrer le fait
que les cellules cancéreuses parviennent à empêcher les cellules tueuses du système immunitaire de les reconnaître et prospèrent ainsi « incognito », une troisième stratégie consiste à prélever ces cellules immunes chez le
patient. Elles sont ensuite modifiées génétiquement, c’est-à-dire en quelque sorte « rééduquées », puis réinjectées
au malade pour reprendre leur fonction initiale de défense.
d. La montée en puissance des technologies de séquençage
L’accélération de toutes ces retombées va de pair avec l’avènement des séquenceurs à haut débit, grâce auxquels
il est devenu possible de caractériser les altérations d’une tumeur. C’est-à-dire d’établir le statut de l’ensemble
des gènes (génomique). Chaque tumeur peut en effet comporter des anomalies spécifiques sur un nombre plus
ou moins grand de gènes.
L’IPC dispose aujourd’hui de trois séquenceurs de nouvelle génération : deux sont dédiés à la recherche, le troisième sert déjà au diagnostic. Il est donc désormais envisageable, dans un délai allant de quelques jours à
quelques semaines, compatible avec la prise en charge personnalisée des patientes, d’obtenir une cartographie
quasi complète, individualisée, des altérations présentes dans leur tumeur.
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e. Vers les « biopsies liquides » ?
Une autre technique, très innovante mais qui n’en est qu’à ses balbutiements, est à l’étude : l’analyse, après une
simple prise de sang, des altérations présentes dans le sang. L’idée consiste à extraire et à analyser l’ADN tumoral
ou les cellules tumorales circulantes. Cette nouvelle approche, alternative aux biopsies traditionnelles, pourrait
permettre, à partir du « reflet » de la tumeur dans le sang circulant, de mieux l’évaluer, d’apprécier son agressivité,
de suivre l’éventuelle apparition de nouvelles anomalies, par exemple en cas d’apparition de métastases, et ainsi
de mieux piloter les traitements dits ciblés.
Au regard du nombre d’anomalies caractéristiques des cancers du sein, cette approche offre a priori peu d’intérêt
au niveau du dépistage face à la mammographie. En revanche, son développement pourrait s’avérer profitable
pour le suivi de la maladie et l’évaluation d’une éventuelle rechute. L’IPC participe à des essais thérapeutiques
visant à évaluer le bénéfice de la recherche de cellules tumorales et de l’analyse de l’ADN tumoral circulant dans
le sang auprès de patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique.
f. Plusieurs types et sous-types de cancer du sein : une stratification de plus en plus précise
Parfaire la connaissance de la biologie des cancers du sein a permis aux cliniciens d’améliorer leur classification
et de mettre en évidence leur grande hétérogénéité. Aujourd’hui, un cancer du sein se définit, en fonction :
• des cellules à partir desquelles il s’est développé et de sa localisation dans la glande mammaire :
cancer canalaire ou cancer lobulaire ;
• de la taille, de son grade histologique et du degré d’agressivité de la tumeur ;
• de son statut de maladie localisée ou métastatique.
Mais aussi, en fonction de différents biomarqueurs, entre autres :
• selon la présence ou non de récepteurs hormonaux (œstrogène et/ou progestérone) sur les membranes
des cellules tumorales : 70 % des cancers du sein sont « hormono-sensibles » ;
• selon la présence ou non de récepteurs HER2, cible de l’Herceptin® (anticorps monoclonal) : c’est le cas
de 15 % à 20 % des cancers du sein, localisés ou métastatiques, diagnostiqués chaque année en France ;
• si le cancer n’exprime pas de récepteurs hormonaux et n’exprime pas HER2, il est dit triple négatifs.
Dans leur ensemble, les tumeurs du sein s’avèrent donc extrêmement hétérogènes entre elles. A cette hétérogénéité inter-tumorale s’ajoute par ailleurs une hétérogénéité intra-tumorale, avec la présence de sous-populations
de cellules : toutes les cellules ne sont pas identiques entre elles au sein d’une même tumeur. Le tout induit différentes réponses aux traitements, comme dans le cas de maladies différentes, et une autre façon de « penser »
les tumeurs. A la clé : de nouvelles stratégies de prise en charge diagnostique et thérapeutique.
Pour autant, si l’oncologie maîtrise aujourd’hui une bonne majorité des cancers du sein, il reste néanmoins des
zones d’ombre : les chercheurs et les cliniciens de l’IPC s’attellent notamment à trouver de meilleures approches
thérapeutiques pour les cancers du sein localisés mais de sous-type agressif, ou encore les cancers du sein
inflammatoires.
