Le cas AirFrance : entre alliances et fusions Le transport aérien

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Le cas AirFrance : entre alliances
et fusions
Mars 2004
Le transport aérien : une industrie
de réseau
• Cadre théorique : l’économie des réseaux (Katz,
Shapiro, Shy)
– télécommunications, Internet, transport aérien, ...
• Des externalité de réseau du côté de la demande :
– utilité liée au nombre d’utilisateurs ou à la taille du réseau
• utilité d’un voyageur dépend positivement du nombre de
voyageurs sur la même compagnie
– effet positif sur le nombre de liaisons offertes (directes) et sur la
fréquence
• Des économies d’échelle (rendements croissants) du
côté de l’offre
– mais aussi des contraintes de capacité (avions, créneaux)
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Le transport aérien : un secteur
récemment libéralisé
• Ouverture à la concurrence dans les années 1990
– liaison entre pays européens/liaisons à l’intérieur des pays
• Réorganisation des compagnies en hub and spoke
– favorise les économies d’échelle et les effets de réseau
• De nouveaux entrants
– mais une réaction agressive des monopoles historiques
• sur les prix (guerre de prix) et sur les fréquences (navette AF)
– une stratégie de prédation consistant à renoncer à des profits à CT
pour éliminer ses concurrents et obtenir des profits plus élevés à LT ?
– Faillite d’AirLib (AOM-Air Liberté), de Aeris, d’Air Littoral
– et un retour vers un marché concentré et des prix élevés
Les alliances dans le transport
aérien
• SkyTeam, StarAlliance, OneWorld
• Objectifs/fonctions :
– renforcer les économies d’échelle et effets de réseau
• vols conjoints (meilleur remplissage), réseaux interconnectés (offre
enrichie, meilleure gestion des correspondances )
– mise en place de systèmes informatiques de réservation reliant
les compagnies et les agences de voyage
• moyen d’échanger de l’information sur les tarifs
– Programme de fidélisation (miles)
• relâcher la concurrence : rendre coûteux le changement de compagnie
(Klemperer)
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Une différenciation verticale
• Des différences de qualité de service
– compagnie low-cost vs compagnie historique
• Easyjet, Ryanair, Buzz, Virgin express : stratégie de prix bas
fondée sur une réduction drastique des coûts
– vente directe (par Internet)
– réduction au minimum des services offerts
– productivité accrue des salariés
• un modèle rentable dans le cas d’Easyjet
Passagers en millions
CA (en million de £)
Profit (en million de £
1998
1,88
77
5,8
2002
11,4
552
71,6
Stratégies tarifaires
• Yield management
– Selon le taux de remplissage des avions
(tarification dynamique)
– Discrimination tarifaire (prix différents) selon
les disposition à payer des clients
• Intérêt de la discrimination : extraire le maximum de
surplus des consommateurs
• Dans la pratique discrimination imparfaite :
– moins de 26 ans, carte senior (3ème degré)
– abonnement ou avec restriction (2ème degré)
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Les politiques de concurrence
• Au niveau national et communautaire
– depuis le traité de Rome en 1957
• Principes/objectifs :
– promouvoir l’efficacité économique et la libre concurrence
sur les marchés
• Deux grands volets
– Contrôle des comportements sur les marchés
• interdiction des cartels et des abus de position dominante
– Contrôle des structures
• interdiction des fusions créant ou renforçant une position dominante
La pratique des autorités pour l’examen
des fusions : les bilans concurrentiel et
économique
Aucun effet
anticoncurrentiel
Des effets
anticoncurrentiels
Bilan concurrentiel
Concentration
Barrières à l'entrée
Puissance de la
demande
Fusion acceptée
Aucun gain/aucun
progrès
économique
Fusion rejetée
Des gains
en termes
d'efficacité
économique
Soit fusion acceptée
sous condition
Soit fusion rejetée
Bilan économique
Baisse de coûts
Création de nouveaux
services
Innovation
Autres critères sociaux
et politiques : Défense
de l'emploi
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La fusion AirFrance-KLM
• Des effets anti-concurrentiels
– sur les liaisons Paris-Amsterdam et Europe-USA
• Mais des synergies et de l’efficacité économique
– annonce des firmes : 440 millions € de gains/an
• amélioration de la qualité du service rendu (réseau plus étendu)
• baisses des coûts : économie d’échelle suppression des
doublons (centre d’appels et système de réservations,
maintenance, mise en commun des achats, services de
restauration communs)
• Acceptation des autorités sous condition
– cession de 94 créneaux de vol par jour à d ’autres
compagnies
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