II – LA PRISE EN CHARGE DES MALADIES D’ORIGINE FAMILIALE
Les cancers sont des maladies dans lesquelles des anomalies génétiques sont systématiquement retrouvées au
niveau de la tumeur. Parfois, ces altérations génétiques se sont accumulées au fil des années, en lien avec le
mode de vie (radiations, fumée du tabac, alimentation, etc.), avant de donner naissance à la maladie.
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Parfois, une mutation directement impliquée dans le développement d’une tumeur existe dans toutes les cellules
d’une personne dès sa naissance. Cette mutation « constitutionnelle » est présente dans toutes les cellules de
l’organisme, incluant les cellules germinales. Elle peut donc également être présente chez d’autres membres de
la famille et être transmise aux enfants. On dit que cette mutation est « héréditaire ».
Pour 3 % environ des cancers du sein diagnostiqués chaque année en France, l’hérédité joue un rôle important.
a. C’est le risque qui se transmet et non le cancer
Plusieurs cas de cancers du sein dans la famille ne signifient pas nécessairement une prédisposition familiale.
Néanmoins, s'il existe plusieurs cas de cancer du sein dans une même famille, ou un cas de cancer du sein avant
40 ans, ou plusieurs personnes ayant ou ayant eu un cancer des ovaires, le médecin propose une consultation
spécialisée d’oncologie génétique.
En effet, on peut aujourd’hui identifier les personnes chez qui l’hérédité augmente les risques de cancer en
général et de cancers du sein en particulier. À l’aide d’une prise de sang, on analyse certains gènes pour déterminer s’il existe une anomalie prédisposant au cancer du sein. On sait, par exemple, que les gènes appelés
BRCA1 et BRCA2 sont impliqués dans la prédisposition au cancer du sein et au cancer de l’ovaire. Ces gènes
anormaux, ou « mutés », peuvent avoir été transmis par l’un des deux parents (père ou mère). Une femme, si elle
est porteuse de l’un de ce gène anormal, pourra aussi le transmettre à sa descendance (filles, fils).
En cas de prédisposition génétique formellement établie, le risque de cancer du sein varie de 40 % à 80 %.
Toutefois, même si elle hérite d’une mutation associée au cancer du sein, une femme ne développe pas obligatoirement le cancer en question.
C’est le risque qui se transmet et non le cancer. Il y a certes des cancers où l’hérédité joue un rôle important,
mais il n’existe pas de cancer héréditaire en soi. Aucune femme n’est totalement protégée ; mais de même,
aucune femme n’est condamnée à développer un cancer du sein.
Une prise en charge spécifique lui est néanmoins proposée : par exemple, un dépistage du cancer du sein par
IRM annuel dès l’âge de 30 ans. De même, un traitement prophylactique, par mastectomie et/ou ovariectomie,
peut être une indication pour les femmes à très haut risque de cancer.
b. Les gènes de prédisposition : quoi de neuf ?
Les facteurs héréditaires analysés jusqu’à ce jour étaient essentiellement les gènes BRCA1 et BRCA2. Avec les
progrès de la technologie permettant aujourd’hui d’analyser plus de gènes, plus vite, chez plus de personnes, il
devient possible de tester d’autres gènes, également connus pour augmenter les risques de cancer du sein, dans
des proportions moindres que BRCA mais néanmoins significatives.
Certains de ces gènes sont répertoriés depuis longtemps et même testés en raison de risque de cancer pour
d’autres localisations : il s’agit principalement des gènes TP53, CDH1, STK11, PTEN.
Enfin, d’autres gènes pourraient constituer des candidats pour une extension des analyses en cas de formes familiales de cancer du sein : CHK2, ATM, PALB2, BRIP1, NBN, RAD51C, BARD1, RAD51D. Des expériences-pilotes,
basées sur cette approche dite de « panel de gènes », pourraient être lancées sous peu à l’IPC. Au regard du
temps nécessaire pour stabiliser la méthode et le processus dans son ensemble, ces nouvelles analyses pourraient
être intégrées en routine à l’évaluation du degré de risque encouru d’ici quelques années.
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III – UN DIAGNOSTIC PLUS SÛR ET DE MEILLEURE QUALITÉ
Avec la caractérisation et la connaissance de plus en plus fine des cancers du sein, permise entre autres par le
séquençage et par la compréhension des anomalies génétiques dans les processus de cancérisation, la biologie
sert de guide à la prise en charge diagnostique puis thérapeutique.
Chaque tumeur partage des caractéristiques communes avec d’autres mais est en même temps unique. A l’avenir,
on peut imaginer qu’une évaluation biologique et génétique, à la fois exhaustive et raisonnable, sera réalisée à
chaque stade de la prise en charge d’un cancer du sein. Exhaustive, car il convient de chercher tout ce qui peut
être déterminant, au bénéfice de la patiente, de la phase diagnostique au suivi dans le temps. Raisonnable, car
il ne sert à rien de chercher des informations inutiles.
a. Les premières étapes clés du diagnostic biologique
A partir du prélèvement (biopsie ou pièce opératoire), chaque tumeur est caractérisée afin d’identifier les défauts
génétiques à l’origine de la maladie et les cellules prioritairement touchées par ces altérations.
Le prélèvement tissulaire est observé à l’œil nu puis au microscope, afin d’étudier les éventuelles altérations
morphologiques, l’agencement des différentes cellules entre elles, ainsi que l’aspect de ces cellules. On parle
d’anatomie pathologique car un tissu pathologique, malade, ne ressemble pas à un tissu normal.
Pour ce faire, ce prélèvement est soumis à une série de traitements chimiques. Les différentes phases comportent
entre autres la fixation dans le formol, l’inclusion en paraffine, la préparation des lames avec des coupes d’une
finesse de 3 microns et, enfin, la coloration standard avec des pigments permettant d’identifier les différents
constituants d’une cellule. S’ajoute ensuite, pour obtenir une image plus fournie, une coloration immunohistochimique qui fait appel à des anticorps marqués. Différents des anticorps thérapeutiques, ces anticorps diagnostiques
se fixent sur certaines molécules présentes sur les cellules malades, qui sont ensuite visualisables au microscope.
Selon le tissu à analyser, il existe donc un délai technique incompressible, allant actuellement de quelques heures
à 24 ou 48 heures, avant de pouvoir obtenir des coupes de tissu et démarrer la phase médicale d’interprétation,
qui aboutit au diagnostic. De plus en plus, les analyses effectuées par les pathologistes visent également à prédire
l’efficacité de certains médicaments ciblés. En lien avec l’augmentation du nombre de marqueurs biologiques
connus, cette phase médicale d’interprétation est de plus en plus complexe.
b. Détecter les tumeurs HER2 positives
L’exemple de l’oncogène HER2 est, encore une fois, révélateur du processus. Aujourd’hui, pour tous les diagnostics
de cancer du sein, la surexpression de HER2 est systématiquement recherchée. Par ailleurs, il est également
recommandé de faire un suivi dans le temps de ce statut HER2, en cas de rechute et de métastases, car la surexpression de HER2 peut évoluer.
À partir de la biopsie ou de la pièce opératoire de la tumeur, deux techniques sont utilisées par les anatomopathologistes. En première intention, l’immunohistochimie permet de détecter à la surface des cellules cancéreuses
l’éventuelle accumulation en excès de la protéine HER2. Le résultat donne une évaluation quantifiée sur une
échelle allant de 0 à 3 croix.
Si le niveau d’expression se situe à 0 ou à 1, le résultat est considéré comme étant négatif. Avec un niveau d’expression à 3, il s’agit incontestablement d’un cancer du sein HER2 positif et le médecin prescrit un traitement
ciblé anti HER2. Entre les deux, lorsque le niveau d’expression est à 2, un test complémentaire est effectué.
Ce test de recherche d’amplification du gène utilise la technique d’hybridation in situ. Une petite sonde couplée
à une réaction colorée permet de révéler chaque copie du gène HER2 sous forme d’un point coloré. Plus on vi-
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sualise de points, plus on a de copies. Lorsque l’hybridation in situ s’avère elle aussi positive, la patiente est
éligible à un traitement anti HER2.
c. L’apport de la génétique moléculaire somatique
Pour cerner encore plus les caractéristiques propres de chaque tumeur, une complémentarité est en train de
s’établir entre l’anatomie pathologique et la génétique.
Une fois finalisée l’étude de la morphologie de la tumeur et de l’organisation tissulaire des cellules, une fois
le cancer diagnostiqué, aujourd’hui, les cliniciens ont également besoin de savoir quelles sont les éventuelles
mutations présentes au niveau des gènes des cellules tumorales.
Les examens de génétique moléculaire, réalisés par le laboratoire d’oncogénétique, visent à les détecter. Certaines
de ces anomalies peuvent être des mutations somatiques : elles affectent exclusivement les cellules de la tumeur
du patient, sans risque de transmission aux enfants. Leur mise en évidence peut justifier l’utilisation, ou non, de
médicaments ciblés.
d. Le « diagnostic sein chrono »
L’IPC a mis en place un dispositif de diagnostic et de prise en charge rapides des cancers du sein : le « diagnostic
sein chrono », pour les femmes qui présentent des anomalies cliniques ou des images mammaires suspectes
lors des examens d’imagerie standard.
Un numéro direct (le 04 91 22 34 18) est à disposition pour obtenir un rendez-vous dans les 72 h. Les patientes
sont prise en charge dans le service le l’IPC dédié à la sénologie.
Jusqu’à récemment, en cas de biopsie, le délai nécessaire était de 15 jours entre la biopsie et les résultats.
Aujourd’hui, ce délai tend à se raccourcir, pour passer de 15 jours à 5 jours, voire 3 jours, c’est-à-dire 72 heures.
Grâce à l’organisation d’un circuit de diagnostic spécifique, chaque patiente est revue très rapidement, pour les
résultats et connaître les traitements éventuels.
IV – LA BIOLOGIE AU SERVICE DE LA PRISE DE DÉCISION ET DE LA PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
Le concept de thérapies ciblées a émergé face à un constat : la chimiothérapie est un traitement important, utile,
mais pas assez spécifique. On sait maintenant, notamment grâce aux recherches sur les gènes à l’œuvre dans
le fonctionnement de la tumeur, qu’une seule thérapie ciblée ne suffit pas et qu’il est a priori nécessaire de combiner les thérapies ciblées, les différentes approches thérapeutiques.
L’enjeu des prochaines années : que chaque malade bénéficie de la description la plus complète possible de sa
maladie et qu’elle soit traitée de la meilleure façon possible au regard de l’arsenal thérapeutique disponible. Ce,
grâce à une médecine de précision moléculaire et prédictive qui, forte des apports de la biologie et de l’oncogénétique, sera plus efficace sur la tumeur et encore mieux supportée par les patientes, avec des impacts concrets
et réels en termes de bénéfices (survie, qualité de vie, baisse du nombre de récidives).
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a. Des thérapies ciblées à la médecine moléculaire et prédictive
Depuis le début des années 2000, la recherche en cancérologie a vécu une 1ère révolution, marquée par l’arrivée
d’une nouvelle génération de médicaments. Ces médicaments sont appelés thérapies ciblées, parce qu’ils ciblent
directement, au cœur des cellules cancéreuses, différents types d’altérations et de processus qui leur permettent
de survivre, de s’affranchir du système immunitaire, de se disséminer, etc.
Dans un proche avenir, ces thérapies ciblées seront, à coup sûr, affinées, pour parvenir à un niveau de précision
supérieur, et systématiquement personnalisées, c’est-à-dire adaptées à la fois au type de cancer du sein à traiter
mais aussi aux spécificités mêmes de la tumeur de la patiente prise en charge.
Déjà, se développent des projets axés sur cette médecine moléculaire, prédictive et stratifiée, afin de focaliser
l’usage des thérapies ciblées dans des sous-groupes de patientes, définies sur la base d’altérations moléculaires
spécifiques possiblement associées à l’efficacité thérapeutique. L’idée : lutter contre les anomalies découvertes,
notamment avec de nouvelles combinaisons thérapeutiques plus rationnelles, susceptibles de cibler simultanément plusieurs catégories de cellules et différents mécanismes biologiques.
Actuellement, plusieurs programmes de cette « médecine de précision », dédiés aux cancers du sein métastatiques
ainsi qu’à des pathologies récidivantes ou très avancées sont en cours à l’IPC : l’Institut se positionne comme un
acteur majeur dans le développement de cette thématique émergente qui est celle de la personnalisation sur les
bases moléculaires des décisions thérapeutiques.
b. Les RCP de médecine moléculaire et prédictive
Le développement des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) de médecine moléculaire et prédictive
est lié à cette réalité. A l’IPC, le dossier de chaque patient, quelle que soit sa pathologie, est étudié dès le début
de sa prise en charge dans le cadre d’une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire. Tous les spécialistes, oncologues, chirurgiens, radiologues, radiothérapeutes, biopathologistes, etc., se retrouvent pour, ensemble, décider
de la stratégie thérapeutique optimale à mettre en œuvre pour ce patient.
Depuis peu, des RCP encore plus multidisciplinaires, appelées RCP de médecine moléculaire et prédictive (RCP
MMP), dédiées aux patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique ou localement avancé, réfractaire aux
médicaments classiques, sont organisées. Outre les données cliniques et biologiques habituellement discutées,
ces RCP d’un nouveau genre intègrent, grâce à la carte d’identité individuelle de la tumeur de chaque patiente,
les nouvelles données et compétences de médecine moléculaire : anomalies génomiques spécifiques, discussions
des anomalies les plus caractéristiques, connaissance des médicaments ou essais disponibles permettant de
cibler cette ou ces anomalies. Il s’agit d’une véritable dissection moléculaire de la maladie afin de trouver le
traitement le mieux adapté.
L’objectif consiste en effet, lors de la prise de décision thérapeutique, et pour une meilleure efficacité dans la
lutte contre la maladie, à prendre en compte à la fois les dernières connaissances en matière de médecine moléculaire et les spécificités moléculaires propres à la métastase de la patiente. Depuis leur mise en place, ces
RCP MMP ont permis de traiter 487 dossiers de tumeurs solides.
c. Pour les patientes, de plus en plus de bénéfices
En pratique, suite à la découverte du rôle de l’oncogène HER2, dès le début des années 2000, la prescription de
Trastuzumab / Herceptin® en association avec la chimiothérapie a permis de considérablement améliorer la survie
des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2-positif. Rapidement, dès 2005, ce traitement a
également été administré pour des cancers du sein localisés HER2-positifs, en combinaison avec les traitements
standard, avec une augmentation de la survie de 10 % en valeur absolue.
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Depuis, d’autres traitements anti-HER2 ont émergé. En cas de cancer du sein métastatique HER2-positif résistant
à l’Herceptin®, le lapatinib /Tyverb®, une petite molécule inhibitrice de l’activité de HER2, peut être donné
en association avec un traitement de chimiothérapie ou avec l’Herceptin® lui-même. Cette approche, où deux
anti-HER2 sont associés, est basée sur le nouveau concept de double blocage.
Une approche similaire consiste à conjuguer l’action de deux anticorps. C’est le cas avec Pertuzumab/Perjeta®,
un anticorps qui se fixe également sur HER2. Aujourd’hui, il est combiné à l’Herceptin® et à de la chimiothérapie
dans le traitement initial des cancers du sein métastatiques. Enfin, parmi ces nouveaux médicaments anti-HER2,
le troisième est un anticorps conjugué Trastuzumab / l’Herceptin® – Emtansine / Kadcyla®. Une chimiothérapie
est greffée à l’Herceptin®, cheval de Troie qui la transporte directement dans la cellule malade. Ce traitement est
administré pour traiter des cancers du sein métastatiques HER2-positifs, mais en échec d’Herceptin®.
Mais certaines tumeurs du sein, comme les cancers triple négatifs, ne bénéficient toujours pas de thérapies
ciblées efficaces et impliquent de continuer les recherches. En effet, ils n’expriment ni les récepteurs hormonaux,
ni la molécule HER2, qui les rendraient sensibles à une hormonothérapie ou au Trastuzumab.
d. La biologie, outil d’aide à la désescalade thérapeutique pour les cancers du sein localisés
Grâce, entre autres, aux campagnes de dépistage, de plus en plus de cancers du sein sont détectés tôt, à un
stade où la tumeur, peu développée, reste localisée, sans atteinte des ganglions axillaires (ganglions situés dans
le creux de l’aisselle). Des cancers que, dans la plupart des cas, la médecine d’aujourd’hui sait guérir. Mais pour
prévenir le risque de métastases, bien souvent, une chimiothérapie dite « adjuvante » est délivrée après le traitement local (chirurgie notamment).
Or toutes les patientes concernées par ce traitement adjuvant ne présentent pas les mêmes risques de rechute
et de métastases. Au nom du risque de récidive de quelques-unes et du principe de précaution, beaucoup subissent donc une chimiothérapie, avec les impacts et les effets secondaires que l’on sait. Ce, alors que dans 70 %
à 75 % des cas de cancer du sein localisé, il est possible de réduire ce risque de métastases avec un traitement
anti-hormonal.
Comment différencier ces femmes en fonction du risque réel ? Et, dans un souci de désescalade thérapeutique
et de mieux-être, ne prescrire une chimiothérapie adjuvante qu’à bon escient ?
De nouveaux outils, potentiels futurs facteurs pronostiques, sont en cours de développement. Il s’agit des signatures génomiques, combinaisons d’expressions de gènes. L’existence d’une signature de bon pronostic au sein
de la tumeur opérée pourrait éviter une chimiothérapie adjuvante, lourde, coûteuse et dans ce cas inutile.
À l’évidence, en permettant de prédire le risque de rechute des malades opérées d’un cancer du sein localisé
et donc ne prescrire une chimiothérapie adjuvante qu’aux femmes qui en ont vraiment besoin, cette nouvelle
approche thérapeutique favoriserait la désescalade thérapeutique. L’Institut Paoli-Calmettes participe à des essais
sur ce thème. Les résultats, attendus, s’ils parviennent à préciser les bonnes indications de chimiothérapie dans
les cas à faible risque, auront un impact certain sur le quotidien d’un certain nombre de malades.
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3 - AGENDA DES MANIFESTATIONS
DATE
MANIFESTATION
24 SEPTEMBRE
POINT PRESSE - LANCEMENT DU DÉFI ROSE DE L’IPC
Campagne d’appel à la générosité publique pour soutenir
un programme de recherche en médecine moléculaire et prédictive
2 OCTOBRE - 17H30
INAUGURATION EXPOSITION « DES SEINS D’ART »
Des infirmières de chirurgie gynécologique réalisent des bustes
en plâtre, customisés par leurs soins et par des créateurs de mode
de la région ou signés par artistes de la région.
Une cinquantaine de bustes seront exposés pendant une semaine
à l’IPC avant de tourner dans la région.
Défilé (peintures sur vêtements, créations de Khaouine)
5 OCTOBRE
IPCINÉ CLUB
La réalisatrice Pascale Ferran vient à la rencontre des patients
et soignants de l'IPCiné-Club, avec la projection de "Lady Chatterley".
Somptueux hommage à la femme, ce film aux 5 Césars 2007,
(meilleur film, meilleure actrice pour Marina Hands, meilleure adaptation,
meilleure photo, meilleurs costumes).
Séance ouverte librement aux patients et salariés
14 OCTOBRE
« LA PROVENCE SE MOBILISE FACE AU CANCER »
à la Villa Méditerranée (sous réserve) de 10h à 16h. Une journée de
rencontres en d’échanges avec des médecins, experts et patients de l’IPC,
ouverte au public des lecteurs de La Provence. Le matin, forum sur
Les avancées thérapeutiques dans le traitement du cancer »
avec le Professeur Anthony Gonçalves de l’IPC, l’après-midi
des tables rondes.
12 AU 16 OCTOBRE
TOUS LES APRÈS-MIDI : ATELIERS BIEN-ÊTRE, ESTHÉTIQUE,
coiffure pour les patientes, avec le concours du CEW.
16 OCTOBRE - 15H
CONCERT DE L’OPÉRA DE MARSEILLE
Le programme retransmis en direct dans les chambres
des patients qui n’auront pu se déplacer.
22 ET 23 OCTOBRE
FORMATION DES KINÉSITHÉRAPEUTES AVEC LPG
Marie Bannier, chirurgien oncologue, spécialisée dans
la reconstruction mammaire, supervisera la formation dédiée
à la prise en charge post-chirurgie du cancer du sein.
NC
PINKTOBER AU HARD ROCK CAFÉ
Durant tout le mois d’octobre :
- vente de tee-shirts et pin’s siglés Pinktober au profit de l’IPC,
- un ou plusieurs concerts live music avec des groupes de rock (comprenant
un membre féminin) (à confirmer). Les bénéfices des boissons achetées
pendant la soirée seront reversés à l’IPC,
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CONTACTS :
Contact partenariats média : Alexia BELLEVILLE
Tél. : 06 62 10 33 69 - 04 91 22 37 48
Mail : [email protected]
Contact presse : Elisabeth BELARBI
Tél. : 06 46 14 30 75 - 04 91 22 37 48
Mail : [email protected]
Dossier disponible en ligne sur l’espace presse du site :
http://www.institutpaolicalmettes.fr/linstitut/espace-presse/dossiers-de-presse/
Contact donateurs : Carole PASCAL
Tél. : 04.91.22.35.15
Mail : [email protected]
232, boulevard de Sainte-Marguerite - B.P. 156 - 13273 Marseille cedex 09 - Tél. : 04 91 22 33 33 - Fax : 04 91 22 35 12
www.institutpaolicalmettes.fr
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